Le 21 mars 2011, le panache radioactif aborde le nord de la Grande-Bretagne et les pays scandinaves

Fukushima, des
traducteurs bénévoles mettent en ligne une traduction de la synthèse du
rapport de ladite commission.

 «L’accident nucléaire de Fukushima a
été le résultat d’une collusion entre le gouvernement, les organismes
de réglementation et Tepco, et de la gestion défectueuse des dites
parties
».

«les causes directes de l’accident étaient toutes prévisibles avant le 11 mars 2011». «Tepco
et l’agence de sûreté nucléaire et industrielle (Nisa) étaient
conscients de la nécessité d’un renforcement structurel pour être en
conformité avec les nouvelles normes, mais plutôt que d’exiger leur mise
en œuvre, la Nisa a estimé que les mesures devaient être prises de
manière autonome par l’opérateur.
»

 «Les dommages causés au réacteur numéro 1 ont été causés non seulement par le tsunami mais aussi par le séisme».
….
la centrale (d’origine US ) ne disposait pas de «systèmes
redondants et diversifiés, ni de résilience parasismique pour les
alimentations électriques internes. Par ailleurs, le poste de
SinFukushima n’était pas résistant aux séismes.
»

. «Seulement 20% des habitants de la ville
proche de l’usine étaient au courant de l’accident lorsque l’ordre
d’évacuation de la zone des trois kilomètres a été donné.
»

«Ce qu’il faut admettre, aussi douloureux soit-il, c’est que nous
avons affaire à un désastre made in Japan. Les raisons fondamentales
sont à chercher dans le souci des convenances qui fait partie 
intégrante de la culture japonaise: notre obéissance automatique, notre
réticence à remettre en cause l’autorité, notre attachement au respect
du programme, notre dépendance au groupe et notre insularité
»,…

«Cette arrogance a été renforcée par la mentalité collective de la
bureaucratie japonaise, pour laquelle le premier devoir de tout
bureaucrate est de défendre les intérêts de son organisation.

Poussée à
l’extrême, cette mentalité a conduit à placer les intérêts de
l’organisation avant leur devoir primordial, qui est de protéger la
population
», 

http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/4/37/62/00/rapports/Rapport-NAIIC-V3.pdf
http://warp.da.ndl.go.jp/info:ndljp/pid/3856371/naiic.go.jp/index.html

Réactions:

Merci pour cette information qui semble impartiale. Mais je puis
affirmer que ce n’est pas spécifique à la culture japonnaise de faire
passer le confort de fonctionnement des institutions avant la raison
d’être desdites institutions, en l’espèce la protection des populations
contre le risque d’incidents nucléaires. D’une manière générale en
France nos institutions fonctionnent avant tout pour elles-mêmes et très
souvent même pour protèger en premier les industriels au détriment de
la sécurité des populations riveraines des installations industrielles
classées dangereuses (ICPE notamment). Par exemple, en ce qui concerne
les incinérateurs de déchets ménagers, tous les chimistes s’accordent
sur le fait que quelques milliers de molécules nouvelles sont
synthétisées par les aléas de la combustion en mélange d’une grande
quantité de produits différents dont la composition évolue au fil du
temps par la mise au point de nouveaux composés. Néanmoins, la
régementation officielle ne concerne que la surveillance de quelque 50
molécules. Devons nous en inférer que les nombreuses autres molécules
non contrôlées aujourd’hui seraient parfaitement inoffensives pour la
santé des riverains ? Quand cette question est posée publiquement, lors
de conférences, à des toxicologues réputés, la réponse est ahurissante :
“Nous n’en savons rien car nous n’avons jamais reçu de commande
d’études ni de budget à cette fin !” Ne pas oublier que les dioxines,
molécules réputées aujourd’hui les plus dangereuses dans les fumées des
incinérateurs, n’ont été officiellement contrôlées qu’en 1997 en
fonction de la désastreuse affaire dite de SEVESO qui a pourtant eu lieu
en 1976 ! Depuis, peu de molécules nouvelles n’ont été ajoutées à la
liste de celles qui sont à surveiller, seuls certains seuils d’émission
ont été diminués. Aucun budget n’est prévu par le Ministère pour que
l’ensemble des molécules émises par un incinérateur soit enfin analysé
par des experts, car le coût de telles recherches serait important.
Néanmoins, des organismes nationnaux (ADEME notamment) donnent
d’importantes subventions aux industriels de l’incinération et plus
particulièrement pour financer la construction des plates-formes de
maturation des mâchefers et pour “payer” les sociétés routières
utilisatrices de mâchefers et encore plus grassement les cimentiers, à
hauteur de 65 € par tonne de mâchefers qu’ils acceptent de mélanger à
leur matière première ! Tout cet argent public gaspillé pourrait
financer largement les études complètes exposées ci-dessus.

Quant aux problèmes spécifiques au nucléaire français, je crois indispensable de préciser ce qui suit :

Je
voudrais attirer l’attention sur une faiblesse évidente des centrales
nucléaires qui, autant que je le sache n’a pas encore été dénoncée.
Nous
savons qu’à FUKUSHIMA c’est principalement le manque d’eau de
refroidissement qui a provoqué la destruction du coeur du réacteur. Mais
nos centrales Françaises ont un autre tendon d’Achile. Il s’agit tout
simplement des tours paraboliques de réfrigération qui, en vaporisant
une faible partie de l’eau en provenance des rivières ou fleuves
voisins, disséminent dans l’atmosphère, sous forme de grands panaches
blancs de vapeur d’eau, environ deux fois plus d’énergie thermique  que
l’énergie électrique produite. Si l’eau d’appoint vient à manquer, par
exemple par l’obstruction ou par le gel de la prise d’eau d’appoint, ce
n’est pas trop dangereux dans l’immédiat, car il restera un tampon
important d’eau dans le circuit d’évaporation des tours, ce qui
permettra d’avoir le temps d’arrêter le réacteur. Par contre, si un
terroriste fait tomber un avion de ligne sur les tours de réfrigération
et en dépit que l’eau de la rivière ou du fleuve soit toujours
disponnible, le réacteur risque bel et bien de fondre par manque de
refroidissement. L’eau d’appoint ne représente que quelque % des besoins
de refroidissement. Celui-ci est en effet assuré par la “la chaleur
latente de vaporisation” de l’eau dans les tours. Il faut savoir que
cette chaleur latente de vaporisation d’un seul gramme d’eau est de
l’ordre de 500 fois plus que l’énergie représentée par l’élévation ou la
baisse d’un seul dégré C du même gramme d’eau liquide ! Autrement dit,
la destruction terroriste des tours de réfrigération entraînerait la
destruction du coeur du réacteur par fusion, faute de refroidissement.
Cordialement,
Maurice SARAZIN, Président de l’APPEL (www.lappel.net)
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