1. Question posée par Philippe :
    Bonjour, merci pour votre temps. Question que j’espère simple: en supposant la mise en œuvre de votre choix, quelle sera, selon vous, la proportion de la population qui se retrouvera avec un revenu disponible à la fin du mois supérieur à aujourd’hui, quelle proportion avec un revenu disponible plus faible, et quelle proportion avec un revenu disponible inchangé? (En comptant toutes les nouvelles entrées d’argent, l’adaptation éventuelle des salaires, les nouvelles taxes, etc.). Merci!
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 18:25
    Cela dépend évidemment de l’application. Mais dans tous les cas, il sera certainement un avantage au moins pour la plage inférieure de revenu au salaire médian. Plus selon la part de financement allouée par l’introduction de la taxe TTFE 🙂

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  2. Question posée par David :
    Bonjour, comment ne pas assimiler ce RBI aux multiples acquis sociaux qui mettent la France à feu et à sang aujourd’hui même et qui l’empêchent de se réformer quinquennat après quinquennat? Merci
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 18:21
    Parce que, contrairement au système français, le RBI est inconditionnel et universel. Il réduit la bureaucratie et les entraves à l’activité. C’est pour cela qu’il est étudié sérieusement en France pour réformer en profondeur son système de protection sociale pléthorique.

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  3. Question posée par Spartacus :
    Autre question: comme le RBI a pour but de permettre aux gens d’assurer leurs besoins de base, donc à être dépensé, comment peut-on dire que le RBI serait décroissant ou lutterait contre la mentalité consumériste? Et, dans la même logique, vu que le RBI doit couvrir nourriture, logement et assurance maladie, le 85% du montant retournera dans la poche des grands groupes (grande distribution, assurances, régies immobilières), le RBI n’est-il pas un moyen de leur assurer leur clientèle?
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 18:19
    Le RBI n’est pas ni en faveur de la croissance ni décroissant. Avec lui, chacun/e pourra choisir son niveau de consommation. Je pense personnellement que les gens tendront à travailler un peu moins pour profiter plus de la vie et que l’effet sera en fin de compte globalement plutôt décroissant. Le RBI favorise la création d’activités locales, l’artisanat la paysannerie. Il permet de relance une économie de proximité indépendante des grands groupes. peut-être est-ce une des raisons pour laquelle ils sont généralement contre le RBI ? 🙂

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  4. Question posée par Spartacus :
    1. Du moment que la TTE est illusoire, la spéculation déménageant en un claquement de doigts, comment financer le RBI sans ponctionner encore les salaires? Le pr. Rossi dit qu’en plus des cotisations sociales actuelles, il faudrait prélever 34% des salaires, les travailleurs paient ainsi deux fois. Où est la motivation à travailler si c’est pour être tondu de presque la moitié (cotisations + taxation de financement)?
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 18:15
    La TTFE n’est pas la taxe Tobin. Le trading à haute fréquence n’est pas utile pour notre économie. Il peut partir. D’un autre côté, d’autres entreprises viendront. Voir ma réponse antérieur avec les liens sur la question.

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  5. Question posée par Robert :
    Quel impact du RBI sur les pensions alimentaires? Pourra-t-on arrêter de les payer?
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 18:12
    Le RBI devrait remplacer la part des pensions alimentaires jusqu’à concurrence de son montant. C’est donc une réduction de charge pour les payeurs et une réduction d’angoisse de l’arrivée du versement pour les bénéficiaires 🙂

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  6. Question posée par Karim :
    Et quid des Suisses qui, après avoir vécu toute leur vie en Suisse, décident à 50 ans de vivre dans un autre pays? Ne croyez-vous pas qu’ils méritent (même partiellement) d’être inclus dans la loi sur le RBI?
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 18:09
    Les retraités pourront exporter leur RBI comme aujourd’hui pour l’AVS. Plutôt qu’un âge fixé, une autre solution serait de compter un nombre d’années minimales de résidence dans le pays avant d’avoir droit à l’exportation du RBI.

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  7. Question posée par Alex :
    Bonjour, Quelle réaction attendez-vous de la part des entreprises du privée notamment ? Ne pensez-vous pas qu’elles vont en profiter pour baisser les salaires ?
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 18:07
    Les salaires sont le fruit d’une négociation influencée par l’offre et la demande. le RBI diminuera un peu la demande puisque des personnes feront le choix de réduire leur temps de travail pour reprendre des études, s’occuper de leur famille ou voyager. Les salaires ne diminueront en tout cas en aucun cas plus que le montant du RBI.

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  8. Question posée par Elias Cripotos :
    L’initiative n’a pas fait beaucoup de bruit au Tessin. Avez-vous planifié des campagnes au Tessin? Qu’allez-vous faire pour augmenter l’intérêt dans ce canton?
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 18:03
    Il y a un réseau actif au Tessin et plusieurs sites web. Renseignement info@tirbi.ch 🙂

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  9. Question posée par Alice :
    Bonjour! Si vous disposiez d’un revenu de base inconditionnel de 2500 francs par mois, seriez-vous d’accord de passer au moins une fois par an dans un salon de coiffure, par exemple dans le mien? Je vous promets de voter oui si vous me dites oui!
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 18:02
    Votez non alors, je n’ai plus assez de cheveux… 😀 Mais avec le RBI, vous ne seriez plus aussi dépendante de la quantité de cheveux disponibles sur le marché 😉

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  10. Question posée par darius :
    Les partisans du RBI s’appuient sur une étude d’Oxford pour nous annoncer la fin du salariat. Certes les robots et les logiciels peuvent avoir des conséquences négatives à court terme tant sur le travail qualifié que sur le travail non qualifié. Mais ce n’est pas la fin des cols bleus et blancs en raison des besoins de travail en matière de conception, de maintien et de réparation. Un monde sans travail ne semble pas avoir de l’avenir.
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 17:59
    De nombreuses autres études tablent sur une baisse drastique de l’emploi, un avis partagé récemment par l’OIT. Contrairement au passé, les machines ne remplacent plus seulement nos bras et nos jambes, mais aussi nos têtes. Nous aurons seulement de nouveau emploi que dans dans des domaines informatiques hautement spécialisés qui seront réservés à la part de la population qui a le goût et la capacité de se former pour y être productif. le travail qui restera nécessaire et qui pourra se développé est dans le domaine des relations humaines et des soins.

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  11. Question posée par gagarine :
    Pouvez-vous parler un peu plus du piège de l’aide sociale? Par exemple, je suis au bénéfice d’une bourse sociale, mais qui ne me permet pas de vivre. Dès que je travaille pour plus que 500CHF par mois ma bourse est diminuée! C’est une véritable incitation au travail. Un revenu sans condition ne crée pas ce genre de problème.
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 17:55
    Le système conditionnel actuel décourage économiquement l’insertion professionnelle parce que les prestations sont retirées pour une personne ou un groupe familiale en fonction des revenus obtenus autrement. Le RBI est au contraire un socle de revenu inconditionnel auquel tout autre revenu peut s’additionner. Il favorise donc économiquement les personnes qui s’insèrent professionnnellement.

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  12. Question posée par Paul Mattick :
    Est-ce que le RBI sera un revenu *en plus* ou pas ? Que changera-t-il pour les gens qui gagnent déjà un salaire de plus de 2500frs ? Merci d’avance
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 17:52
    Cela dépendra du financement, mais une chose est absolument certaine, c’est que pour les bas revenus, le RBI sera complètement additionnel. Le cas contraire serait en effet impossible à appliquer, parce que cela dissuaderait l’insertion profesionnelle dans les bas revenus et ceci n’est souhaité par aucun acteur politique 🙂

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  13. Question posée par Cassia :
    Que dire aux femmes qui craignent que le RBI ne les renvoie à la maison et les cantonne au travail de care?
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 17:52
    J’ai déjà répondu à cette question ci-dessous.

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  14. Question posée par Robert :
    Si le RBI passe, la droite ultra libérale pourrait être tentée de démanteler les assurances sociales actuelles. Que répondez-vous à ce risque?
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 17:50
    La droite est majoritaire au Parlement depuis de décennies et elle n’a rien démantelé parce qu’elle comprend que son intérêt est de conserver cette paix sociale qui fait le succès de notre économie. Aujourd’hui, il y a bien un risque avéré de démantèlement parce qu’avec le déclin de l’emploi, le financement de notre système social est menacé. On parle donc de réduire ici et là des prestations et/ou d’augmenter les cotisations salariales. Les 2 sont une solution sans avenir parce que la 1ère va créer une précarité source de troubles sociaux majeurs alors que la seconde va rendre le coût du travail prohibitif pour l’embauche. Le RBI est le meilleur moyen de lutter contre le démantèlement social, parce qu’au lieu de lutter inefficacement pour maintenir de façon isolée des prestations spécifiques qui ne profitent qu’à des groupes restreints de la population, nous pourrons lutter tou(te)s ensemble pour obtenir un RBI d’un montant suffisant parce que le RBI étant universel, tout le monde y aura avantage.

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  15. Question posée par Jean-Dominique :
    Le RBI pose la question suivante : est-il possible d’exister dans la société sans forcément fournir un travail rémunéré ? Qu’en pensez-vous ?
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 17:44
    Oui bien sûr, comme les personnes qui élèvent leurs enfants ou qui prennent soin de leurs parents. Ce qui est à rechercher est l’activité, quelle soit rémunérée ou non. Et une période de non activité est aussi propice au développement de nouvelles idées et de créativité 🙂

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  16. Question posée par FriSteC :
    Imaginons quatre couples vivant avec leurs enfants. Tous disposent d’un revenu de 10000 francs par mois. Il y a: – un couple marié, avec monsieur à plein temps et madame à la maison; – un couple en union libre avec monsieur à plein temps et madame à la maison; – un couple marié, avec monsieur et madame tous deux à mi-temps; – un couple en union libre, avec monsieur et madame tous deux à mi-temps. Auxquels de ces ménages comptez-vous verser de l’argent au titre du revenu inconditionnel? Merci!
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 17:42
    Le RBI est versé à l’échelon individuel et non au niveau du foyer. Donc chaque adulte recevra un RBI complet et les enfant, des RBIs partiels. Actuellement, les prestations sociales sont conditionnelles et versées au niveau de la famille. La conséquence directe est que si un des membres de la familles reçoit des prestations, tous les autres sont encouragés économiquement à arrêter de travailler pour recevoir aussi des prestations, parce que s’ils travaillent, les prestations sociales reçues par le membre de la famille bénéficiaire seront amputées du montant du revenu gagné !

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  17. Question posée par Jean-Dominique :
    Bonjour, Sur la philosophie, je suis favorable au RBI, il y assez d’argent en Suisse pour en faire bénéficier tout le monde et réduire l’écart entre les pauvres et le riche. Mais si tout le monde reçoit un certain montant (2500.- est souvent cité mais rien n’est défini), les prix globaux des loyers, assurances, loisirs, etc ne va-t-il pas augmenter? Et nous nous retrouverons avec les mêmes problèmes qu’auparavant.
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 17:37
    Pas de risque d’inflation avec le RBI. Prière de voir les raisons dans la réponse précédente à ce sujet 🙂

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  18. Question posée par Bretzel :
    J’imagine que les indépendants seraient également au bénéfice du RBI ? Mais ensuite comment cela se passe-t-il lorsqu’un indépendant veut engager un premier collaborateur. Devra-t-il commencer par payer CHF 2’500.-/mois au fond du RBI ? n’est-ce pas un premier frein économique à l’embauche ? Je suis indépendant, je reçois CHF 2’500.-/mois, j’engage un collaborateur et je reverse mes CHF 2’500.- au RBI en quelque sorte…
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 17:36
    Oui, le RBI favorise les petits indépendants et les startups, parce qu’il peut être financé proportionnellement à la marge réalisée. Un autre financement ne serait de toute façon pas possible, parce qu’il serait mauvais pour notre économie. Nos partis gouvernementaux s’entendent de toute façon toujours lorsqu’il s’agit d’assurer la réussite de notre économie 🙂

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  19. Question posée par Itgeneve :
    Pourquoi ne serait il pas possible de gagner cette votation??
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 17:33
    Le RBI réussira à cette votation si le peuple comprend que le système actuel est moribond. Tout dépendra de sa capacité à avoir trouvé de l’information ailleurs qu’à la télé…

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  20. Question posée par Lionel :
    Quel effet cela aura-t-il à long terme sur l’aspect inflationniste de l’économie? Est-ce que le fait d’économiser sera toujours possible malgré ce torrent de monnaie ne correspondant à rien ?
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 17:30
    Pas de risque d’inflation, mais protection contre la déflation. Voir svp réponse précédente, merci 😉

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  21. Question posée par Julien z :
    Bonjour, Qu’en est-t-il pour les étudiants étrangers résidents en Suisse poursuivant leurs études universitaires en Suisse? Auront-ils droit au RBI? A une partie ? A rien ? Merci.
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 17:29
    Bonne question : ce n’est pas défini actuellement. Cela dépendra de la loi d’application et probablement du type de permis de séjour. Le plus probable est que les étudiants étrangers reçoivent un RB sans le I, soit un revenu de base conditionné au suivi de leurs études 🙂

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  22. Question posée par Eric Le Meunier :
    Bonjour, Je ne comprends pas bien le financement du RBI par micro-taxe… Micro-taxe pour qui? Pour le vendeur ? Pour l’acheteur ? Pour tous transferts ou paiements bancaires entrants et/ou sortants… ? Cela ne va pas entraîner petit à petit une augmentation des prix ou pensez-vous que seulement le pouvoir d’achat va augmenter? N’y aurait-il pas le risque d’une dévaluation du franc au passage étant donné qu’on augmente les actifs circulants au sein des foyers et ce sans valeur ajoutée? Mes questions sont peut-être hors sujet… Défaitistes… Mais sur la votation d’un principe non défini le débat et les questions sont toutes ouvertes et sans limites… Non?
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 17:28
    Déjà répondu avant et fourni 2 liens explicatifs 🙂

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  23. Question posée par Louise :
    Ne pensez-vous pas que le RBI encouragera les femmes à rester à la maison en rendant un deuxième salaire moins attractif ? N’est-ce pas un pas en arrière pour l’égalité des sexes ?
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 17:27
    Ce qui est un pas en arrière pour l’égalité des sexes, c’est de continuer à prétendre savoir à la place des intéressées ce qui est bon pour elles… Le RBI donne la liberté de choix de travailler à l’extérieur ou de préférer s’occuper des enfants, pour la femme, mais heureusement aussi pour l’homme ! Une étude de Profamilia indique que 90% des hommes voudraient pouvoir réduire leur temps d’activité lucrative pour voir leurs enfants grandir… L’égalité des sexes commence par cesser de croire que seul le travail payé a de la valeur. le RBI y contribue.
    P.S.: Lors de l’expérience pilote du RBI au Canada dans les années 70, il y a eu une légère augmentation des divorces. Peut-être que les femmes on joui de l’indépendance économique que leur a accordé le RBI 🙂

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  24. Question posée par Alzzary :
    Une microtaxe de 0.5% sur les achats et ventes d’action avait démontré son inefficacité et sa dangerosité en Suède, entre les années 1984 et 1991. Sur quelle base factuelle repose l’idée qu’une nouvelle taxe fonctionnera mieux, 25 ans plus tard, avec l’évolution des technologies et moyens de payement électroniques capables de contourner les taxes ?
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 17:21
    Il ne s’agit absolument pas du même système, une taxe type Tobin qui ne concerne que les transactions boursières, mais d’une micro taxe sur l’ensemble des transactions, y compris celles de l’économie réelle. Elle est rendue possible aujourd’hui à cause de la généralisation des transactions électroniques. Plus d’info dansl’article de Marc Chesney dans Le Temps et dans son interview

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  25. Question posée par Pierre :
    Bonjour, Si l’idée parait intéressante d’un point de vue social, comment envisagez-vous le financement du RBI ? Les caisses de l’Etat vont mal et la Suisse est attaquée de toutes parts depuis plusieurs années (secret bancaire, fiscalité), ce qui va certainement avoir un mauvais impact pour l’économie. Ne craignez-vous pas une immigration massive pour bénéficier de ce revenu de base ? Ne craignez-vous pas que les jeunes, de nos jours de plus en plus perdus, se décident pour le RBI plutôt que travailler ?
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 17:15
    Plusieurs modèles de financement sont proposés par des économistes. En pratique et dans la plupart des cas, le RBI se substitue à la part de revenu à hauteur de son montant qui doit couvrir les besoins fondamentaux et ne demande donc qu’une réaffectation partielle de la richesse produite des revenus de l’activité et des prestations sociales remplacées. Ce prélèvement peut se faire à taux fixe au niveau de la valeur ajoutée nette des entreprises. Cette méthode favorise les PME, indépendants et start-up qui auront une charge réduite par rapport aux grosse entreprises. Il restera un petit solde à financer qui correspond au RBI alloué aux personnes qui ne gagnent pas actuellement au moins autant que son montant et aux travailleurs sous-payés pour lesquels, le RBI représentera un véritable supplément de revenu. Différentes propositions ont été formulées pour financer ce solde: adaptation de la fiscalité directe, taxes écologiques et, proposée plus récemment, une taxe sur toutes les transactions financières d’environ 0.05% (taxe Marc Chesnay-Felix Bolliger).
    Pour en savoir plus, comme les sommes en jeu :

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  26. Question posée par Nicolas :
    Quelles sont d’après vous les failles de ce système, et comment souhaitez vous les combler au fil du temps ?
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 17:12
    La vraie interrogation pour moi est ce qui ce passera lorsque la majorité de la production des biens de consommation seront pris en charge par l’automatisation. Aurons-nous un RBI au niveau du salaire médian et qui travaillera encore ? Il y a parallèlement un besoin croissant de travail dans le domaine des soins. Si ce domaine ne motive pas suffisamment à l’engagement en complément au RBI, il faudra peut-être prévoir aussi une part de prélèvement de la richesse produite par les robots pour financer des emplois dans ce domaine.

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  27. Question posée par Alzzary :
    Comment est-il possible de croire que l’inflation ne se produit que lorsqu’il y a création monétaire ? Ne confondez-vous pas inflation (augmentation des prix) et dépréciation (perte de valeur de la monnaie) lesquels sont deux principes différents ? Croyez-vous que les étudiants qui chercheront un appartement grâce au RBI n’exerceront aucune pression à la hausse sur les prix, simplement parce qu’il n’y a pas de création monétaire ?
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 17:09
    Que font aujourd’hui les étudiants? Ils logent à la rue ou jouent les Tanguy ? D’autre part, avec le RBI, des personnes qui ne sont pas scotchées à un lieu seront susceptibles d’aller vivre dans des régions plus rurales et défavorisées pour optimiser la valeur de leur RBI. De ce fait, les régions citadines denses pourraient voir un certain relâchement de la pression sur les loyers. Les facteurs influant sur l’inflation sont multiples. On ne doit pas s’attendre à ce que le RBI augmente le risque parce qu’il ne fait que garantir une consommation dans les produits et services de base où il existe une concurrence suffisante. D’ailleurs, le souci aujourd’hui n’est pas l’inflation, mais son contraire, la déflation et des économistes proposent que la BNS versent de l’argent directement à la population pour lutter contre, comme un RBI 🙂

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  28. Question posée par Alzzary :
    L’aspect limité de l’argent permet de savoir ce qu’il est important de produire : si je veux gagner de l’argent, je suis obligé de m’intéresser à ce dont les gens ont besoin pour produire quelque chose qui leur sera utile. Si l’on distribue de l’argent sans contrepartie, les gens ne vont-ils pas faire des choses qui n’intéressent personne, qui n’ont de valeur économique qu’à leur yeux ? C’est ce que j’aurais fait lorsque j’avais 18 ans : jouer de la musique qui n’intéresse que moi.
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 17:04
    60% du travail nécessaire à la production de la richesse dans notre pays n’est pas payé. Dites à un parent qui élève ses enfants qu’il ne sait pas ce qu’il peut faire d’utile parce qu’il n’est pas payé… Si à 18 ans, vous choisissez de faire de la musique, tant mieux (si vous êtes doué… ☺ ), mais vous voudrez certainement aussi acquérir des instruments de musique et du matériel d’enregistrement ou voyager pour faire des concerts. Pour cela, vous devrez certainement compléter votre passion par un job plus lucratif de toute façon. Au final, si vous travaillez moins dans la production de la consommation de masse, vous libérez une place pour d’autres personnes plus motivées pour gagner de l’argent.

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  29. Question posée par Wen :
    Avec le RBI, un des points positifs est de booster l’économie vu que les acteurs consommeront plus. Mais le RBI est issu de notre propre PIB, en quoi cela boostera l’économie vu que l’investissement est intra-pays ? #ouiauRBI
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 17:00
    La consommation interne est un facteur utile pour la stabilité d’une économie. Cela la rend moins dépendante des fluctuations sur les marchés internationaux. Le RBI permet de protéger ce socle de consommation qui garantit aussi un minimum de production nécessaire.

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  30. Question posée par darius :
    Le RBI est une idée sympathique, mais son principal défaut est d’ignorer le problème d’équité en traitant de manière inégale les inégaux, alors qu’on peut lutter contre la pauvreté par la fiscalité progressive : un impôt négatif pour les bas revenus et la taxation de hauts revenus. L’impôt semble être le meilleur instrument des agents les plus plus talentueux et les plus chanceux vers les individus les plus fragiles de la société.
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 16:57
    L’impôt ? Vous avez des actions à Panama ? Le RBI est un formidable outil d’équité parce que si tout monde le reçoit également, chacun y contribuera différemment en fonction de la taille de ses revenus – le mieux –, prélevé à la source au niveau de la valeur produite, ou par l’introduction d’une micro taxe sur les transactions. Le donner aux riches aussi est dans l’intérêt des pauvres, parce que les riches y contribuent plus et n’en tirent aucun avantage économique alors que les pauvres gagnent le droit à une vie digne, sans stigmatisation, culpabilité ou assistanat forcé. La protection sociale sera libérée de sa tâche de contrôle et de surveillance et pourra mieux se consacrer dans la confiance à sa véritable vocation: prendre soin des personnes en réelles difficultés d’intégration sociale.

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  31. Question posée par Gabor :
    Bonjour Ralph, Etant donné que nous votons sur une loi de principe et que le Parlement devra ensuite veiller aux détails de son introduction, en combien de temps estimez-vous que le RBI pourrait être effectivement mis en place ? De plus, quelle stratégie vous semble-t-elle la plus probable/efficace pour sa mise en place ? Une introduction auprès de certains citoyens dont le nombre augmenterait progressivement, une introduction canton par canton, une mise en place simultanée pour tous ? Merci.
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 16:46
    Le temps pour son application va dépendre grandement de la volonté politique et celle-ci va dépendre de la pression des événements. Cela pourrait donc prendre de nombreuses années, ou plutôt, comme je le crois, aller assez vite parce que la péjoration du marché de l’emploi et de l’économie va demander son application en urgence. La seule bonne stratégie est celle qui a conduit déjà à la votation, la pression citoyenne et l’appui des partis politiques capables de gouverner en affrontant les défis de l’avenir 🙂
    Une introduction progressive et par groupe de population est parfaitement plausible.

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  32. Question posée par Trisquel :
    1. Est-ce qu’un tel revenu ne risquerait pas de faciliter le financement d’activités criminelles (voire terroristes) par le citoyen lambda ? 2. Faudrait-il prévoir des exceptions à ce revenu inconditionnel (réfugiés, criminels, personnes au casier judiciaire, terroristes, etc.) ? 3. Comment cela serait concrétisé ? Par un versement sur un compte ? Aussi pour les enfants ? Y a-t-il le risque de fraudes ? 4. N’est-on pas mieux de chercher à réduire les coûts (loyers et primes d’assurance) ?
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 16:43
    1. Le montant est juste suffisant pour une vie digne. Pour financer des activités criminelles, il faudrait faire au moins du trafic en plus… 😀
    2. Il ne peut pas y avoir d’exceptions parce qu’il s’agit d’un droit universel et inaliénable. Par contre, les personnes incarcérées verront probablement le montant de leur séjour directement débité de leur RBI.
    3. La forme pratique n’est pas prévue. Peut-être sur un compte qui n’autorise pas les virements à l’étranger? Avec le RBI, l’abus n’est justement pas possible parce qu’il n’y a pas de condition…
    4. Pour réduire les coûts, il faut donner des subventions. Les différentes expériences, notamment en Iran, indiquent que le paiement direct d’un montant à chaque personne n’a pas les mêmes effets secondaires indésirables comme une distortion du marché et le clientélisme.

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  33. Question posée par Moloko :
    Bonjour, si le revenu de base est adopté en Suisse, quel en sera le montant et sera t il inconditionnel? Qu’avez vous à répondre au détracteurs qui pensent que son instauration aura pour effet un arrêt de la productivité? Merci, et bravo pour l’avance que la Suisse sait prendre sur d’autres pays comme le mien, la France.
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 16:38
    Le montant n’est pas défini par le texte de l’initiative qui stipule “Le revenu de base doit permettre à l’ensemble de la population de mener une existence digne et de participer à la vie publique.” Mais il sera inconditionnel, excepté bien sûr l’obligation de résider en Suisse pour y avoir droit, sauf à partir de l’âge de la retraite. Toutes les études et expériences pilotes témoignent d’une augmentation de la productivité. Le RBI permet d’exercer des activités même peu rentables, comme lancer des startups ou des activités indépendantes. Il permet aussi de mieux se former 🙂

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  34. Question posée par HUbert :
    Depuis toujours, les gains sont la conséquence de l’activité. On y a ajouté les assurances et les intérêts provenant de la fortune accumulée. On trouve aussi des emplois subventionnés pour des activités bien définies. Mais le RBI n’entre pas dans ces catégories, dans quelle catégorie le voyez-vous ? forme d’assurance universelle permanente ?
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 16:36
    Les gains sont la conséquence de la productivité. Celle-ci est de moins en moins en adéquation avec le travail humain directement lié. Elle se base sur le travail collectif de nos ancêtres qui ont permis nos moyens de productions actuels et aussi sur le travail non rémunéré. En Suisse, comme dans la plupart de pays développés, la richesse est produite avec moins de travail payé que l’inverse, 40% seulement d’activité rémunérée en Suisse 🙂

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  35. Question posée par Vincent :
    Admettons que dans un système fermé le revenu inconditionnel de base est un bénéfice pour la société. Comment gérer le problème que la Suisse serait unique par ce modèle, incitant une immigration supplémentaire. De plus comment s’assurer que cela stimule également l’industrie et l’économie et ne la freine pas?
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 16:33
    Il n’y a pas réellement de risque pour l’immigration parce que la Suisse est déjà au sommet de l’attractivité et nous avons des lois efficaces pour réguler les séjours. Ces lois continueront à s’appliquer. Il est probable qu’un délai de carence du droit à l’inconditionnalité soit prévu, peut-être en attendant la délivrance du permis C. De toute façon, comme déjà expliqué plus haut, le temps que notre Parlement et le peuple, via référendum, se mettent d’accord sur une loi d’application, il y a fort à parier que le RBI soit déjà devenu une réalité ailleurs en Europe (c.f. Finlande).
    L’industrie et l’économie ont tout à gagner de travailleurs bien formés, grâce à l’aide aux études du RBI, et qui s’engagent sur une base de motivation volontaire et non par seul besoin de toucher un chèque à la fin du mois…

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  36. Question posée par Charles :
    Le débat autour de cette initiative est un débat sociétal profond en ce qu’il interroge entre autres ce que l’on entend par “travail” et la manière d’apporter à ce travail une reconnaissance. L’initiative propose un changement de système radical et soudain, engendrant un refus probable, peut-être même massif. Comment arbitrez-vous entre d’une part le bénéfice de soulever la question et provoquer un débat et d’autre part le discrédit probable d’un refus aux urnes?
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 16:28
    L’initiative a le mérite incontesté de soumettre au débat les questions fondammentales de notre société. En cela, elle est déjà une réussite. Tous les grands changements de société viennent des groupes citoyens et prennent du temps à être accepter par la majorité et les représentants politiques qui la suivent. Le projet du RBI est un projet mondial en cours. Nous apportons la pierre suisse en espérant que le peuple comprendra le 5 juin l’opportunité innovante qui lui est offerte plutôt que de choisir de rester à la traîne du progrès social.

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  37. Question posée par Guillaume M :
    Étant donné que la baisse du nombre d’heures de travail globale est due à l’automatisation des tâches pourquoi le RBI ne serait-il pas financé par une taxe du travail automatisé… Tous bénéfices liés à une tâche automatisée seraient taxés par rapport au pourcentage d’automatisation avec interdiction de transférer le coût de cette taxe sur le prix de vente d’un produit.
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 16:25
    Très bonne remarque. Nous sommes en faveur notamment d’un financement par prélèvement à taux fixe sur la marge des entreprises, là où on produit les salaires et le bénéfice. L’avantage de cette méthode est que le prélèvement se fait indépendamment de savoir si la valeur est produite par l’humain ou par des machines. Cela rendrait moins avantageux de licencier pour augmenter la part de bénéfice, parce que cela augmentera aussi la part de contribution au RBI.

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  38. Question posée par Pierre de Lausanne :
    Bonjour. Je sais que vous êtes partisan du oui, mais objectivement, quelles seraient selon vous les difficultés d’instauration d’un RBI en Suisse dans l’absolu ?
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 16:22
    Elles sont énormes, mais surmontables, parce qu’il s’agit de changer complètement de système et de transférer des pans de l’administration fédérale, cantonale et communale. Cela prendra du temps qui pourra être mis à profit pour introduire dans les écoles une éducation de la nouvelle liberté.

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  39. Question posée par John B. :
    Bonjour ! Le système actuel aide certaines catégories de personnes (via le chômage, l’AI, AVS ou bourses), et est ainsi conditionnel. Cette conditionnalité est peu contestée. Pourquoi vouloir à tout prix une aide inconditionnelle et pas plutôt instaurer un salaire minimum ou une amélioration des conventions collectives ?
    Réponse donnée par Ralph Kundig le 25.05.2016 à 16:20
    Au contraire, la conditionnalité est contestable et contestée parce qu’elle implique de l’assistanat forcé et une énorme bureaucratie de contrôle et de surveillance. On ne peut plus rester à une protection sociale basée sur le travail, parce que l’emploi est en contraction, de même que les cotisations sociales pour financer nos assurances et protections sociales conventionnelles.
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