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Le prophétisme juif a particulièrement pris pour cible la conception sacrificielle. « Amos, Isaïe, Michée dénoncent en des termes d’une violence extrême l’inefficacité des sacrifices et de tout le rituel ». La controverse autour du rôle assumé par le Temple de Jérusalem joue un rôle majeur dans l’évangile, et se conclut nettement par son rejet : « Le rideau du Temple, c’est ce qui sépare les hommes du mystère sacrificiel, c’est la concrétisation matérielle de la méconnaissance qui fonde le sacrifice ». Sa déchirure à la mort de Jésus marque la rupture avec la sacralité : « Je pense, en effet, qu’il faut éliminer le sacré car le sacré ne joue aucun rôle dans la mort de Jésus ».
C’est le nouveau et le dernier sacrifice, celui qui brise le mensonge et la mort, celui qui tue le prince des ténèbres, Satan, qui tombe comme l’éclair. Le christianisme est ainsi une démystification. Il détruit les superstitions et les erreurs des mensonges des mythes.
- Source : bibliobs.nouvelobs.com
Conclusion:
« Dans toutes ces scènes, les évangiles et la tradition chrétienne, s’inspirant de l’Ancien Testament, font passer au premier plan tous les êtres prédisposés au rôle de victime, l’enfant, la femme, les pauvres, les animaux domestiques ».
« Dans toutes ces scènes, les évangiles et la tradition chrétienne, s’inspirant de l’Ancien Testament, font passer au premier plan tous les êtres prédisposés au rôle de victime, l’enfant, la femme, les pauvres, les animaux domestiques ».
Le prophétisme juif a particulièrement pris pour cible la conception sacrificielle. « Amos, Isaïe, Michée dénoncent en des termes d’une violence extrême l’inefficacité des sacrifices et de tout le rituel ». La controverse autour du rôle assumé par le Temple de Jérusalem joue un rôle majeur dans l’évangile, et se conclut nettement par son rejet : « Le rideau du Temple, c’est ce qui sépare les hommes du mystère sacrificiel, c’est la concrétisation matérielle de la méconnaissance qui fonde le sacrifice ». Sa déchirure à la mort de Jésus marque la rupture avec la sacralité : « Je pense, en effet, qu’il faut éliminer le sacré car le sacré ne joue aucun rôle dans la mort de Jésus ».
Comment alors échapper à la violence, privés désormais comme nous le sommes du recours immémorial à la pratique sacrificielle ? Le risque considérable que fait courir à l’humanité cette impuissance à présent irrémédiable du religieux explique le paroxysme de la violence qu’expose l’Apocalypse. Le remède est clairement affirmé dans l’évangile, et Jésus est « le prophète de la dernière chance ». « Pour sortir de la violence, il faut de toute évidence renoncer à l’idée de rétribution ». Car le système de récompenses et de peines, si codifié et moralisé qu’il soit, porte en lui la justification de la violence, puisque « la violence se perçoit toujours comme légitimes représailles ». « Les hommes s’imaginent que pour échapper à la violence il leur suffit de renoncer à touteinitiative violente, mais comme cette initiative, personne ne croit jamais la prendre, comme toute violence a un caractère mimétique et résulte ou croit résulter d’une première violence,… ce renoncement-là… ne peut rien changer à quoi que ce soit ».
Prier pour se persécuteurs, tendre l’autre joue, autant de prescriptions qui seules peuvent briser le cercle de la violence. Une seule voie s’ouvre donc à l’humanité, c’est celle que proclame l’évangile avec une force sans pareille, en énonçant « tout ce que les hommes doivent faire pour rompre avec la circularité des sociétés fermées, tribales ou nationales, philosophiques ou religieuses ». Jésus nous convie à « une rupture formidable . C’est l’élimination complète pour la première fois du sacrificiel, c’est la fin de la violence divine » ; « elle exige une conversion totale du regard, une métamorphose spirituelle sans précédent dans l’histoire de l’humanité ». L’unique recours est désormais la voie du Royaume, « le Royaume de l’amour qui est aussi celui du vrai Dieu ».
http://desiebenthal.blogspot.ch/2014/09/pape-francois-la-troisieme-guerre.html
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