«Pour une économie utile à tous»
Protéger, Développer, Transmettre
sont les trois axes du développement responsable.
Protéger
En protégeant nos choix et en défendant notre souveraineté nous
affirmons des valeurs universelles auxquelles nous tenons.
Développer
En soumettant l’économie au respect du tissu social et
économique local et à l’environnement, nous voulons
une économie utile à tous.
Transmettre
En assurant aux générations futures un
environnement naturel,
social et économique de qualité.
Merci pour votre soutien ccp 17-534186-2
par Reinhard Koradi, Dietlikon
Dans
un temps où l’on cherche mondialement une issue à la crise économique
et financière, une proposition très intéressante nous parvient d’un
petit groupe de 15 vignerons romands sous forme d’une initiative
populaire fédérale «Pour une économie utile à tous». C’est un pas
courageux, mais aussi une intention très cohérente que les concitoyens
de la Romandie nous présentent. Les vignerons autour de Willy Cretegny
se rebellent contre la pression exercée (motivée politiquement) sur les
agriculteurs déjà depuis plusieurs années à travers le marché
prétendument libre. Ils ont déjà lutté contre l’accord sur le principe
«Cassis de Dijon», engagé unilatéralement par le gouvernement suisse
avec l’Union européenne. Cet accord permet que les aliments qui sont
autorisés sur le marché européen puissent être exportés en Suisse même
si ceux-ci ne correspondent pas aux lois et règlements suisses (des
exceptions sporadiques doivent être présentées au Seco [Secrétariat
d’Etat à l’économie]). Un contre-droit correspondant pour les
producteurs suisses ne fut pas un objet porté à l’ordre du jour avec
l’Union européenne. La résistance large contre cet accord a été
cependant cassée avec de la pression sur des parlementaires et la
promesse de la conseillère fédérale Doris Leuthard que l’accord
apporterait des économies aux consommateurs en Suisse, de l’ordre de
2 milliards de francs, ce dont il n’est pourtant plus question
aujourd’hui.
Concurrence à travers l’ouverture de marché
Le
leitmotiv – davantage de concurrence pour l’agriculture – marquait la
politique agricole au cours des dernières années (en Suisse, mais aussi
au-delà des frontières). Le prix du marché mondial pour des produits
agricoles devint la mesure de toute chose. On a ainsi imposé aux
agriculteurs suisses un réajustement des prix au niveau de l’Union
européenne comme spécification de but, sans considération des conditions
de base inégales pour leur production (conditions: écologie, bien-être
de l’animal, frais de production plus élevés etc.). L’ouverture du
marché pour des produits agricoles sert à atteindre le but. Il faut
pourtant payer un prix qui peut devenir très «cher» pour la population
suisse et qui laisse déjà des conséquences dévastatrices dans la
structure de la population rurale. (Dépendance de l’étranger, degré de
l’approvisionnement insuffisant, perte d’exploitations rurales, y
compris les secteurs autour de l’agriculture, dépeuplement de la zone
rurale, perte de postes de travail précieux, désertification des Alpes
etc.).
D’autres ouvertures de marché sont projetées par les
accords de libre-échange suivant la logique du marché libre. Malgré une
petite file d’attente qui a été créée par des initiatives
parlementaires, la doctrine économique du marché illimité marque
cependant mondialement, et aussi en Suisse, la pensée économique et la
pratique en Suisse malgré les expériences souvent négatives
La contre-offensive par une initiative
Et
maintenant, il y a une initiative sur la table qui veut rompre avec le
tabou du libre-échange. Ce qui est remarquable, c’est que ceux qui ont
organisé cette initiative ont choisi une approche complexe. Il ne s’agit
pas uniquement de l’agriculture pour eux, mais ils soulèvent des
questions fondamentales à propos du système économique actuel. Ils
demandent une économie capable de ménager les ressources – surtout aussi
les ressources locales – et qui prend en considération les structures
locales, sociales et économiques. La protection de l’économie locale est
consciemment exigée. Une culture de concurrence honnête doit être
créée, sans malhonnêteté et sans dumping (vente inférieure aux coûts de
production ou subventions de l’Etat afin de réduire les prix des
produits d’exportation). La concurrence oui, mais pas par des offres
attractives provisoires pour se procurer l’accès au marché ou pour
évincer des concurrents agaçants du marché. La protection de la
production locale, et avec cela de la formation et des postes (y compris
le niveau des salaires et les prestations sociales), est une autre
demande du comité d’initiative. Avec cela, ils proposent des instruments
qui ont déjà fait leurs preuves dans les années passées (douane,
contingents d’importation). Il y avait une époque où la protection de la
propre production et la demande de taxes d’entrée sur le marché pour
des produits étrangers étaient la base légitime d’une politique
économique mondiale. Les recettes de douane servaient entre autres au
financement du budget de l’Etat avec une décharge correspondante des
contribuables.
L’initiative exige des outils égaux pour tous pour
tenir le coup dans la concurrence. Les produits d’importation doivent
correspondre aux exigences concernant les produits suisses. La
protection de la qualité est garantie comme suit: pas de compromis à
l’égard de la qualité pour des raisons de prix et de concurrence. L’abus
du pouvoir de marché à travers de grandes entreprises dominantes est
refusé plus clairement que dans la Constitution précédente.
L’initiative
populaire fédérale «Pour une économie utile à tous» nous offre la
chance de réfléchir à l’orientation future de la politique économique et
de trouver une réponse sensée aux questions suivantes: Quel rôle
l’économie doit-elle prendre à l’intérieur de notre société? L’économie
peut-elle se détacher de la responsabilité envers le peuple ou fait-elle
partie de notre société et a-t-elle à contribuer à des solutions aux
défis sociopolitiques?
Approchons-nous de ces questions sans
réserve et osons un débat approfondi au sujet d’une position
d’aiguillage orientée vers l’avenir!
Source: Horizons et débats no 2 du 16 janvier 2012
Pour
lutter contre les effets du franc fort, le Conseil Fédéral veut durcir
l’application de la loi anti-cartel. A juste titre, on peut se demander
si cette solution est vraiment bonne. Le conseil fédéral a-t-il vraiment
évalué les conséquences d’une telle mesure?
La question est de savoir quel but on veut donner à la politique économique.
Il
semble aujourd’hui que l’on se soucie plus de contenter le consommateur
que de veiller au bon développement économique du pays. La loi
sur la concurrence de 1946/47 considérait que le principe de la liberté
du commerce et de l’industrie résidait essentiellement dans la liberté
contractuelle. Ce fondement est intéressant. En effet, à l’époque de
l’adoption de la loi sur les cartels, le législateur était influencé par
le corporatisme (dans les années 45-50, le corporatisme avait encore
beaucoup de poids dans la politique suisse).
Ainsi influencé, le
législateur a donné à la loi l’objectif de favoriser le développement
d’une économie diversifiée et forte. L’entente sur le prix minimum, sur
la répartition géographique ou sur des volumes de production
(contingents) ne vise pas à tordre le consommateur mais à garantir à
toute une filière d’avoir des marges. On oublie aujourd’hui que la marge
dégagée par l’économie a plus d’importance que le prix aux
consommateurs.
La marge garantit la pérennité de l’entreprise ou
du commerce, lui permet d’investir, de moderniser l’outil de travail, de
garantir l’emploi, d’investir dans la formation, d’innover, etc… La
liste des avantages pour la société est, dans son ensemble, beaucoup
plus longue que celle pour le consommateur, l’avantage pour ce dernier
se résumant à un simple intérêt particulier et réducteur. La loi sur la
concurrence de 1995 et la politique menée actuellement par le Conseil
Fédéral conduisent au résultat contraire du prétendu objectif.
Pour
rappel, la politique actuelle du Conseil fédéral en matière de
concurrence consiste à s’attaquer avec toujours plus de détermination au
droit de l’entente. Les défenseurs de cette politique justifient la
suppression du droit de l’entente par la nécessité d’éviter la
concentration et les positions dominantes sur le marché. Hors, il suffit
d’observer la situation actuelle pour se rendre compte qu’il n’y a
jamais eu autant de concentrations et de positions dominantes et ceci
dans tous les secteurs. A titre d’exemples, Monsieur Rothen,
responsable de la filière vinicole à l’OFAG, nous a informé, lors de
l’assemblée des vignerons-encaveurs suisses, que deux grands
distributeurs détenaient à eux seuls 70% du volume des importations.
Une
ville de moyenne importance comme Morges n’a plus de quincaillerie.
Vous n’avez pas d’autres choix que d’aller chez Hornbach. Ce phénomène
de concentration se retrouve dans la plupart des secteurs économiques.
Aujourd’hui
la concurrence est basée sur la capacité financière de celui qui peut
casser les prix pour prendre le marché des autres. On met en
place la politique du plus fort avec des conséquences directes sur le
marché : disparition des petits, concentration, domination.
L’initiative fédérale « Pour une économie utile à tous »
propose la reconnaissance du droit de contracter ou droit de l’entente.
Il faut inverser cette politique à Berne, il faut avoir une politique
de la concurrence qui favorise la diversité économique et le tissu
social local.
La Vrille
(pour une économie utile à tous : signez) : « Dépêchez-vous de signer cette initiative pour une économie utile à tous et surtout à tous ceux qui font vivre le tissu économique local. Délai vraiment proche : 1er mai. C’est à vous de dire si vous voulez une économie mondialisée, obsolescente, destructrice… Signons positif! » |
Association genevoise des vignerons encaveurs indépendants (AGVEI), agvei@bluewin.ch
Interprofession du vignoble et des vins de Genève, www.ivvg.ch
Horizons et débats.
Ecologie libérale.
Les Artisanes de la vigne et du vin
GEIP (groupe des entrepreneurs indépendants progressistes)
Les paysannes genevoises.
Wochenzeitung « Zeit-Fragen », www.zeit-fragen.ch
Ecologie libérale, www.ecologieliberale.ch
Bewegung für Unabhängigkeit, www.gedankenfreiheit.ch
Komitee selbstbewusste freie Schweiz, www.selbstbewusstundfrei.ch
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The interest kills children, kills nations
www.michaeljournal.org/siebenthal.htm – Traduire cette pageHere are excerpts from a text written in 1995 by Mr. François de Siebenthal, from … Maurice Allais, 1988 Nobel Prize winner in Economics, wrote that the present …
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