LA TRÈS DISCRÈTE PÉDOPHILIE dite INDUSTRIELLE .
En effet, en cas de disparition, si l’on exclut la fugue, il y a trois possibilités:
-L’accident: on retrouve généralement le corps.
-Le meurtre sadique: souvent le corps est retrouvé aussi (parfois longtemps après).
-L’enlèvement: s’il n’y a pas de demande de rançon, les cas sont très rares où l’on retrouve la personne enlevée.
Mais si un enfant n’est jamais retrouvé, il ne peut être que:
-Mort, et son corps éliminé ou caché très soigneusement.
-Vivant, mais séquestré quelque part.
Et les hypothèses apparemment les moins vraisemblables ne sont pas, pour autant, les moins logiques.

Retour en arrière.
Nous sommes à Barcelone, en 2002. Georges Glatz, député à l’époque du Canton de Vaud en Suisse, et délégué du CIDE (Comité International pour la Dignité de l’Enfant), intervient à la tribune lors d’une conférence sur les droits de l’enfant. Glatz rappelle qu’on peut distinguer trois formes de pédophilie (ou pédocriminalité):

-La pédophilie intra-familiale (inceste).
-La pédophilie institutionnelle (par le biais de professions mettant facilement le prédateur en contact direct avec de jeunes enfants).
-La pédophilie dite «industrielle».
Cette troisième forme particulière est peu visible et, partant, ignorée totalement par le grand public: « Elle touche à des aspects de rentabilité économique, dit Georges Glatz (…). Nous avons affaire à des structures parallèles d’économie de marché excessivement organisées et structurées. Elle est le fait d’organisations de type mafieux (…). L’offre existe, ainsi que la demande. Cette offre a un rapport qualité-prix tout-à-fait extraordinaire, puisque le corps de l’enfant ne coûte pratiquement rien (…). Les intermédiaires sont moins nombreux que dans d’autres types de trafic mafieux (…).»
Le BIT (Bureau International du Travail, dépendant d’une agence spécialisée de l’ONU) déclarait en 2001 que le trafic d’enfants était devenu une activité générant (à l’époque) près de 7 milliards de dollars par an». (L’argent passant ensuite par différentes lessiveuses au fonctionnement compliqué afin d’en ressortir plus blanc que blanc).
Pour ce faire, «les organisations mafieuses savent mettre en place des structures de protection pour minimiser les risques (…), notamment par la corruption (…). En Europe, le danger d’être découvert étant plus important, il est raisonnable de penser que les structures se sont plus affinées au niveau du tissu de protection et que ces tissus sont notamment composés de nombre d’organes de police et de magistrature (…). Ainsi, le Président de la Chambre d’Instruction de la Cour d’Appel de Chambéry a-t’il été condamné à 10 mois de prison en juin 2000 pour avoir pratiqué des attouchements sur trois fillettes (…). On peut se demander comment celui-ci instruisait les affaires d’abus sur mineurs, etc.» Pour finir: «Les pédophiles ne se contentent plus aujourd’hui d’images d’enfants nus ou abusés, mais ont besoin d’images beaucoup plus dures (tortures notamment)».
Georges Glatz ajoute que les témoignages d’enfants rescapés sont nombreux et décrivent souvent le même type de terribles sévices. Enfin, selon lui, les «snuff movies» se négocient jusqu’à 20 000 euros sur le marché parallèle.
Dans son rapport détaillé publié en 2003, le Conseiller d’ambassade belge Myrianne Coen, après dix années d’observation des réseaux criminels en Europe, ne dit pas autre chose sur le fonctionnement de ces organisations qui n’ont qu’un seul credo, le profit:
-Création de réseaux nationaux ou internationaux.
-Infiltration des administrations.
-Utilisation du chantage et de la corruption sur des éléments responsables ou influents de la Magistrature, de la Police, de la Fonction Publique, etc.
-Invisibilisation; si «l’ombre portée» de ces manifestations mafieuses devait apparaître, mettre cela sur le compte du hasard, de la malheureuse coïncidence ou de ces fameux «dysfonctionnements» (qui, dès lors, n’en sont plus). Myrianne Coen précise avec pertinence: «Une accumulation de hasards trop favorables aux mains malveillantes, surtout s’il se reproduisent dans le temps, sont des indices sérieux de réseaux organisés».
Le Directeur, un général, du Centre Militaire italien de Recherches Stratégiques (Situé à Rome, au Palazzo Salviati, et dépendant du Ministère de la Défense), déclarait en 2003: «Prendre conscience des dommages causés par les organisations criminelles est un préalable. Une fois leur existence établie (…), il faut en reconnaître les signes (…), dévoiler les techniques par lesquelles ce «monde parallèle» qui, pour beaucoup, est encore lointain et inconnu, poursuit sa marche visant à attaquer et affaiblir les structures institutionnelles démocratiques qui s’opposent à leurs objectifs».
Toujours en 2003, le rapporteur spécial de l’ONU, Juan-Miguel Petit, allait dans le même sens: «La Division Nationale de la Police pour la Répression des atteintes aux Personnes et aux Biens a indiqué qu’elle avait découvert l’existence de liens très étroits entre des individus impliqués dans la pornographie (enfantine) et des membres du corps judiciaire. Nombre d’adultes (pédocriminels) avaient des relations sociales très influentes (…) et étaient étroitement liés à des membres de l’appareil judiciaire ou à des individus occupant de hautes fonctions dans l’Administration Publique». C’est le rapporteur spécial de l’ONU qui le dit, non un vulgaire adepte du complot. Alors?
Le journal britannique The Observer indique (1er octobre 2000) que les autorités russes viennent de procéder à l’arrestation d’un réalisateur de films, Dmitri Kuznetsov, auteur de snuff-movies montrant le viol, les tortures et les meurtres d’enfants réels. L’individu écoulait sa marchandise dans plusieurs pays, en direction d’une clientèle sadique et pédophile. L’affaire aurait duré 2 ans. Kuznetsov est soupçonné d’avoir «recruté» environ 100 garçons de 9 à 15 ans. Les enquêteurs italiens disent détenir des preuves contre des acheteurs de ces cassettes. Parmi eux, des hommes d’affaires, des fonctionnaires…500 personnes environ.
Déjà, en 1997, Martine Bouillon, Substitut du Procureur auprès du tribunal de Bobigny, à propos des réseaux pédophiles: «Ils disposent nécessairement de moyens considérables. Pour exercer ce genre de commerce, il faut «mouiller» un grand nombre de personnes afin de s ‘assurer de leur silence: des hommes politiques, des individus ayant un pouvoir, notamment administratif (…). C’est le système mafieux, dont les membres sont liés aux gens les plus haut placés».
Martine Bouillon qui déclarera publiquement (en 2000) sur le plateau d’une émission : «Je sais (elle est Substitut) qu’on a découvert en région parisienne un charnier d’enfants, je pèse mes mots. Je n’en dis pas plus, parce que l’instruction est en cours». Pas plus, mais trop déjà. Très rapidement, l’information est vigoureusement démentie par la Ministre de la Justice de l’époque Elizabeth Guigou. Les choses rentrèrent dans l’ordre, puisque Martine Bouillon fut mutée d’office.
A l’occasion du procès de Draguignan (1997), et à propos de films découverts par les enquêteurs, le Procureur Ceccaldi dira: «On a commencé à les projeter durant le procès mais on a arrêté la projection au bout de 20 minutes. La vision d’enfants torturés à mort, et tout cela à des fins mercantiles, était proprement insoutenable».
Le même Procureur Ceccaldi confirmera qu’un des accusés avait l’habitude de se fournir dans les scellés de la police.
Dans leur ouvrage Le Livre de la Honte (2001), les journalistes Laurence Beneux et Serge Garde ajouteront: «Un des accusés a reconnu que des documents vidéos avaient été filmés dans les murs du palais de Justice de Paris. Nous en sommes toujours à nous demander comment des gamins ont pu circuler au sein de cette noble institution, si bien gardée, sans que personne ne s’en aperçoive».
Le Juge belge Connerotte, qui instruisit l’affaire Dutroux avant d’en être dessaisi, écrira dans sa lettre au Roi du 16/1/1996: «Nous assistons probablement à l’avènement d’un concept(…), celui de «criminalité protégée ou légitime» à l’endroit et au bénéfice de certains faits infractionnels graves dont les «dysfonctionnements judiciaires» en constituent le principal garant(…). Cette Institution semble gagner son autorité et sa suprématie sur celle de l’État de droit en s’appuyant sur un modus operandi élaboré et occulte, celui du parasitage de certains circuits clés de nos Institutions(…). Il s’agit essentiellement des circuits politiques, financiers, policiers, associatifs et médiatiques. Ce phénomène criminel de type mafieux n’est évidemment pas propre à la Belgique».
Voilà qui commence à faire beaucoup de complotistes…
Dans un monde où l’Argent règne en maître absolu de toutes choses, où s’affirme la jouissance immédiate et sans entraves comme l’expression supérieure de la puissance, qui s’étonnera que certains de nos semblables, dont des gens particulièrement haut-placés, se pensent ainsi, et par leur statut même, au-dessus (ou en-dehors) des lois et de la morale communes?
En 1998, dans sa remarquable préface au livre de témoignage d’une rescapée d’un réseau belge de prostitution enfantine (Silence on tue des Enfants, de Régina Louf), le Professeur Léon Schwartzenberg, ancien Ministre dans le gouvernement Rocard (1988): «Souvent (la mort) est filmée en vidéo et les ébats pornographiques accompagnés de tortures précèdent la fin d’une existence (…). Les films, des «snuff movies» ont une grande vogue (…). Les places sont chères, de 200 à 1000 dollars. Car le ressort de toutes ces turpitudes est l’argent (…). Et vous pouvez, si vous en avez le désir, satisfaire vos goûts les plus secrets et les moins avouables, avant de revenir à la maison où votre femme et vos enfants vous attendent, recevoir à dîner vos amis, vos associés (…), si vous êtes homme politique, magistrat, homme d’affaire ou policier».
De son côté, la Députée européenne (PCF, de 1989 à 2004) Sylviane Ainardi: «Il y a, à l’évidence, des réseaux…Des centaines de milliers de photos qui circulent…On enquête sur le cas d’un enfant, et on se retrouve très vite ailleurs».
Le prêtre italien don Fortunato di Noto, responsable de l’association Telefono Arcobanelo, en Sicile: «Aux gens qui ont les yeux fermés, je leur dis simplement de venir une nuit, rien qu’une nuit, à notre siège pour voir l’horreur que nous voyons… Non seulement nous confirmons que toutes les images qui ont été déposées à la magistrature sont authentiques, mais surtout qu’il s’agit d’images d’enfants qui ont été effectivement torturés et tués (…).C’est une réalité glaciale, honteuse et réellement horrible (…). Aujourd’hui (janvier 2000), l’enquête[sur un réseau pédocriminel italo-russe|] démontre que des non-pédophiles produisent du matériel pour pédophiles(…). La Mafia, c’est bien cela. Il s’agit d’une forme d’organisation criminelle qui a trouvé dans l’enfant la possibilité de faire de l’argent, du commerce et donc de l’exploiter sexuellement…» (Cité par Laurence Beneux et Serge Garde).
Le père don Fortunato Di Noto qui organisa, le 10 mars 2000, une conférence au titre évocateur: «De la défense et de la solidarité pour les enfants victimes de violences à la découverte des articulations entre la criminalité organisée et le système institutionnel».(Cité par Frédéric Lavachery et Jean Nicolas, Dossier pédophilie, Le scandale de l’Affaire Dutroux).
Que faire, enfin, des déclarations de Père Georges Morand sur les ondes de France Culture le 11/10/2011, à propos de la pratique des meurtres rituels opérés «sous le double couvert (…) d’une part de la mafia, tous les réseaux mondiaux de la prostitution de bas et de hauts étages, du trafic de drogues, et, d’autre part, de personnalités que l’on pourrait dire au-delà de tout soupçon, qui tiennent des postes-clés, dans le monde de la politique, de la magistrature, dans le monde scientifique, dans celui de la finance, dans le monde intellectuel: je dirais même, trois fois hélas, dans le monde ecclésiastique»?
Si les réseaux pédocriminels n’existent pas, que dire alors du programme Innocence Lost (Innocence Perdue) créé en 2003 aux Etats-Unis, et qui permit déjà de sauver 4800 enfants exploités sexuellement et d’arrêter plus de 2000 individus participant à ce trafic: des trafiquants, des proxénètes, des gestionnaires, des clients (Informations du FBI)? En 2008, dans le cadre du même programme, c’est l’opération Cross Country qui permettra à son tour de sauver 149 enfants, et de mettre sous les verrous à peu près autant d’adultes: «La menace du trafic sexuel des enfants est une chose sur laquelle le FBI travaille tous les jours», déclarera Calvin Shivers, agent spécial.
Que penser enfin, mais ce serait interminable, de ce que découvrit en Bosnie dans les années 2000 l’enquêtrice dépêchée par l’ONU Kathryn Bolkovac, travaillant au sein de l’IPTF (International Police Task Force)? Un réseau de trafic d’êtres humains et de prostitution de femmes et d’enfants. Trafic auxquels ses collègues de l’ONU participaient, dont des Casques Bleus (La police, les autorités locales et la mafia y tenaient leur place). Que croyez-vous qu’il arriva? Kathryn Bolkovac fut virée malproprement, mais n’en continua pas moins à se bagarrer, notamment à travers un film petit budget, The Whistblower Sex Trafficking (Littéralement: Le dénonciateur de trafics sexuels).
Les «négationnistes» ne sont donc pas ceux que l’on croit. Ils sont toutes celles et tous qui, pour des raisons qui ne regardent qu’eux, refusent avec violence et pourtant, en toute connaissance de cause, de reconnaître la réalité des réseaux.
Disparitions d’enfants: des chiffres incertains.
Les chiffres du Fichier des Personnes Recherchées (FPR) du Ministère de l’Intérieur français indiquent que 50 000 mineurs disparaissent chaque année. La grande majorité de ces disparitions a pour origine des fugues, ou encore des enlèvements parentaux. Mais un chiffre officiel, et peut-être sous-évalué : 413 disparitions, qualifiées d’ «inquiétantes» par les autorités concernent des enfants susceptibles d’avoir été victimes d’un crime (chiffres de 2014; en hausse par rapport aux années précédentes).
On ne dispose pas de données absolument fiables en ce qui concerne les enfants jamais retrouvés. Chacun d’entre nous a cependant le cœur qui se serre lorsqu’il voit affiché dans certains endroits leurs photographies, et songe immédiatement à ce que vivent les malheureux parents. On se souvient ainsi de Ludovic Janvier, 6 ans en 1983, de Charazed Bendouiou, 10 ans en 1987; de Léo Bailley, disparu à 6 ans en 1996, de Marion Wagon, 10 ans, disparue en 1996 aussi, d’Antoine, Yves, Tatiana, Aurore, Cécile. On songe à Estelle Mouzin, 9 ans en 2003, et à tant et tant d’autres; mais aussi à Fiona, disparue elle-aussi (en 2013), et dont la propre mère affirme qu’elle est morte et enterrée on ne sait plus trop où; et, plus proche encore, à la petite Maelys, 9 ans, évaporée dans ce département maudit de l’Isère, dont la capitale, Grenoble, constitue un lieu de passage entre l’Italie et Lyon, et où les Mafias de toutes origines sont implantées depuis des décennies.
(A suivre).

En France les journalistes ne se préoccupent pas des citoyens = Vous pouvez voir la suite à l’adresse suivante :

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