Vaches folles, amiante, sang contaminé et dioxines : retour sur des crises qui  changent l’Europe. Des délais d'incubation de plus de 40 ans, des bombes à retardement, du terrorisme sournois par cupidité effrénée.

En 1985, un fermier anglais a observé chez une vache une maladie nouvelle : la bête était comme saoule., Ce cas n’a pas été jugé très alarmant, malgré l’apparition d’autres cas, puisque ce n’est que quatorze mois plus tard que son cerveau a été examiné. Celui-ci est alors apparu comme une masse spongieuse d’où le nom donné à la maladie : encéphalite spongiforme bovine. Les maladies connues les plus proches étaient chez l’animal la tremblante du mouton, une maladie connue depuis deux siècles, qui frappe apparemment au hasard 1 % des moutons et ne se transmet pas à l’homme, et chez l’homme la maladie de Creutzfeldt-Jacob, mal connue et proche de l'Alzheimer, qui est la cause d’un décès par million d’habitants et se développe lentement, sur quinze ou vingt ans, ou encore la maladie de Kourou, dont pouvaient être atteints des anthropophages mangeurs de cervelles en Nouvelle Guinée ( plus de 2'000 en sont morts).

On avait donné à manger aux vaches anglaises notamment les cadavres des embryons et foetus humains avortés sous forme de farines "animales" et les anglais étaient devenus cannibales par procuration et sans le savoir…Tous ceux qui y ont vécus ne peuvent plus donner leur sang vu les dangers latents.
Il est possible que beaucoup de cas passent sous le nom d'Alzheimer…

Vache folle : retour sur une crise qui a changé l'Europe

Les petites et grandes crises qui ont fait l’UE, premier volet

28 mai 2008, Par Julien Patris
Le 26 mars 2008, Bruxelles est informée par les autorités italiennes de la présence de dioxine dans des Mozzarellas. Bien que la dose de dioxine ne se soit pas avérée être ‘excessive’, la Commission presse l’Italie pour renforcer les mesures deux jours après l’alerte. Cette réaction rapide visant à la protection du consommateur contraste fortement avec les balbutiements européens durant la, ou plutôt les crises ESB (encéphalopathie spongiforme bovine). La saga de la vache folle aura duré quasiment deux décennies, et transformé le rôle de l’UE dans la gestion des crises sanitaires et de santé publique. L'(in)action des autorités La crise débute en 1986 avec l’apparition de la maladie au Royaume-uni. Quatre ans plus tard, les cas détectés se multiplient et les travaux de recherche sur les causes de la maladie et ses risques de transmission s’accumulent de manière inquiétante. Pour autant, les dispositions adoptées restent limitées par comparaison avec la menace qui se profile pour la santé publique. Dès 1988, certains pays mettent en place un embargo sur le bœuf britannique. Après un lobbying de la part de ces mêmes pays au niveau communautaire, l’embargo est décrété de niveau européen en 1989. Cet embargo porte alors sur les bovins vivants et nés avant 1988, date à laquelle l’utilisation de farine animale fut interdite au Royaume-Uni. Plusieurs facteurs limitent néanmoins la portée et de décision communautaire. Premièrement, l’embargo ne porte que sur les bovins vivants, nés avant 1988. Tous produits dérivés (viande, farine, embryons etc.) n’entrent pas dans le champ de cette disposition. Parce qu’elle avait limité au strict minimum l’étendu des restrictions aux importations, la Commission fut accusée de privilégier la libre circulation aux risques pour la santé publique. Le manque d’effectivité de l’embargo se traduit par l’apparition de cas d’ESB dans les autres pays européens dès 1991 (le premier cas fut observé en France.). Des dispositions successives élargissent le champ alors des restrictions aux importations, mais l’embargo total (i.e. sur le bovin et l’ensemble de ses produits dérivés) n’est décidé qu’en 1996, suite au premier décès humain enregistré au Royaume-Uni.

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ESB
l’ESB (encéphalopathie spongiforme bovine), également appelée "maladie de la vache folle" en raison des dérèglements névrotiques qu’elle provoque, est transmissible à l’homme, sous la forme de maladie de Creutzfeld Jacob. Cette dernière a notamment fait une cinquantaine de morts au Royaume-Uni.

Deuxièmement, si l’interdiction d’utilisation de farine animale date de 1988 au Royaume-Uni, cette mesure n’est adoptée au niveau européen qu’en 1994. Cette inaction limite fortement la portée de l’embargo. En effet, l’embargo doit permettre de limiter l’occurrence de cas de vache folle en interdisant l’arrivée sur le continent d’éléments britanniques contaminés. Or, en permettant l’utilisation des farines dans d’autres pays européens, l’émergence d’autres cas d’ESB n’est pas empêchée. Troisièmement, l’embargo reposait (jusqu’en 1994-1996) sur la bonne application de l’interdiction britannique d’utilisation des farines animales, sans prévoir pour autant de mécanisme de contrôle que ce soit au niveau européen ou national. D’après le rapport Medina Ortega, aucun test vétérinaire ESB n’a été systématiquement effectué au Royaume-Uni entre 1990 et 1994. L’absence de contrôles rigoureux en aval ou en amont, ont gravement nui à la bonne application des dispositions. Le manque de dispositions et de contrôles ont été gravement mis en cause par plusieurs rapports : le ESB Inquiry au Royaume-Uni, un rapport de commission d’enquête parlementaire en Allemagne, le rapport du parlementaire européen Medina Ortega. Si l’on ne s’attarde qu’aux dysfonctionnements du système au niveau européen, la crise ESB a démontré l’absence (et le besoin urgent) d’un schéma européen pour la gestion de ce type de crise. Un deuxième rapport du Parlement (rapport Böge) ainsi que deux rapports d’audit de la Cour européenne des Comptes ont mis en évidence les problèmes du système de gouvernance européen en termes de prise de décision mais aussi de mises en œuvre et de contrôle. Gestion de risque au niveau européen et refonte institutionnelle « There is shit in the meat ». Cette phrase lance l’intrigue de l’adaptation cinématographique du livre d’Eric Schlosser ‘Fast Food Nation’ où une enseigne de fast-food fait face à un très grave problème de qualité dans une de ses chaînes de production. Comment réagir face à un cas de risque pour la santé publique ? C’est là un des problèmes fondamentaux que révèle la crise de l’ESB pour une Europe qui a longtemps pêché par l’absence de système de prévision, d’analyse, de gestion ou de communication du risque au niveau européen. Sans un tel système, les mesures sont rares, contradictoires, inefficaces et lentes, comme dans le cas de la crise ESB.

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Androulla Vassiliou, commissaire européenne à la santé
Depuis la démission de Markos Kyprianou, Andoulla Vassiliou est en charge du portefeuille de la santé au sein de la Commission Barroso. Ce portefeuille couvre notamment les questions de santé alimentaire.

Dès 1997, le paysage administratif et les procédures relatifs à la sécurité alimentaire ont été révisées. L’UE a avancé à tâtons, par révisions successives, pour aboutir finalement en 2002 à la mise en place d’une agence indépendante : l’EFSA (European Food Safety Authority). Le Livret Blanc conduisant à la création de l’EFSA jette aussi les principes fondamentaux d’une régulation européenne de la sécurité alimentaire. Certes, EFSA – tout comme la trentaine des autres agences de l’Union européenne – ne détient pas de pouvoirs législatifs ou réglementaires propres (la doctrine de la Cour européenne de justice l’interdit). Le rôle principal d’EFSA est de délivrer des opinions scientifiques et techniques qui servent ensuite de base à la rédaction des mesures communautaires dans le domaine de l’alimentaire. Cependant, un certain nombre de caractéristiques de ce nouveau paysage administratif font de l’EFSA une agence particulièrement influente dans le paysage européen. Premièrement, afin de garantir l’indépendance d’EFSA, non seulement la Commission, mais également le Parlement européen et les Etats membres peuvent demander à EFSA de délivrer une opinion sur un problème particulier, et EFSA peut publier des opinions de sa propre initiative. Deuxièmement, EFSA ne travaille pas de manière isolée mais se trouve au centre du nouveau régime réglementaire de sécurité alimentaire que nous venons de décrire, de telle sorte que ses opinions déterminent largement le contenu de la législation alimentaire de l’Union. Cette situation n’est pas celle de la plupart des autres agences européennes et constitue l’une des clés de l’efficacité du nouveau système. Troisièmement, la jurisprudence de la Cour de justice indique que la Commission ne peut dévier des recommandations d’EFSA que lorsqu’elle a la preuve de divergences de points de vue parmi les scientifiques. Dans un tel cas, la Commission est sensée appliquer le principe de précaution. En guise de bilan

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Agence européenne de sécurité alimentaire
EFSA (European Food Safety Authority) a été créée en 2002 et occupe aujourd’hui une position clée dans la politique de sécurité alimentaire de l’UE

Après quatre années de fonctionnement, EFSA semble victime de son propre succès, et rencontre de réelles difficultés à répondre au nombre toujours croissant de requêtes qui lui sont soumises, notamment en raison de ressources humaines insuffisantes. Ce phénomène démontre cependant qu’EFSA est jugé par les autres institutions de l’Union apte à contribuer à une prise de décision rapide, rationnelle et efficace. On pourrait ainsi parler de modèle administratif pour la gouvernance européenne, qui pourrait être élargi à d’autres domaines. Malheureusement, on note encore une flagrante infériorité numérique d’agences dotées de telles prérogatives en Europe par comparaison (par exemple) aux Etats- Unis. Or, il semblerait que dans une Europe de la libre circulation, beaucoup de matières légitimeraient une telle structure pour pallier aux nombreuses menaces à la santé publique et aux externalités fortement négatives pour les vingt-sept : bioterrorisme, grippe aviaire etc. Eviter une deuxième crise type ESB nécessite un engagement politique et beaucoup de pro activité. De ce point de vue, on ne peut que saluer l’initiative de la Commission avec le Livret Vert sur la Préparation à la menace biologique, tout en soulignant que beaucoup d’efforts restent à faire.PS:Les nano-particules PM1 et les plus de 2000 sortes de molécules peu connues qui sortent des incinérateurs provoquent notamment une hausse vertigineuse des cas de cancers, de diabètes et d'Alzheimers. Les farines "animales" à base de foetus humains et de "déchets" médicaux provoquent la maladie de Kourou, dite des cannibales, ou encore la maladie de Creutzfeldt Jakob, par les vaches folles. Qui sont les "folles" ? C'est plutôt les autorités qui se laissent acheter…pour fermer leurs yeux…comme pour l'amiante ou le sang contaminé, ou encore les hormones de croissance et les diverses pilules cancérigènes… Qu'est-ce que le prion Creutzfeldt Jakob ?

Sa nature même est un mystère. Cet agent infectieux a longtemps été désigné comme “un agent transmissible non conventionnel”. “On pense maintenant qu’il s’agit d’une forme anormale d’une protéine qui existe chez tous les mammifères : la protéine du prion, explique Jacques Grassi, biologiste au CEA de Saclay. Du moins telle est l’hypothèse la plus largement acceptée“. De fait, un nombre considérable d’arguments expérimentaux sont venus la confirmer depuis que l’américain Stanley Prusiner l'a émise au début des années 80.

Incrustée dans la membrane cellulaire (en particulier dans les cellules du cerveau), cette protéine prion devenue folle est responsable de plusieurs maladies dont l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) ou encore la tremblante du mouton observée dès le milieu du XVIIIe siècle en Europe. Chez l’homme, elle serait notamment à l’origine de la maladie de Creutzfeldt Jacob et de son nouveau variant (vMCJ) – c'est-à-dire la version humaine de l’ESB – ou encore de la maladie de Kourou, qui tua notamment plus de 2000 cannibales de Nouvelle-Guinée Papouasie dans les années 1960.

À Roeulx et Mastaing, des éleveurs ne peuvent plus vendre leurs oeufs
La Voix du Nord – Lille,Nord-Pas-de-Calais,France
Les services vétérinaires ont trouvé des taux de dioxine et de PCB supérieurs au seuil de précaution. Pour autant, cette découverte n'est que la résultante
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Euros du Village – Viroflay,France
Le 26 mars 2008, Bruxelles est informée par les autorités italiennes de la présence de dioxine dans des Mozzarellas. Bien que la dose de dioxine ne se soit

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