Le feu décuple les pollutions, surtout par les nano particules cancérigènes.
D’autres solutions efficaces ont pourtant fait leur preuve : Prévention – Tri – Recyclage – Compostage – Méthanisation … moins onéreuses, moins dangereuses, plus écologiques et créatrices de nombreux emplois locaux, plutôt que de nous imposer ces gigantesques usines cumulant tous les défauts :
 Incinérateur incinératueur.
– qui coûte beaucoup plus cher que les alternatives possibles : la construction ( plus de 360 millions €) et le fonctionnement, que nous paierons tous par des augmentations incontrôlables de la taxe d’enlèvement (TEOM). Sans compter les coûts indirects des traitements des maladies induites.
– qui détruit des matières premières qui devraient être recyclées, comme l’exigerait maintenant l’économie des ressources de la planète. On tente aussi de nous faire croire qu’il produit de l’énergie alors que le bilan énergétique global n’est jamais calculé.
– 1000 Kg de déchets incinérés produisent 330 kilos de cendres et dispersent 6700 kilos de fumées composées de nouvelles molécules toxiques qui n’existent pas dans nos poubelles et d’une énorme quantité de CO2, gaz à effet de serre qu’il serait nécessaire de réduire. La combustion des 150 000 tonnes prévues par an produira donc 50 000 tonnes de mâchefers toxiques ( au moins car ces quotas seront vite dépassés ). Merci pour nos routes et les nappes phréatiques contaminées !
– l’incinérateur est toujours « propre » quand on le construit : mais l’affirmation « la mise aux normes des incinérateurs pour les dioxines évitera l’apparition des cancers » est une imposture scientifique car aucune étude ne désigne ces dioxines comme responsables des cancers supplémentaires retrouvés à proximité des incinérateurs (INVS, 2008). Et l’expert national mandaté par le Préfet, d’ajouter que la norme de rejet de dioxine est « fixée à la louche » et correspond seulement à la faisabilité de mesure industrielle du moment mais …. aucunement à une quelconque tolérance sanitaire.
– les molécules dispersées menacent la qualité de notre agriculture, se retrouvent dans la chaîne alimentaire et par conséquent dans notre alimentation. Alors que les paysans s’engagent aujourd’hui dans des démarches agro-environnementales, quelle dévalorisation de l’agriculture régionale !

COMMUNIQUE

Le procès de la pollution de l’incinérateur de Gilly sur Isère se déroulera les 29 et 30 novembre 2010 au tribunal correctionnel d’Albertville.

L’impact des dioxines sur la santé humaine n’est plus contesté : cancer, chloracné, désordres neurologiques, hépatiques, psychiatriques…
Sauf à Gilly sur Isère où les experts et la justice n’ont pas su ou pas pu établir de lien direct de causalité dioxines/cancers ni mettre en évidence un excès de cancers pour des raisons de puissance statistique…
A noter qu’un dosage de dioxines dans le sang effectué dans le cadre de l’expertise judiciaire a permis de révéler chez une personne un taux de 449,76 pg/g de matière grasse pour un seuil tolérable de 0 à 100 selon les experts.

Aussi, l’Association Citoyenne Active de Lutte contre les Pollutions et la CFDT souhaitent que ce procès permette au moins d’établir quelle est la chaîne de décisions qui a permis à cet incinérateur de polluer dès sa construction et ce jusqu’à la découverte en 2001 de la plus grave pollution aux dioxines en Europe.

Dans cette perspective l’Acalp et la Cfdt condamnent l’attitude des élus du SIMIGEDA (Syndicat Intercommunal Mixte de Gestion des Déchets du secteur d’Albertville), propriétaire de l’incinérateur, qui ont dissous le syndicat alors que celui-ci était mis en examen et renvoyé devant le tribunal correctionnel. L’organisation de leur impunité pénale par des élus de la République est une première juridique dans notre pays. Elle est d’une particulière gravité morale, alors même que c’est le SIMIGEDA, présidé à l’époque par Monsieur GIBELLO, qui a décidé de ne pas mettre aux normes l’usine d’incinération.

Heureusement, en faisant citer Monsieur GIBELLO à la même audience, l’Acalp et la Cfdt permettront à ce dernier d’expliquer pour quelles raisons il n’a pas proposé au SIMIGEDA de moderniser l’usine et d’arrêter cette pollution alors qu’il affirmait dès 1998 parfaitement connaître les dangers des dioxines.

L’exploitant NOVERGIE CENTRE EST, filiale SUEZ, devra quant à lui, expliquer pour quelles raisons, malgré ses connaissances techniques, il n’a pas plus insisté auprès du propriétaire pour que ces travaux soient réalisés, exposant ses propres salariés, mais aussi l’ensemble de la population environnante, à une pollution aussi massive. SUEZ devra en outre répondre de la dissimulation d’une mesure de dioxines 1285 fois la norme maximale qu’il a cachée aux autorités et à la juge d’instruction.

Dans ce cadre, la citation directe délivrée à Monsieur BISCH, préfet de la Savoie à l’époque, directement mis en cause par Mesdames LEPAGE et VOYNET, ministres de l’environnement de 1995 à 2002, prend tout son sens. En effet, cette pollution n’a pu se poursuivre que grâce à la complicité active des préfets du département, seuls en capacité juridique de fermer l’incinérateur et qui ont refusé sciemment de le faire malgré les demandes en ce sens de Monsieur VESSERON, directeur de la prévention des pollutions au Ministère de l’environnement.

Le Tribunal aura donc à juger la responsabilité pénal de Messieurs BISCH et GIBELLO et de NOVERGIE CENTRE EST pour ce procès de deux jours qui verra également comparaître Monsieur CREPELAIS, un salarié de NOVERGIE accusé d’avoir violé les scellés en pénétrant dans l’usine, une farce judiciaire dans ce dossier d’une particulière gravité et qui a permis la fermeture de la cinquantaine d’incinérateurs les plus polluants dans toute la France.

Une seule molécule de dioxine peut vous donner le cancer, le diabète, des maladies nerveuses…etc…
La Suisse n’avait encore récemment aucune norme contre ces dioxines (sic).
Tridel (VD), le plus récent incinérateur, pollue dix fois plus que Bienne ou Thoune, selon l’initiative des alpes et la presse.
M. Brelaz n’a pas tenu sa promesse de faire arrêter Tridel si les taux de PM10 étaient trop hauts. Que dire des PM 2,5 et PM 1
Liste d’une partie des maladies provoquées par les dioxines.
1. Cancers
– Cancers primitifs du foie
– Sarcomes des tissus mous
– Lymphomes non Hodgkiniens
– Maladie d’Hodgkin
– Cancers respiratoires (larynx, trachée, bronches et poumons) *
– Cancer de la prostate
2. Désordres métaboliques
– Lipidiques: désordres cérébro-artériels; désordres artériels coronariens
– Glucose: diabète
3. Maladies du système nerveux
– Neuropathie périphérique *
– Myélome multiple *
4. Maladies de la peau
– Chloracnée *
– Porphyrie cutanée tardive *
5. Naissances inhabituelles
– Avortements spontanés, naissances prématurées
– Morts-nés
– Grossesse molaire, chorio-carcinome
6. Malformations à la naissance et foetus mal formés chez un ou plusieurs enfants, qui peuvent aussi apparaître dans la génération suivante (petits-enfants)

DE PLUS EN PLUS DE PRODUITS HAUTEMENT TOXIQUES (fumées et résidus chargés en métaux lourds, dioxines et autres polluants organiques persistants, sans compter acides, oxydes de soufre et d’azote, plus du gaz carbonique à effet de serre, NOUVELLES MOLÉCULES ENCORE INCONNUES) , dont les effets sont connus.

Il existe de multiples solutions qui allient investissements relativement raisonnables, possibilité d’adaptation, respect de la santé publique, de l’environnement et création d’emplois.

Par exemple, une réponse aux soucis de traitement des déchets et de développement économique respectueux de l’environnement existe par la mise en place d’une filière par bassin de vie associant tri, compostage, recyclage et stockage. Une vraie filière économique et écologique est donc possible, avec plus d’une centaine d’emplois à la clé. Ces solutions peuvent paraître complexes à élaborer, mais d’autres territoires ont réussi à les mettre en place avec succès…

Serait-ce par paresse intellectuelle que certains de nos élus choisissent une solution dépassée, la plus simpliste et la moins efficiente ?

L’incinérateur, construit pour 25 ans environ, est polluant et dangereux pour la santé, cher, peu évolutif et crée peu d’emploi au regard des investissements concédés. De plus il va nuire au développement économique en portant atteinte au développement touristique.

L’investissement de départ est d’au moins 360 millions avec des coûts d’entretien élevés (exemple : les filtres), qui augmentent avec les années et l’évolution des normes, générant une charge croissante pour l’usager. Il crée au maximum 30 emplois et les bénéfices, tirés de ces contrats déséquilibrés de traitement des déchets pour les communes et les collectivités locales, repartent chez les actionnaires ou les stock options des grandes multinationales. 

Les coûts

Le coût total de la construction officiel s’est monté à CHF 358,7 millions, réparti entre :
L’usine
Le tunnel ferroviaire
La galerie technique
273,8 millions
74,6 millions
10,3 millions
Sans compter les autres coûts cachés, tunnel déjà à réparer, conduites d’eau à changer pour amener 6’000 litres à l’heure, routes, parkings, analyses, filtres déjà obsolètes, ORDURES ITALIENNES HAUTEMENT TOXIQUES…

Face à ces deux types de réponses, que choisir ?

Une réponse simpliste et polluante qui hypothèque la santé publique et l’avenir pour des décennies ou bien une réponse mature, synonyme de mieux être, de développement durable…

C’est la combustion qui fait que l’incinération est plus à risque que toutes les autres méthodes d’élimination des déchets. Comme disait Lavoisier : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». En brûlant simultanément des déchets organiques, des plastiques et autres composés comprenant du chlore, du brome, etc., on crée des molécules volatiles dont certaines s’avèrent particulièrement dangereuses pour l’environnement et pour la santé.
Aujourd’hui, les médecins ne veulent plus être à l’autre bout de la chaîne et traiter ces maladies évitables, comme ce fut le cas pour l’amiante. Mieux que guérir, ils veulent prévenir, conformément à l’engagement inscrit dans le serment d’Hippocrate et dans le code de déontologie médicale.
Partout en France, plusieurs milliers de médecins et de professionnels de santé se mobilisent en faveur d’une stratégie concrète de prévention et de précaution environnementale. La création le 27 janvier 2008 de la Coordination Nationale Médicale Santé Environnement qui fédère de nombreuses associations régionales de professionnels de santé – dont le collectif de Clermont-Ferrand – mobilisés en faveur de la santé environnementale, en est une illustration.
Des solutions existent. Elles sont présentées dans l’« Expertise nationale concernant les alternatives à l’incinération et aux décharges : aspects environnementaux, sanitaires et socio-économiques ». Il est urgent d’y recourir systématiquement.
La fermeture d’incinérateurs entraîne une circulation accrue des camions d’ordures.
Pendant des années, les incinérateurs français ont craché des poussières, des métaux lourds et des dioxines. La ministre de l’Environnement, Roselyne Bachelot-Narquin, avait décidé d’en fermer une trentaine pour cause de grave pollution. Une bonne chose, mais des norias de camions sillonnent les routes pour porter les poubelles dans des installations agréées.
Il a fallu que les habitants de la région d’Albertville (Savoie), la circonscription d’Hervé Gaymard, ministre de l’Agriculture, s’inquiètent du nombre élevé de cancers pour qu’on mesure les dioxines rejetées par l’incinérateur de Gilly-sur-Isère, qui n’était pas aux normes. Après analyse, on trouve au-delà de 10 000 fois plus de dioxines que ce que tolère la réglementation. L’Association citoyenne active de lutte contre les pollutions (Acalp) porte plainte en mars 2002. L’usine est fermée en octobre. La vente de lait est interdite et près de 1 000 animaux sont abattus. D’autres associations se créent près d’usines suspectes. D’autres procès sont en cours…
Un coup de semonce. Depuis plusieurs d’années, on savait que les fumées dégagées par ces usines censées débarrasser le pays de ses montagnes d’ordures étaient dangereuses. En 1992, Ségolène Royal, alors ministre de l’Environnement, fait voter une loi confiant aux départements le soin d’élaborer des plans pour éliminer proprement leurs déchets. Mais les ingénieurs privilégient l’incinération, aux dépens du tri et du recyclage. En 1998, Dominique Voynet, ministre à son tour, demande un taux de recyclage plus important et la fermeture des incinérateurs qui crachent des poisons. Mais les élus rechignent. Ils ont souvent contracté des emprunts importants pour bâtir ces usines. Comment expliquer qu’il faille investir à nouveau, démanteler les vieilles constructions pour se mettre au niveau du reste de l’Europe?
Nos voisins ont des années d’avance sur nous. Les Allemands trient et recyclent deux fois plus que les Français. Comme les Danois, ils font de leurs décharges des réservoirs de biogaz qu’on peut transformer en électricité. Une activité qui ne produit pas de dioxines.
Les risques de pollution font de la carbonisation des déchets une méthode de plus en plus décriée. Exemple en Camargue.
L’association Ici-rom – Initiatives citoyennes contre l’incinération et pour le recyclage des ordures ménagères – n’a pas les moyens de Radio Vatican, mais qu’importe. Profitant du Téléthon, le collectif de Lunel (Hérault) vient de relancer, de Montpellier, son moratoire sur les incinérateurs, ragaillardi par l’arrivée, aux côtés des riverains, du WWF, chantre de la protection de la nature. Inquiet de voir la Camargue, zone humide protégée, devenir une réserve de pollution «encerclée par les incinérateurs», le WWF évoque la menace que feraient planer ici «quelque 1 000 tonnes de substances toxiques rejetées dans l’atmosphère». Un chiffrage qui vise, d’une part, le site de Lunel et celui du futur incinérateur de Nîmes-La Bastide, encore en chantier et aujourd’hui les pieds dans l’eau (sa mise en service est prévue pour l’été prochain); d’autre part, les projets marseillais du côté de La Crau.
Campagne médiatique? Pas seulement. Le WWF porte plainte contre X pour «faux et usage de faux», mais aussi pour «mise en danger de la vie d’autrui», à la suite de l’étude d’impact, jugée «bâclée», du site nîmois. De fait, en ne mentionnant ni la présence près de l’emplacement prévu d’un complexe sportif et de 250 jardins ouvriers, ni la fréquentation des lieux par des dizaines de milliers d’usagers, l’étude incriminée pèche par omission. «On vend le tout comme un gadget marketing facile à fourguer aux collectivités», observe Daniel Richard, président du WWF France. Et de plaider pour un recours généralisé au tri sélectif et au compostage.
D’ici à quelques jours, le conseil général (PS) des Bouches-du-Rhône se prononcera, lui, sur un nouveau plan départemental censé faire la part belle à ces méthodes jusqu’à présent maillons faibles du dispositif d’élimination des déchets. Sa décision constituera un énième épisode du bras de fer engagé avec la communauté urbaine de Marseille-Provence-Métropole (MPM) que préside Jean-Claude Gaudin, maire UMP de la cité phocéenne, défenseur d’un projet d’incinérateur. Un projet contesté dont les Marseillais n’ont pas voulu chez eux et qu’on aurait bien mis en ?uvre sur la zone industrielle de Fos-sur-Mer, du côté de Port-Saint-Louis-du-Rhône, pour prendre le relais d’une décharge très décriée à Entressen. «Le dossier a du plomb dans l’aile», veut croire Daniel Richard, décidé à convaincre Gaudin qu’il fait «techniquement fausse route».
En 2010, nous croulons tous sous les déchets et leur cortège de dioxines. Ce dossier est donc très sensible, comme vient de le révéler l’étude épidémiologique effectuée en Rhônes-Alpes. Certes, de nombreux sites ont été fermés à travers la France. «Mais les mesures référencées laissent à désirer, fait valoir le Centre national d’information indépendante sur les déchets (Cniid).
On oublie de parler de l’accumulation des polluants et de leurs effets.»
S’ajoutent à cela des pratiques qui entretiennent la suspicion, telle l’absence de vrais contrôles indépendants et par surprise sur le fonctionnement des usines. …
Sources:

www.pierre.ivanes.free.fr

Traduction »