Edward Snowden a quitté l’aéroport Moscou-Cheremetievo et s’est vu octroyer l’asile temporaire en Russie.
Il vient de révéler que notamment la NSA peut suivre en temps réel toutes les activités électroniques de millions de citoyens dans le monde entier.
Edward Snowden
Nom de naissance | Edward Joseph Snowden |
---|---|
Naissance | 21 juin 1983 Elizabeth City, Caroline du Nord, États-Unis |
Nationalité | ![]() |
Profession | Informaticien |
Activité principale | Administrateur systèmes chez Booz Allen Hamilton (jusqu’au 10 juin 2013) |
Autres activités | Révélateur des programmes de surveillance électronique (PRISM) de citoyens, d’entreprises et d’États par les agences de renseignements américaines (NSA, FBI) et britanniques (GCHQ) |
Edward Joseph Snowden, né le 21 juin 19831, est un informaticien américain, ancien employé de la CIA et de la NSA2,3, en tant qu’employé de divers sous-traitants, dont Dell ou Booz Allen Hamilton, son dernier employeur4.
En juin 2013, Snowden rend publiques par l’intermédiaire des médias, notamment du Guardian5 et du Washington Post6, des informations classées top-secrètes de la NSA concernant la captation des métadonnées des appels téléphoniques aux États-Unis, ainsi que le système d’écoute sur internet du programme de surveillance PRISM du gouvernement américain7,8.
Justifiant ces révélations, il indique que son « seul objectif est de dire au public ce qui est fait en son nom et ce qui est fait contre lui »9.
À la suite de ses révélations, Edward Snowden est inculpé le 22 juin 2013 par le gouvernement américain sous les chefs d’accusation d’espionnage, vol et utilisation illégale de biens gouvernementaux10,11.
Sommaire
Biographie
Famille et éducation
Edward Snowden naît le 21 juin 1983 à Elizabeth City en Caroline du Nord, mais passe toute son enfance dans la ville de Wilmington12. Son père, Lonnie Snowden, originaire de Pennsylvanie, est un ancien officier de la garde côtière des États-Unis13. Sa mère, Wendy, originaire de Baltimore, Maryland, travaille à la cour fédérale du district du Maryland. Il a une sœur plus âgée que lui, qui est avocate12,14.
En 1999, Edward déménage avec sa famille à Ellicott City dans le Maryland, où il étudie l’informatique à l’université Anne Arundel Community College (en)12, pour obtenir les crédits nécessaires à l’obtention d’un diplôme d’études secondaires. À Crofton, Maryland (en), où il habite, presque tout le monde travaille pour l’armée ou la NSA, dont le quartier général est non loin à Fort Meade15. Snowden est visiblement très intelligent, mais pas bon élève : il ne finit pas sa licence à Arundel16, échec dont il sort mortifié et peut-être méfiant vis-à-vis des institutions incarnant l’autorité15. Son père explique qu’Edward a raté plusieurs mois d’école pour cause de maladie, et, plutôt que de retourner passer son GED dans un lycée local — qu’il a par la suite obtenu17 — il préfère suivre des cours en ligne afin d’obtenir une maîtrise à l’université de Liverpool, en 201118.
Ayant travaillé dans une base militaire américaine au Japon, Edward Snowden aurait eu à cette occasion un intérêt profond pour la culture japonaise et en aurait étudié la langue 19. Snowden a également affirmé qu’il avait une compréhension de base du mandarin, qu’il était profondément intéressé par les arts martiaux et a revendiqué le bouddhisme comme étant sa religion20. Avant de fuir pour Hong Kong, Snowden résidait à Honolulu, Oahu, sur l’archipel d’Hawaï21. Il avait visité Hong Kong auparavant avec Lindsay Mills, sa petite amie22.
Le 17 juin 2013, Lonnie Snowden accorde une interview à Fox TV, étant préoccupé par la désinformation dans les médias concernant son fils. Il décrit Edward comme étant « un jeune homme attentionné et sensible, doté d’une profonde réflexion »18. Alors qu’il est en accord avec son fils dans son opposition aux programmes de surveillance qu’il a révélés, Lonnie Snowden demande à son fils de cesser sa fuite et de rentrer à la maison18.
Le 31 juillet 2013, lors d’un interview organisé et diffusé par la télévision russe Rossiya 24, Lonnie Snowden conseille à son fils de rester en Russie pendant son asile temporaire : « Je
pense que la Russie a la ferme intention et la possibilité de protéger
mon fils. Si j’étais à sa place, je resterais en Russie »23.
Convictions politiques
En juin 2013, Edward Snowden est photographié à côté d’un ordinateur portable orné d’autocollants à l’effigie d’associations promouvant un internet libre, comme l’Electronic Frontier Foundation ou le réseau Tor24.
À l’élection présidentielle américaine de 2008, Snowden dit avoir voté pour un Tiers parti, sans préciser lequel. En 2008, il est prêt à faire ses révélations, mais il décide d’attendre à cause de l’élection de Barack Obama. Snowden dit qu’à cette période il « croyait aux promesses d’Obama », mais que celui-ci « a continué les pratiques de son prédécesseur »25.
Concernant l’élection présidentielle américaine de 2012, les listes de donateurs aux politiques indiquent qu’il a contribué à la primaire de Ron Paul, le candidat du Parti libertarien26.
Carrière
Le 7 mai 2004, Edward Snowden s’engage dans l’armée en tant que recrue des forces spéciales. Il dit vouloir combattre pendant la guerre d’Irak, parce, disait-il, il « se sentait obligé en tant qu’être humain d’aider les peuples libres contre l’oppression ».
Cependant, quatre mois plus tard, un accident pendant un entrainement
lui brise les deux jambes et l’oblige à abandonner sa formation. Il est
par la suite embauché par la NSA comme agent de sécurité à l’Université du Maryland, avant de rejoindre la CIA pour travailler dans la sécurité informatique27.
De mars 2007 à février 200928, Snowden est envoyé par la CIA à la mission américaine des Nations unies à Genève en Suisse29. Il décrit cette expérience à Genève comme étant « formatrice ». Par exemple, il raconte que la CIA a délibérément rendu ivre un banquier suisse, puis l’a encouragé à rentrer chez lui en voiture. Quand ce dernier a été arrêté, un agent de la CIA lui aurait alors offert son aide, puis l’aurait recruté. Le président de la Confédération suisse, Ueli Maurer, a commenté ce témoignage : « Il ne me semble pas que cet incident se soit déroulé de la façon dont Snowden et les médias la décrivent ». Ces révélations sont arrivées à un moment particulier dans les relations États-Unis–Suisse, puisque le Conseil fédéral suisse tentait d’adopter une loi pour plus de transparence dans le secteur bancaire. Snowden a justifié cette révélation en disant « je ne veux pas vivre dans une société qui pratique ce genre de choses »30,31.
En 2009, Snowden quitte la CIA pour travailler chez un prestataire privé de la NSA sur une base militaire américaine au Japon. Le directeur de la NSA, Keith B. Alexander a confirmé que Snowden a eu un poste à la NSA pendant un an, avant de devenir consultant32. Snowden travaille ensuite pour Booz Allen Hamilton pendant trois mois, en tant qu’administrateur systèmes pour la NSA, au Centre de renseignement régional SIGINT de Kunia Camp, Hawaii (en) à Oahu, une des îles de l’archipel d’Hawaï33.
Snowden décrit sa vie comme très confortable, gagnant un salaire annuel d’environ 200 000 dollars avant son emploi chez Booz Allen Hamilton34. Dans un entretien avec le quotidien de Hong Kong le South China Morning Post, réalisé le 12 juin 2013, mais publié seulement le 25 juin 2013, Snowden affirme avoir cherché un emploi chez Booz Allen Hamilton afin de recueillir des preuves des activités de la NSA : « Mes
fonctions au sein de Booz Allen Hamilton me donnaient accès aux listes
des appareils [ordinateurs, téléphones portables] espionnées à travers
le monde par la NSA ». « C’est pour ça que j’ai accepté le poste il y a trois mois », a-t-il expliqué35.
Snowden travaillait à Hawaï depuis un mois lorsqu’il dérobe des informations ultraconfidentielles à l’aide d’une clé USB36. Il les transporte ensuite à l’aide de quatre ordinateurs portables jusqu’à Hong Kong, où il se réfugie du 20 mai 201336au 23 juin 2013, date de son départ en direction de Moscou. Son travail d’administrateur systèmes lui donnait un accès facile au réseau des ordinateurs de la NSA. D’après le Los Angeles Times, le technicien savait parfaitement comment échapper au contrôle opéré afin d’éviter tout téléchargement illégal de documents officiels37. Snowden est licencié de chez Booz Allen Hamilton le 10 juin 2013, à la suite, selon ses employeurs, d’une « violation du code d’éthique et de la politique de l’entreprise »38,39
Quand Snowden quitte les États-Unis en mai 2013, après la perte de son travail qui lui assurait un mode de vie privilégié, il explique : « Je suis prêt à sacrifier tout cela parce que je ne peux, en mon âme et conscience, laisser le gouvernement américain détruire la vie privée, la liberté d’Internet et les libertés essentielles des gens du monde entier avec ce système énorme de surveillance qu’il est en train de bâtir secrètement »40,41.
Les révélations
Contacts avec les journalistes
En janvier 2013, Edward Snowden prend contact anonymement avec la documentariste Laura Poitras42. Il commence par établir une méthode de communication sécurisée, lui demandant sa clé de chiffrement.
Il prétend alors avoir des informations intéressantes à partager dans
le domaine du renseignement. Snowden ne fournissant pas de documents à
cette étape, Laura Poitras a besoin d’évaluer la fiabilité de cette
source inconnue, elle en parle donc à quelques personnes, dont Barton
Gellman, qui l’aident à s’assurer de la crédibilité de ce contact
anonyme. Selon elle, Snowden a choisi de la contacter après avoir vu un
de ses articles dans le New York Times sur William Binney (en), un autre lanceur d’alerte des programmes d’espionnage de la NSA, en 2002. Elle fait partie de la Freedom of the Press Foundation, tout comme le journaliste Glenn Greenwald ou le célèbre lanceur d’alerte Daniel Ellsberg. En juin 2013, elle est à Hong Kong et réalise un documentaire sur les lanceurs d’alerte et les fuites d’informations43.
Glenn Greenwald, journaliste au Guardian, prétend travailler avec Snowden depuis février 201244. Le 5 juin 2013
il publie un premier article concernant les activités d’espionnage de
la NSA : l’espionnage massif des appels téléphoniques de l’opérateur Verizon.
Edward Snowden lui a communiqué, ainsi qu’à Laura Poitras, entre 9 000
et 10 000 documents de la NSA lors de leur rencontre à Hong Kong45.
Barton Gellman (en), un journaliste du Washington Post,
dit qu’il a établi un premier contact avec Snowden le 16 mai 2013.
Gellman affirme que Greenwald a été impliqué seulement après que le Washington Post
ait renoncé à garantir la publication complète des documents dans les
soixante-douze heures, mais Greenwald dément cette chronologie des faits46,44. Gellman raconte qu’il aurait dit à Snowden « nous n’apportons aucune garantie sur ce que nous allons publier ou sur la date de cette publication » et Snowden aurait répondu « je regrette que nous ne puissions pas poursuivre ce projet ». Peu après Glenn Greenwald aurait été contacté. Le 6 juin 2013, Gellman publie avec Poitras le premier article du Washington Post révélant le programme de surveillance PRISM47.
Snowden communique par email de façon chiffrée42, il utilise le pseudonyme « Verax » qui signifie « véridique » ou « celui qui dit la vérité » en latin. Au départ, il demandait à ne pas être cité par de trop longues phrases par peur d’être identifié par analyse sémantique48.
Selon Gellman, avant de le rencontrer en personne, Snowden lui a écrit « Je
comprends que je vais avoir à répondre de mes actions, et que ces
révélations publiques marquent la fin de ma vie telle qu’elle a été ».
Il a aussi dit à Gellman que tant que les articles ne sont pas publiés,
les journalistes travaillant avec lui sont en danger vis-à-vis des agences d’espionnage américaines.
Selon Snowden, ces agences de renseignement seraient même prêtes à tuer
une personne si elles pensent que cela peut empêcher des révélations
embarrassantes49.
L’identité d’Edward Snowden est révélée publiquement, à sa demande, par le Guardian et le Washington Post le 9 juin 201350. Il explique ce souhait de renoncer à l’anonymat en ces termes : « Je n’ai pas l’intention de me cacher parce que je sais que je n’ai rien fait de mal ».
Historique des révélations

La gravure de Edward Snowden avec la technique de gravure sur bois.
- Le 6 juin 2013, The Guardian révèle que l’opérateur téléphonique américain Verizon
— et vraisemblablement d’autres opérateurs — livre, chaque jour, à la
NSA, à la demande du FBI, la totalité des données téléphoniques en sa
possession concernant les communications téléphoniques au sein des
États-Unis, mais aussi entre les États-Unis et l’étranger9,41.
L’ordonnance de justice secrète qui force l’opérateur à fournir ces
informations, est renouvelée tous les 3 mois, depuis au moins 7 ans,
comme le précise la sénatrice Dianne Feinstein, présidente de la
commission du renseignement du Sénat américain51,52.
- Le 6 juin 2013, le Guardian et le Washington Post révèlent le programme de surveillance PRISM qui permettrait au FBI et à la NSA de surveiller les internautes. Ils utiliseraient pour cela des portes d’entrée cachées dans les logiciels fabriqués par les principales entreprises informatiques américaines, et accèderaient aux serveurs de neuf d’entre elles, dont Microsoft, Yahoo!, Google, Facebook et Apple41,53,54. Parmi les informations qu’il a dérobées, on trouve une présentation PowerPoint sur le fonctionnement du programme PRISM, normalement destinée aux employés de la NSA37.
- Le 8 juin 2013, le Guardian révèle l’existence de Boundless informant, un système informatique de la NSA qui permet de générer automatiquement un tableau de bord
graphique et synthétique des renseignements obtenus en temps réel par
les différents systèmes d’écoutes de l’agence et de connaître le niveau
de surveillance appliqué à chaque pays. 97 milliards de données issues
des réseaux téléphoniques et internet ont ainsi été récoltées en mars
201355.
- Le 12 juin 2013, dans une interview au quotidien de Hong Kong le South China Morning Post, Edward Snowden déclare que les agences de renseignement américaines s’introduisent dans les grands axes chinois de communication « tels que les routeurs Internet, qui donnent accès aux communications de centaines de milliers d’ordinateurs
sans avoir besoin d’en pirater un seul ». Il a en outre indiqué que
plus de 61 000 opérations avaient été jusqu’ici engagées par la NSA39.
Le quotidien de Hong Kong affirme avoir consulté un extrait des dossiers détenus par Snowden au cours de l’interview56. Y figurent les adresses IP visées et la date des infractions, identifiant des cibles de piratage à Hong Kong et en Chine57.
Selon le journal, les documents permettent de savoir si une opération
est en cours ou conclue, et semblent indiquer un taux de réussite des
tentatives d’intrusion de 75 %. « J’ignore
les informations spécifiques qu’ils cherchaient sur ces machines, je
sais seulement qu’utiliser des moyens techniques pour pénétrer sans
autorisation dans des appareils civils est une violation du droit et
c’est éthiquement douteux », leur a déclaré Snowden57.
- Le 17 juin 2013, le Guardian révèle58, grâce aux documents fournis par Snowden, que le Royaume-Uni a mené une large opération d’espionnage des communications des participants au G20 de Londres en avril et septembre 200959. Selon les documents consultés par The Guardian, le Government Communications Headquarters (GCHQ), le service de renseignement électronique du gouvernement britannique,
a eu accès aux communications Internet et téléphoniques des
participants, une équipe de quarante-cinq personnes était affectée,
vingt-quatre heures sur vingt-quatre, à cette vaste opération de
surveillance. Celle-ci incluait notamment le piratage des ordinateurs utilisant les connexions Internet sans fil dans des cafés, leur permettant d’intercepter des courriels. Les Britanniques ont également eu accès aux e-mails et aux appels passés depuis les téléphones mobiles de marque BlackBerry des participants60,61.
- Le 21 juin 2013, Edward Snowden affirme au Guardian
que les autorités et les services secrets britanniques espionneraient
les liaisons téléphoniques et informatiques transitant par des câbles sous-marins de télécommunications utilisant la fibre optique62,63qui relient les États-Unis à l’Europe, ceux-ci pouvant transmettre jusqu’à 21 petaoctets de données par jour64. Baptisé Tempora, ce projet, en place depuis fin 2011, permettrait au GCHQ de « puiser » les données (des emails, des messages Facebook, ou des historiques de recherches
d’internautes,…), dans plus de deux cents câbles sous-marins de
télécommunications et de les conserver durant trente jours. Les
résultats de ces écoutes seraient transmis à la sécurité intérieure
américaine, la NSA11.
- Le 23 juin 2013, le quotidien de Hong Kong le South China Morning Post
révèle que les États-Unis auraient piraté des entreprises chinoises de
téléphonie mobile dans le but de collecter des millions de SMS. La NSA aurait également piraté le système informatique de l’Université Tsinghua à Pékin, ainsi que l’opérateur asiatique de fibre optique Pacnet (en) en 2009.
Le journal chinois affirme que Snowden lui a fourni des documents
détaillés attestant de ces faits sur une période de quatre années65,66.
- Le 27 juin 2013, le Guardian révèle que l’administration Obama a autorisé la NSA à poursuivre la collecte de vastes volumes de données détaillant l’usage d’internet et de la messagerie électronique des citoyens américains67.
- Le 29 juin 2013, le Washington Post
publie quatre nouvelles diapositives de présentation du programme PRISM
qui montrent qu’il permet de surveiller en temps réel les emails, les communications par « chat », la participation à des forums de discussion, la diffusion de photos et de vidéos et les appels téléphoniques de « cibles ». À la date du 5 avril 2013, il y avait 117 675 « cibles » du surveillance au titre de « contre-terrorisme » dans la base de données de PRISM68.
- Toujours le 29 juin 2013, l’hebdomadaire allemand Der Spiegel affirme que la NSA espionnait, dans le cadre du programme de surveillance PRISM, plusieurs bureaux de l’Union européenne : les représentations diplomatiques à Washington et aux Nations unies, mais aussi le Conseil européen à Bruxelles69. « Il y a cinq ans, les services de sécurité européens ont constaté l’existence d’un système d’écoutes et d’espionnage sur le bâtiment Justus Lipsius, siège du Conseil de l’UE, qui remontait jusqu’au QG de l’Otan [dans la banlieue de Bruxelles] », écrit le Spiegel70.
D’après un document classé « strictement confidentiel » et daté de septembre 2010, la NSA a implanté du matériel d’écoute
dans les bureaux de l’UE à Washington et aux Nations unies, et était en
mesure, non seulement, d’écouter les conversations téléphoniques, mais
aussi d’accéder aux documents et aux e-mails des diplomates européens, qualifiés de « cibles » dans le document71,72. Un système d’écoute aurait été implanté sur un cryptofax
à l’ambassade de l’UE à Washington. La machine est utilisée pour
envoyer des câbles de retour aux ministères des affaires étrangères dans
les capitales européennes, rapportent les documents de la NSA73.« En plus des adversaires idéologiques traditionnels et des pays sensibles du Moyen-Orient, la liste de cibles inclut les missions de l’UE et les ambassades de France, d’Italie et de Grèce, ainsi qu’un certain nombre d’alliés des États-Unis, dont le Japon, le Mexique, la Corée du Sud, l’Inde et la Turquie », écrit le Guardian74. Le document « détaille une gamme extraordinaire de méthodes d’espionnage utilisées contre chacune de ces cibles, allant de micros
dissimulés dans des équipements électroniques de communication à des
branchements sur des câbles ou à la collecte de transmissions au moyen
d’antennes spéciales », ajoute le quotidien britannique73.
- Le 29 juin 2013, dans un second article, l’hebdomadaire Der Spiegel révèle que la NSA reçoit quotidiennement les données issues des communications sur les réseaux téléphoniques français (jusqu’à 8 millions par jour en janvier 2013) et allemands (jusqu’à 60 millions par jour en janvier 2013)75,76.
- Le 7 juillet 2013, le journal brésilien O Globo
révèle que la NSA a surveillé les communications téléphoniques et
électroniques de nombreuses entreprises et particuliers brésiliens au
cours de la dernière décennie (2,3 milliards d’appels téléphoniques et
d’emails interceptés en janvier 201377,78. Le Brésil était une priorité pour la NSA au même titre, que la Chine, la Russie, l’Iran et le Pakistan79. Les documents communiqués par Edward Snowden montrent que la NSA a noué des « partenariats stratégiques » avec plus de 80 entreprises mondiales (opérateurs de télécommunications, fournisseurs d’accès Internet, infrastructure de réseau, équipements, systèmes d’exploitation et applications)80.
Les opérateurs téléphoniques américains, partenaires de la NSA, étaient
eux-mêmes en relation d’affaires avec des opérateurs locaux, ce qui
permettait à l’agence américaine d’avoir accès aux communications
locales80. La NSA récupérait les données brésiliennes et celles d’autres pays grâce aux systèmes Fairview (surveillance program) (en) et X-Keyscore79. - Le 7 juillet 2013 également, dans un entretien publié par l’hebdomadaire allemand der Spiegel, Snowden explique que la NSA « travaille main dans la main avec les Allemands et la plupart des autres États occidentaux »81. Par exemple, dans le cadre de la coopération entre la NSA et le BND, les services de renseignement allemands, Snowden indique que la NSA fournit aux Allemands « des outils d’analyse » pour les informations passant par l’Allemagne, en provenance de régions comme le Proche et Moyen-Orient et dont le contenu est étudié au cœur du quartier général du BND, à Pullach, près de Munich82.
Les Allemands craignent aujourd’hui que ces données ne leur aient
totalement échappé, au profit de leurs partenaires américains ; les
services allemands pourraient ainsi avoir remis indirectement aux
Américains une multitude de données et de communications en provenance
de ces pays82.
Évoquant le rôle du Directorat aux affaires étrangères de la NSA,
Snowden indique que le partenariat entre la NSA et les autres pays est
conçu de façon à « protéger leurs dirigeants politiques de l’indignation publique », si « la façon dont ils violent largement la vie privée dans le monde » est rendue publique83,82.Le magazine allemand s’inquiète également d’autres failles au sein
des services de sécurité, dans le cadre de deux projets sur le sol
allemand. Le premier projet prévoit la construction d’une base américaine
en Allemagne, dédiée au renseignement. Le second projet est un nouveau
centre d’analyse du renseignement allemand, en cours de construction à Wiesbaden. « Des installations qui sont exclusivement construites par des citoyens américains détenant des accès sécurisés », conclut le Spiegel82.
- Le 12 juillet 2013, The Guardian publie un article qui détaille la coopération entre la compagnie Microsoft
et les autorités gouvernementales américaines pour permettre le bon
fonctionnement du programme de surveillance PRISM. Ainsi, les e-mails
des services Hotmail, Live, et Outlook.com collectés par PRISM le sont avant leur cryptage. Microsoft et le FBI ont développé une solution permettant l’interception des chats
cryptés d’Outlook.com avant que ce service ne soit lancé publiquement,
une solution pour permettre l’accès via PRISM au service de stockage en
ligne SkyDrive
sans autorisation séparée, et travaillent ensemble pour comprendre les
implications de la fonctionnalité de pseudonymes pour e-mails
d’Outlook.com qui pourraient affecter le processus de requêtes de
renseignements. L’article cite un document de la NSA de juillet 2012
vantant qu’une nouvelle capacité avait triplé la quantité d’appels vidéo
Skype
collectée par PRISM (Microsoft dit n’avoir fait aucun changement à Skype
à cette époque pour permettre la collecte via PRISM). Dans un
communiqué au Guardian, Microsoft rappelle qu’elle n’obéit qu’aux
demandes du gouvernement en conformité avec la loi, et que quand elle
introduit ou met à niveau un produit, des obligations légales peuvent
l’obliger de maintenir la capacité à répondre à des demandes
gouvernementales84.
- Le 31 juillet 2013, le journaliste Glenn Greenwald publie dans le journal The Guardian un article détaillant les fonctionnalités du programme X-Keyscore qui permet d’examiner “quasiment tout ce que fait un individu sur Internet”85,86,
y compris le contenu des emails, l’historique de navigation d’un
utilisateur, des sites visités ou recherches effectuées, ainsi que les
activités sur les réseaux sociaux. Les analystes des partenaires du
traité UKUSA
(États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande)
seraient ainsi capable d’intercepter, sans autorisation préalable,
l’ensemble des communications internet en temps réel, grâce aux 500
serveurs déployés dans 170 sites (sites américains ou partenaires,
ambassades) dans des dizaines de pays (incluant la majeure partie des
pays européens, la Chine et la Russie)85. Le guardian dévoile aussi un dossier de présentation (32 slides) de la NSA du programme Xkeyscore daté du 25 février 200885.
Détails
- Le 17 juin 2013, répondant en direct aux questions des lecteurs du Guardian34, Snowden indique que « […] d’une manière générale, la réalité est la suivante : si la NSA, le FBI, la CIA, la DIA (Defense Intelligence Agency) et d’autres veulent interroger des bases de données brutes de renseignement électronique, ils peuvent « entrer » et obtenir ce qu’ils veulent. Numéros de téléphones, mails, identifiants, numéro unique d’un téléphone portable (numéro IMEI)…
Tout ça, c’est pareil. Les restrictions portées à cet accès sont de
nature politiques, et non techniques ; elles peuvent changer à tout
moment. En plus de ça, les protocoles d’accès sont superficiels,
incomplets et facilement falsifiables avec de fausses justifications.
Pour les seuls renseignements britanniques GCHQ, 5 % seulement des requêtes émises le sont avec un protocole d’accès vérifié. »87.
- Concernant les données surveillées et conservées par la NSA, Snowden assure que « en raison du Foreign Intelligence Surveillance Act
(FISA), les communications des Américains sont collectées et vérifiées
tous les jours, grâce à la validation d’un analyste de la NSA et non
grâce à un « mandat ». La masse de données
collectées est pour eux quelque chose de secondaire, mais à la fin de
la journée, quelqu’un a bien encore accès à l’intégralité de vos
communications. […] Il est important de comprendre que les services de renseignement
n’agissent pas toujours en vertu de ce qu’on pourrait considérer comme
un « vrai » mandat, comme ceux, par exemple, utilisés par la police. Les « mandats » qu’ils utilisent ont davantage l’aspect d’un formulaire que quelqu’un remplit et envoie ensuite à un juge avec un tampon. »87.
-
Extrait d’une ordonnance de justice secrète concernant l’opérateur de téléphonie Verizon, révélée par Edward Snowden avec The Guardian, et qui devait être à l’origine déclassifiée en avril 2038.
-
Extrait de la présentation Microsoft PowerPoint de la NSA remise par Edward Snowden aux médias, portant sur l’échantillonnage de PRISM.
-
Liste des entreprises infiltrées par PRISM et date à laquelle la collecte d’information a commencé.
-
Extrait de la présentation sur PRISM de la NSA qui montre que la majorité des communications mondiales passent par les États-Unis à cause des coûts de transport moins élevés.
-
Diagramme montrant les deux sources différentes de collecte de données de la NSA : La première source étant les câbles en fibre optique d’Internet, mis sur écoute par l’Upstream Program (Room 641A (en)), la seconde source étant les serveurs des entreprises majeures d’internet, mis sur écoute par PRISM88.
Fuite et recherche d’un pays d’exil
Réfugié à Hong Kong

Panorama urbain de la ville de Hongkong.
Ayant fui son pays3, Edward Snowden était, depuis le 20 mai 201389, réfugié au sein de la région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong en Chine3,90,91,92. Parmi les cibles de la NSA, des centaines sont visées depuis 2009 à Hong Kong ou en Chine, a affirmé Snowden, qui dit agir notamment pour dénoncer « l’hypocrisie
du gouvernement américain quand il assure qu’il n’espionne pas
d’infrastructures civiles, au contraire de ses adversaires »89.
À Hong Kong, Edward Snowden a demandé aux avocats qui le secondaient de mettre leur téléphone portable dans le réfrigérateur de sa planque, rapporte The New York Times93. Objectif : « Bloquer toute écoute », non grâce au froid mais grâce à l’effet cage de Faraday : les épaisses parois de métal du réfrigérateur créent une sorte de barrière électromagnétique empêchant le passage des ondes radio et la transmission de données, explique un expert, Adam Harvey94, dans le quotidien américain93. Toutefois, l’utilisation d’un simple shaker semble plus efficace pour bloquer les ondes électromagnétiques, selon Michael Colombo du site internet Make (magazine) (en), qui a fait l’expérience comparative95,96.
Alors qu’il est probable que la Chine refuse d’extrader Edward Snowden (malgré le fait que Hong Kong a un accord d’extradition avec les États-Unis)97, l’hebdomadaire français Le Nouvel Observateur reprend la question d’une éventuelle manipulation chinoise98,99 ; ce que dément Snowden le 17 juin 2013100, lors d’une discussion en direct avec les lecteurs du Guardian34. Il ajoute : « Le
gouvernement américain ne pourra pas étouffer [cette affaire] en
m’emprisonnant ou en me tuant. La vérité est en marche et ne pourra pas
être arrêtée », explique-t-il101.
Réfugié à Moscou
![]() |
Cette section est liée à un événement en cours (juillet 2013).
Les informations peuvent fréquemment changer suivant l’évolution des évènements et de l’actualité.
→ Dernière modification de cette page le 1 août 2013 à 05:10. |
Le 23 juin 2013, Edward Snowden embarque à bord d’un vol de la compagnie Aeroflot à destination de Moscou en Russie accompagné par Sarah Harrison (en) une conseillère de WikiLeaks102, bien que cela ne soit probablement pas sa destination finale103,104. Le gouvernement de Hong Kong confirme l’information : « Aujourd’hui, Snowden a quitté Hong Kong volontairement pour un pays tiers de façon légale et normale », affirme un porte-parole. Les autorités hongkongaises n’ont, selon elles, « pas obtenu d’informations pertinentes » justifiant l’arrestation de l’américain comme le demandaient les États-Unis36,104. Ce même jour, afin de l’empêcher de voyager, le gouvernement américain révoque son passeport105.
À son arrivée à l’aéroport international Cheremetievo de Moscou, Snowden rencontre brièvement un diplomate de l’ambassade de l’Équateur à Moscou, le ministre des Affaires étrangères équatorien annonçant pour sa part que Snowden a demandé l’asile politique dans son pays106,107,108.
Edward Snowden a officiellement demandé l’asile au gouvernement équatorien, dans une lettre rendue publique par la presse locale109 le 25 juin 2013 : « Moi,
Edward Snowden, citoyen des États-Unis d’Amérique, je vous écris pour
solliciter l’asile à la république de l’Équateur, face au risque de
persécution de la part du gouvernement des États-Unis et de ses agents
en relation avec ma décision de rendre publiques de graves violations de
la part du gouvernement des États-Unis d’Amérique de leur Constitution –
concrètement du quatrième et du cinquième amendement – ainsi que de plusieurs traités des Nations unies souscrits par mon pays ». « (…)
Je crois qu’il est improbable que je reçoive un traitement humain avant
le procès et je cours en plus le risque d’une condamnation à perpétuité
ou la mort »110.
Selon un cadre de la compagnie Aeroflot cité par l’agence Reuters, Snowden a réservé un siège sur un vol à destination de La Havane. D’après une journaliste de Reuters, qui se trouve sur ce vol, l’ex-agent ne se trouve toutefois pas à bord108. Le site WikiLeaks fondé par Julian Assange a annoncé que Snowden était « en route pour la République d’Équateur par un chemin sûr afin d’obtenir l’asile »111.
Le 25 juin 2013, le président russe Vladimir Poutine déclare qu’Edward Snowden est toujours dans la zone de transit de l’aéroport Cheremetievo ; son arrivée à Moscou étant, a-t’il affirmé, « totalement inattendue »112. La présence de Snowden dans la zone de transit cause un début de crise diplomatique entre les États-Unis et la Russie113,114,115, les Américains souhaitant que les Russes extradent de force Snowden vers les États-Unis, les Russes faisant état que : « Les
Américains ont mis en connaissance de cause Moscou dans l’embarras en
n’avertissant pas à temps de l’annulation du passeport » d’Edward Snowden, a affirmé le 28 juin 2013 une source proche du dossier à l’agence russe Interfax. « Si
cela avait été su plus tôt, il est possible que Snowden n’aurait jamais
décollé pour Moscou, et il n’y aurait pas eu toute cette histoire », a ajouté la source114.
Dans une interview donnée à la chaîne NBC le 28 juin 2013116,
le père d’Edward Snowden a déclaré que son fils était prêt à envisager
un retour sur le sol américain s’il obtient certaines garanties117. Par l’intermédiaire de son avocat, Lonnie Snowden a adressé une lettre à Eric Holder, le ministre américain de la Justice.
Il y explique que son fils est prêt à rentrer aux États-Unis à
condition qu’il ne soit pas arrêté avant son procès. Il demande
également qu’il puisse choisir le lieu où il sera jugé et qu’il ne soit
pas tenu au silence. Selon NBC, les deux hommes ne se seraient pas parlé
depuis avril dernier118.

Terminal F de l’aéroport international Cheremetievo de Moscou, le 24 juin 2013.
Le 30 juin 2013, selon un responsable des services consulaires
russes et l’agence Reuters, Edward Snowden aurait demandé l’asile
politique à la Russie. Le lendemain, ce responsable russe précise : « La
veille à 22 h 30, la citoyenne britannique Sarah Harrison (membre de
WikiLeaks voyageant avec M. Snowden) s’est présentée au service
consulaire de l’aéroport de Cheremetievo et a transmis une demande
d’asile politique de Snowden en Russie »119.
Le 2 juillet 2013, le président russe, Vladimir Poutine déclare que Snowden pourrait rester en Russie uniquement s’il cessait « ses activités visant à faire du tort » aux Américains. « Comme il se considère comme un défenseur des droits de l’homme, il n’a manifestement pas l’intention de cesser ces activités, c’est pourquoi il doit choisir un pays où aller, et s’y rendre », a-t-il ajouté. Le porte-parole de la présidence de la Fédération de Russie Dmitri Peskov a ajouté que Snowden ne pouvait être remis aux États-Unis, où la peine de mort est en vigueur : « Aucun pays ne peut livrer Snowden à un autre pays comme les États-Unis où est appliquée la peine de mort » 120
Le 2 juillet 2013, Wikileaks annonce qu’Edward Snowden a fait une demande d’asile à vingt et un pays dont l’Islande, l’Allemagne, la France, l’Inde, la Chine, Cuba, l’Équateur ou encore le Brésil121,122. Ces nouvelles demandes font suite à la réticence de l’Équateur quant à l’accueil de l’ancien agent de la NSA, réticences engendrées par la forte pression exercée par les États-Unis pour empêcher Snowden, comme il le dit lui-même123 « Jeudi,
le président Obama a déclaré à la face du monde qu’il ne permettrait
aucune “manigance ou marchandage” diplomatique à mon propos », a déclaré Edward Snowden dans un communiqué. « Cependant,
on apprend maintenant qu’après avoir promis de ne pas agir de cette
manière, le président a donné l’ordre à son vice-président de faire
pression sur les dirigeants des pays auprès de qui j’ai demandé une
protection pour rejeter mes demandes d’asile politique », a-t-il ajouté124, de trouver une terre d’asile125. « Ce
type de méthode de la part d’un leader mondial n’est pas la justice… Il
s’agit des vieux instruments d’agression politique », ajoute-t-il126.
À cette période, Snowden renonce à demander l’asile politique en Russie127 et dénonce l’attitude de l’administration Obama à son égard : « Bien
que je ne sois déclaré coupable de rien, [l’administration Obama] a
unilatéralement annulé mon passeport, faisant de moi un apatride ». « Sans
aucune décision de justice, cette administration tente à présent de
m’empêcher d’exercer un droit fondamental, un droit qui appartient à
tout le monde, le droit de demander asile »128. À ce sujet, Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, déclare à des journalistes : « En apprenant hier la position de Poutine sur les conditions nécessaires pour rester en Russie, il a renoncé à sa demande »129.
Le 3 juillet 2013, comme l’Italie, le Portugal et l’Espagne, La France ferme brutalement son espace aérien, en raison de rumeurs selon lesquelles Edward Snowden se trouverait à bord de l’avion du président de Bolivie Evo Morales, qui revenait d’une conférence à Moscou130. Ce refus de survol de son espace aérien provoque un scandale en Bolivie, où des manifestants boliviens en colère s’attaquent à l’ambassade de France en Bolivie de La Paz131. La Bolivie et les pays d’Amérique latine sont furieux et déposent plainte à l’ONU. La France refuse d’expliquer pourquoi elle a interdit pendant plusieurs heures le survol de son pays132. Le soir du 3 juillet 2013, Paris fait part à la Bolivie de ses « regrets », évoquant un « contretemps », le porte-parole du ministère de Laurent Fabius indiquant que « Le
ministre des affaires étrangères a téléphoné à son homologue bolivien
pour lui faire part des regrets de la France à la suite du contretemps
occasionné pour le président Morales par les retards dans la
confirmation de l’autorisation de survol du territoire par l’avion du
président »133.
Le 5 juillet 2013, le président du Venezuela, Nicolás Maduro, et le président du Nicaragua, Daniel Ortega, affirment tous les deux qu’ils sont disposés à accorder l’asile à l’ex-consultant Edward Snowden134135. Nicolás Maduro, au cours d’une célébration de l’indépendance du Venezuela, annonce qu’il entend « le protéger de la persécution de l’empire le plus puissant du monde, qui s’est déchaînée sur lui »136. Daniel Ortega confirme pour sa part avoir reçu une demande de Snowden à l’ambassade du Nicaragua à Moscou134 : « Nous,
nous sommes ouverts et respectueux du droit d’asile, et il est clair
que si les circonstances le permettent, nous recevrons Snowden avec
grand plaisir et lui donnerons l’asile ici au Nicaragua »136. Le 6 juillet 2013, à la suite de ses ennuis avec certains pays européens qui lui ont refusé le survol de leur espace aérien, le président Bolivien, Evo Morales, offre lui-aussi l’asile politique à Snowden137.
Le 7 juillet 2013, le président cubain Raúl Castro soutient le droit de ces pays à offrir l’asile politique à ceux qui sont « persécutés pour leur idéal ou en raison de leur lutte pour les droits démocratiques »138.
Ce soutien est important, notamment en l’absence de vol commercial
direct à partir de Moscou vers l’un des trois pays latino-américains
susceptibles d’offrir l’asile à Edward Snowden, ce qui l’obligerait
théoriquement à faire escale à La Havane138.
Le 10 juillet 2013, lors d’une interview avec le Guardian, Snowden a tenu à dissiper les suspicions de trahison pesant sur lui139 : « Je n’ai jamais donné d’information à un quelconque gouvernement et ils n’ont jamais rien pris de mon ordinateur »140. En effet, le 23 juin 2013, le New York Times avait notamment affirmé que Snowden avait fourni des informations confidentielles à la Chine et à la Russie et que le contenu de ses ordinateurs avait été fouillé par ces pays alors qu’il se trouvait à Hongkong141. Le quotidien américain citait « deux experts dans le renseignement occidental » qui avaient « travaillé pour des agences de renseignement de gouvernements majeurs »140.
Le 12 juillet 2013,
lors d’une rencontre avec des avocats et des défenseurs des droits de
l’homme à l’aéroport de Moscou, Edward Snowden déclare qu’il va
redemander l’asile politique en Russie142,143, ce qui est confirmé par son avocat Anatoli Koutcherena.
Trois pays d’Amérique latine ainsi que Cuba sont prêts à l’accueillir,
mais Snowden invoque l’impossibilité de rejoindre ces pays pour
expliquer sa demande, n’ayant pas de passeport pour pouvoir se déplacer
hors de Russie : « Je ne peux qu’accepter l’offre de la Russie car je suis dans l’impossibilité de me déplacer », explique-t-il144.
Ce même jour, le président de la Douma, Sergueï Narychkine, s’exprime en faveur de l’accueil de Snowden : « La Russie doit accorder à Snowden l’asile politique ou un asile politique temporaire », déclare-t-il, le considérant « comme un défenseur des droits de l’homme »145.
Le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov réitère via
l’agence Interfax les conditions déjà fixées la semaine dernière par
Vladimir Poutine lui-même : s’il formule réellement une demande d’asile à
la Fédération de Russie, « Snowden pourrait
théoriquement rester si, premièrement, il renonce totalement à ses
activités qui font du tort à nos partenaires américains, et,
deuxièmement, si lui-même le souhaite »143.
Le 15 juillet 2013, le président russe Vladimir Poutine accuse les États-Unis d’avoir « coincé » Edward Snowden en Russie : « Il est arrivé sur notre territoire sans invitation, en transit vers d’autres pays. Nos collègues américains l’ont de facto coincé [en Russie] après avoir intimidé tous les pays prêts à l’accueillir »146.
Le 16 juillet 2013, Edward Snowden, dépose officiellement sa demande d’asile en Russie afin d’obtenir le statut de réfugié politique,
qui lui permettrait ensuite de quitter Moscou à destination d’un autre
pays, la réponse des autorités russes étant attendue dans les trois mois147.
Le 24 juillet 2013,
la presse annonce qu’Edward Snowden devrait être autorisé à quitter
l’aéroport de Cheremietevo où il est confiné depuis un mois148, mais que cette décision ne sera effective que lorsque les papiers d’immigration seront remplis149; de son côté, Michael McFaul (en), United States Ambassador to Russia (en) confirme que les États-Unis ne demandent pas l’extradition de Snowden, mais son retour volontaire dans sa patrie.
Réactions
Au sujet de ses révélations
Amérique
États-Unis
Le 13 juin 2013, le directeur du FBI, Robert Mueller, confirme qu’une enquête pénale est lancée contre Edward Snowden150. « Ces
fuites ont causé des dommages importants à notre pays et à notre
sécurité. Nous prenons toutes les mesures nécessaires pour que cette
personne soit tenue responsable pour ces fuites », a-t-il déclaré lors d’une audition devant la Chambre des représentants des États-Unis151.
Le 19 juin 2013, le président des États-Unis, Barack Obama, en visite officielle à Berlin, indique en réponse à la chancelière allemande Angela Merkel, qui lui rappelait que la surveillance d’Internet doit avoir des limites, que le programme de surveillance PRISM ne s’applique qu’à la lutte contre le terrorisme et au trafic d’armes152.
Le 22 juin 2013, selon le Washington Post153, Edward Snowden est inculpé d’espionnage, de vol et d’utilisation illégale de biens gouvernementaux10,11. La plainte a été déposée en Virginie où se trouve le siège de Booz Allen Hamilton154.
Le 17 juillet 2013, des parlementaires américains, issus des deux principaux partis américains,
participant à la commission judiciaire de la Chambre des représentants,
dénoncent les programmes de surveillance mis en place par la NSA et menacent de ne pas les renouveler, jugeant qu’ils violent la vie privée des américains155.
À ce sujet : la représentante démocrate Zoe Lofgren affirme qu’elle croit « très clairement que ce programme est sorti des rails de la légalité ». Le principal élu démocrate de cette commission judiciaire, John Conyers, estime que c’est « intenable,
c’est scandaleux et [que cela] doit être stoppé immédiatement. Il me
semble que nous avons une très sérieuse violation de la loi ». Le républicain Jim Sensenbrenner (en), l’un des promoteurs du USA PATRIOT Act en 2001 et de sa section 215, qui prévoit la collecte des métadonnées, a mis en garde James M. Cole (en), le procureur général adjoint des États-Unis : « La section 215 expire à la fin de 2015
et à moins que vous ne réalisiez que vous avez un problème, elle ne
sera pas renouvelée […] il n’y a pas les votes à la Chambre des
représentants, vous devez changer la façon dont vous utilisez la section
215, sinon dans un an et demi, vous ne l’aurez plus »155.
Snowden a depuis reçu le soutien de l‘ancien président démocrate, Jimmy Carter,
pour qui la démocratie aux États-Unis est actuellement en panne,
affirmant que ses révélations sont probablement salutaires sur le long
terme156 ; il reçoit aussi le soutien de l’ancien sénateur républicain Gordon J. Humphrey (en), lequel l’encourage dans sa démarche en considérant ce programme de surveillance comme une violation généralisée de la Constitution des États-Unis156.
Le 23 juillet 2013, les États-Unis s’engagent, par une lettre d’Eric Holder, le procureur général des États-Unis adressée à son homologue russe, à ce qu’Edward Snowden ne soit ni condamné à mort, ni torturé en cas d’extradition dans son pays157.
Brésil
Le 7 juillet 2013, à la suite des révélations d’Edward Snowden concernant l’espionnage des entreprises et particuliers brésiliens, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères brésilien, Tovar Nunes, a qualifié ces révélations « d’extrêmement graves »80.
Le 20 juillet 2013, l’agence Associated Press, citant les autorités brésiliennes, indique que Joe Biden, le vice-président des États-Unis, s’est entretenu par téléphone avec Dilma Rousseff, la présidente brésilienne,
pour tenter d’apaiser les tensions survenues dans les relations entre
les deux pays à la suite des révélations d’Edward Snowden concernant
l’espionnage pratiqué par les États-Unis158.
Selon la ministre brésilienne de la Communication, Helena Chagas, Joe Biden a appelé Mme Rousseff pour « exprimer ses regrets au sujet des conséquences négatives de la divulgation de renseignements secrets ».
Le gouvernement brésilien a demandé des explications officielles aux
autorités américaines après la publication, par le quotidien O Globo,
des informations communiquées aux journalistes brésiliens par Edward
Snowden, cet article du journal ayant révélé l’existence d’une base
conjointe de la NSA et de la CIA à Brasilia158.
Pérou
Le 18 juillet 2013, à la suite des accusations d’espionnage en Amérique latine portées par le journal brésilien O Globo basées sur des documents d’Edward Snowden, les autorités du Pérou
ont demandé des explications aux États-Unis pour les activités
présumées d’espionnage dont le pays aurait été la cible, a indiqué à l’AFP, Eda Rivas (en), la ministre des Affaires étrangères péruviennes159.
Asie
Hong Kong
Le 15 juin 2013, à la suite des premières révélations dans la presse, plusieurs centaines de manifestants défilent à Hong Kong,
notamment devant l’ambassade américaine. Les activistes demandent
qu’Edward Snowden soit protégé, tout en dénoncant les opérations
américaines d’espionnage de la Chine et de Hong Kong160.
Europe
Union européenne
À la suite des révélations du 29 juin 2013 du Spiegel et du Guardian sur l’espionnage de l’Union européenne par la NSA, le président du Parlement européen, l’Allemand Martin Schulz, estime que « si cela se confirme, il s’agit d’un immense scandale » et que « cela nuirait considérablement aux relations entre l’Union européenne et les États-Unis »161.
Le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, Jean Asselborn, indique que « les États-Unis feraient manifestement mieux de surveiller leurs services de renseignement plutôt que leurs alliés ». Selon lui, l’espionnage américain est « hors de contrôle », en soulignant que si les activités de renseignement « sont justifiées par la lutte contre le terrorisme, l’Union européenne et ses diplomates ne sont pas des terroristes »162,71.
Le 3 juillet 2013, le groupe écologiste au Parlement européen, par la voix de son co-président Daniel Cohn-Bendit, indique, lors d’une interview sur France Inter, proposer Edward Snowden au Prix Sakharov pour la liberté de pensée163. Le député européen appelle également à une rupture immédiate des négociations sur le traité de libre-échange transatlantique, tant qu’un accord n’a pas été signé avec les États-Unis sur la protection des données72.
Début juillet 2013, le Parlement européen confie à une commission le
soin de mener des auditions sur l’espionnage électronique conduit par
les États-Unis et certains États membres de l’Union européenne, les eurodéputés
organisent une riposte politique au nom des citoyens qu’ils
représentent et souhaitent entendre les responsables américains dont le
directeur de la NSA Keith B. Alexander et Edward Snowden164.
Allemagne
Le 26 juillet 2013, Joachim Gauck, le président allemand déclare que les personnes comme Edward Snowden, méritent le respect pour leur combat pour la défense de la liberté165.
France
Le 1er juillet 2013, la France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, demande des explications aux autorités américaines « dans les plus brefs délais » : « Ces faits, s’ils étaient confirmés, seraient tout à fait inacceptables » indique-t-il. La garde des Sceaux, ministre de la Justice, Christiane Taubira, va plus loin, en estimant que si Washington avait bel et bien mené les opérations d’espionnage décrites par le Spiegel, ce serait « un acte d’hostilité inqualifiable »166.
Le même jour, le président de la République française, François Hollande, déclare que : « Nous ne pouvons pas accepter ce type de comportement entre partenaires et alliés ». « Nous demandons que cela cesse immédiatement », ajoute-t-il, en marge d’un déplacement à Lorient, jugeant que « les éléments sont déjà suffisamment réunis pour que nous demandions des explications »167.
Le 7 juillet 2013,
une manifestation de soutien à Edward Snowden, comprenant une
quarantaine de personnes, pour la plupart des militants d’organisations
de défense des droits et libertés sur internet, s’est tenue à Paris, place du Trocadéro168.
Le 11 juillet 2013, à la suite des révélations d’Edward Snowden, la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) et la Ligue française pour la défense des droits de l’homme et du citoyen (LDH) déposent conjointement une plainte contre X auprès du procureur de la République de Paris.
Celle-ci porte sur l’accès frauduleux dans un système de traitement
automatisé de données, la collecte illicite de données personnelles,
l’atteinte à la vie privée et l’atteinte au secret des correspondances
électroniques169.
Royaume-Uni
À la suite des révélations d’Edward Snowden publiées par le Guardian et à la mise en évidence pour l’opinion publique du programme Tempora, les parlementaires britanniques demandent des comptes au gouvernement. Le Government Communications Headquarters (GCHQ) assure respecter scrupuleusement la loi, un porte parole déclarant : « Nous
ne faisons pas de commentaires sur les questions touchant au
renseignement. Nos agences de renseignement continuent à agir en
respectant un strict cadre légal »64.
Le directeur de la commission parlementaire chargée du renseignement et de la sécurité, Malcolm Rifkind, s’est attendu à avoir une réponse rapide du GCHQ sur cette affaire, a-t-il indiqué sur la chaine de télévision britannique BBC, ajoutant que la commission pouvait décider le cas échéant d’entendre directement le directeur du GCHQ : « La
question cruciale n’est pas tant de savoir quelle quantité de données
[le GCHQ] peut en théorie collecter mais ce à quoi il peut avoir accès,
s’il s’agit d’une intrusion dans la vie privée des citoyens ». L’opposition travailliste estime pour sa part que les informations du Guardian soulignent « l’urgence et l’importance du travail sur cette question de la commission sur le renseignement et la sécurité » ; des militants pour la protection de la vie privée ont également exprimé leur inquiétude64.
Russie
Le 26 juillet 2013, le porte-parole de la présidence, Dmitri Peskov, déclare que la Russie ne remettra pas Edward Snowden aux États-Unis : « Nous n’avons jamais remis quelqu’un et nous ne le ferons jamais dans le futur »170.
Personnalités publiques
- Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, et le réalisateur américain Michael Moore considèrent Edward Snowden comme un héros national171.
- Le collectif hacktiviste Anonymous a lui aussi rendu hommage à Snowden, le qualifiant « d’un des plus grands lanceurs d’alerte de l’histoire »4.
- Daniel Ellsberg, responsable de la fuite des Pentagon Papers dans les années 1970 pendant la guerre du Viêt Nam, déclare qu’Edward Snowden a eu raison de fuir pour éviter son emprisonnement aux États-Unis : « Bon
nombre de gens nous comparent, Edward Snowden et moi, et lui reprochent
d’avoir quitté le pays et de chercher asile à l’étranger plutôt que de
se présenter devant un tribunal comme je l’ai fait. Je pense qu’ils ont
tort. Mon histoire remonte à une autre époque, et les États-Unis
n’étaient pas ce qu’ils sont aujourd’hui »172.
- La chanteuse américaine Patti Smith apporte son soutien à Snowden lors d’un concert à Helsinki en Finlande en juillet 2013. Elle chante notamment : « Where
are you, they don’t want you, but I do. You’re youth, you’re truth,
raining down, shaking up Washington. Edward Snowden I don’t know what
they will do to you, but Edward let it snow, let it snow » (« Où
êtes-vous, ils ne veulent pas de vous, mais moi oui. Vous êtes la
jeunesse, vous êtes la vérité, faisant pleuvoir [sur] et secouer
Washington. Edward Snowden je ne sais pas ce qu’ils vont faire pour
vous, mais Edward qu’il neige, qu’il neige »)173.
Manifestations de soutien
-
Manifestation contre PRISM à Berlin, lors de la visite du président américain Barack Obama, organisée par le Piratenpartei Deutschland le 19 juin 2013.
Au sujet de sa fuite et de sa demande d’asile
Amérique
États-Unis
Le 23 juin 2013, juste avant de quitter Hong Kong, le passeport d’Edward Snowden est révoqué174. À ce sujet, la porte-parole du département d’État, Jennifer Psaki (en), déclare que « la
révocation du passeport de quelqu’un sous mandat d’arrêt pour crime est
courant et n’affecte pas son statut de citoyen (américain) »105.
Le 24 juin 2013, Caitlin Hayden (en), la porte-parole de la NSA, déclare au sujet de l’arrivée de Snowden à Moscou ce même jour que, « Compte tenu de notre coopération après les attentats du marathon de Boston et notre histoire avec la Russie
sur le renforcement des lois sur ces questions de sécurité — y compris
concernant le renvoi en Russie de grands criminels à la demande de
Moscou — nous espérons que le gouvernement russe va étudier toutes les
options possibles pour expulser M. Snowden vers les États-Unis pour
répondre devant la justice des charges qui pèsent contre lui »108.
Bolivie

Le président bolivien Evo Morales lors de la Conférence sur le changement climatique de l’ONU en 2009 à Copenhague (COP15).
Le 2 juillet 2013, le président bolivien, Evo Morales, déclare que son pays est prêt à examiner la demande d’asile politique de Snowden. Il indique à Russia Today (chaîne de télévision russe dont la diffusion est faite en russe, anglais, arabe et espagnol) : « S’il y avait une demande, nous serions bien sûr prêts à en débattre et à prendre en considération cette idée »175.
Le 6 juillet 2013,
après avoir ressenti le détournement de son avion présidentiel comme
une tentative d’intimidation de la part du gouvernement des États-Unis,
Evo Morales déclare que Snowden est le bienvenu en Bolivie. Il dit
proposer cette offre d’asile en réaction contre les nations européennes
et américaine, qu’il accuse d’avoir temporairement bloqué son vol de
retour de Moscou le 3 juillet 2013137,176.
Équateur
Le 24 juin 2013, le président équatorien, Rafael Correa, annonce que son pays analysera « avec une très grande responsabilité » la demande d’asile déposé par l’ex-consultant177. Un peu plus tôt, le chef de la diplomatie équatorien, Ricardo Patiño, avait défendu la demande d’asile déposée par Snowden auprès de son pays, estimant que son action avait permis de « faire la lumière » sur les agissements des États-Unis111 ; selon lui « Il en va de la liberté d’expression et de la sécurité des citoyens dans le monde », ainsi que « de la confidentialité des communications ». « Nous savons qu’il est à Moscou. Nous sommes en discussion avec les autorités », a précisé le chef de la diplomatie équatorienne178.
Le 29 juin 2013, le président équatorien rejette la demande d’asile, à la demande du vice-président américain Joe Biden.
Il déclare ne pas pouvoir engager de procédure de demande d’asile si le
demandeur ne se trouve pas sur le sol équatorien, et laisse la Russie
gérer cette situation : « Pour l’instant, la solution, la destination de Snowden, est entre les mains des autorités russes »179.
Nicaragua
Le 5 juillet 2013, le président de la République du Nicaragua, Daniel Ortega, annonce que son pays est disposé à donner l’asile à Snowden si les conditions sont réunies. Il déclare « Nous
sommes ouverts et respectueux du droit d’asile, et c’est clair que si
les circonstances le permettent, nous recevrons Snowden avec plaisir et
lui donnerons l’asile, ici au Nicaragua »180.
Venezuela
Le 2 juillet 2013, le président du Venezuela, Nicolás Maduro, en déplacement en Russie, déclare à des journalistes que son pays n’a pas encore reçu de demande d’asile, mais a salué l’action du lanceur d’alerte. « Il n’a tué personne et n’a pas posé de bombe », déclare-t-il, cité par l’agence Interfax. « Ce qu’il a fait, c’est dire une grande vérité afin d’empêcher des guerres. Il mérite une protection »175.
Le 5 juillet 2013, le président annonce qu’il « a
décidé d’accorder l’asile humanitaire au jeune américain Edward
Snowden, pour qu’il puisse venir et vivre loin de la persécution de l’impérialisme nord américain »180.
Europe
Union européenne
Le 2 juillet 2013, le président du Parlement européen, l’Allemand Martin Schulz, déclare à la télévision publique allemande : « j’ai
de la compréhension pour cette demande. Si M. Snowden fait une demande,
les autorités doivent examiner s’il fait effectivement l’objet d’une
persécution politique ». Il ajoute : « La déception au sujet de Barack Obama est profonde. J’ai considéré cet homme comme un rénovateur, j’ai cru qu’il ferait entrer plus de démocratie, plus de transparence dans la politique américaine. Visiblement, ce n’est pas le cas »181.
Plusieurs pays d’Europe comme la Finlande, l’Irlande, l’Autriche, l’Italie ou l’Espagne
précisent que les demandeurs d’asile doivent être physiquement présents
sur leur territoire afin que la requête d’asile soit valide, et ne
peuvent donc pas faire suite à la demande d’asile d’Edward Snowden182.
Allemagne
Le 2 juillet 2013, le ministre des affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle, confirme avoir reçu une demande d’asile politique d’Edward Snowden, une requête « transmise […] sans délai aux autorités compétentes » et que le pays examinera « en conformité avec la loi »175.
France
Plusieurs partis français s’engagent en faveur d’Edward Snowden. Ainsi, le 10 juin 2013, Marine Le Pen
déclare que « L’ancien agent de la CIA Edward Snowden doit être mis en
sécurité au plus vite » et que la France doit lui accorder l’asile183. Le 30 juin 2013, Jean-Luc Mélenchon le décrit comme un « bienfaiteur » et appelle la France à lui accorder l’asile politique184. Cette position est reprise par le Parti de gauche, dont le groupe au Conseil de Paris dépose le 1er juillet 2013 une motion afin d’élever le hacker au rang de citoyen d’honneur de la Ville de Paris185. Le même jour, le mouvement Europe Écologie Les Verts (EELV) publie un communiqué demandant à la France d’accorder « sans délai » l’asile à Edward Snowden186.
Le 1er juillet 2013, le président de la République française François Hollande
déclare qu’il a eu connaissance par voix de presse de la demande
d’asile de l’informaticien à la France mais qu’officiellement rien
n’était parvenu aux services français187. François Hollande prône une « position coordonnée, commune » de l’Europe dans ce dossier175.
Le 4 juillet 2013, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, annonce avoir rejeté la demande d’asile d’Edward Snowden : « La France a reçu, comme beaucoup d’autres pays, par l’intermédiaire de son ambassade à Moscou,
une demande d’asile de Edward Snowden. Compte tenu des éléments
d’analyse juridique et de la situation de l’intéressé, il n’y sera pas
donné suite »188,189. Plus précisément, ce n’est pas l’asile, au sens usuel du terme (dont l’attribution est de la compétence de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), mais l’entrée sur le territoire français qui lui a été refusée par les autorités190,191.
Distinctions
Attribuées
- Le 8 juillet 2013, Edward Snowden s’est vu remettre le Sam Adams Award (en). Ce prix est décerné chaque année par le Sam Adams Associates for Integrity in Intelligence à un professionnel des services de renseignements qui a pris position en faveur de l’intégrité et de l’éthique192,193. Il est composé d’anciens agents et consultants de la CIA et du FBI, tels que Daniel Ellsberg, Ray McGovern, Coleen Rowley, Bill Binney, David MacMichael et Thomas Drake194.
Demandées par des tiers
- Le 3 juillet 2013, Daniel Cohn-Bendit indique, lors d’une interview sur France Inter, proposer Edward Snowden au Prix Sakharov pour la liberté de pensée163.
- Le 13 juillet 2013, Edward Snowden est proposé par le professeur Stefan Svallfors (sv) à la candidature du prix Nobel de la paix 2014195,196. Stefan Svallfors est un sociologue suédois et membre de l’Académie royale des sciences de Suède. À ce titre, il fait partie des personnalités habilitées à nominer une personne pour la désignation au prix Nobel de la paix.
Annexes
Filmographie
Documentaire
- (en) Interview d’Edward Snowden (durée : 12 minutes et 25 secondes)par le journaliste Glenn Greenwald et la productrice Laura Poitras, enregistrée le 6 juin 2013 à Hong Kong et diffusée le 9 juin 2013 par The Guardian : NSA whistleblower Edward Snowden: ‘I don’t want to live in a society that does these sort of things’ (Youtube) – Sous-titrage en français
- (en)
Seconde partie de l’interview d’Edward Snowden (durée : 7 minutes et 7
secondes) par le journaliste Glenn Greenwald et la productrice Laura
Poitras , enregistrée le 6 juin 2013 à Hong Kong, et diffusée le 8 juillet 2013 par The Guardian : The US government will say I aided our enemies (Youtube) – Sous-titrage en français
Fiction
- (en)
Court métrage sur Verax (Edward Snowden), tourné entre le 20 et le 23
juin 2013, à Hong Kong (Chine) par un groupe de producteurs indépendants
(Jeff Floro, Edwin Lee, Shawn Tse, Marcus Tsui) : Verax (film)
Articles connexes
Lanceurs d’alerte concernant les programmes de surveillance de la NSA :
Programmes de surveillance :
- Boundless informant (États-Unis)
- Echelon (États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande)
- Intelligence Community (États-Unis)
- INDECT (Europe)
- Perfect Citizen (États-Unis)
- Programme de surveillance électronique de la NSA (États-Unis)
- en:Room 641A (dit “Upstream program”. États-Unis)
- TEMPEST (États-Unis)
- Tempora (Royaume-Uni)
Liens externes
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- (en) Edward Snowden comes forward as source of NSA leaks – Gellman, Barton, Aaron Blake et Greg Miller, The Washington Post, 9 juin 2013
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Notes et références
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