Ukraine, génocide anti-russe ?

Découvertes macabres dans le Donbass, à partir des massacres d’Odessa, ça a été une tentative de génocide consciemment assumée…

MOSCOU, 25 septembre – RIA Novosti/ 
Après le retrait des forces gouvernementales ukrainiennes repoussées par les insurgés, des découvertes terrifiantes ont été faites dans les zones qui étaient alors contrôlées par l’armée de Kiev avant la signature d’une seconde trêve à Minsk, écrit jeudi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Des fosses communes remplies de corps d’habitants, torturés et exécutés par les militaires ukrainiens, ont ainsi été mises au jour. Les faits les plus épouvantables déjà signalés auparavant par les forces d’autodéfense ont été confirmés: les punisseurs de la Garde nationale et des “bataillons de volontaires” ont perpétré un génocide dans le Donbass.

Les forces d’autodéfense venues déminer la zone ont découvert une fosse commune près d’une carrière du village Nijniaïa Krynka dans la région de Donetsk. Quatre corps de femmes et plusieurs corps d’hommes s’y trouvaient, à peine recouverts de terre. Les hommes avaient les mains attachées dans le dos, un corps était décapité et tous – les hommes et les femmes – ont été torturés avant d’être exécutés d’une balle dans la nuque. Les femmes, dont une était enceinte, ont été violées avant l’exécution. Telles sont les traces laissées par le bataillon “Aïdar” déployé à proximité de la carrière.

Contrairement aux constats précédents faits jusque-là par le Parquet militaire des républiques autoproclamées du Donbass sur le traitement cruel des militaires ukrainiens envers les civils, complètement ignorés par les médias ukrainiens et occidentaux, cette fois des experts et des observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) se sont rendus sur les lieux. Les forces d’autodéfense ont également annoncé la découverte d’autres fosses sur le territoire qui était jusqu’à récemment contrôlé par l’armée ukrainienne, et attendent l’arrivée des démineurs et des experts judiciaires accompagnés d’observateurs européens. Les corps de la fosse commune de Nijniaïa Krynka ont été exhumés et envoyés à Donetsk pour une expertise médico-légale et identification. De leur côté, les procureurs militaires de Donetsk interrogent les habitants, qui confirment la disparition de plusieurs hommes et femmes capturés dans la rue par les combattants du bataillon “Aïdar”.

Il s’agit des premières preuves formelles des sévices des bataillons punitifs et de la Garde nationale dans le Donbass. Elles sont irréfutables: Kiev et Bruxelles ne pourront plus les mettre sur le compte de la “propagande”.

Le corps d’une femme violée et noyée a été découvert près de Lougansk. On y a découvert également des fosses communes de civils à qui les punisseurs ont même accroché des plaques outrageantes. Les faits horribles s’accumulent. Un membre des forces d’autodéfense a annoncé sur les réseaux sociaux la découverte d’une famille de sept réfugiés assassinés dans une maison.

Une vidéo a été diffusée récemment où l’on voit les combattants du bataillon “Aïdar” ouvrir le feu sur deux adolescents à vélo près de Marioupol. La police locale a confirmé que le premier adolescent avait été tué et le second grièvement blessé.

A Marioupol également, selon le bureau d’information de l’Armée du sud-est, “des fascistes saouls ont commencé à tirer dans un restaurant avec des fusils automatiques, ont violemment battu le propriétaire de l’établissement et ont amené de force deux serveuses”. Les deux jeunes filles n’ont toujours pas été retrouvées et la police a peur d’enquêter sur l’incident.

Ce n’est qu’une mince partie des faits recueillis par les militants des droits de l’homme russes et ukrainiens dans le Livre blanc dont la rédaction a commencé après le premier massacre de civils le 2 mai à Odessa.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_09_25/Larmee-ukrainienne-a-massacre-des-milliers-dhabitants-du-Donbass-3769/

Invitation ce je. 25 sept. à 20h00, Creusets à SION


Chères amies, chers amis,

Sous les auspices bienveillants de dame Helvetia, dans le cadre de l’initiative “Monnaie Pleine”, nous avons le plaisir de vous annoncer la tenue d’une conférence sur le thème :

« Sauver l’économie réelle et protéger nos économies par la réforme monétaire »

jeudi 25 septembre à 20h00

à l’Aula du Lycée-Collège des Creusets

à SION



Par les membres de l’association MoMo 

La conférence est publique, entrée libre. À la sortie il y aura un chapeau pour couvrir les frais d’organisation et vous pourrez signer l’initiative ou vous inscrire pour une participation à notre action pour la récolte des signatures sur le canton du Valais.

Pour une monnaie équitable au service du public, au plaisir de vous voir nombreux pour défendre nos intérêts citoyens face à la haute finance !

Pierre Dimitri Mottier

http://www.monnaie-pleine.ch

Satanisme et pédo-criminels.

Le fait divers du jour : mineure, elle est forcée à coucher avec 1800 hommes

MIS À JOUR : 22-09-2014 14:05

CRÉÉ : 22-09-2014 12:49

PAYS DE GALLES – Une jeune fille, qui a servi pendant des années d’objet sexuel dans une secte sataniste prônant les relations les plus perverses avec des enfants, raconte son calvaire dans un livre.

Capture d'écran de la couverture du livre d'Annabelle Forest, The Devil on the Doorstep : My Escape From a Satanic Sex Cult).

Capture d’écran de la couverture du livre d’Annabelle Forest, The Devil on the Doorstep : My Escape From a Satanic Sex Cult).Photo : DR

Ebola et le prince Philip, duc d’Édimbourg, époux et prince consort de la reine Élisabeth II

Dans la préface de sa biographie: “Si j’étais un animal” (sic), le Prince Philip a écrit:
«Dans le cas où je me réincarnerai, je voudrais revenir comme un virus mortel, afin de contribuer en quelque chose pour résoudre la surpopulation.”


overpopulation propaganda…propagande sur la surpopulation…


As the very first line of Steven Mosher’s latest book reads, we have all grown up “on a poisonous diet of overpopulation propaganda.”Comme on peut le lire dès la toute première ligne du dernier livre de Steve Mosher, nous avons tous grandi “sous le régime empoisonné de la propagande sur la surpopulation”.


texte original ci-dessous…
In the foreword to his biography If I Were An Animal, Prince Philip wrote, “In the event that I am reincarnated, I would like to return as a deadly virus, in order to contribute something to solve overpopulation.”
I must confess that I am tempted to ask for reincarnation as a particularly deadly virus…

  • Foreword to If I Were an Animal (1987) by Fleur Cowles and Prince Philip ISBN 9780688061500



If I were an animal by Fleur Cowles and Prince Philip (1987)



Ces informations, que je transmettrais en 3 parties car le dossier est conséquent, permet de voir l’épidémie Ebola sous un nouveau jour. En 2009, l’OMS complotait déjà derrière notre dos pour nous faire vacciner contre la grippe H1N1 pour le plus grand profit de Big Pharma. Ce que la plupart des gens  ignorent et que la journaliste d’investigation Jane Burgermeister a compris à l’époque c’est que ce complot dépassait de loin les simples intérêts de quelques industriels. Il y avait derrière cette crise fabriquée de réels plans sinistres de dépopulation mondiale que la journaliste a exposé amplement dans un document en ligne de 134 pages


 A la lecture de ce document qui met en accusation à la fois Obama, les têtes pensantes du NOM mais aussi Margaret Chan, qui est toujours en poste à l’OMS ou Bill Gates (dont on a vu qu’il est toujours impliqué à la fois dans le laboratoire de Kenema comme dans le financement du vaccin contre Ebola), tout cela doit nous rappeler que les plans génocidaires des 1% contre les 99% restants ne sont très probablement pas définitivement enterrés, bien au contraire. 

S’ils ont essayé en 2009 avec H1N1, cette nouvelle épidémie pourrait bien avoir le même objectif. A l’époque, le plan était de se servir de vaccins pour répandre la maladie. Ce plan ayant été éventé, la nouvelle mouture pourrait être d’un autre genre comme celui d’introduire un virus hybride Ebola / Lassa ou un virus modifié génétiquement pour devenir plus contagieux via des mutations spontanées. Un article indique par exemple que le virus aurait déjà muté près de 300 fois en très peu de temps.

Voici pour commencer un résumé des découvertes de cette journaliste. Ces documents sont particulièrement long mais très instructifs. Je vous invite à prendre le temps de les lire. Ils permettent de prendre conscience du fait que ceux qui disent vouloir aider la population mondiale aujourd’hui contre le virus Ebola ont œuvré contre cette même population il y a 5 ans de cela. 

A noter qu’une américaine qui est retournée voir les Georgia Guidestones cette année a eu la surprise de constater qu’un cube portant l’inscription 20 d’un côté et 14 de l’autre y avait été rajouté



Visiblement, cet ajout était prévu depuis le départ:
Fawkes



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Jane Burgermeister a récemment déposé une plainte contre l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), l’ONU, Barack Obama (Président des États-Unis), David de Rothschild (banquier), David Rockefeller (banquier), George Soros (banquier), Werner Faymann (Chancelier d’Autriche1, entre autres, les accusant de vouloir commettre un génocide de masse.
Cette plainte fait suite à une autre procédure judiciaire que la journaliste avait intentée en avril 2009 contre les sociétés pharmaceutiques Baxter et Avir Green Hills Technology, qu’elle juge responsable d’avoir produit un vaccin contre la grippe aviaire, pour délibérément provoquer une pandémie et s’enrichir par la même occasion.
Jane Burgermeister présente les preuves d’actes de bioterrorisme dans lesquels ces personnes et organismes précités sont impliqués. Elle les accuse de faire partie d’un syndicat international d’entreprises criminelles qui a mis au point, fabriqué, stocké et utilisé des armes biologiques en vue d’éliminer la population des États-Unis et celle d’autres pays 2, à des fins de gains politiques et financiers.
Utilisant la « grippe porcine » comme prétexte, elle les accuse d’avoir planifié le meurtre de masse de la population américaine par le biais de la vaccination forcée.
Elle a les preuves que ces vaccins seront volontairement contaminés pour provoquer à dessein des maladies mortelles.
Ces exactions s’inscrivent en violation directe de la Loi antiterroriste concernant l’emploi d’armes biotechnologiques. Elles constituent des actes de terrorisme et de haute trahison.
« Il faut prendre des mesures draconiennes de réduction démographique contre la volonté des populations. Réduire les taux de natalité s’est avéré impossible ou insuffisant. Il faut donc augmenter le taux de mortalité. Comment ? Par des moyens naturels : la famine et la maladie. »
Robert Mc Namara 3
Comme programme de rentrée, l’OMS lance l’avant dernier stade du génocide ultime visant une réduction de 5 milliards d’humains sur dix ans 4 !
Cette affirmation, digne d’un scénario de politique-fiction, pourrait passer pour du délire ou de la paranoïa ! Il n’en est rien.
Jane Burgermeister et de nombreuses autres personnalités, scientifiques, politiques, chercheurs, journalistes confirment ce programme de dépopulation programméevia la pandémie de grippe A/H1N1 et surtout, via les vaccins qui seront contaminés.
Jane Burgermeister accuse également, parmi d’autres, le Dr Margaret Chan, Directrice de l’OMS, Bill Gates et George W. Bush.
La France et l’Europe sont bien sûr concernées ! Cf. les articles du dossier.
Robert Mc Namara : ancien président de la Banque Mondiale, ancien secrétaire d’État des U.S.A., c’est lui qui ordonna les bombardements massifs du Viêt-Nam. Il est également l’un des instigateurs du P.E.V (Programme Elargi de Vaccinations), programme qui a été initié par l’OMS en 1974, dans le but de vacciner le maximum d’enfants dans le monde.
Cf. notamment l’article de Barbara Minton (p. 3), ainsi que le dossier rassemblant les « preuves » permettant à Jane Burgermeister de fonder ses accusations, dossier intitulé : « June 10th Action » et disponible (en anglais) sur :
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Jane Burgermeister et dépopulation programmée 2
Jane Burgermeister à réalisé un travail majeur. Ses révélations, preuves à l’appui et son double dépôt de plainte envers les plus hautes instances dirigeantes nous permettent aujourd’hui, à quelques semaines du « lancement » de la pandémie, de fourbir nos propres armes, judiciaires entre autres. Son courage et sa détermination nous sidèrent.
Les États du monde se préparent à une dépopulation programmée.
À nous, membres de la société civile, de préparer une forte résistance contre cette obligation vaccinale, contraire à nos droits les plus fondamentaux (cf. « Organiser la résistance » à la fin de ce dossier). La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, de 1948, précise que tout être humain a droit à son intégrité. On ne peut contraindre un individu à subir un acte médical, tel qu’une vaccination. Et si ce n’était pas le cas, alors nous ne serions pas dans un État de droit mais une dictature…
Au delà de la peur que ces révélations peuvent susciter, nous pensons :
– que la vérité est le premier pas pour s’affranchir de l’oppression.
– qu’une personne informée devient beaucoup moins manipulable.
– que ces informations favorisent les prises de conscience nécessaires à une transformation fondamentale de nous-mêmes, comme de notre société.
Pour la première fois, nous ne pouvons plus nous défiler !
Environ 99,90% de la population est potentiellement visée.
Nos enfants, nos parents, nos ami(e)s et nous-mêmes…
Chacun(e) de nous est directement concerné(e).
SOMMAIRE
Dans ce dossier, vous trouverez :
— L’article sur les dépôts de plainte et les révélations de Jane Burgermeister.
Ce texte traite essentiellement des États-Unis. Mais, ne nous leurrons pas. Il est à l’image de ce qui attend le monde en général et donc, bien évidemment la France.
Le dossier qui rassemble les « preuves » permettant à Jane Burgermeister de fonder ses accusations est disponible (en anglais) sur :
— Différents extraits ou articles sur des sujets liés à ce programme de dépopulation.
Issus de sites Internet, ces textes (qui concernent tout particulièrement la France) sont souvent accompagnés de notes pour approfondir et préciser certains aspects.
— Des conseils pour une mobilisation personnelle et une résistance à l’oppression.
Les adresses des sites où trouver de l’info, les moyens de la relayer et de communiquer.
— Bien entendu, les informations présentées dans ce dossier sont à prendre avec les précautions d’usage. Mais comment ne pas leur accorder attention ? 
Jane Burgermeister et dépopulation programmée 3
Grippe porcine : une journaliste autrichienne accuse l’ONU et des responsables politiques de préparer un génocide planétaire
Article de Barbara Minton 5, publié dans Natural news
La date de sortie du nouveau vaccin de la société Baxter contre la pandémie de grippe A/H1N1, prévue pour début juillet approche 6. Aussi, une journaliste autrichienne est en train d’avertir le monde que le plus grand crime de l’histoire de l’humanité est en cours.
Jane Burgermeister vient récemment de déposer une plainte auprès du FBI, accusant l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Organisation les Nations Unies (ONU), plusieurs des plus hauts fonctionnaires du gouvernement et des sociétés pharmaceutiques, de bioterrorisme et de tentatives visant à commettre un meurtre de masse.
Elle a également préparé une procédure de justice contre la vaccination forcée, qui se prépare en Amérique 7.
Ces actes judiciaires suivent des accusations préalablement déposées en avril contre Baxter AG et AVIR Green Hills Biotechnologie (filiale autrichienne du groupe) concernant la production de vaccin contaminés de grippe aviaire, dénonçant un acte délibéré afin de provoquer et de profiter de la pandémie.
Résumé des revendications et des accusations déposées auprès du FBI en Autriche, le 10 juin 2009
Dans son dossier d’inculpation, Burgermeister présente les preuves d’actes de bioterrorisme, en violation de la loi américaine, par un groupe opérant depuis les États-Unis, sous la direction de banquiers internationaux qui contrôlent la Réserve Fédérale, ainsi que l’OMS, l’ONU et l’OTAN. Cet acte de bioterrorisme à pour but de réaliser un génocide de masse contre la population américaine, en utilisant un virus génétiquement modifié de grippe avec l’intention de causer la mort.
Ce groupe s’est infiltré dans les bureaux d’influents responsables de l’administration aux États-Unis. Précisément, des preuves ont été présentées qui accusent Barack Obama, Président des États-Unis ; David Nabarro, Coordonnateur du Système des Nations Unies pour la lutte contre la grippe ; Margaret Chan, Directrice général de l’OMS ; Kathleen Sibelius, Secrétaire du Département de la Santé et des Services aux personnes ; Janet Napolitano, Secrétaire du Département de la Sécurité intérieure (« Homeland Security ») ; David de Rothschild, banquier ; David Rockefeller, banquier ; George Soros, banquier ; Werner Faymann, Chancelier d’Autriche et Alois Stoger, ministre autrichienne de la Santé, entre autres, de faire partie de ce syndicat international d’entreprises criminelles qui a mis au point, fabriqué, stocké et utilisé des armes biologiques, en vue d’éliminer la population des États-Unis et celle d’autres pays, en vue de gains politiques et financiers. 
Barbara Minton est enseignante en psychologie et auteur de plusieurs livres sur les finances personnelles. Elle s’est soignée d’un cancer du sein en ayant recours aux médecines alternatives. Il est possible de la joindre par mail en s’adressant à :
La version originale de son texte (en anglais) est disponible sur :
Cet article à été publié le 25 juin 2009.
Concernant la vaccination forcée en France, lire les articles du présent dossier, notamment p. 22 et p. 23.
Jane Burgermeister et dépopulation programmée 4
Les chefs d’accusations soutiennent que les accusés ont comploté entre eux et avec d’autres pour concevoir, financer et participer à la phase finale de la mise en œuvre d’un programme international secret de fabrication d’armes biologiques impliquant les sociétés pharmaceutiques Novartis et Baxter. Ils y sont parvenus via la bio-ingénierie et la diffusion d’agents biologiques mortels, en particulier par le virus de la « grippe aviaire » et le « virus de la grippe porcine », afin d’avoir un prétexte pour mettre en œuvre un programme de vaccination forcé, qui serait le moyen d’administrer un agent biologique toxiques causant la mort et des dommages à la population des États-Unis. Cette action s’inscrit en violation directe avec « The Biological Weapons Anti-terrorism Act » (Loi antiterroriste sur les armes biologiques).
Les accusations de Burgermeister comportent des preuves attestant que Baxter AG, filiale autrichienne de Baxter International, à délibérément envoyé 72 kilos de virus vivant de la grippe aviaire, fournies par l’OMS durant l’hiver 2008, à 16 laboratoires, dans quatre pays.
Elle présente des preuves qui démontrent de façon évidente que les sociétés pharmaceutiques et les agences gouvernementales internationales se sont activement impliquées dans la production, le développement, la fabrication et la distribution d’agents biologiques classées parmi les armes biologiques les plus meurtrières de la planète, afin de déclencher une pandémie et de provoquer la mort de masses.
Dans les accusations qu’elle a présenté au mois d’avril, elle a fait remarquer que le laboratoire Baxter en Autriche, supposé être l’un des laboratoires les plus sûrs au monde en biosécurité, n’a pas respecté les plus élémentaires et essentielles des procédures pour garder en sécurité et séparé de toutes les autres substances 72 kilos d’un agent pathogène classé comme arme biologique, mais lui a permis d’être mélangé avec le virus de la grippe humaine ordinaire et d’être expédié à partir de ses installations situées à Orth, dans la région du Danube.
En février, quand un membre du personnel de BioTest, basé en République tchèque à utilisé le produit destiné à tester les vaccins sur des furets, ces derniers en sont morts. Cet incident n’a pas été suivi de la moindre enquête de l’OMS, de l’Union Européenne, de l’Autriche ou des autorités de santé autrichiennes. Il n’y a pas eu d’enquête sur la teneur du virus et il n’existe pas de données sur la séquence génétique des virus libérés. En réponse aux questions parlementaires du 20 mai, la ministre autrichienne de la Santé, Alois Stoger, a révélé que cet incident n’avait pas été traité comme il aurait dû l’être en matière de biosécurité, mais comme une infraction au Code vétérinaire. Un médecin vétérinaire a été envoyé au laboratoire pour une brève inspection.
Le dossier de Burgermeister révèle que la diffusion des virus devait être une étape essentielle pour le déclenchement d’une pandémie qui permettrait à l’OMS de déclarer le « Niveau 6 », d’alerte de la pandémie 8.
Elle énumère la liste des lois et décrets qui permettraient à l’ONU et à l’OMS de suppléer les États-Unis au cas ou la pandémie se déclare.
En outre, la législation imposerait de se soumettre à l’obligation vaccinale et elle serait mise en vigueur par la force aux États-Unis, dès lors que les conditions de déclaration de la pandémie sont réalisées.
Elle porte également une accusation selon laquelle l’ensemble de la pandémie de « grippe porcine » repose sur d’énormes mensonges et qu’il n’y a aucun virus naturel pouvant constituer une menace pour la population.
Elle présente des preuves montrant que les virus de grippe aviaire et porcine ont, en fait, été crées par bio-ingénierie dans les laboratoires, grâce aux financements accordés entre autres, par l’OMS et par d’autres organismes gouvernementaux.
L’OMS à déclaré le « Niveau 6 » d’alerte mondiale de pandémie le 11 juin 2009.
Jane Burgermeister et dépopulation programmée 5
Cette « grippe porcine » est un hybride comprenant des parties de grippe porcine, de grippe humaine et de grippe aviaire, un mélange qui ne peut que provenir de laboratoires, selon de nombreux experts 9.
L’OMS, qui dans ses communications affirme que cette « grippe porcine » progresse et qu’une pandémie doit être déclarée, ne parle pas de ses causes fondamentales. Les virus qui ont été diffusés ont été créés et transmis avec l’aide de l’OMS et, cette dernière à une responsabilité écrasante et de tout premier ordre concernant la pandémie.
En outre, les symptômes de la supposée « grippe porcine » ne peuvent être distingués de la grippe ordinaire ou du simple rhume. La « grippe porcine » ne provoque pas plus la mort que d’autres grippes ordinaires.
Burgermeister remarque que le nombre de cas mortels de « grippe porcine » est contradictoire et qu’il n’y a aucune clarté quant à la manière dont le nombre de morts ont été rapportés. Il n’y a pas de risque potentiel de pandémie, à moins que des vaccinations massives ne soient effectuées pour faire de la grippe une arme 10 , sous couvert de protection des populations. Il existe des motifs légitimes de croire que les vaccins obligatoires seront volontairement contaminés pour provoquer à dessein des maladies mortelles.
Il est fait référence à un vaccin agréé par Novartis contre la grippe aviaire qui a tué 21 personnes sans-abri, en Pologne, durant l’été 2008 et qui a eu comme principale conséquence d’être classé dans la catégorie des « Taux d’effets indésirables », répondant ainsi à la définition même d’une arme biologique, selon les États-Unis (substance biologique destinée à provoquer un « taux d’effets indésirables », par exemple la mort ou des lésions) par un mode « d’administration » (injection).
Elle affirme que ce même groupe d’industries pharmaceutiques et d’agences gouvernementales internationales qui ont élaborées et diffusées les agents vecteurs de pandémie, se sont positionnées afin de tirer profit de la situation de pandémie créée, avec de gros contrats de commandes de vaccins à la clé.
Le groupe qui a élaboré le plan de “grippe porcine” contrôle les médias et, ces derniers diffusent de fausses informations afin d’endormir la vigilance de la population américaine pour qu’elle accepte ce vaccin dangereux.
Cf. à ce sujet l’important article du Dr. Alma True Ott (p.18), qui explique que le « cocktail vaccinal mortel » aurait une forte ressemblance avec le sérum inoculé à des millions de soldats en 1918. Ce vaccin a engendré une épidémie provoquant entre 20 et 50 millions de morts dans le monde. Cf. également l’article du Dr Leonard Horowitz (p.10) qui traite aussi partiellement de ce sujet.
10 Dans ce cas, il peut y avoir un risque de recombinaison et de mutations virales. « Les antiviraux accentuent les processus de commutation : La commutation est le passage du patrimoine génétique d’un virus tué par antiviraux à des cellules saines qui peuvent évidemment reproduire alors une forme virale mutante plus virulente. Ce phénomène est reconnu par de plus en plus de médecins et chercheurs.
En vaccinant ET en utilisant par exemple du Tamiflu, vous avez une formule explosive qui fait de votre corps un véritable incubateur. Le virus atténué du vaccin transmet son patrimoine génétique à des cellules saines, cette commutation est accentuée par les antiviraux de type Tamiflu.
Ainsi les « remèdes » employés sont si mutagènes qu’ils vont produire des souches mutantes non contrôlées et non contrôlables. On peut ainsi passer d’une grippe A à une grippe B et jusqu’à Z, si on employait ce type de “lutte” contre une grippe virulente. La grippe A tue aujourd’hui 10 fois moins qu’une grippe classique, mais avec les méthodes actuelles, elle devrait muter en une grippe beaucoup plus dure. Les méthodes de l’OMS seront donc meurtrières si on laisse faire, car par commutation nous allons être confrontés à des virus de plus en plus tueurs. »
Dr Marc Vercoutère
Cf. aussi p.25
Jane Burgermeister et dépopulation programmée 6
Le peuple des États-Unis subira d’importants et d’irréparables dommages et souffrances s’il est obligé de prendre ce vaccin dont l’efficacité n’est pas prouvée s’il doit le prendre sans son consentement, conformément à l’application de la loi sur l’État d’urgence de la santé appelé « Powers Act », du National Emergency Act 11 (loi d’Urgence Nationale), de la Directive présidentielle de la Sécurité Nationale/NSPD-51, de la Directive Homeland Security/HSPD-20 et du partenariat international sur la grippe aviaire et la grippe pandémique.
Aux États-Unis, depuis 2008, Burgermeister accuse ceux dont les noms sont cités dans ses accusations d’avoir mis en application de nouvelles procédures et/ou d’avoir accéléré la mise en œuvre de lois et de règlements 12 visant à priver les citoyens des États-Unis de leurs droits constitutionnels à refuser cette injection.
Ces personnes ont créé ou autorisé des directives qui rendent criminel l’acte de refuser de recevoir une injection contre les virus de la pandémie.
Elles ont imposé d’autres sanctions cruelles et excessives, telles que l’emprisonnement et/ou la mise en quarantaine dans les camps d’internement de la FEMA 13, tout en empêchant les citoyens des États-Unis de demander des indemnités en cas de blessures ou de décès, suite aux injections forcées.
Ces mesures constituent une violation des lois fédérales régissant la corruption et l’abus de pouvoir, ainsi que la violation de la Constitution et de la déclaration des Droits (« Bill of Rights »).
Les accusés dont les noms sont cités ont construits, par toutes ces actions, les fondements d’un véritable génocide de masse. Utilisant la « grippe porcine » comme prétexte, les accusés ont planifié le meurtre de masse de la population américaine par le biais de la vaccination forcée. Ils ont mis en place un vaste réseau de camps de concentration de la FEMA et identifié les sites allant servir de charniers. Ils sont également impliqués dans l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan destiné à faire prendre le contrôle des États-Unis par un syndicat international d’entreprises criminelles qui utilise l’ONU et l’OMS comme façade pour entreprendre des activités de racket illégales et criminelles, en violation des lois qui régissent la haute trahison.
Burgermeister s’attaque aussi aux complexes pharmaceutiques Baxter, Novartis et Sanofi Aventis qui font parti d’un programme de fabrication d’armes biologiques basé à l’étranger et à double but, financé par ce syndicat international d’entreprises criminelles et destiné à mettre en œuvre le meurtre massif de civils afin de réduire la population mondiale de plus de 5 milliards de personnes dans les dix prochaines années.
11 « Avec le National Emergency Act (loi d’Urgence Nationale), le Président peut confisquer les propriétés, organiser et contrôler les moyens de production, confisquer les biens, envoyer des troupes militaires à l’étranger, instituer la Loi Martiale, saisir et contrôler tous les moyens de transports et de communications, règlementer les opérations des entreprises privées, restreindre les voyages et, de maintes façons, contrôler la vie des citoyens américains ».Extrait (en français) du« dossier de preuves » de J. Burgermeister « June 10th Action » (Chap II,1A)
12 On peut par exemple penser au Patriot Act : « En votant l’USA Patriot Act le 26 octobre 2001, puis la Stratégie Nationale de Sécurité le 11 septembre 2002, le Congrès américain a étendu considérablement les pouvoirs du gouvernement central, ce qui fait de plus en plus grincer de dents même chez certains républicains. … Autre objectif du gouvernement fédéral, la vaccination de force de toute la population américaine contre la grippe classique et contre la prochaine pandémie, ainsi que le permet la loi connue sous le nom de « The Model Emergency Health Powers Act ». Rappelons pour mémoire qu’une massive campagne de vaccination contre la grippe porcine avait été lancée en 1976 et avait dû être interrompue quelques mois plus tard devant la survenue de nombreux décès et paralysies.
De plus, alors que la Constitution protégeait jusque-là le citoyen américain de toute intervention de l’armée sur le territoire américain, le Gouvernement fédéral peut dorénavant utiliser les forces armées contre les citoyens américains qui refuseraient ces vaccins qui seront, n’en doutons pas, imposés dans le cadre du bio terrorisme.
La mise en quarantaine des insoumis sera alors contrôlée par l’armée. »
13 La FEMA a mis en place de véritables camps de concentration modernes. Plus de 600 camps d’emprisonnement ont été construits aux États-Unis par l’administration Bush, tous pleinement opérationnels et prêts à recevoir des prisonniers. Le personnel de la direction des camps est déjà en place, ainsi que des gardes à plein temps, bien que les camps soient tous vides pour l’instant. Entourés de miradors, ces camps sont destinés à être utilisés par la FEMA (Federal Emergency Management Agency, l’agence fédérale chargée de gérer les situations d’urgence) dans le cadre d’une proclamation de la loi martiale.
Jane Burgermeister et dépopulation programmée 7
Leur plan est de répandre la terreur afin de justifier le fait de contraindre les gens à renoncer à leurs droits et à les obliger à être mis en quarantaine massivement dans les camps de la FEMA. Les maisons, les entreprises, les propriétés et les terres des victimes seront confisquées par ce syndicat. En éliminant la population d’Amérique du Nord, cette Elite internationale accédera aux ressources naturelles des régions, telles que l’eau et les zones pétrolifères non encore exploitées 14.
Et, en éliminant les États-Unis, en supprimant sa constitution démocratique et en soumettant le pays à une Union Nord-Américaine 15, ce groupe de criminels internationaux aura le contrôle total de l’Amérique du Nord.
Faits importants contenu dans le dossier « June 10th Action »
Le dossier complet « June 10th action » (Action du 10 juin) est un document de 69 pages 16 qui étaye, preuves à l’appui chacune des accusations. Il comprend :
— Un exposé présentant le calendrier des faits et des actes mis en cause, les définitions et les rôles de l’ONU et de l’OMS, l’histoire et les incidents depuis le lancement du foyer de grippe porcine du mois d’avril 2009.
— La preuve que les vaccins contre la « grippe porcine » sont considérés comme des armes biologiques, tels que décrit par les organismes gouvernementaux qui réglementent restrictivement les vaccins, et la crainte des pays étrangers que le vaccin contre la « grippe porcine » soit utilisé aux fins de guerre biologique.
— Les preuves scientifiques que le virus de la « grippe porcine » est un virus artificiel (génétique).
— Les preuves scientifiques que la « grippe porcine » à été élaborée par bio-ingénierie, afin de ressembler à la grippe espagnole de 1918. Le dossier présente des citations du texte Swine Flu 2009 is Weaponizes 1918 Spanish Flu, de A. True Ott 17, Ph.D., ND, ainsi que le rapport du Dr. Jeffrey Taubenberger et.al., dans Science Magasine.
— La séquence du génome de la « grippe porcine ».
— La preuve de la dissémination délibérée de la « grippe porcine » au Mexique.
— La preuve de la participation du Président Obama qui a ciblé son voyage sur Mexico et qui coïncide avec la propagation récente du foyer de « grippe porcine » et avec la mort de plusieurs fonctionnaires participants à son voyage. Affirmation est faite que le Président n’a jamais été testé pour la « grippe porcine », parce qu’il avait été préalablement vacciné 18.
— La preuve du rôle de Baxter et de l’OMS dans la production et la libération de matière virale propice à une pandémie en Autriche, ainsi que la déclaration d’un membre du personnel de la Sté Baxter indiquant que le virus H5N1, accidentellement libéré en République tchèque, a été reçu par un centre agrée de l’OMS. Le dossier présente les preuves et accusations que Burgermeister a déposées en avril, en Autriche, et qui font actuellement l’objet d’une enquête.
— La preuve que Baxter fait parti d’un réseau clandestin d’utilisation d’armes biologiques.
— La preuve que Baxter a délibérément contaminé du produit vaccinal.
— La preuve que Novartis utilise des vaccins en tant qu’armes biologiques.
— La preuve du rôle de l’OMS dans le programme d’armes biologiques.
14 Hop là ! Et le tour est joué… Habile ruse pour se constituer un véritable « butin de guerre »…
15 Le « dossier de preuves (June 10th Action) » de Jane Burgermeister, qui à servi de base à la rédaction du présent article de Barbara Minton, précise que l’Amérique du Nord, une fois soumise sera obligée d’utiliser la monnaie prévue pour remplacer le dollar (très prochainement) : « l’Amero ».
16 Ce même dossier « June 10th Action » est disponible en anglais sur : http://www.rense.com/general86/lat.htm
17 Cet important article du Dr. True Ott (traduit en français) a été inclus dans le présent dossier (cf. p.18).
18 Il s’agit sûrement d’un autre cocktail vaccinal que celui de la « Grippe Baxter ». Qui pourrait croire que Barack Obama se serait fait inoculer la mixture mortelle desservit au « bon peuple » ?
Jane Burgermeister et dépopulation programmée 8
— La preuve des manipulations par l’OMS des données sur la maladie, afin de justifier la déclaration du « Niveau 6 » de pandémie, dans le but de prendre le contrôle des États-Unis.
— La preuve de l’implication de la FDA19 pour masquer le programme d’armes biologiques.
— La preuve du rôle du Laboratoire National Canadien de Microbiologie dans le programme d’armes biologiques.
— La preuve de la participation de scientifiques travaillant pour l’organisme britannique NIBSC et pour la CDC 20 dans l’ingénierie de la « grippe porcine ».
— La preuve que la grippe espagnole de 1918 à été causée par une vaccination, incluant le rapport du Dr Jerry Tennant, convaincu que l’utilisation généralisée de l’aspirine au cours de l’hiver qui a suivi la fin de la Première Guerre mondiale aurait pu être un facteur contribuant à la prolifération de la pandémie à ces débuts, en supprimant le système immunitaire et en abaissant la température corporelle, ce qui permet au virus de la grippe de se multiplier.
Le Tamiflu et le Relenza abaissent également la température corporelle et, par conséquent, peuvent également être considérés comme facilitant la propagation d’une pandémie 21.
— La preuve des manipulations du cadre règlementaire, afin de permettre des massacres massifs en toute impunité.
— Des questions constitutionnelles concernant :
– la légalité et l’illégalité de mettre en péril la vie, la santé et les biens publics par des vaccinations de masse.
– les questions d’immunité et d’indemnisations, en tant que preuve de l’intention de commettre un crime.
—La preuve de l’existence d’un syndicat international d’entreprises criminelles.
—La preuve de l’existence des « Illuminatis » 22.
19 FDA (Food and Drug Administration) : cet organisme américain très puissant délivre notamment les autorisations de mise sur le marché des produits alimentaires et pharmaceutiques. « La FDA constitue le chien de garde de l’industrie pharmaceutique qui la protège de toute attaque et détruit ses possibles concurrents au prétexte de protéger le public. » Dr P. Carter MD, auteur de Racketeering in medicine, the suppression of alternatives. Cf. http://expovaccins.over-blog.com/article-32876226.html
20 CDC (Centers for Disease Control and Prevention) : ces « centres de contrôle et de prévention des maladies », aux États-Unis, dont le quartier général se situe à Atlanta (Georgie), forment ensemble la principale agence gouvernementale américaine en matière de protection de la santé et de la sécurité publique. C’est l’organisme de référence dans la publication des chiffres américains relatifs aux personnes infectées par la grippe A(H1NI). Ils fournissent de l’information aux populations et orientent les lignes d’actions liées à la santé, en partenariat avec les départements de la santé des différents États et d’autres organisations.
NIBSC (National Institute for Biological Standards and Control) : cet institut britannique constitué d’un petit groupe de centres de grippe autour du monde est (entre autres) responsable de la production, du contrôle et de la distribution des lots de semences virales et des réactifs nécessaires aux vaccins.
21 À ce sujet, se reporter à la note n°10, p.5.
22 Les Illuminatis « sont une “élite dans l’élite” qui se réunit au sein d’une organisation secrète fondée sous sa forme actuelle au 17ème siècle. Originellement, leur projet était de changer radicalement le monde, en anéantissant le pouvoir des régimes monarchiques qui, à cette époque, entravaient le progrès de la société et des idées. La Révolution Française et la fondation des États-Unis auraient été des résultats de leur stratégie. Pour les Illuminatis, la démocratie politique était un moyen et non une fin en soi. Selon eux, le peuple est par nature ignorant, stupide, et potentiellement violent. Le monde doit donc être gouverné par une élite éclairée. Au fil du temps, les membres de ce groupe sont passés du statut de conspirateurs subversifs à celui de dominateurs implacables dont le but essentiel est de conserver leur pouvoir.
Le terme “Illuminatis” signifie littéralement “les Illuminés” (du latin “illuminare” : illuminer, connaître, savoir) Leur symbole est présent sur les billets de 1 dollar : une pyramide dont le sommet (l’Elite) est éclairé par l’œil de la conscience et domine une base aveugle, faite de briques identiques (la population). Les deux mentions en latin sont très significatives. “NOVUS ORDO SECLORUM” signifie “nouvel ordre pour les siècles”. En d’autres termes : Nouvel Ordre Mondial. Et “ANNUIT COEPTIS” signifie : “notre projet sera couronné de succès”. Un projet aujourd’hui proche de sa réalisation finale. »
Et encore :
Les Illuminatis : « Des hommes qui ont accepté le plan luciférien. Ce terme est dérivé du mot Lucifer signifiant « Porteur de Lumière ». Les Illuminatis furent créés, et organisés dans le but de mettre à exécution les inspirations reçues de Lucifer par des Grands Prêtres durant la performance de leurs Cérémonies Cabalistiques… Ce terme fut employé par les manichéens (ceux qui croient que le bien et le mal sont égaux, et s’opposent l’un à l’autre), et fut par la suite repris par les Rose-Croix. Les Illuminatis furent fondés le 1er Mai 1776 par un dénommé Weishaupt, alors âgé de 38 ans, et professeur de Droit à l’université d’Ingolstadt dans la région de Bavière en Allemagne. Celui-ci voulait greffer sur la Maçonnerie ce Nouvel Ordre dont Lucifer serait le maître. Sa philosophie de base était qu’il fallait détruire toute Religion, toute société existante, et abolir la propriété pour y établir un Nouvel Ordre, sorte de paradis où tous les hommes seraient égaux et heureux. Les Illuminatis sont des Membres des loges du Grand Orient qui ont été initiés dans « L’Ordre et la secte des Illuminatis ». Ils sont un petit, mais puissant Groupe qui se compose, à la tête, des banquiers internationaux, des industriels, des hommes de science, des dirigeants militaires et politiques, des éducateurs, des économistes, etc. » Source :
Jane Burgermeister et dépopulation programmée 9
—La preuve d’un programme de dépopulation mis en œuvre par le groupe Illuminati/Bilderberg 23 et l’implication de ces derniers dans l’ingénierie et la libération d’un virus artificiel de « grippe porcine ».
—La preuve que les armes de dissémination de la grippe ont fait l’objet d’une discussion lors de la réunion annuelle de Bilderberg, à Athènes, les 14/17 mai 2009, dans le cadre de leur programme de génocide, avec la liste des participants qui, selon une déclaration faite par Pierre Trudeau, se considèrent comme génétiquement supérieurs au reste de l’humanité 24.
Barbara Minton
Jane Burgermeister : Journaliste scientifique, elle vit à Vienne, en Autriche. Elle a la double nationalité autrichienne et irlandaise. Correspondante européenne de « Renewable Energy World.com », elle écrit aussi pour le magazine Nature, le British Medical Journal et American Prospec’t, notamment sur le changement climatique, la biotechnologie et l’écologie.
Comme le contrôle des médias par l’Elite au pouvoir a permis de plonger la population dans l’ignorance de ce qui se passe réellement, en déposant plainte pour meurtres de masse, elle tente de contourner le contrôle des médias afin que l’affaire soit rendue publique.
23 Le Groupe de Bilderberg « Un puissant réseau d’influence : Le Groupe de Bilderberg a été fondé en 1954 à l’hôtel Bilderberg à Osterbeek (Pays-Bas) – d’où son nom – à l’initiative du Prince hollandais Bernhard, ancien officier SS, et du richissime David Rockefeller. Le Groupe de Bilderberg, conçu à l’origine comme une « alliance anti-communiste occulte », constitue toujours l’un des plus puissants réseaux secrets d’influence. Il rassemblerait des personnalités de tous les pays, leaders de la politique, de l’économie, de la finance, des médias, mais aussi des responsables de l’armée et des services secrets.
Très structuré, le Groupe de Bilderberg est – selon certaines sources– organisé en 3 cercles successifs.
Le “cercle extérieur” est assez large et comprend 80% des participants aux réunions. Les membres de ce cercle ne connaissent qu’une partie des stratégies et des buts fondamentaux de l’organisation.
Le deuxième cercle, beaucoup plus fermé, est le Steering Committee (Comité de Direction). Il est constitué d’environ 35 membres, exclusivement européens et nord-américains. Ils connaissent à 90% les objectifs et stratégies du Groupe.
Le cercle le plus central est le Bilderberg Advisory Committee (Comité consultatif). Il comprend une dizaine de membres, seuls à connaître intégralement les stratégies et les buts précis de l’organisation.
Pour ceux qui enquêtent sur les réseaux de pouvoir, le Groupe de Bilderberg est un véritable « gouvernement mondial occulte ». Au cours de ses réunions, des décisions stratégiques essentielles y sont prises, hors des institutions démocratiques où ces débats devraient normalement avoir lieu. »
Article paru sur le site Initiative Citoyenneté Défense, juillet 2008. Disponible également sur :
24 Les Illuminatis (dont la source est en fait à rechercher dans les diverses écoles ésotériques créées à partir du XVIe siècle) n’auraient sans doute pas reniés cette déclaration actuelle de M. Trudeau.
Dans son article (présenté p.10), le Dr Leonard Horowitz déclare aussi : « John D. Rockefeller s’est joint à Prescott Bush (le grand-père de George W. Bush), ainsi qu’à la famille royale anglaise, pour financer les initiatives « d’amélioration de la race » qui ont donné naissance aux programmes « eugéniques » d’Adolf Hitler. »
Jane Burgermeister et dépopulation programmée 10
« Nous sommes à l’orée d’une transformation globale. Tout ce dont nous avons besoin est une crise majeure appropriée, et les nations accepteront le Nouvel Ordre Mondial. »
David Rockefeller, le 23 septembre 1994
« La crise comme toutes les crises, ont pour avantages lorsqu’elles sont provoquées, de faire voter des lois qui, dans des contextes de paix relatives, n’auraient jamais été votées ».
Naomi Klein
« La dépopulation devrait constituer la plus haute priorité de la politique étrangère des États-Unis vis-à-vis du Tiers Monde. »
Henri Kissinger, cité par Leuren Moret


7 commentaires:

  1. J’ai rajouté cette vidéo des Georgia Guidestones à l’article. 2014, c’est signé:

    https://www.youtube.com/watch?v=-K_cuMDyHFc

    Ils ne se sont pas cassé la tête avec ce virus pour rien. Je pense qu’on a du soucis à se faire. En apparence, ils disent combattre le virus (comme ils disent combattre l’EI) alors que dans les faits, ils feront tout pour que ça parte en sucette cette histoire.

    Pour les anglophones, je recommande ces mp3 fournis gratuitement par Natural News pour se préparer à tout ça au cas ou cela s’avérait nécessaire.

    http://www.biodefense.com/Index.html

    Vous pouvez les télécharger sur vos ordinateurs pour les écouter ou vous voulez.

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    Réponses




    1. Cette article est très inquiétant. Et je ne savais pas qu’un “2014” avait été rajouté sur le monument des Georgia Guidestones… Ca veut bien dire ce que ça insinue… 2+1+4=7 de plus… En ce qui concerne Ebola, je doute fortement que ce virus puisse arriver chez toutes les populations par une contamination d’homme à homme d’ici fin 2014. Je penche plutôt pour une dissémination du virus par les airs, pourquoi pas dans les barils de produits chimiques des avions épandeurs (s’ils veulent obtenir une contamination assez importante d’ici fin 2014).
      La crise économique globale est proche en tout cas !

    2. Les plans du NOM mettent toujours des plombes à se concrétiser. Si effectivement les georgia guidestones sont en relation avec Ebola, cela voudrait dire que 2014 marque l’année de début du “grand ménage mondial” voulu par les illuminati. ça ne veut pas dire que tout va se passer en 3 mois. Ils ne fonctionnent pas comme ça.





  2. Le bloc avait été volé le 11 septembre 2009… année de la ‘pandémie’.
    http://www.921wlhr.com/stolen-guidestone-cube-recovered-unexpectedly/

    Le ‘hasard’ fait bien les choses…

    Répondre

    Réponses




    1. Merci pour l’info, drôle de “hasard” effectivement. Peut être qu’on a confié cette tache à ce paumé car sinon rien ne pouvait expliquer le fait de mettre la date 2014 à la place. Et s’ils l’avaient mis depuis le départ, cela aurait éveillé trop de soupçons. 2009 H1N1, 2014 Ebola, c’est gros quand même.

      Info ou intox en tout cas ils s’attendent à 500 000 cas d’ici la fin de Janvier. Pour rappel, les américains n’ont strictement rien fait pour contrer le virus pendant plusieurs mois, l’alerte a été donné début Août par l’OMS alors que le virus s’était déjà bien propagé (plus de 7 mois après le début de l’épidémie).






  3. Réponses



    1. J’en profite pour saluer ce très bon article que vous avez rédigé Guy! Je lirai la partie 2 demain.

    2. Institut pour la Protection de la Sante Naturelle

      Madame, Monsieur, 
      Pr Henri Joyeux

      Je suis le Professeur Henri Joyeux, cancérologue et chirurgien.

      Je vous écris car le Haut Conseil de Santé publique a publié un rapport qui préconise :

      • d’introduire massivement dans les écoles la vaccination contre les papillomavirus (HPV), pour essayer de lutter contre le cancer du col de l’utérus et d’autres infections sexuellement transmissibles ;
      • d’abaisser à 9 ans l’âge de la vaccination, pour les filles comme pour les garçons.
      A mon avis, cela ne peut qu’être le résultat du lobbying des labos pharmaceutiques internationaux.

      Les 2 vaccins actuels appelés Gardasil et Cervarix, comportent des risques d’effets indésirables graves.

      Pire, ils vous cachent que ces vaccins ne protègent pas du tout à 100 % contre le cancer du col de l’utérus. La protection est à peine de 70 % ! 

      Cela veut dire qu’une personne vaccinée a toujours 30 % de risque d’attraper le cancer du col de l’utérus. Prendriez-vous un avion qui aurait 30 % de risque de tomber ?

      Moi pas.

      Les papillomavirus se transmettent par voie essentiellement sexuelle. Cela signifie que le vaccin ne devrait concerner que les populations à risque. Vacciner massivement les petites filles (et bientôt aussi les petits garçons) dans les écoles n’a aucun sens.

      C’est leur faire prendre un risque qui, dans beaucoup de cas, n’est pas justifié.

      C’est pourquoi je vous invite à signer notre pétition demandant un moratoire pour ces vaccins qui ne doivent pas être imposés dans les écoles, sans une information complète et transparente des parents. 

      N’acceptez pas que les Autorités appliquent à votre enfant une mesure sanitaire qui n’est pas faite pour lui.

      http://ipsn.eu/petition/img/signer.png

      Il y a de bonnes raisons d’être très inquiet.

      Même mon collègue le Professeur Guy Vallancien, urologue, chef de service à l’Institut Montsouris, membre de l’Académie Nationale de Médecine, qui est très favorable au vaccin, a lui même écrit :

      « L’analyse des données de pharmacovigilance a fait état de 26 675 effets indésirables graves dont 113 cas de sclérose en plaques (SEP). »

      « En France, 435 cas d’effets indésirables graves dont 135 de maladies auto-immunes incluant 15 cas de SEP ont été rapportés au réseau national des centres régionaux de pharmacovigilance et au laboratoire producteur.  »

      Vous pouvez lire son article complet dans les sources plus bas. (1)

      Ces jeunes filles aujourd’hui invalides à vie ont pour beaucoup étévaccinées au Gardasil inutilement, alors qu’elles ne faisaient pas partie des populations à risque.

      Pour éviter que des centaines ou des milliers d’autres cas se produisent dans les années à venir, peut-être même dans votre famille, merci de signer notre pétition afin qu’il n’arrive pas la même complication à votre enfant.

      En Autriche, suite au décès d’une jeune femme vaccinée au Gardasil, un rapport a été publié démontrant que l’efficacité à long terme d’une telle vaccination serait « tout à fait négligeable ». La ministre autrichienne de la Santé, le Dr Andrea Kdolsky, a décidé de retirer les vaccins anti-HPV du programme officiel, de ne plus les rembourser et de mettre plutôt l’accent sur le dépistage.

      L’Agence Européenne du Médicament (EMEA) a publié le 24 janvier 2008 le décès de femmes préalablement vaccinées par le Gardasil.

      C’est pourquoi, il est plus qu’imprudent de vouloir vacciner tous les enfants contre les papillomavirus de façon uniforme. C’est irresponsable.

      Mais nous ne serons entendus des autorités que si nous sommes des centaines de milliers à signer cette pétition.

      Dès février 2007, la télévision américaine annonçait par des interviews de graves complications et présentait des victimes du Gardasil vivantes et des photos de jeunes femmes décédées.

      Le Japon a décidé de ne plus recommander ce vaccin en 2013.

      En France, une plainte a été déposée par la jeune Océane Bourguignon et d’autres jeunes filles contre Sanofi, fabricant du vaccin. Elles ont subi de gravissimes atteintes au cerveau et à la moelle épinière après avoir été vaccinées.

      « On ne connaît pas son efficacité. On ne connaît pas sa dangerosité » a déclaré le Dr Jean-Paul Hamon, président de l’association des médecins de France, sur TF1, au sujet du Gardasil. (2)

      « La seule chose qui est efficace, c’est le frottis. Et là on préfère mettre 300 millions d’euros pour quelque chose dont on ne connaît pas l’efficacité, et dont on ne connaît pas la dangerosité  », a-t-il insisté.

      C’est rigoureusement exact : si vous ou votre enfant craint d’être infectée par le papillomavirus (HPV), vous devez faire un frottis et, si des lésions précancéreuses sont trouvées, elles pourront être soignées.

      Mais surtout pas de vaccin. Cela pourrait même augmenter votre risque de cancer !!

      Deux analyses sur l’impact du vaccin chez des femmes déjà infectées avant la vaccination ont montré une hausse du nombre de lésions cervicales précancéreuses de haut grade dans le groupe Gardasil® par rapport au groupe placebo.

      Heureusement, la différence n’était pas significative. Mais cela prouve que de toutes façons le vaccin ne sert à rien si on est déjà infecté, ce qui n’est guère surprenant.

      Mais le pire, c’est qu’on n’est même pas sûr non plus de son efficacité à long terme chez les personnes non infectées au moment de la vaccination.

      La Haute Autorité de Santé écrit elle-même au sujet du Gardasil :

      « L’efficacité de la vaccination HPV sur l’incidence des lésions cancéreuses de la sphère génitale ne pourra être démontrée qu’avec un recul de plusieurs années du fait du délai d’évolution de ces pathologies.  » (3)

      Voulez-vous que vos enfants soient des cobayes ?

      Il est totalement prématuré, et potentiellement dangereux, d’imposer une campagne de vaccination généralisée dans les écoles, surtout auprès d’enfants jeunes et très vulnérables.

      Voici ce qu’en disent les experts :

      Pour Abby Lippman, épidémiologiste de l’Université McGill au Canada, et spécialiste de la santé des femmes, ni le vaccin Gardasil ni son concurrent, le Cervarix, n’ont encore démontré leur efficacité pour prévenir le cancer du col de l’utérus.

      Selon ce spécialiste, « on ne sait pas encore si le vaccin permettra de réduire le nombre de cas de cancer ».

      Selon Lucija Tomljenovic, chercheuse à l’Université canadienne de la Colombie britannique, qui travaille sur les effets neurotoxiques des adjuvants vaccinaux :

      « Le vaccin n’est pas plus efficace que les autres méthodes de prévention et de plus il est porteur de risques. »

      Non seulement il peut provoquer des accidents. Mais vacciner à grande échelle les jeunes filles risque de faire reculer la pratique du frottis qui elle, sauve des vies à coup sûr. Car forcément, certaines se diront « je suis vaccinée, je suis protégée  », ce qui est scientifiquement faux.

      C’est pourquoi plus de 700 de mes confrères médecins ont signé une pétition en mars 2014 demandant une Commission d’enquête parlementaire sur ce vaccin. Parmi eux se trouvait la pneumologue Irène Frachon qui avait révélé courageusement le scandale du Médiator.

      Ils ont déjà fait trembler le gouvernement. Maintenant ce sont les familles qui tremblent pour leurs enfants.

      Il ne tient qu’à nous maintenant de remporter la victoire en réunissant des millions de pétitions de citoyens, en faisant circuler ce message le plus possible sur Internet.

      Bien entendu, les lobbies du tout-pharmaceutique ne se laisseront pas faire. Nous les connaissons bien avec leurs énormes moyens publicitaires.

      La France représente donc un énorme marché chaque année. Les fabricants de vaccin sont donc prêts à tout pour faire croire que leur produit est sûr… et mettre la main sur le magot.

      Mais les vies de nos enfants valent plus que leurs profits.

      Faut-il faire courir le moindre risque à nos enfants pour une maladie facilement détectable et curable avec un suivi régulier chez un gynécologue ? Certainement pas.

      Avec l’Institut pour la Protection de la Santé Naturelle, nous pouvons être des millions à dire NON A CES VACCINS dans les écoles, non à la vaccination des enfants de 9 ans avec un produit qui n’est peut-être pas efficace et qui est donc potentiellement dangereux voire mortel.

      Si nous sommes des millions, les Autorités ne pourront pas nous ignorer. Mais pour réaliser ce score, chacun de nous doit signer cette pétition immédiatement et transférer notre appel le plus largement possible.

      Pour notre amie le Dr Bérengère Arnal, gynécologue-obstétricien et maman d’Eve 13 ans, sa fille ne sera pas vaccinée contre le papillomavirus mais sera informée et régulièrement dépistée si nécessaire. Ce sont ces conseils que je donne à toutes les familles.

      Dans les populations à risque, le frottis tous les 3 ans a permis de réduire la mortalité par cancer du col de l’utérus de 70 %. Mais on cache cette information au grand public.

      L’objectif (très rentable !) des lobbies est évidemment de vacciner toutes les petites filles avant de vacciner dès que possible les garçons au même âge et de rendre obligatoire la vaccination en milieu scolaire.

      Nous ne sommes pas en accord avec ces objectifs que nous considérons comme de la “fausse santé publique”.

      Nous pouvons les faire reculer en disant NON à ces abus avec des millions de citoyens.

      Mais pour cela, il faut que chaque citoyen responsable fasse circuler cette pétition le plus largement possible. Et je compte donc sur vous pour signer, et pour l’envoyer au plus vite à tous vos contacts.

      Un grand merci d’avance, au nom de la santé de nos jeunes.

      Pr Henri Joyeux

      http://ipsn.eu/petition/img/signer.png

      PS : Le professeur Henri Joyeux est cancérologue, spécialiste de chirurgie digestive et des liens cancer-nutrition. Professeur des universités, il est une des grandes références mondiales dans le domaine de la santé et de la cancérologie. Après plus de 40 ans de pratique de la médecine, le professeur Joyeux défend une approche préventive contre le cancer : de loin, la plus efficace. Le professeur Joyeux est membre du Comité scientifique de l’Institut de Protection de la Santé Naturelle.

      Sources :

      (1) http://sante2020.blog.lemonde.fr/2014/04/01/gardasil-nous-revoila/
      (2) http://lci.tf1.fr/science/sante/papillomavirus-un-vaccin-des-neuf-ans-a-l-ecole-pour-les-jeunes-8485665.html
      (3) http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1710328/fr/rappel-dinformation-sur-la-vaccination-contre-les-papillomavirus-humains-par-le-gardasil


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Noun + Aidons les chrétiens d’Orient

Le don du prince Charles à l’Église chaldéenne

« Le diable porte pierre ». L’horrible persécution des chrétiens nous fournit de magnifiques exemples d’un sain œcuménisme. On les constate sur place au Moyen-Orient, mais on peut aussi les admirer chez nous, dans les vieux pays de tradition chrétienne. L’agence internationale d’informations Rome Reports signalait hier cette touchante démarche duprince de Galles, héritier présomptif de la Couronne et anglican envers l’Église catholique en Irak.
« Sachant la persécution des chrétiens en Irak, le prince Charles vient de faire un don à l’Église chaldéenne. Dans sa lettre, il déclare son immense chagrin face à la persécution “insupportable et barbare” des minorités aux mains de l’État Islamique. Il écrit également que son cœur va vers tous ceux dont les existences ont été anéanties par le conflit. Le don a été transmis par le truchement d’Aide à l’Église en Détresse [Angleterre]. Le prince déclare qu’il espère que son don aidera à surmonter ce qu’il décrit comme un “mal diabolique”. Dans sa réponse à sa lettre et à son don, le chef de l’Église catholique chaldéenne, le patriarche Louis Raphaël Sako, le remercie et le prie d’encourager la communauté internationale à agir au milieu d’un tel désastre et de toutes ces souffrances ».
Ci-dessous la lettre du prince Charles du 22 août, et la réponse du patriarche Sako du 2 septembre.

Merci Altesse de ce geste, bon exemple que chacun de nous peut reproduire à hauteur de ses capacités financières.
Puis-je rappeler ici les associations qui travaillent sur le terrain?
Mais j’aimerais que ceux d’entre vous qui en connaissent d’autres les rajoutent à ma liste.
CATHOLIQUES
SOS Chrétiens d’Orient – Catholique
http://www.soschretiensdorient.fr/donner/
PROTESTANTES
AEM-HMK (suisse, vaudoise et alémanique)
http://www.hmk-aem.ch/nc/fr/accueil.html
LAIQUES et HUMANITAIRES
Fraternité en Irak – Laïque et multiconfessionnelle, ONG humanitaire
http://fraternite-en-irak.org/notre-projet/
Médecins sans frontière – Laïque humanitaire
https://soutenir.msf.fr/b/mon-don
CHREDO – Multiconfessionnelle et laïque
La Coordination des Chrétiens d’Orient en Danger (CHREDO) a été créée en septembre 2013 avec des représentants religieux des Eglises d’Orient en France, des Organisations laïques originaires d’Orient, des ONG comme Aide à l’Elise en Détresse et Portes Ouvertes. Elle est soutenue par plus de 120 parlementaires français et européens.
Fait surtout du lobbying politique
http://chretiens-dorient-en-danger.org/soutiens/

À Genève, les Églises orientales interpellent, une fois de plus, les Nations Unies

À l’occasion d’une réunion qui s’est tenue mardi dernier à Genève à la représentation du Saint-Siège près les Nations Unies, et qui était organisée par Aide à l’Église en Détresse sur le thème « Chrétiens du Moyen-Orient : citoyenneté, droits de l’homme et avenir », plusieurs hauts dignitaires des Églises du Moyen-Orient ont pu exprimer, une nouvelle fois, leurs graves préoccupations sur le sort actuel des chrétiens d’Orient, qui augure mal de leur avenir chez eux en raison du peu d’échos qu’ils trouvent auprès de la communauté internationale.
Louis Raphaël Ier Sako, patriarche chaldéen de Babylone, a interpellé les pays membres des Nations Unies : « Nous, les chrétiens d’Irak, n’auront d’avenir que si la communauté internationale nous apporte immédiatement de l’aide. Ne nous abandonnez pas ! Les gens sont déçus le peu d’aide qui a été reçue jusqu’à présent. En ce moment, autour de 120 000 chrétiens vivent en Irak comme des réfugiés. Ils ont besoin de tout, parce que les terroristes de l’EIIL [État Islamique en Irak et au Levant] leur ont pris tout ce qu’ils avaient. Le plus grand défi maintenant c’est la fourniture d’un abri. L’hiver, qui peut être très rigoureux dans le Kurdistan irakien, arrive et les gens ne peuvent pas envisager de rester sous des tentes. Nous avons besoin d’un grand soutien sur cette question. Nous avons besoin d’une résolution des Nations Unies qui nous permette de rentrer chez nous ». Le patriarche a redit sa demande d’établissement d’une zone de protection pour les chrétiens sous mandat des Nations Unies, et son intervention pour que les chrétiens déplacés du fait de l’avance de l’EIIL, puissent rentrer chez eux.
L’archevêque syriaque orthodoxe de Mossoul, Nicodemus Daoud Sharaf, a, quant a lui, appelé les Nations Unies à reconnaître et à condamner l’expulsion des chrétiens comme un« génocide contre les chrétiens ». Il a ajouté : « Les Nations Unies sont promptes à condamner l’antisémitisme. Nous voulons voir la même chose pour les chrétiens. Nous avons besoin d’une vraie aide humanitaire. C’est fondamentale pour nous car de plus en plus de gens quittent le pays ».
Le patriarche syriaque catholique, Ignace III Yousif Yunan, a appelé lui aussi à une plus grande implication de la communauté internationale : « Avec la prise par l’EIIL de villes syriaques comme Qaraqosh, des dizaines de milliers de mes fidèles ont fui. Une aide de la communauté internationale ne les aiderait pas seulement au plan matériel, mais elle leur montrerait qu’ils ne sont ni seuls ni oubliés ». Le patriarche a également invité les musulmans à réinterpréter leurs écritures : « Au XXIe siècle, on ne peut pas faire une exégèse comme si on se trouvait toujours au VIIe siècle ». C’est évident ! Mais ce sera bien difficile à faire admettre par les musulmans…
Source : Assyrian International News Agency (20 septembre)

Ukraine, journalisme corrompu ?

Ukraine, journalisme corrompu et foi atlantiste, par Karel van Wolferen.


21SEPT

Ukraine, journalisme corrompu et foi atlantiste, par Karel van Wolferen

Karel van Wolferen est un journaliste Néerlandais et un professeur émérite de l’Université d’Amsterdam.  Depuis 1969, il a publié plus de vingt livres sur les politiques publiques, qui ont été traduits en onze langues et vendus à plus d’un million d’exemplaires dans le monde. En tant que correspondant étranger pour NRC Handelsblad, l’un des journaux-phares de la Hollande, il a reçu la plus haute récompense néerlandaise pour le journalisme, et au cours des années, ses articles ont été publiés dans le New York Times, le Washington Post, The New Republic, The National Interest, Le Monde, et de nombreux autres journaux et magazines.
Source : Karel van Wolferen, Unz.com, 14 aout 2014
L’Union Européenne n’est plus guidée par des politiques dotés d’une solide compréhension de l’ histoire, d’une sobre capacité d’évaluation de la réalité du monde, ou d’un simple bon sens joints à l’intérêt à long terme de ceux qu’ils dirigent. S’il nous en fallait encore la preuve, elle aura certainement été donnée par les sanctions décidées, la semaine dernière, pour « punir » la Russie.
Une bonne manière de comprendre les raisons de leur stupidité est de commencer par les médias puisque quelle que soit leur compréhension du problème, quel que soit leur intérêt personnel, ces politiques doivent être perçus comme prenant la bonne décision. C’est le travail des journaux et des télévisions.
Dans la majeure partie de l’Union Européenne, la compréhension générale de la réalité mondiale, depuis l’affreux destin des passagers de la Malaysian Airline, provient des journaux et des télévisions grand public, lesquels se sont alignés sur l’approche des médias « mainstream » anglo-américains, et ont présenté des « informations » où les insinuations et les calomnies prennent la place de vrais reportages. Des publications respectées comme le Financial Times ou le jadis respecté journal néerlandais NRC Handelsblad, pour lequel j’ai travaillé seize ans en tant que correspondant de l’Asie de l’Est, n’ont pas seulement participé à cette corruption du journalisme, mais ont aidé à le pousser à un stade délirant. « L’expertise » et les éditoriaux qu’a produits ce terreau sont allés plus loin que tout ce que je peux me rappeler d’exemples d’hystérie médiatique entretenue à des fins politiques. L’exemple le plus flagrant nous vient d’un chef de file des anti-Poutine, dans l’édition du 26 juillet de l’Economist Magazine. Son ton est celui d’Henri V haranguant ses troupes avant la bataille d’Azincourt dans la pièce de Shakespeare.
Ce qu’il faut garder présent à l’esprit, c’est qu’à l’échelle européenne, il n’y a aucune publication, aucun journal qui soutienne un espace public européen et fournisse aux Européens intéressés par la politique un moyen de réfléchir et discuter entre eux des grands événements internationaux
Parce que ceux qui s’ intéressent à l’actualité mondiale lisent habituellement l’édition internationale du New York Times ou du Financial Times, questions et réponses à propos des développements géopolitiques sont formatées de façon routinière ou fortement influencées par ce que les éditeurs à New York et à Londres auront considéré comme important.
La pensée qui pourrait significativement en dévier, comme actuellement dans le Spiegel, le Frankfurter Allgemeine Zeitung, le Zeit et l’ Handelsblatt, reste confinée à l’intérieur des frontières allemandes. Par conséquent, nous ne voyons se dessiner aucune opinion européenne sur les évènement mondiaux, même quand ceux-ci ont un impact direct sur les intérêts de l’Union Européenne elle-même.
La complaisance générale qu’entretient le peuple néerlandais pour les événements mondiaux susceptibles de l’affecter a brutalement pris fin lorsque 193 de ses compatriotes (ainsi que de 105 personnes d’autres nationalités) ont péri dans le crash de la Malaysian Airlines, et ses médias se sont empressés de suivre les accusations américaines qui désignaient Moscou. Les explications qui ne mettaient pas en cause d’une façon ou d’une autre la culpabilité du président russe étaient hors-jeu.
Un empressement aux antipodes des propos très sobres tenus par le Premier Ministre néerlandais, qui bien que subissant une pression énorme l’incitant à se joindre aux accusateurs, insistait pour qu’on attende les résultats de l’enquête.
Les journaux télévisés que j’ai regardés les jours suivants avaient invité, entre autres commentateurs anti-russes, des présentateurs télé liés aux néoconservateurs américains, pour présenter l’information à un public déconcerté et vraiment bouleversé.
Un spécialiste néerlandais de politique étrangère a expliqué que le ministre des Affaires étrangères ou son représentant n’avait pu rejoindre le site du crash (comme avaient pu le faire les officiels malaisiens) pour récupérer les restes des citoyens néerlandais, parce que cela aurait signifié la reconnaissance implicite d’un statut diplomatique pour les « séparatistes ». Quand l’Union Européenne reconnaît en bloc un régime né d’un coup d’Etat fomenté par les Américains, diplomatiquement elle est coincée.
Les habitants et les combattants anti-Kiev sur le site du crash ont été dépeints, images de Youtube à l’appui, comme des criminels non coopératifs, ce qui aux yeux de nombreux spectateurs était la confirmation de leur culpabilité. Cela a changé plus tard, lorsque des reportages de vrais journalistes ont montré des villageois profondément choqués et émus, mais cette contradiction n’a pas été expliquée, et les suppositions infâmantes précédentes n’ont pas laissé place à une analyse objective des raisons de leur combat.
Les tweets tendancieux et les « informations » de Youtube étaient devenus le socle de l’indignation officielle néerlandaise envers les Ukrainiens de l’est, et de là est né le sentiment général que quelque chose devait être fait. Mission accomplie, toujours selon le sentiment général, grâce à une grande cérémonie nationale télévisée de réception des restes humains néerlandais (récupérés par l’entremise d’une médiation malaisienne).
Rien de ce que j’ai vu ou lu n’a jamais laissé entendre que la crise en Ukraine – qui a conduit au coup d’Etat et à la guerre civile – avait été créée par les néo-conservateurs et quelques fanatiques “R2P” (« responsabilité de protéger ») du Département d’Etat et de la Maison-Blanche, auxquels le président Obama avait apparemment laissé les mains libres. Les médias néerlandais semblaient également ignorer que la catastrophe avait immédiatement été transformée en un sujet de disputes politiques prolongées pour les besoins de la Maison-Blanche et du Département d’Etat. Ne fut pas évoquée non plus la possibilité que Poutine aurait eu raison de dire que la catastrophe ne serait pas arrivée si sa demande insistante d’un cessez-le-feu avait été acceptée.
De fait, Kiev a rompu le cessez-le-feu – le 10 juin – dans sa guerre civile contre les Ukrainiens de l’Est russophones qui ne souhaitent pas être gouvernés par un regroupement de voyous, de descendants de nazis ukrainiens et d’oligarques amourachés du FMI et de l’Union européenne. Les supposés « rebelles » n’ont fait que répliquer à un début de nettoyage ethnique (terreur par bombardements systématiques et atrocités – au moins 30 Ukrainiens brûlés vifs) mené par les forces de Kiev, à propos desquelles rien ou fort peu n’a été dit dans les reportages européens.
Il est peu probable que les ONG américaines, dont il a été admis officiellement qu’elles avaient dépensé cinq milliards de dollars dans leur campagne de déstabilisation politique, en préalable au putsch de février à Kiev, aient soudainement disparu d’Ukraine. Il est aussi peu probable que les troupes spéciales et les conseillers militaires américains soient restés à se tourner les pouces tandis que les officiers de Kiev et les milices établissaient leur stratégie de guerre civile. Après tout, les nouveaux voyous au pouvoir sont les représentants d’un régime sous perfusion financière de Washington, de l’Union Européenne et du FMI. Ce que nous savons, c’est que Washington encourage les massacres ayant lieu dans le cadre de la guerre civile qu’il a aidé à déclencher.
Mais Washington a toujours eu l’avantage dans cette guerre de propagande qui l’oppose à un adversaire très réticent, contrairement à ce que les médias grand public ont voulu nous faire croire. La propagande, qui prend sa source à Washington, est construite de manière à coller à l’hypothèse d’un Poutine qui, guidé et soutenu par un nationalisme exacerbé par la chute de l’empire soviétique, tente de repousser les frontières de la Fédération de Russie jusqu’aux anciennes limites du défunt empire. Les experts les plus téméraires, touchés par la fièvre néoconservatrice, vont jusqu’à considérer la Russie comme menaçant d’englober l’Ouest. A partir de là, on fait croire aux Européens que Poutine refuse toute diplomatie, alors que c’est ce à quoi il a toujours exhorté. Par conséquent la propagande en cours a eu pour effet de donner une image dangereuse et extrême des actions non pas de Washington , mais bien de Poutine. Quiconque ayant vécu une expérience personnelle montrant Poutine ou la Russie sous un mauvais jour doit se manifester immédiatement ; les éditorialistes néerlandais en sont particulièrement friands en ce moment.
Il ne fait aucun doute que la propagande de Moscou, à laquelle il est souvent fait référence, existe réellement. Mais il y a des moyens, pour les journalistes sérieux, de mettre en balance les propagandes des différents bords et de discerner la part de vérité ou de mensonges ou de foutaises qu’elles contiennent. De ce que j’ai pu voir, cet exercice n’a été fait qu’en Allemagne, et de manière restreinte. Pour le reste, nous devons reconstituer la réalité politique en nous reposant sur les sites web américains, maintenant plus que jamais indispensables, qui accueillent des lanceurs d’alertes et des journalistes d’investigation à l’ancienne et qui, spécialement depuis l’avènement de la « guerre contre le terrorisme » et l’invasion de l’Iraq ont constitué une forme continue de publication samizdat [NdT : « samizdat » d’après Wikipédia : « Le samizdat (en russe : самиздат) était un système clandestin de circulation d’écrits dissidents en URSS et dans les pays du bloc de l’Est, manuscrits ou dactylographiés par les nombreux membres de ce réseau informel. »]
Aux Pays-Bas, presque tout ce qui vient du Département d’Etat est pris pour argent comptant. L’histoire américaine depuis l’effondrement de l’Union Soviétique est faite de mensonges à couper le souffle : sur le Panama, l’Afghanistan, l’Iraq, la Syrie, le Venezuela, la Libye et la Corée du Nord; renversements de gouvernement, coups tordus et opérations sous fausse bannière. Et l’existence discrète d’environ mille bases militaires américaines disséminées sur toute la planète est opportunément absente des débats.
La quasi hystérie pendant la semaine qui a suivi la destruction de l’avion de ligne a empêché les gens ayant connaissance de faits ou de récits pertinents de s’exprimer.
De nos jours, la sécurité de l’emploi dans le monde du journalisme est assez incertaine et aller à contre-courant équivaut presque à se retrouver sur une voie de garage avec le diable, car c’est nuire à sa « crédibilité » de journaliste.
Ce qui frappe une ancienne génération de journalistes sérieux et les fait douter de la crédibilité des médias grand public, c’est le fait d’ignorer les indices qui pourraient miner ou démolir la version officielle; une version officielle qui a déjà imprégné la culture populaire comme en témoignent les commentaires désinvoltes qui ornent les critiques de livres, de films, et beaucoup d’autres choses.
Aux Pays-Bas la version officielle est déjà gravée dans le marbre, ce à quoi on devait s’attendre lorsqu’elle a été répétée dix mille fois. Elle ne peut être écartée, bien sûr, mais elle n’est pas basée sur le moindre morceau de preuve.
La présence de deux avions de combat ukrainiens près de l’avion de ligne malaisien, relevée par les radars russes, pourrait constituer un indice intéressant si j’enquêtais comme journaliste ou membre de la commission d’enquête dirigée officiellement par les Pays-Bas.
Ce fait est, semble-t-il, corroboré par la BBC relatant des témoignages oculaires de villageois ayant vu clairement un autre avion, un chasseur, non loin de l’avion de ligne, peu de temps avant le crash et ayant entendu des explosions provenant du ciel.
Ce reportage a récemment attiré l’attention, car il a été retiré des archives de la BBC.
J’aimerais parler avec Michael Bociurkiw, un des premier inspecteurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à atteindre le site du crash et a passé plus d’une semaine à examiner les restes de l’avion et a décrit sur CBC Worlds News deux des trois morceaux de fuselage « vraiment grêlés ». « Cela ressemble à des tirs de mitrailleuse; une très très grosse mitrailleuse qui a laissé ces marques uniques que nous n’avons vu nulle part ailleurs ».
J’aimerais également jeter un oeil aux enregistrements radars et voix, dont on dit qu’ils ont été confisqués, de la tour de contrôle de Kiev, pour comprendre pourquoi le pilote malaisien a dévié de sa route et a rapidement perdu de l’altitude peu de temps avant que son avion ne s’écrase, et découvrir si effectivement les contrôleurs aériens étrangers à Kiev ont été remerciés tout de suite après le crash.
Comme les « VIPS » [anciens collaborateurs des services secrets pour le bon sens], j’exhorterais les autorités qui ont accès aux images satellite de montrer les preuves, qu’ils prétendent avoir, de batteries de missiles BUK entre les mains des « rebelles » et d’implication des Russes et leur demanderais pourquoi ils ne l’ont pas déjà fait.
Jusqu’à maintenant Washington a agi comme un chauffeur qui refuse un test d’alcoolémie. Et comme des officiels des services secrets ont fait fuiter vers certains journaux américains leurs doutes à propos des certitudes américaines telles que présentées par le Secrétaire d’Etat, ma curiosité serait insatiable.
Pour situer le degré de fidélité médiatique à Washington dans le cas ukrainien, et aussi mettre en perspective le comportement servile des politiciens européens, nous devons connaître et comprendre l’Atlantisme. C’est une foi européenne. Il n’a pas produit une doctrine officielle, bien sûr, mais il fonctionne comme tel.
Il est bien résumé par le slogan néerlandais au moment de l’invasion de l’Irak: « zonder Amerika gaat het niet » (sans les Etats-Unis les choses ne marcheront pas).
Inutile de dire que la guerre froide a donné naissance à l’atlantisme. Ironiquement, celui-ci a gagné en puissance , lorsque la menace de l’Union soviétique est devenue moins convaincante pour une part croissante de l’élite politique européenne, probablement en raison de l’arrivée d’une nouvelle génération : plus on s’éloigne de la deuxième guerre mondiale, moins les gouvernements européens se rappellent ce que peut vouloir dire avoir une politique étrangère indépendante pour les problèmes à l’échelle mondiale. Les chefs actuels des gouvernements européens ne savent pas avoir de délibérations stratégiques réalistes. La réflexion habituelle sur les relations internationales et la politique globale est profondément marquée par le contexte de la guerre froide .
Ceci inévitablement imprègne aussi les politiques éditoriales « responsables ». L’atlantisme est une grave maladie de l’Europe : elle génère une amnésie historique, un aveuglement têtu et une colère politique dangereusement déplacée. Mais elle s’épanouit sur un mélange de certitudes sur la protection qui perdurent depuis la guerre froide, de fidélités issues de la guerre froide intégrées à la culture populaire, d’inculture européenne pure et simple, et d’une réticence compréhensible à admettre qu’on a été, ne serait-ce qu’un petit peu, conditionné. Washington peut se permettre tous les excès sans que l’atlantisme ne soit remis en cause, du fait de la distraction de chacun, que les médias font tout pour entretenir. Je connais des néerlandais dégoûtés par la campagne de diabolisation de Poutine, mais pour eux, l’idée de pointer un doigt accusateur sur Washington, dans l’affaire de l’Ukraine, est quasiment inacceptable. De telle sorte que les publications néerlandaises, tout comme beaucoup d’autres en Europe, n’arrivent pas à se résoudre à placer la crise de l’Ukraine dans sa juste perspective en admettant que la responsabilité en revient à Washington, et que Washington, et non Poutine, a la clé de sa résolution.
Cela signifierait un renoncement à l’atlantisme.
L’atlantisme tire en grande partie sa force de l’Otan, son incarnation institutionnelle. La raison de l’existence de l’Otan, qui a disparu avec l’Union Soviétique, a souvent été oubliée. Formée en 1949, elle était fondée sur l’idée d’une coopération transatlantique pour la défense et la sécurité qui était devenue nécessaire après la Seconde Guerre mondiale, face au communisme orchestré par Moscou, qui souhaitait faire main basse sur la planète. On parlait beaucoup moins de la méfiance interne en Europe, alors que les Européens entamaient leur marche vers l’intégration économique. L’Otan constituait, en quelque sorte, la garantie américaine qu’aucune puissance européenne ne tenterait de dominer les autres.
L’Otan est, depuis quelque temps, un handicap pour l’Union européenne, parce qu’elle bloque le développement de politiques concertées d’affaires étrangères et de défense, et a forcé les pays membres à devenir les instruments du militarisme américain. C’est aussi un handicap moral parce que les gouvernements participant à la « coalition militaire en Irak » ont dû vendre un mensonge à leur population : les soldats européens morts en Irak et en Afghanistan auraient représenté un sacrifice nécessaire pour protéger l’Europe des terroristes. Les gouvernements qui ont fourni des troupes à des zones occupées par les États-Unis l’ont généralement fait avec une grande réticence, à telle enseigne qu’une succession d’officiels américains leur ont reproché leur manque d’enthousiasme dans la défense collective de la démocratie et de la liberté.
Comme toutes les idéologies, l’atlantisme est anhistorique. Comme remède de cheval contre le tourment de l’ambiguïté fondamentale de la politique, elle fournit sa propre histoire : celle qui peut être réécrite par les médias grand public américains, dans leur assistance à la diffusion de la parole de Washington.
On peut difficilement rêver meilleure illustration que l’expérience néerlandaise actuelle. Au cours de mes conversations de ces dernières trois semaines, j’ai rencontré des surprises sincères quand j’ai rappelé à des amis que la guerre froide s’était achevée par la diplomatie, avec un traité entre Gorbachev et Bush père, à Malte en décembre 1989. Traité où James Baker avait obtenu de Gorbachev l’acceptation de la réunification de l’Allemagne et le retrait des troupes du Pacte de Varsovie, contre la promesse que l’Otan ne s’étendrait pas d’un pouce de plus à l’est. Gorbachev promit de ne pas utiliser la force en Europe de l’Est, où les Russes avaient 350 000 soldats rien qu’en Allemagne de l’Est, contre une promesse de Bush : les USA ne chercheraient pas à tirer profit du retrait des Soviétiques d’Europe de l’Est. Bill Clinton renia ces promesses américaines quand, pour des raisons purement électorales, il s’est vanté d’un développement de l’Otan, et, en 1999, quand il y intégra la Tchécoslovaquie et la Hongrie. Dix ans plus tard, neuf pays de plus sont devenus membres, de sorte que le nombre des pays de l’Otan a doublé depuis la guerre froide. Le grand spécialiste américain de la Russie, l’ambassadeur George Kennan, qui est à l’origine de la politique d’endiguement de la guerre froide, a appelé la décision de Clinton « l’erreur la plus tragique de la politique américaine de toute l’ère post-guerre froide ».
L’ignorance de l’histoire encouragée par l’atlantisme se montre de façon saisissante dans l’assertion que la preuve à charge définitive dans le procès fait à Poutine serait son invasion de la Crimée. Encore une fois, la réalité politique a été fabriquée, ici, par les médias grand public américains. Il n’y a pas eu d’invasion, des soldats et des marins russes étaient déjà sur place en toute légalité, puisque la Crimée héberge la base militaire navale russe de la mer Noire. La Crimée a fait partie de la Russie depuis aussi longtemps que les Etats-Unis existent. En 1954, Khrouchtchev, lui-même ukrainien, l’a donnée à la République Socialiste d’Ukraine, ce qui revenait à déménager une région dans une province différente, puisque la Russie et l’Ukraine appartenaient toutes deux au même pays. La population russophone de Crimée était parfaitement heureuse de la situation, puisqu’elle a voté par reférendum d’abord pour se libérer du régime putschiste de Kiev, puis pour sa réunification avec la Russie.
Ceux qui soutiennent que Poutine n’avait pas le droit d’agir ainsi ne sont pas conscients d’un autre fil conducteur de l’histoire récente : Les Etats-Unis ont continuellement rapproché leur système de défense antimissiles (Guerre des Étoiles) des frontières russes, sous prétexte d’intercepter des missiles hostiles venus d’Iran ; mais ces missiles n’existent pas. Les discours moralisateurs sur l’intégrité territoriale et la souveraineté n’ont pas de sens dans un tel contexte, et venant d’un gouvernement qui s’est débarrassé du concept de souveraineté dans sa politique étrangère, c’est complètement grotesque.
Une détestable décision atlantiste fut l’exclusion de Poutine des sommets et réunions liés à la commémoration du débarquement de Normandie, ainsi, pour la première fois en 17 ans, le G8 est devenu de fait le G7. L’amnésie et l’ignorance ont rendu les Néerlandais aveugles à leur propre histoire, l’URSS ayant détruit le cœur de la machine de guerre nazie (qui occupait les Pays-Bas) au prix d’un nombre de morts incomparable et inimaginable ; sans eux, le débarquement de Normandie n’aurait pas été possible.
Il n’y a pas si longtemps, les désastres militaires en Irak et en Afghanistan semblaient prédire la fin inéluctable de l’Otan. Mais la crise ukrainienne et le caractère décidé manifesté par Poutine lorsqu’il empécha la Crimée et sa base navale de peut-être tomber aux mains de l’alliance contrôlée par les Etats-Unis fut du pain bénit pour l’institution chancelante.
Le commandement de l’OTAN est déjà en train d’envoyer des troupes pour renforcer sa présence dans les Pays Baltes, des missiles et des avions d’attaque en Pologne et en Lituanie, et depuis l’affaire de l’avion de ligne malaisien abattu, il s’est préparé à d’autres actions militaires qui peuvent dégénérer en provocations dangereuses contre la Russie. Clairement, le ministre des affaires étrangères polonais, avec les Pays Baltes, qui n’avaient pas pris part à l’OTAN quand sa raison d’être pouvait encore être défendue, est devenu l’un de ses moteurs. Un vent de mobilisation a soufflé au cours de la semaine dernière. On peut compter sur les pantins ventriloques Anders Fogh Rasmussen et Jaap de Hoop Scheffer pour fulminer, sur les plateaux de télé, contre d’éventuelles reculades de la part d’états-membres. Rassmussen, le Secrétaire général, a déclaré, le 7 août dernier à Kiev, que le soutien de l’OTAN à « la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine est sans faille » et qu’il cherche à renforcer le partenariat avec le pays au Sommet de l’Alliance, au Pays de Galles en septembre. Le partenariat est déjà solide, a-t-il déclaré, « et en réponse à l’agression russe, l’OTAN s’est encore rapprochée de l’Ukraine pour réformer ses forces armées et ses institutions de défense ».
Pendant ce temps, au Congrès américain, 23 sénateurs républicains ont proposé une loi, le « Russian Aggression Prevention Act » [Loi sur la prévention de l’agression russe], censée permettre à Washington de faire de l’Ukraine un allié non-OTAN, qui pourrait ouvrir la voie à un conflit militaire direct avec la Russie. Nous devrons probablement attendre que les élections de mi-mandat américaines soient passées pour savoir ce qu’il adviendra, mais elle aide déjà à trouver une excuse politique à ceux qui à Washington veulent gravir un échelon de plus dans leurs manœuvres en Ukraine.
En septembre de l’année dernière (2013), Poutine a aidé Obama en lui permettant d’arrêter une campagne de bombardement sur la Syrie, encouragée par les néo-conservateurs, et l’a également aidé en désamorçant le différend nucléaire avec l’Iran, un autre projet néo-conservateur.
Ceci à mené à un engagement des néo-conservateurs à rompre le lien Poutine-Obama.
C’est un secret de polichinelle que les néo-conservateurs veulent le renversement de Poutine et le démembrement final de la Fédération de Russie.
Ce qui est moins connu en Europe c’est l’existence de nombreuses ONGs en poste en Russie, qui les aideront dans ce but. Vladimir Poutine pourrait attaquer maintenant ou bientôt pour devancer l’OTAN et le congrès américain en prenant l’Est ukrainien, quelque chose qu’il aurait probablement dû faire juste après le référendum en Crimée. Cela aurait été évidemment la preuve de ses intentions diaboliques dans les salles de rédaction européennes.
A la lumière de tout ceci, l’une des questions les plus décisives à se poser dans les affaires mondiales actuelles est la suivante: que doit-il arriver pour que les Européens comprennent que Washington joue avec le feu et a cessé d’être le protecteur sur lequel ils comptaient, et qu’il menace désormais leur sécurité ?
Ce moment arrivera-t-il lorsqu’il deviendra clair que l’objectif de la crise ukrainienne est avant tout d’installer des batteries de missiles de la Guerre des Etoiles (Initiative de défense stratégique) le long d’une longue portion de la frontière Russe, ce qui donnerait à Washington – dans le jargon délirant des stratèges nucléaires – l’avantage d’une « première frappe » ?
La vieille Europe réalise-t-elle que les USA ont des ennemis qui ne sont pas les ennemis de l’Europe, parce qu’elle en a besoin pour des raisons de politique intérieure, pour sauvegarder une industrie de guerre économiquement importante, et pour tester la bonne foi politique des candidats à la fonction publique. Mais, alors que l’utilisation d’états-voyous et de terroristes comme cibles de « guerres justes » n’a jamais été convaincante, la Russie de Poutine, telle que diabolisée par un OTAN militariste, peut aider à prolonger le statu quo transatlantique. La vérité sur la fin du vol commercial malaisien, ai-je pensé à la minute où j’en ai entendu parler, allait être déterminée politiquement . Ses boîtes noires sont à Londres. Dans les mains de l’OTAN ?
D’autres obstacles à un réveil restent gigantesques ; la financiarisation et les politiques néolibérales ont produit un enchevêtrement transatlantique d’intérêts ploutocratiques. Ajoutées à la foi atlantiste, elles ont aidé à contrecarrer le développement politique de l’Union européenne, et avec cela, la capacité de l’Europe à prendre des décisions politiques indépendantes. Depuis Tony Blair, la Grande-Bretagne est tombée dans l’escarcelle de Washington, et depuis Nicolas Sarkozy, la même chose peut plus ou moins être dite de la France.
Ce qui laisse l’Allemagne. Angela Merkel était ouvertement mécontente des sanctions, mais elle a fini par suivre le mouvement parce qu’elle veut rester du bon côté du président américain, et parce que les États-Unis, en tant que vainqueurs de la Seconde guerre mondiale, ont encore du poids à travers un certain nombre d’accords. Le ministre des affaires étrangères allemand, Frank-Walter Steinmeier, cité dans les journaux et à la télé, a répudié les sanctions et dénoncé l’Irak et la Lybie comme autant d’exemples de résultats désastreux des escalades et des ultimatums, et malgré cela, lui aussi change d’avis et, au bout du compte, suit le mouvement général.
Der Spiegel est l’une des publication allemandes qui offrent un espoir. L’un de ses chroniqueurs, Jakob Augstein, attaque les « somnambules » qui sont tombés d’accord sur les sanctions, et blâme ceux de ses collègues qui montrent Moscou du doigt. Gabor Steingart, qui publie Handelsblatt, s’en prend à la « tendance américaine à l’escalade verbale, puis militaire, à l’isolement, à la diabolisation et à l’attaque d’ennemis » et conclut que « le journalisme allemand est passé de la pondération à l’agitation en quelques semaines. Le spectre des opinions s’est réduit au champ de vision d’une lunette de tireur d’élite ». Il doit y avoir d’autres journalistes, en Europe, qui disent la même chose, mais leurs voix ne passent pas la cacophonie de la diabolisation.
Nous voyons l’histoire s’écrire une fois de plus. Ce qui pourrait décider du sort de l’Europe est que, même hors des zélateurs de la foi atlantiste, des Européens de bon sens n’arrivent pas à croire en la dysfonctionnalité et l’irresponsabilité totale de l’Etat américain.
Karel van Wolferen, traduction collective par les lecteurs du site www.les-crises.fr

Pape François : la Troisième Guerre Mondiale a commencé…


Pape François : la Troisième Guerre Mondiale a commencé…


Le pape François a reçu mercredi 17 septembre au soir, à la résidence Sainte-Marthe du Vatican, une délégation d’une quarantaine de dirigeants d’organisations juives membres du Congrès Juif Mondial, menée par son président Ronald S. Lauder. Ce dernier a fait quelques confidences sur les échanges entre le Souverain Pontife et les dirigeants juifs, qui portaient, notamment, sur la persécution des chrétiens du Moyen-Orient. Ronald S. Lauder a confié à la presse : « Le pape François nous a dit en privé qu’il pensait que nous étions entrés dans la Troisième Guerre mondiale. Mais contrairement aux deux premières, au lieu de se déclencher tout d’un coup, cette guerre arrive par étapes (…) [Le pape] nous a dit : “ça été d’abord votre tour, maintenant c’est le nôtre”. En d’autres termes, ce sont d’abord les juifs qui ont souffert d’attaques féroces et sur lesquelles le monde s’est tu, et aujourd’hui ce sont les chrétiens qui sont exterminés et le monde se tait ». 

Ronald S. Lauder a également stigmatisé l’apposition de la lettre noun sur les maisons des chrétiens de Mossoul, ne voyant pas de différence dans cette pratique « avec celle de l’imposition par les nazis de l’étoile jaune aux juifs pour les séparer des autres ».


Pour la paix mondiale:

Saint Nicolas de Flüe, en allemand : Niklaus von Flüe, né le 25 septembre 1417 et mort le 21 mars 1487 à Sachseln est un ascète suisse qui est le saint patron de la Suisse et le saint patron de la paix mondiale. Il est parfois invoqué comme « Frère Nicolas. » Les principales caractéristiques attribuées à la pensée de Nicolas de Flüe – esprit de paix, non-intervention dans les affaires étrangères, modération – ont aujourd’hui encore des répercussions sur la manière dont certains Suisses perçoivent leur pays et envisagent sa politique.
Il a été béatifié en 1669. Après sa béatification, la commune de Sachseln construisit une église en son honneur où son corps a été enterré. Nicolas de Flue a été canonisé le 15 mai 1947 par le pape Pie XII. 
Il est Saint-patron mondial de la paix depuis cette date. 


Il est également, de même que Saint Martin et Saint Sébastien, le saint-patron de la Garde Suisse Pontificale au Vatican. Il est aussi le patron des familles nombreuses, des médiateurs et le protecteur des épouses qui vivent séparées de leur mari.
Il est fêté le 25 septembre en Suisse et le 21 
mars ailleurs6,7
Le nouveau Catéchisme de l’Église catholique cite une brève prière personnelle de saint Nicolas de Flue8. Cette prière quotidienne de Saint Nicolas de Flue, Mein Herr und Mein Gott5,9, est encore activement utilisée aujourd’hui.

« Mon Seigneur et mon Dieu Prends-moi à moi Et donne-moi tout entier à Toi

Mon Seigneur et mon Dieu Prends-moi tout Ce qui me sépare de Toi

Mon Seigneur et mon Dieu Donne moi tout Ce qui m’attire à toi »2,5

En sa mémoire, un musée a été fondé dans le village de la commune de Sachseln (OW)10, où se trouve également l’église de pèlerinage de ce saint.
Une église à Lausanne est également placée sous son patronat: il s’agit de la paroisse de Saint-Nicolas-de-Flue, à Chailly11.
Dans le cadre de l’année du Jubilé, nous vous invitons d’ores et déjà à réserver dans vos agendas les 27 et 28 septembre 2014.
Dans la joie et l’action de Grâce,
nous voulons vivre la
Fête de notre Saint Patron, Saint Nicolas de Flue,
autour du programme suivant :
Samedi 27 septembre à St-Nicolas :
16 h : Conférence
M. l’Abbé François-Xavier Amherdt,
professeur de théologie à l’Université de Fribourg :
« Nicolas de Flue : une spiritualité pour notre temps »
20 h : Concert à l’église
Chorale Aurore, Foyer des Rives du Rhône à Sion
Dimanche 28 septembre à St-Nicolas :
10 h : messe
suivie d’un repas de soutien (sur inscription, voir ci-dessous)
en faveur de la rénovation de l’église



Nazaréen ن

Publié le 22 juillet 2014 par Pasteur Christophe Deville

Que signifie le symbole ن utilisé pour identifier les chrétiens d’Irak ?
Ce symbole est une lettre de l’alphabet arabe, le « noun », qui correspond au N de l’alphabet latin : un N pour « Nasarah » (Nazaréen), le terme qui désigne les chrétiens dans le Coran.
Alors que la conversion forcée est formellement proscrite dans le Coran (sourate 2, verset 256), les djihadistes d’Irak ont lancé un ultimatum aux Chrétiens de Mossoul. Ils avaient le choix entre se convertir à l’islam, accepter le statut de « dhimmi » ou être tués.
En signe de soutien de de protestation, le ن a ainsi été repris par les chrétiens de différentes confessions pour dénoncer cette persécution.
En 1981, le Foyer “Rives du Rhône” à Sion a ouvert ses portes sous l’autorité de la Fondation valaisanne en faveur de la prévention de l’alcoolisme et des toxicomanies (FVAT).
Ce foyer s’est développé à un rythme régulier et constant et a été doublé par l’ouverture, en 1992, du Foyer “François-Xavier Bagnoud” à Salvan.
Actuellement, les Foyer “Rives du Rhône” offrent une trentaine de places à Sion et à Salvan, pour des personnes souffrant de problèmes de dépendance par rapport aux produits stupéfiants ou de dépendance au sens large. La démarche thérapeutique vise la liberté par rapport aux addictions, tout en proposant une consommation possible et négociée de tabac.

L’argent, l’éthique, le Bonheur et nous ? Les banques gouvernent ?

https://www.youtube.com/watch?v=BuyBlEWVF5k

Documentaire réalisé dans le cadre d’un cour de philosophie universitaire sur l’argent.


Nous questionnons notre rapport à l’argent et l’influence de l’argent sur l’éthique et le bonheur; peut-il influencer ces derniers, est-il maître absolu de notre vie? 

Les banques nous gouvernent-elles ?

Que veut-on ? Des être humains libérés grâce aux robots ou des guerres atroces ?

On a toujours trouvé de l’argent pour faire des guerres, pourquoi pas devenir intelligent et faire la paix ?

  https://www.youtube.com/watch?v=BuyBlEWVF5k

https://www.youtube.com/watch?v=4e2KdHUGvTk





Prochain épisode documentaire sur l’argent : De la démocratie économique ( à suivre )


From  M. MAURICE ALLAIS,  French Nobel Prize winner in economics.

“It is about fundamental reforms that affect the everyday lives of millions of citizens. These indispensable reforms have not been realised, have not even been considered, neither by the liberals rightly concerned in furthering the economy’s efficiency, nor by the socialists rightly attached to the equitable distribution of income… Each and every one has been continually blinded by the incessant repetition from all parts by pseudo truths and incorret prejudices. “

Maurice Allais.

From a very recent presentation by F. de Siebenthal: 
https://www.youtube.com/watch?v=4e2KdHUGvTk

1. At the very beginning, the German poster reads: Full-Money Initiative for crisis-free (or crisis-secure) money: money creation through the National Bank alone.
Then (still in Germany) we read: The Full-Money Initiative: Justice begins with sound money (or the right money), Dr. oec. Francois de Siebenthal, member of the Full-Money Initiative in Romandie (French part of Switzerland)
Quote from Maurice Allais about the necessity of fundamental reforms which neither liberal capitalism (which is rightly concerned with the efficacy of the economy) or socialism (which is rightly concerned with equality of income) have tried or even envisaged.
Francois’ talk:
Some small corrections in blockletters:
Initiative Full-Money
Three words:
Initiative, because we Swiss are all sovereigns. We are the king.
Money, because money is a public good.
Full, because right now money is not full – we will explain why.
The first duty of a King, said St. Louis, GLOVIS 9, King of France, is to provide money or make sound money for his people.
We Swiss, we kings, sovereigns, want good money. We do not have good money. Our capacity as kings to provide ourselves with money is stolen right now by the present system that has been in place for a long time.
We what to create money for ourselves for the sovereigns.
We want to stop the privatization OF THE PROFITS and the socialization of loss.
What are the consequences of the present system?
Millions of Swiss get up, go to work, come back late in the evening, do not have time for their children, are indebted, live at the poverty level, subordinated to private and public debts.
Governments reduce services: post office, education, etc., etc.
Families suffer as a result, but we families have the right to breathe financially, etc.
The solution that is proposed by the authorities is more debt at interest, new taxes, new pressures, etc.
The present system, however, thanks to robots, computers, automation, produces an almost unlimited amount of wealth; we are engaging in superproduction. We have an abundance of everything .. wheat, butter, cheese .. much is thrown away … it is a shameful waste.
All of this superproduction could benefit people. Also there is a reduction in the need for human labour. What to do if robots eventually produce everything and people have no salary? We have to find an equitable solution, otherwise there will be a war. They plan scarcity or create scarcity while we are living in abundance. A certain percentage of the population is already without jobs and income; we give them the minimum to survive. All this for the benefit of a few bankers, speculators, etc.
We need a modern, dynamic economy, with no limited budgets. The country can and ought to create its own money. We are the sovereigns and we must create the money for ourselves. We rent our money now; that is inadmissible.
The state should create and issue and control the volume of the money without debt and without interest, otherwise we are renters. At all times money should follow the movements of production and consumption so that there is an equilibrium that is maintained between consumption and production.
We can produce everything; the only difficulty is to distribute this abundance. But the powers-that-be make us believe that we are living in scarcity and require austerity.
If we become again the owners of our money we will have more time for noble tasks: education, research, raising/formation of children, art, etc.
We will limit taxes, the salaries, bonuses of certain bankers, financiers, the exorbitant dividends of certain privileged ones. We must finally distribute the advantages of technical power, robots, and the super abundance made possible by machines.
Maurice Allais quote: [he reads quote translated at the beginning mentioning that Maurice Allais was a French Nobel Prize winner in economics.

It is about fundamental reforms that affect the everyday lives of millions of citizens. These indispensable reforms have not been realised, have not even been considered, neither by the liberals rightly concerned in furthering the economy’s efficiency, nor by the socialists rightly attached to the equitable distribution of income… Each and every one has been continually blinded by the incessant repetition from all parts by pseudo truths and incorret prejudices.

« Il s’agit de réformes fondamentales qui intéressent la vie de tous les jours de millions de citoyens. Ces réformes indispensables n’ont été réalisées, ni même envisagées, ni par les libéraux justement préoccupés de favoriser l’efficacité de l’économie, ni par les socialistes justement attachés à l’équité de la distribution des revenus… Les uns et les autres n’ont cessé d’être aveuglés par la répétition incessante de toutes parts de pseudo vérités et par des préjugés erronés. »             

Maurice Allais.

Ladies and Gentlemen, they sometimes say that you cannot lie to everybody all the time, but yes, we have been tricked. They have lied to us for centuries. The banking system is false.
And we Swiss, because we are sovereigns, we can put an end to the perpetual lie. We can be a model for the whole world. No, to the tribute of theft that comes from money created out of nothing. Maurice Allais says that the creation of money out of nothing is like the creation of false money. The creators of this money are counterfeiters. The world banking system is a system of false money, of counterfeiters and a system of renting money with interest and interest [compound] has an exponential curve the more time passes [gives equation] It is a mathematical function that is slow at the beginning and steep at the end and the whole world suffers from this exponential explosion of interest.
Say no to money created out of nothing; we therefore what public money, not a commodity. It is a public good. We must retake control of this public good. We are owners of the money. This is full-money. Thanks for your attention.
·  “In essence, the present creation of money, out of nothing by the banking system, is similar – I do not hesitate to say it in order to make people clearly realize what is at stake here – to the creation of money by counterfeiters, so rightly condemned by law.” MAURICE ALLAIS,  French Nobel Prize winner in economics.
My last speech in Bern is adapted to very hard journalists, and was a victory, according to spécialist of the Mass-Media. 
The best part was the questions and answers, and we made clear that the money will be distributed to all citizen thnaks to the other initiative called RBI in French, that means unconditional basic income of 2800 $ for adults and a little less for the little ones.http://desiebenthal.blogspot.ch/2013/10/the-rubin-report-switzerland-basic.html

The coverage is excellent, all over the country and even abroad.
The swiss rule is the unity of matter in one initiative, we have to stick to this principle. It is the main reason we have several initiatives going now, each one has to deal with one subject. 
If we were stronger, we could have launched a general revision of the whole constitution, but this is very difficult for now. It could come.



Etienne Chouard à Lausanne le ve. 3 octobre


à faire circuler largement, merci, le monde est déjà meilleur grâce à ce simple geste de solidarité.

http://etienne.chouard.free.fr/Europe/monnaie.php

Étienne Chouard – L’arnaque de l’impôt sur le revenu.mp4




Adripien Leyloise
Adripien Leyloise
Avec Etienne Chouard / A ne manquer sous aucun prétexte !

Photo de Thibaud Ducret.



Participants
vendredi 3 octobre, 18:00
Anthropole, Université de Lausanne, auditoire 2106


L’auditoire et le Comité du vote blanc vous proposent une discussion autour de la démocratie et des droits politiques, avec comme invités Etienne Chouard et Antoine Chollet, ainsi que la participation de Thomas Wroblevski.

1 ère partie :
Discussion autour ; de la démocratie, du système Suisse, des réformes des droits populaires, du vote blanc.

2 ème partie :
Discussion-débat avec le public.

La salle a 120 places, mais la conférence sera retransmise en direct sur internet et mise en ligne par la suite. Il n’y a pas de réservation possible.


Louis Even : l’arnaque (et la trahison) de la dette publique (1962)

J’aime beaucoup écouter et lire Louis Even.
Louis Even, en 1962 :
L’arnaque (et la trahison) de la dette publique :

Louis Even, que je sache, est le meilleur connaisseur francophone des thèses formidables du Major Douglas sur le crédit social. Douglas qui était admiré (et critiqué) par Keynes lui-même : voyez à ce sujet ce passionnant commentaire de Rumbo, et les réactions qui suivent, très intéressantes aussi, sur le blog de Paul Jorion (à la grande époque où ce dernier laissait ses lecteurs y échanger des points de vue très opposés à propos de la création monétaire, et même le contredire parfois).
Comme Henri Guillemin, ce vieux monsieur (Louis Even) est mu par une foi religieuse qui se voit peu mais qui est assez puissante au fond : il défend le bien commun, et notamment les plus pauvres, avec une sincérité et une efficacité hors du commun. Bien concentré lui aussi sur la recherche d’une cause première (dela cause des causes) des injustices et des malheurs, il tombe, quant à lui, sur le vol par les banques privées de la création monétaire, qui est pourtant LE bien public par excellence.
Son site et son groupe de militants contiennent pas mal de bondieuseries, mais on peut facilement les ignorer et se concentrer sur l’essentiel, que voici : nous sommes bien fous de ne pas nous préoccuper de cet enjeu économique majeur :un corps social bien institué garde jalousement le contrôle citoyen permanent de la création monétaire.
Il y a beaucoup d’explications lumineuses et décapantes, importantes, autour du travail de Louis Even :
Étienne.

8 RESPONSES TO LOUIS EVEN : L’ARNAQUE (ET LA TRAHISON) DE LA DETTE PUBLIQUE (1962)

  1. Bernard MARCHAL 
    Endetter la population pour lui permettre d’acheter ce qu’elle produit elle-même est effectivement le comble de l’audace et de la malhonnêteté. C’est tellement gros que ça passe quasi inaperçu. Belle démonstration énergique de la part de Louis EVEN dont la colère est communicative. La privatisation du pouvoir monétaire est un scandale pour ne pas dire le casse du siècle, par des voleurs en col blanc au dessus des lois et à l’abri, en toute impunité. Merci à Etienne pour cette rencontre.
    Bernard
  2. Merci pour cet article, je manquais de références pour le Canada/Québec.
    Ca va servir!
  3. Voilà des bérets blancs avec une bien bonne cervelle en dessous. Évidemment, comparer à nos bonnets rouges, c’est autre chose.
    Un cours d’économie politique de haute tenue et de bon sens qu’il conviendrait d’enseigner partout. Merci Etienne de nous faire partager de tel document.
  4. Le scandale de la finance (Louis Even — 1962)
  5. A moins que quelqu’un trouve à placer ceci dans le fil le plus opportun…
  6. Ana Sailland 
    Comment résister à l’accélération financière et technologique qui nous mène vers des catastrophes écologiques et sociales,
    comment trouver d’autres façons de vivre ensemble pour façonner un autre monde,
    c’est ce qu’interroge Philippe Borrel dans son nouveau documentaire « L’urgence de ralentir » diffusé le 2 septembre sur Arte, à 22h40.
    À partir des réflexions de philosophes, sociologues et économistes tel Edgar Morin, Hervé Kempf, Pierre Dardot, Douglas Rushkoff, Geneviève Azam, Pierre Rabhi, Rob Hopkins, Hartmut Rosa, Jeremy Rifkin, Lionel Astruc, Alberto Acosta, Bunker Roy et Tim Jackson, ce film sillonne la planète à la rencontre des nouveaux rebelles contemporains qui ont choisi de vivre à contre temps du modèle dominant néolibéral, à la recherche de ces précurseurs qui redécouvrent un rapport attentif, patient et fertile au temps.
    Par le réalisateur d’ « Un monde sans fous ? » et d’ « Un monde sans humains ? »
    Sur une idée originale de Noël Mamère
    Produit par Fabienne Servan Schreiber et Estelle Mauriac / Cinétévé
    Durée 1h24mn
    Et du 31 août au 5 septembre diffusion en 6 épisodes de 13 séquences inédites et de 7 entretiens bonus (2h07mn au total)
    avec Bernard Stiegler, Roland Gori, Hélène Tordjman, Paul Ariès, Sophie Rabhi, Laurent Bouquet, Caroline Sost, Cyril Dion, et Patrick Viveret
    sur Médiapart, et BastaMag
    en accès libre
    Synopsis : Nous sommes entrés dans l’ère de l’accélération globalisée. Vitesse et court terme sont devenues la norme de la société. Mis sous tension par l’accélération financière et technologique, nous tentons encore de suivre un rythme qui nous mène pourtant vers des catastrophes écologiques, économiques et sociales annoncées. Mais certains d’entre nous ont décidé de ne pas céder à l’injonction d’’immédiateté, en expérimentant — individuellement ou collectivement — des alternatives locales et concrètes, afin de « bien vivre ». Chaque jour partout dans le monde, en Europe, en Amérique Latine, aux États-Unis ou en même en Inde, ils travaillent à redonner du sens au temps. À la marge du paradigme dominant ils contribuent peut-être déjà au nouveau monde de demain.

Reprendre le contrôle de la monnaie

C’est incroyable, vraiment incroyable : nos gouvernements ont abandonné la création monétaire aux banques privées. Nos prétendus “représentants” se sont même interdit à eux-mêmes de créer l’argent nécessaire au financement des besoins publics !
Cela entraîne, on va le voir, une dette publique extravagante et un chômage insupportable, mais aussi une dramatique dépendance des responsables politique envers ceux qui les financent.Ceux qui créent la monnaie se fiche pas mal des élections
Rendez-vous compte : regardez défiler le montant actuel seuls intérêts de la dette publique française (intérêts qui permettent aujourd’hui aux riches créanciers privés de nous voler —littéralement— tout ce que nous payons au titre de l’impôt sur le revenu) :

Depuis le 1er janvier
33 344 856 751
Depuis que vous êtes connecté
247 349
L’endettement de la puissance publique auprès d’acteurs privés n’est pourtant pas du tout une fatalité, la dette publique n’est pas inévitable : la dette publique est une prison financière non nécessaire, une camisole de force politique bien rôdée depuis des décennies dans les pays pauvres, voulue désormais par nos prétendus “représentants”, notamment à travers l’article 104 du traité de Maastricht qui interdit aux États de créer la monnaie dont ils ont besoin pour financer les besoins publics.
C’est une sorte de « hara-kiri monétaire » par lequel les États s’imposent d’emprunter ces sommes auprès de prêteurs privés, moyennant un intérêt exorbitant, à la source d’une dette folle qui va finir par asphyxier les États et qui, finalement, nous interdit déjà toute politique publique volontariste.
On dirait même que c’est le but des prétendus “libéraux” : objectif = des États ruinés pour interdire toute relance keynésienne (qui serait favorable aux travailleurs et défavorable aux rentiers).
Alors, puisque nos “représentants” ne nous protègent plus sur ce point essentiel, écrire nous-mêmes une Constitution d’origine Citoyenne semble bien le seul moyen de reprendre le contrôle public de la monnaie,
Lisez les documents et débats signalés ci-contre, signez les pétitions, et venez réfléchir avec nous aux initiatives du Plan C.
Étienne.


Pensez à signer les pétitions :
POUR UN AUDIT CITOYEN DE LA DETTE PUBLIQUE
_____________________
« La dette publique »
 Appel à mobilisation citoyennePOUR QUE L’ARGENT NOUS SERVE, AU LIEU DE NOUS ASSERVIR !
_____________

Je place ci-dessous, un peu pèle-mèle, des documents importants
aidant à comprendre le lien (direct et puissant) qui existe entre
le pouvoir de céation monétaire abandonné par les États aux banques privées et…
crises, bas salaires et chômage de masse.
On peut commencer par quelques vidéos 
qui résument mon travail et mes thèses à propos de la monnaie :
Une à Marseille, le 23 avril 2011, sur les enjeux de la création monétaire :
Avec deux petits tirés-à-part :


• Le premier sur l’articulation méconnue entre inflation et chômage :


• Et le deuxième tiré-à-part sur “la loi Rothschild” de 1973 et son articulation LOGIQUE avec la dette publique, dette publique qui ne tombe pas du ciel mais qui résulte bel et bien de quarante ans de votes volontaires de bugets déficitaires par nos élus (soi-disant compétents, soi-disant responsables, soi-disant dévoués au bien commun). C’est la combinaison (comme se combinent les deux pinces d’une tenaille) entre l’abandon de la création monétaire publique (loi 1973, puis article 104 de Maastricht, puis article 123 du TL) et la dette colossale de l’État(construite patiemment pendant 40 ans par les ministres et les parlementaires eux-mêmes, ceux-là mêmes qui aujourd’hui osent nous appauvrir encore au nom d’une “nécessaire austérité”, foutage de gueule !), c’est la combinaison de ces deux pinces qui compose l’outil majeur d’asservissement de la puissance publique aux riches privilégiés (mode opératoire d’asservissement par la dette bien rôdé depuis des décennies dans les pays sous-développés) :


• Je vous recommande aussi cette conférence-débat particulière : 
« L’État et les banques, les dessous d’un hold-up historique »
par Myret Zaki et Étienne Chouard – Genève, 3 décembre 2011, soirée à la fonderie Kugler :
Ensuite, deux vidéos à la maison, au calme, où j’ai reçu récemment Sylvain Durain :
• La première qui évoque le problème du vol de la monnaie par les banques 
et le rapport avec le tirage au sort en politique :

• Et la deuxième, qui explicite le rôle délibérément libéral (antisocial) de la dette publique
et les deux pinces de la tenaille qui permettent d’affaiblir l’État (jusqu’à “pouvoir le noyer dans la baignoire” disent les économistes “autrichiens”) : 1) interdiction de créer la monnaie et 2) endettement massif :
Également, un petit entretien que j’ai eu au printemps 2011 à la maison,
sur les mécanismes de l’argent-dette :
Le 22 novembre 2012, à Toulouse, nous avons parlé des alternatives pour financer l’économie : 
création monétaire, revenu de base, dividende universel, crédit social, salaire à vie, etc. :
Invité du 4 au 9 novembre dans l’île de La Réunion, j’ai consacré la première soirée à 
À “LA CRISE”, des solutions : CRÉATION MONÉTAIRE ET REVENU DE BASE
Lundi 5 novembre 2012 à 20h – Les Récréateurs (Saint Denis)




On trouvera aussi sur la page des résumés de nombreuses autres conférences
où j’articule ensemble les deux enjeux 
– du contrôle public de la monnaie 
– et du contrôle public de nos représentants 
– qui n’adviendra jamais, je crois, sans réintroduire le très démocratique tirage au sort en politique :
Sur le scandale planétaire de la création monétaire par les banques privées, il faut aussi signaler un débat important et très enrichissant (sur la création monétaire) qui a eu lieu pendant deux ans sur le blog de Paul Jorion :
Depuis quelques mois années, Paul censure tous ceux qui le contredisent sur la création monétaire et, progressivement, tous ceux qui animaient un authentique débat se sont éloignés (ils se sont retrouvés sur un blog passionnant intitulé “Plus loin que Jorion” : http://postjorion.wordpress.com).
Ne restent apparemment chez Paul que des “fidèles”, au sens religieux du terme, parmi lesquels des gens très intéressants, mais devenus complètement hermétiques sur le point précis de la création monétaire privée.
Voici un de mes derniers messages chez Paul, vous y trouverez la référence vers l’énorme et passionnante compilation de nos débats sur ce sujet cardinal :
Étienne Chouard a dit, ce dimanche 14 mars 2010, à 10 h 15,
message censuré par Paul Jorion :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=9094#comment-64578


PRIORITÉ AUX INSTITUTIONS
et donc à un processus constituant désintéressé.
Paul,


En résumant notre controverse monétaire à deux positions — 1. “Ceux qui veulent détruire l’ennemi”, et 2. “Ceux qui préfèrent convaincre l’adversaire de changer d’avis” —, tu as oublié une troisième position (et c’est la mienne) qui est de s’en prendre très prioritairement aux INSTITUTIONS :


Prenant acte qu’il n’y a ni bons, ni méchants, qu’il n’y a pas d’ennemis irréductibles, justement, qu’il ne peut pas y avoir de complot général contre l’humanité, mais seulement de mauvaises institutions qui ne fixent pas de vraies limites aux puissants du moment ; considérant que “les chefs sont des salauds puissants mais que les sujets sont des salauds en puissance” (Scutenaire), je cherche une solution qui ne dépende pas de la vertu supérieure (illusoire et précaire) de qui que ce soit, mais qui compte plutôt sur une bonne règle de droit, placée bien au-dessus des hommes au pouvoir : je propose de réfléchir très prioritairement à un processus constituant désintéressé, c’est-à-dire à une Assemblée constituante dont les membres n’aient pas un intérêt personnel contraire à l’intérêt général. 
Pour moi, l’important n’est pas qui vote la Constitution.
Ce qui compte par-dessus tout, c’est qui écrit la Constitution.
Et seule une Assemblée constituante tirée au sort garantira au Peuple ce désintéressement décisif des auteurs de la Constitution.
Objectif : en matière monétaire comme en politique, comme en toute autre matière, si tous les dépositaires d’un pouvoir avaient vraiment peur d’une sanction, du fait d’une règle supérieure qui leur soit parfaitement inaccessible, si tout pouvoir avait les bonnes limites, celles que souhaitaient ardemment Aristote et Montesquieu, en un mot si nous prenions les problèmes à la racine, le monde serait beaucoup moins injuste. 
La justice sociale n’est une utopie que parce que nous ne prenons pas le mal à la racine.
Figure-toi, Paul, que même tes contradicteurs les plus opiniâtres (sur le point très précis de la création monétaire par les banques commerciales), au-delà des controverses point par point, désirent aussi un monde meilleur ;-)
Amicalement.
Étienne.
____________________
PS : 
• j’ai mis à jour TOUT NOTRE DÉBAT SUR LA MONNAIE depuis deux ans :
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/Tout_notre_debat_sur_la_monnaie_chez_Paul_Jorion.pdf.
8 500 pages (pdf, 43 Mo) de débats passionnés et passionnants.
Merci d’avoir permis ça.
____


• J’ai aussi fait le point de ma bibliothèque personnelle sur le sujet de la création monétaire,
avec une nouvelle photo de ma pile, à côté de la bibliographie de Paul Jorion (2 livres) :
• Explication du mécanisme de la création de l’argent par J. K. Galbraith :
« La plupart des discussions sur la monnaie s’enferment dans une épaisse gangue d’incantation et de prêchi-prêcha. Souvent de propos délibéré. Ceux qui parlent d’argent ou en font le sujet de leur enseignement et donc leur gagne-pain tirent prestige, estime et avantages pécuniaires, comme les médecins ou les sorciers, de la croyance soigneusement cultivée qu’ils entretiennent une association privilégiée avec l’occulte — qu’ils ont des perspectives sur un domaine totalement inaccessible aux gens ordinaires.


Source de satisfaction professionnelle et, à l’occasion, de profit personnel, cette attitude n’en constitue pas moins elle aussi une escroquerie bien connue. Il n’est rien, s’agissant de l’argent, qu’une personne dotée d’une curiosité, d’un zèle et d’une intelligence raisonnable ne puisse comprendre. Et quelles que soient les erreurs d’interprétation ou de fait que la présente histoire puisse contenir, il n’en est aucune, le lecteur peut s’en persuader, qui procède d’une simplification outrancière.


L’étude de la monnaie est, par excellence, le domaine de l’économie dans lequel la complexité est utilisée pour déguiser la vérité et non pour la révéler. La plupart des choses de la vie — automobiles, maîtresses, cancer — comptent surtout pour ceux qui les ont. L’argent au contraire est aussi important pour ceux qui en ont que pour ceux qui n’en ont pas. C’est pourquoi les uns comme les autres ont intérêt à le comprendre. Et les uns comme les autres devraient savoir que cette compréhension est parfaitement à leur portée.


À cet égard, on ne manquera pas de demander si un ouvrage consacré à l’histoire de l’argent ne devrait pas commencer par une quelconque définition de ce qu’est en réalité l’argent. Cette bande de papier de valeur intrinsèque nulle, qu’est-ce donc qui la rend utile à l’échange tout en laissant telle autre bande de dimension et de couleur semblables parfaitement sans valeur ? Les précédents de ce genre de tentative ne sont guère encourageants. À la télévision, les journalistes réputés pour leur sagacité ouvrent immanquablement les interviews d’économistes par cette question : « Bon, eh bien, dites-moi — c’est quoi au juste, l’argent ? » Immanquablement, les réponses sont incohérentes. Quant aux professeurs chargés d’enseigner les premiers rudiments d’Économie, qu’il s’agisse de la monnaie ou de la banque, ils commencent par donner des définitions d’une remarquable subtilité. Lesquelles sont soigneusement transcrites, apprises à grand-peine et heureusement oubliées.


Le lecteur devrait s’attaquer aux pages qui vont suivre en sachant bien que l’argent n’est rien de plus ou de moins que ce qu’il a toujours cru — ce que l’on offre ou reçoit pour l’achat ou la vente de biens, services et autres.


Les différentes formes de monnaie, comme ce qui détermine ce qu’elles achètent, voilà qui est encore autre chose. Mais c’est précisément ce que les pages suivantes se proposent de révéler. »


(…)
« Le processus par lequel les banques créent de l’argent est si simple que l’esprit en demeure confondu.Quand il s’agit de choses aussi importantes, on est en droit de s’attendre à un mystère plus profond. Les dépôts de la Banque d’Amsterdam dont on vient de parler pouvaient, sur instruction de leur propriétaire, être transférés à d’autres pour régler des comptes. (Un service qui avait longtemps été rendu par les précurseurs privés de la banque.) Les pièces déposées ne servaient pas moins d’argent par le simple fait d’être enfermées dans une banque et susceptibles de transfert sous le seul effet d’un trait de plume.
Il était inévitable que l’on découvre — comme le firent les échevins conservateurs d’Amsterdam en se penchant avec un intérêt coupable sur leurs propres besoins en tant que directeurs de la Compagnie des Indes orientales — qu’un autre trait de plume permettrait à un débiteur de la banque, et non plus à un créditeur du titulaire du dépôt, de recevoir un prêt sur ce dépôt inemployé. Et bien sûr, c’était la banque qui percevrait des intérêts sur le prêt ainsi consenti !
On pouvait prévenir les auteurs de dépôts que ces derniers étaient susceptibles d’une telle utilisation — peut-être même les payer pour cela. Le dépôt original restait au crédit de son auteur. Mais il existait désormais un nouveau dépôt constitué par le prêt. Les deux dépôts pouvaient être utilisés pour effectuer des paiements, comme de l’argent. De l’argent avait donc bien été créé. La découverte de cette capacité des banques à ainsi créer de l’argent se produisit très tôt dans l’histoire de la banque. C’est qu’il existait cet intérêt à gagner sur les prêts. Avec ce genre de stimulant, les hommes ont un naturel instinct de novateur.
Il existait une autre possibilité faisant appel à des billets de banque et qui serait un jour merveilleusement exploitée par la future république américaine. L’emprunteur recevait non plus un dépôt, mais un billet rachetable dans les espèces qui avaient été placées à la banque comme capital ou comme dépôt sédentaire. Avec ce billet, l’emprunteur pouvait effectuer ses paiements ; le bénéficiaire d’un tel paiement, plutôt que de changer son billet pour de l’argent liquide, pouvait fort bien l’utiliser pour ses propres paiements, et ainsi de suite à l’infini. Entre-temps, la banque continuait de recevoir des intérêts sur le prêt original.
Un jour, peut-être, le billet reviendrait à la banque pour être échangé contre du liquide. Mais alors l’emprunteur aurait déjà remboursé son emprunt, en liquide lui aussi. Tout serait pour le mieux, et l’on aurait gagné un intérêt. Il y avait aussi une chance pour que le billet continue de passer de main en main sans jamais être reconverti. Le prêt qui avait conduit à son émission produirait des intérêts puis serait remboursé. Le billet continuerait sa ronde. Personne ne viendrait jamais réclamer les liquidités originales qui avaient permis le prêt original.


Dans les années 1960, M. George Bail, diplomate, politicien et avocat, chéri du succès, quitta le service public pour s’associer aux Lehman Brothers, la grande firme de Wall Street. « Pourquoi diable, l’entendit-on demander un peu plus tard, est-ce que personne ne m’avait parlé plus tôt de la banque ? » »


Source : John Kenneth Galbraith, « L’argent », Folio, p. 18-19, puis 40-41
             (un livre essentiel, véritablement passionnant d’un bout à l’autre).
La Banque de France elle-même explique fort bien la création monétaire par les banques privées :
« Prenons le cas d’une entreprise : pour fonctionner, elle a souvent besoin d’argent frais. Car il lui faut du temps pour fabriquer ses produits, les vendre et être payée. Et en attendant, elle doit payer ses fournisseurs, acheter du matériel et rémunérer ses salariés.


Elle s’adresse donc à sa banque, qui va pouvoir lui accorder un crédit, moyennant intérêt bien entendu. La banque inscrit le montant du crédit au compte de l’entreprise : la banque a créé de la monnaie.


C’est ainsi que la banque augmente par le crédit le montant des dépôts et crée de la monnaie. De son côté, l’entrepreneur s’engage à rembourser le crédit et les intérêts correspondants, grâce aux profits qu’il compte retirer de son activité.


L’entrepreneur a maintenant les moyens de produire, puis de vendre sa production. Il peut alors rembourser son banquier, et ses recettes lui permettent de payer les intérêts de son emprunt, qui sont la rémunération de la banque.


Quand elle a reçu le remboursement, la banque annule le crédit accordé et la quantité de monnaie diminue.


Au total, la masse monétaire ne cesse de varier au rythme des créations et des destructions continuelles de monnaie. »
À ceux qui prétendent que “seule la monnaie fiduciaire (les billets de banque) est de l’argent” (alors que la monnaie scripturale ne serait qu’une masse de promesses de payer, non équivalentes au vrai argent), je fais remarquer ceci :
Voyez-vous venir le cours forcé de l’argent-dette (dit « monnaie scripturale ») ?
Bonsoir à tous,


Je voudrais connaître l’avis de Paul (et de ceux qui sont, comme lui, de l’avis que la monnaie scripturale n’est pas « comme de l’argent ») sur les règles suivantes du droit positif, applicables en France aujourd’hui (source : DGCCRF) :
Paiement en espèce ou en liquide
Particuliers – Commerçants – Paiement des salaires
La monnaie de la France est l’euro. Un euro est divisé en cent centimes (article L 111-1 du Code monétaire et financier).

PARTICULIERS
Pour les particuliers qui n’exercent pas de profession commerciale, les paiements en espèces sont autorisés pour toute transaction dont le montant, TVA comprise, ne dépasse pas 3 000 euros. Au-delà, le paiement par chèque barré d’avance, virement bancaire ou postal, carte de paiement ou de crédit est OBLIGATOIRE.


Toutefois, le paiement d’un acompte en espèces est possible dans la limite de 460 euros (art. L. 112-8 du code monétaire et financier) Art. 1649 quater B du Code général des impôts.


Le non respect de cette règle peut entraîner une amende pouvant atteindre 15 000 euros (art 1 749 du Code général des impôts).


Par ailleurs, en cas de paiement en billets et pièces, il appartient au débiteur de faire l’appoint (article L 112-5 du Code monétaire et financier).


COMMERÇANTS
Les commerçants DOIVENT payer par chèque lorsque le montant du règlement dépasse la somme de 1 100 euros (article L. 112-6-I du Code monétaire et financier).


Par ailleurs, ils ne peuvent verser d’acomptes en espèces. Le seul aménagement concerne le paiement des salaires dans les conditions ci-dessous.


Ne sont pas concernés les artisans et professions libérales qui restent soumis à la limite des 3 000 euros.


L’article 11 du règlement CE n° 974/98 du 3 mai 1998 précise que « À l’exception de l’autorité émettrice et des personnes spécifiquement désignées par la législation nationale de l’État membre émetteur, nul n’est tenu d’accepter plus de cinquante pièces lors d’un seul paiement ».


PAIEMENT DES SALAIRES
L’article L. 112-6 du code monétaire et financier autorise la perception de son salaire en espèces lorsqu’il est inférieur à 1 500 euros (montant fixé par décret n° 85-1073 du 07 octobre 1985 modifié – article 1er).
Donc, selon la loi française, les billets de banque sont carrément interdits au-delà d’une somme finalement modeste (3 000 € pour les non commerçants, 1 100 € pour les commerçants), et la monnaie scripturale est donc souvent la seule monnaie légale : le cas des salaires est spectaculaire et ne représente pas vraiment une exception marginale, en termes de volume, dans l’ensemble des échanges, puisque les salariés représentent plus de 90 % de la population active.


Pour ma part, je vois dans cette législation les signes d’une évolution vers le cours forcé de la monnaie scripturaleque j’évoquais dans un récent message.
Il y en a d’autres.
Votre avis ?
Amicalement.
Étienne.
  1. http://www.gravatar.com/avatar/1e505310d125decd2afae63316956614?s=32&d=identicon&r=GÉtienne Chouard dit : 
    21 décembre 2009 à 01:59
Relance par la DEMANDE (ex. : New Deal), la seule qui vaille,
et RMA : revenu MAXIMUM autorisé


Merci Lisztfr.


Je me garderai cependant de prendre en référence ce triste sire qui a dit tant de sottises sur l’inopportunité de porter secours aux pauvres.
Extraits de la Théorie générale de Keynes à propos des spéculateurs :
(p. 170) « Pour l’investisseur professionnel, c’est donc une obligation impérieuse de s’attacher à anticiper ceux des changements prochains dans l’ambiance et l’information que l’expérience fait apparaître comme les plus propres à influencer la psychologie de masse du marché. Telle est la conséquence inévitable de l’existence de marchés financiers conçus en vue de ce qu’on est convenu d’appeler « la liquidité ». De toutes les maximes de la finance orthodoxe, il n’en est aucune, à coup sûr, de plus antisociale que le fétichisme de la liquidité, cette doctrine selon laquelle ce serait une vertu positive pour les institutions de placement de concentrer leurs ressources sur un portefeuille de valeurs « liquides ». Une telle doctrine néglige le fait que pour la communauté dans son ensemble il n’y a rien qui corresponde à la liquidité du placement. Du point de vue de l’utilité sociale l’objet de placements éclairés devrait être de vaincre les forces obscures du temps et de percer le mystère qui entoure le futur. En fait l’objet inavoué des placements les plus éclairés est à l’heure actuelle de « voler le départ », comme disent si bien les Américains, de piper le public, et de refiler la demi-couronne fausse ou décriée. »
______________
(p. 173) « S’il nous est permis de désigner par le terme spéculation l’activité qui consiste à prévoir la psychologie du marché et par le terme entreprise celle qui consiste à prévoir le rendement escompté des actifs pendant leur existence entière, on ne saurait dire que la spéculation l’emporte toujours sur l’entreprise. Cependant le risque d’une prédominance de la spéculation tend à grandir à mesure que l’organisation des marchés financiers progresse. Dans une des principales Bourses des Valeurs du monde, à New York, la spéculation au sens précédent du mot exerce une influence énorme. Même en dehors du terrain financier la tendance des Américains est d’attacher un intérêt excessif à découvrir ce que l’opinion moyenne croit être l’opinion moyenne, et ce travers national trouve sa sanction à la Bourse des Valeurs. Il est rare, dit-on, qu’un Américain place de l’argent « pour le revenu » ainsi que nombre d’Anglais le font encore ; c’est seulement dans l’espoir d’une plus-value qu’il est enclin à acheter une valeur.
Ceci n’est qu’une autre façon de dire que, lorsqu’un Américain achète une valeur, il mise moins sur le rendement escompté que sur un changement favorable de la base conventionnelle d’évaluation, ou encore qu’il fait une spéculation au sens précédent du mot. Les spéculateurs peuvent être aussi inoffensifs que des bulles d’air dans un courant régulier d’entreprise. Mais la situation devient sérieuse lorsque l’entreprise n’est plus qu’une bulle d’air dans le tourbillon spéculatif. Lorsque dans un pays le développement du capital devient le sous-produit de l’activité d’un casino, il risque de s’accomplir en des conditions défectueuses. Si on considère que le but proprement social des Bourses de Valeurs est de canaliser l’investissement nouveau vers les secteurs les plus favorables sur la base des rendements futurs, on ne peut revendiquer le genre de succès obtenu par Wall Street comme un éclatant triomphe du laissez-faire capitaliste. Et il n’y a là rien de surprenant, s’il est vrai, comme nous le pensons, que les meilleurs esprits de Wall Street étaient en fait préoccupés d’autre chose.
De telles tendances sont une conséquence presque inévitable du succès avec lequel on a organisé la « liquidité » des marchés de capitaux. Il est généralement admis que, dans l’intérêt même du public, l’accès des casinos doit être difficile et coûteux. Peut-être ce principe vaut-il aussi en matière de Bourses. Le fait que le marché de Londres ait commis moins d’excès que Wall Street provient peut-être moins d’une différence entre les tempéraments nationaux que du caractère inaccessible et très dispendieux de Tlirogmorton Street pour un Anglais moyen comparée à Wall Street pour un Américain moyen. La marge des jobbers, les courtages onéreux des brokers, les lourdes taxes d’État sur les transferts, qui sont prélevés sur les transactions au Stock Exchange de Londres, diminuent suffisamment la liquidité du marché (l’usage des règlements de quinzaine agissant d’ailleurs en sens inverse) pour en éliminer une grande partie des opérations qui caractérisent Wall Street. La création d’une lourde taxe d’État frappant toutes les transactions se révélerait peut-être la plus salutaire des mesures permettant d’atténuer aux États-Unis la prédominance de la spéculation sur l’entreprise. »


___________________
(p.174) « Devant le spectacle des marchés financiers modernes, nous avons parfois été tentés de croire que si, à l’instar du mariage, les opérations d’investissement étaient rendues définitives et irrévocables, hors le cas de mort ou d’autre raison grave, les maux de notre époque pourraient en être utilement soulagés ; car les détenteurs de fonds à placer se trouveraient obligés de porter leur attention sur les perspectives à long terme et sur celles-là seules. Mais il suffit d’un instant de réflexion pour comprendre qu’une telle méthode pose un dilemme ; car, si la liquidité du marché financier contrarie parfois l’investissement nouveau, en revanche elle le favorise le plus souvent. Le fait que chaque investisseur individuel se flatte de la « liquidité » de sa position (ce qui ne saurait être vrai de tous les investisseurs pris collectivement) calme ses nerfs et lui fait courir plus volontiers les risques. Si on enlevait aux achats individuels de valeurs leur caractère liquide, il en résulterait un sérieux obstacle à l’investissement nouveau tant que s’offriraient aux individus d’autres moyens de conserver leurs épargnes. C’est là que gît le dilemme. Tant que les individus auront l’alternative d’employer leur richesse, soit à thésauriser ou a prêter de l’argent, soit à acheter des biens capitaux réels, on ne pourra rendre le second terme de l’alternative assez attrayant (surtout pour ceux qui n’administrent pas les biens capitaux et qui n’ont aucune connaissance spéciale à leur sujet) qu’en organisant des marchés où ces biens puissent être aisément transformés en espèces.
Le seul remède radical aux crises de confiance qui affligent la vie économique moderne serait de restreindre le choix de l’individu à la seule alternative de consommer son revenu ou de s’en servir pour faire fabriquer l’article de capital réel qui, même sur la base d’une information précaire, lui paraît être l’investissement le plus intéressant qui lui soit offert. Peut-être, à certains moments, lorsqu’il serait plus que de coutume harcelé par des doutes au sujet de l’avenir, l’incertitude le conduirait-elle à consommer plus et à investir moins. Mais on éviterait par ce moyen les répercussions désastreuses, cumulatives et presque illimitées du fait que les personnes envahies par le doute peuvent s’abstenir de dépenser leur revenu d’une façon ou d’une autre. »


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(p. 368) « Mais il y a une seconde partie de notre analyse dont les conséquences sont beaucoup plus importantes pour l’avenir des inégalités de fortune ; c’est notre théorie du taux de l’intérêt. On justifiait jusqu’ici une certaine élévation du niveau de l’intérêt par la nécessité de fournir à l’épargne un encouragement suffisant. Mais nous avons démontré que le montant effectif de l’épargne est rigoureusement déterminé par le flux de l’investissement et que l’investissement grossit sous l’effet d’une baisse du taux de l’intérêt, pourvu qu’on ne cherche pas à le porter au delà du montant qui correspond au plein emploi. La politique la plus avantageuse consiste donc à faire baisser le taux de l’intérêt par rapport à la courbe de l’efficacité marginale du capital jusqu’à ce que le plein emploi soit réalisé.
Ce critère conduira, sans aucun doute, à un taux de l’intérêt beaucoup plus faible que celui qui a régné jusqu’ici, et pour autant qu’on puisse faire des conjectures au sujet des courbes de l’efficacité marginale qui correspondent à un équipement en capital de plus en plus développé, il y a lieu de croire que le maintien plus ou moins continu d’une situation de plein emploi exigera une baisse profonde du taux de l’intérêt, sauf toutefois si dans la communauté tout entière (État compris) il se produit une forte variation de la propension à consommer.
Nous sommes convaincu que la demande de capital est strictement limitée, en ce sens qu’il ne serait pas difficile d’accroître l’équipement jusqu’à ce que son efficacité marginale tombe à un chiffre très faible. Ceci ne veut pas dire que l’usage des biens de capital ne coûterait presque plus rien, mais seulement que le revenu qu’on en tirerait aurait tout au plus à couvrir la dépréciation due à l’usure et à la désuétude, et une certaine marge destinée à rémunérer les risques ainsi que l’exercice de l’habileté et du jugement. En bref, les biens durables de même que les biens éphémères fourniraient au cours de leur existence un revenu global couvrant tout au plus le coût du travail nécessaire à les produire, augmenté des coûts de l’habileté et de la surveillance et d’une allocation correspondant aux risques.
Cet état de choses serait parfaitement compatible avec un certain degré d’individualisme. Mais il n’en impliquerait pas moins l’euthanasie [la disparition progressive] du rentier et par suite la disparition progressive chez le capitaliste du pouvoir oppressif additionnel d’exploiter la valeur conférée au capital par sa rareté. L’intérêt ne rémunère aujourd’hui aucun sacrifice véritable non plus que la rente du sol. Le détenteur du capital peut obtenir un intérêt parce que le capital est rare, de même que le détenteur du sol peut obtenir une rente parce que le sol est rare. Mais, tandis que la rareté du sol s’explique par une raison intrinsèque, il n’y a aucune raison intrinsèque qui justifie la rareté du capital. Il n’existerait de façon durable une raison intrinsèque de cette rareté, c’est-à-dire un sacrifice véritable que l’offre d’une récompense sous forme d’intérêt pourrait seule faire accepter, que si la propension individuelle à consommer était assez forte pour que l’épargne nette en situation de plein emploi devienne nulle avant que le capital fût suffisamment abondant. Et, même dans ce cas, les Pouvoirs Publics auraient encore la ressource d’entretenir une épargne commune assez importante pour permettre au capital de se développer jusqu’à ce qu’il cessât d’être rare.
Dans l’évolution du capitalisme, la présence de rentiers nous semble marquer une phase intermédiaire qui prendra fin lorsqu’elle aura produit tous ses effets. Et la disparition du rentier entraînera bien d’autres changements radicaux dans ce régime. Le grand avantage du programme que nous préconisons, c’est que l’euthanasie du rentier ou du capitaliste oisif [sans profession] n’aura rien de soudain, qu’elle n’exigera aucune révolution, qu’elle résultera de la simple persistance pendant un certain temps de l’évolution graduelle que la Grande-Bretagne a connue récemment.
Dans la pratique on pourrait donc se proposer (tout ceci n’a rien d’irréalisable) d’une part d’augmenter le volume de l’équipement jusqu’à ce qu’il cessât d’être rare, de manière à supprimer la prime attribuée au capitaliste oisif ; d’autre part d’aménager les impôts directs de manière à affecter au service de la communauté sur la base d’émoluments raisonnables l’intelligence, le dynamisme et la capacité administrative des financiers, entrepreneurs et tutti quanti (qui certainement aiment assez leurs métiers pour que leur travail puisse être obtenu à bien meilleur marché qu’à présent). »
Source: J .M. Keynes, « Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie » (1936), Payot 2005.
Pour vos recherches en plein texte, voyez aussi : Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie. (1936)
[Il faut aussi relever les thèses de Keynes à popos de la NÉCESSAIRE HAUSSE DES SALAIRES, de la nécessaireRELANCE PAR LA DEMANDE (au lieu de cette véritable escroquerie libérale — dénoncée comme escroquerie par Galbraith lui-même— qu’est la « relance par l’offre », technique d’enfumage qui n’a JAMAIS marché, comme on peut s’en douter quand on est de bonne foi).
Car le niveau des salaires est bien l’enjeu central, l’enjeu de société que révèlent toutes ces crises : le capitalisme permet aux plus riches de trop accumuler et donc de ne pas distribuer assez de pouvoir d’achat, ce qui voue le système à la ruine (mais pas pour tout le monde) de temps en temps.
D’ailleurs, comme l’histoire le montre toujours et partout, la hantise éternelle des industriels et des banquiers, leur priorité absolue, au point de massacrer s’il le faut, c’est le niveau de salaires, salaires qu’ils tiennent par-dessus tout à garder le plus BAS possible. Vomitif. Tout part de là, tout s’explique par là, toute la théorie prétendument « classique » repose (sans le dire) sur cet objectif central injuste et révoltant.
L’union européenne sert ce même objectif lamentable, d’ailleurs, à mon avis.
Keynes lui-même soulignait cette mauvaise foi des prétendus « économistes », manifestement complices « professionnels » à la solde d’une classe privilégiée dont ils sont chargés d’assurer le fondement théorique, « scientifique », des privilèges.
Exemple (extrait tiré de la Théorie générale, Payot, p 58 et s.) :]
« Dans l’Économie ricardienne, qui est à la base de tout ce qui a été enseigné depuis plus d’un siècle, l’idée qu’on a le droit de négliger la fonction de la demande globale est fondamentale.
À vrai dire, la thèse de Ricardo que la demande effective ne peut être insuffisante avait été vivement combattue par Malthus, mais sans succès. Car faute d’expliquer (si ce n’est par les faits d’observation courante) comment et pourquoi la demande effective pouvait être insuffisante, Malthus n’est pas parvenu à fournir une thèse capable de remplacer celle qu’il attaquait ; et Ricardo conquit l’Angleterre aussi complètement que la Sainte Inquisition avait conquis l’Espagne. Non seulement sa théorie fut acceptée par la Cité, les hommes d’État et l’Université, mais toute controverse s’arrêta ; l’autre conception tomba dans l’oubli le plus complet et cessa même d’être discutée. LA GRANDE ÉNIGME DE LA DEMANDE EFFECTIVE, à laquelle Malthus s’était attaqué, disparut de la littérature économique. On ne la trouve même pas mentionnée une seule fois dans toute l’œuvre de Marshall, d’Edgeworth et du Professeur Pigou, qui ont donné à la théorie classique sa forme la plus accomplie. Elle n’a pu survivre qu’à la dérobée, sous le manteau et dans la pénombre de Karl Marx, de Silvio Gesell et du Major Douglas.
Une victoire aussi décisive que celle de Ricardo a quelque chose de singulier et de mystérieux. Elle ne peut s’expliquer que par un ensemble de sympathies entre sa doctrine et le milieu où elle a été lancée.
Le fait qu’elle aboutissait à des conclusions tout à fait différentes de celles qu’attendait le public profane ajoutait, semble-t-il, à son prestige intellectuel. Que son enseignement, appliqué aux faits, fût austère et souvent désagréable lui conférait de la grandeur morale. Qu’elle fût apte à supporter une superstructure logique, vaste et cohérente, lui donnait de l’éclat.Qu’elle présentât beaucoup d’injustices sociales et de cruautés apparentes comme des incidents inévitables dans la marche du progrès, et les efforts destinés à modifier cet état de choses comme de nature à faire en définitive plus de mal que de bien, la recommandait à l’autorité. Qu’elle fournît certaines justifications aux libres activités du capitalisme individuel, lui valait l’appui des forces sociales dominantes groupées derrière l’autorité.
Jusqu’à une date récente la doctrine elle-même n’a jamais été contestée par les économistes orthodoxes, mais son inaptitude remarquable à servir à la prédiction scientifique a fini par diminuer grandement le prestige de ses adeptes. Car depuis Malthus les économistes professionnels paraissent avoir été insensibles au désaccord entre les conclusions de leur théorie et les faits d’observation. Le public au contraire n’a pas manqué de relever ce désaccord et c’est ce qui explique sa répugnance croissante à accorder aux économistes le tribut de respect qu’il alloue aux autres catégories de savants dont les conclusions théoriques sont confirmées par l’expérience, chaque fois qu’elles sont appliquées aux faits.
Quant au fameux optimisme de la théorie économique traditionnelle, optimisme en raison duquel on a fini par considérer les économistes comme des Candide, qui, ayant abandonné le monde pour cultiver leur jardin, enseignent que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles pourvu qu’on le laisse aller tout seul, il a pour origine, selon nous, la méconnaissance de l’obstacle qui peut être opposé à la prospérité par l’insuffisance de la demande effective. »
Source: J .M. Keynes, « Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie » (1936), Payot 2005, p 58 et s.
(Suite de la réponse à Lisztfr 🙂

« Tout a été pensé ; l’important est d’y penser à nouveau » observait Goethe.


Votre citation de Malthus me conduit à renchérir un peu avec quelques mots d’un économiste que je trouve enthousiasmant : clarté, précision, humour, pédagogie, érudition… C’est un bonheur de le lire.


Il s’agit de John Kenneth Galbraith.


Voilà un auteur qui a prédit la crise actuelle avec… 53 ans d’avance ! Dans « La crise économique de 1929. Anatomie d’une catastrophe financière. », 1954, nouvelle préface en 1988 (Payot 2008), Galbraith propose une explication limpide des rouages fondamentaux — toujours en vigueur — et permet de comprendre à la fois la crise actuelle et les remèdes nécessaires.


Il faut lire ce petit livre, qui est comme un phare dans la nuit de la crise.


Au passage, Maurice Allais connaît Galbraith depuis longtemps (50 ans ?) ; on sent partout des filiations (comme avec Schumpeter).
Extrait de « La crise économique de 1929. Anatomie d’une catastrophe financière. », J. K. Galbraith, 1954 (Payot 2008, p. 12) :


« Une troisième condition déterminante [du déclenchement des crises], aussi peu mentionnée à l’époque que récemment, fut l’adoption, peu avant le krach, de réductions d’impôts dont bénéficiaient principalement les gens très riches— avant 1929, les réductions de Andrew Mellon, et avant 1987, celles, plus spectaculaires, des économistes de l’offreavec Ronald Reagan.


Dans les deux cas, ces réductions étaient censées donner un coup de fouet à l’investissement, et permettre la création de nouvelles entreprises, de nouvelles usines et de nouveaux équipements. DANS LES DEUX CAS, ELLES NE FIRENT QUE DÉTOURNER DES FONDS VERS LE MARCHÉ DES ACTIONS : c’est en effet ainsi que les gens gagnant bien leur vie emploient leurs excédents de trésorerie. »


Ceci est essentiel, il me semble, et mérite d’être lu et relu, (diffusé et propagé), porté à la connaissance du Président de la République et de ses conseillers « économistes » de l’offre, escrocs de la chimérique « relance par l’offre ».


Il faudrait qu’ils sachent qu’ils sont repérés.
Extrait de « La crise économique de 1929. Anatomie d’une catastrophe financière. », J. K. Galbraith, 1954 (Payot 2008, p. 16) :


« En 1987, la situation, héritée des politiques de l’administration fédérale, était fort différente. Déjà sous le président Carter, l’inflation avait été combattue par la politique monétaire, par le biais surtout de taux d’intérêt élevés.Puis, au cours des années Reagan, les impôts furent drastiquement réduits, au nom de LA CHIMÈRE QUE REPRÉSENTE L’ÉCONOMIE DE L’OFFRE mentionnée plus haut, selon laquelle des taux d’imposition plus bas devaient encourager les initiatives individuelles et entraîner ainsi des recettes fiscales plus élevées.


Le résultat, en réalité, combiné à celui de dépenses militaires accrues, fut un énorme déficit budgétaire. Les effets inflationnistes de ces évolutions furent alors contenus par une politique monétaire encore plus agressive, et des taux d’intérêt encore plus assassins. C’était le monde né du croisement du professeur Arthur Laffer et du professeur Milton Friedman.


Les conséquences de cette politique aberrante ne font aucun doute. Les taux d’intérêt élevés attirèrent des capitaux de l’étranger qui, eux-mêmes, poussèrent le dollar vers le haut sur les marchés des changes. Il en résulta une subvention extraordinairement généreuse aux importations, une forte pénalisation des exportations et un énorme déficit de la balance commerciale américaine. Les produits étrangers, notamment japonais, s’installèrent solidement sur nos marchés et, contrairement aux bonnes vieilles matières premières, ne furent pas facilement délogés quand le dollar baissa. Une part substantielle des dollars qui s’étaient accumulés dans les mains des étrangers prirent le chemin de Wall Street. Il y avait là, pour le marché, une double source d’incertitude qui n’avait pas existé en 1929 : les investisseurs étrangers se préoccupaient à la fois du futur du dollar et du futur de leurs investissements boursiers. La panique de 1929 avait été, pour l’essentiel, un phénomène américain; celle de 1987 fut mondiale. »


Cette séquence — décrite dès 1988, il y 20 ans !— ne vous rappelle rien ?
Le fils de J. K. Galbraith, James Galbraith, de son côté, écrit ceci :
« La théorie prédominante s’appuie sur l’idée que prix et quantité s’établissent par l’interaction de l’offre et de la demande dans des marchés concurrentiels libres. Cette idée, et nulle autre, qui est au cœur de la pensée économique, est la source des errements qui font que les économistes ont presque toujours tort.


La présentation des concepts de l’offre et de la demande comme principes explicatifs universels date de plus d’un siècle (ce n’était pas le cas pour Adam Smith, David Ricardo, Thomas Malthus, Karl Marx ou John Stuart Mill). Les principaux protagonistes en sont Alfred Marshall, pour la tradition anglo-saxonne, et sans aucun doute Léon Walras en Europe continentale.


Au XXe siècle, de grands économistes, tels Keynes, Joseph Schumpeter et John Kenneth Galbraith, ont tenté de briser le pouvoir de ces notions dans l’imaginaire de la profession économique. En vain. 
Une approche de l’offre et de la demande sur le marché du travail sous-entend que le plein-emploi ne peut être réconcilié avec des prix stables, que l’évolution technologique entraîne l’inégalité des revenus et que l’augmentation du salaire minimum provoque obligatoirement le chômage. Dans tous les cas, l’erreur théorique fondamentale est essentiellement la même : la réification d’une courbe d’offre pour laquelle il n’existe aucun fondement empirique. »


James Galbraith – Comment les économistes se sont trompés (2000).

On continue à se faire bien enfumer par les riches, qui détruisent la planète.


Tiens, à propos de riches qui détruisent la planète, vous devriez aller voir cette bonne conférence de Chavez à Copenhague : c’est intéressant et amusant.
C’est bien qu’on puisse dire ça à ce niveau.


L’ami Hervé Kempf se voit là honoré d’une publicité mondiale gratuite.


Publicité bien méritée, je trouve : son livre passionnant m’a fait découvrir (en l’articulant bien avec les problèmes écologiques) la pensée formidable de Thorstein Veblen qui moquait les pulsions puériles de la classe des loisirs, ultra riches forcément toujours insatiables parce que mus par une ridicule rivalité ostentatoire.


Cette rivalité irrépressible conduit à un gaspillage permanent et croissant, imposé à partir du haut jusque tout en bas de la pyramide sociale par le jeu de cette même rivalité ostentatoire qui nous anime tous. C’est assez bien vu. Et c’est la suite qui est particulièrement intéressante, car cette analyse permet de fonder une proposition politique radicale :


Ce gaspillage généralisé impulsé par un haut de pyramide inutilement riche justifie, pour la survie de l’espèce, l’intervention publique pour imposer UN REVENU MAXIMUM AUTORISÉ (RMA), puisqu’il est vain d’escompter que les riches s’arrêteront un jour spontanément d’accumuler et de gaspiller, une fois leurs besoins satisfaits (cela n’arrivera pas et ils détruiront la planète).


Dans cette optique, par le RMA, on n’impose pas les riches pour obtenir de l’argent, ni pour les punir de quoi que soit, ni même pour répartir cet argent auprès de ceux qui en auraient plus besoin, mais prioritairement pour sauver tout le corps social d’un gaspillage mortifère sans fin.


Décidément, l’analyse de la DEMANDE est bien un pan stratégique de la réflexion économique, à travailler prioritairement pour la recherche du bien commun.

Ne comptons pas sur les « économistes » pour le faire : on dirait qu’ils sont, pour la plupart, payés précisément pour ne PAS le faire. C’est donc, peut-être, aux citoyens eux-mêmes de s’emparer du sujet et d’en imposer ensuite les conclusions politiques logiques ?


Amicalement.
Étienne.
Le mystère de la nullité des patrons de banques résolu
(Source : Petit dictionnaire des mots de la crise, Philippe Frémeaux et Gérard Mathieu, Alternatives économiques.)
_______________


Discours par lequel MIRABEAU exhorte l’Assemblée constituante, 
face à la crise, à décider la confiscation d’un quart des plus grandes fortunes (1789) :


« Il faut le combler, ce gouffre effroyable. Eh bien ! Voici la liste des propriétaires français. Choisissez parmi les plus riches, afin de sacrifier moins de citoyens ; mais choisissez ; car ne faut-il pas qu’un petit nombre périsse pour sauver la masse du peuple ? Allons, ces deux mille notables possèdent de quoi combler le déficit. Ramenez l’ordre dans vos finances, la paix et la prospérité dans le royaume (…). Vous reculez d’horreur… Hommes inconséquents ! Hommes pusillanimes ! Et ne voyez-vous pas qu’en décrétant la banqueroute, vous vous souillez d’un acte mille fois plus criminel ? (…) Croyez-vous que les milliers, les millions d’hommes qui perdront en un instant, par l’explosion terrible ou par ses contrecoups, tout ce qui faisait la consolation de leur vie, et peut-être leur unique moyen de la sustenter, vous laisseront paisiblement jouir de votre crime ? Contemplateurs stoïques des maux incalculables que cette catastrophe vomira sur la France, impassibles égoïstes, êtes-vous bien sûrs que tant d’hommes sans pain vous laisseront tranquillement savourer les mets dont vous n’avez voulu diminuer ni le nombre ni la délicatesse ? Non : vous périrez. »
Ci-dessous, un échange à la fois important et rugueux, sur le blog de Paul Jorion, après que j’y aie publié un document essentiel de Clément Juglar (à ne pas rater) :
  1. ECÉtienne Chouard dit : 
    28 décembre 2009 à 18:47
Clément Juglar et Maurice Allais, 
pour annoncer les crises longtemps avant qu’elles ne surviennent 
et surtout pour comprendre leurs VRAIES CAUSES.

Paul a dit :
« Je reproduis la note No 11 de cet article de Maurice Allais intitulé « La crise mondiale d’aujourd’hui » (1998), qui dit ceci :
Sur les crises du XIXe siècle, Clément Juglar écrivait déjà en 1860 : « Les crises commerciales sont le résultat d’altérations profondes dans le mouvement du crédit… Qu’est-ce que le crédit, le simple pouvoir d’acheter en échange d’une promesse de payer ? … La fonction d’une banque ou d’un banquier est d’acheter des dettes avec des promesses de payer… La pratique seule du crédit amène ainsi, par l’abus qu’on est porté à en faire, aux crises commerciales.


Le crédit est le principal moteur, il donne l’impulsion; c’est lui qui, par la signature d’un simple effet de commerce, d’une lettre de change, donne une puissance d’achat qui paraît illimitée… Ce qui favorise le développement des affaires et la hausse des prix, c’est le crédit… Chaque échange d’un produit donne lieu à une nouvelle promesse de payer… » (in Clément Juglar. Des Crises commerciales et leur retour périodique. 1860. 2ème édition, 1889)


Les lecteurs de « L’argent, mode d’emploi » auront noté l’identité parfaite entre ce que je dis dans ce livre et ce que disait Clément Juglar en 1860.


Par contre quand Allais appelle « création ex nihilo de moyens de paiements bancaires » ce que Juglar appelle « promesse de payer » et moi-même « reconnaissance de dette », il introduit une totale confusion dans l’explication de ces mécanismes.


Je suppose que le fait d’avoir appelé Clément Juglar la maison d’édition qui édite ses livres, reflète chez Allais une grande admiration pour cet auteur. Il aurait dû à mon sens rester beaucoup plus proche de la pensée de Juglar, qui avait lui le talent de s’exprimer clairement. »
Réponse d’Étienne à Paul :
Pour ma part, en lisant Clément Juglar dans le texte, je comprends que Maurice Allais y trouve une confirmation de la responsabilité centrale du CRÉDIT PRIVÉ (CRÉATION MONÉTAIRE) TROP FACILE dans les crises du capitalisme, en amont même de la spéculation (le crédit facile stimule excessivement la spéculation qui n’explose pas seule sans cet adjuvant).


Pour me faire comprendre, je reproduis ci-dessous
un extrait de l’introduction du livre de Clément Juglar, 
« Des crises commerciales et de leur retour périodique, 
en France, en Angleterre et aux États-Unis », 1862.
Rappel préalable (définition) : l’escompte est une opération de crédit qui consiste, pour une banque, à accepter de consentir une avance à un client, dont le montant est égal au prix des marchandises représenté par des effets de commerce que le client endosse au profit de la banque. Il s’agit d’une monétisation d’effet de commerce. La banque transforme ainsi un pouvoir d’achat « plus tard » (potentiel) en un pouvoir d’achat « maintenant » (réel).
Lorsque la banque qui a pratiqué l’escompte remet elle-même ces effets de commerce (avant leur échéance) à une banque centrale (pour récupérer du pouvoir d’achat « maintenant »), cette opération de refinancement se nomme unréescompte.
Extrait du livre formidable de Clément Juglar :


« Ainsi, ce qui d’abord ne paraissait que l’accessoire, est devenu la partie principale et dominante.


Les opérations des banques, l’extension et la contraction des escomptes, l’abondance et la rareté du numéraire, malgré une importation de 5 milliards en or dans la dernière période, ont entrainé comme conséquence les modifications profondes que l’on observe dans les mouvements de la population, dans le commerce, importations et exportations, dans les revenus, impôts directs et indirects, enfin dans le crédit public, assez bien représenté par les cours des valeurs de l’État à la Bourse. De sorte que tout marche solidaire, soumis aux mêmes influences, et comme obéissant à la même puissance d’expansion et de retrait.


Les mauvaises récoltes, la cherté des céréales, les disettes, par leur retour périodique se rencontrent assez souvent dans notre pays avec l’engorgement du portefeuille des banques, et apportent une nouvelle complication à une situation déjà mauvaise : leur présence n’est cependant pas indispensable pour produire une crise commerciale; nous en avons la preuve en observant ce qui se passe en Amérique, où, malgré le bas prix des céréales, le développement des escomptes, l’abus du crédit porté à un certain degré, les fait éclater un peu plus tôt qu’en Europe, la situation des deux côtés étant aussi embarrassée.


Si la disette se rencontre avec le trop-plein des portefeuilles, la crise sera plus grave sans doute, mais ce ne sera toujours qu’un accident, cause de troubles d’autant plus grands, que la pyramide du crédit se trouvant renversée, à la moindre nouvelle secousse tout s’affaisse et croule. La dépression du portefeuille indique bien si la liquidation a été radicale et profonde, et dans ce cas on peut promettre une reprise active et durable des affaires. Si, au contraire, il n’y a qu’un temps d’arrêt, légère diminution des escomptes, une demi-liquidation en un mot, ou se relève un peu, mais pour retomber bientôt (1857-1862).


(…)


L’exagération du commerce intérieur et extérieur à des prix enflés par la spéculation et non aux prix naturels, voilà une des principales causes de tous les embarras pour la vente des produits. Le dernier détenteur ne pouvant les écouler à un prix supérieur, tous les échanges s’arrêtent ; la marchandise offerte, la baisse est rapide de 25 à 50 pour 100 en quelques mois, effaçant ainsi en un instant la hausse de plusieurs années.
(…)
Les comptes rendus mensuels et hebdomadaires des Banques de France et d’Angleterre ont fourni le moyen de suivre, presque mois par mois, la marche des crises et des liquidations. Dans une seconde partie, nous avons complété ce travail en indiquant les mouvements de la population, des douanes, des revenus publics directs et indirects, le cours des fonds publics et la situation du Trésor.


Nous réclamons l’indulgence du lecteur pour tous les chiffres qui se trouvent dans le texte. En nous appuyant non seulement sur des relevés statistiques, mais sur des grands nombres, sur des longues périodes, et dans trois grands pays, nous pensons avoir rempli beaucoup mieux que par des assertions toujours discutables les principales conditions d’une démonstration scientifique. Ce n’est que par une lecture attentive, et en consultant souvent les tableaux généraux, que l’on se pénétrera du mécanisme des crises, de leur développement, de leur explosion et de leur liquidation.


La répétition constante des mêmes accidents donne une monotonie réelle à notre historique : nous sommes forcé de passer successivement et toujours par les mêmes phases, non sans causer un certain ennui à l’esprit qui aime la variété et toujours avide de nouveautés ; n’est-ce pas cependant la meilleure confirmation de ce que nous voulions démontrer ? Nous aurions pu ajouter quelques détails sur le rôle des principaux personnages, banquiers et financiers, pour animer notre récit, mais c’eût été nous distraire et nous détourner de notre but.


Le renouvellement et la succession des mêmes faits, dans des circonstances spéciales, dans tous les temps, dans tous les pays et sous tous les régimes(1), voilà ce qu’il fallait faire remarquer. On nous pardonnera de n’avoir pas répandu plus de charme dans notre récit, si les chiffres, malgré leur aridité, mais aussi, avec leur précision et leur éloquence, ont été nos meilleurs interprètes.


(…)
___________
(1) Liberté complète des banques aux États-Unis, liberté et monopole en Angleterre et en Écosse, monopole en France. »
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Livre également disponible sur papier, pour une lecture plus agréable qu’à l’écran et la possibilité de surligner:-)aux éditions Elibron Classics : livre


On trouve ensuite, dans le rapport introductif de l’académie des sciences morale et politiques, cette synthèse :
« L’auteur de ce mémoire croit plus à l’influence D’UNE DIRECTION PRUDENTE DONNÉE AUX BANQUES qu’à l’utilité d’une nouvelle organisation.
(…)
L’auteur examine avec une attention scrupuleuse les points capitaux suivants :


Le développement de l’escompte et des avances ;
La situation de la réserve métallique;
La circulation des billets ;
Les dépôts en comptes-courants.
Ce sont surtout les indications fournies par le développement des escomptes et par l’état de l’encaisse dont il se sert pour déterminer les fondements des crises. D’après les tableaux synoptiques que l’auteur a dressés avec une grande précision, on saisit clairement les signes précurseurs des perturbations commerciales. L’extension de la spéculation amène la hausse des prix et des salaires ; le luxe se propage ; ON RÈGLE LA DÉPENSE NON SUR L’ACCROISSEMENT DES REVENUS, MAIS SUR L’AUGMENTATION DU COURS NOMINAL DES VALEURS. LE DÉVELOPPEMENT EXAGÉRÉ DES ESCOMPTES ET LA DIMINUTION DES RÉSERVES MÉTALLIQUES PRÉCÈDENT LES CRISES, de même que la diminution des escomptes et l’abondance de l’encaisse en marquent la guérison. Les périodes croissantes et décroissantes se suivent avec une grande régularité dans les divers tableaux annexés au mémoire numéro 2, et l’auteur, sans en tirer une loi nouvelle, y voit plus qu’une coïncidence. »


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Un peu plus loin, dans les premières pages du mémoire proprement dit de Juglar, on trouve ces perles :


« Étudier et rechercher la nature et l’origine des causes de tout ce qui nous entoure et nous touche le plus directement présente toujours les plus grandes difficultés, parce que solidaires, liés comme nous le sommes à tant d’accidents, dépendants ou indépendants de notre volonté, nous subissons les influences les plus contraires et les plus variées, et quand nous essayons de préciser les causes déterminantes, une foule de causes occasionnelles nous assiègent, troublent la vue et nous donnent le change, nous faisant souvent prendre l’accident pour le principe même du mal.


Le véritable critérium des causes, c’est de les voir, dans des circonstances semblables, reproduire les mêmes effets, particularité malheureusement assez rare dans les phénomènes sociaux et dans tout ce qui touche à la vie.


Dans cette incertitude, on invoque tour à tour les causes les plus contraires pour se rendre compte des mêmes effets. On est surpris de la légèreté, de la facilité, avec laquelle l’esprit humain accepte tout ce qu’on lui propose ; tellement il est avide de savoir, de se rendre compte, et, quand il ne trouve rien de mieux, combien facilement il se paye de mots.


La multiplicité même des causes que l’on invoque le plus souvent suffit, il nous semble, pour prouver leur peu d’efficacité, puisque, alors qu’une seule devrait suffire, on en accumule un grand nombre, de sorte que, comme elles ne sont pas toujours réunies pour produire le même effet, on peut aussi rigoureusement conclure, en les éliminant une à une, qu’aucune n’est cause déterminante, pas même secondaire, puisque sa présence n’est pas indispensable pour produire le résultat attendu.


Il y a donc un ÉTAT ANTÉRIEUR qu’il faut étudier avec soin, et en l’absence duquel les causes que l’on croirait les plus puissantes sont sans action. C’est ce qu’en médecine on appelle la PRÉDISPOSITION : le froid, par exemple, est la cause de beaucoup de maladies ; chez l’un d’un rhumatisme, chez l’autre, d’une pneumonie, chez un troisième d’une pleurésie. La cause restant la même, le résultat est tout différent. C’est la prédisposition locale qui fait pencher la balance dans un sens ou dans un autre, et la preuve, c’est qu’en son absence, le froid ne produit aucune maladie sur le même individu.


II en sera de même pour les crises ; nous nous attacherons à déterminer quelles sont les circonstances dans lesquelles elles se développent, et les causes à la suite desquelles elles éclatent. Mais nous insisterons surtout sur les conditions indispensables à leur existence, sur les phénomènes constants que l’on observe alors en dehors des causes si diverses, si variées, que l’on invoque selon le besoin du moment.


Quand on examine les comptes rendus officiels de la situation des banques de France, d’Angleterre, des États-Unis, on ne tarde pas à reconnaître, au milieu des divisions nombreuses de leur actif et de leur passif, quelques chapitres dignes de la plus grande attention.


Ce sont :


1° Le développement des escomptes et des avances ;
2° La réserve métallique ;
3° La circulation ;
4° Les dépôts et comptes courants.


Les deux premiers surtout présentent une marche tellement identique et régulière dans les périodes de crise et de prospérité, qu’ils devront nous servir de guide pour les reconnaître et les distinguer, et avant même que l’on signale les causes traditionnelles, nous indiquer si le danger est proche ou éloigné. Les deux derniers chapitres, la circulation et les dépôts, ne présentent pas la même régularité, leurs oscillations n’ont pas le même caractère ; leurs écarts, beaucoup moins considérables, peuvent se manifester en l’absence des crises, par suite de quelques besoins particuliers et locaux, sans influer sur la marche générale des affaires. Ainsi, en 1857, les dépôts augmentent à la banque d’Angleterre au même moment où ils baissent en Amérique.


Pour donner toute la rigueur possible à notre démonstration, nous tâcherons de prouver que pour les escomptes et la réserve métallique, les mêmes phénomènes s’observent en France, en Angleterre, à Hambourg, aux États-Unis, en Europe et en Amérique. Ce sera là pour nous la pierre de touche, le véritable critérium des crises.


(…)


Causes des crises


Les symptômes qui précèdent les crises sont les signes d’une grande prospérité ; nous signalerons les entreprises et les spéculations de tous genres ; la hausse des prix de tous les produits, des terres, des maisons ; la demande des ouvriers, la hausse des salaires, la baisse de l’intérêt, la crédulité du public, qui, à la vue d’un premier succès, ne met plus rien en doute ; le goût du jeu en présence d’une hausse continue s’empare des imaginations avec le désir de devenir riche en peu de temps, comme dans une loterie. Un luxe croissant entraîne des dépenses excessives, basées non sur les revenus, mais sur l’estimation nominale du capital d’après les cours cotés.


Les crises ne paraissent que chez les peuples dont le commerce est très développé. Là où il n’y a pas de division du travail, pas de commerce extérieur, le commerce intérieur est plus sûr ; PLUS LE CRÉDIT EST PETIT, MOINS ON DOIT LES REDOUTER.


Causes diverses


Les guerres, les révolutions, les changements de tarif, les emprunts, les variations de la mode, de nouvelles voies ouvertes au commerce. Nous avons dit plus haut ce que nous pensions de ces causes, dont nous ne méconnaissons pas l’importance, et combien souvent elles produisaient des effets différents. Nous trouvonsquelque chose de plus constant, de plus régulier dans l’examen des escomptes et de la réserve métallique des banques.


Le développement exagéré des escomptes et la diminution de la réserve métallique des banques, de même que la diminution des escomptes et l’abondance de l’encaisse, paraissent, depuis 1800 du moins, présenter une concordance tellement parfaite, qu’il serait difficile de ne pas remarquer cette solidarité. »


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Livre également disponible sur papier, pour une lecture plus agréable qu’à l’écran et la possibilité de surligner:-)aux éditions Elibron Classics : livre
La suite est littéralement passionnante et, si le travail de « correction-re-saisie-à-la-main » d’un document original de trop mauvaise qualité pour être bien OCRisé n’était pas si long et si fastidieux, je me ferais un plaisir de le reproduire en intégralité sous forme numérisée (pour permettre les recherches de mots et les copier-coller pédagogiques).


__________________
Remarques du père Chouard sur ces extraits de l’ouvrage de Clément Juglar : 
J’observe que l’abandon de la référence métallique pour la monnaie achevé en 1971 a profondément changé les limites de la création monétaire et devrait sans doute nous conduire à chercher, d’une part ce qui a changé, depuis l’analyse passionnante de Juglar, et d’autre part ce qui n’a PAS changé.


Et du point de vue de la pertinence des thèses de Maurice Allais, je constate deux fortes similitudes entre Allais et Juglar :


1. ESCOMPTE excessif (et liquidité excessive subséquente) de Clément Juglar = CRÉDIT excessif (et liquidité excessive subséquente) de Maurice Allais


Il me semble que l’escompte excessif accordé par les banques, que Juglar repère comme une cause fondamentale des crises récurrentes, correspond parfaitement à ce qu’on appelle aujourd’hui le crédit bancaire, par lequel une banque privée crée et délivre de la liquidité immédiate en contrepartie de titres ou de créances payables plus tard.


On a bien affaire ici à la création monétaire des banques privées, dont l’excès, encore et toujours, est la source d’une prospérité artificielle exagérée et, in fine, des effondrements qui s’ensuivent.


N’est-ce pas ?


2. RÉSERVES métalliques insuffisantes (imprudence systémique) de Juglar = COUVERTURE insuffisante (imprudence systémique) d’Allais


Par ailleurs, la deuxième cause repérée par Juglar comme centrale pour expliquer les crises du capitalisme, —la réserve métallique de plus en plus insuffisante au fur et à mesure que les escomptes s’amoncèlent—, cette réserve-métallique-garantie-de-crédibilité-des-signes-monétaires n’existe plus aujourd’hui (depuis l’abandon de l’étalon or), mais je trouve que les réserves fractionnaires et autres réserves obligatoires en tiennent lieu (ou plutôt devraient en tenir lieu) désormais : la diminution des contraintes de sécurité imposées au banques en matière de crédit, autrement dit la presque disparition des limites à la création monétaire des banques privées (pourvu qu’elles trouvent des emprunteurs, fussent-ils quasi-clochards), me paraît être l’héritière de l’imprudence éhontée dénoncée par Juglar, LA source des escomptes excessifs, et donc de la prospérité artificielle, et donc des crises subséquentes.


À mon sens, Maurice Allais est donc parfaitement fondé à s’appuyer sur les travaux de Juglar pour défendre ses thèses et, loin de semer la confusion, Allais éclaire ainsi la réalité moderne avec une grande lumière (et depuis longtemps, bien avant que la crise ne soit imminente).


Et en lisant « Argent mode d’emploi », je ne trouve ni la moindre référence explicite à Juglar —et donc pas du tout d’«identité parfaite » évidente avec lui (il faudrait nous dire précisément quels passages des livres sont si proches)—,ni la clarté de Juglar : notamment, quand Paul explique ce qu’est l’argent, je suis (comme depuis deux ans) complètement perdu et je ne retrouve aucun repère connu qui rendrait ses explications crédibles : par exemple, à lire Paul (p. 28 et s.), les seuls objets qui méritent le nom d’argent devraient être les billets de banque et les pièces métalliques dans mon portefeuille, à l’exclusion de mon solde de compte en banque qui ne serait pas de l’argent (parce que pas exactement aussi disponible) ; ce qui n’a, me semble-t-il, rien à voir avec la réalité de l’argent moderne, détaché de toute référence métallique : l’argent sur mon compte à vue est parfaitement disponible (même en situation de crise violente comme aujourd’hui) et constitue donc un équivalent pratique évident à la monnaie fiduciaire (la distinction entre les DAV et les billets défendue par Paul, qui ne peut prendre sens que lors de crises à la fois les plus extrêmes et les plus improbables, continue à me paraître à la fois artificielle et inutile pour comprendre ce qui est en jeu dans la genèse des crises ordinaires).


De mon point de vue, en relisant nos échanges depuis deux ans (c’est passionnant) et en lisant le livre de Paul, « Argent mode d’emploi », le débat sur la définition de la monnaie et sur les acteurs légitimes pour créer cette monnaie est loin d’être terminé.


D’ailleurs, au lieu de la synthèse promise dans le livre « L’argent, mode d’emploi », je ne retrouve dans le livre de Paul qu’un seul des points de vue en présence, comme si aucun débat n’avait eu lieu depuis deux ans, c’est très frappant.


Je trouve ça plutôt dommage. Mais bon, ce n’est pas grave. L’important est de pouvoir continuer à échanger tranquillement.


On va bien finir par se comprendre et unir nos forces… pour éliminer toute fausse monnaie préjudiciable à l’intérêt général.
________________


Si quelqu’un a chez lui (ou compose) le texte intégral de Juglar en numérique, il rendra un grand service aux autres en le publiant rapidement. J’ai commencé ce travail etienne.chouardet on peut le corriger librement (envoyez-moi le résultat et je publierai la mise à jour).
Amicalement.
Étienne.
_________________

Les mêmes qui lui ont ôté les yeux reprochent au peuple d’être aveugle.
John Milton.
À quoi, le maître m’a répondu l’amabilité suivante :
Étienne,


Tu n’as cité ce long passage que parce que tu pensais – une fois encore – trouver chez Juglar une allusion à la création monétaire ex nihilo par les banques commerciales.


« Moi » t’a montré – une fois encore – que ce passage disait exactement le contraire de ce que tu pensais y lire (malgré les caractères gras ajoutés par toi). Je le répète, ces questions sont réglées et le débat sur ce sujet est clos dans le blog ici présent.
Alors, quelle est cette “démonstration” de “Moi” ? La voici :
    • moiMoi dit :
« Il me semble que l’escompte excessif accordé par les banques, que Juglar repère comme une cause fondamentale des crises récurrentes, correspond parfaitement à ce qu’on appelle aujourd’hui le crédit bancaire, par lequel une banque privée crée et délivre de la liquidité immédiate en contrepartie de titres ou de créances payables plus tard. »


Où voyez-vous que Juglar dise que la banque privée crée la liquidité immédiate lors de l’escompte? A quoi lui sert le réescompte si elle crée de la liquidité? (le réescompte lui sert évidemment à se fournir à nouveau en liquidité auprès de la banque centrale après l’opération d’escompte)


« l’argent sur mon compte à vue est parfaitement disponible (même en situation de crise violente comme aujourd’hui) et constitue donc un équivalent pratique évident à la monnaie fiduciaire »


Vous pensez pouvoir acheter quelque chose avec votre compte à vue sans passer par de la monnaie banque centrale? Par quelle magie? Lorsque vous utilisez votre compte à vue en payant par carte bleue ou par chèque, les banques s’échangent ensuite entre-elles de la monnaie banque centrale. Il n’y a jamais paiement réel par une supposée « monnaie compte à vue ».


La preuve ici, lors des paiements internationaux une caution est bloquée sur le compte à vue du client en attendant que le fournisseur reçoive son argent :
J’ai donc répondu à moi ceci :
« Où voyez-vous que Juglar dise que la banque privée crée la liquidité immédiate lors de l’escompte ? À quoi lui sert le réescompte si elle crée de la liquidité ? (le réescompte lui sert évidemment à se fournir à nouveau en liquidité auprès de la banque centrale après l’opération d’escompte). »
Moi, 
Le mécanisme de l’escompte crée de la liquiditépar définition ; il sert même précisément à cela : avant l’escompte, il n’y a pas de pouvoir d’achat immédiat ; après l’escompte, il y a un pouvoir d’achat immédiat, une liquidité ; pas besoin de Juglar pour le savoir. Votre objection est étrange.


Prenez du recul : sur la création monétaire crisogène quand elle est imprudentemettez de côté quelques instants, s’il vous plaît, notre amicale controverse sur le point de savoir si ce sont les banques commerciales (bc) ou les Banques Centrales (BC) qui créent la nouvelle monnaie dont le système a besoin tous les jours (car, tout de même, vous reconnaissez que la masse monétaire augmente sans arrêt (avant les crises), ou bien vous niez cela aussi ?).


D’accord ?


Et considérez GLOBALEMENT ce système bancaire imprudent, bâti, non, disons plutôt transformé pourpermettre un crédit illimité, illimité puisque, depuis longtemps, sauf erreur, les Banques Centrales refinancent sans barguigner tous les crédits consentis par les banques commerciales (voir ci-dessous).


Est-ce que vous admettez que, globalement, le système bancaire crée, sans arrêt, toujours plus, trop, de liquidités ?


On a parlé souvent, ici même, de toutes les fausses (ou mauvaises) limites à la création monétaire :


• Là, par exemple, sur le prétendu « principe de conservation des quantités », mais ni Julien ni Paul n’ont répondu à ma question, qui était :


« Autrement dit, si les bc ne peuvent prêter que de la monnaie centrale (contraintes qu’elles seraient par un « principe de conservation des quantités »), MAIS SI elles peuvent déclencher sans limite (au fur et à mesure qu’elles consentent des crédits) la fabrication ex nihilo de monnaie centrale (par une BC qui, elle, n’est PAS soumise au principe de conservation des quantités), QUELLE EST LA PORTÉE PRATIQUE DU « PRINCIPE DE CONSERVATION DES QUANTITÉS » ? » 


Je n’ai JAMAIS eu de réponse.


• J’avais pointé cette limite problématique (théorique mais peu pratique) dans ce premier message, puis dans ce deuxième message (Source = BDF, « La Banque de France et la monnaie », 1980).
Voyez notamment le dernier paragraphe du premier message, qui explique que les BC NE PEUVENT PAS REFUSER de refinancer les bc sans désorganiser toute l’économie (ce n’est pas moi qui le dit, c’est la Banque de France, et ce n’est pas une conséquence de la crise puisque c’était remarqué il y a déjà 30 ans : c’est donc à ranger plutôt du côté des causes) :


« On constate en effet que, sans être entièrement prédéterminées, les opérations de la Banque centrale sont sujettes à des contraintes. Il n’est pas possible de limiter brusquement les possibilités de refinancement des crédits consentis par les banques sans désorganiser gravement le marché monétaire et l’activité économique, une éventuelle action restrictive ne saurait être que progressive. De même, l’Institut d’émission doit veiller à ce que l’État puisse se procurer les ressources qui lui sont indispensables pour assurer l’exécution du budget voté par le Parlement. »


L’actualité confirme, me semble-t-il, cette ancienne remarque de la BDF, avec de multiples déclarations debanquiers, centraux ou pas, qui avouent que les banques centrales ont été beaucoup trop laxistes avec l’encadrement du crédit avant la crise, je pense que vous n’avez pas besoin de sources pour documenter ce fait, n’est-ce pas ?


C’est précisément ce tsunami de crédits (d’escomptes) faciles qui alimente toutes les spéculations les plus insensées et qui est la cause principale de toutes les crises, selon Clément Juglar et selon Maurice Allais.


Pas pour Paul, par contre, puisque, sauf erreur (je n’ai pas fini son livre « L’argent »), je n’ai pas vu de proposition de limitation au pouvoir des banques en matière de crédit (ni en aucune matière, d’ailleurs, comme si les banques n’étaient responsables de rien dans les crises) dans les propositions de Paul.


• Autre cause du crédit facile, voyez aussi le Chap V I B (4ème paragraphe) du deuxième message ou un agent de la Banque de France (pas un amateur, ni un ignare, donc) explique :


« L’efficacité du système implique qu’aucune rémunération ne soit versée sur les sommes déposées à la Banque centrale ; cette disposition est importante car elle permet, lorsqu’une action restrictive apparaît nécessaire, de faire subir aux banques des charges supplémentaires d’endettement par l’augmentation des réserves à constituer et de contrôler ainsi leur action par le biais de la rentabilité. »


Or, aujourd’hui, devinez quoi : les réserves obligatoires sont rémunérées…, si si, ce qui fait disparaître une contrainte de plus (importante) à la création monétaire des banques privées.


Qu’en pensez-vous ?


Personne ne m’a répondu, je crois, sur cette question, ni Paul, ni Julien, ni d’autres…


• Rappel sur le principe : le même document (de la Banque de France), in fine, précise :


« Le pouvoir de création monétaire du système bancaire, pris dans son ensemble, tient au fait que celui-ci n’a pas besoin, pour accorder des crédits, de disposer préalablement des ressources correspondantes, puisque la distribution du crédit se traduit presque dans tous les cas par une monétisation de créances et crée au passif des banques un montant de dépôts équivalent.
Dans la mesure où ces dépôts, utilisés par chèques et virements, constituent la forme de monnaie la plus répandue, et, de ce fait, demeurent pour la plus large part dans le circuit bancaire, LES BANQUES PEUVENT DÉVELOPPER LEURS CONCOURS SANS AVOIR À SE PROCURER UN MONTANT CORRESPONDANT DE RESSOURCES POUR LES FINANCER. »


(Source : « La Banque de France et la monnaie », publication officielle de la BDF en 1978 & mise à jour 1980 : en images : au format pdf, 18 Mo ou en texte : au format doc, 4 Mo.)
Ce n’est pas moi qui le dit, c’est la Banque de France.
Et vous continuez à croire à l’application actuelle d’un 100% money ?


Mais sur quelles bases croyez-vous ça ?


• Même le principe de CONCURRENCE entre les bc (qui est censé limiter fortement la création monétaire) ne joue pas son rôle si toutes les banques augmentent leurs crédits au même rythme…Relisez mon message du 28/12/2008, c’est clair, je crois.


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Donc, cher Moi, il me semble (dans la droite ligne de Juglar et d’Allais) que ce système bancaire corrompu (puisque c’est bien de corruption qu’il s’agit, au fond, pour permettre à quelques privilégiés de gagner des fortunes sans rien faire, jusqu’à ce que ça pète) alimente bien une richesse factice qui conduit TOUJOURS aux pires catastrophes (dont les victimes sont d’autres que leurs responsables, en plus !).
On pourrait ajouter (mais on s’éloigne alors de Juglar) que cette création monétaire-là est très mal distribuée, ce qui est important pour comprendre son inefficacité pour établir la prospérité générale : en effet, les riches ne dépensent pas leurs nouveaux revenus (ils l’accumulent et le dépensent entre eux pour en gagner encore plus) et l’argent créé pour eux tourne en circuit fermé (autour d’ »actifs », plus ou moins réels) dans des poches de plus en plus pleines pour rien ; alors que les pauvres, eux, dépenseraient intégralement ces sommes si on avait rempli leurs poches à eux ; et l’argent circulerait alors dans le circuit général réel, diffusant et partageant la richesse, au lieu de la voir confisquée et accumulée maladivement.


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Enfin, quand vous me dites :


« Vous pensez pouvoir acheter quelque chose avec votre compte à vue sans passer par de la monnaie banque centrale ? Par quelle magie ? Lorsque vous utilisez votre compte à vue en payant par carte bleue ou par chèque, les banques s’échangent ensuite entre-elles de la monnaie banque centrale. Il n’y a jamais paiement réel par une supposée « monnaie compte à vue ». »
… vous faites comme si notre système était 100% money, en couverture intégrale des prêts…, mais vous vous trompez complètement (il me semble) : tous les livres, absolument tous, expliquent et démontrent le principe et les mécanismes de la couverture fractionnaire des dépôts à vue. On ne va pas contester aussi ça, quand même… Prétendez-vous que TOUS les échanges de monnaie scripturale sont accompagnés d’un mouvement ÉQUIVALENT de monnaie centrale, tous ?! Pas de compensation ?


Enfin… Voyons…


Paul… Es-tu d’accord avec ça ?!?!


Moi, je trouve ça carrément fan-tai-si-ste.


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Mais, au-delà de nos controverses récurrentes de vieux mariés qui ne s’écoutent même plus parfois, je ne perds pas de vue que ce qui nous rapproche, ce qui nous tient ensemble même, c’est un point fondamental, c’est la détestation des fausses monnaies mises au service de privilégiés aux dépens de l’intérêt général. On finira par se rejoindre, j’en suis sûr.


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Bon, il faut que je réponde à Paul, maintenant.
Demain, peut-être.
Bonne nuit.
Étienne.
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La pensée facile consiste à choisir son camp, accumuler les savoirs et ignorer l’autre côté. Il s’ensuit une boiterie logique qui donne une image hémiplégique du psychisme humain.
Boris Cyrulnik, De chair et d’âme.
(Un livre merveilleux que je conseille à tous)
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Le couple moi+Paul Jorion m’a alors répondu :
Etienne,


On peut résumer ton long message : « Puisque les banques centrales créent de la monnaie, QUELLE IMPORTANCE que les banques commerciales en créent ou non ».


L’importance, c’est que si elles n’en créent pas – ce qui est le cas – il n’y a pas de « scandale ». Or – je suis sûr que cela ne t’a pas échappé – c’est le « scandale » qui intéresse ceux qui évoquent la « création de monnaie ex nihilo par les banques commerciales » et c’est pour cela qu’ils sont comme un disque rayé sur le sujet.


Ceci dit, comme je l’ai dit à plusieurs reprises ces jours-ci : j’ai traité de ce sujet de manière exhaustive dans mon livre « L’argent, mode d’emploi » où j’ai apporté toutes les preuves nécessaires et le débat sur ce sujet est clos sur mon blog.


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« Qui n’avance pas, recule »
Sagesse populaire
    • moiMoi dit :
30 décembre 2009 à 15:18 
@Etienne Chouard: « Le mécanisme de l’escompte crée de la liquidité, par définition ; il sert même précisément à cela : avant l’escompte, il n’y a pas de pouvoir d’achat immédiat ; après l’escompte, il y a un pouvoir d’achat immédiat, une liquidité »


Vous commencez à jouer sur les mots. L’escompte ne crée pas de la liquidité, il crée de la liquidité POUR LE MARCHAND. La liquidité existait déjà, c’est la banque qui la possédait et la refile au marchand.
« vous faites comme si notre système était 100% money, en couverture intégrale des prêts… »


Non, j’ai dit qu’il fallait de la monnaie BC, pas qu’elle couvrait intégralement toutes les opérations. Sans quoi, il n’existerait pas de bank run. Vous butez sur la distinction entre monnaie et argent. Une reconnaissance de dette peut servir de monnaie mais n’est pas de l’argent. Les banques privées peuvent créer de la monnaie (comme n’importe qui, il n’y a là aucun pouvoir mystérieux) mais pas de l’argent, cela seule la banque centrale le peut. Et lorsque les banques privées font crédit, elles prêtent de l’argent et se retrouvent avec des reconnaissances de dettes qui peuvent servir de monnaie (surtout entre banques).
Ma réponse à Paul :
  1. ECÉtienne Chouard dit : 
    30 décembre 2009 à 03:20
@ Paul :
Tu me dis :


« Paul Jorion dit :
29 décembre 2009 à 09:47
Étienne,


Tu n’as cité ce long passage que parce que tu pensais – une fois encore – trouver chez Juglar une allusion à la création monétaire ex nihilo par les banques commerciales. »


« Moi » t’a montré – une fois encore – que ce passage disait exactement le contraire de ce que tu pensais y lire (malgré les caractères gras ajoutés par toi).


Je le répète, ces questions sont réglées et le débat sur ce sujet est clos dans le blog ici présent. »


Paul,
Ex nihilo ?


Tu dis que j’ai cité un passage parce que je pensais (etc.)… Mais voyons, c’est un procès d’intention… Comment sais-tu pourquoi je fais ceci ou cela ? Comment sais-tu que « je pense à la création ex nihilo par les banques privées » alors que que je n’y pense pas ? On ne peut pas prétendre savoir ce que pensent les gens sans le dire…
Les procès d’intention sont des impasses, je crois.


Il n’y a plus que toi pour évoquer l’expression « ex nihilo » pour parler des banques commerciales, alors que plus personne n’y tient et que tout le monde a reconnu qu’on pouvait facilement renoncer à cette expression ambiguë et contestée puisque l’essentiel est ailleurs.


Tu y reviens sans cesse pourtant, comme si tu pensais que nous tenons toujours à cette « expression maudite », ou comme si ça te permettait de ne pas répondre aux autres questions.
Paul, est-ce qu’on peut parler de création monétaire avec toi sans que tu ramènes l’expression « ex nihilo » sur le tapis en guise de (déni de) réponse ?


En l’occurrence, ce qui m’intéresse, précisément, (et c’est pourquoi je continue à penser que nous sommes proches malgré la rugosité de certains de nos échanges) c’est plus la création monétaire imprudente par lesystème bancaire GLOBAL, et peu importe, dans ce débat-ci, que ce soit les bc ou la BC qui créent la monnaie nouvelle en définitive.


Tu as dit toi-même que le pouvoir de création monétaire ex nihilo des Banques Centrales était incontestable, n’est-ce pas ?


Partons donc de là, d’accord ?


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Juglar, Allais et… Jorion


Ce que démontre et souligne Juglar, c’est que toutes les crises sont précédées d’une fantastique création monétaire (peu importe ici que ce soit par les banques commerciales ou par les banques centrales, l’important est la prudence ou l’imprudence de la fourniture de liquidités aux acteurs par un système bancaire global), et Allais dit la même chose.


Par contre, sauf erreur, je n’ai pas lu dans ton dernier livre (ni dans ton billet « Les mesures que je préconise ») une mise en cause de l’excessive création monétaire dans ton explication des crises et dans tes propositions de solutions.
Est-ce que je me trompe ?


J’ai donc deux questions à te poser :


1) Es-tu bien sûr que la production excessive de crédit (de liquidités) par (toutes) les banques n’est PAS une cause fondamentale des crises (puisque, sauf erreur, aucune de tes propositions ne va dans le sens d’une telle limitation) ?


2) Si oui, comment peux-tu voir une identité parfaite entre ton analyse et celle de Clément Juglarqui, lui, ne voit quasiment que cette cause, comme mère de toutes les autres causes ?


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Notre travail de cerveau collectif sur la monnaie, qui devait durer cinq ans
Quand j’ai cité (plusieurs fois) la Banque de France elle-même (et là, on peut parler de professionnels de la banque, n’est-ce pas ?),  et  par exemple, tu n’as pas répondu de façon circonstancié. Pourtant, la création monétaire par les banques privées y est bien décrite par le menu, et par les plus hautes autorités monétaires du pays (après la BCE).
Et depuis quelque temps, tu n’acceptes presque plus d’échanges sur la monnaie, seulement quelques piques expéditives… C’est pourtant court comme thèse : toutes les banques, tous les économistes et tous les profs qui expliquent la création monétaire mentiraient ? Pour ne pas affoler le public ? …
Ce n’est pas croyable, pas plausible. Voilà.


En fait, nos divergences (sur ce point précis, parce que, sur le reste, je me sens proche de tes valeurs et solidaire de tes combats) viennent d’un sophisme, repéré là. Les questions restent en suspens jusqu’à ce que ce sophisme sur la définition même de la monnaie disparaisse.


Je te rappelle que même les billets de banques ont été, pendant des siècles, des reconnaissances de dettes, des titres de dette qui circulent, ne prenant leur valeur que dans la confiance qu’on portait à leur émetteur. Même avec le cours légal.


Voilà pourquoi je trouve illogique que tu disqualifies aujourd’hui la monnaie scripturale qui ne serait pas de la monnaie au seul motif que « c’est une reconnaissance de dette et donc ce n’est pas de l’argent ».
Ce n’est pas logique puisque même la monnaie centrale est une reconnaissance de dette : la monnaie centrale était même, il n’y a pas si longtemps, une reconnaissance de dette échangeable à tout moment contre de l’or (avant 1971).
Pourtant, tu considères ces titres de dettes-là comme de l’argent.
C’est difficile à justifier rigoureusement, je trouve.


Souviens-toi : tu nous avais promis cinq ans de travail sur la monnaie, et cinq mois plus tard, tu descends le rideau, alors que tes principaux contradicteurs sont encore loin d’être convaincus (et avides d’échanges éclaircissants)…


Le débat sur la monnaie devrait être en pleine activité. Il reste beaucoup à dire.


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D’où ma double conclusion, pour le moment, avec tout le respect que je te dois :


1) il me semble que tes thèses ne sont pas en « identité parfaite » avec celles de Juglar (alors que je trouve que celles d’Allais oui),


2) le débat sur la création monétaire est loin d’être clos.


Et j’ai montré plus haut que la réponse de Moi n’est pas pertinente, à mon sens.


Merci pour ta patience.


Étienne.
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La maxime que je préfère, c’est toi qui me l’as apprise : 
Il convient de ne pas violer l’un des principes fondamentaux de la méthodologie scientifique, à savoir de prendre les réfutations au sérieux.
Paul Feyerabend, « Against Method », 1974, p.109.
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Mais j’aime aussi :
Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur.
Beaumarchais.
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Paul :
Étienne,
« … peu importe ici que ce soit par les banques commerciales ou par les banques centrales… »
Même chose que dans la réponse à « Moi » : « Non, puisqu’on veut à tout prix un scandale ! » mais de toute manière, je le répète : sujet épuisé. Passons à quelque chose de plus intéressant sur lequel exercer notre sagacité : « Comment dissocier revenus (nécessaires pour la consommation) et travail, sans créer un système à deux vitesses encore pire que le système actuel ? »


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« Le temps presse ! »
Locution courante
Suit cet échange (assez important) sur les billets de banques : reconnaissances de dette ou pas ?
@Etienne Chouard: « Je te rappelle que même les billets de banques ont été, pendant des siècles, des reconnaissances de dettes, des titres de dette qui circulent, ne prenant leur valeur que dans la confiance qu’on portait à leur émetteur. Même avec le cours légal. »


Pas « même avec le cours légal ». Le cours légal a transformé les billets de banque en argent, ce ne sont plus des reconnaissances de dettes. Le cours légal est ce qui différencie l’argent de l’infinité des autres monnaies possibles (et qui sont effectivement utilisées). Les banques privées ne créent pas de monnaie ayant cours légal (argent), elles créent des reconnaissances de dettes (comme n’importe qui peut le faire évidemment) et s’en servent comme monnaie entre elles (mais elles convertissent quotidiennement en argent le solde des échanges, par la compensation bancaire).
@ Moi,
Ne confondez-vous pas le cours légal et le cours forcé ?


Il me semble qu’on a vu souvent et partout l’un sans l’autre (même s’ils vont bien ensemble).


Autrement dit, le fait d’imposer légalement à tous d’accepter un titre de dette (fiable : billet de banque ou monnaie scripturale de banque) comme monnaie de paiement (le cours légal) ne retire rien, me semble-t-il, à la nature fondamentale de DETTE du titre choisi et imposé à tous comme moyen de paiement.


Je ne comprends pas ce qui vous gêne dans ce concept de monnaie-dette, d’ailleurs, depuis le début de notre controverse : un titre de dette qui sera sûrement remboursé, c’est une sacrément bonne idée pour représenter facilement de la valeur, non ? Ils sont malins, ces humains.


L’important est de ne pas se laisser piquer la machine à produire des titres de dettes…


Sinon, en perdant la souveraineté monétaire, on perd sûrement la souveraineté politique avec. Rien que ça…


C’est déjà notre (triste) condition moderne, je le crains.


Amicalement.


Étienne.
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La politique, c’est l’art d’agiter le peuple avant de s’en servir.
Talleyrand.
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Un billet de banque n’est pas un titre de dette. Dette de qui envers qui ?


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Prendre des vessies pour des lanternes.
Expression
Paul,


Dette de la banque envers le porteur du billet, bien sûr.


C’est le B A BA de la comptabilité bancaire, et de la monnaie, non ?


Comme je l’ai compris dans tous ces fichus livres, en tout cas.
Cette dette est d’ailleurs restée longtemps inscrite sur les billets mêmes, non ?


« Il sera payé en espèce, à vue, au porteur… etc. »


J’ai à la maison un très beau livre de la Banque de France qui explique l’histoire des billets de banque. J’ai pris quelques photos que voici (si tu peux les transformer en images ici, je ne sais pas comment faire chez toi) :


Source : « Les billets de la Banque de France. Deux siècles de confiance », édition BDF, 1994.


On lit distinctement, sur le billet de banque lui-même, la reconnaissance de dette de la banque au porteur, non ?


Je suis surpris de ta surprise.


Amicalement.


Étienne.
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Elles ne sont pas belles, mes vessies ?


Les meilleurs artisans conçoivent et fabriquent de superbes lanternes à partir d’horribles vessies, le rendant ainsi bien plus belles et plus fonctionnelles que les plus académiques lanternes. Entre lanternes et vessies, donc, ne pas trop se fier aux étiquettes, peut-être, et juger sur pièces ;)
Oui, bien sûr, c’était écrit mais est-ce que c’était vrai ? Si c’était vrai, pourquoi a-t-on cessé de l’écrire ? Parce que tout le monde le sachant, ce n’était plus nécessaire de l’indiquer ? Ou bien parce qu’on a fini par admettre que ça n’avait jamais été vrai ?
Les billets de banque sont-ils vraiment des titres de dette ?


Et bien oui, c’était vrai, puisque les porteurs qui le désiraient (en se présentant simplement au guichet de la BDF avec des billets de banque) obtenaient en échange des espèces, « sonantes et trébuchantes » comme on disait.


Vraiment.


Contre le dollar, les porteurs de billets de banques obtenaient même de l’or, à la demande, il n’y a pas si longtemps finalement.


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Dette pas nécessairement honorée, donc, et ce n’est pas ce qui compte (un titre fiable suffit, pour les échanges et pour la réserve de valeur, et c’est tout ce qui compte), mais vraie dette, oui, il me semble bien.


Le titre de dette circulant compte beaucoup plus que la dette elle-même, finalement, pour le corps social, qui a besoin de bons signes monétaires. Le fait que la dette soit bien fondée ou pas n’est pas si important, au fond. Ce qui est essentiel, c’est que les gens sachent qu’ils peuvent compter sur le titre pour se libérer de leurs engagements, il faut donc que tout le monde fasse confiance à ces titres.


C’est pour cette raison que, pendant les premiers temps des billets de banque, on a laissé à chacun, à tout moment, la possibilité de vérifier la réalité de cette dette en se présentant au guichet pour voir la banque honorer sa dette.


Une fois la confiance acquise (il a fallu du temps), on a pu supprimer la réalité de la dette et la mention sur les billets qui allait avec, et la dette est devenue conceptuelle ; mais ça suffit, ça marche très bien comme ça : la monnaie n’est pas mauvaise (ou fausse, ou différente) pour la seule raison qu’elle matérialise une reconnaissance de dette.


Est-ce que tu me comprends, Paul ?


Ça marche très bien comme ça : la monnaie n’est pas mauvaise (ou fausse, ou différente) pour la seule raison qu’elle matérialise une reconnaissance de dette.


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Les billets de banque apparaissent d’ailleurs au bilan de la Banque Centrale émettrice, en tant que dette, au passif donc, à droite, à côté de ses autres dettes (dette publique, librement transmissible, elle, grâce aux titres, billets de banque, précisément) ; exactement comme apparaissent les provisions des DAV au passif du bilan des banques commerciales, pour matérialiser la dette de la banqueenvers ses clients (dette privée, librement transmissible, elle aussi).


La monnaie moderne, et même les billets de banque !, ce sont donc des titres (matérialisés ou dématérialisés, peu importe) de reconnaissance dette, librement transmissibles et reconnus par tous.
Mais décidément, je ne vois pas ce que cela a de gênant : c’est vraiment une idée géniale, cette monnaie-dette, pour s’affranchir des limites matérielles de la production de métal précieux (qui n’a aucune raison, raisonnablement, d’être proportionnelle aux besoins en monnaie des humains du moment) et pour matérialiser simplement et de façon fiable une valeur, pourvu que l’émetteur soit solide et honnête, c’est toute la question.


______


Et si on réfléchissait à une définition SOCIALE, utile, idéale, de la monnaie ?


Idéalement, même pour les pièces métalliques, on pourrait décider (collectivement) que la monnaie est une créance CIRCULANTE sur la collectivité qui permet à son détenteur DU MOMENT de s’approprier une fraction de la richesse nationale.


Ça serait écrit et organisé dans la Constitution, notre Constitution.


Et il resterait à décider quel serait le bon émetteur (public, bien sûr, et contrôlé) pour cette monnaie réappropriée par les citoyens.


On n’a décidément pas besoin que la dette soit due à des citoyens privilégiés, moyennant des intérêts ruineux, aliénants et non nécessaires.


Notre débat sur la monnaie est loin d’être épuisé.


Amicalement.


Étienne.
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La pauvreté n’est pas une fatalité, c’est le résultat d’une politique.


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« Autrement dit, le fait d’imposer légalement à tous d’accepter un titre de dette (fiable : billet de banque ou monnaie scripturale de banque) comme monnaie de paiement (le cours légal) ne retire rien, me semble-t-il, à la nature fondamentale de DETTE du titre choisi et imposé à tous comme moyen de paiement. »


Il me semble le contraire. Si une monnaie a cours légal, ce n’est plus une reconnaissance de dette car elle vaut par elle-même. On n’en attend aucun remboursement ou convertibilité, sa valeur nominale est certaine.


C’était par illusion que l’on a crû nécessaire d’appliquer un cours forcé, à une époque où l’on pensait que la convertibilité en or donnait sa valeur a la monnaie fiduciaire. En réalité, si une monnaie a cours légal, c’est déjà de l’or ou plutôt de l’argent. :)


Donnez-moi des billets de banque ayant cours légal et je me fiche de savoir si cette supposée (par vous) dette sera remboursée ou transformée un jour en or. D’ailleurs, entre nous, vous n’y croyez pas vous-même. Refuseriez-vous un million d’euros en billets de banque sous prétexte que l’Etat ne vous les échangera jamais contre de l’or? Non bien sûr. Ce n’est donc pas une reconnaissance de dette car lorsque vous avez une reconnaissance de dette en main, vous vous tracassez de savoir si elle sera remboursée. Car vous risquez sinon de ne pas pouvoir l’échanger contre des marchandises (si le vendeur est lui aussi au parfum qu’elle ne sera jamais remboursée, sans quoi il se fait pigeonner).
Comprenez-vous maintenant la différence entre une reconnaissance de dette et de l’argent? L’une comporte un risque de ne pouvoir être échangée (contre de l’argent ou des marchandises), pas l’autre (car il a cours légal, on ne peut vous refuser son échange contre des marchandises).
Tant que les choses vont bien, considérer que l’argent et la reconnaissance de dette c’est chou vert et vert chou, n’est pas une mauvaise approximation : tout ça, après tout, n’est-ce pas « de la monnaie » ?
Quand les choses vont mal, par contre, comme c’est le cas au sein d’une crise, la différence entre les deux devient manifeste : l’argent vaudra toujours son montant nominal, celui qui est inscrit sur lui – même si son pouvoir d’achat effectif peut lui varier –, alors que la reconnaissance de dette vaudra une somme susceptible de varier entre ce montant nominal et zéro. « L’argent, mode d’emploi » (Fayard 2009) pages 38-39.


Les mérites de « L’argent, mode d’emploi » sont évalués désormais en de nombreux endroits et je ne participe évidemment pas à cette discussion mais tous ceux qui s’intéressent aux questions posées ici par Etienne Chouard, trouveront à ses questions une réponse claire, systématique et détaillée dans cet ouvrage.
discuter avec Etienne Chouard c’est perdre son temps; c’est mettre le doigt dans son piège;
il applique la méthode Colombani;
ce qu’il cherche, malgré les apparences, ce n’est pas d’avoir raison à tout prix;
Moi,


Vous me dites : « Refuseriez-vous un million d’euros en billets de banque sous prétexte que l’État ne vous les échangera jamais contre de l’or ? Non bien sûr. »


Évidemment, mais que prouvez-vous là ?


Vous pourriez dire exactement la même chose avec une provision de DAV, n’est-ce pas ? (pourquoi ne le faites-vous pas ?) : « Moi, refuseriez-vous l’inscription (par virement, chèque ou CB) d’un million d’euros sur votre compte en banque sous prétexte que cette nouvelle provision sur votre compte ne serait qu’une reconnaissance de dette contre la banque ? Non bien sûr. » (*)


Pourquoi non ? Parce que la banque est tellement forte que sa solvabilité n’est pas douteuse du tout (et ce n’est pas sérieux de prétendre le contraire, je trouve, même aujourd’hui ; en tout cas, prendre la situation de crise actuelle comme référence pour comprendre la monnaie en général, c’est se tromper de référentiel, assurément).


____


Vous dites ensuite : « [le billet de banque] n’est donc pas une reconnaissance de dette car lorsque vous avez une reconnaissance de dette en main, vous vous tracassez de savoir si elle sera remboursée. »
Mais non, justement : quand l’émetteur de la dette est une INSTITUTION, l’incarnation de la FIABILITÉ, on n’a justement aucune crainte sur le remboursement de la dette et le titre suffit à inspirer la confiance nécessaire à l’usage en monnaie.


____


Vous dites enfin : « Comprenez-vous maintenant la différence entre une reconnaissance de dette et de l’argent ? L’une comporte un risque de ne pouvoir être échangée (contre de l’argent ou des marchandises), pas l’autre (car il a cours légal, on ne peut vous refuser son échange contre des marchandises). »


Non : au contraire, la fiabilité des banques est devenue pratiquement comparable à celle de l’État, ce qui leur a permis ce coup de force d’imposer leurs titres de dette comme moyen de paiement usuel, au point que l’essentiel de la monnaie est aujourd’hui cette dette bancaire. Ceci est un fait avéré, pas une hypothèse : de quoi est faite la masse monétaire aujourd’hui ? Quels sont les signes monétaires qui vous servent à échanger tous les jours ? À plus de 90%, ce sont les titres de dettes des banques privées (la monnaie scripturale).


Et des projets comme Monéo cherchent à faire passer cette proportion à… 100% ! Les banquiers, eux, savent bien que leurs titres privés de dette privée servent de monnaie quotidienne à tout le monde et qu’ils ont un immense avantage à généraliser ce système (aux dépens de l’intérêt général).


_____


Alors maintenant, si vous voulez évoquer la légitimité politique de cette situation, nous allons sans doute (j’espère) nous retrouver côte à côte pour dénoncer le contrôle privé d’un outil économique aussi vital que l’air qu’on respire et qui devrait être un service public, hors de porté de la cupidité ordinaire.


Autrement dit, il n’est pas normal que les banques privées puissent créer de simples titres de dettes transmissibles qui circulent ensuite comme si ces titres étaient « de l’argent ». Seule la puissance publique devrait pouvoir créer la monnaie, et notez bien que cette monnaie-dette publique, elle, pourrait être (devrait être) de la monnaie PERMANENTE (une dette virtuelle jamais remboursée, exactement comme la dette devenue virtuelle des billets actuels), et elle NE COÛTERAIT AUCUN INTÉRÊTS à la société, j’attire votre attention sur ce point décisif, c’est tout l’enjeu de la controverse. C’est précisément la discussion qu’on a de plus en plus de mal à avoir ici, sur ce blog : il paraît qu’il n’y a pas de scandale ; circulez, y a rien à voir :-).


« Moi », vous dites : « ça ne se passe pas comme ça (sous-entendu : ce serait mal si c’était le cas) » ; et moi je dis : « ça se passe comme ça (et c’est mal) »… Reconnaissez que nous ne sommes pas loin l’un de l’autre. Reste à savoir si les moyens de paiement ordinaires SONT ou pas de la monnaie. La réponse dépend de la définition que nous reconnaissons au mot monnaie (et argent).


____


Sur le plan conceptuel, donc, de mon point de vue, il n’y a pas de différence fondamentale entre le billet de banque et la provision de DAV : les deux sont au départ une dette mais les deux sont surtout un titre transférable (l’un matériel, l’autre pas) qui sert plusieurs fois sans penser à la dette originelle : le billet de banque est plus ancien et a finalement reçu de renfort de l’État (avec le cours légal et le cours forcé) ; il vous inspire donc plus de confiance. Mais il est facile d’imaginer la même évolution pour la monnaie bancaire privée : il est sans doute prévu qu’on va s’habituer et plus tard, quand l’État apportera son renfort en donnant aux provisions de DAV cours légal et cours forcé (je ne souhaite pas), ces provisions deviendront à leur tour cet « argent » que vous ne reconnaissez aujourd’hui, « Moi », que dans les billets et les pièces. Mais, de fait, ces provisions de DAV sont déjà « de l’argent », puisqu’on s’en sert tous les jours exactement de la même façon que les billets, EN PLUS des billets.


En tout cas, actuellement, du point de vue de la masse monétaire, il n’y a (malheureusement) pas de différence fondamentale entre les billets et les provisions de DAV.


Amicalement.


Étienne.
__________________


(*) Ne pas confondre la provision et le chèque qui, lui, peut être « sans provision », et donc sans valeur. Mais là, on change de sujet et il faudrait comparer les chèques sans provision avec les faux billets de banque.
  1. PJPaul Jorion dit : 
    31 décembre 2009 à 12:02
… il n’est pas normal que les banques privées puissent créer de simples titres de dettes transmissibles qui circulent ensuite comme si ces titres étaient « de l’argent ».


Etienne, pourquoi n’est-ce pas normal ? On peut le faire entre nous : je peux te prêter de l’argent et toi me donner une reconnaissance de dette en échange, et cette reconnaissance de dette ne sera pas de l’argent mais ce sera une marchandise et ça aura du coup un prix. Pourquoi ce qui serait normal entre nous ne le serait pas dès qu’il s’agit d’une banque commerciale ?


Le scandale n’est plus la « création monétaire ex nihilo par les banques commerciales » auquel tu n’as plus l’air de croire puisque tu nous dis maintenant « peu importe que l’argent soit créé par la banque centrale » mais c’est devenu soudain que l’État paie des intérêts sur sa dette. Ça n’a aucun rapport !
L’impression qui se dégage – et je ne parle pas simplement de la mienne : regarde les autres commentaires –, c’est que tu as besoin d’un « scandale quelconque » et que n’importe lequel fera l’affaire et si celui-ci ne marche plus on en trouvera bien un autre. Attention, certains me disent – et tu les vois : « Don’t feed the troll ! »
Ce n’est pas normal parce qu’elles en créent TROP


Paul,


Nous y voilà : tu trouves ça normal.


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Pourquoi ce n’est pas normal que les banques privées puissent créer de simples titres de dettes transmissibles qui circulent ensuite comme si ces titres étaient « de l’argent » ?


• Parce qu’elles en créent toujours TROP, Paul,


••parce qu’elles prélèvent au passage sur la collectivité un INTÉRÊT ruineux, indu et non nécessaire,


•••et, surtout, parce que ça finit TOUJOURS en CRISE GÉNÉRALE.


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Comme PREUVE, je te renvoie aux travaux décisifs et convaincants de Clément Juglar, ceux avec lesquelles tu prétends être en « identité parfaite » d’ailleurs, et dont tu as pourtant suggéré (sans répondre ou rebondir sur le fond) que je n’en parlais que pour alimenter un scandale prédéfini…


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LA cause possiblement décisive de toutes les crises générales à répétition, ça suffit, comme raison, non ?


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Et comme motivation pour se donner de la peine, ça suffit aussi, n’est-ce pas ?


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Accuser de trollisme un des derniers qui passe ici des (centaines d’) heures à argumenter et documenter ses raisonnements du mieux qu’il peut sur la création monétaire privée et ses fausses limites, l’accuser detrollisme (de malveillance facile, en d’autres termes) sur les conseils d’un grognon qui, probablement faute de travail sur la question, ne présente lui-même aucun argument de fond et se contente de condamner à la hâte une personne « qu’il n’aime pas » en multipliant les procès d’intention expéditifs et malveillants, c’est vraiment le monde à l’envers.


Le monde à l’envers.


Les vrais trolls, ici comme ailleurs, font tout (à moindre frais, par calomnie ordinaire) pour désorganiser les débats qui pourraient mettre au jour les vrais problèmes. C’est ça qui les fait jouir, sans doute, ou c’est leur boulot, peut-être. Parce que, objectivement, ces trolls anti-débat sont bien utiles à certains, dont on peut facilement deviner qu’ils espèrent qu’on arrête de parler publiquement de la création monétaire privée. Circulez, on vous dit…


Si c’est eux que tu écoutes, Paul (il est vrai qu’ils te flattent, jamais un reproche, que des louanges, et que ce n’est sûrement pas simple pour toi d’accorder du crédit à ceux qui te critiquent parfois opiniâtrement), tu n’auras plus dans ton salon que des gens d’accord avec toi, les autres auront fui. Je crois que ce serait une erreur et que tu ne progresserais plus si tu n’étais plus entouré que de courtisans.


—–


Aux lecteurs du blog qui pourraient se sentir blessés par cette dernière phrase, il ne faut pas la prendre en mauvaise part : je ne dis évidemment pas que ceux qui aiment Paul sont des courtisans (j’aime moi-même lire Paul sur plein de sujets), je dis que c’est problématique de n’être jamais vraiment critiqué : il ne faut pas se débarrasser de (censurer ou chasser) nos contradicteurs obstinés (j’ai le même problème chez moi, parfois), car ce sont précisément les contradicteurs qui nous font le plus progresser.


—–


Tu as l’impression que je cherche un scandale à tout prix, n’importe quel scandale, dis-tu… Tu te trompes. Peux-tu l’imaginer ? Car, depuis le début, je suis sur le même problème (assez choquant, il faut le reconnaître) : à mon avis, les maîtres de la monnaie sont largement des personnes privées qui se sont mises pour l’essentiel (grâce à des institutions iniques et illégitimes) hors de portée de tout contrôle politique. Je n’ai pas changé fondamentalement d’avis (pour l’instant), même si nos riches et stimulants échanges me conduisent à voir de façon plus précise où sont les problèmes essentiels. Mais rien (sauf un procès d’intention chimiquement pur) ne te permet d’être sûr des raisons (intimes) pour lesquelles je travaille.


Le plus simple, tu sais, c’est de te représenter que j’attache beaucoup d’importance à l’organisation du monde commun (c’est fréquent chez les humains, zoon politikon), que je suis sensible à l’injustice (aux abus de pouvoir) et au malheur des faibles (j’ai peut-être trop d’empathie), et surtout que j’ai bien repéré que la maîtrise de la monnaie par des instituions impartiales est une clef décisive pour organiser un monde commun juste et pacifié. Pas besoin de m’imaginer en paranoïaque scandalophile pour me comprendre.


Par contre, tu dois bien sentir toi-même que, depuis que tu me vois en scandalophile, depuis que tu ne lis plus dans mes lignes que ce que ni n’est PAS dans mes lignes, tu n’arrives plus à me lire, Paul : l’exemple récent de Clément Juglar le montre clairement : ces travaux de Juglar sont une bombe pour notre débat sur la monnaie, un élément de preuve rare, nouveau et intéressant, à la fois pour tes travaux sur la monnaie, mais aussi pour tes travaux sur les causes des crises (passées, présente et à venir). Et au lieu de rebondir, d’approfondir, de contredire… tu me lances, sans parler sérieusement du fond, une pique ad hominem, expéditive et blessante, qui suggère que tout ça est sans importance parce que je suis de mauvaise foi (« je dis ça, selon toi, uniquement parce que je pense autre chose… »)… Mais qui est de mauvaise foi, en l’occurrence ?


Tu nous disais que notre débat avait besoin d’éléments nouveaux, que ceux-ci étaient bienvenus parce que tu refuses de tourner en rond. Soit. Mais alors, pourquoi tiens-tu Clément Juglar à l’écart de notre débat, alors qu’on n’a JAMAIS parlé ici de cet auteur auparavant (depuis deux ans) et qu’il apporte des données statistiques nombreuses et précises, des éléments nouveaux, rigoureux, fiables, univoques, qui PROUVENT le lien SYSTÉMATIQUE entre la création monétaire exagérée de la part des banques et les crises commerciales ? Pourquoi ne veux-tu pas en parler, Paul ?


Puisqu’on se décrit nos impressions mutuelles, peut-être fausses toutes les deux, tu donnes l’impression, de ton côté, ces temps-ci, de vouloir à tout prix qu’il n’y ait aucun scandale. C’est étrange.
Pourquoi ne pas étudier la thèse de Juglar qui conseille précisément d’encadrer le crédit bancaire pour éviter les crises cycliques ? Pourquoi ne préconises-tu aucune mesure qui limite le pouvoir des banques ?
Dans ton travail sur la monnaie, tu t’es arrêté en cours de route, tous freins bloqués.
Pourquoi ?


Je crois encore que nous pouvons nous aider mutuellement à progresser.


Amicalement.


Étienne.
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Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur.
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PS : je te relis et je remarque que tu m’as dit : « Le scandale n’est plus la « création monétaire ex nihilo par les banques commerciales » auquel tu n’as plus l’air de croire puisque tu nous dis maintenant « peu importe que l’argent soit créé par la banque centrale » mais c’est devenu soudain que l’État paie des intérêts sur sa dette. Ça n’a aucun rapport ! » …


Comment ça, « aucun rapport » ?!


Soyons précis : j’ai renoncé à l’expression « ex nihilo » (dont je n’ai pas besoin pour réfléchir et qui est un point de fixation inopportun, un détail monté en épingle qui détourne l’attention de l’essentiel), mais je n’ai évidemment pas mis les banques privées hors de cause dans l’inflation du crédit, et donc de monnaie, qui précède toute les crises.


Les banques privées sont bel et bien, aujourd’hui, le moteur principal de l’expansion folle du crédit et de la monnaie scripturale mal répartie.


Avec la complicité active des Banques Centrales, qui refinancent quasiment sans limite, et l’aide d’une réglementation de moins en moins contraignante en réalité, c’est ça qui est ressorti de nos échanges et c’est un progrès dans la compréhension. OK.


Tu relies notre (déjà ancienne) concession sur l’expression « ex nihilo » à l’autre sujet qu’est la charge d’intérêts imposée par l’art. 104 (charge infiniment lourde, il faut le comprendre, au point d’aliéner les États, c’est dingue), et tu ne vois pas le rapport : mais, si l’État paie des intérêts aux agents privés à qui il s’est lui-même obligé d’emprunter (loi de 1973 en France, puis, art. 104 de Maastricht, devenu l’art. 123 du Traité de Lisbonne), principalement des banques, d’ailleurs, C’EST BIEN PARCE QU’IL A RENONCÉ À CRÉER LUI-MÊME L’ARGENT DONT IL A BESOIN, NON ?


Ce scandale-là, et c’en est un beau, perdure.


Le nierais-tu ?


Si oui, je serais très intéressé par la justification, économique et politique, que tu proposerais de cet art. 123.


Je te signale que ça fait maintenant des années que je dénonce l’art. 104 de Maastricht : ce n’est pas pour moi, comme tu dis, un nouveau scandale qui en remplace un autre dans ma bagarre : c’est un scandale qui me révolte depuis longtemps, en plus des autres.


Il y a deux ans, je dénonçais (avec Maurice Allais) « le fait que les banques commerciales privées créent quasiment librement de la monnaie privée parce que c’est ruineux en intérêts et parce que ça crée trop de pouvoir d’achat fictif et une spéculation déraisonnable qui finit toujours en crises (les arbres ne montent pas jusqu’au ciel rappelait Maurice) ».


À force de débattre et de lire, je m’aperçois que ce privilège exorbitant est bel et bien injustifiable, évidemment, mais que « le plus grave, ce sur quoi il faut concentrer son attention prioritaire, c’est qu’il y ait beaucoup trop de monnaie » (quel que soit son créateur, et c’est là que je lâche du lest parce que je voudrais qu’on avance sur l’essentiel), « excès de monnaie qui conduit toujours à la ruine après l’euphorie, et que, donc, peu importe qui crée cette monnaie expansive finalement, pourvu qu’on encadre ce crédit et la création monétaire qui va avec ».


Le rapport me semble évident : on parle toujours de la création monétaire, on parle toujours du système bancaire, on met de côté (temporairement, pour ne pas tourner à la fois en rond et à côté du problème essentiel) la controverse « sont-ce les bc ou les BC qui créent la monnaie »ou plutôt on n’utilise plus, surtout plus jamais, le mot « ex nihilo » (puisque c’est un mot apparemment maudit pour certains ; moi, je dirais simplement qu’il est ambigu, et donc possiblement trompeur, donc pas bon, mais je m’en fiche puisque j’ai plein de mots à mettre à la place), et on se concentre sur « comment reprendre le contrôle du crédit-création monétaire pour éviter la prochaine catastrophe ».


Éviter la prochaine catastrophe, c’est un rapport substantiel, entre toutes ces controverses, non ?


Enfin, pour moi, c’est le lien logique qui unit toutes ces problématiques.


Étienne.
  1. PJPaul Jorion dit : 
    31 décembre 2009 à 18:05
Etienne,


Lors d’une de tes interventions précédentes, j’avais pensé te dire que tu tournais autour du pot, qu’il y avait semble-t-il autre chose : quelque chose de plus important dont tu préfères ne pas parler. Cela n’a donc pas été nécessaire puisque dans ton plus récent message tu parles ouvertement de cette motivation secrète. Je te cite [les caractères gras sont les tiens] :
Tu as l’impression que je cherche un scandale à tout prix, n’importe quel scandale, dis-tu… Tu te trompes. Peux-tu l’imaginer ? Car, depuis le début, je suis sur le même problème (assez choquant, il faut le reconnaître) : à mon avis, les maîtres de la monnaie sont largement des personnes privées qui se sont mises pour l’essentiel (grâce à des institutions iniques et illégitimes) hors de portée de tout contrôle politique. Je n’ai pas changé fondamentalement d’avis (pour l’instant), même si nos riches et stimulants échanges me conduisent à voir de façon plus précise où sont les problèmes essentiels. Mais rien (sauf un procès d’intention chimiquement pur) ne te permet d’être sûr des raisons (intimes) pour lesquelles je travaille.


Merci de tant de franchise : ce ne sont donc pas des institutions que tu vises, ni des problèmes particuliers que tu cherches à résoudre, mais des individus spécifiques que tu traques. Je comprends maintenant pourquoi un ou plusieurs scandales te sont à ce point nécessaires : ils font partie de l’« instruction du cas » et ceci explique, comme je te le disais tout à l’heure, « L’impression qui se dégage – et je ne parle pas simplement de la mienne : regarde les autres commentaires –, c’est que tu as besoin d’un « scandale quelconque » et que n’importe lequel fera l’affaire et si celui-ci ne marche plus on en trouvera bien un autre. »


Comme tu le sais sans doute, mon blog est fondé sur une complète transparence et, à moins que tu ne nous dises dans ta prochaine intervention qui sont ces « maîtres de la monnaie », ces « personnes privées qui se sont mises pour l’essentiel (grâce à des institutions iniques et illégitimes) hors de portée de tout contrôle politique », il ne me sera malheureusement plus possible d’accueillir ici tes interventions. Je suis sûr que tu me comprendras : les blogs qui poursuivent des buts comme le tien ne peuvent malheureusement se consacrer à rien d’autre.
– Des noms ! Des noms ! réclamait la foule furieuse.
– Mais quels noms, voyons ? Personne n’est responsable en particulier, bien sûr.
– …
________


Paul,


D’accord, je vais te donner des noms.


Sans cela, tu aurais l’impression de laisser planer de vagues accusations paranoïdes, indigne de ton site, et d’engager ta responsabilité, en quelque sorte.


Je comprends, tu as raison.


Je donnerai des noms, donc, mais des noms d’institutions, plutôt que des noms de personnes, puisque je ne vise personne en particulier, bien sûr.


Depuis que tu me lis, attentivement je l’ai compris, tu sais que je compte seulement sur de bonnes institutions pour imposer la vertu aux acteurs, sachant bien que chaque homme recèle en lui à la fois le pire et le meilleur et qu’il est tout à fait illusoire de compter sur les hommes seuls pour rester vertueux une fois au pouvoir.


Ce que je viens d’écrire est essentiel, pour moi.


Il est donc question ici du pouvoir monétaire ; et les institutions de la République peuvent confier ce pouvoir monétaire, soit à des mains publiques, sous contrôle serré, soit à des mains privées, sous contrôle… moins serré. Et je dénonçais dans mon message de l’après-midi le fait que ce pouvoir monétaire soit largement passé entre des mains privées.


D’où mon expression « les maîtres de la monnaie », car il est clair, dans mon esprit, que la monnaie ne se maîtrise pas toute seule… et qu’il y a bien des humains charnus aux manettes, n’est-ce pas : par la force des choses, il faut que la monnaie ait des maîtres.


Qui sont donc ces humains ? Des fonctionnaires au service de l’État et agissant pour le bien public sous le contrôle vigilant des parlementaires de la République ? Que nenni, ce me semble (mais tu me contrediras si je me trompe) :


• On peut commencer par interroger les États-Unis : qui mène la barque de la création monétaire aux États-Unis ? La FED ? Bon, admettons : « Federal Reserve », ça sonne comme le nom d’un service public, fédéral c’est rassurant.


À qui appartient la FED ? (puisque ce sont souvent les propriétaires qui ont le pouvoir en ce bas monde ; pas toujours cependant, on le verra avec la BCE). À qui ? Ben, on ne sait pas vraiment. On a essayé de le savoir, sur ce blog, mais on s’est fait assez vite rappeler à l’ordre : pas touche, ça craint. Bon, mais on sait quand même que ce sont TOUS DES BANQUES PRIVÉES, n’est-ce pas ?


Donc, sans exagération, sans déformation, sans « traquer » personne, on peut dire tranquillement : « la création monétaire américaine est largement maîtrisée par des mains privées, des mains disons… privilégiées. »


Lesquelles, me demandes-tu alors ? Mais je n’en sais fichtre rien. Est-ce ce qu’on peut le savoir, d’ailleurs ? Pas sûr. Mais surtout : est-ce que c’est important de savoir qui sont ces gens, personnellement ? Je ne le crois pas. Ce qui est grave (scandaleux peut-être ?), par contre, c’est que ce soit des personnes privées qui maîtrisent la FED et donc la création monétaire américaine.


Non ?


Et ça, c’est typiquement un problème d’institutions, à mon avis. Un problème qui pourrait se régler sans avoir à donner un seul nom de personne, sans avoir à désigner le moindre « coupable » à la vindicte populaire. Il suffit de réfléchir à de bonnes institutions pour la création monétaire ; je ne demande que ça : juste un processus constituant honnête.


Trouves-tu, Paul, que ce soit là une position indéfendable ? Révoltante ? Au point de me chasser de chez toi comme un malpropre ? Ce serait un peu… disproportionné, non ?


• Prenons maintenant le cas de l’Europe. La BCE est un groupe de banques centrales, souvent publiques peut-être, pas toujours mais admettons. Ah ! Alors là, c’est différent : on ne peut pas parler de maîtres de la monnaie qui seraient des personnes privées, puisque les BC sont publiques…


Attendez un instant : l’institution nommée BCE a été dotée d’un statut qui met sa politique monétaire totalement en dehors du champ d’influence des acteurs politiques que les peuples ont élus. Aucun responsable politique ne peut aller mettre son nez dans la politique monétaire européenne.
Tiens ?


Certes, ce n’est pas organisé comme la FED, mais ça craint quand même un peu, non ?


Ici, dans l’Union européenne, le croiriez-vous, les propriétaires des BC ne font pas la loi monétaire. Ils se sont expropriés eux-mêmes, ou plutôt, ils se sont privés eux-mêmes de tout pouvoir de changer une politique monétaire donnée, fixée une fois pour toute au plus haut niveau du droit. Il ne leur reste aucun droit en la matière, AUCUN ; même pas le droit d’imposer une simple rencontre avec le gouverneur de la BCE, pas la moindre pression on vous dit.
Ah ?
C’est très intéressant… Et quelle politique monétaire a été ainsi institutionnalisée, figée, imposée, avant d’être mise radicalement hors contrôle ? (prendre un ton solennel SVP…) Une politique de lutte rigoureuse CONTRE L’INFLATION, ET C’EST TOUT (et puis pas touche).
Toujours l’inflation ?
Oui, toujours.
À jamais ?
À jamais.
Comme c’est étrange…


Mais, Fitoussi (qui n’est pas précisément un extrémiste ni un incompétent) nous a pourtant expliqué quetous les banquiers centraux du monde savent qu’une telle politique orientée contre l’inflation se paye TOUJOURS en chômage de masse pour les plus fragiles.
Tiens, tiens…


Ça, c’est curieux (mais c’est peut-être une coïncidence) : le chômage de masse ainsi constitutionnalisé ad vitam aeternam pour les peuples européens (à qui on ne le dit pas, bien sûr) est la meilleure tenaille connue pour rendre bien docile les fortes têtes et contraindre les salariés à accepter les plus bas salaires.
Tiens ?


Par ailleurs, une politique monétaire axée contre l’inflation favorise fortement ceux qui ne travaillent pas et qui ne vivent que d’un magot (magot qui fond littéralement en période d’inflation). Et il n’y a pas que les petits retraités qui soient dans ce cas, évidemment. Double conséquence donc, avec une politique monétaire anti-inflation : on fait marner les travailleurs pour pas cher et on protège le magot de ceux qui ne travaillent pas…


Ces institutions européennes, au moyen d’une politique monétaire anti-inflation gravée dans le marbre, favorisent donc durablement (éternellement même si on ne fait pas la révolution) et à double titre le même genre d’acteurs que ceux qui dirigent la politique monétaire américaine…


Mais comment ont-ils fait (ceux qui y gagnent quelque chose, ils doivent bien exister n’est-ce pas ; je n’ai pas de noms, désolé) ? Ce sont les Européens qui les ont voulues, ces institutions contraires à l’intérêt du plus grand nombre ? Pas du tout. Presque aucun peuple d’Europe n’a été directement consulté et quand certains l’ont été, ces peuples ont souvent dit Non… Mais ça ne fait rien : on leur a imposé quand même ces institutions (monétaires mais pas seulement) d’une façon ou d’une autre.


Vous avez pensé « ILLÉGITIMES », si je vous ai vu le penser !


Se pourrait-il alors que les institutions européennes soient à la fois volontairement antidémocratiques (avec des élus clairement sans pouvoirs et des pouvoirs clairement non élus) et volontairement antisociales (avec un chômage institutionnalisé à tous les niveaux) ? Mais alors, sans exagération aucune, à bon droit, on pourrait dire que ces institutions seraient… INIQUES ?


J’ai trouvé une explication plausible à cette catastrophe sociale, en allant voir du côté des AUTEURS de ces institutions, mais c’est une autre histoire.


Je ne sais pas, Paul, mais si tu vois dans cette réflexion une tendance paranoïde à voir « des scandales partout », sans fondement réel, juste pour faire maladivement « la traque » de cibles « physiques » innocentes, tu as de la poussière sur les lunettes.


• Je pourrais continuer avec la Banque d’Angleterre qui fait semblant avec son nom trompeur d’être publique, alors qu’elle était privée jusqu’aux nationalisations d’après guerre et qu’elle est redevenue, elle aussi, indépendante du gouvernement en 1997, oui oui, INDÉPENDANTE ; c’est merveilleux, non ?


———


Mais ce n’est pas la peine d’être plus long, je le suis déjà trop : partout dans le monde, en fait, et depuis longtemps, la création et la gestion de la monnaie ont été retirées aux responsables politiques (ou abandonnées par eux sans débat public) pour être confiées, plus ou moins subrepticement, à des acteurs privés (dont l’intérêt particulier ne se confond pas exactement avec l’intérêt général, faut-il le démontrer ?).


Ça pose toute une série de vrais petits problèmes, Paul, non ?


Alors oui, pour conclure, quand je dis : « À mon avis, les maîtres de la monnaie sont largement des personnes privées [ai-je tort ?] qui se sont mises pour l’essentiel [tu vois, je nuance](grâce à des institutions iniques et illégitimes[tu les trouves justes et légitimes, peut-être ?]) hors de portée de tout contrôle politique [c’est simplement la vérité toute nue !]« , j’ai l’impression de résumer une vérité déplorable, mais une vérité quand même.


Pas de quoi fouetter un chat.


————


Est-ce que la complète transparence sur laquelle se fonde ton blog se satisfait de cette réponse circonstanciée et apaisée ?


————


Bourreau, encore une minute s’il vous plaît.


Étienne.
___________________


« Il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, celle des riches, qui mène cette guerre et nous sommes en train de la gagner. »
Warren Buffett, première fortune mondiale en 2008.

Étienne Chouard

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Étienne Chouard
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Données clés

Naissance 21 décembre 1956 (57 ans)
Paris (France)
Profession enseignant
Activité principale Conférencier et Blogueur
Compléments
  • connu pour son soutien au tirage au sort de certaines assemblées
Étienne Chouard, né le 21 décembre 19561 à Paris, est un enseignant français, professeur d’économie et de droit dans un lycée à Marseille. Principalement connu comme blogueur, il a bénéficié d’une certaine notoriété en 2005 à l’occasion de la campagne du référendum français sur le traité établissant une constitution pour l’Europe en argumentant pour le « non ».
Depuis lors Étienne Chouard, qui déclare « chercher la cause principale des injustices sociales2 », étudie différents régimes démocratiques et constitutions. Il arrive à la conclusion que « la cause des causes » est que « nous laissons écrire la Constitution par les seuls hommes qui ne devraient surtout pas l’écrire3 », c’est-à-dire les professionnels de la politique. Il défend notamment le système du tirage au sort4 (dans certains contextes et associé à des mécanismes de contrôle) et soutient qu’une nouvelle assemblée constituante devrait être basée sur cette méthode. Il défend également le référendum d’initiative populaire5 et soutient que le véritable suffrage universel est le vote direct des lois par les citoyens6,7. Il qualifie l’Union européenne « d’épouvantable piège8 » qui met en place un « chômage institutionnalisé9 », et dénonce fréquemment le « sabordage monétaire » que constitue selon lui l’abandon de la création monétaire publique vers les banques privées10. Dans une moindre mesure il défend également l’idée du revenu de base inconditionnel11.

Parcours[modifier | modifier le code]

Titulaire d’une maîtrise en droit à Nanterre (1980), Étienne Chouard est enseignant en économie-gestion et droit fiscal et par la suite[Quand ?] professeur d’informatique au lycée Marcel-Pagnol à Marseille.
Le 25 mars 2005, il publie sur son site personnel une analyse critique envers le traité constitutionnel européen, se présentant comme un citoyen sans parti, sans étiquette et sans ambitions politiques personnellesnote 1. D’après Thierry Crouzet, ancien journaliste d’informatique et auteur de livres de vulgarisation informatique13, cet article serait parvenu à un moment où, dans les sondages, le « non » est au plus haut et témoigne d’un malaise grandissant des Français face aux déclarations des politiques et à la directive Bolkestein qui fait figure d’épouvantail14.
Rapidement des centaines de réactions lui parviennent par courriel et la fréquentation de son site se confirme15. Conscients de l’importance de ce nouveau terrain de la citoyenneté, certains internautes commentent ses pages en particulier sur le blog de Dominique Strauss-Kahn16,17.
Marie-France Garaud lui demande de lire son livre consacré au traité constitutionnel.[réf. nécessaire] La notoriété grandissante des écrits d’Étienne Chouard s’avère suffisante pour qu’une partie de la presse nationale s’intéresse à son tour à son site.[réf. nécessaire]
Relayé par des sites comme rezo.net ou Attac, l’argumentation d’Étienne Chouard fait l’objet d’un emballement, parfois critiqué18, sur Internet, il est diffusé de proche en proche sur les forums et de nombreuses personnes l’adressent par courrier électronique à tous leurs contacts à la manière d’une chaîne de lettres.[réf. nécessaire]
Le 22 avril 2005Dominique Strauss-Kahn tente de déconstruire l’argumentation de Chouard. Puis le professeur de sciences politiques à la Sorbonne Bastien François, coauteur avec Arnaud Montebourg du livre La Constitution de la VIe République : Réconcilier les Français avec la démocratie, procède à une analyse critique publiée sur son blog19,20.
Des « incorrections21 » sont relevées et prises en compte par Étienne Chouard qui amende son texte original.
Les commentateurs tirent argument de cette confrontation juridique et politique sans précédent pour mettre en évidence la complexité du projet de traité européen, difficilement accessible pour le simple citoyen, sinon illisible comme le soutient la critique22.
Le 12 mai 2005, Étienne Chouard répond aux critiques développées par les partisans du « oui » et des spécialistes de droit public et d’économie politique se joignent à lui23.
Le journal Le Monde dresse le portrait de ce « Don Quichotte » du « non » et son site devient l’un des plus fréquentés de France avec plus de 30 000 connexions par jour24,25.
Avec l’échec du référendum, il est consacré comme un des blogueurs les plus influents de France en 2006 : « de « Don Quichotte » du « non » […], il est devenu une vedette de la campagne référendaire26. »
Les analyses a posteriori suggèrent pourtant que son influence directe aurait été surestimée (voir « Analyse critique et portée sociologique »).[réf. nécessaire]
Le « héraut27 » des blogs symbolise toutefois, bien au-delà du débat sur le traité constitutionnel de 2005, la découverte d’une conscience citoyenne sur Internet : « L’important, ce n’est pas que les citoyens votent la Constitution, mais qu’ils l’écrivent, sinon, ce sont encore les hommes de pouvoir qui feront les règles » déclare-t-il fort de l’idée que « la souveraineté du peuple a laissé la place à la souveraineté des élus. »[réf. nécessaire]
En 2007, Étienne Chouard apporte son soutien au mouvement altermondialiste au premier tour de l’élection présidentielle et signe la pétition de soutien à la candidature de José Bové à la présidence de la République28.
Il poursuit depuis son action et tente l’élaboration d’une « Constitution d’origine Citoyenne ». Il a mis en place un site wiki pour favoriser un travail participatif29.
Il fait son retour en 2007, en marquant son opposition au Traité de Lisbonne30. Date à laquelle il se rapproche aussi de Thierry Meyssan, qu’il définit comme un « résistant (…), un homme charmant, calme et cultivé, rigoureux dans ses analyses31. » En janvier 2010 à Marseille, il animait une soirée consacrée au 11 septembre et au « verrouillage du débat sur ce sujet en France, et la diabolisation systématique de ceux qui doutent de la version du gouvernement Bush II32. »
Il s’est intéressé aussi à l’examen d’un système combinant tirage au sort de représentants du peuple non-reconductibles et révocables à tout moment, de façon à éviter touteoligarchie politique33. Toujours dans le cadre de ses prises de position en économie politique ou en droit institutionnel, il cite en la matière à l’étranger le Venezuela et sa nouvelle constitution mise en place par le président Hugo Chávez« Hugo Chavez, c’est un laboratoire de démocratie intéressant34. » Il ne s’agit pas d’un éloge du président Chavez vis-à-vis duquel il maintient une position prudente, mais plus d’un exemple de constitution qui aujourd’hui va dans le bon sens. Selon lui et quoi qu’il arrive, il ne faut pas conserver le pouvoir.« Le pouvoir corrompt et même les gens bien au départ, s’ils gardent le pouvoir trop longtemps, ils vont changer»34. »
Le 22 octobre 2011 à Metz, il donne une conférence dans laquelle il s’exprime sur les thèmes suivants : À quoi sert une constitution ?, L’Union Européenne, le chômage de masse et la docilité, la dictature des marchés financiers, le sabordage monétaire public, l’imposition des lois sans parlement, les enjeux de la création de la monnaie, la façon de financer nos activités. « Que faire ? La solution universelle, une vraie démocratie forcément fondée sur – et protégée par – le tirage au sort ». Pour clôturer sa conférence, il nous suggère – « afin que ces paroles ne restent pas vaines – à nous transformer en de “gentils virus”, qui propageraient ces bonnes et fortes idées sur la démocratie35. »
Le 3 décembre 2011, il intervient lors de la conférence L’État et les banques, les dessous d’un hold-up historique36 avec Myret Zaki.
En 2013, il apparaît dans le film Dédale, un fil vers la démocratie. La diffusion de celui-ci est arrêtée lorsque Yannis Youlountas et d’autres intervenants du film refusent d’apparaître aux côtés de Chouard, pour la raison notamment que celui-ci accepte de parler avec des personnalités qu’Youlountas considère comme fascistes37,38. La diffusion se poursuit malgré tout sans autorisation sur Internet : Chouard parle de censure, et publie un lien vers la version intégrale du film sur son propre blog39.
En 2014, il déclare dans une émission de radio avoir adhéré à l’association Les Citoyens Constituants[réf. nécessaire].

Chronologie[modifier | modifier le code]

La diffusion du texte prend une telle ampleur sur Internet (publication de l’auteur, republications sur des sites, diffusion par mail) au point que les autres médias évoquent le phénomène :
Chouard publie son texte « Une mauvaise constitution qui révèle un secret cancer de notre démocratie » le 25 mars 2005 sur son site personnel12.
  • le 30 mars 2005 : Bellaciao.org republie son texte40 ;
  • le 4 avril : rezo.net repère et diffuse l’article41 ;
  • le texte se diffuse rapidement via les forums, le courrier électronique et les blogsDaniel Schneidermann, animateur d’Arrêt sur images sur France 5, qui invitera Étienne Chouard sur un plateau de télévision, en prend par exemple connaissance le 4 avril dans les commentaires de son Big Bang Blog42 et diffuse un billet « Où notre explorateur réalise qu’Internet le pousse vers le non »43 sur Étienne Chouard dès le lendemain 5 avril 2005, puis un autre le 11 avril44 ;
  • le 9 avril : « Et si Étienne Chouard faisait gagner le « non » », dans L’Humanité45 ;
  • le 22 avril : Dominique Strauss-Kahn répond directement aux arguments d’Étienne Chouard avec son article « Traité constitutionnel : Réponse à Étienne Chouard »21 ;
  • le 30 avril : « Sur Internet, le champion du non c’est Étienne Chouard », dans Libération46 ;
  • le 1er mai : « Constitution : Les experts d’en bas », France 5Arrêt sur images ;
  • le 12 mai : « Étienne Chouard, Don Quichotte du non », dans Le Monde24.

Analyse d’un phénomène inédit[modifier | modifier le code]

Critiques[modifier | modifier le code]

Enquête sur les résultats du référendum et cartographie des sites web liés[modifier | modifier le code]

Analyse et compléments d’enquête[modifier | modifier le code]

Controverses[modifier | modifier le code]

Depuis 2008, Étienne Chouard a été accusé d’avoir approuvé certains travaux de personnalités de droite, voire d’extrême droite et de diffuser sur son blog des théories du complot47. Il a déclaré avoir trouvé des qualités à des personnalités controversées comme Thierry MeyssanJacques Cheminade ou Alain Soral, au nom du refus de tout sectarisme. Pour cette raison, une intervention d’Étienne Chouard qui devait avoir lieu à l’invitation du Front de gauche le 22 novembre 2012 au cinéma Utopia de Toulouse fut annulée48, alors même qu’Étienne Chouard avait déclaré aimer Jean-Luc Mélenchon49. Un journaliste de Reflets.info dénonce également sa sympathie affichée pour l’américainEustace Mullins50. À plusieurs reprises, Étienne Chouard a répondu en niant toute sympathie pour les thèses fascistes ou antisémites51 et continue, malgré ces accusations, à être régulièrement invité à débattre par des organisations de gauche.
Alain Beitone, professeur d’économie au lycée Thiers de Marseille, a également pointé dans un article publié en décembre 2011 sur son site personnel le rôle joué selon lui par Étienne Chouard dans la popularisation à gauche de la critique de la loi de 1973 sur la Banque de France, critique qu’il qualifie de « rumeur » et dont il situe les origines à l’extrême droite52. Il a par la suite repris cette idée dans une tribune parue dans le journal Le Monde, sans cependant y mentionner explicitement Étienne Chouard53. Étienne Chouard a répondu à ses arguments dans un long article paru sur son blog, dénonçant une nouvelle fois l’assimilation faite par Beitone entre les critiques de cette loi et l’extrême droite54.Magali Pernin, blogueuse, reprend en partie les idées d’Alain Beitone et copublie une analyse de la loi de 1973 tendant à démontrer qu’elle n’avait rien changé sur le plan de la création monétaire publique55. Lors d’une rencontre entre Magali Pernin et Chouard, ce dernier s’interroge sur les « erreurs » qu’il a pu commettre concernant la loi de 1973. Il reconnaît en particulier que la loi de 1973 n’a pas nécessairement été à l’origine d’un bouleversement, mais a pu seulement officialiser un état de fait. Pour autant il affirme qu’il pense qu’il ne s’est pas « rien passé » lors de l’instauration de la loi de 197356.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Étienne Chouard, Prendre de bonnes habitudes avec Excel, Rians (BP 8, 83560), Éd. Corroy, coll. « Outils et méthodes bureautiques »,‎ 2004 (ISBN 2915756015)
  • Étienne Chouard, Créer une application avec Access, Rians (BP 8, 83560), Éd. Corroy, coll. « Outils et méthodes bureautiques »,‎ 2004, 117 p. (ISBN 2915756007)
  • 2008 : préface de La dette publique, une affaire rentable : À qui profite le systèmeAndré-Jacques Holbecq et Philippe Derudder, avec la collababoration du collectif Groupe de recherches économiques pour un système sociétal (GRESSO), Editions Yves Michel, coll. « Économie », Gap, 157 p. (ISBN 978-2-913492-56-1)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1.  « Je suis professeur de droit, d’économie et d’informatique, en BTS, dans un lycée de Marseille, j’ai 48 ans, quatre enfants, je n’appartiens à aucun parti, syndicat ou association. Dans ma vie, j’ai fait beaucoup plus de parapente que de politique où je suis vierge, un débutant absolu qui s’est « réveillé » il y a six mois.. »12

6’666 martyrs, St Maurice…Invitation au Jubilé.

6’666 martyrs, St Maurice et ses compagnons…

Dimanche 21 dés 15h00 et lundi 22 septembre, jeûne fédéral.

Début du jubilé des 1500 ans…
09h30 Messe pontificale 
présidée par S. Em. le Cardinal Henri Schwery,
concélébrée en la Basilique de St-Maurice, 
retransmise à l’église Saint Sigismond 
et sur la place du Parvis 
 La Messe est suivie de la 
Procession des Reliques dans les rues de la cité 

11h30 Apéritif sur l’avenue d’Agaune 
15h00 Vêpres solennelles et 

Proclamation de la Passion des Martyrs d’Agaune 

Contexte historique



St Maurice alias St Moïse ou Moïsha et ses 6’666 compagnons
Chercheurs et historiens continuent d’apporter des éléments d’éclairage au martyre de la légion thébaine qui remonte à environ 286. L’époque était marquée par la révolte des Gaules contre l’Empire romain. Tyrans sanguinaires, les empereurs Dioclétien et Maximien réprimaient dans le sang toute rébellion contre l’autorité de Rome, battue en brèche de toutes parts. Maximien fit appel à une troupe extérieure réputée, la légion de Thèbes, en Egypte, pour réduire la sédition, notamment chez les Nantuates, déjà fortement christianisés par St Materne. 

http://desiebenthal.blogspot.ch/2014/06/le-serment-base-de-la-vraie-suisse.html

Mais les légionnaires en question étant eux-mêmes chrétiens, ils refusèrent de verser le sang de leurs frères ainsi que de sacrifier aux idoles païennes. C’est l’évêque d’Octodure (Martigny) Théodore, saint Théodule, qui fit déposer les restes des martyrs au pied de la falaise d’Agaune, vers 380.
St Maurice, 366 jours,  22 septembre 2014-2015
L’année jubilaire des 1500 ans de la fondation de l’Abbaye s’ouvrira le lundi 22 septembre 2014. 
Tout est presque prêt ! 
Dans cette attente et espérance, nous désirons vous présenter les grands axes du déroulement du Jubilé : notamment le programme des manifestations et plus particulièrement celui de l’automne 2014, tout comme l’état d’avancement des travaux du site patrimonial (Trésor, Martolet, accueil). 
Le mois qui nous sépare de l’ouverture officielle nous permettra aussi d’inaugurer le chemin du Jubilé (chemin des Stèles) et la bannière ; autre moment fort, la Première du film 
Abbaye de St-Maurice – Le sang et la sève. 
Puis, jusqu’au jour anniversaire du 22 septembre 2015, une succession de célébrations, 
manifestations culturelles ou fêtes, marqueront cette année jubilaire. Avec joie, dignité et foi. 
Afin de vous détailler cette actualité, nous vous invitons à en prendre connaissance ci-dessous:


Les images et photos relatives à cette conférence de presse sont disponibles ici.
La bande-annonce du film “Le Sang et la Sève” peut être visionnée sur stmaurice-films.ch
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