INCINÉRATION.

L'Etat va financer une étude épidémiologique dans les zones voisines de l'usine de la Sogad qui brûle 28 000 tonnes de déchets par an

Sogad : fumées à éclaircir

Entre 2002 et 2005, la Sogad a investi plus de 3 millions d'euros pour une remise aux normes. (Photo thierry suire)
Entre 2002 et 2005, la Sogad a investi plus de 3 millions d'euros pour une remise aux normes. (Photo thierry suire) Les usines d'incinération sont-elles mauvaises pour la santé ?

Oui, surtout par les dioxines et les nano particules invisibles. ( Alzheimer, cancers…).

Nous préférons le compostage, la méthanisation, le tri, le recyclage, le choix en amont de moins d'emballages ( par exemple le seau à lait au lieu de berlingots…) et en dernier ressort l'enfouissement.
Brûler semble purificateur mais c'est l'horreur de nouvelles molécules hyper toxiques qui n'existent pas dans la nature, dont les premières victimes sont les embryons humains et animaux, monstres en croissance exponentielle.
La pire des solutions est l'incinération qui multiplie (factorise) les problèmes !

Les rejets de l'usine d'incinération de la Sogad sont-ils mauvais pour la santé ? Le débat a été relancé à l'initiative de Pierre Chollet, adjoint à la mairie d'Agen, qui lors de la dernière réunion annuelle de la Commission locale d'information et de surveillance (Clis) a demandé qu'une étude épidémiologique soit réalisée auprès de la population riveraine de l'usine d'incinération de la Sogad, implantée au Passage sur les berges de la Garonne. L'élu a par la suite demandé l'accord de la préfecture pour cette étude et l'a obtenu.La question des cancersL'État financera ainsi entièrement cette étude épidémiologique. La Direction départementale des affaires sociales et sanitaires (Ddass) travaille actuellement à en fixer le cadre avant de procéder à l'appel d'offres afin de recruter un bureau d'étude spécialisé. Un travail qui sera sans doute colossal puisque la situation géographique de la Sogad a sensiblement évolué depuis son installation en 1982.Aujourd'hui, l'usine d'incinération est au coeur de l'agglomération agenaise et brûle 28 000 tonnes d'ordures ménagères par an, 85 tonnes par jour.Question : Pourquoi Pierre Chollet se réveille-t-il aujourd'hui, 36 ans après la construction de l'usine et de multiples remises aux normes ? « C'est une impression », confie l'intéressé qui, ce n'est pas anodin, est pneumologue à l'hôpital. L'apparition de cancers chez des sujets résidant à proximité et qui n'ont jamais fumé de leur vie aurait poussé le médecin à en avoir le coeur net.Les rejets de dioxines potentiellement cancérigènes sont ici visés. Le médecin s'appuie également « sur des études américaines qui ont démontré l'augmentation du nombre de cancers à proximité des incinérateurs ».Même s'il demeure prudent et qu'il reconnaît « le travail remarquable de mises aux normes réalisée par la Sogad », Pierre Chollet estime qu'« il manque quelque chose » pour être certain que la population ne coure aucun risque. Cela en dépit des analyses effectuées par la Sogad qui révèlent des mesures de dioxine bien en dessous des normes en vigueur. « Ce n'est pas parce que les mesures sont bonnes qu'il n'y a pas forcément de risques pour la santé. Dans le cas présent, on n'en sait rien. Avec une étude épidémiologique, on sera fixé », estime Pierre Chollet.Consensus au PassageÀ la Sogad, propriété de Novergie, elle-même filiale de Suez-Environnement, on demeure serein. « On n'a rien à cacher », explique Daniel Larroque, directeur de développement au sein de la société Novergie Sud-Ouest, basée à Pessac en Gironde. « Les prélèvements concernant les mesures de dioxines sont menés deux fois par an par un laboratoire agréé extérieur à l'entreprise puis transmises à la Drire. Les derniers ont démontré qu'il n'y avait pas d'évolution du niveau de ces taux qui restent largement en dessous des normes. »Daniel Larroque déplore par ailleurs le mauvais procès qui est fait en France aux incinérateurs. « En Allemagne ou encore au Danemark qui ont depuis longtemps inscrit la défense de l'environnement comme leur politique, on a relancé des campagnes de construction d'incinérateur afin de récupérer l'énergie qui est produite. »Impact du GrenelleEn France, le Grenelle de l'environnement a quelque part relancé cette filière en indiquant qu'il fallait « privilégier la valorisation énergétique des déchets résiduels », refusant de fait la proposition des associations écologistes prônant la fin des constructions d'incinérateurs. En 2002 et en 2005, plus de trois millions d'euros ont été investis sur le site afin de moderniser son appareil. Suffisamment en tout cas pour rassurer les riverains du lieu dit Monbusc qui se sont faits à l'idée de vivre aux côtés d'un incinérateur, d'une usine d'équarrissage (la Ferso Bio) et d'une station d'épuration (lire ci-contre). À la mairie du Passage, on est « très favorables sur le plan économique au maintien de la Sogad tant que l'usine est en conformité avec les réglementations sanitaires ». Sur la rive gauche de la Garonne, au fil des années, la Sogad est semble-t-il parvenue à faire consensus. Les résultats épidémiologiques remettront-ils en cause cette situation ? « La dernière étude de ce type en région toulousaine n'a rien démontré », rappelle Daniel Larroque. Sur Agen, Pierre Chollet entend dissiper les doutes. A suivre.

La vapeur oui, la dioxine non

Tous les jours, ce sont plus de 85 tonnes d'ordures ménagères qui sont incinérées à une température de 850° dans le four de la Sogad (Sud Ouest Gadoues, dénomination sociale « héritée » de l'époque pendant laquelle le site traitait exclusivement des boues). Ce sont les émissions gazeuses qui se dégagent de cette incinération qui aujourd'hui font polémique. La Sogad a investi plusieurs millions d'euros afin de mettre aux normes son système de piégeage des polluants sous peine de mettre la clé sous la porte. Au cours de l'incinération, le traitement des fumées est basé sur un procédé semi-sec au bicarbonate de sodium complété par une injection de charbon actif pour l'absorption des dioxines et furannes. En détail, le système se décompose ainsi : passage dans une tour de refroidissement (refroidissement des fumées, condensation de certains métaux lourds), puis au réacteur sec au bicarbonate de sodium et au charbon actif (neutralisation des gaz acides HCL, HF, SO2 par le bicarbonate ; captation des dioxines-furannes par le charbon actif), ensuite dépoussiérage à haut rendement et captation des gaz acides dans un filtre à manches et enfin refoulement des fumées vers la cheminée par ventilateur de tirage. Selon la Sogad, « la technique de traitement semi-sèche présente l'intérêt d'être facilement mise en oeuvre et de ne générer aucun rejet liquide ». Au final, les effluents gazeux emprisonnés par les réactifs (le charbon actif) et ces derniers constituent un ensemble de résidus qui sont stockés ad vitam æternam dans un centre spécial de catégorie 1 à Graulhet (Tarn).Les résidus solides, autrement dit les mâchefers, sont quant à eux transférés sur le site de la Drimm à Montech. La Sogad souhaiterait exploiter et valoriser elle-même ces mâchefers qui peuvent, après maturation, rentrer dans la composition des couches routières, des chemins d'accès, des revêtements de parking ou de plateforme industrielle. Une activité impossible à l'heure actuelle puisque l'usine d'incinération du Passage ne dispose d'aucune capacité de stockage. Pour l'heure donc, la Sogad ne valorise que l'énergie qui se dégage de l'incinération. La vapeur (l'équivalent de 25 000 MWH) est ainsi utilisée par le process de la Ferso Bio, l'usine d'équarrissage voisine. Un temps, il fut question de valoriser encore plus cette énergie qui se dégage de la combustion en couplant les jets de vapeur à une turbine. Trop cher pour l'heure, le dispositif a été rangé dans les cartons mais n'est pas pour autant abandonné si on en croit la Sogad. Reste ce paradoxe : l'installation qui détruit les déchets génère elle-même des déchets.

«On vit dans un quartier poubelle»

Nicole Brun a vu s'installer en 1982 l'usine d'incinération de la Sogad à une centaine de mètres de chez elle, au lieu dit Monbusc. Après une longue absence, elle est revenue à l'âge de la retraite dans la maison qui l'a vue naître et la proximité de l'incinérateur de la Sogad ne l'effraie pas plus que ça. «Dans ma petite tête, je me dis que des gens du voisinage ont atteint l'âge respectable de 90 ans sans être tombés malades. Je ne suis pas la seule à penser cela. Beaucoup de riverains sont convaincus de la non nocivité des rejets de l'usine». Nicole Brun juge en outre que la Sogad procure de l'emploi sur la commune du Passage. «On ne serait pas contre son départ mais cela équivaudrait à la refiler dans les pattes de quelqu'un d'autre», estime la retraitée, fataliste et accoutumée à habiter dans ce qu'elle appelle «un quartier poubelle» à côté de l'usine d'incinération de la Sogad, de l'usine d'équarrissage de la Ferso Bio et de la station d'épuration.

« L'incinérateur doit disparaître »

Alain Bédouret. (photo T. Suire) Alain Bédouret. (photo T. Suire)
Conseiller municipal Vert à Agen, Alain Bédouret espère, un jour, voir la Sogad disparaître pour de bon. L'élu agenais assure bien connaître le dossier des usines d'incinération pour avoir lutté ardemment en 2002 contre l'implantation d'un incinérateur en Lot-et-Garonne qui avait été inscrit dans l'ancien schéma départemental du traitement des déchets. Les écologistes avaient à l'époque fait annuler ce plan par le tribunal administratif qui aurait a priori condamné l'incinérateur de la Sogad puisque son activité aurait été fatalement éclipsée par l'apparition d'un nouvel incinérateur.Des soupçonsMais si l'écologiste a participé quelque part au sauvetage de l'usine passageoise, il ne demeure pas moins un farouche opposant à cette filière de traitement des déchets. « On ne peut pas se satisfaire pour des raisons environnementales de voir une usine d'incinération située au coeur de l'agglomération. A mes yeux, il ne peut être que temporaire. Il doit disparaître d'ici dix à quinze ans ». La modernisation et la mise aux normes de la Sogad n'ont pas dissipé les doutes d'Alain Bédouret qui siégea à la Clis (Commission locale d'information et de surveillance) lors de la mandature Alain Veyret à la mairie d'Agen. « Je soupçonne qu'avant cette mise aux normes, il y ait eu des rejets au-delà des seuils admis. Mais je n'ai pas de preuves ». La démarche du conseiller municipal Pierre Chollet qui a demandé une étude épidémiologique laisse néanmoins sceptique l'élu Vert. « Une étude épidémiologique ? Pourquoi pas. Maintenant, j'attends de voir dans quelles conditions cette étude va être menée, dans quel périmètre géographique elle va s'appliquer, jusqu'où dans le temps son examen va remonter parce qu'en dix ans, les mouvements de population ont été nombreux dans la zone ».

L'usine Ferso bio sous surveillance

À la Ferso Bio, on traite déchets d'abattoirs et cadavres d'animaux. (photo thierry suire) À la Ferso Bio, on traite déchets d'abattoirs et cadavres d'animaux. (photo thierry suire)
À la Ferso Bio, on est quelque peu incrédule. Et pour cause : le champ de l'étude épidémiologique a été étendu à son usine d'équarrissage voisine du site de la Sogad. Les responsables du site s'interrogent sur la pertinence de l'étude mais ils craignent surtout l'amalgame. Car si la Ferso Bio est couplée à la Sogad pour des raisons énergétiques (lire ci-contre), les process industriels utilisés sont différents. À la Sogad, on incinère quand à la Ferso Bio on déshydrate. 120 000 tonnes de matière animale y sont éliminées chaque année. Ainsi 300 tonnes de cadavres de bêtes en tous genres et 100 tonnes de déchets d'abattoirs sont broyées et déshydratées dans un cuiseur avant d'être converties en farine. Ces farines sont ensuite dirigées vers les cimenteries ou sont utilisées par la Ferso Bio pour sa propre production énergétique. Nuisances olfactivesLa Ferso Bio assure donc « traiter uniquement des produits organiques et pas le moindre produit chimique ». Bref, l'usine d'équarrissage ne se voit pas à l'origine d'un quelconque problème de santé publique. « On ne doit pas confondre nuisance et pollution ».Allusion ici aux nuisances olfactives. Il est fréquent en effet que des odeurs nauséabondes s'échappent de la Ferso Bio et se répandent dans les rues agenaises. La faute notamment au transport et au traitement des viscères. Dans ce dossier, la Ferso Bio a fait de nombreux investissements. L'usine a été en 2006 le premier centre d'équarrissage en France à posséder un nez électronique afin d'identifier les causes de ces dégagements intempestifs. L'usine passageoise a repris à son compte une technologie utilisée dans les stations d'épuration et les centres d'enfouissement. Les camions de la Ferso sont également dotés d'équipements spécifiques (carrosserie spéciale, caisson en inox, et un système de fermeture pour éviter tout écoulement).Ce n'est pas un luxe puisque chaque jour, 80 camions sillonnent le Grand Sud-Ouest afin de collecter les cadavres d'animaux (1 000 enlèvements jour) et les déchets alimentaires. Tous les types d'animaux de plus de 40 kg sont susceptibles d'atterrir à la Ferso bio aussi bien les baleines que les bêtes de cirque mais également les viandes impropres à la consommation et les déchets d'abattoirs. Malgré ces efforts consentis par la direction pour les réduire, on sent parfois encore les effluves nauséabonds de l'équarrissage. L'étude épidémiologique dira donc si derrière ces désagréments existe un problème de santé publique.
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Jean-marie lejeune. Vice-président du Syndicat national du traitement et de la valorisation des déchets urbains et assimilés et directeur général de Novergie Sud-Ouest.1Quel est l'impact des incinérateurs nouvelle génération ? Depuis une directive de 2002 et sa mise en application en 2005, la réglementation s'est considérablement durcie et prend désormais en compte les émissions de dioxines. Ce qui ne veut pas dire que par le passé, les incinérateurs ont fait courir un risque majeur à la population. Il y a eu une étude menée par l'Institut de veille sanitaire (INVS) dont les résultats ont été communiqués il y a deux ans. Cette étude se basait sur les registres de cancers tenus dans les départements et mettait en corrélation ces statistiques avec la présence d'une unité d'incinération. Si l'INVS a constaté une faible hausse du pourcentage de cancers dans les zones comportant un incinérateur, elle se dit incapable d'établir un lien de cause à effet. Elle conclut par ailleurs qu'avec la nouvelle réglementation il n'y a plus de risque. 2 Comment peut-on évaluer les conséquences des rejets de dioxines actuels ?Plus de 99 % des émissions gazeuses sont aujourd'hui captées grâce à l'important travail de mises aux normes qui a été mené. On est aujourd'hui en mesure techniquement et scientifiquement de contrôler ces rejets. En outre, des analyses sanguines effectuées sur les populations voisines d'incinérateurs ont révélé des taux de dioxines pas supérieurs à la norme.Il faut se rendre compte que le taux de dioxines rejeté par un incinérateur est bien moindre que celui émis par une cheminée d'un particulier. 3 Quel est le mieux finalement : un site d'enfouissement ou un incinérateur ?Il n'y a pas une bonne filière par rapport à une autre. C'est une question de positionnement : les incinérateurs présentent un intérêt dans les zones urbaines. Mais je crois qu'il est illusoire de croire qu'une activité ne peut être menée sans aucun impact. Tout comme il est illusoire de croire qu'en triant encore plus, on finira par ne plus avoir besoin d'incinérateurs et de sites d'enfouissement. La réalité est toute autre. Les tentatives de moratoire sur l'incinération ont d'ailleurs échoué. Le Grenelle de l'environnement a ainsi fixé pour objectif de réduire de 15 % la quantité de déchets à enfouir et incinérer tout en privilégiant la filière énergétique donc l'incinération.
Auteur : Bastien Souperbie



Les usines d'incinération sont-elles mauvaises pour la santé ?

Oui, surtout par les dioxines et les nano particules invisibles. ( Alzheimer, cancers…).

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Brûler semble purificateur mais c'est l'horreur de nouvelles molécules hyper toxiques qui n'existent pas dans la nature, dont les premières victimes sont les embryons humains et animaux, monstres en croissance exponentielle.
La pire des solutions est l'incinération qui multiplie (factorise) les problèmes !



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Avec mes meilleures salutations.

François de Siebenthal
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