Seuls les + de 50/60 ans peuvent comprendre !
Que le mouvement écologie fait grincer les sans dents !

A la caisse d’un supermarché, une vieille dame choisit un sac en plastique pour ranger ses achats.
La caissière lui reproche de ne pas se mettre à l’écologie et lui dit:
” Votre génération ne comprend tout simplement pas le mouvement écologique.
Seuls les jeunes vont payer pour la vieille génération qui a gaspillé toutes les ressources ! “
La vieille femme s’excuse auprès de la caissière et explique :
– Je suis désolée, il n’y avait pas de mouvement écologiste de mon temps.”
Alors qu’elle quitte la caisse, la mine déconfite,
la caissière ajoute :
“Ce sont des gens comme vous qui ont ruiné toutes les ressources à nos dépens.
C’est vrai, vous ne considériez absolument pas la protection de l’environnement dans votre temps
Alors, un peu énervée, la vieille dame fait observer qu’à l’époque on retournait les bouteilles de verre consignées au magasin. Le magasin les renvoyait à l’usine pour être lavées, stérilisées et remplies à nouveau : bouteilles étaient recyclées, mais on ne connaissait pas le mouvement écologique.
Elle ajoute :
De mon temps, on montait l’escalier à pied : on n’avait pas d’escaliers roulants et peu d’ascenseurs.
On ne prenait pas sa voiture à chaque fois qu’il fallait se déplacer de deux rues :
On marchait jusqu’à l’épicerie du coin.
Mais, c’est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
On ne connaissait pas les couches jetables :
On lavait les couches des bébés.
On faisait sécher les vêtements dehors sur une corde
On avait un réveil qu’on remontait le soir.
Dans la cuisine, on s’activait pour préparer les repas ;
on ne disposait pas de tous ces gadgets électriques spécialisés pour tout préparer sans efforts et qui bouffent des watts autant qu’EDF en produit.
Quand on emballait des éléments fragiles à envoyer par la poste, on utilisait comme rembourrage du papier journal ou de la ouate, dans des boîtes ayant déjà servi, pas des bulles en mousse de polystyrène ou en plastique.
On n’avait pas de tondeuses à essence autopropulsées ou auto portées :
On utilisait l’huile de coude pour tondre le gazon.
On travaillait physiquement; on n’avait pas besoin d’aller dans un club de gym pour courir sur des tapis roulants qui fonctionnent à l’électricité.
Mais, c’est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
On buvait de l’eau à la fontaine quand on avait soif.
On n’utilisait pas de tasses ou de bouteilles en plastique à jeter.
On remplissait les stylos dans une bouteille d’encre au lieu d’acheter un nouveau stylo.
On remplaçait les lames de rasoir au lieu de jeter le rasoir entier après quelques utilisations.
Mais, c’est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
Les gens prenaient le bus, le métro, le train et les enfants se rendaient à l’école à vélo ou à pied au lieu d’utiliser la voiture familiale et maman comme un service de taxi 24 H sur 24. Les enfants gardaient le même cartable durant plusieurs années, les cahiers continuaient d’une année sur l’autre, les crayons de couleurs, gommes, taille- crayon et autres accessoires duraient tant qu’ils pouvaient, pas un cartable tous les ans et des cahiers jetés fin juin, de nouveaux crayons et gommes avec un nouveau slogan à chaque rue,
Mais, c’est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologique !
On n’avait qu’une prise de courant par pièce, et pas de bande multiprises pour alimenter toute la panoplie des accessoires électriques indispensables aux jeunes d’aujourd’hui.
….
Merci de ne pas imprimer ce message afin de préserver l’environnement, mais ne vous privez pas de faire suivre !


MARIO TONELLI


Climat : le débat Deheuvels versus Huet

(MISE À JOUR : 1 SEPTEMBRE 2016)

Les débats sur le climat prennent parfois une tournure franchement comique. En voici un exemple à se tordre de rire, qui oppose un membre éminent de l’Académie des sciences, monsieur Paul Deheuvels… et votre serviteur, Sylvestre Huet, simple journaliste.
Qu’y a t-il de drôle dans cet échange, qui s’est produit sur le site Images des mathématiques ? (Ici le texte initial de Paul Deheuvels, et ici la discussion qui a suivi). Tout simplement que le membre éminent de l’Académie des sciences, à la suite d’autres comme cela fut le cas lors d’une séance mémorable de l’Académie, n’hésite pas à étaler son ignorance du sujet sur lequel il prétend exprimer une pensée savante. Ignorance parfois abyssale, puisqu’elle vaudrait un zéro sur une copie de première année en sciences de la Terre à l’Université.
Voici cet échange, sans plus de commentaires. Attention, la rate risque de dilater…
Le texte initial de Paul Deheuvels

PROBLÈMES LIÉS À LA MODÉLISATION DES PHÉNOMÈNES.

Les climatologues introduisent des modèles mathématiques simplifiés pour décrire des phénomènes très complexes. Ils se servent ensuite de ces modèles pour prédire les grandes évolutions des masses terrestres, atmosphériques et océaniques, soumises aux influences de leurs différents composants chimiques et de l’irradiation solaire. Le but du texte présent n’est pas de passer en revue les dits modèles, divers et variés (et pouvant être, d’ailleurs d’une grande sophistication mathématique), mais plutôt de questionner leur adéquation avec la réalité. Une conclusion déduite d’un modèle mathématique peut être très éloignée du phénomène physique qu’elle est sensée décrire. Elle peut être vraie sur le plan mathématique, tout en étant fausse dans la réalité. J’ai souvent entendu l’affirmation, au sujet des modèles climatiques, que certaines conclusions qui pourraient en être déduites doivent être vraies, puisque tous les modèles mathématiques connus aboutissent au même résultat. Ce n’est pas une démarche scientifique. Tout au plus, pourrait-on parler de présomption de vérité dans un tel cas. Il convient toujours de distinguer la vérité mathématique des modèles et la vérité physique des phénomènes qu’ils représentent. En permanence, il importe de confronter les modèles à la réalité pour discerner expérimentalement leur capacité à fournir de bonnes interprétations. On fait emploi, à cet effet, de méthodes statistiques, visant à déterminer l’adéquation des approximations à la réalité. Le principe de base qu’il faut d’adopter est que :
(A) Les modèles mathématiques de description de phénomènes climatiques ne constituent pas la réalité, mais plutôt une approximation de celle-ci, obtenue en simplifiant la représentation des objets concernés, au point d’en permettre le traitement numérique. Leurs conclusions n’ont pas de valeur si leur cohérence avec les phénomènes réels n’est pas expérimentalement démontrée.
Pour faire en sorte qu’un modèle fournisse des résultats réalistes, on l’affine, typiquement, à l’aide de techniques d’ajustement statistique, où un paramètre est choisi de telle sorte qu’il minimise un écart entre la valeur prévue par le modèle et la valeur observée.
Imaginons, à titre d’exemple, que la variable d’intérêt soit la température mesurée à l’instant t dans une station climatique. Les variables d’entrée pourront prendre en compte l’heure et le jour d’observation (pour prendre en compte les variations saisonnières), aussi bien que (par exemple) la teneur en CO2 de l’atmosphère et l’intensité de l’irradiation solaire. Chacune de ces quantités peut être observée, mais avec une précision très variable suivant la période étudiée. L’ajustement statistique du paramètre revient à minimiser les écarts entre les valeurs prévues par le modèle et les valeurs exactes, mais ceci n’a de sens que sur la période d’observation. Le procédé aboutit, par construction à une bonne qualité apparente de la modélisation, mais celle-ci n’est plus nécessairement valable en dehors de la période ayant servi à cet ajustement. On en retiendra le principe suivant :
(B) Une modélisation effectuée par ajustement des paramètres à partir des observations dans une période donnée ne fournit généralement pas nécessairement une représentation fidèle des phénomènes en dehors de cette période. En conséquence, elle ne peut fournir des prévisions réellement fiables à long terme.
Une autre formulation de ce principe est qu’il est toujours dangereux d’extrapoler des ajustements très au delà de la période d’observation. L’histoire de la statistique abonde d’exemples où la prévision de séries chronologiques à partir de leur observation sur une courte période s’est trouvée mise en défaut à long terme. En gros, le risque de défaut d’adéquation du modèle au-delà de la période d’ajustement rend de telles prévisions, pour le moins, sujettes à caution.
La littérature scientifique fournit de nombreux exemples où les prévisions issues de modèles se sont avérées, ainsi, inexactes à moyen ou à long terme. Par exemple, plusieurs auteurs ont signalé le fait que, de 1999 à 2010, l’élévation de température, observée dans l’hémisphère nord, restait très en deçà de ce que prévoyaient les modèles basés sur l’influence de l’augmentation de la teneur en CO2 dans l’atmosphère. Comme celle-ci augmente avec un rythme constant, il serait cohérent avec les modèles concernés de voir un phénomène identique pour les températures. Comme ce n’est pas le cas, cela met ipso facto en défaut le caractère interprétatif des modèles concernés.
L’exemple des cours de valeurs financières illustre bien ce principe. S’il était possible de prévoir leurs cours de manière précise, et à long terme, à partir de modèles simplifiés basés sur l’observation des chroniques de bourse, il y a longtemps que le procédé serait mis en œuvre et appliqué avec profit. Or tel n’est pas réellement le cas, même en ayant une connaissance approfondie des structures des entreprises concernées, et compte tenu de la complexité des marchés financiers.
Le défaut d’adéquation des prévisions issues de représentations mathématiques avec la réalité fait donc partie des dangers structurels de la modélisation. Cela ne veut pas dire non plus que le problème soit sans issue. L’exemple des sciences physiques montre que les efforts visant à construire des modèles mathématiques de plus en plus précis peuvent aboutir à des résultats excellents (par exemple, en physique des particules, mais au bout de quelques siècles d’efforts…). Par contre, il ne faut jamais prendre les modèles mathématiques pour plus qu’ils ne sont, et ne les accepter que dans la mesure où leur valeur prédictive est clairement établie.
Pour des questions aussi sérieuses et graves que celles du climat, où les décisions politiques découlant des conclusions des climatologues sont de nature à influencer durablement la législation interne des Etats, ainsi que le commerce international, il semble qu’on ne s’entoure pas des garanties les plus élémentaires pour vérifier les hypothèses avancées. L’une d’entre elles est le caractère, anthropique (ou non), du réchauffement climatique. On a longtemps parlé de la fameuse « courbe en crosse de hockey » de Mann, Bradley et Hughes (1998), complaisamment reprise par le GIEC en 2001, qui a été démontrée comme fausse, et relevant d’une mauvaise analyse statistique par McIntyre et McKitrick (2003, 2005), leurs conclusions étant reprises dans le rapport Wegman de la National Academy of Sciences des USA, en 2006. Il s’avère que la période connue sous le nom d’ « optimum médiéval » aurait connu vers l’an 1200 des températures moyennes de l’ordre de 2°C supérieures aux températures actuelles. Si tel était bien le cas, la conclusion naturelle qui en découlerait pourrait être de rejeter les prévisions les plus catastrophiques sur une augmentation comparable de la température, au cours des siècles à venir, tout autant que l’interprétation, dite « carbocentique » de l’influence du CO2 sur le climat (qui attribue au CO2 issu des activités humaines une part prépondérante sur l’évolution climatique). Celle-ci pourrait être, ainsi, d’une ampleur bien moins grande que celle prévue par les rapports du GIEC. Mais alors, ne faudrait-il pas revoir les dispositions prises par les Etats pour réduire les rejets de CO2 dans l’atmosphère ?
Nous ne prenons aucunement parti pour l’une ou l’autre de ces hypothèses. Les faits se chargeront bien de les départager. Par contre, nous insistons sur le fait, exemplaire de notre point de vue, que la « courbe en crosse de hockey » de Mann et al. (1998), est passée en moins de 10 ans (de 1998 à 2006), du niveau de vérité incontestable à celui d’erreur manifeste. Or, la dite courbe constituait l’un des principaux arguments de ceux qui prédisaient un emballement du réchauffement climatique. Il serait naturel de recommander aux décideurs davantage de prudence, en leur suggérant d’interpréter le contenu d’articles scientifiques, comme celui de Mann et al. (1998), sur un plan davantage conjecturel que factuel. Il semble, à ce sujet, que le GIEC établisse ses « vérités » en faisant voter les articles scientifiques, une opinion devenant « vraie » lorsqu’elle recueille la majorité des suffrages. Une telle démarche est, pour le moins imprudente, car chacun sait que les votes varient en fonction d’opinions fluctuantes. Une vérité d’aujourd’hui peut très bien ainsi devenir l’erreur de demain. La « courbe en crosse de hockey » illustre parfaitement ce principe.
L’exemple de la pharmacologie, où l’influence thérapeutique de molécules nouvelles est vérifiée avec précaution, devrait être repris par les climatologues. Ceux-ci se devraient d’analyser clairement le risque de leurs modèles par des méthodes statistiques reproductibles. L’un des principes les plus importants à suivre est la nécessité de rendre publiques les données sur lesquelles s’appuient leurs analyses. Le défaut de suivre cette règle laisse le champ libre aux soupçons de manipulation.

PROBLÈMES DE CAUSALITÉ

L’exemple de l’influence présumée de la teneur en CO2 de l’atmosphère sur la température globale de la planète me remplit de perplexité. Plusieurs auteurs ont analysé des chroniques comparant les variations de la teneur en CO2 de l’atmosphère aux variations de température. Certains d’entre eux font état d’une faible corrélation de ces variables observées au même instant, mais d’un excellent ajustement des chroniques si on les décale dans le temps. Pour faire simple, les variations du CO2 sembleraient suivre les variations de la température, mais avec un décalage temporel de plusieurs centaines d’années (certains auteurs avancent un ordre de grandeur de 800 ans). En gros, lorsque la température moyenne de la planète (en admettant que cette notion ait un sens…) augmente ou diminue, le taux de CO2 ferait de même, mais 800 ans plus tard.
Si ce phénomène était avéré, cela serait une forte présomption du fait que la variation du taux de CO2 dans l’atmosphère serait davantage un effet de la variation des températures, que la cause de celle-ci.
Il ne s’agit pas pour nous de prendre partie dans ce débat, à défaut avoir traité nous-mêmes les chroniques correspondantes. Toutefois, il nous faut mettre la communauté scientifique en garde contre l’un des problèmes les plus délicats de la statistique, à savoir l’établissement de relations causales entre variables, à partir des observations. On se sert souvent à cet effet des mesures de corrélation :
(C) La corrélation entre variables est l’outil de base pour mesurer leur dépendance. Toutefois, cette mesure traite les grandeurs de manière symétrique, et n’est pas adaptée à l’établissement de relations de causalité.
En gros, si deux variables sont corrélées, on peut en déduire qu’elles sont dépendantes, mais on ne peut pas conclure que la variation de l’une implique strictement la variation de l’autre (ou l’inverse). On peut, d’ailleurs, observer des quantités physiques qui sont dépendantes, mais sans être corrélées. L’établissement de relations de causalité entre variables est toujours très difficile. Il faut aussi introduire la notion de concomitance, faisant que des variables, n’ayant a priori aucun rapport l’une avec l’autre, varient dans le même sens. Il est courant d’observer des variations concomitantes de variables, qui ne sont pas liées entre elles. D’une manière générale :
(D) Il est difficile de distinguer la dépendance, la corrélation, la causalité et la concomitance pour des variables physiques, à partir des observations.

CONCLUSION.

Pour un statisticien, les querelles présentes, et largement médiatisées, au sein de la climatologie, notamment celles qui consistent à discuter de l’origine des variations climatiques (CO2, irradiation solaire, origine humaine ou naturelle, etc.), paraissent souvent relever davantage de parti-pris que de science véritable. Les modèles sur lesquels s’appuient la plupart des conclusions des climatologues paraissent ajustés de manière assez sommaire, et sur des données, le plus souvent indisponibles. Leurs conclusions sont présentées par des organismes officiels, tel que le GIEC, comme vérité d’Evangile, sans que de telles affirmations soient systématiquement assises sur des vérifications statistiques crédibles.
Personnellement, la seule conclusion que j’en retire est qu’il serait utile que l’on s’appuie davantage sur des statisticiens professionnels pour départager les hypothèses avancées par les uns comme par les autres. Il est anormal qu’on investisse, parfois, des sommes considérables dans l’industrie pharmaceutique pour établir expérimentalement l’efficacité statistique d’un nouveau traitement, alors que la validation statistique de l’hypothèse anthropique du réchauffement climatique semble laissée à des jugements de nature politique, pour ne pas dire, d’actes de foi, s’apparentant quasiment à des croyances religieuses. Les conséquences économiques du débat sur le climat paraissent d’une ampleur justifiant davantage de rigueur scientifique que celle qui prévaut aujourd’hui.
Il ne faut affirmer que des choses clairement vérifiées et établies. La vérité n’est pas affaire de votes ou de majorité des opinions du moment. Elle doit être poursuivie avec objectivité et patience. On peut croire à une hypothèse, mais il dangereux d’affirmer qu’elle est vraie sans s’être entouré d’un luxe de précautions. La statistique, science du traitement et de l’interprétation des données d’observation, devrait être davantage utilisée pour valider les conjectures des uns, ou infirmer celle des autres.
Mes premières réponses :
Il est assez surprenant que cette discussion ne se déroule pas plus simplement. Ainsi, que vient faire Al Gore ici ? Il a publié où ce climatologue ? Pourquoi ne pas faire simple et, par exemple, se référer à une publication récente qui arrive dans tous les laboratoires du monde en géosciences (donc aussi l’IPGP), publiée par l’AGU : EOS. Sa dernière livraison, vol 91, n°37 du 14 septembre 2010 propose un papier enGraphique EOSUne intitulé Climate change, past, present future. Voici l’url http://www.agu.org/pubs/eos-news/supplements/ On y trouve un graphique (à droite) résumant les principales études sur les reconstitutions des températures moyennes depuis 1000 ans. je ne peux recopier le graphique, mais je peux, si nécessaire envoyer le  pdf d’EOS à monsieur Deheuvels. Pour tous les spécialistes, la publication de référence sur ce sujet est Mann et al. Science, 27 novembre 2009. Elle répond aux questions que se pose Paul Deheuvels, en particulier sur l’extension spatiale de l’optimum médiéval européen, pourquoi ne la consulte t-il pas ?
Sylvestre Huet
En complément à ma première remarque, et dans le même esprit «pourquoi faire compliqué lorsqu’on peut faire simple» à propos de la phrase de monsieur Deheuvels :«Par exemple, plusieurs auteurs ont signalé le fait que, de 1999 à 2010, l’élévation de température, observée dans l’hémisphère nord, restait très en deçà de ce que prévoyaient les modèles basés sur l’influence de l’augmentation de la teneur en CO2 dans l’atmosphère. Comme celle-ci augmente avec un rythme constant, il serait cohérent avec les modèles concernés de voir un phénomène identique pour les températures. Comme ce n’est pas le cas, cela met ipso facto en défaut le caractère interprétatif des modèles concernés». Déjà, il est curieux qu’un scientifique de ce calibre ne sache pas que la variabilité interannuelle de la température moyenne est pilotée par un ensemble de facteurs dont certains ont, sur une année, une influence très supérieure à celle de l’augmentation de l’effet de serre provoquée par la hausse de la teneur de l’atmosphère en gaz du même nom. Comme cela fait partie des savoirs de première année d’université en sciences de la Terre, il est assez logique que les spécialistes en modélisation numérique du climat le sachent aussi, et en conséquence qu’aucun d’entre eux n’ait proposé que l’évolution des températures moyennes suive linéairement celle de la teneur en gaz à effet de serre (je fais grâce à monsieur Deheuvels d’avoir oublié que la rétroaction élévation de la teneur en CO2 en raison de nos émissions/température plus élevée/augmentation de la teneur en vapeur d’eau, gaz à effet de serre principal… produit un effet en température supérieur au seul effet du CO2).
Sur une durée de 10 ans, et non d’une année sur l’autre, le raisonnement est le même, tant pour lesGraphique Easterlingobservations que pour les simulations numériques du climat passé et futur puisque les deux montrent que l’effet «effet de serre augmenté» peut être masqué pour des périodes allant jusqu’à 15 ans par d’autres facteurs temporaires (volcans, oscillations océaniques etc). La bonne référence sur le sujet est David Easterling et Michael Wehner, (National Climatic Data Center et du Lawrence Berkeley National Laboratory), Is the climate warming or cooling ?, GEOPHYSICAL RESEARCH LETTERS, VOL. 36, L08706, 3 PP., 2009 doi:10.1029/2009GL037810. (graphique à droite)
Pour finir, je trouve extrêmement curieuse et instructive la situation présente. Dans toute ma carrière de journaliste scientifique j’ai jusqu’à présent été dans la situation où tous les scientifiques avec lesquels j’étais en discussion me fournissaient les références d’articles à lire pour que je m’informe avant d’informer mes lecteurs. Que la situation s’inverse et que je doive indiquer à un membre de l’Académie des sciences les références d’articles parus afin qu’il rectifie ses erreurs relevant d’un niveau licence ou des affirmations en contradiction avec la production scientifique… le tout sur un sujet sur lequel il n’a lui même jamais travaillé est certainement l’indice clair d’un processus ayant largement dérapé.
Puis une réponse de Paul Deheuvels (il me l’a également envoyé par courriel) :

QUELQUES QUESTIONS DE NATURE STATISTIQUE LIÉES AU DÉBAT SUR LE CLIMAT

le 29 septembre à 01:28, par Paul Deheuvels

Je tiens à rester courtois avec mes interlocuteurs, même si ce souci semble ne pas être réciproque. Je renvoie ceux-ci à mes propos écrits. Ils se résument à constater que les climatologues devraient se soucier davantage de la validation de leurs modèles, et qu’il conviendrait qu’ils fassent preuve de modestie dans leurs affirmations, un peu trop souvent péremptoires. Au passage, je voudrais insister sur le fait que mes connaissances de mathématiques, et, accessoirement, de physique, me permettent de lire sans difficulté les articles de climatologie. De ce fait, je n’accepte pas que certains croient pouvoir récuser ma compétence à ce sujet. Certes, je ne les ai pas tous étudiés non plus, mais il n’y a pas non plus nécessité de tout lire pour comprendre un peu.
L’un de mes contradicteurs écrit qu’il « a vu rouge » en me lisant. Ceci me fait penser aux années 1960, où certains vous disaient qu’il n’était pas admissible de critiquer Marx sans avoir lu l’intégralité du Capital. Il suffisait pourtant d’un court voyage au-delà du Rideau de Fer pour saisir les conséquences que pouvaient avoir certaines théories philosophiques. Ce commentaire n’est absolument pas hors de propos, et je récuse totalement ceux qui me traitent d’incompétent sous le seul prétexte que je ne fais pas partie de leur chapelle. Je reviens sur l’un des points qui me semble essentiel, à savoir, celui des variations relatives de température, lors de « l’optimum médiéval » et du « petit âge glaciaire ».
En effet, de deux choses l’une : ou bien il a « fait plus chaud » en l’an 1200 qu’aujourd’hui, ou non. Si la première hypothèse est vraie, alors c’est extrêmement ennuyeux pour ceux qui cultivent la thèse d’un réchauffement du climat d’origine humaine. En effet, il faudrait savoir pourquoi le réchauffement du moyen âge aurait pu avoir lieu sans émissions massives de CO2 d’origine fossile, et comment se ferait-il qu’une telle élévation de température aurait pu se produire sans catastrophe maritime ou autre. Les chroniques montrent que la période de « l’optimum médiéval » a été économiquement plutôt prospère, contrairement à celle du « petit âge glaciaire » qui a suivi. Il se trouve que les courbes de températures données par le GIEC de 1990 penchent vers la première hypothèse. Si, par contre, le réchauffement médiéval est très faible, alors, cette objection tombe, sans toutefois éliminer totalement le problème de savoir quelles sont les mécanismes qui ont pu créer les fluctuations correspondantes. Pour asseoir cette deuxième hypothèse, Mann et al. (1998) ont présenté leur « courbe en crosse de hockey » qui gomme les fluctuations de « l’optimum médiéval » et du « petit âge glaciaire ». Leurs observations ont été instrumentalisées par les trois rapports du GIEC qui ont suivi, avant qu’on établisse formellement que la « courbe en crosse de hockey » était fausse, à cause d’un artefact statistique.
Ceci étant, il conviendrait encore d’évaluer correctement l’ampleur des fluctuations de température de « l’optimum médiéval » et du « petit âge glaciaire » par rapport à la moyenne, afin d’apprécier si, oui ou non, l’élévation contemporaine des températures est bien « sans précédent ». Ce que je dis est que cela me semble très difficile de trancher le débat dans un sens ou dans un autre, tant les méthodes de reconstruction des températures anciennes sont imprécises. On compare des températures connues avec une bonne précision de l’époque contemporaine avec des évaluations, par des modèles indirects, qui divergent parfois les unes des autres, des températures d’il y a près de 1000 ans. Aussi, quand j’entends dire que l’élévation de température actuelle est « sans précédent », j’ai tendance à croire qu’il s’agit d’une affirmation partisane dans un débat qui n’est pas encore véritablement tranché. Si on me jette à la figure un article scientifique qui l’affirme, cela ne prouve rien non plus, car il est assez facile d’en trouver d’autres qui disent le contraire. Le fait qu’il y ait plusieurs thèses qui sont affirmées à droite et à gauche n’est il donc pas suffisant pour rendre sceptique tout lecteur attentif ?
Si le GIEC affirme en 1990 des vérités qui s’avèrent contredites vingt ans plus tard, cela n’incite-t-il pas à douter de ce que raconte le GIEC aujourd’hui ? On pourra voir ce qu’il en est dans vingt ans, et il conviendrait de ne pas se précipiter dans des interprétations trop hâtives des conclusions de tels rapports en les confrontant avec la réalité. Pour rester factuel, je jette en pâture à mes contradicteurs un article récent (2008) qui soutient la première thèse. J’observe que cet article affirme qu’il aurait fait (je mets ceci au conditionnel) 2° de plus (par rapport à aujourd’hui) lors de « l’optimum médiéval » et 2° de moins (par rapport à aujourd’hui) lors du « petit âge glaciaire ». J’insiste sur le fait que je ne prends pas parti pour l’une ou l’autre de ces thèses. Par contre, je crois que le doute est permis.
En tout cas, il est inutile de m’insulter davantage pour mes opinions. Je ne répondrai pas, car je trouve cette discussion pénible, et je m’interdis de répondre directement aux « compliments » qui me sont faits. Dans tout dialogue, il convient que les interlocuteurs se respectent, et le respect n’est plus une valeur contemporaine. Pour ce qui me concerne, je tiens, au moins, à cultiver ce que les anglo-saxons nomment le « self-respect ». Je citerai, seulement, à ce sujet le Vicomte François de Chateaubriand qui disait que « En ces temps difficiles, il faut dispenser le mépris avec parcimonie tant sont nombreux les nécessiteux ». Voici la référence de 2008. Je suis convaincu que M. Parisse la connaît bien, puisqu’elle est récente. Vous pourrez apprécier la courbe qui est reproduite à la fin. Je conclus en insistant sur le fait que j’aborde ce débat avec humilité. Dans ma discipline, les mathématiques, il arrive tous les jours des nouveaus résultats qui relèguent les vôtres au rang de l’antiquité. Par contre, je pense qu’il faut toujours demeurer rigoureux, et je n’aime pas trop qu’on cherche à me faire prendre des vessies pour des lanternes.
Reference
Edwards, T.W.D., Birks, S.J., Luckman, B.H. and MacDonald, G.M. 2008. Climatic and hydrologic variability during the past millennium in the eastern Rocky Mountains and northern Great Plains of western Canada. Quaternary Research 70 : 188-197.
Description
The authors developed a cellulose δ13C dendrochronology from cross-dated 10-year increments of 16 sub-fossil snags and living-tree ring sequences of Englemann spruce trees from upper-alpine treeline sites near Athabasca Glacier and subfossil material from the forefield of Robson Glacier plus living and snag material of whitebark pines adjacent to Bennington Glacier, spanning the period AD 951-1990, as well as an oxygen isotope (δ18O) dendrochronology pertaining to the same time period, from pairs of which data they were able to calculate past changes in temperature over Canada’s Columbia Icefield in the general vicinity of 53°N, 118°W. This work produced, in their words, « evidence of previously unrecognized winter warmth during the Medieval Climate Anomaly ( AD 1100-1250), » as can be seen in the following figure.

(Je n’arrive pas à coller l’image, mais elle est facilement disponible sur internet).
Ma réponse à ce texte hilarant (envoyée par courriel à monsieur Deheuvels et envoyée au site image des mathématiques)  :
Bonjour monsieur,

je suppose que votre texte ne m’est pas particulièrement destiné. Si j’ai fait preuve d’ironie à votre égard, justifiée, je ne suis pas allé plus loin. Et je n’ai abordé aucun autre sujet que la climatologie comme science, je ne voyais pas ce qu’Al Gore venait faire dans un tel débat, je ne vois toujours pas ce queKarl Marx ou le rideau de fer viennent y faire. De deux choses l’une : soit il s’agit d’un débat scientifique et on doit le mener avec méthode et rigueuren s’interdisant des disgressions, soit il s’agit d’un affrontement politique et idéologique où tous les coups sont permis, je vous suggère de ne pas sombrer dans le deuxième terme de l’alternative.

Si l’on s’en tient au premier terme, alors il faudrait que vous acceptiez de vous plier aux règles en vigueur dans les laboratoires, ce dont je ne doute pas un instant que vous fassiez dès lors qu’il s’agit de votre discipline.

Parmi ces règles, il y a celle, cardinale, de la prise en compte de l‘ensemble des résultats pertinents sur un sujet. Vous refusez de la suivre. Votre propos sur la paléoclimatologie doit s’appuyer sur la production scientifique totale ou avouer son incompétence. En termes un peu plus directs, désolé d’en arriver là, il s’agit d’avoir une bibliographie à jour et raisonnablement exhaustive, c’est une exigence minimale que vous ne respectez pas.
Parmi ces règles, il y a celle, précise, consistant à ne pas attribuer à une mesure locale une valeur globale. Vous ne la suivez pas, l’article que vous citez porte sur une seule région, sa courbe ne peut donc pas être comparée aux tentatives de reconstitution d’une moyenne planétaire.

Parmi ces règles, il y a un niveau de connaissance minimum requis. Vous avez montré que vous ignoriez certains des éléments basiques de la climatologie, comme l’existence de facteurs de variations d’ampleur supérieure à celle provoquée par l’intensification actuelle de l’effet de serre sur une durée annuelle ou décennale. L’argument que vous présentez par cette réponse suppose que vous ignorez un autre résultat très connu : les régions continentales et boréales montrent toujours une amplification importante de leurs variations climatiques relativement à celle de la moyenne planétaire, pilotée par les océans et les tropiques. C’est pourquoi il est imprudent de procéder à la comparaison que vous tentez. Cette connaissance est du niveau licence en sciences de la Terre. Elle est d’autant plus nécessaire à toute discussion sur les variations climatiques des dernières mille années, que c’est justement l’étude des extensions spatiales et temporelles de ces variations régionales qui constitue le sujet scientifique majeur, ce qui manifestement vous a échappé.

La présentation que vous faites de la courbe paléoclimatique du rapport du Giec de 1990 (graphique ci dessous) montre surtoutCourbe Giec 1990que vous ignorez qu’elle représente l’état de la paléo-climatologie pour les périodes historiques de l’époque, c’est à dire de très mauvaise qualité relativement à celle d’aujourd’hui. La ressortir aujourd’hui comme argument est un artifice de propagande, pas un respect d’une des règles élémentaires de la science : lorsqu’on dispose d’une mesure de meilleure qualité pour le même phénomène physique, on abandonne l’ancienne, de médiocre qualité.

Cette règle est d’ailleurs appliquée par le Giec, et c’est pourquoi ses rapports ne disent pas toujours la même chose sur un même sujet, car ils suivent l’évolution de la science produite, laquelle évolue. Votre exigence de voir ses rapports ne pas varier est vraiment étrange : elle suppose qu’il n’y a ni progrès, ni réfutation en sciences.

Enfin, il y a une règle dans un débat entre spécialistes, celle consistant à discuter sur les articles scientifiques parus dans les revues à comité de lecture. Or, vous le la suivez pas. Le graphique que vous avez reproduit n’est pas tiré de la publication scientifique parue dans Quaternary Research : «Climatic and hydrologic variability during the past millennium in the eastern Rocky Mountains and northern Great Plains of western Canada.» Signé Thomas W.D. Edwards et al.
Cette publication est en accès libre ici.

Le graphique que vous présentez provient d’un site web militant et non d’une revue scientifique normale à comité de lecture. Il a été réalisé en «adaptant» une des figures de l’article de Quaternary Research. Franchement, vous accepteriez qu’un de vos thésard utilise un site de ce type comme référence dans une publication ? La lecture de cet article, que vous n’avez manifestement pas faite ce qui est imprudent de votre part, vous aurait montré qu’il porte en grande partie sur la composante hydrologique et la circulation atmosphérique et non seulement sur les températures des variations climatiques étudiées. Sécheresse et abondance d’eau ont en effet influencé de manière forte le «marqueur» climatique étudié, les variations isotopiques de l’oxygène des cernes d’arbres.
Voici l’abstract du papier :
«Modelling of tree-ring ?13C and ?18O data from the Columbia Icefield area in the eastern Rocky Mountains of western Canada provides fuller understanding of climatic and hydrologic variability over the past 1000 yr in this region, based on reconstruction of changes in growth season atmospheric relative humidity (RHgrs), winter temperature (Twin) and the precipitation ?18O–Twin relation. The Little Ice Age (~AD 1530s–1890s) is marked by low RHgrs and Twin and a ?18O–Twin relation offset from that of the present, reflecting enhanced meridional circulation and persistent influence of Arctic air masses. Independent proxy hydrologic evidence suggests that snowmelt sustained relatively abundant streamflow at this time in rivers draining the eastern Rockies. In contrast, the early millennium was marked by higher RHgrs and Twin and a ?18O–Twin relation like that of the 20th century, consistent with pervasive influence of Pacific air masses because of strong zonal circulation. Especially mild conditions prevailed during the “Medieval Climate Anomaly” ~AD 1100–1250, corresponding with evidence for reduced discharge in rivers draining the eastern Rockies and extensive hydrological drought in neighbouring western USA.» 

Vous aurez remarqué que cet abstract, pas plus que l’article complet lui même, ne fait mention de températures globales et ne tire aucune conclusion à l’échelle de la planète. La manière dont vous l’avez présenté suggère de manière très forte et très persuasive que vous ne l’avez pas lu. C’est là une faute professionnelle. Je remarque qu’elle est assez répandue parmi les «climato-sceptiques». Ainsi, dans ses articles parus dans EPSL en 2005 et 2007, Vincent Courtillot apportait la preuve involontairequ’il n’avait pas lu les articles mis en référence puisque deux des courbes qui étaient censées en provenir (Temperature Globe de Jones et al, et Solar total irradiance de Solanki) provenaient en réalité d’autres articles (Briffa et al, et Tobiska) absents des références.

Cordialement
Sylvestre Huet 

Suite à son arrestation, Assange vient de rendre public les dossiers de Wikileaks avec des informations ultra sensibles sur tous les pays à travers le monde depuis 1984 à ce jour! Il y a du lourd!!! Vite a voir, télécharger ou partager avant la fermeture ou le piratage du site.

https://file.wikileaks.org/file/?fbclid=IwAR1uo7Y8PeSUuaIkG9jCeB0t_BYdRo7p4_kv1M9jw-yVEOIYsM_iAtd-CJw

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