27/09/10 – 05h46 – Jean-Pierre Espéret

Oui à la méthanisation



Vendredi dernier, sur Tempo, passait un documentaire intitulé « Le juge et l’affaire des dioxines ». On y relatait comment l’incinérateur de Gilly-sur-Isère se mettait à rejeter dans l’environnement des doses ahurissantes de dioxine, jusqu’à 13000 fois la norme. On a relevé 80 nouveaux cas de cancer sur la seule petite commune de Grignon, voisine de l’usine. On a fermé l’usine, détruit 2 230 tonnes de lait, abattu 6 875 vaches. 230 parties civiles ont été constituées. La juge d’instruction s’est saisie de l’affaire. Le prestataire Novergie, le président de l’agglomération d’Albertville, le directeur régional de l’industrie, la recherche et l’environnement, le préfet ont été mis en examen, jugement le mois prochain. Voilà le genre de catastrophe que risque de nous apporter l’installation d’incinérateurs. Alors qu’il existe d’autres solutions au problème des déchets, notamment la méthanisation. Elle est actuellement expérimentée sur les décharges de Sainte-Suzanne et de la Rivière Saint-Etienne, et ça marche ! Une délégation d’élus a pu également visiter une installation grand format sur la Loire, à Loches. Avec le méthane on peut produire de l’électricité, transformant la décharge, qui est recouverte et n’émet pas d’odeur, en « centre de valorisation énergétique ». Faut-il pour autant s’interdire de rien brûler ? Non, seulement le plastique générateur de dioxine, et les autres matériaux recyclables. Les déchets végétaux (quatre fois plus par an qu’en métropole) peuvent être brûlés dans les centrales bagasse-charbon, diminuant ainsi la part de charbon importé. Il y a aussi des projets de mini-centrales thermiques sur les exploitations agricoles. Il y a également la possibilité du compost, dont la norme de la teneur en nickel est à revoir car la teneur naturelle du solréunionnais dépasse cette norme. Il appartient également à tout le monde, producteurs et consommateurs d’améliorer considérablement le recyclage. Il n’est pas normal, par exemple, qu’on puisse encore vendre des batteries sans adhérer à un organisme de recyclage, comme il n’est pas normal qu’on les abandonne n’importe où. Enfin, il convient réglementairement d’optimiser les emballages. Il y a déjà quelque temps que l’Allemagne a remplacé le polystyrène par le carton bouilli ! http://www.lequotidien.re/opinion/le-courrier-des-lecteurs/138723-oui-la-methanisation.html Lausanne importe toujours des ordures d'Italie sans aucun contrôle sérieux…avec des camions Della Santa notamment.

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