Bonus pharamineux.
Astuces des financiers: Faire croire que le « mal » vient des autres.
Unis, nous pouvons résister aux grands manipulateurs et exploiteurs.
Pourquoi des milliers de milliards pour les banquiers ou les guerres et pas pour la paix ?
Les
réfugiés doivent quitter leurs pays à cause de ces banquiers qui
abusent de notre argent et se paient des bonus honteux qui achètent
leurs consciences et TUENT par millions…
Les guerres sont devenues économiques et elles tuent surtout les innocents.
http://desiebenthal.blogspot.ch/2013/04/revenu-de-base-la-rts-le-2304-de-8h-8h30.html
I – L’astuce du psychopathe : Faire croire que le « mal » vient des autres.
Après avoir lu le livre « Ponérologie Politique », Silvia Cattori a
voulu s’entretenir avec son auteur, Andrzej LOBACZEWSKI. Celui-ci étant
très âgé et malade, n’était plus à même de répondre à ses questions.
Finalement, ce sont Laura KNIGHT-JADCZYK et Henry SEE (éditeurs du livre
Ponérologie Politique) qui ont répondu à sa place. Cet ouvrage qui fait
la description du « mal » appliqué à des fins politiques nous paraît
intéressant car il nous donne les clés nécessaires à la compréhension de
phénomènes qui souvent nous dépassent. Il décrit le « mal », sa
véritable nature, de façon très parlante, la manière dont il se répand
et détruit nos sociétés. M. Lobaczewski a longuement observé ceux des
gens au pouvoir dont l’action incarnait le mal, il a examiné ce que la
psychanalyse actuelle appelle « troubles de la personnalité
antisociale » ou « pervers caractériels ». Non pas pervers au sens
sexuel, mais au sens moral et relationnel.
4 novembre 2007 | Thèmes : Manipulation de l’opinion Psychopathie et pouvoir politique
Des dirigeants dangereux parce que psychopathes ?
Silvia CATTORI : Voici ce qu’un psychiatre suisse nous a confié après avoir lu « Ponérologie politique » [http://www.silviacattori.net/article328.html#nb1″>1] : «
Je n’ai jamais lu nulle part ailleurs ce dont parle Andrzej
Lobaczewski, aucun livre n’a jamais traité ce sujet de cette manière. Il
m’a immédiatement été utile dans le cadre de mon travail. Ce que
M. Lobaczewski affirme sur les comportements pervers/pathologiques — les
conflits en entreprise tout comme dans la sphère politique où l’on
dénombre de plus en plus de conflits et de plus en plus de pervers
caractériels — m’a immédiatement permis de mieux comprendre, par
exemple, le fonctionnement de ces individus qui créent des conflits au
sein de leur travail et qui, où qu’ils aillent, polluent l’atmosphère »
Cela dit, pourquoi avoir choisi un titre aussi hermétique pour un livre
qui devrait non seulement intéresser les psychologues et les
psychiatres, mais tout un chacun ?
Laura : Tout d’abord, je tiens à dire qu’il existe
un lien émotionnel très intense entre le Dr LOBACZEWSKI et nous. Nous
l’avons contacté au sujet de l’entretien que vous vouliez réaliser. Il
est très âgé et en très mauvaise santé depuis plus d’un an. Il regrette
de ne pouvoir vous répondre personnellement ; il a tenté de le faire,
mais à l’heure actuelle, il n’a même pas la force de rédiger plus que de
brèves réponses à des questions écrites. Et même dans ce cas, il
s’épuise et son attention se disperse au bout de quelques minutes de
concentration. Nous voulons vraiment protéger sa santé et son bien-être,
mais nous voulons aussi satisfaire aux demandes de réponses concernant
ces questions importantes. Il nous a confirmé qu’il avait toute
confiance en notre compréhension du sujet. Il a répété ce qu’il nous a
dit quand il nous a contactés pour la première fois : à savoir qu’il
cherchait quelqu’un qui allait dans la même direction, quelqu’un à qui
il pourrait remettre son travail — en quelque sorte repasser le flambeau
— de même que tout le travail qui lui avait été transmis par d’autres.
Notre travail, répondait à ces critères.
Ceci étant dit, je vais répondre à votre question. Pourquoi LOBACZEWSKI a-t-il choisi ce titre ?
Le premier point est qu’à l’origine, cet ouvrage était une série de
documents techniques et universitaires provenant de sources diverses.
Comme l’auteur l’explique dans son introduction, la majeure partie de
cet ouvrage ne vient pas de lui, il en est juste le compilateur. Les
universitaires ont tendance à choisir pour leurs articles des titres
rédigés dans une terminologie abstraite, et les scientifiques
considèrent qu’il est de leur prérogative de créer de nouveaux termes
pour décrire leurs découvertes (par exemple, l’invention de mots comme
quarks, muons, leptons, etc. par les physiciens), donc en ce sens, le
titre se justifie entièrement.
Le terme « ponérologie » est un concept théologique qui signifie « étude du mal ».
Andrzej LOBACZEWSKI le savait, et il a décidé de récupérer et de
réhabiliter ce mot pour en faire un usage scientifique, puisqu’il se
trouve que notre science ne possède absolument aucun mot pour définir
l’étude du « mal » en tant que tel. Nous en avons pourtant besoin.
Henry : Quand le Dr LOBACZEWSKI nous a envoyé son manuscrit, nous fûmes stupéfaits.
Nous étions préoccupés par cette question : pourquoi, quel que soit
le niveau de bonne volonté qui se manifeste dans le monde, y a-t-il
autant de guerres, de souffrances et d’injustices ? Peu importe les
plans, idéologies, religions ou philosophies conçus par les grands
esprits, rien ne semble améliorer notre sort. Et c’est comme cela depuis
des milliers d’années, cela ne cesse de se perpétuer encore et encore.
Nous faisions aussi des recherches sur le problème de la psychopathie
depuis plusieurs années et avions publié de nombreux articles sur le
sujet sur nos sites Web. Pour les besoins de la recherche, nous avions
également retranscrit une version informatique du très riche ouvrage sur
la psychopathie rédigé par le Dr Hervey CLECKLEY, The Mask of Sanity, avec la permission des propriétaires du copyright, cet ouvrage étant épuisé.
Étant donné la richesse et l’importance de ce texte, nous l’avions
rendu disponible gratuitement par le biais du téléchargement. Nous
avions donc une bonne base de références sur la question et avions dans
l’idée que la situation terrible à laquelle cette planète et ses
habitants étaient confrontés pouvait avoir un lien avec la question de
la psychopathie.
Laura : Permettez-moi d’ajouter que la raison pour
laquelle nous faisions des recherches sur la psychopathie était, comme
nous l’avons mentionné plus haut, que nous avions été nous-mêmes
confrontés au phénomène.
Nous étions engagés dans un travail avec d’autres personnes, et les phénomènes abordés dans Ponérologie
-en rapport avec les groupes et la façon dont ceux-ci sont corrompus
par des déviants pathologiques s’infiltrant dans un groupe sous l’aspect
de la normalité- nous étaient très familiers sur une petite échelle
sociale.
Nous avions observé ces phénomènes et avions eu affaire à eux à de
nombreuses reprises, bien qu’au début, nous ne fissions que naviguer au
jugé. Nous savions qu’il se passait quelque chose d’étrange, seulement
nous ne savions pas encore le nommer ou le catégoriser. Nous avions
trouvé certaines dénominations et catégorisations dans des textes sur la
psychopathologie, mais ils n’abordaient pas la dimension sociale.
Henry : Mais l’ouvrage “Ponérologie Politique”
présente le sujet d’une manière radicalement différente des autres
textes sur la psychopathie, en suggérant que l’influence des
psychopathes et autres déviants n’est pas qu’une simple influence parmi
tant d’autres affectant la société, mais que, si les circonstances sont
favorables, elle détermine la manière dont nous vivons, ce que nous
pensons, et la façon dont nous jugeons ce qui se passe autour de nous.
Quand on comprend la véritable nature de cette influence : qu’elle
est sans conscience, sans émotion, égoïste, froide et calculatrice,
dénuée de tous standards moraux ou éthiques, on est horrifié, mais en
même temps, tout commence à s’éclairer soudainement.
Notre société perd de plus en plus son âme parce que les
personnes qui la dirigent et qui donnent l’exemple sont sans âme — ils
n’ont littéralement aucune conscience.
Quand vous en venez à comprendre que les rênes du pouvoir
politique et économique sont entre les mains de personnes sans
conscience qui ne possèdent pas de faculté d’empathie, cela permet de
regarder ce que nous appelons le « mal » d’une façon totalement
nouvelle. Le mal n’est plus seulement une question morale ; il peut
alors être analysé et compris scientifiquement.
Avec M. LOBACZEWSKI, le mot « Ponérologie » a été purgé de
ses connotations religieuses — un contexte au sein duquel il n’a jamais
fait de bien à la société dans son ensemble.
Ce mot désigne la science du mal, de la compréhension scientifique de
ses origines, et de la façon dont, telle une maladie, il peut
“infecter” les individus et les sociétés.
Lorsque les législateurs et les grands patrons du monde des
affaires sont des psychopathes, leur façon de penser et de raisonner —
leur « moralité » — devient la culture et la « moralité » communes des
populations qu’ils gouvernent.
Quand cela se produit, le mental de la population est « infecté »
de la même façon qu’un agent pathogène infecte un corps physique. La
seule manière de nous protéger contre cette pensée pathologique est de
nous « vacciner » contre elle, et cela se fait en apprenant le
plus possible de connaissances sur la nature de la psychopathie et sur
son influence sur nous.
Fondamentalement, cette « maladie » particulière prospère dans un environnement où son existence même est niée, et où ce déni est planifié et délibéré.
Bien que le titre du livre semble hermétique, il faut le comprendre
dans le contexte de la grande difficulté qu’a eue Andrzej LOBACZEWSKI à
faire publier son ouvrage [http://www.silviacattori.net/article328.html#nb2″>2].
Le manuscrit est resté dans un tiroir pendant plus de vingt ans. Il a
été écrit pour un public professionnel, et le titre a été choisi en
fonction de cela. C’est aussi la raison pour laquelle le texte lui-même
est très dense, et le titre reflète exactement le fait qu’il n’a pas été
écrit pour un public profane. Il a été écrit pour des professionnels et
dans un style intellectuel reflétant son contexte originel. C’est
pourquoi, nous sommes actuellement en train de rédiger une version qui
puisse rendre ses idées plus facilement accessible au grand public.
Silvia CATTORI : M. LOBACZEWSKI a étudié le
fonctionnement de ces personnes non pas d’un point de vue politique,
mais psychologique. Ce faisant il est arrivé à déterminer la manière
dont des idéologues et des agents disposant de pouvoirs répressifs,
malgré leur inhumanité, en arrivent à obtenir l’adhésion de larges
populations. Tout le monde n’a-t-il pas un fond pervers / pathologique,
des périodes de vie marquées par une existence perverse / pathologique ?
Henry : Tout d’abord, il faut souligner que les « fous » n’ont pas besoin de l’adhésion de larges populations, mais seulement d’une minorité puissante qui puisse à la fois « orienter » la population et la contrôler.
Regardez les sondages aux États-Unis. Cela fait des années que la
popularité de Bush se maintient autour de 30% — et il s’agit de la
population dans son ensemble. Mais parce que Bush est soutenu par une
minorité très puissante — les gens qui détiennent les médias,
l’industrie de l’armement et ses soutiens au sein de l’armée, les
compagnies pétrolières, etc. — le mécontentement populaire ne compte
pas. Et du moment que la politique de Bush n’affecte pas négativement
l’Américain moyen de façon trop flagrante, celui-ci ne se sent pas
suffisamment menacé pour vouloir y changer quelque chose.
Laura : Aux États-Unis — et ailleurs dans le monde —
même le peuple le plus oppressé et le plus injustement traité est
facilement contrôlé par la peur et la crainte de perdre le confort
matériel auquel il a accès : divertissements, sports, jeux, etc. Même
l’échec du système éducatif, médical et des garanties sociales, ne
pousse pas les gens à réellement remettre la situation en question. Nous
avons affaire — pour reprendre les termes d’Aldous HUXLEY — à une
dictature scientifique : du pain et des jeux.
En bref, la plupart des Américains sont conscients de leur
oppression, et l’expriment dans les sondages, mais ceux qui sont au
pouvoir ont réussi à les droguer avec une pléthore de distractions — la
peur et le plaisir — suffisantes pour les garder sous contrôle.
Henry : Il y a la carotte et le bâton. Tant que les
gens peuvent continuer à vivre dans l’illusion, ils le font. Quand
l’illusion commence à se fissurer, alors le pouvoir actionne le bâton.
Laura : Les gens ont peur de faire des vagues par
crainte de perdre ce qu’ils ont, de perdre leur tranquillité, de devoir
faire des efforts pour résister. Après tout, cela leur prend tout leur
temps de maintenir l’illusion, ils doivent trimer quotidiennement pour
éviter qu’on leur reprenne leur 4×4, et ils veulent avoir du temps pour
le match de football du samedi.
Henry : Ils s’imaginent aussi que de toute façon,
Bush n’a plus que quelques années devant lui. Le système
s’auto-régulera. Le livre de LOBACZEWSKI nous montre pourquoi cette
façon de penser est extrêmement naïve. Le système qui est en place est
un système pathologique qui est en désaccord profond avec la manière
d’être ou la nature de la plupart des gens. Les gens de conscience sont
dirigés par des gens sans conscience. Ce fait constitue l’injustice
primordiale, et il est la base des autres maux de la société.
Laura : Ce système est resté secret pendant de
nombreuses années parce qu’il y avait encore des gens de conscience qui
se trouvaient à des postes élevés, mais avec le temps, ils ont tous été
remplacés ou mis à l’écart d’une manière ou d’une autre, et maintenant
la pathologie du système est à découvert, mais personne ne s’en soucie.
Si vous regardez l’Histoire de ces cinquante dernières années, vous
découvrirez que pratiquement tous les personnages publics qui sont mort
tragiquement avaient une conscience, se souciaient du peuple, et avaient
suffisamment d’influence pour causer des problèmes aux individus de
type pathologique.
Henry : La seconde partie de votre question est très
importante, parce que c’est cette idée que nous sommes tous plus ou
moins pervers ou pathologiques, que nous avons tous une part d’ombre —
selon les termes de JUNG — qui sert de support majeur au système
pathocratique et permet aux psychopathes de se cacher parmi la
population générale. On nous a convaincus que nous n’étions tous que des
animaux et que tout le monde était capable de devenir un HITLER, un
BUSH ou un MENGELE, si les circonstances s’y prêtaient. Nous y croyons
parce que dans notre vie, nous avons tous fait des choses dont nous
avons honte, pour lesquelles nous avons des remords. Nous connaissons
ces pensées qui nous viennent dans des moments d’intense émotion, des
pensées dont nous ne voudrions pas que les autres les connaissent ou les
entendent. Nous sentons que nous avons cette part d’ombre en nous, une
part de nous-mêmes dont nous ne sommes pas fiers. Parce que nous
ressentons ce sentiment de honte et de remords concernant cet aspect de
nous-même, nous projetons sur les autres cette capacité. Faire une telle
projection revient à commettre l’erreur fatale.
Cela soulève deux questions. Premièrement, il existe une différence
énorme entre quelqu’un qui, par exemple, dans le feu d’une dispute avec
son partenaire, perd son self-control et abuse physiquement ou
psychologiquement de cette personne, et quelqu’un qui accomplit la même
chose froidement, avec calcul et préméditation. Il s’agit dans les deux
cas de mauvaises actions. Je n’essaie pas de minimiser les abus commis
dans un moment d’émotion. Mais cette même personne, celle qui perd le
contrôle momentanément, serait incapable de calculer et de planifier
froidement cet acte. En son for intérieur, quelque chose reculerait face
à cette idée. Chez le psychopathe, cette voix de la conscience n’existe
pas. Les psychopathes sont capables de comploter le génocide d’un
peuple, comme celui des Palestiniens ; les personnes de conscience n’en
sont pas capables. Une personne peut être tuée dans le feu d’une
dispute. Plusieurs milliers peuvent mourir en raison d’un froid calcul.
Laura : Une manière de comprendre cela est de
considérer les études qui montrent que chez les psychopathes, non
seulement les taux de crimes violents sont plus élevés, mais aussi que
les types de crimes violents qu’ils commettent différent de ceux qui
sont commis par les non-psychopathes. Une étude a montré que deux tiers
des victimes de psychopathes étaient des hommes étrangers [à la famille –
NdT] tandis que deux tiers des victimes de non-psychopathes étaient des
membres de la famille féminins ou des connaissances féminines — des
crimes passionnels. Les gens normaux peuvent commettre des actes de
violence quand ils sont en état d’extrême bouleversement émotionnel,
mais les psychopathes choisissent avec sang-froid leurs victimes dans un
but de vengeance ou de punition, ou pour atteindre quelques objectifs.
C’est à dire que la violence psychopathique est instrumentale, un moyen
d’arriver à ses fins — elle est prédatrice.
Henry : Deuxièment, dans une société dominée par « les valeurs pathologiques »,
si on peut utiliser cette expression, l’existence d’un petit groupe de
gens sans conscience promouvant une culture de la cupidité et de
l’égoïsme crée un environnement au sein duquel ce qui est pathologique
devient la norme.
Dans une société (comme les États-Unis aujourd’hui), où le président
peut mentir en toute impunité sur des questions de vie ou de mort, un
environnement pathologique est créé, au sein duquel le mensonge devient
acceptable. La violence est acceptable. La cupidité est acceptable. Cela
fait partie intégrante de l’idéologie du Rêve américain : tout le monde
peut réussir, peu importe ceux à qui vous devrez faire du mal pour y
arriver. Et c’est par les actes qu’ils doivent commettre pour réellement
réussir que les germes de la pathologie sont semés. Dans cet
environnement, les gens de conscience qui sont faibles et influençables
endossent les caractéristiques du type pathologique afin de survivre et
de réussir. Ils voient que leurs dirigeants mentent et trichent, et ils
en déduisent que s’ils veulent avancer, alors ils peuvent eux aussi
mentir et tricher.
Laura : J’appelle cela la « Culture officielle ».
Linda Mealeyn du Département de psychologie du College of St. Benedict à
St Joseph dans le Minnesota, suggère qu’une société fondée sur la
compétition — le capitalisme, par exemple — est une société où la
psychopathie est adaptative et à des chances de s’accroître.
La psychopathie est une stratégie de vie adaptative qui réussit
extrêmement bien dans la société américaine, et qui a donc augmenté au
sein de la population. En outre, conséquence d’une société adaptative à
la psychopathie, de nombreux individus qui NE sont PAS des psychopathes
génétiques se sont adaptés de façon similaire, devenant des psychopathes
« dans les faits », ou « sociopathes secondaires ».
Autrement dit, dans un monde de psychopathes, ceux qui ne sont pas des
psychopathes génétiques sont induits à se comporter comme des
psychopathes, simplement pour survivre. Quand les règles sont établies
de manière à rendre une société « adaptative » à la psychopathie, elle fait de chacun un psychopathe potentiel.
Henry : Si cette influence pathologique était
retirée de la société, en mettant les psychopathes en quarantaine, en
éduquant les gens de conscience aux symptômes de la pathologie, à ce
qu’il faut considérer et à la façon dont gérer la manipulation, en
changeant les systèmes créés par les psychopathes — si, au moyen de
telles méthodes, nous étions capables de supprimer cette influence
ponérogénique, alors l’autre pôle, celui de la conscience, serait le
plus influent des deux, et les gens tendraient vers l’altruisme et la
vérité plutôt que vers l’égoïsme et les mensonges. Si nous étions
capables de supprimer l’influence pathologique, nous découvririons
peut-être que nos conceptions de la « nature humaine » sont erronées et mal évaluées, parce que nous acceptons en tant qu’« humains »
ceux qui sont génétiquement sans conscience. Supprimez-les, eux et
leurs actions, de l’ensemble des données, supprimez leur influence de la
société dans son ensemble, et les qualités supérieures de la nature
humaine douée de conscience pourraient trouver des moyens d’expression
que nous n’aurions jamais imaginés possibles.
Silvia CATTORI : Comment peut-on discerner les
psychopathes des gens sains ? Pouvez-vous nous faire le portrait du
véritable psychopathe ? Pouvez-vous nous donner des exemples permettant
de faire le lien avec quelque chose de plus général ? Quelles sont les
facultés qui leur font défaut ?
Laura : Le portrait le plus simple, le plus clair et
le plus vrai du psychopathe est donné dans les titres de trois riches
ouvrages sur le sujet dont l’un s’intitule Without Conscience [http://www.silviacattori.net/article328.html#nb3″>3].
Un psychopathe, c’est exactement cela : une personnne sans
conscience. La chose la plus importante à retenir est qu’il se dissimule
sous un masque de normalité qui est souvent si convaincant que même les
experts sont trompés et, en conséquence, ces psychopathes deviennent « les Serpents en costume cravate » qui contrôlent notre monde. C’est la réponse en bref.
Henry : La culture populaire voit les psychopathes comme des personnages tels Hannibal LECTER, héros du « Silence des agneaux »,
c’est à dire des tueurs en série. Cependant, bien qu’un certain nombre
de psychopathes soient des criminels et aient eu affaire à la justice et
que certains soient en fait des tueurs en série, un grand nombre
d’entre eux n’ont jamais d’ennui avec la justice. Ce sont les plus
intelligents, et aussi les plus dangereux parce qu’ils ont trouvé des
moyens d’utiliser le système à leur avantage.
Un grand nombre de traits caractérisent les psychopathes : l’un des
plus évidents est l’absence totale de conscience. Tout sens de remords
ou d’empathie envers les autres est absent chez eux. Ils peuvent être
extrêmement charmants et sont experts pour charmer et hypnotiser leur
proie par la parole. Ils sont également irresponsables. Rien n’est
jamais leur faute ; quelqu’un d’autre ou le monde en général est
toujours à blâmer pour tous leurs « problèmes » ou leurs erreurs.
Martha STOUT, dans son livre The Sociopath next door [Le
sociopatthe d’à côté — NdT], identifie ce qu’elle appelle le stratagème
de la pitié. Les psychopathes utilisent la pitié pour manipuler les
autres. Ils vous convainquent de leur donner encore une chance, et de ne
parler à personne de ce qu’ils ont fait. Ainsi, un autre trait — l’un
des plus importants — est leur capacité à contrôler le flux
d’information.
Ils sont également incapables d’éprouver des émotions profondes. En
fait, quand Robert HARE — un psychologue canadien qui passa sa carrière à
étudier la psychopathie — fit passer des scanners cérébraux à des
psychopathes tout en leur présentant deux séries de mots : une série de
mots neutres sans association émotionnelle, et une série composée de
mots chargés émotionnellement, alors que différentes zones du cerveau
s’activèrent dans le groupe test des non-psychopathes, dans celui des
psychopathes, les deux séries furent traitées par la même zone du
cerveau, celle qui traite le langage. Ils n’eurent pas de réaction
émotionnelle instantanée.
Toute notre vie émotionnelle est un mystère pour eux, et en même
temps, elle leur fournit un outil formidable pour nous manipuler. Pensez
à ces moments où nous sommes profondément affectés par nos émotions, et
à quel point notre capacité à réfléchir s’en trouve affaiblie.
Maintenant, imaginez que vous êtes capable de feindre une telle
émotion, tout en restant calme et calculateur, tandis que la personne
avec laquelle vous échangez est véritablement prise dans un tourbillon
émotionnel. Vous pourriez avoir recours aux larmes ou aux cris pour
obtenir ce que vous voulez, tandis que votre victime serait poussée au
désespoir par les émotions qu’elle vivrait.
Il semble aussi qu’ils n’aient pas de réelle conception du passé ou
du futur, vivant entièrement pour leurs besoins et désirs immédiats. En
raison de la stérilité de leur vie intérieure, ils recherchent souvent
de nouveaux frissons, depuis le sentiment de puissance ressenti en
manipulant les autres jusqu’à l’engagement dans des activités illégales
pour la simple poussée d’adrénaline qu’elles procurent.
Un autre trait du psychopathe est ce que LOBACZEWSKI définit comme leur « connaissance psychologique spéciale »
des gens normaux. Ils nous ont étudiés. Ils nous connaissent mieux que
nous-ne nous connaissons nous-mêmes. Ils sont experts dans l’art de
toucher nos points sensibles, d’utiliser nos émotions contre nous. Mais
en plus, ils semblent même avoir une sorte de pouvoir hypnotique sur
nous. Quand nous commençons à être pris dans la toile d’un psychopathe,
nos facultés de réflexion se détériorent, se troublent. On dirait qu’ils
nous jettent un sort.
Ce n’est que plus tard, une fois que nous ne sommes plus en leur
présence, fascinés par eux, que la clarté de pensée réapparaît, et nous
restons là à nous demander comment nous avons pu être incapables de
réagir ou de nous opposer à leurs actes. De nombreux livres écrits en
anglais sur la psychopathie mentionnent les psychopathes en tant que
groupe qui partage un ensemble de traits communs. L’échelle la plus
largement utilisée pour mesurer la psychopathie a été développée par le
Dr HARE. Il s’agit du PCL-R [http://www.silviacattori.net/article328.html#nb4″>4].
Il énumère vingt traits que l’on peut trouver dans cette
personnalité. Si le trait se manifeste quelquefois, on lui donne 1 ; si
le trait domine la personnalité, on lui donne 2. Le total maximum est de
40. Les gens qui ont plus de 30 sur l’échelle PCL-R sont considérés
comme des psychopathes.
Mais LOBACZEWSKI est allé plus loin en donnant une taxonomie des
différents types de psychopathes et autres types pathologiques, et en
montrant la façon dont leurs déviances oeuvrent de concert pour former
un système pathologique. Il a révélé certains travaux réalisés par des
psychologues en Europe, travaux qui avaient été perdus au cours de la
période communiste.
Laura : Le diagnostic est une question litigieuse qui fait l’objet d’une controverse [http://www.silviacattori.net/article328.html#nb5″>5].
LOBACZEWSKI mentionne le fait qu’en Allemagne nazie et en Russie
stalinienne, les sciences psychologiques furent cooptées pour soutenir
les régimes totalitaires, et que cela fut accompli par des psychopathes
au pouvoir qui entreprirent ensuite de détruire toute possibilité de
diffuser largement des informations précises sur la condition
[psychopathique – NdT].
Il fait remarquer que tout régime constitué principalement de
déviants pathologiques ne peut permettre à la psychologie de se
développer et de s’épanouir librement, parce que le régime lui-même
serait alors diagnostiqué comme pathologique, ce qui révélerait « l’homme derrière le rideau ».
En se fondant sur des observations de première main du phénomène en
question, LOBACZEWSKI déclare que la répression du savoir est entreprise
de façon typiquement psychopathique : à couvert et derrière un « masque de santé mentale ».
Pour être capable de contrôler les sciences psychologiques, on doit
savoir ou être capable de sentir ce qui se passe et quels domaines de la
psychopathologie sont les plus dangereux. Un régime politique
pathologique localise les individus psychopathes œuvrant dans ce domaine
(habituellement de très médiocres scientifiques), facilite leurs études
universitaires et leurs diplômes ainsi que l’obtention de postes-clés
avec un pouvoir d’encadrement des organisations scientifiques et
culturelles. Ils sont alors en position d’écraser les personnes plus
douées — étant motivés aussi bien par leur propre intérêt que par cette
jalousie typique qui caractérise l’attitude du psychopathe envers les
gens normaux. Ce sont eux qui surveillent les articles scientifiques
pour leur « propre idéologie » et qui font tout pour s’assurer qu’un bon spécialiste se verra refuser la documentation scientifique dont il aura besoin.
Le fait est qu’au cours de ces cinquante dernières années, le concept
de psychopathie a été fortement rétréci, et se réfère maintenant à un
trouble de la personnalité spécifique, bien qu’il y ait eu des
tentatives de supprimer entièrement la classification, en la remplaçant
par le « trouble de la personnalité antisociale », qui peut
comprendre une grande variété de comportements sans nécessairement
exiger le diagnostic clinique de psychopathie. Robert HARE souligne à
quel point il est crucial de comprendre que la psychopathie n’est pas
synonyme de criminalité ou de violence ; tous les psychopathes ne
s’engagent pas dans des comportements violents ou criminels. En même
temps, les personnes violentes ou criminelles ne sont pas toutes des
psychopathes.
Selon Robert HARE, CLECKLEY, LOBACZWESKI et beaucoup d’autres experts
en psychopathie, un diagnostic de psychopathie ne peut se baser sur des
symptômes comportementaux visibles à l’exclusion des symptômes
interpersonnels et affectifs, parce qu’une telle procédure transforme en
psychopathes de nombreuses personnes qui sont simplement blessées par
la vie ou la société, et permet aux vrais psychopathes qui arborent un
« masque de santé mentale » bien construit d’échapper au
dépistage. D’après une documentation de plus en plus conséquente,
beaucoup (ou la plupart) des psychopathes grandissent dans des familles
aisées et stables, et deviennent des criminels en col blanc qui, à cause
de leur argent et de leur position, ne subissent jamais la révélation
publique de leurs comportements destructeurs privés, et échappent
constamment au système judiciaire.
Venons en maintenant au diagnostic et/ou au dépistage en
particulier : il existe un certain nombre de théories sur l’étiologie de
la psychopathie : par exemple la psychopathie en tant que stratégie
adaptative ou variante de la personnalité normale, ou encore
dysfonctionnement du cerveau, trouble de l’attachement ou expression
d’une pathologie dans la petite enfance, trouble d’apprentissage, etc.
Très peu de preuves empiriques soutiennent l’idée que le vrai
psychopathe est le résultat d’une enfance maltraitée, par contre de
nombreuses preuves empiriques soutiennent une cause génétique. Le modèle
neurobiologique nous donne l’espoir de détecter même le psychopathe le
plus retors.
Comme Henry l’a mentionné, une étude portant sur les temps de
réaction à divers mots — émotionnels, neutres, pseudo mots — a montré
que les potentiels évoqués (ERP [http://www.silviacattori.net/article328.html#nb6″>6]) en tâches de décision lexicale [http://www.silviacattori.net/article328.html#nb7″>7]
chez des non-criminels indiquaient que les réponses aux mots positifs
et négatifs étaient plus précises et plus rapides que les réponses aux
mots neutres. Dans les cerveaux de ces sujets, les sites centraux et
pariétaux indiquaient des composants ERP rapides précoces et tardifs par
rapport aux mots émotionnels. On en déduit que les composants tardifs
d’ERP indiquaient un traitement continu du mot.
Dans la même étude, les criminels non-psychopathes montraient
également une sensibilité aux mots émotionnellement chargés. Les
psychopathes, quant à eux, ne montraient aucun temps de réaction ou
différence d’ERP entre les mots neutres et émotionnels. En outre, la
morphologie de leurs ERPs présentait une différence saisissante par
rapport à celle des non-psychopathes. Le composant tardif d’ERP qui
était long et étendu chez les non-psychopathes était petit et bref chez
les psychopathes. On pense que cela reflète le fait que les psychopathes
prennent des décisions lexicales et traitent l’information de façon
superficielle.
Cela est confirmé par des études récentes d’imagerie cérébrale qui
montrent que les psychopathes abusant de substances toxiques ont moins
d’activité cérébrale durant la réalisation d’une tâche de décision
lexicale que les non-psychopathes abusant des mêmes substances.
HARE et d’autres ont aussi découvert que les anomalies ERP des
psychopathes ne s’arrêtaient pas au langage affectif mais incluaient
aussi le langage abstrait. Une autre découverte curieuse notée dans deux
études distinctes fut une onde négative exceptionnellement grande qui
balayait les zones frontales du cerveau. Une interprétation possible est
que cela reflète une profonde anomalie de traitement cognitif et
affectif.
D’autres études récentes donnent des résultats et des conclusions
similaires : à savoir que les psychopathes ont de grandes difficultés à
traiter les éléments affectifs (émotionnels) à la fois verbaux et
non-verbaux, qu’ils ont tendance à confondre la signification
émotionnelle des événements, et le plus important, que ces déficits
apparaissent dans les scanners du cerveau. Les psychopathes ont une
distribution inter-hémisphérique inhabituelle des ressources de
traitement, des difficultés à apprécier le sens subtil et les nuances du
langage — comme les proverbes, les métaphores, etc. — ont une faible
capacité de discrimination olfactive, vraisemblablement en raison d’un
dysfonctionnement orbito-frontal, et pourraient être affectés par ce qui
ressemble à une forme subclinique de trouble de la pensée caractérisée
par un manque de cohésion et de cohérence dans le langage. Aucun autre
modèle de psychopathie ne peut expliquer toutes ces anomalies cognitives
et affectives, qui peuvent être détectées par des scanners du cerveau.
Le dernier point : nous travaillons sur le problème du trouble de la
pensée, et tentons d’établir des règles générales afin que la personne
lambda puisse réaliser ses propres estimations personnelles après avoir
effectué des tests secrets au cours de discussions avec une personne
qu’elle soupçonnerait de tromperie ou de manipulation (pour diverses
raisons).
Mais il s’agit d’une question sensible. Comme LOBACZEWSKI le fait
remarquer, si un psychopathe se considère lui-même comme normal, ce qui
bien sûr est considérablement plus facile s’il est en position
d’autorité, alors il considérera une personne normale comme différente,
et donc anormale.
Les actions et réactions d’une personne normale, ses idées et
critères moraux, étonnent le psychopathe, qui les voit comme anormaux.
Quelqu’un de normal étonnera le psychopathe par sa naïveté, il
considérera cette personne comme partisane de théories incompréhensibles
sur l’amour, l’honneur et la conscience ; il ne sera pas loin de la
traiter de « cinglé ». Cela explique pourquoi les gouvernements pathologiques ont toujours considéré les dissidents comme étant « mentalement anormaux ».
Le système judiciaire n’est pas fait pour gérer ce problème, car,
évidemment, ce système est souvent la création d’individus pathologiques
— ou du moins, ce sont eux qui l’administrent. Une législation bien
pensée exigerait d’examiner scientifiquement les individus qui
prétendent de façon trop insistante ou spécieuse que quelqu’un d’autre
est psychologiquement anormal.
D’autre part, tout système social (ou tout dirigeant) pathologique au
sein duquel la psychiatrie est utilisée pour des raisons politiques
présente des problèmes supplémentaires. Toute personne se rebellant
contre un système gouvernemental qui le choque par son étrangeté et son
immoralité, peut facilement être désigné par les représentants dudit
gouvernement comme un individu « mentalement anormal », quelqu’un qui a
un « trouble de la personnalité » et qui devrait subir un traitement
psychiatrique ; et les représentants de ce gouvernement ont de nombreux
moyens à leur disposition pour prendre le contrôle de la procédure
d’examen. Ils peuvent faire appel à un psychiatre scientifiquement et
moralement dégénéré pour accomplir cette tâche.
Il s’agit donc d’une question épineuse.
Silvia CATTORI : Pouvez-vous citer certains types identifiés par M. LOBACZEWSKI ?
Henry : Comme la plupart des chercheurs, il opère
une distinction initiale entre les déviances héréditaires et les
déviances acquises, c’est-à-dire entre ceux qui sont nés pathologiques
et ceux qui deviennent pathologiques à cause de blessures des tissus
cérébraux ou de traumatismes dans leur enfance. Une blessure du tissu
cérébral peut laisser des cicatrices qui changent ensuite la capacité de
l’individu à percevoir et à ressentir. Ces zones du cerveau destinées à
gérer ces fonctions ne peuvent le faire, et donc les données sont
déviées vers d’autres zones normalement destinées à d’autres tâches.
Lobaczewski nomme caractéropathes les individus dont le caractère se
développe de manière déformée à cause de blessures ou de traumatismes.
Il donne ensuite la liste des différentes formes de caractéropathies :
le caractéropathe paranoïde (il cite LENINE comme exemple) ; la
caractéropathie frontale, une déviance due à des blessures dans les
zones frontales du cortex cérébral (STALINE est un exemple de ce type) ;
la caractéropathie induite par des substances (médicaments et drogues),
causée par l’usage de produits qui endommagent le système nerveux
central. Enfin, il cite les caractéropathies induites par les agents
pathogènes (les maladies) (il suggère la possibilité que Franklin D.
ROOSEVELT ait souffert de ce trouble), ainsi que certains personnages
épileptiques (il cite CESAR et NAPOLÉON).
Les troubles héréditaires sont : la schizoïdie ou psychopathie
schizoïdique, la psychopathie essentielle, la psychopathie asthénique,
la psychopathie anankastique, hystérique et skirtoïde, et les individus
qu’il qualifie de « chacals », c’est-à-dire ceux qui finissent
comme tueurs à gages ou mercenaires. LOBACZEWSKI conjecture que ce
dernier type est un mélange des autres types. Pour donner une idée, je
vais juste évoquer deux types.
La psychopathie schizoïde est une déviance qui engendre des personnes
hypersensibles et méfiantes qui ne tiennent aucun compte des sentiments
des autres. Elles sont attirées par les idées grandiloquentes, mais
leur nature psychologique appauvrie limite gravement leurs perceptions
et transforment leurs soi-disant « bonnes intentions » en influences favorisant le mal. Leur idée de la nature humaine finit par pervertir leurs tentatives.
Comme le dit LOBACZEWSKI, l’expression typique de leur attitude envers l’humanité se retrouve dans ce qu’il appelle la « déclaration schizoïdique » : « La
nature humaine est si mauvaise que dans la société humaine, l’ordre ne
peut être maintenu que par un pouvoir fort créé par des individus
hautement qualifiés au nom d’une idée supérieure ». Combien de
mouvements contemporains, du fascisme au communisme en passant par le
néo-conservatisme, sont fondés sur cette idée ! On pourrait facilement
imaginer que cette déclaration vient de Leo STRAUSS, par exemple.
Les psychopathes essentiels sont ceux qui se rapprochent le plus de
l’idée de la psychopathie examinée par CLECKLEY, HARE, BALBIAK et
d’autres. LOBACZEWSKI fait cette remarque effrayante : « Ils
apprennent à se reconnaître dans une foule dès l’enfance, et ils
développent la conscience de l’existence d’autres individus similaires à
eux. Ils prennent également conscience de leur différence par rapport
au monde des personnes qui les entourent. Ils nous voient avec un
certain recul, comme une variété para spécifique ».
Pensez aux implications de cette déclaration : Ils sont, dans une
certaine mesure, conscients d’appartenir à un groupe, et ce, même depuis
l’enfance ! Reconnaissant leur différence fondamentale par rapport au
reste de l’humanité, leur allégeance serait envers ceux de leur espèce,
c’est-à-dire les autres psychopathes.
LOBACZEWSKI fait remarquer que, dans toute société, les individus
psychopathiques créent souvent un réseau actif de collusions communes,
séparé dans une certaine mesure de la communauté des gens “normaux”. Ils
sont conscients d’être différents. Leur monde est éternellement divisé
selon le mode « eux et nous » ; leur monde avec ses propres lois et coutumes, et l’autre « monde étranger »
des gens “normaux” qu’ils considèrent comme rempli d’idées et de
coutumes présomptueuses sur la vérité, l’honneur et la décence, à la
lumière desquels ils se savent moralement condamnés.
Leur propre sens déformé de l’honneur les pousse à tromper et à
injurier les non-psychopathes et leurs valeurs. En contradiction avec
les idéaux des gens normaux, les psychopathes ressentent comme un
comportement normal le fait de rompre les promesses et les accords. Non
seulement ils convoitent les biens et le pouvoir et les revendiquent
comme un droit, simplement parce qu’ils (les psychopathes) existent et
qu’ils peuvent se les approprier, mais ils prennent aussi un plaisir
particulier à spolier autrui et usurper leurs biens ; ce qu’ils peuvent
plagier, escroquer et extorquer sont des fruits bien plus savoureux que
ceux qu’ils peuvent récolter par un travail honnête. Ils réalisent aussi
très tôt à quel point leurs personnalités peuvent avoir des
conséquences traumatisantes sur les personnalités des non-psychopathes,
et apprennent comment tirer avantage de cette source de terreur afin
d’atteindre leurs objectifs.
À présent imaginez à quel point les êtres humains qui sont totalement
ignorants du sujet pourraient être abusés et manipulés par ces
individus s’ils étaient au pouvoir dans différents pays, feignant d’être
loyaux envers les populations locales tout en insistant sur les
différences physiques évidentes et facilement discernables entre groupes
(telles que la race, la couleur de peau, la religion, etc.). Les
humains psychologiquement normaux seraient dressés les uns contre les
autres sur la base de différences insignifiantes tandis que les déviants
au pouvoir, dont la différence fondamentale par rapport au reste
d’entre nous est l’absence de conscience, l’incapacité à éprouver des
sentiments pour un autre être humain, récolteraient les bénéfices et
tireraient les ficelles.
Je pense que cela décrit de façon assez juste la situation à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui.
Silvia CATTORI : Pouvez-vous donner des exemples à même de nous aider à comprendre le problème de manière plus générale ?
Henry : A. LOBACZEWSKI nous offre une analyse de la
manière dont les différents types de psychopathes travaillent de concert
pour former un système au sein duquel les personnes cliniquement
pathologiques détiennent les clés du pouvoir et dirigent les gens
psychologiquement normaux.
Au début du livre, LOBACZEWSKI décrit ses expériences à l’université,
où il rencontra le phénomène pour la première fois. Il se rendit à la
bibliothèque pour emprunter quelques livres traitant de la psychopathie
et découvrit avec étonnement qu’on les avait tous retirés ! Ce fait
démontre qu’ils sont conscients de leur différence, au moins certains
d’entre eux, et dans le cas de la Pologne sous le communisme, ces
individus conscients de leur différence étaient suffisamment haut placés
et avaient suffisamment de pouvoir pour faire retirer les livres de la
bibliothèque universitaire. Laura nous a dit que ce passage lui avait
fait dresser les cheveux sur la tête ! Les implications de ce fait sont
d’une portée considérable pour la compréhension de notre monde, de la
façon dont il en est arrivé là, et de ce qu’il nous faut faire pour le
changer.
Mais voici quelques exemples de comportement psychopathique rapportés
par d’autres auteurs : Une mère joue à cache-cache avec sa fille de 4
ans. Elle tient un grand couteau de cuisine dans la main. Elle dit à sa
fille : « je vais compter jusqu’à cent, et si je te trouve, alors je te couperai les pouces ».
La petite fille, terrifiée, se cache dans son placard, et la mère — qui
sait que c’est probablement l’endroit où elle se cache — la laisse là,
terrifiée, effrayée, traumatisée, jusqu’à la fin du jeu. Quand la mère
ouvre la porte, elle se penche sur sa fille et entaille la peau d’un de
ses pouces.
Une famille a deux fils. L’un d’eux se suicide avec un fusil de
chasse. Le Noël suivant, les parents offrent ce même fusil à leur autre
fils comme cadeau de Noël. Quand on leur demande pourquoi, ils
répondent : « C’était une arme excellente ».
Comment un tel comportement peut-il être compatible avec un système
de croyance qui nous dit que nous avons tous une étincelle divine en
nous, ou que tout le monde a une conscience ? Pouvez-vous imaginer faire
de telles choses à vos propres enfants ?
Notre système de morale ne
nous donne aucun moyen de traiter cette maladie. Elle doit être
comprise pour ce qu’elle est. Ces personnes ne peuvent être « soignées »
Imaginez ce même individu au pouvoir, et vous serez en mesure
d’expliquer des scandales comme celui d’Enron. HARE rapporte des cas de
psychopathes qui s’en prennent aux personnes âgées. Imaginons qu’une
personne âgée ait été escroquée des économies de toute une vie —
manifestement par un psychopathe. Un autre psychopathe contactera la
victime, se faisant passer pour un avocat qui, moyennant finance, pourra
récupérer son l’argent. La victime empruntera alors de l’argent à un
ami ou un proche et le perdra au profit de l’avocat marron.
Laura : Un des facteurs principaux à prendre en
compte dans la façon dont une société peut être accaparée par un groupe
de déviants pathologiques est que la seule limitation est celle de la
participation d’individus prédisposés au sein de cette société. Pour les
déviants les plus actifs, LOBACZEWSKI donne le chiffre approximatif de
6% en moyenne sur une population donnée. Bien sûr, ce chiffre varie
selon les pays, en fonction de nombreuses variables. La société
occidentale offre un large choix d’individus prédisposés.
Le psychopathe essentiel est au centre de la toile. Les autres
psychopathies et caractéropathies décrites par LOBACZEWSKI et d’autres
forment le second niveau du Système de Contrôle Pathologique, et il est
important de noter qu’ils sont bien plus nombreux que les psychopathes
essentiels. Ainsi, ce groupe représente-t-il environ 6% d’une population
donnée.
Le niveau suivant d’un tel système est composé d’individus qui sont
nés normaux, mais qui sont déjà déformés par une exposition à long terme
à des éléments psychopathiques via les influences familiales ou
sociales, ou qui, par quelque faiblesse psychique, ont choisi de
satisfaire aux exigences de la psychopathie pour leurs propres buts
égocentriques. En termes de chiffres, selon LOBACZEWSKI, ce groupe
représente environ 12% d’une population donnée dans des conditions
normales ; il est difficile, comme le fait remarquer LOBACZEWSKI, de
tracer une frontière précise entre ces derniers types et les déviants
génétiques sans l’apport d’une science authentique et
non-psychopathique. À l’heure actuelle, les distinctions ne peuvent être
que descriptives.
Il se trouve donc que 18% d’une population donnée oeuvrent activement
à la création et à la domination d’une pathocratie (ou font des
tentatives qui vont dans ce sens). Le groupe de 6% constitue la noblesse
pathocratique, et le groupe de 12% forme la nouvelle bourgeoisie, dont
la situation économique est des plus avantageuses.
Une fois établi, le système psychopathique élitiste ronge tout
l’organisme social, gâchant les compétences et pouvoirs de celui-ci. Une
fois qu’une pathocratie a été établie, elle suit un certain chemin et
possède certains pouvoirs « attractifs ». Dans une pathocratie,
le système socio-économique émane de la structure sociale créée par le
système du pouvoir politique, qui est un produit de la vision du monde
élitiste propre aux déviants pathologiques. Ainsi, on peut dire que la
pathocratie ressemble à un processus de maladie macrosociale créé par
des agents pathogènes humains, et elle peut en venir à affecter une
nation entière à un degré équivalent à un cancer qui diffuse ses
métastases. La maladie macrosociale de la pathocratie suit exactement le
même modèle que le cancer qui évolue dans un organisme en suivant un
processus pathodynamique caractéristique.
Il est impossible de comprendre un tel phénomène pathologique en utilisant les méthodes des gens « normaux »
qui ne prennent pas en compte les processus de pensée déviants des
agents pathogènes humains. On pourrait certainement dire que le monde
entier est gouverné par une « pathocratie cachée » (ou
cryptopathocratie) depuis très longtemps. De nombreux chercheurs
suggèrent qu’il y a toujours eu un « gouvernement secret » opérationnel
même si le gouvernement « officiel » n’est techniquement pas une
pathocratie. On peut suggérer que les psychopathes sont techniquement
TOUJOURS en coulisse, même au cours des cycles historiques qui ne sont
PAS des pathocraties (c’est à dire les « bonnes périodes » que LOBACZEWSKI décrit comme la fondation d’un cycle hystéroïde qui ouvre la porte à une pathocratie à découvert).
Si nous utilisons le terme pathocratie à la place de « loi du gouvernement secret », alors toute l’Histoire devient une « pathocratie » et le mot perd son sens, il est donc important de noter que le terme « pathocratie »
est le phénomène spécifique représentant une conséquence de l’hédonisme
des bonnes périodes, et qu’elle est caractérisée par (100) cent% de
psychopathes essentiels exerçant ouvertement des fonctions de
commandement, comme c’est arrivé en Allemagne nazie, en Russie
communiste et en Europe de l’Est. Et, dois-je ajouter, comme cela se
produit actuellement.
On ne peut réellement qualifier les questions auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui, qui ont trait aux « politiques »,
en utilisant les termes usuels des idéologies politiques, car, comme
nous l’avons souligné plus haut, les déviants pathologiques opèrent sous
un masque, en utilisant la tromperie et autres tactiques de
manipulation psychologiques qu’ils pratiquent avec une grande
ingéniosité.
Si nous pensons ou croyons qu’un groupe politique portant tel ou tel
nom est hétérogène eu égard à sa vraie nature, nous ne serons pas
capables d’identifier les causes et propriétés de la maladie. N’importe
quelle idéologie sera utilisée pour dissimuler les caractéristiques
pathologiques aux experts comme aux gens ordinaires.
Ainsi, tenter de se référer à ceci ou cela comme étant de « gauche »
ou de « droite » ou « socialiste », « démocratique », « communiste »,
« démocrate » ou « républicain », etc., ne nous aidera jamais à
comprendre l’autoreproduction pathologique et ses influences externes
expansionnistes. Comme le dit LOBACZEWSKI, « Ignota nulla curatio
morbi [http://www.silviacattori.net/article328.html#nb8″>8] » ! Aucun mouvement ne réussira jamais s’il ne tient pas compte de la psychopathie et de la ponérologie !
Ceci est la PREMIERE PARTIE d’un texte qui en comporte TROIS :
Passage à la DEUXIÈME PARTIE :
http://www.silviacattori.net/article330.html
Passage à la TROISIÈME PARTIE :
http://www.silviacattori.net/article331.html
Traduit de l’Anglais par Henri R. pour Futur Quantique
NOTES
[1] A. ŁOBACZEWSKI. Ponérologie politique : étude de la genèse du mal appliqué à des fins politiques. Les Éditions Pilule rouge.
[2]
Les deux premiers manuscrits furent perdus, comme il le décrit dans la
préface. Le premier fut brûlé quelques minutes avant l’arrivée de la
police lors d’une perquisition à son domicile, et le deuxième fut envoyé
au Vatican via un intermédiaire dont on n’entendit plus jamais parler.
La troisième version, celle publiée par « Red Pill Press », fut écrite
lorsqu’Andrzej vivait aux États-Unis durant les années Reagan. Zbigniew
BRZESZINKI avait proposé de l’aider à trouver un éditeur, mais après
plusieurs mois, il devint clair qu’au mieux, il ne faisait rien, et
qu’au pire, il s’employait activement à faire en sorte que l’oeuvre ne
soit jamais publiée.
[3] Without Conscience [Sans conscience — NdT] de Robert HARE, The Mask of Sanity [Le masque de santé mentale — NdT] de Hervey CLECKLEY, et Snakes in Suits [Des serpents en costume-cravate — NdT] de HARE et Paul BABIAK
[4] PCL-R : Psychopathy Checklist — Revised : liste des caractéristiques psychopathiques — NdT
[5] Il existe une controverse qu’il faut expliquer si l’on veut comprendre les possibilités de détection.
D’un
côté de la controverse, on trouve la description traditionnelle de la
psychopathie dérivée de l’ancienne tradition européenne mentionnée par
LOBACZEWSKI, combinée à la tradition nord-américaine d’Hervey CLECKLEY,
Robert HARE et d’autres. Elle s’accorde généralement avec l’expérience
des psychiatres, psychologues, personnel de justice criminelle,
psychopathologistes expérimentaux, et même des membres du public profane
qui ont personnellement eu affaire à la psychopathie.
De l’autre
côté de la controverse, on trouve un mouvement « néo-kraepelinien »
(d’après Emil KRAEPELIN, psychiatre allemand,1856-1926, considéré comme
le fondateur de la psychiatrie scientifique moderne. — NdT) dans le
psychodiagnostic, mouvement étroitement associé aux recherches menées
par l’université de Washington, à St Louis, dans le Missouri. Ce dernier
point de vue est très étroitement aligné sur le critère de diagnostic
du manuel psychiatrique américain connu sous les noms de DSM-III,
DSM-III-R, et DSM-IV (DSM : Diagnostic and Statistical Manual of Mental
Disorders (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) —
NdT). L’approche fondamentale de cette école est que l’évaluation d’un
psychopathe repose presque entièrement sur des comportements connus ou
observables en public, ce qui va directement à l’encontre de ce que l’on
sait concrètement au sujet des psychopathes : leur capacité à
dissimuler leur véritable nature. L’argument avancé est qu’un clinicien
est incapable d’évaluer avec fiabilité des caractéristiques
interpersonnelles ou affectives. Une autre supposition est que la
délinquance précoce est un symptôme capital d’ASPD (Antisocial
Personality Disorder : trouble de la personnalité antisociale — NdT).
Cela tend à mettre lourdement l’accent sur le comportement délinquant ou
antisocial, c’est-à-dire des comportements publiquement observables qui
n’ont peut-être aucun rapport avec la structure interne de l’individu.
Quoiqu’il
en soit, le DSM-III a établi que les psychopathes appartenaient à la
classification « Troubles de la personnalité antisociale ».
Les
critères du DSM-III pour l’ASPD ont été établis par un comité
appartenant au groupe de travail sur le DSM-III de l’Association
américaine de psychiatrie, et ont été légèrement modifiés par un autre
comité pour le DSM-III-R. Les critères du DSM-IV ont aussi été établis
par un comité, en faisant peu de cas de la recherche empirique. Ces
critères se focalisent moins sur le comportement, et donc, ils
ressemblent quelque peu aux critères établis pour d’autres troubles
DSM-IV de la personnalité.
En raison des problèmes posés par le
diagnostic DSM-III et DSM-III-R d’ASPD, l’Association américaine de
psychiatrie a effectué un essai multi-sites pour collecter des données
en préparation du DSM-IV. Les essais sur le terrain étaient destinés à
déterminer si les traits de personnalité pouvaient être inclus dans les
critères pour l’ASPD — qui ne reposent que sur les comportements
publiquement observables — sans en réduire la fiabilité. L’intention des
cliniciens qui firent pression en faveur de cette étude était de
ré-aligner l’ASPD sur la tradition clinique et de mettre fin à la
confusion entre ASPD et psychopathie.
Les résultats des observations
sur le terrain démontrèrent que la plupart des traits de personnalité
reflétant les symptômes de la psychopathie étaient aussi fiables que les
modèles spécifiques de comportement du DSM-III-R, invalidant ainsi
l’hypothèse originelle proposant d’exclure la personnalité du diagnostic
d’ASPD / psychopathie.
Mieux, les résultats démontrèrent que le
PCL-R de Hare mesurait concrètement la tendance latente à la
psychopathie sous toutes ses formes ! Des analyses similaires des
données rassemblées lors des essais sur le terrain montrèrent que les
critères d’ASPD distinguaient moins bien le caractère psychopathique,
particulièrement lorsqu’il atteignait des niveaux élevés ! Autrement
dit, le critère d’ASPD établi par le DSM-III-R fut conçu —
intentionnellement ou non — pour exclure les psychopathes les plus
psychopathiques !
Malgré le fait que cette étude, ait permis
d’établir une base empirique pour ajouter dans le DSM-IV des critères
d’ASPD liés au contenu, cela ne fut pas pris en compte ; les critères
adoptés pour le DSM-IV ne furent même pas évalués dans les essais sur le
terrain.
La description textuelle de l’ASPD présente dans le DSM-IV
(qui nous dit que l’ASPD est « aussi connu sous le nom de
psychopathie ») contient des références aux caractéristiques
traditionnelles de la psychopathie, mais sur de nombreux points, elle
n’est pas conforme aux critères de diagnostic formels.
Une des
conséquences de l’ambiguïté inhérente aux critères d’ASPD/psychopathie
du DSM-IV est qu’elle laisse la porte ouverte à des procès au cours
desquels un clinicien peut dire que l’accusé satisfait à la définition
d’ASPD présente dans le DSM-IV, et un autre clinicien peut dire le
contraire, et les deux peuvent avoir raison ! Le premier clinicien peut
exclusivement utiliser les critères de diagnostic formels, tandis que le
second clinicien peut dire « oui, l’accusé satisfait peut-être aux
critères formels, mais il ou elle ne possède pas les traits de
personnalité décrits dans la section « Caractéristiques associées » du
texte du DSM-IV ». Autrement dit, un bon psychopathe avec un bon avocat
peut commettre n’importe quel crime et s’en tirer à bon compte. Cet
échec du DSM-IV à différencier entre psychopathie et ASPD peut avoir (et
aura sans aucun doute) de très graves conséquences pour la société.
[6]
ERP : Event Related Potential, Potentiel Évoqué en français (PE). En
électroencéphalographie, un potentiel évoqué désigne le signal
électrique produit par le système nerveux en réponse à une stimulation
externe (son, lumière) ou interne (prise de décision, préparation
motrice). Ce signal étant en général très faible, il est nécessaire de
répéter l’enregistrement un grand nombre de fois de façon à moyenner
toutes ces mesures et à obtenir une caractérisation du potentiel évoqué
qui soit fiable. Source : Wikipédia — NdT
[7]
La tâche de décision lexicale est une expérience comportementale,
c’est-à-dire une expérience visant l’exploration psychologique d’un
comportement. Elle consiste à présenter des mots ou des pseudomots
(chaînes de caractères qui respectent les règles phonotactiques de la
langue, comme cateau). On demande alors aux sujets de répondre le plus
rapidement et le plus précisément possible si c’est un mot ou un
pseudomot. Cette tâche peut être visuelle ou auditive. Source :
Wikipédia — NdT
[8] On ne peut guérir ce que l’on ne connaît pas — Ndt
http://desiebenthal.blogspot.ch/2013/10/le-financement-par-la-creation-monetaire.html
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