François HOLLANDE renie tout ce discours… aura-t-il le courage de ses paroles ?

François HOLLANDE, le 22 janvier 2012, dans son discours du Bourget :

…Mais avant d’évoquer mon projet, je vais vous confier une
chose. Dans cette bataille qui s’engage, je vais vous dire qui est mon
adversaire, mon véritable adversaire. Il n’a pas de nom, pas de visage,
pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc
pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la
finance. Sous nos yeux, en vingt ans, la finance a pris le contrôle de
l’économie, de la société et même de nos vies. Désormais, il est
possible en une fraction de seconde de déplacer des sommes d’argent
vertigineuses, de menacer des États.


Cette emprise est devenue un empire. Et la crise qui sévit
depuis le 15 septembre 2008, loin de l’affaiblir, l’a encore renforcée.
Face à elle, à cette finance, les promesses de régulation, les
incantations du « plus jamais ça » sont restées lettre morte. Les G20 se
sont succédés sans résultat tangible. En Europe, 16 sommets de la
dernière chance ont été convoqués pour reporter au suivant la résolution
définitive du problème. Les banques, sauvées par les États, mangent
désormais la main qui les a nourries. Les agences de notation, décriées à
juste raison pour n’avoir rien vu de la crise des subprimes, décident
du sort des dettes souveraines des principaux pays, justifiant ainsi des
plans de rigueur de plus en plus douloureux. Quant aux fonds
spéculatifs, loin d’avoir disparu, ils sont encore les vecteurs de la
déstabilisation qui nous vise. Ainsi, la finance s’est affranchie de
toute règle, de toute morale, de tout contrôle…

solutions:

 http://desiebenthal.blogspot.ch/2013/11/126408-signatures-votons-oui-au-rbi.html

http://tempsreel.nouvelobs.com/sources-brutes/20120122.OBS9488/l-integralite-du-discours-de-francois-hollande-au-bourget.html

  • André-Jacques Holbecq François de Siebenthal
    : il faudrait d’abord vous battre contre le droit des banques
    commerciales de créer la monnaie de crédit. Comme l’explique Laurent
    Pinsolle dans l’article que je viens de citer, ” les banques centrales
    peuvent faire tourner la planche à billets, si les acteurs privés
    réduisent leur endettement, les deux effets peuvent se compenser, ce qui
    explique la faiblesse actuelle de l’inflation, en contradiction avec
    les prévisions des opposants à l’assouplissement monétaire. Rien que
    dans la zone euro, le bilan des banques a baissé de 11,6% depuis 2008,
    soit 4000 milliards d’euros, plus d’un tiers du PIB de la zone. Du coup,
    la création monétaire de la BCE a été plus que compensée par une baisse
    de la masse monétaire privée !


    Idem
    aux Etats-Unis et au Japon, où la création monétaire des banques
    centrales est en partie compensée par la baisse de l’endettement privé. “
  • André-Jacques Holbecq De
    plus, les dettes souveraines sont (mis à part les emprunts pour payer
    des intérêts illégitimes) in fine autant d’impôts que les citoyens
    n’auront pas à payer…
  • François de Siebenthal on le fait en Suisse http://desiebenthal.blogspot.ch/…

    desiebenthal.blogspot.com

    “D’abord
    ils nous ignorent, ensuite ils se moquent de nous, puis ils nous
    combattent, et enfin nous gagnons! “(Mahatma Gandhi 1869-1948)
  • François de Siebenthal http://desiebenthal.blogspot.ch/…

    desiebenthal.blogspot.com

    “D’abord
    ils nous ignorent, ensuite ils se moquent de nous, puis ils nous
    combattent, et enfin nous gagnons! “(Mahatma Gandhi 1869-1948)
  • François de Siebenthal La
    création monétaire n’est pas une dette mais un moyen de distribuer les
    produits faits par les robots, imaginez que tout est produit par des
    robots, il faut juste créer la monnaie sans intérêt pour faciliter la
    distribution à tous, il n’y a que du capital et les hommes peuvent
    inventer leur travail et le monnayer s’ils le veulent bien pour avoir
    une vie encore meilleure.
    http://desiebenthal.blogspot.ch/… http://www.nouvo.ch/2013/09/robot-cobot-andrew-baxter

    desiebenthal.blogspot.com

    “D’abord
    ils nous ignorent, ensuite ils se moquent de nous, puis ils nous
    combattent, et enfin nous gagnons! “(Mahatma Gandhi 1869-1948)
  • André-Jacques Holbecq Si
    TOUT est produit par des robots, quelle justification à ce que vous
    écriviez “et les hommes peuvent inventer leur travail et le monnayer
    s’ils le veulent bien pour avoir une vie encore meilleure.”?
  • André-Jacques Holbecq Bon,
    que nous soyons clairs. La création monétaire est TOUJOURS une dette
    dans le système ACTUEL, que ce soit une dette des entreprises et des
    particuliers envers le système bancaire, ou une dette du système
    bancaire envers la Banque Centrale. C’est la raison pour laquelle il
    faut d’abord changer de système.

    Que
    les helvètes puissent bénéficier d’un Revenu de Base Inconditionnel de
    2000 €, pourquoi pas. Mais en France tous les calculs limitent la
    possibilité de celui ci à 550 €/mois … (n’oubliez pas que nous sommes
    au taquet au niveau imposition et qu’une création monétaire
    “raisonnable” peut seulement nous permettre de payer les intérêts de la
    dette (50 milliards) + le solde de déficit primaire (50 milliards).


    Mais,
    le 100% monnaie, permets dans certaines conditions de son application
    de “geler” 2/3 de la dette . La démonstration a été faite par Christian
    Gomez (élève d’Allais et “grand banquier” retraité) :
    http://osonsallais.wordpress.com/…/

    osonsallais.wordpress.com

    Cet article est un résumé, préparé par A-J Holbecq, d’un article plus complet GoAfficher la suite
  • François de Siebenthal Si
    TOUT est produit par des robots, quelle justification à ce que vous
    écriviez “et les hommes peuvent inventer leur travail et le monnayer
    s’ils le veulent bien pour avoir une vie encore meilleure.”?
  • François de Siebenthal réponse,
    une fois les besoins de base couverts, chacun est libre de faire ce
    qu’il veut en plus, des hommes enfin libres de gagner plus en
    choisissant de nouvelles tâches, art. éducation, recherche etc…
  • André-Jacques Holbecq Vous
    ne comprenez pas que ce n’est pas le principe que e critique, mais la
    possibilité de proposer un montant suffisant pour couvrir les besoins de
    base. Rien que le loyer moyen au m2 c’est 13 euros par mois…
  • François de Siebenthal Le
    système actuel est stupide, on détruit de la monnaie chaque fois qu’on
    rembourse ces dettes absurdes créées du néant et destinées à y
    retourner, ce qui aggrave les crises. La monnaie ne doit être qu’un
    symbole qui favorise la distribution de produite de plus en plus
    nombreux et de moins en moins chers grâce à l ‘automation relocalisée,
    c’est pourtant simple à comprendre, il n’a plus de travail, de
    tripalium, instrument de torture horrible, car l’automation nous le
    prend, et c’est bien si on accepte de recevoir de plus en plus de bons
    de distribution, que certain veulent appeler argent..
  • François de Siebenthal rendre
    possible financièrement ce qui est possible physiquement, l’abondance
    est là mais on la bloque car on ne veut pas fabriquer le plus simple, le
    signe qui rend le droit possible, car notre intelligence est embrumée
    par les fabricanzs d’illusions fumeuses
  • André-Jacques Holbecq Bon, j’arrête la discussion.. vous me semblez trop buté sur votre idée trop simplificatrice..
  • François de Siebenthal http://desiebenthal.blogspot.ch/…

    desiebenthal.blogspot.com

    “D’abord
    ils nous ignorent, ensuite ils se moquent de nous, puis ils nous
    combattent, et enfin nous gagnons! “(Mahatma Gandhi 1869-1948)
  • François de Siebenthal Les revenus mondiaux se tournent de plus en plus vers de l’improductif spéculatif dangereux :
    – Le marché des dérivés, selon la BRI à Bâle, était déjà supérieur à 1 suivi de 15 zéros…
    1 000000000000000 en 2008…, on dit quadrillion en anglais et la courbe est exponentielle.
    (
    one thousand Trillion to make a Quadrillion… ). En 2011, plusieurs
    quadrillions, le chiffre est secret ou difficile à trouver……


    Les prêts hypothécaires baissent, alors qu’il manque des logements…

    Dans les pays pauvres, c’est plus dramatique. Les personnes meurent…

    Analyse:

    La
    masse monétaire M3 est devenue secrète aux USA. La plupart des
    commentateurs pariaient que c’était pour cacher une croissance devenue
    folle…


    Et bien pas du tout, c’est pour cacher sa destruction volontaire…

    En effet, les banques ferment les lignes de crédits notamment aux PME, ce qui aggrave la crise…
  • André-Jacques Holbecq Et
    alors ? ce ne sont que des promesses et des paris entre spéculateurs,
    promesses qu’ils ne pourront de toute façon pas tenir si leur système
    s’écroule. C’est leur problème si nous savons refuser que ce soit le
    notre.
  • André-Jacques Holbecq L’exemple
    du Canada (dans vos FAQ) n’a rien à voir avec un RdB inconditionnel ..
    c’est juste un minimum garanti; c’est d’ailleurs ce que je propose en
    France pour tous les adultes; 850 € par mois, cumulable dégressif avec
    un autre revenu du travail.
  • François de Siebenthal Le
    programme Mincome est une expérimentation sociale de revenu de base
    inconditionnel et annuel, menée à la fois dans la ville de Winnipeg (450
    000 habitants à l’époque) et dans la ville de Dauphin, au Canada dans
    les années 1970. Le projet, financé co
    Voir plus

    fr.wikipedia.org

    Le programme Mincome est une expérimentation sociale de revenu de base inconditiAfficher la suite
  • François de Siebenthal Le
    concept a été expérimenté par le Programme Mincome dans les années 1970
    à Dauphin-ville (Manitoba) au Canada62. Les résultats de cette
    expérience, pendant longtemps non étudiée, ont finalement montré que la
    désincitation au travail y avait été très
    faible
    durant la durée de l’expérience (quatre ans). De plus, d’autres
    conséquences positives non attendues ont été observées, comme
    l’augmentation de la durée des études des jeunes, une baisse de la
    criminalité et des hospitalisations63.
Mes chers amis, vous qui êtes ici, vous qui me regardez de
loin, de plus loin même, je suis venu vous parler de la France, et donc
de la République. Je suis venu vous parler de la France qui souffre,
mais aussi de la France qui espère. Je suis venu vous parler de la
France d’aujourd’hui – une page est en train de s’effacer – et de la
France de demain – nous sommes en train de l’écrire. Je suis venu vous
parler de la France que nous allons construire le 6 mai. Je le fais ici
en Seine-Saint-Denis, ce département aux multiples couleurs, le plus
jeune de France, qui accumule tant de difficultés, et qui en même temps
recèle tant d’atouts.
Chacune, chacun, ici, plus loin, en métropole, en Outre-mer a
son histoire, ses racines, son parcours, ses préférences, sa
singularité. Mais nous appartenons à la même Nation, avec ses valeurs,
ses principes, sa culture, sa langue, ses institutions et nous aspirons
donc au même avenir. L’enjeu de cette campagne qui commence, n’allez pas
le chercher dans un affrontement partisan. L’enjeu de cette campagne va
bien au-delà de nous, de la Gauche. L’enjeu de cette campagne, à trois
mois du premier tour, c’est la France. C’est la France, toujours.
Devant vous rassemblés, foule nombreuse, des milliers, je
ressens une profonde émotion, celle d’exprimer votre conviction, votre
volonté, votre espérance. Je mesure la fierté d’avoir été désigné par
des primaires citoyennes comme candidat à l’élection présidentielle.
J’ai conscience de la tâche qui est la mienne : incarner le changement,
faire gagner la Gauche et redonner confiance à la France.
Nous sommes ici, mes chers amis, pour changer le destin de
notre pays. Je suis prêt à assumer cette responsabilité et donc à vous
dire quelle est ma conception de la présidence de la République, et ce
qui justifie que je me présente aujourd’hui. Quelle est la plus grande
mission que de présider la République française ?

Présider la République, c’est se dévouer à l’intérêt général,
dont toute décision doit procéder. C’est éprouver la France par sa
raison et dans son cœur. C’est prolonger l’histoire de notre pays, qui
vient de loin, avant la République, avec la République, et qui a
souvent, si souvent éclairé l’histoire du monde. C’est se situer à cette
hauteur. C’est s’en montrer digne, partout, en tout lieu et dans tous
les actes qu’exige la fonction présidentielle.
Présider la République, c’est préserver l’Etat, sa
neutralité, son intégrité, face aux puissances d’argent, face aux
clientèles, face au communautarisme. Présider la République, c’est être
viscéralement attaché à la laïcité, car c’est une valeur qui libère et
qui protège. Et c’est pourquoi j’inscrirai la loi de 1905, celle qui
sépare les Eglises de l’Etat, dans la Constitution.
Présider la République, c’est refuser que tout procède d’un
seul homme, d’un seul raisonnement, d’un seul parti, qui risque
d’ailleurs de devenir un clan. Présider la République, c’est élargir les
droits du Parlement. C’est reconnaître les collectivités locales dans
leur liberté. C’est engager un nouvel acte de la décentralisation. C’est
promouvoir les partenaires sociaux. C’est reconnaître leur rôle dans la
Constitution. C’est faire participer les citoyens aux grands débats qui
les concernent, et le premier sera l’avenir de l’énergie en France.
Présider la République, c’est choisir les femmes, les hommes
qui gouverneront la France en respectant leurs compétences, et d’abord
celles du Premier ministre.
Présider la République, c’est accepter de partager le pouvoir de
nomination aux plus hautes fonctions. C’est aussi ne pas nommer le
président ou les présidents des chaînes ou des radios du service public
audiovisuel et laisser cette mission à une autorité indépendante.
Présider la République, c’est démocratiser les institutions.
Et j’introduirai le non-cumul des mandats pour les Parlementaires, une
part de proportionnelle à l’Assemblée nationale, la parité dans
l’exercice des responsabilités et le droit de vote des étrangers aux
élections locales, sans rien craindre pour notre citoyenneté, pour la
cohésion du pays, en mettant de côté les peurs, les frilosités et les
conservatismes.
Présider la République, c’est faire respecter les lois pour
tous, partout, sans faveur pour les proches, sans faiblesse pour les
puissants, en garantissant l’indépendance de la justice, en écartant
toute intervention du pouvoir sur les affaires, en préservant la liberté
de la presse, en protégeant ses sources d’information, en n’utilisant
pas le renseignement ou la police à des fins personnelles ou politiques.
Présider la République, c’est être impitoyable à l’égard de la
corruption. Et malheur aux élus qui y succomberont ! Présider la
République, c’est rassembler, c’est réconcilier, c’est unir, sans jamais
rien perdre de la direction à suivre. C’est écarter la stigmatisation,
la division, la suspicion, les oppositions entre Français, ceux qui
seraient là depuis toujours, ceux qui seraient là depuis moins
longtemps.
Présider la République, c’est élever et ne jamais abaisser.
Présider la République, c’est être ferme, ferme y compris à l’égard de
l’immigration clandestine et de ceux qui l’exploitent. Mais c’est
traiter dignement les étrangers en situation régulière et ceux qui ont
vocation à l’être sur la base de critères objectifs. C’est accueillir
les étudiants étrangers qui veulent apprendre dans notre pays pour
enrichir le leur et qui font rayonner la France. Et aucune circulaire ne
doit empêcher de circuler les étudiants, les savants, les artistes qui
viennent ici pour donner le meilleur d’eux-mêmes.
Présider la République, c’est porter les valeurs de la
France dans le monde. C’est considérer les autres peuples pour qu’ils
nous estiment en retour. C’est s’abstenir de faire la leçon, y compris
sur leur place dans l’histoire. C’est ne jamais transiger avec les
fondements du génie français, qui sont l’esprit de liberté, la défense
des droits de l’homme, l’attachement à la diversité culturelle et à la
francophonie, la belle langue de France parlée par d’autres que des
Français. Présider la République, c’est ne pas inviter les dictateurs en
grand appareil à Paris. Présider la République, c’est utiliser notre
siège au Conseil de sécurité des Nations-Unies pour acter le départ de
ceux qui écrasent leur peuple, comme Bachar el-Assad en Syrie. C’est inlassablement contribuer à la paix au Proche-Orient.
Mais Présider la République, c’est savoir aussi prendre des
décisions difficiles, pas simplement à la suite d’un drame. Je pense à
nos morts en Afghanistan, auxquels je veux rendre hommage ici, avec
émotion, avec dignité, avec respect, comme aux blessés qui souffrent
dans leur chair. Je pense à leurs familles dans la peine. Je les ai
écoutées. Je pense à leurs proches qui s’interrogent. Ces hommes
assassinés faisaient leur devoir. Leur sacrifice suscite le respect de
la Nation toute entière. Mais il faut aussi avoir la lucidité
d’affirmer, au-delà du dévouement des hommes là-bas pour leur pays, que
notre mission est terminée. Elle avait été engagée il y a plus de dix
ans par Lionel Jospin et Jacques Chirac dans un but précis, qui était de
répondre à l’attaque terroriste sur les Etats-Unis. Je l’avais
pleinement approuvée. Et bien aujourd’hui, cette mission est achevée. Il
est donc temps de décider le retrait qui s’impose, et je l’ai décidé de
longue date. J’en assumerai donc, si les Français m’en donnent mandat,
toute la responsabilité. J’en préviendrai nos alliés et je ferai en
sorte que ce retrait se fasse en bon ordre, sans en aucune façon menacer
la vie de nos soldats.
Présider la République enfin, c’est donner le meilleur de
soi-même, sans jamais attendre en retour récompense ni même
reconnaissance. C’est être ambitieux pour son pays et humble pour
soi-même. C’est se donner pleinement, entièrement à la cause que l’on a
choisie, la seule cause qui vaille : servir la France. Présider la
République, c’est mettre toute la puissance de l’Etat au service des
citoyens. C’est donner l’exemple, y compris dans son comportement et
pour sa propre rémunération. Et je ne dis pas cela par facilité ou par
commodité ou pour plaire, mais tout simplement parce que ce doit être un
principe. Je réduirai de 30 % les indemnités du Président et des
membres du gouvernement, tout simplement pour donner l’exemple au moment
où, précisément, des efforts sont demandés à nos concitoyens.
Présider la République, c’est à cette fonction que je me
suis préparé. J’en sais la grandeur, la dureté. Je veux le faire en
étant digne de votre confiance et en restant fidèle à moi-même. Tout
dans ma vie m’a préparé à cette échéance : mes engagements, mes
responsabilités, mes réussites, mes épreuves. J’ai toujours suivi la
ligne que je m’étais fixée.

Je suis socialiste. La Gauche, je ne l’ai pas reçue en héritage.
Il m’a fallu décider lucidement d’aller vers elle. J’ai grandi en
Normandie dans une famille plutôt conservatrice. Mais cette famille m’a
donné la liberté de choisir, par son éducation. Je remercie mes parents.
Mon père, parce qu’il avait des idées contraires aux miennes et qu’il
m’a aidé à affirmer mes convictions. Ma mère, parce qu’elle avait l’âme
généreuse et qu’elle m’a transmis ce qu’il est de plus beau : l’ambition
d’être utile.
La Gauche, je l’ai choisie, je l’ai aimée, je l’ai rêvée
avec François Mitterrand dans la conquête. La Gauche, je l’ai défendue
fermement dans ses réalisations : celles de 1981, celles de 1988. La
Gauche, je l’ai servie comme élu de la République, comme député. La
Gauche, je l’ai dirigée avec Lionel Jospin, quand nous gouvernions
ensemble le pays avec honneur et j’en revendique les avancées.
Aujourd’hui, c’est moi qui vous représente. C’est moi qui porte votre
espoir. C’est moi qui porte l’obligation de gagner. C’est moi qui vais
dans ce combat vous conduire à la victoire, celle que vous attendez
depuis trop longtemps, dix ans déjà. Dix ans qu’une droite s’est
installée au pouvoir et qu’elle a défait ce que nous avons construit.
Chers amis, laissez-moi vous en dire davantage. Je suis un
élu de la France rurale où les agriculteurs démontrent l’excellence de
leur travail sans en recevoir le revenu qu’ils méritent. Je suis de ce
Limousin, de cette Corrèze où j’ai tant appris. J’ai été maire de Tulle,
une ville petite par la taille, à peine 17 000 habitants, mais grande
par l’histoire. Tulle a été une cité de la Résistance. Elle a souffert
le martyre : 99 pendus, 200 déportés le 9 juin 1944, emportés par la
barbarie nazie. Chaque année, ce 9 juin, un cortège s’ébranle dans les
rues de ma ville pour rappeler la mémoire des suppliciés. Une guirlande
est accrochée au balcon, là où un corps sans vie se balançait lentement.
J’ai leur nom dans la tête. Ce sont mes héros. Je ne les oublierai
jamais. Ils me font avancer. Ils me rappellent à chaque moment la belle
leçon d’humanité de ceux qui ont sacrifié leur vie, leur vie pour notre
liberté. Ces résistants n’ont pas eu de célébrité, pas de récompense,
pas de médaille. Ils ne cherchaient rien, ils ne demandaient pas des
bonus ou des stocks-options pour leurs actions. Ils étaient des hommes,
des femmes fiers. Ce n’était pas l’ambition ou la cupidité qui les
animaient. Ceux-là ont sauvé notre honneur parce qu’ils croyaient
d’abord dans les valeurs de la France. Et bien c’est leur lutte qui
m’éclaire aujourd’hui.
Je suis président d’un Conseil général, celui de la Corrèze.
Un département célèbre pour ses personnalités politiques, mais qui est
exigeant. Celui qui réussit à obtenir son soutien a au moins des
qualités de cœur, même s’il n’a pas toujours raison. Rien ne m’a été
donné. Ce que j’ai arraché, je l’ai conquis et je l’ai fait fructifier.
J’ai déclaré ma candidature à l’élection présidentielle il y a presque
un an. J’ai réussi à convaincre les électeurs des primaires citoyennes,
quand bien peu imaginaient mon succès à l’origine. J’ai veillé, au
lendemain de cette consultation, à rassembler tous ceux qui s’y étaient
présentés, et je les salue avec affection, comme je salue Martine Aubry qui nous a permis de nous retrouver tous ensemble, et Jean-Michel Baylet qui nous apporte aussi les Radicaux de gauche.
Chers amis, si j’en suis là, c’est le fruit de cette
obstination. Le hasard n’y est pour rien. C’est un aboutissement. Vous
me connaissez, certains, depuis longtemps, trente ans. C’est un bail qui
récompense, pour les uns et pour les autres, une fidélité et une
ténacité. C’est vrai que je ne m’exhibe pas, je reste moi-même, c’est ma
force. Ce que vous voyez ici, c’est ce que je suis. Je veux conquérir
le pouvoir, mais je ne suis pas un vorace, je veux simplement le mettre
au service des Français. Le pouvoir, j’en sais la nécessité, l’utilité,
et j’en connais les dérives. Je suis placide avec ces choses, j’ai fait
de l’engagement ma vie entière. J’ai sacrifié beaucoup. J’ai donné, j’ai
reçu du temps, du travail, des coups, mais j’ai une cohérence, je m’y
tiens, je suis constant dans mes choix. Je n’ai pas besoin de changer en
permanence pour être moi-même. J’ai conscience que l’Etat, pour être
efficace, appelle une direction sûre à sa tête, mais qu’il n’y a pas de
réussite possible si celui qui est à la tête du pays, précisément,
n’associe pas les autres, ne mobilise pas les intelligences, ne gagne
pas le meilleur de ce qu’il y a dans chacun d’entre nous, ne fait pas
entendre la voix du rassemblement, de la réconciliation et de
l’apaisement. Je n’aime pas les honneurs, les protocoles et les palais.
Je revendique une simplicité qui n’est pas une retenue, mais la marque
de l’authentique autorité.
Je vais vous confier mon secret, ce secret que j’ai gardé
depuis longtemps mais que vous avez sans doute découvert : j’aime les
gens, quand d’autres sont fascinés par l’argent. Je prends chaque regard
comme une attente, chaque visage comme une curiosité, chaque poignée de
main comme une rencontre, chaque sourire comme une chance.
Je connais l’État pour en être issu et pour l’avoir servi de
multiples façons. Certains me reprochent de n’avoir jamais été
ministre. Quand je vois ceux qui le sont aujourd’hui, cela me rassure !
Ce sont les mêmes qui reprochaient en son temps à François Mitterrand de
l’avoir été onze fois ! Et dois-je rappeler, en gardant la comparaison,
que Georges Clémenceau ne devint ministre et président du Conseil qu’à
65 ans ? Mais je n’attendrai pas jusque-là, je vous le promets ! Je sais
aussi que l’Histoire peut être tragique, que rien n’est jamais acquis,
que tout ce que l’on croit irréversible, inaltérable, inattaquable peut
être à tout moment atteint en son cœur. La crise, le fanatisme, le
terrorisme, sans oublier les catastrophes naturelles : nous ne sommes
jamais en paix. Le cours de l’Humanité n’est pas tranquille. Il connaît
d’inexplicables assèchements, et parfois d’impensables débordements.
L’homme d’État doit se préparer à tout, c’est-à-dire au pire, et
toujours rester vigilant, poursuivre inlassablement le combat qui est le
sien pour le progrès, pour la dignité humaine, pour la démocratie, ne
pas se laisser détourner pas les mouvements d’humeur, par les modes, par
les contournements de l’Histoire, tenir son cap. Je suis un optimiste
de la volonté. Je crois que le meilleur est possible, qu’un peuple réuni
autour d’un projet commun construit sa propre histoire. Je suis
convaincu que les Français attendent aujourd’hui une direction forte, un
rassemblement sur l’essentiel, et surtout de la part de celui qui doit
les conduire, une considération, un apaisement, un respect, une
confiance.
La confiance est un mot qui ne figure pas dans les lois ou
dans les règlements, qui ne coûte rien mais qui peut rapporter beaucoup.
Elle commande beaucoup de choses. Elle ne résout rien par elle-même,
mais elle autorise tout si on sait la saisir. Et c’est pourquoi je veux
redonner confiance aux Français.
Deux grandes dates ont marqué ma vie politique, l’une
violente, le 21 avril 2002, une blessure que je porte encore sur moi,
j’en ai la trace, ce soir terrible ou l’extrême droite, faute de
vigilance et de lucidité face à la menace, face à la dispersion, met la
Gauche hors-jeu et permet à la Droite de s’installer pour dix ans. J’en
ai tiré toutes les leçons. Moi, je ne laisserai pas faire, je ne
laisserai pas les ouvriers, les employés, aller vers une famille
politique qui n’a jamais rien fait pour servir les intérêts de ces
classes-là. Je ne laisserai pas un parti caricaturer les problèmes sans
jamais apporter la moindre solution crédible. Je ne laisserai pas une
formation politique se présenter comme la voix du peuple alors qu’elle
veut simplement se servir de lui. Je ne laisserai pas s’éloigner au nom
de la France des citoyens, nos amis, qui peuvent penser que l’ennemi est
ici, qu’il a une couleur et une religion, ce qui serait contraire aux
principes mêmes de notre République. Je ne laisserai pas utiliser la
colère et la détresse pour mettre en cause la République, la
construction européenne et les droits de l’homme. Je ne laisserai pas
une formation politique réclamer le rétablissement de la peine de mort.
Je me battrai, je me battrai jusqu’à mon dernier souffle pour conjurer
ce risque et pour éviter que l’élection présidentielle soit tronquée.
Parce que ce qu’attendent une grande majorité de nos concitoyens, c’est
finalement le choix entre la Gauche et le Droite, c’est-à-dire le choix
le plus clair pour permettre à notre pays de faire véritablement la
décision.
L’autre date qui reste gravée dans ma mémoire est plus
heureuse, c’est le 10 mai 1981. J’avais 26 ans. Je sais ce qu’elle a
représenté pour tous ceux qui avaient attenu pendant des décennies, si
longtemps donc, ce moment, l’alternance enfin, le bonheur de la
victoire. Il y a eu bien sûr d’autres succès pour la Gauche : 1988,
1997, mais ils ne pouvaient pas avoir la même portée. Et pour autant, je
ne veux pas verser dans la nostalgie. L’épopée de la Gauche ne peut pas
se réduire à des moments exceptionnels : 1936, 1981. Moi, je veux
installer la Gauche dans la durée, et si je suis candidat, c’est pour
renouer le fil, pour poursuivre la marche, pour mettre en accord la
Gauche avec la France. Je veux, amis ici et au-delà, voir votre bonheur
le 6 mai, la joie, je veux voir la joie de la conquête, l’enthousiasme
de l’audace, et en même temps les débordements de la liberté. Je veux
gagner avec vous le droit de présider la France.
Je connais bien notre pays, je l’ai parcouru, sillonné tant
de fois, sans jamais me lasser de le découvrir. Je connais ses villes
qui changent, qui créent, qui entreprennent, ses espaces façonnés par le
travail patient de nos agriculteurs, son espace maritime travaillé par
les pêcheurs, ses lieux de production où l’intelligence des salariés se
conjugue avec la compétence des ingénieurs. Je n’ignore rien non plus de
nos villages où le silence s’est fait et où la vie s’est retirée, je
n’ignore rien de ces quartiers de relégation où se mêlent la colère, le
désespoir et malgré tout le talent et la volonté de réussir. C’est cette
France que je veux avec vous servir.

Comme vous, je connais la gravité de l’heure que nous vivons.
Une crise financière déstabilise les États, des dettes publiques
énormes donnent aux marchés tous les droits. L’Europe se révèle
incapable de protéger sa monnaie de la spéculation. Notre propre pays
est confronté à un chômage record et s’enfonce dans la récession autant
que dans l’austérité. Le doute s’est installé. Je le mesure chaque jour.
Il se charge en défiance envers l’Europe et même envers la démocratie.
Il se transforme en indignation devant l’injustice d’un système,
l’impuissance d’une politique, l’indécence des nantis. Il dégénère en
violence privée, familiale, sociale, urbaine, avec cette terrible idée
qui s’est installée, qui se diffuse dans notre conscience collective :
la marche vers le progrès se serait arrêtée, nos enfants seraient
condamnés à vivre moins bien que nous. Eh bien, c’est contre cette
idée-là que je me bats. Voilà pourquoi je suis candidat à l’élection
présidentielle. Je veux redonner confiance aux Français dans leur vie :
la France a traversé dans son histoire bien des épreuves, bien des
crises, des guerres, des révolutions, elle les a toujours surmontées,
toujours en refusant l’abaissement, la résiliation, le repli, jamais en
succombant au conformisme, à la peur, à la loi du plus fort, mais en
restant fidèle aux valeurs de la République, en allant puiser en
elle-même le courage pour accomplir les efforts, pour défendre son
modèle social, pour garder sa fierté en redressant la tête, en regardant
lucidement le défi à affronter, en débattant librement et en faisant
les choix qui s’imposent.
Il n’y a jamais, je dis bien jamais, une seule politique
possible, quelle que soit la gravité de la situation. L’Histoire n’est
pas l’addition de fatalités successives, elle nous enseigne qu’il y a
toujours plusieurs chemins. La voie que je vous propose, c’est le
redressement dans la justice, c’est l’espérance dans la promesse
républicaine.
Mais avant d’évoquer mon projet, je vais vous confier une
chose. Dans cette bataille qui s’engage, je vais vous dire qui est mon
adversaire, mon véritable adversaire. Il n’a pas de nom, pas de visage,
pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc
pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la
finance. Sous nos yeux, en vingt ans, la finance a pris le contrôle de
l’économie, de la société et même de nos vies. Désormais, il est
possible en une fraction de seconde de déplacer des sommes d’argent
vertigineuses, de menacer des États.


Cette emprise est devenue un empire. Et la crise qui sévit
depuis le 15 septembre 2008, loin de l’affaiblir, l’a encore renforcée.
Face à elle, à cette finance, les promesses de régulation, les
incantations du « plus jamais ça » sont restées lettre morte. Les G20 se
sont succédés sans résultat tangible. En Europe, 16 sommets de la
dernière chance ont été convoqués pour reporter au suivant la résolution
définitive du problème. Les banques, sauvées par les États, mangent
désormais la main qui les a nourries. Les agences de notation, décriées à
juste raison pour n’avoir rien vu de la crise des subprimes, décident
du sort des dettes souveraines des principaux pays, justifiant ainsi des
plans de rigueur de plus en plus douloureux. Quant aux fonds
spéculatifs, loin d’avoir disparu, ils sont encore les vecteurs de la
déstabilisation qui nous vise. Ainsi, la finance s’est affranchie de
toute règle, de toute morale, de tout contrôle.

Disant cela, je ne montre pour autant aucune indulgence sur
le quinquennat qui arrive à son terme. Mais là n’est déjà plus la
question. Les jugements sont faits. Commencé dans la virevolte, ce
quinquennat finit dans la tourmente. Plombé par des cadeaux fiscaux
destinés aux plus fortunés, il s’achève par des hausses de prélèvements
imposées à tous les Français. Inauguré par une promesse de retour au
plein emploi, il se termine par un chômage record. Et que dire des
déficits, de la dette, de la désindustrialisation, de la démolition des
services publics, notamment de l’école ?

Un seul mot résume cette présidence : la dégradation.
Tout s’est dégradé. Je ne parle pas d’une note. Je ne parle même pas
des comptes publics. Je parle des conditions de vie, des comportements,
tout simplement de la situation du pays. A l’injustice dans les choix,
l’incohérence des décisions se sont ajoutés l’accaparement du pouvoir et
la connivence avec les puissants, avec ce paradoxe ultime que la
volonté d’omnipotence débouche sur un aveu d’impuissance. Voilà pourquoi
le changement n’est pas seulement celui d’un président, d’un
gouvernement ou d’une majorité. Il faut aller bien plus loin : c’est un
changement de politique, de perspective, de dimension qu’il faut offrir à
notre pays le 22 avril et le 6 mai.
Si la finance est l’adversaire, alors il faut l’affronter
avec nos moyens et d’abord chez nous, sans faiblesse mais sans
irréalisme, en pensant que ce sera un long combat, une dure épreuve mais
que nous devrons montrer nos armes. Maîtriser la finance commencera ici
par le vote d’une loi sur les banques qui les obligera à séparer leurs
activités de crédit de leurs opérations spéculatives. Aucune banque
française ne pourra avoir de présence dans les paradis fiscaux.
Les produits financiers toxiques, c’est-à-dire sans lien
avec les nécessités de l’économie réelle seront purement et simplement
interdits. Les stocks options seront supprimées. Et les bonus encadrés
Enfin, je proposerai une taxe sur toutes les transactions financières,
non pas le rétablissement de l’impôt de bourse, ce qui va être fait et
qui a été supprimé il y a quelques mois – c’est vous dire la cohérence !
Non, je proposerai une véritable taxe sur les transactions financières,
avec ceux en Europe qui voudront la mettre en œuvre avec nous. Je
proposerai aussi, si l’on veut éviter d’être jugés par des agences de
notation dont nous contestons la légitimité, de mettre en place au
niveau européen une agence publique de notation.
L’autre point par rapport à la finance est européen. La zone
euro se défait sous nos yeux. La France doit retrouver l’ambition de
changer l’orientation de l’Europe. Elle imposera de savoir convaincre et
entraîner nos partenaires. On me demande souvent : « mais comment allez
vous faire pour faire venir vos alliés dans cette Europe, sur les
positions que vous défendez, puisque le Président sortant n’y est pas
arrivé » ? Mais ce qui va changer, c’est le vote des Français, qui sera
notre levier pour convaincre. Les destins de l’Europe et de la France
sont liés, la grandeur de la France ne peut pas être séparée de la force
de l’Europe. Nous avons besoin d’Europe, elle doit nous aider à sortir
de la crise mais pas imposer une austérité sans fin qui peut nous
entraîner dans la spirale de la dépression. Les disciplines sont
nécessaires, des engagements, devront être pris pour le désendettement
et être respectés. Mais c’est la croissance qui nous permettra d’y
parvenir le plus sûrement. C’est pourquoi je proposerai à nos
partenaires un pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance.
Je renégocierai le traité européen issu de l’accord du 9 décembre pour
lui apporter la dimension qui lui manque, c’est-à-dire la coordination
des politiques économiques, des projets industriels, la relance de
grands travaux dans le domaine de l’énergie et puis les instruments pour
dominer la spéculation, un fonds européen qui puisse avoir les moyens
d’agir sur les marchés avec l’intervention de la Banque centrale
européenne qui devrait être, finalement, au service de la lutte contre
la spéculation. J’agirai en faveur de la création d’euro-obligations
afin de mutualiser une partie des dettes souveraines, de financer les
grands projets. Je défendrai, parce que c’est le sens du projet
européen, une démocratie qui associera les parlements nationaux et
européens aux décisions qui devraient concerner les Etats. Je proposerai
une nouvelle politique commerciale en Europe qui fera obstacle à la
concurrence déloyale, qui fixera des règles strictes en matière sociale,
en matière environnementale, de réciprocité. Une contribution
écologique sera installée aux frontières de l’Europe pour venir
compléter ce dispositif. Je continuerai à agir pour une parité juste de
l’euro vis-à-vis du dollar américain. Je n’accepterai pas que la monnaie
chinoise soit encore inconvertible alors que cette première puissance
commerciale finit par être excédentaire sans que sa monnaie, jamais, ne
soit réévaluée.
L’Europe a bien des défauts, je les connais. Mais en même
temps elle est notre bien commun. Défendons-la, elle en a besoin, elle
le mérite ! Ce qui manque à l’Europe, c’est du mouvement – et c’est un
Européen de cœur qui le dit – mais pas dans n’importe quelle Europe : le
mouvement vers une Europe de croissance, vers une Europe de solidarité,
vers une Europe de protection. C’est la vocation de l’a France que de
la construire avec l’Allemagne et avec les pays qui voudront nous
accompagner.
Aucun des grands défis de l’Europe ne peut se résoudre sans
le pacte d’amitié, dans l’égalité, que Français et Allemands ont noué au
lendemain de la guerre. Je proposerai donc à nos amis allemands une
nouvelle relation de vérité et d’égalité. De leur côté, ils devront
faire preuve de solidarité. L’Allemagne ne restera pas forte dans une
Europe faible. Elle ne restera pas riche dans une Europe appauvrie,
voilà la vérité. Je sais que beaucoup en Allemagne le comprennent. Mais
du nôtre, nous devons faire aussi des efforts, efforts de compétitivité,
de justice fiscale. Voilà le pacte qu’il va falloir nouer et ouvrir un
nouveau cycle en Europe, celui d’une coopération économique,
industrielle, énergétique entre nos deux pays. Voilà pourquoi, en
janvier 2013 – c’est tout proche, ce sera quelques mois après le
rendez-vous du 6 mai –, si les Français m’en donnent mandat, je
proposerai à la chancelière d’Allemagne l’élaboration d’un nouveau
traité franco-allemand, traité de l’Elysée un demi-siècle après l’acte
fondateur de De Gaulle et d’Adenauer qui engagea une dynamique pour nos
deux pays.
Chers amis, je veux redonner confiance à la France dans
l’Europe. Je veux maintenant vous dire ce que je veux pour le
redressement de notre pays. Ce qui est en cause n’est plus la
souveraineté d’hier, quand notre territoire était menacé. Ce qui est en
cause, c’est la souveraineté de la République face aux marchés et à la
mondialisation. Voilà pourquoi je veux redresser la France, la redresser
financièrement, la redresser économiquement, la redresser
industriellement. Notre pays a abandonné depuis trop longtemps son
industrie, aveuglé par la chimère d’une économie sans usine, sans
machine, comme si l’immatériel pouvait remplacer le travail de
l’ouvrier, du contremaître, de l’ingénieur et de son savoir-faire. La
réindustrialisation de la France sera ma priorité. Je créerai une banque
publique d’investissement qui, en complément des fonds régionaux,
accompagnera le développement des entreprises stratégiques. Je
favoriserai la production en France en orientant les financements et les
allégements fiscaux vers les entreprises qui investissent sur notre
territoire, qui y localisent leurs activités, qui y mettent leurs
emplois et qui sont en plus offensives à l’exportation. Je mobiliserai
l’épargne des Français en créant un livret d’épargne dont le produit
sera entièrement dédié au financement des PME et des entreprises
innovantes.
J’exigerai des entreprises qui se délocalisent qu’elles
remboursent immédiatement les aides publiques reçues. Je donnerai
priorité aux PME : ce sont elles qui embauchent, ce sont elles qui
doivent être aidées avant tout, c’est pour elles que nous élargirons le
crédit impôt recherche, que nous abaisserons l’impôt sur les sociétés,
que nous créerons une agence pour les PME. Je soutiendrai l’économie
numérique en organisant avec les collectivités locales et les
industriels la couverture intégrale de la France en très haut débit
d’ici 10 ans.
Le retour de la croissance passe aussi par la transition
énergétique. Je me suis engagé à ce que la part du nucléaire dans la
production d’électricité soit réduite de 75 % à 50 % d’ici 2025. Nous
avons besoin d’une industrie nucléaire forte, inventant les
technologies, les progrès de demain, mais nous avons besoin aussi
d’énergies renouvelables, nous avons besoin aussi d’un plan d’économies
d’énergie parce que ce sont ces trois actions – le nucléaire, les
énergies renouvelables et les économies d’énergie – qui nous permettront
d’avoir une perspective industrielle. Les économies d’énergie, nous les
mettrons en œuvre par un plan de grands travaux : un million de
logements neufs et anciens bénéficieront d’une isolation thermique de
qualité. Nous créerons des dizaines de milliers d’emplois en améliorant
en plus le pouvoir d’achat des ménages, par rapport à leurs frais de
chauffage. Enfin, il n’y aura pas de retour à la croissance, pas
d’industrie forte sans un effort de recherche et d’innovation. C’est
tout notre avenir de nation industrielle qui se joue là. J’ai confiance
dans la science, dans le progrès, dans la recherche, dans la capacité
des inventeurs à nous donner les produits de demain sans avoir pour
autant la crainte pour notre environnement. Parce que la recherche est
aussi au service de l’écologie et de l’environnement.
Redresser l’économie, redresser l’industrie, mais aussi
redresser les finances. Le niveau de la dette publique n’a jamais été
aussi élevé. La dette publique a doublé depuis 2002. 10 ans de droite
auront coûté aussi cher que tous les gouvernements réunis de la Ve
République. Je n’ai ici pas compté tous les présidents qui se sont
succédé mais, quels que soient leurs mérites ou leurs défauts, aucun
n’avait été capable de mettre la dette publique à ce niveau-là. Il a
fallu attendre 2002 pour avoir cette dérive. Pour maîtriser la dette, je
rétablirai l’équilibre budgétaire en fin du mandat qui me sera confié.
Pour atteindre cet objectif, je reviendrai sur les cadeaux fiscaux et
les multiples niches fiscales accordées depuis une décennie aux ménages
les plus aisés et aux plus grosses entreprises. Cette réforme permettra
de dégager près de 30 milliards de recettes supplémentaires. Mais dans
le même temps, les dépenses de l’Etat seront maîtrisées. Toute nouvelle
dépense sera financée par des économies, le nombre total de
fonctionnaires n’augmentera pas, mais il sera mis fin à la règle aveugle
du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.

Ce redressement, mes amis, est indispensable.
Mais il ne sera possible que dans la justice. Chaque nation a une âme.
L’âme de la France, c’est l’égalité. C’est pour l’égalité que la France a
fait sa révolution et a aboli les privilèges dans la nuit du 4 août
1789. C’est pour l’égalité que le peuple s’est soulevé en juin 1848.
C’est pour l’égalité que la IIIe République a instauré l’école
obligatoire et l’impôt citoyen sur le revenu. C’est pour l’égalité que
le Front populaire a œuvré en 1936. C’est pour l’égalité que le
gouvernement du général de Gaulle a institué la sécurité sociale en
1945. C’est pour l’égalité que François Mitterrand a été élu en 1981.
C’est pour l’égalité que nous avons fait, avec Lionel Jospin, la
couverture maladie universelle et l’allocation personnelle à
l’autonomie. C’est pour l’égalité que nous aurons aussi à combattre et à
proposer aux Français le changement.
L’égalité, c’est ce qui a permis à un enfant orphelin de
père élevé par une mère pauvre, sourde et illettrée, de devenir prix
Nobel de littérature. Il s’appelait Albert Camus et, après avoir reçu
son prix, il écrivit en ces termes à son vieil instituteur : « ma
première pensée, après ma mère, a été pour vous. Sans vous, sans cette
main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que
j’étais, sans votre enseignement, sans votre exemple, rien de tout cela
ne me serait arrivé. » C’est pour l’égalité que nous devons agir parce
que, depuis 10 ans, l’égalité recule partout. Partout, des privilèges
apparaissent à mesure qu’une nouvelle aristocratie – j’emploie le mot à
dessein – arrogante et cupide s’installe et prospère. 1 % des Français
privilégiés se séparent du reste de la société. Ils vivent à côté de
nous mais ils ne vivent déjà plus avec nous. Parfois, ils ne vivent même
pas chez nous. Une véritable sécession sociale a vu le jour ces
dernières années : des quartiers relégués, abandonnés et de l’autre des
quartiers protégés, sécurisés pour que nul ne vienne déranger. Je serai
le Président de la fin des privilèges parce que je ne peux pas admettre
que, pendant ce temps-là, pendant que certains s’enrichissent sans
limite, la précarité s’étende, la pauvreté s’aggrave et 8 millions de
personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté, dont beaucoup trop
d’enfants.
Qu’on m’entende bien, l’égalité, ce n’est pas
l’égalitarisme, c’est la justice. L’égalité, ce n’est pas l’assistanat,
c’est la solidarité. Les Français n’ont rien à craindre de l’égalité,
rien à craindre de la justice, rien à craindre de la redistribution. Les
Français doivent savoir que, s’ils m’élisent, je ne poserai comme
président qu’une seule question : avant tout effort supplémentaire,
avant toute réforme, avant toute décision, avant toute loi, avant tout
décret, je ne me poserai qu’une seule question : est-ce que ce que l’on
me propose est juste ? Si c’est juste, je le prends, si ce n’est pas
juste, je l’écarte. Seule la justice doit guider notre action.
C’est pourquoi j’engagerai avec le Parlement la réforme
fiscale dont notre pays a besoin. C’est pour la justice que je
reviendrai sur les allègements de l’impôt sur la fortune, c’est pour la
justice que je veux que les revenus du capital soient taxés comme ceux
du travail. Qui peut trouver normal qu’on gagne plus d’argent en dormant
qu’en travaillant ? C’est pour la justice que je veux fusionner, après
les avoir rapprochés, l’impôt sur le revenu et la contribution sociale
généralisée, dans le cadre d’un prélèvement progressif sur le revenu.
C’est pour la justice que je porterai la tranche supérieure à 45 % de
l’impôt sur le revenu pour ceux qui touchent plus de 150 000 euros. Et
on ne me fera pas croire qu’avec 150 000 euros, ce sont les classes
moyennes qui seront concernées ! C’est pour la justice que je veux que
nul ne puisse tirer avantage de niches fiscales au-delà d’une somme de
10 000 euros de diminution d’impôts par an.
Je sais que le combat sera rude, qu’on cherchera à faire
peur, qu’on inquiètera… Si demain nous sommes en responsabilité, ceux à
qui l’on prendra feront davantage entendre leur voix que ceux à qui l’on
donnera. Je sais qu’il n’y aura pas de manifestation pour nous
soutenir. C’est rare, c’est exceptionnel. Mais il peut y en avoir pour
nous contester. Je sais que certains chercheront à nous faire peur et à
effrayer les classes moyennes alors qu’elles ne trouveront qu’avantage
dans la réforme que nous présenterons, prétendre que les grandes
fortunes quitteront notre territoire. Mais est-ce que le bouclier fiscal
a fait revenir les grandes fortunes en France ? Non ! Est-ce que le
bouclier fiscal les a enrichies plus encore ? Oui ! Est-ce que les
impôts de la plupart des Français ont baissé ? Non, ils ont augmenté !
Est-ce que ceux des plus favorisés ont diminué depuis 5 ans ? Oui !
Est-ce que la TVA n’est pas plus inquiétante dès lors qu’elle concernera
tous les Français, mille fois oui, elle est plus inquiétante que ce que
nous proposons !
Ce n’est pas seulement la réforme fiscale. L’égalité doit
concerner tous les domaines de la vie en société. L’égalité doit
commencer à faire partir à la retraite ceux qui ont commencé à
travailler tôt, exercé les métiers les plus pénibles. Et c’est pourquoi,
tout en ayant le souci de maîtriser les comptes et en ouvrant une
négociation sur la réforme des retraites indispensable — puisque celle
qui a été votée est non seulement injuste mais pas financée -, eh bien
sans attendre l’ouverture de cette négociation, tous ceux qui ont 60 ans
et qui auront cotisé 41 années retrouveront le droit à partir à la
retraite à taux plein. La négociation, elle, portera sur la pénibilité,
les décotes, le montant des pensions, l’âge légal, l’évolution des
recettes, indispensable, et la pérennité de notre système par
répartition.

L’égalité, c’est aussi le meilleur accès pour tous au logement.
Nous manquons de logements en France. Ils atteignent des prix
insupportables, et pas simplement dans les grandes villes. Il faut donc
plus de logements. C’est pourquoi je prendrai une décision : l’Etat
montrera l’exemple, il mettra immédiatement à la disposition des
collectivités locales tous ses terrains disponibles pour leur permettre
de construire de nouveaux logements dans un délai de cinq ans. Plus de
logements, plus de logements sociaux, et c’est pourquoi le Livret A —
qui sert à collecter une épargne précieuse pour le logement social-, eh
bien le livret A verra son plafond doubler, afin que tous les Français,
par leur épargne, puissent financer le logement social.
Il faut plus de logements, plus de logements sociaux, et des
logements moins chers. Je sais que cela prendra du temps, mais pour
éviter les abus, j’encadrerai les loyers là où les prix sont
manifestement excessifs. Il faut des villes plus équilibrées. Et je
multiplierai par cinq les sanctions qui pèsent sur les communes qui
bafouent la loi de solidarité urbaine.
L’égalité, l’égalité toujours, l’égalité pour la santé ! Nos
professions de santé sont d’une qualité remarquable. J’en fais à chaque
fois l’expérience. Leur métier est l’un des plus difficiles qui soient.
Sans elles, le système se serait déjà effondré et, en même temps, trop
de Français doivent renoncer à se soigner, pour des raisons financières
ou pour des raisons de domicile. Les dépassements d’honoraires seront
donc encadrés. Nous combattrons les déserts médicaux. Et par un nouveau
système de tarification, qui fera la part entre l’activité et le service
public, l’hôpital public sera conforté dans ses tâches et dans ses
missions. Et je prends l’engagement que personne, je dis bien personne
dans notre pays, ne soit à plus d’une demi-heure de transport d’un lieu
de traitement des urgences médicales.
L’égalité, l’égalité encore, c’est le même accès pour tous à
l’eau, au chauffage, à l’électricité. Il n’est pas, quand même, normal
qu’une famille modeste paie l’eau au même prix, quand elle boit cette
eau, que ceux qui la déversent sans compter ! Je créerai donc un tarif
progressif de l’eau, comme du gaz et de l’électricité, qui garantira, au
moins pour un certain volume, un prix stable et juste.
L’égalité, c’est le même salaire quand on a les mêmes
compétences et les mêmes responsabilités. Comment la France, comment la
République peut-elle accepter que les femmes soient moins bien payées
que les hommes ? Les exonérations de cotisations sociales aux
entreprises qui ne respectent pas cette règle seront purement et
simplement supprimées.
L’égalité, toujours l’égalité, c’est aider les territoires
qui en ont le plus besoin et notamment, et je parle ici en Seine
Saint-Denis, nos banlieues. Cela veut dire qu’il faudra cesser d’aider
de la même façon le quartier difficile d’une ville riche et le quartier
difficile d’une ville qui n’a que des quartiers difficiles. Je compte
sur tous les élus locaux pour m’accompagner dans ce mouvement. Il n’est
pas nécessaire d’être de gauche pour être sensible à la terrible
injustice que représente pour des millions de Français la vie dans des
immeubles indignes ou dans des cités dégradées.
L’égalité, l’égalité c’est aussi la sécurité pour tous.
Vivre dans la peur est insupportable ! L’insécurité est une injustice
sociale intolérable. Elle touche les plus modestes, les plus âgés, les
plus jeunes, les plus fragiles. La sécurité est un droit et je le ferai
respecter en créant des zones de sécurité prioritaires là où il y a les
taux de délinquance les plus élevés, en mettant des postes
supplémentaires, 1 000 chaque année, dans la Justice, dans la Police,
dans la Gendarmerie, en rapprochant les Forces de l’ordre des citoyens.
Et je lutterai contre tous les trafics, toutes les mafias.
Pas plus que je n’accepte la délinquance financière, la fraude fiscale,
pas plus je ne tolère qu’un petit caïd avec sa bande mette une cité en
coupe réglée et fasse vivre à ses habitants un enfer. Tous ceux-là, les
délinquants financiers, les fraudeurs, les petits caïds, je les avertis :
ceux qui ont pu croire que la loi ne les concernait pas, le prochain
président les prévient, la République, oui, la République vous
rattrapera !
L’égalité, l’égalité toujours, l’égalité ce sont les mêmes
droits pour tous, quels que soient son sexe et son orientation, c’est le
droit de pouvoir se marier, d’adopter, pour les couples qui en décident
ainsi. C’est le droit, pour les personnes handicapées, de vivre la vie
la plus normale possible. Et je veillerai à ce que chaque loi comprenne
un volet handicap.
L’égalité, c’est aussi l’accès à ce qui est le plus
précieux, y compris quand on n’a plus rien, l’émancipation,
l’enrichissement, la culture. La culture, Baudelaire l’évoquait : « le
meilleur témoignage que nous puissions donner de notre dignité, c’est la
culture ». Et là encore, nous devons agir. L’éducation artistique sera
généralisée, l’aménagement culturel de la France sera une priorité. Il
intégrera les territoires oubliés, les zones abandonnées, les quartiers
dégradés de nos grandes villes. Et c’est pourquoi nous ouvrirons, là
encore, une nouvelle étape de la décentralisation culturelle.
Quant à la loi Hadopi, inapplicable, elle sera remplacée –
remplacée je dis bien, car il faut un cadre pour fixer les droits de
chacun – par une grande loi signant l’acte 2 de l’exception culturelle,
qui défendra à la fois les droits des créateurs, parce que nous avons
besoin de créateurs et de production, et un accès aux œuvres par
Internet. Nous ne devons pas opposer les créateurs et leurs publics. Le
public et les créateurs sont dans le même mouvement pour l’émancipation,
pour la découverte, pour la qualité, pour l’exception culturelle
française.
Chers amis, je veux citer Pierre Mendès France, qui nous
disait que « la vérité doit forcément guider nos pas ». Je vous dois
donc la vérité. Je connais les contraintes financières, l’ampleur de nos
déficits, la gravité de notre dette, la faiblesse de la croissance en
2012, la lourdeur de l’héritage qui nous sera légué. Je ne promettrai
donc que ce que je suis capable de tenir. Je dois maîtriser sans rien
renoncer les choses et d’abord le temps.
Le quinquennat s’ouvrira donc sur des réformes de structure,
celles qui constitueront un redressement dans la justice, le
redressement économique, la réforme fiscale, le pacte éducatif, la
décentralisation. Nous traiterons aussi les urgences, l’emploi, et
notamment l’emploi des jeunes, le logement, la santé. Mais c’est ensuite
que nous pourrons redistribuer ce que nous aurons créé, ce que nous
aurons fabriqué, ce que nous aurons engagé, ce que le pays aura pu, par
son redressement, favoriser. Voilà les temps qui doivent être proposés.
Mais je ne perdrai pas un seul instant, pas un seul instant, du mandat qui me sera confié.
Sur le plan international, avec le sommet de l’Otan prévu à
la fin du mois de mai 2012, nous engagerons le retrait de nos troupes
d’Afghanistan. Sur le plan européen, si les Français m’en donnent
mandat, mon premier déplacement sera pour rencontrer la Chancelière
d’Allemagne et pour lui dire que nous devons ensemble changer
l’orientation de l’Europe vers la croissance et dans le lancement de
grands travaux.
Ici dans notre pays, sans même attendre le renouvellement de
l’Assemblée nationale, j’engagerai, avec les nouveaux ministres et le
nouveau gouvernement, les premières mesures contre la finance et pour la
réforme bancaire. Pas un instant, nous ne resterons inactifs. Le
quinquennat ne sera pas une volte-face, un zigzag, une contradiction.
D’ores et déjà, nous savons où nous voulons aller. Nous connaissons les
temps, les périodes, les rythmes. Nous avons fixé aux Français
l’objectif, mais également les moyens. Nous savons que nous avons des
moyens limités, mais que nous avons la volonté ! C’est cette démarche
qui convaincra. Et ce n’est pas en improvisant en fin de mandat des
mesures politiques, économiques, sociales qui ont tant manqué depuis
cinq ans, que les Français pourront être sérieusement convaincus que le
changement se fera, pour les cinq ans qui viennent, de ce côté-là.

Je veux vous parler, pour terminer, de notre avenir.
L’idée républicaine, c’est une promesse. Une belle promesse, qui est
celle de vivre mieux de génération en génération. La promesse
républicaine, c’est que chaque génération vivra mieux que la précédente.
Et aujourd’hui, cette promesse est trahie. Notre jeunesse est
sacrifiée, abandonnée, reléguée. Chômage, précarité, dévalorisation des
diplômes, désespérance, perte d’autonomie, accès au logement difficile.
Sans compter ce que nous lui laissons, à cette jeunesse, un
environnement dégradé, des retraites non financées, une dette
considérable. Et pourtant, la jeunesse c’est notre chance ! Comment
peut-on accepter que cette chance devienne une charge ? J’ai beaucoup
réfléchi, depuis plusieurs mois même, à ce que pouvait être l’enjeu de
l’élection présidentielle, au-delà de la crise, du redressement à
accomplir, de la justice à réaliser. J’en suis arrivé à cette conclusion
simple : c’est pour la jeunesse de notre pays que je veux présider la
France. Je veux redonner confiance à la jeunesse ! Et c’est la raison
pour laquelle je veux faire de l’éducation une grande cause nationale.
J’ai proposé de créer 60 000 postes supplémentaires dans l’éducation,
pas seulement de professeurs, mais de surveillants, d’infirmières,
d’assistantes sociales, de tous ceux qui contribuent à l’accueil, à
l’accompagnement, à la réussite des jeunes. On me dit « c’est trop ».
Non, je dis « ce n’est peut-être pas assez » ! C’est terrible de mener
une bataille contre l’échec scolaire, qui fait chaque année plus de 150
000 victimes, 150 000 qui sortent sans diplôme, sans qualification, de
l’école. La priorité ira aux écoles maternelles et primaires parce que
c’est là que beaucoup se joue et que les premiers retards se précisent.
Les rythmes scolaires
qui n’ont aucun équivalent en Europe seront revus. Au collège et au
lycée, les élèves les plus en difficulté bénéficieront d’un
accompagnement personnalisé, pour qu’à la fin du quinquennat, je dis
bien à la fin du quinquennat,
le nombre de jeunes qui sortent sans qualification du système scolaire
soit divisé par deux. Aucun jeune, aucun jeune de 16 à 18 ans – et je
sais ce qu’est la déscolarisation dans beaucoup de nos villes et dans
beaucoup de familles -, aucun jeune de 16 à 18 ans ne restera sans
solution de formation, d’emploi ou même de service civique. Personne ne
sera laissé là, de côté, abandonné, oublié ! C’est pour notre jeunesse
que nous devons faire de l’emploi une priorité et créer progressivement
150 000 emplois d’avenir réservés aux jeunes, en particulier ceux issus
des quartiers difficiles.
C’est pour les jeunes mais aussi les seniors que j’ai porté
cette belle idée du contrat de génération, pour permettre l’embauche de
jeunes en contrat à durée indéterminée dès lors qu’ils sont accompagnés
par un salarié plus expérimenté, qui lui-même est maintenu dans l’emploi
jusqu’à son départ à la retraite. C’est la réconciliation des âges,
c’est la solidarité entre les générations ! Partout où je vais dans les
usines, deux sortes de travailleurs viennent me voir. Les plus anciens,
qui me posent une seule question : quand est-ce que nous allons partir ?
Et les plus jeunes, qui me posent une seule question : quand est-ce que
nous allons pouvoir entrer ? Et je leur dis « mais si vous les seniors,
vous accompagnez les jeunes, vous leur donnez votre savoir-faire, votre
expérience, votre compétence, est-ce que ce n’est pas finalement la
plus belle mission qui peut vous être confiée avant d’attendre le départ
à la retraite ? Et vous, les jeunes, si vous entrez enfin dans l’emploi
avec un contrat à durée indéterminée, vous pouvez retrouver l’autonomie
que vous attendez depuis si longtemps ». Je pense aussi aux jeunes qui
sont étudiants et dont les familles sont modestes. Ceux-là recevront
aussi une allocation d’études sous conditions de ressources pour leur
permettre d’avoir l’autonomie.
C’est cela, le projet : faire tout pour que la jeunesse
réussisse, non pas pour elle-même, non pas parce qu’elle serait une
catégorie, non pas parce que je voudrais la flatter, mais parce que
c’est ce qui permet à ceux qui sont parents, grands-parents, de
retrouver eux-mêmes espoir dans l’avenir, fierté dans la réussite, de se
dire « mais qu’allons-nous laisser, laisser après nous, quelle société
voulons-nous transmettre à nos enfants, à nos petits-enfants ? ». Une
société du chômage, de la précarité, de l’angoisse, de la dislocation
ou, au contraire, une société où les chances soient attribuées, où les
conditions de réussite soient posées et où l’on se dise : je vais
bientôt partir, que ce soit à la retraite ou pour le grand voyage, je
vais bientôt partir mais au moins, je sais que ce qui a été transmis
sera finalement, pour la génération qui arrive, la réussite possible que
je n’ai même pas eue pour moi-même.
Et moi, moi qui suis devant vous candidat à l’élection
présidentielle, si je reçois le mandat du pays d’être le prochain
président, je ne veux être jugé que sur un seul objectif : est-ce qu’au
terme du mandat qui me sera, si les Français le veulent, confié, est-ce
que les jeunes vivront mieux en 2017 qu’en 2012 ? Je demande à être
évalué sur ce seul engagement, sur cette seule vérité, sur cette seule
promesse ! Changer leur vie serait pour moi la plus grande des fiertés.
Ce n’est pas un engagement à la légère que je prends. C’est pour
mobiliser toute la Nation par rapport à cet enjeu.
Chers amis, j’ai parlé du Rêve français. Oui, le beau rêve,
le rêve que tout au long des siècles, depuis la Révolution française,
les citoyens ont caressé, ont porté. Ce rêve de vivre mieux, ce rêve de
laisser un monde meilleur, ce rêve du progrès, ce rêve de pouvoir
franchir à chaque fois les étapes de l’humanité, ce rêve ne nous
appartient pas qu’en propre, mais il se trouve que c’est nous, la
France, qui avons inventé la République. C’est nous qui avons porté cet
idéal qu’une société, si elle s’organisait, si elle se donnait les
moyens, si elle faisait de l’égalité, de la liberté et de la fraternité
son mode de vie, pouvait être l’émancipation pour chacun.
C’est ce rêve-là que j’ai voulu de nouveau ré-enchanter – et
aussitôt, la Droite s’est gaussée. Comment, comment serait-il possible
de parler de rêve en cette période ? C’est vrai, ce n’est pas un rêve
que nous vivons… Comment serait-il possible de parler de rêve au moment
où la crise condamnerait toute ambition ? Ce serait une chimère. Mais
moi, je ne vous appelle pas à mettre votre tête dans les étoiles. Je
vous appelle à retrouver le récit républicain, celui qui nous a fait
avancer pendant des décennies, le récit de la Révolution française, de
ces hommes, de ces femmes aussi, qui ont voulu avancer dans une histoire
inconnue qui s’ouvrait sous leur yeux, qui était l’histoire de
l’égalité humaine.
Oui, ce récit républicain qui s’est poursuivi avec les
républiques, avec la IIIe République, avec, aussi, la Libération, le
Conseil national de la résistance, ce rêve, ce récit républicain que mai
68 a aussi, d’une certaine façon, fait ressurgir ! Et puis, mai 1981 et
tant d’autres étapes. C’est cela, le récit de la République. Il
n’appartient pas qu’à la Gauche. Tous ceux qui se sont succédé pendant
des décennies à la tête du pays ont porté le récit républicain. A chaque
fois, et quels que fussent les reproches que nos prédécesseurs aient pu
leur adresser, c’était, finalement, leur ambition aussi, faire avancer
la France. Alors le rêve, surtout, portons-le !
Et je me permettrai de citer Shakespeare, qui rappelait
cette loi pourtant universelle : « ils ont échoué parce qu’ils n’ont pas
commencé par le rêve ». Eh bien nous réussirons parce que nous
commencerons par évoquer le rêve ! Le rêve français, c’est la confiance
dans la démocratie, la démocratie qui sera plus forte que les marchés,
plus forte que l’argent, plus forte que les croyances, plus forte que
les religions ! Le rêve français, c’est l’achèvement de la promesse
républicaine autour de l’école, de la laïcité, de la dignité humaine, de
l’intérêt général.
Le rêve français, c’est le creuset qui
permet à toutes les couleurs de peau d’être à égalité de droits et de
devoirs. Le rêve français, c’est l’affirmation des valeurs universelles
qui vont bien au-delà des frontières, qui vont bien au-delà de la
Nation. Ce n’est pas un espace limité, mais qui est proclamé à tous, à
la face du monde. Le rêve français, c’est notre histoire, c’est notre
projet ! Le rêve français, c’est une force, c’est le projet que je vous
propose, parce qu’il nous ressemble, parce qu’il nous rassemble !
Je veux, je veux que nous allions ensemble vers la France de
demain ! Une France du travail, du mérite, de l’effort, de
l’initiative, de l’entreprise, où le droit de chacun s’appuiera sur
l’égalité de tous. Une France de la justice, où l’argent sera remis à sa
place, qui est celle d’un serviteur et non d’un maître. Une France de
la solidarité, où aucun des enfants de la Nation ne sera laissé de côté.
Une France du civisme, où chacun demandera non pas ce que la République
peut faire pour lui, mais ce que lui, peut faire pour la République !
Une France de la diversité où chacun apportera sa différence, mais dans
l’unité de la République, où les Outre-mers nous ouvrent à tous les
horizons du monde et où les enfants d’immigrés doivent être fiers, fiers
d’entre Français, Français, parce que c’est le plus beau nom qu’on
puisse donner à un citoyen du monde, à une France de l’exemple, où le
pays se retrouve dans ce qui l’élève, dans ce qui le réunit, le dépasse,
une France de la confiance où toutes les forces qui la constituent se
mobilisent pour l’avenir !
La France, la France n’est pas un problème. La France est la solution !
Voilà le choix, chers amis, voilà le choix qui vous attend.
Toujours le même, toujours celui, depuis que la démocratie existe, entre
la peur et l’espoir, entre la résignation et le sursaut, entre
l’agitation et le changement. Eh bien le changement, le changement,
c’est maintenant ! Le redressement, c’est maintenant ! La justice, c’est
maintenant ! L’espérance, c’est maintenant ! La République c’est
maintenant !
Mobilisons-nous, rassemblons-nous et dans trois mois, dans
trois mois, nous ferons gagner la Gauche, avancer la France et nous
réussirons le changement ! Le changement, j’y suis prêt !
Vive la République ! Et vive la France !

PS:
C’est pas celui qui a appelé avec tant d’énergie à voter “Oui” au
Référendum sur la constitution européenne en 2005, cette constitution
qui nous a mis dans la panade dans laquelle nous sommes aujourd’hui ? Et
qui l’a revoté en 2007 au Parlement après que les citoyens français
l’aient rejeté ?

PPS:
Le
nouvel argent ne vient pas de taxes ou de salaires, mais de la création
de l’argent réellement donnée aux banquiers par milliards, voire plus
depuis des siècles …

Ces
assouplissements quantitatifs doivent être donnés au peuple, pas pour
les guerres et les primes pour de plus en plus rares nantis … La
nouvelle société suisse pour une véritable démocratie économique,
distribuons enfin les revenus du progrès technique, des ressources
naturelles, de l’automatisation de plus en plus efficace, grâce à des
robots, des ordinateurs et des machines.

Une
nouvelle société, les animaux sont libres, c’est à notre tour, les
êtres humains libres, libérons-nous des chaînes de la servitude.

L’
automatisation profitera à tous. Partageons la productivité massive, un
dividende pour tous les peuples suisses, habitants de tous les États de
la Confédération suisse, voici enfin une véritable démocratie
économique, grâce aux robots, aux ordinateurs et aux machines.

Nous, Suisses, sommes tous des rois, et le premier devoir d’un roi est de contrôler la création monétaire.

Ils
trouvent des milliards et des quadrillions pour des guerres stupides ou
des banquiers cupides ( 1500 milliards “donnés” aux banquiers de l’UE
par Merkozy…, nous préférons investir ces sommes dans la vraie paix.

Donnons
un revenu à tous dès la conception et jusqu’à la mort naturelle, les
robots travaillent déjà pour nous, sachons monnayer leurs produits et
les distribuer à tous, ce qui peut plus que doubler notre PNB. Il y a
assez de travaux plus nobles et humains à faire, éduquez nos enfants,
écrire, faire de la recherche, de l’art, s’occuper de nos parents, des
handicapés, des faibles etc…

Laissons
aux robots le reste, il est stupide d’avoir des milliards sans limites
pour faire des guerres atroces et pas ces mêmes milliards pour faire la
paix sociale.

 Cette proposition est aussi appelée :
« revenu universel »2, « revenu inconditionnel »2, « revenu inconditionnel suffisant »3, « revenu d’existence »4, « revenu minimum d’existence »5 « revenu social »6, « revenu social garanti »4, « allocation universelle »4, « revenu de vie »7, « revenu de citoyenneté »8, « revenu citoyen »9,10, « salaire à vie »11, « dotation inconditionnelle d’autonomie »12 ou « dividende universel »4.



On peut financer des guerres à coup de milliards, pourquoi pas la paix ?

Les machines, robots, ordinateurs rendent le “travail humain rémunéré
” de plus en plus rare, c’est un fait. Promettre des emplois classiques
est un gigantesque mensonge, une promesse impossible à tenir au niveau
mondial, et une cause de guerres économiques impitoyables  mondialisées.
Ce sont des gaspillages stupides. La seule solution est de promettre
des revenus de base et la liberté de créer des emplois nouveaux payés de
plus en plus par des robots et des machines.

Le dividende universel n’est pas financé par les impôts ni par des
versements patronaux. Il vient de la création monétaire actuellement
volée (sic) par le système bancaire.


Plus d’informations sur l’initiative populaire suisse sous

http://bien-ch.ch/fr/page/initiative-federale

www.inconditionnel.ch.

(www.bedingungslos.ch)



Par ici pour signer la pétition européenne : http://basicincome2013.eu

Suivez-nous sur facebook pour suivre la campagne:https://www.facebook.com/RevenudeBase

Le
Revenu de Base est universel, individuel, inconditionnel et suffisant
pour assurer à chacun une vie digne et sa participation dans la société.

Ce
nouveau droit fondamental pour l’humanité éradiquerait non seulement
l’extrême pauvreté mais encouragerait également les activités
non-marchandes: artistes, parents ou bénévoles. Mais c’est aussi une
mesure économique ! Un revenu de base pour tous signifie des besoins
solvables pour nos entreprises locales.

Il nous permettrait donc d’exercer pleinement notre citoyenneté.

http://www.youtube.com/watch?v=pZOUv5QQMz0

—————————————
Italian Version: http://youtu.be/v5BvxZ2XTms
English Version: http://youtu.be/lqXXO0GGNRI
Spanish Version: http://youtu.be/rHFi7EB5jKg

Vous voulez traduire cette vidéo ? Contactez nous: video@revenudebase.info

  1. François de Siebenthal: Disparition de Maurice Allais

    12 oct. 2010 – Soutenez une initiative constitutionnelle suisse urgente
    encore en projet et modifiable, déjà amendée selon les conseils de M.
    Maurice Allais et 

  2. François de Siebenthal: Maurice Allais prophétique.

    desiebenthal.blogspot.com/…/maurice-allais-prophetique.ht…

    31 mars 2010 – Par Philippe Bourcier de Carbon [1] Président de
    l’AIRAMA, Alliance Internationale pour la Reconnaissance des Apports de
    Maurice Allais en 

  3. François de Siebenthal: Les faits donnent raison à M. Allais.

    3 avr. 2010 – Mais qui connaît Maurice Allais, à part ceux qui ont tout fait pour le faire taire ? On savait que la pensée unique n’avait jamais été aussi 

  4. François de Siebenthal: Bilderberg en Suisse…Destruction Discrète 

    15 mai 2011 – François de Siebenthal: Maurice Allais par Hugues de Blignières. 19 oct. 2010 … Création et destruction des moyens de paiement par le .

  5. François de Siebenthal: Débat: un revenu de base de 2500 francs 

    7 mai 2012 – François de Siebenthal. “D’abord ils nous  http://desiebenthal.blogspot.com/2010/10/disparition-de-maurice-allais.html « Un revenu, c’est 

  6. François de Siebenthal: Dettes US, images

    13 juin 2012 –  sont des tigres en papier, du vol pur et simple par astuce selon le prix Nobel Maurice Allais Posted by François de Siebenthal at 13:36:00 

  7. Famille de Siebenthal

    www.de-siebenthal.com/

    La vie de Jean de Siebenthal …. A Zurich se présenta Lucie, celle que j’allais épouser, sans apparence universitaire, mais qui allait déterminer une orientation 

  8. Veritas in Caritate: Hommages au Prof. M. Allais, ce samedi 16

    13 oct. 2010 – M. Allais, ce samedi 16. Hommages au Prof. Maurice Allais, ce samedi 16.10.2010 à 10 heures  Publié par François de Siebenthal à 04:51 

  9. The interest kills children, kills nations

    Here are excerpts from a text written in 1995 by Mr. François de Siebenthal, from  Maurice Allais, 1988 Nobel Prize winner in Economics, wrote that the present 

Traduction »