LA SOCIETE GENERALE INDIQUE A SES CLIENT COMMENT SE PREPARER A UN « EFFONDREMENT GLOBAL »
La Société Générale a conseillé à des clients de s’apprêter à un éventuel « effondrement économique global » au cours des deux années à venir, dessinant une stratégie d’investissements défensifs pour éviter la destruction de richesse.Dans un rapport intitulé « scénario du pire cas de dette », l'équipe d’évaluation bancaire a indiqué que les mesures de secours de l'Etat au cours de la dernière année ont simplement transféré les responsabilités privées sur les épaules d’un Etat fléchissant, créant tout un ensemble de nouveaux problèmes.
La dette globale occupe un pourcentage beaucoup trop élevé dans le PIB de presque toutes les économies riches (350% aux USA), que l’on parle de dette publique ou privée. Elle doit être réduite par un travail Herculéen de « baisse de niveau (de vie) », des années durant.
http://www.telegraph.co.uk/finance/financetopics/g20-summit/6228450/Debt-levels-risk-another-crisis.html
« Jusqu'ici, personne ne peut dire avec la moindre certitude si nous avons en fait échappé à la perspective d'un effondrement économique global, » indique la page 68 du rapport, dirigé par le chef de l’équipe dévaluation, Daniel Fermon. C'est une exploration des dangers, pas une prévision.
Selon le scénario de la banque Française intitulé « Bear Case » (la pire des trois issues possibles), le dollar perdra davantage de valeur et les actions ordinaires globales seront à nouveaux au ralenti. Les prix des propriétés dégringoleront à nouveaux. Le pétrole retombera à 50 dollars en 2010.
Les gouvernements ont déjà utilisés leurs mesures fiscales. Même sans nouvelle dépense, la dette publique explosera dans un délai de deux ans à 105% du PIB au Royaume-Uni, à 125% aux USA et dans la zone Euro, et à 270% au Japon. La dette mondiale des Etats atteindra les 45 000 milliards de dollars, en d’autres termes elle aura été multipliée par 2.5 en une décennie.
(Les chiffres Britanniques semblent bas car leur dette était initialement basse. M. Ferman a dit que le Royaume-Uni convergerait vers le niveau de l'Europe avec une dette représentant 130% de son PIB d’ici 2015, sous le scénario du «Bear Case »).
Le poids de la dette est plus grand qu'il ne l’était après la Deuxième Guerre Mondiale, quand les niveaux nominaux semblaient identiques. Le vieillissement de la population rendra encore plus difficile d’éponger la dette par la croissance. « Une dette publique élevée semble entièrement insoutenable à la longue. Nous avons presque atteint le point de non retour pour la dette des gouvernements, » a-t-elle indiqué.
Le report de la dette pourrait être vu par certains gouvernements comme un moindre mal.
S’il en est ainsi, l'or « grimpera et grimpera » comme seul refuge contre l’argent papier. La dette privée des ménages augmente également.
Même si le taux d'épargne aux USA se stabilise à 7%, et que toute cette épargne était utilisée pour la dette, il faudra encore 9 ans pour les ménages pour réduire le ratio dette/revenu aux niveaux sûrs des années 80.
La banque a indiqué que la crise actuelle montre « des similitudes criantes » avec le Japon durant sa décennie de perdition (ou ces deux décennies), avec une grande différence : Le Japon pouvait rester à flot en exportant dans une économie globale robuste et en laissant le Yen chuter. Il est impossible que la moitié du monde poursuive en même temps cette stratégie.
Les conseillers de la Société Générale préconise de vendre les dollars et les actions ordinaires cycliques dites « courtes », telles que la technologie, l'automobile, et le voyage pour éviter d'être pris dans « la spirale déflationniste inhérente ». Les marchés émergents ne seront pas épargnés.
Paradoxalement, ils sont davantage liés à la croissance Américaine que Wall Street lui-même. Les produits agricoles s’en sortiront bien, tiré par le sucre.
M. Fermon a dit que les obligations toxiques à risque élevé perdraient 31% de leur valeur pour la seule année 2010. Cependant, les fonds souverains « produiraient des retours boostant » imitant le glissement séculaire des rendements vus au Japon, étant donné que la récession frappe. En dix ans, le rendement du Japon est tombé à 0.40%. Le FED maintiendra le niveau des rendements en achetant plus d’obligations. La Banque Centrale Européenne en fera moins, pour des raisons politiques.
La proposition de la Société Générale d’acheter des fonds souverains est controversée. Un certain nombre de fonds doutent que le scénario du Japon se répète, du moins parce que Tokyo est peut-être elle-même au bord d'une crise de la dette.
M. Fermon a dit que son rapport avait électrifié les clients des deux côtés de l'Atlantique. « Tout le monde veut savoir quel sera l'impact.
Beaucoup de « Hedge Funds » et de banquiers sont inquiets, » a-t-i dit.
Traduction Alter Info
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