Les avocats de DSK demandent notamment la saisie du livre de Marcela Iacub qui a eu une liaison de 7 mois avec DSK.
DSK par Marcela Iacub : “Un être double, mi-homme mi-cochon”
Marcela Iacub, la belle est la bête ?
Belle et bête ?
Une “théorie de l’amour” ? Un objet artistique ?
De l’art ou du cochon ?
“J’étais amoureuse de
l’être le plus méprisé du pays, le plus méprisé de la planète”, écrit
Iacub dans “Belle et Bête”.
Un portrait de DSK, avec qui elle a eu une liaison, en “cochon sublime”.
extraits:
“Je suis allée rendre visite [à Anne Sinclair] pendant que j’écrivais
le livre, sous un prétexte quelconque. Ce n’est pas un procédé très
loyal mais il y avait des choses que je n’arrivais pas à comprendre de
la psychologie de Dominique Strauss-Kahn. Celui-ci ment beaucoup et tout
le temps, jamais je n’ai rencontré un individu qui mente comme lui,
parce qu’avant tout il se ment à lui-même.
La conversation avec Anne Sinclair a été fondamentale. Elle a été
très gentille, mais j’ai compris à quel point elle est convaincue
qu’elle et son mari – car je rappelle qu’ils n’ont toujours pas divorcé –
appartiennent à la caste des maîtres du monde.
“Il n’y a aucun mal à se faire sucer par une femme de ménage.” J’ai
failli lui répondre que sucer, ce n’est pas le travail d’une femme de
ménage comme passer l’aspirateur, qu’il faut demander ce genre de choses
à une pute, etc.
Mais, pour elle, le monde est séparé entre les maîtres et les
serviteurs, entre les dominants et les dominés et c’est normal. Cela m’a
un peu effrayée. Comme si on vivait dans la société de l’Ancien Régime.
« Ce qu’il y a de créatif, d’artistique chez Dominique
Strauss-Kahn, de beau, appartient au cochon et non pas à l’homme.
L’homme est affreux, le cochon est merveilleux même s’il est un cochon.
C’est un artiste des égouts, un poète de l’abjection et de la saleté. »
« Le cochon, c’est la vie qui veut s’imposer sans aucune
morale, qui prend sans demander ni calculer, sans se soucier des
conséquences. […] Le cochon, c’est le présent, le plaisir, l’immédiat,
c’est la plus belle chose qui soit, la plus belle part de l’homme. Et en
même temps le cochon est un être dégueulasse, incapable d’aucune forme
de morale, de parole, de sociabilité. »
« L’idéal du cochon, c’est la partouze : personne n’est
exclu de la fête, ni les vieux, ni les moches, ni les petits. […] Alors
que DSK m’a toujours semblé être franchement à droite, ce communisme
sexuel auquel il aspire en tant que cochon me réjouit. »
“Même au temps où ma passion était
si fastueuse que j’aurais échangé mon avenir contre une heure dans tes
bras je n’ai jamais cessé de te voir tel que tu étais : un porc. C’est
ma compassion pour ces animaux si dénigrés qui a éveillé mon intérêt
pour toi. Tu étais le grand persécuté, le bouc émissaire.
Je me suis sentie obligée de prendre ta défense pour dire : “Les
porcs ont le droit d’être des porcs. Une société qui met ces créatures
en prison aux seuls motifs qu’ils ont des goûts propres à leur espèce
n’est pas une société libre et juste.” […]
“Tu te comportais comme un méchant porc. Tu n’étais plus la victime
de la société mais mon agresseur, mon bourreau. Je me disais : ‘A quoi
bon continuer de le traîner de tribunal en tribunal, de viol en viol ?
Il serait plus utile transformé en jambon. Il pourrait nourrir les
contribuables au lieu de leur coûter tant d’argent’.”
“Voilà ta véritable faute, ton unique faute impardonnable. Tu as
prétendu que tu étais prêt à donner ton sang pour la patrie quand en
vérité tu te serais servi de cette patrie pour verser ton sperme
inépuisable.
Tu aurais transformé l’Elysée en une géante boîte échangiste, tu te
serais servi de tes assistants, de tes larbins, de tes collaborateurs et
de tes employés comme de rabatteurs, d’organisateurs de partouzes,
d’experts dans l’art de satisfaire tes pulsions les plus obscures. […]
Pour cette faute tu seras toujours honni, maudit, méprisé, mis au ban
par la douce France qui avait mis tant d’espérances en toi. Rien ne
sera en mesure de te relever, aucun non-lieu, aucun accord. La politique
te sera à jamais fermée. […]”
Ce qui s’est passé dans cette chambre devenue légendaire ne peut se
comprendre si l’on ne se met pas dans la tête d’un cochon authentique et
véritable. D’un cochon qui prend une femme de ménage pour Catherine
Deneuve dans “Belle de jour”. Seul un cochon peut trouver normal qu’une
misérable immigrée africaine lui taille une pipe sans aucune
contrepartie, juste pour lui faire plaisir, juste pour rendre un humble
hommage à sa puissance.
Et la pauvre est revenue dans la chambre pour voir si tu lui avais
laissé un quelconque pourboire mais il n’y avait rien. Même pas un mot,
même pas une fleur. La femme de chambre a été horriblement offensée mais
elle n’a pas été violée.
Voilà comment j’avais vu les choses depuis mon appartement où j’écris et je lis nuit et jour. […]
“Très peu de gens savaient que ta femme avait fait de toi son caniche.
[…] Tu ne pouvais pas envisager de la quitter parce que cette vie de
luxe-là, c’était impossible d’y renoncer. […] Tu étais devenu son
caniche, un macho qui se sent un misérable caniche. Et plus elle faisait
semblant de ne pas se rendre compte que tu étais enchaîné à elle par
son argent, plus elle te possédait, plus elle te soumettait à cette
humiliation, à cette terrible prostitution. Elle avait ce rêve d’être
l’épouse d’un président. […]
Un jour de mars, au plus dur de ta chute, tu m’as dit : ‘Je me suis
trompé. Ma vie a été une terrible erreur. J’aurais pu faire tant
d’autres choses de cette vie-là.’ […] Ce jour-là tu croyais vraiment que
cette vie-là n’était pas la bonne vie pour toi. ‘Mais quelle vie
crois-tu que j’aurais dû avoir ?’, m’as-tu demandé. […]
“Il faudrait que le cochon, au lieu d’être ton inférieur, ton
prisonnier, ton esclave, ton arme, devienne ton maître. […] Ce jour-là
tu […] transformeras ton sperme en encre. Tu pourras enfin te
débarrasser de toutes les entraves qui s’interposent entre ton désir et
ton plaisir […] C’est seulement alors, mon merveilleux cochon, mon
amour, ma sublime créature animale, que tu sauras ce que jouir veut
dire.” […]
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