Cette année 2019 nous aurons également quelques interventions. Mais cette fois pas directement à l’ordre du jour.
Un droit d’expression dur à exercer
Avant que notre collectif viennent aux AG, il semble que personne ne disait rien. La traduction simultanée n’était pas en place. Les actionnaires dormaient au fond de la salle en attendant le buffet.
Dès notre arrivée, les interventions se sont succédées faisant déborder le temps prévu.
Nous nous sommes organisés pour entrer dans l’ordre du jour en utilisant du droit que 20 actionnaires ont à faire des propositions. Beaucoup ont été censurées par le conseil de banque qui ne juge pas toujours de la même manière que nous l’étendue des droits des actionnaires à faire des propositions.
Etant donné que nous prenons toujours beaucoup de temps, le conseil de banque a instauré une inscription préalable pour demander la parole !
Puis l’année dernière, nouvelle innovation, des feux tricolores ont été ajoutés pour indiquer au moment où le temps de parole est jugé trop long !!
Bref… Il parait que l’AG est un forum démocratique… mais on ne se sent pas tellement invité à parler !!
Une séance historique…
L’année dernière pour tenter de nous permettre de nous exprimer, il nous a été proposé qu’une délégation des AAA+ viennent discuter directement en petit comité dans une séance séparée de l’AG. C’est ce qui a été fait en février 2019.
La séance a été intéressante, bien qu’on voit que le petit monde des banques centrales n’a pas envie de s’ouvrir au grand public. Il nous a bien été expliqué que c’est la 1ère fois de l’Histoire que des actionnaires, n’ayant qu’une seule action ont la possibilité de faire une séance avec le gouverneur et le président du conseil d’une banque centrale !!!
Nous remarquons que nous avons pas du tout la même vision du monde. Pas les mêmes priorité. Pour la BNS, si des gens investissent dans le charbon.. c’est une réalité.. alors on a le droit aussi vu qu’on fait une gestion indicielle qui ne fait que refléter l’économie actuelle.
Il a été évoqué aussi des sujets monétaires comme “Qui peut créer des CHF ?” Les réponses ont été variées… elles nous ont montrés que certains membres du conseil de banque ne maîtrisent pas entièrement le sujet de la création monétaire. Mais la bonne réponse a été donnée.Le CHF est une unité de mesure de moyen de paiement. Donc toute personne peut l’utiliser. Ainsi il est possible qu’une banque étrangère, propose ses propres moyens de paiement (un crédit) dans l’unité monétaire officielle suisse, le CHF.
Donc des banques étrangères crée du CHF…
Ainsi la BNS ne maîtrise pas totalement la masse des CHF en circulation !
Que pensez-vous de l’état de santé de la Deutsche Bank ? …..
La BNS ne dit rien officiellement mais semble désinvestir quand même
Voici donc un bref aperçu de nos activités des ces temps.
Nous constatons que même si la BNS ne dit rien officiellement, officieusement nous voyons les investissements qui se modifient. La BNS désinvesti de quelques entreprises douteuses sur le plan éthique. Par exemple les actions de Rayethon qui fabriquent les missiles Tomahawk ont disparue du portefeuille de la BNS... Nous sommes en train de faire une analyse des entreprise douteuses qui ont disparues du portefeuille et celle qui malheureusement restent (Exxon..). Vous aurez plus d’info bientôt…
Donc nous continuons à mettre la pression sur la BNS, on dirait que ça bouge quand même !
Merci à la direction de la BNS de nous écouter et d’agir.
Faits pression sur tes élus cantonaux !
Ce qui nous manque maintenant, ce sont des grands débats cantonaux sur la redistribution du bénéfice net de la BNS.
La situation est complexe. La constitution nous garanti 2/3 du bénéfice net de la BNS. La loi tord le texte pour donner le pouvoir à une convention entre le DFF et la BNS... dans laquelle le 2/3 n’est plus celui du bénéfice net !
La convention sera refaite en 2020… c’est le moment de faire un débat !
Nous avons interpellé et discuté avec plusieurs conseillers d’Etat, ils semblent ne pas s’intéresser au sujet. C’est fou quand même, eux qui se plaignent toujours de finances boiteuses. On leur donne le moyen d’avoir des centaines de millions… et rien !
Donc seule une pression populaire fera vraiment avancer les choses !
Donc merci de nous aider. Tu peux le faire simplement en relayant les articles en liens ci-dessous qui expliquent la situation et nos actions dans les parlements cantonaux.
Alain Berset n’a rien compris au système mais il signe des Fake News…
De plus nous avons écrit plusieurs lettres au conseil fédéral pour avoir son avis sur la situation. C’est déplorable !!
Nous avons eu la chance d’interpeller le président de la confédération de l’an dernier, Alain Berset lors d’une conférence. Il s’avère qu‘il n’a jamais reçu la lettre… c’est son administration qui a répondu à sa place “tout va bien.. la BNS fait ce que la constitution dit”… alors que c’est totalement FAUX !
Notre président semblait un peu embarrassé d’être responsable d’une Fake news alors qu’il venait de dénoncer les fake news en conférence….
On espère que depuis il se souvient du nom de notre collectif AAA+ et qu’il se renseignera sur le sujet…. (on peut toujours rêver !!)
Donc voici un petit aperçu des activités de notre collectif qui visent à éveiller les autorités politiques sur le sujet de la monnaie et de la BNS. Ainsi qu’éveiller les dirigeants de la BNS aux conséquences de leur décisions.
Sachant que la place financière suisse c'est 2… plus de 22x des émissions domestiques de la Suisse, c'est vraiment un point essentiel à comprendre et sur lequel faire pression dans notre pays.
Extraits du Masterplan climat Suisse par l'Alliance Climatique Suisse, 2016 :
"Le capital suisse est également fortement investi dans l’extraction et l’utilisation des carburants fossiles. Chaque année, l’impact climatique indirect de la place financière suisse s’élève à 1100 millions de tonnes éq. CO2 , soit 22 fois les émissions domestiques de la Suisse. Et les investissements directs des personnes morales et physiques représentent environ 500 millions de tonnes éq. CO2 par année (NDLR: soit 10 fois les émissions domestiques de la Suisse)."
"Avec une fortune moyenne de 566 000 CHF par habitant, la Suisse est le pays le plus aisé du monde. Les Suisses et Suissesses ont confié la somme énorme d’environ 1500 milliards de CHF à des assurances et fondations de prévoyance. Le capital investi par les particuliers et le capital d’origine étrangère sur la place financière suisse est gigantesque. Une partie considérable de ce capital
est géré par des consortiums qui incitent au changement climatique avec la mise en valeur, l’exploitation, le traitement ou l’utilisation d’énergie fossile.
Avec de tels investissements, la place financière suisse pousse à un réchauffement de 4 à 6 °C. Actuellement, sur le marché des capitaux, aucun changement de stratégie n’est envisagé. Et c’est dangereux pour le climat et notre argent." facebook.com/events/1988232751484617/?active_tab=discussion