La solution ci-dessous…


 
Remarque liminaire:


Les machines, robots, ordinateurs rendent le “travail humain rémunéré ” (dans chaque industrie) de plus en plus rare, c’est un fait. 
Promettre des emplois classiques est un gigantesque mensonge, une promesse impossible à tenir au niveau mondial, et une cause de guerres économiques impitoyables mondialisées.  
Ce sont des gaspillages stupides . La seule solution est de promettre des revenus de base et la liberté de créer des emplois nouveaux payés de plus en plus par des robots et des machines. 

La politique de plein emploi doit être remplacée par une politique de la liberté de décider quoi faire hors de l’économie formelle pour de plus en plus des gens, parce que l’économie formelle ne nécessite plus le travail de tous les adultes – le revenu de base et le dividende créditiste pourraient être deux choses différentes car le dividende peut changer selon la performance de l’économie et le financement qui est aussi différent.

En effet, le dividende universel n’est financé ni par les impôts, ni par des versements patronaux, ni par des dettes, car il est financé par la création d’argent nouveau sans dettes. MONNAIE PLEINE OU VOLLGELD.

 Il vient surtout de la création monétaire actuellement volée (sic) par le système bancaire. 

L’ écart entre les prix et le pouvoir d’argent est comblé maintenant principalement par des dettes nouvelles à intérêts, nous voulons au contraire le remplir par la création d’argent nouveau sans dettes à travers le dividende et l’escompte.

Les guerres mondiales et les récentes crises bancaires prouvent la création possible de masses monétaires en vue de gaspillages honteux et polluants… Créons ces masses (sans dettes) pour la paix sociale et la civilisation. Libérons-nous des chaînes de la rareté…

Pour être clair, nous soulignons aussi que l’argent pour la production sous un système créditiste continuerait être de l’argent dette, mais sans intérêts, au profit de tous.

C’est seulement le dividende et l’escompte qui seraient créés sans aucune dette pour équilibrer le cycle monétaire et l’écart actuel entre les productions automatisées et le pouvoir d’achat toujours insuffisant vu l’automatisation qui ne donne plus de salaires aux machines et robots.

VIVE LA ROBOLUTION AVEC DE VRAIS DIVIDENDES à TOUS.

Le revenu de base est entré au Parlement suisse ! La commission des affaires sociales du Conseil national (CSSS-N) a ainsi commencé à étudier notre initiative RBI. Et pour les fêtes de fin d’année, la première édition du nouveau journal francophone « l’Inconditionnel », entièrement consacré au revenu de base, sera disponible partout en Suisse romande.


Créons ces masses pour la paix sociale et la civilisation. Libérons-nous des chaînes de la rareté…

UN POUR TOUS, TOUS POUR UN, UNION DE QUELQUES FORCES, Rejoignez-NOUS, merci
Actuellement, voici les sites web francophones suisses qui parlent de Revenu de Base Inconditionnel:
http://rbi-oui.ch => est le site du mouvement plus ou moins informel “Génération RBI” => plutôt mouvement citoyen
http://bien.ch => est le site web de l’association BIEN => plutôt théorie
http://inconditionnel.ch  => le site web mis en place par le comité d’initiative et géré par notamment les zürichois.
http://rbi-bge.ch/ => le site web (encore en chantier) de l’association “Campagne nationale pour le Revenu de Base Inconditionnel” qui regroupe différents mouvements suisses qui veulent coopérer pour faire une campagne nationale commune.
Voici une page qui décrit les différents outils informatiques qui sont utilisés pour diffuser l’idée du Revenu de Base Inconditionnel en Suisse…  Tu y retrouveras les sites web cités ci-dessus, mais aussi les mailing-listes globales et régionales, les pages et groupes facebook, twitter.. etc… nos agendas….  et quelques ressources…



Le
financement se fera donc aussi par de la création monétaire fondée sur les statistiques raisonnées des productions abondantes de plus en plus robotisées, par exemple on pourra
payer tous ceux qui restent à la maison pour éduquer les enfants, on
pourrait avoir par exemple deux fois le PIB sans problèmes car l’automation fait que les
produits seront livrés sans inflation ( P= M/Q ) Prix constants car la
Monnaie et la Quantité de biens peuvent augmenter sans problèmes vu les
technologies actuelles. Le problème actuel est justement que les usines et les producteurs peuvent surproduire de tout, la seule chose qui manque, ce sont les revenus dont le symbole est l’argent et la chose la plus facile à produire, c’est justement l’argent, les symboles. On peut surproduire pour la guerre et pas pour la paix ? C’est complétement stupide ! Quelle est la différence ? Les choses sont là, les techniques sont là, les travailleurs sont là, est-ce qu’il manque quelque chose ? En tout cas pas la stupidité et les manipulations ! Ouvrez vos yeux et vos coeurs, il y a de plus en plus d’innocents qui meurent !

 Le nouvel argent ne vient donc pas de
taxes ou de salaires,
mais de la création de l’argent réellement
donnée aux banquiers par milliards, voire plus depuis des siècles …
Ces
assouplissements quantitatifs doivent être donnés au peuple, pas pour
les guerres et les primes pour de plus en plus rares nantis … La
nouvelle société suisse
pour une véritable démocratie économique, distribuons enfin les revenus
du progrès technique, des ressources naturelles, de l’automatisation de
plus en plus efficace, grâce à des robots, des ordinateurs
et des machines.
Une nouvelle société, les animaux sont libres,
c’est à notre tour, les êtres humains libres, libérons-nous des chaînes
de la servitude.

L’ automatisation profitera à tous. Partageons la productivité massive, un
dividende pour tous les peuples suisses, habitants de tous les États de
la Confédération suisse, voici enfin une véritable démocratie économique, grâce aux robots, aux ordinateurs et aux machines.
Nous, Suisses, sommes tous des rois, et le premier devoir d’un roi est de contrôler la création monétaire.

Ils
trouvent des milliards et des quadrillions pour des guerres stupides ou
des banquiers cupides ( 1500 milliards “donnés” aux banquiers de l’UE
par Merkozy…, nous préférons investir ces sommes dans la vraie paix.
Donnons

un revenu à tous dès la conception et jusqu’à la mort naturelle, les
robots travaillent déjà pour nous, sachons monnayer leurs produits et
les distribuer à tous, ce qui peut plus que doubler notre PNB. Il y a
assez de travaux plus nobles et humains à faire, éduquez nos enfants,
écrire, faire de la recherche, de l’art, s’occupez de nos parents, des
handicapés, des faibles etc…
Laissons aux robots le reste, il
est stupide d’avoir des milliards sans limites pour faire des guerres
atroces et pas ces mêmes milliards pour faire la paix sociale.

 Pour convaincre mon entourage, j’ai besoin de plus d’arguments pour dissiper leurs doutes:
1- Alors, on va payer (et forcément attirer) des immigrés ?
2- L’homme tend vers le fainéantise: comment ne pas engendrer ainsi des profiteurs ?
3- Est-ce que l’essai dans d’autres pays fut concluant ?
4- Pourquoi certains “socialistes” sont contre ?
5- Inconditionnel ?

1. Alors, on va payer (et forcément attirer) des immigrés ?

Seuls les habitants de la Suisse depuis plusieurs années sont concernés. Par contre, le concept est exportable, ce qui permet de stabiliser les populations, voir en Namibie, Brésil, Madagascar, Togo, etc…

2.  L’homme tend vers le fainéantise: comment ne pas engendrer ainsi des profiteurs ?

Matthieu, VI, 26

de Bible

1 citation Flux RSS de  Matthieu, VI, 26


Les hommes veulent des contacts, ils sortiront librement pour des tâches nobles.
Voir ligne directe de ce jour à la RTS, le rentier AI qui affirme qu’il veut travailler…

3. Est-ce que l’essai dans d’autres pays fut concluant ?

Alaska, Brésil, Namibie, Libye que des succès… En Lybie, ils ont fait la guerre pour stopper le succès…



François de Siebenthal: Khadhafi fait mieux qu’Obama, il distribue 

desiebenthal.blogspot.com/…/khadhafi-fait-mieux-quobama…Partager

19 août 2009 – Selon le colonel Kadhafi, il n’y a qu’« une seule caisse en Libye », celle qui …. Il criera, au contraire, à l’injustice si on lui refuse son dividende.




Les miracles du revenu minimum garanti




Dans le cadre d’un projet pilote, les habitants d’un village déshérité ont reçu chaque mois l’équivalent de 10 euros. Deux ans plus tard, le bilan est vraiment positif, se félicite Herbert Jauch, le responsable du programme.



On débat dans de nombreux pays de l’instauration d’un revenu minimum garanti (RMG) qui ne soit assorti d’aucune condition contraignante. Pourquoi la Namibie a-t-elle pris les devants avec ce projet pilote ?

HERBERT JAUCH 



La Commission d’orientation nationale a, dès 2002, recommandé le versement d’un revenu minimum à tous les citoyens pour mieux s’attaquer aux inégalités sociales. La Namibie est, selon les Nations unies, le pays qui présente les plus grands écarts de revenus au monde. Comme le gouvernement n’a pu se décider à instaurer un RMG, les Eglises et les syndicats ont lancé un projet pilote. 

Pourquoi avoir choisi le petit village d’Otjivero ?
Nous voulions un endroit dans lequel il ne se passerait rien pendant au moins deux ans : pas de programme de création d’emplois, pas de projet d’aide au développement, pas de rentrées financières. Il ne devait y avoir que le revenu minimum, soit 100 dollars namibiens (environ 10 euros) par personne et par mois. Otjivero avait l’air d’être dans une situation tellement désespérée que nous avons pensé au début que le RMG ne servirait pas à grand-chose, hormis une légère réduction de la pauvreté. 

Recevoir de l’argent sans condition, sans travailler, est-ce que cela peut faire bouger les choses ?
Ce sont des préjugés auxquels nous nous heurtons en permanence. Si les gens d’Otjivero ne travaillent pas, ce n’est pas parce qu’ils sont paresseux mais tout simplement parce qu’il n’y a pas de travail. Le fait est qu’ils n’ont pas dépensé cet argent pour s’acheter de l’alcool et qu’ils ne l’ont pas dilapidé pour rien. 

Qu’en ont-ils fait ?
Nous avons pu observer une chose surprenante. Une femme s’est mise à confectionner des petits pains ; une autre achète désormais du tissu et coud des vêtements ; un homme fabrique des briques. On a vu tout d’un coup toute une série d’activités économiques apparaître dans ce petit village. Cela montre clairement que le revenu minimum ne rend pas paresseux mais ouvre des perspectives. 

Vous auriez pu parvenir au même résultat avec des microcrédits ciblés.
Contrairement aux microcrédits et à beaucoup de programmes d’aide au développement classiques, le revenu minimum a un impact non seulement sur la production, mais aussi sur la demande. En Afrique, le pouvoir d’achat se concentre en général dans quelques centres, ce qui force les gens à quitter les campagnes pour les villes, où les bidonvilles finissent par s’étendre. Le RMG permet à des régions rurales de se développer, il crée des marchés locaux et permet aux gens d’être autosuffisants. 

Quels effets avez-vous pu constater à Otjivero ?
Le nombre de personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté est passé de 76 à 37 %. Avant l’expérience, près de la moitié des enfants étaient sous-alimentés, aujourd’hui ils sont moins de 10 % ; 90 % finissent leur scolarité, avant, ils n’étaient que 60 %. Et la criminalité a baissé. 

Pourquoi demandez-vous la création d’un RMG pour tous les Namibiens et pas seulement pour les pauvres ?
Cela demanderait beaucoup trop de travail et coûterait beaucoup trop cher de vérifier les besoins de chacun. De plus, il ne faut pas pénaliser les gens qui ont trouvé un travail ou qui se sont construit une existence. Celui qui gagne bien sa vie et qui est riche reverse le RMG à l’Etat par ses impôts. 

La Namibie pourrait-elle se permettre de verser un revenu minimum à tous ses habitants ?
La Commission d’orientation l’a calculé depuis longtemps. Le RMG coûterait 5 à 6 % du budget national. Pour le financer, il faudrait relever légèrement le taux maximum d’imposition, qui est de 34 % actuellement, et la taxe sur le chiffre d’affaires. Le gouvernement pourrait également introduire des prélèvements sur les exportations de matières premières et lutter contre l’évasion fiscale. 

Mais le versement du RMG serait très lourd à gérer.
Bien au contraire ! Les coûts de gestion représentent environ 10 %. A Otjivero, nous avons utilisé des cartes à puce personnelles pour l’identification des intéressés et ça s’est très bien passé. Et la poste namibienne affirme qu’il serait rentable pour elle d’ouvrir un bureau dans chaque ville en cas d’instauration du RMG. Même avec deux retraits d’argent sans frais par mois, ça vaudrait encore le coup. 

Qu’est-ce qui empêche la Namibie d’introduire le RMG ?
Le gouvernement n’est pas encore tout à fait convaincu. Notre ministre de l’Economie a compris que le revenu minimum constituait un instrument simple et bon marché pour changer les choses. Il y a cependant des résistances du côté du ministère des Finances et de notre Premier ministre, qui émet encore des réserves. 

L’expérience menée à Otjivero n’a-t-elle donc pas convaincu ?
La pression exercée par le Fonds monétaire international (FMI) n’est pas sans effet en Namibie. Le FMI a présenté des chiffres erronés sur le coût du RMG. Il prend par exemple en compte les plus de 60 ans, alors qu’ils ne sont pas concernés par le RMG. Il craint que la Namibie démontre que le RMG fonctionne. Ce système deviendrait alors très intéressant pour des pays comme le Brésil et l’Inde. 

Comment réagissez-vous à cela ?
Nous faisons le tour du pays avec des gens d’Otjivero pour qu’ils racontent leur histoire. Et nous sommes soutenus partout ! Nous espérons pouvoir arriver à nos fins dans le courant de l’année prochaine. L’important, c’est que la pression de la base soit forte. Quand les électeurs l’exigeront, la SWAPO, le parti au pouvoir, ne pourra plus dire que ça ne l’intéresse pas.


Plusieurs modèles:

Canada: Retour dans le passé de la « ville sans pauvreté »Actualités6 décembre 2012 Stanislas Jourdan

dauphin-manitoba

De 1974 à 1979, une expérimentation sociale connue sour le nom de « Programme MINCOME » visait à mettre en place un système de revenu de base garanti dans le petite ville de Dauphin, au Canada. Evelyn Forget fait partie des rares chercheuses ayant investigué sur ce sujet. Nous l’avons interrogé pour en savoir plus sur le contexte et les résultats de ses travaux de recherche.

Bonjour Evelyn, pouvez-vous nous dire pourquoi vous vous intéressez au revenu de base ?

Je suis professeur d’économie à la faculté de médecine de l’Université du Manitoba et mon intérêt de base concerne les coûts des soins de santé. Il n’y a pas besoin de travailler très longtemps dans la Santé pour réaliser que la plupart des cas que vous traitez sont les séquelles de la pauvreté. Les gens sont malades parce qu’ils sont pauvres.
Je connaissais l’expérience Mincome qui avait eu lieu dans les années 1970, mais je ne savais pas ce qui avait émergé des résultats. Je me demandais s’il y avait moyen de « revenir en arrière » et de trouver des participants afin de voir quel effet avait eu le revenu garanti sur leur vie et celle de leurs enfants.

Pouvez-vous nous rappeler le contexte de cette expérimentation ? Ainsi que ses principales caractéristiques ?

Evelyn Forget, 2012
L’expérience a été introduite en 1974 et a pris fin en 1979. Elle a été réalisée dans deux sites au Manitoba : la ville de Winnipeg (450.000 habitants à l’époque), et la petite ville de Dauphin (environ 10.000 personnes).
La particularité à Dauphin était que toutes les familles qui vivaient dans la ville (pas seulement un échantillon) ont participé à l’expérience et ont reçu le revenu garanti si leur revenu était trop bas. Tout le monde n’a pas reçu de l’argent, mais on avait promis à tous que si leurs revenus étaient assez bas, ils obtiendraient ce soutien financier. Le gens devaient simplement se présenter au bureau, remplir les formulaires et fournir leurs fiches de paie. Et bien sûr, on vérifiait leur identité.
Le but de l’expérimentation sociale était de savoir si les gens cesseraient de travailler ou travailleraient moins d’heures si on leur garantissait un revenu. Beaucoup de gens pensaient que les heures travaillées diminueraient de manière significative.
Pour ma part, j’étais curieuse de savoir s’il y avait d’autres effets – et notamment si les gens étaient en meilleure santé et s’ils restaient plus longtemps à l’école.

Justement, vous avez produit la recherche sociologique la plus importante sur cette expérimentation. Quels en furent les résultats les plus frappants ?

Mes propres recherches ne concernaient pas l’étude de l’évolution de l’effort de travail. D’autres économistes ont investigué ça dans les années 1980 et ils ont découvert que seulement deux groupes d’individus ont travaillé moins d’heures : les femmes mariées et les adolescents.
Les premières utilisaient effectivement le revenu garanti pour « acheter » elles-mêmes des congés de maternité plus longs. Quand elles quittaient le marché du travail pour donner naissance, elles restaient plus longtemps à la maison. Deuxièmement, les adolescents, et les garçons en particulier, ont réduit leurs heures de travail, car ils ont pris leur premier emploi à temps plein à un âge plus avancé.
C’était le point de départ de ma propre recherche. Je me suis demandé : s’ils ne travaillaient pas, cela signifiait probablement qu’ils restaient plus longtemps à l’école. Et c’est ensuite ce que j’ai démontré : le taux de réussite à l’école secondaire (Grade 12 = Terminale) a augmenté au cours de l’expérience.
Mes résultats les plus significatifs portent sur les coûts des soins de santé. J’ai utilisé les données des assurances-maladie pour démontrer que les taux d’hospitalisation ont diminué de 8,5% chez les sujets de l’expérience par rapport aux sujets dits « témoins ». J’ai expliqué cela par la réduction des « accidents et blessures » et la réduction des hospitalisations pour problèmes de santé mentale.

Avez-vous remarqué un effet négatif sur les prix, notamment de l’immobilier ?

Non, car ces statistiques n’étaient pas spécifiquement suivies. Et puis, il faut se souvenir que nous étions dans une période d’inflation massive à travers le pays, du coup il serait difficile d’attribuer les augmentations de prix au programme MINCOME.

Concernant la faible baisse du nombre d’heures travaillées, comment analysez-vous ces résultats ? Et sont-ils similaires aux autres expérimentations nord-américaines ?

En effet, peu de gens à Dauphin ont cessé de travailler, et même parmi ceux qui avaient un emploi à temps plein, très peu ont réduit leur temps de travail. En fait, un revenu garanti bien conçu (et celui-ci a été conçu comme un crédit d’impôt remboursable) incite les gens à travailler car il complète les revenus des travailleurs pauvres et est beaucoup plus efficace que tous autres types d’aide sociale.
Les expériences américaines ont révélé les mêmes résultats.

Certains nuancent ces résultats en expliquant que les gens anticipaient le fait que cette expérience aurait une fin ? Qu’en pensez-vous ?

Le régime de prévoyance qui existait à l’époque créait de fortes désincitations au travail. À l’époque, tout dollar gagné se traduisait par une baisse égale de leurs prestations. À l’inverse, le programme MINCOME créait une incitation à travailler, car seulement 50 cents pouvaient être pris. Sans avoir la certitude que le programme se poursuivrait, la plupart des gens croyait à l’époque que ce projet pilote serait généralisé à la fin de la décennie.
Mais plus généralement je ne trouve pas que les arguments du « programme temporaire » soient très convaincants. Ils sont même parfois contradictoire : si les gens étaient vraiment irresponsables, se projetteraient-ils quatre ans dans l’avenir pour décider comment se comporter aujourd’hui ?

Comment cela se peut-il que les effets de cette expérience n’aient pas été étudiés pendant si longtemps ? 

L’expérience avait été initiée par les gouvernements de centre gauche au début des années 1970. Puis ces gouvernements ont été remplacés tant au niveau provincial que fédéral, par le centre droit, notamment en raison des événements économiques des années 1970 – l’inflation, le chômage, l’augmentation du prix du pétrole, les taux d’intérêt élevés. Du coup, les gouvernements se sont désintéressés de la lutte contre la pauvreté et se sont préoccupés davantage d’autres enjeux comme la stabilisation du niveau des prix.
Quant à moi, j’ai eu connaissance de MINCOME car j’étais étudiante de premier cycle dans les années 1970, et mes profs d’économie nous disaient que cette expérience allait révolutionner la façon dont le Canada appréhendait les programmes sociaux. Selon eux, cela deviendrait le fondement de la justice sociale…

Est-ce que les habitants de Dauphin se souviennent de cette expérimentation ? Et qu’en pensent-ils ? Quid des chercheurs qui avaient travaillé sur le projet à l’époque ?

Oui, nous avons discuté avec ces deux groupes. De nombreux participants se souviennent et sont reconnaissants pour les opportunités que le MINCOME leur a offertes à eux et à leurs enfants. Tous nous ont mentionné le bienfait du programme pour l’Éducation, soit parce qu’ils avaient réussi à obtenir une formation professionnelle, soit parce que leurs enfants avaient pu étudié plus longtemps à l’école. La plupart pensent que cela aurait dû perdurer.
Les chercheurs – en particulier les enquêteurs qui étaient tous des jeunes diplômés – ont été touchés par leur expérience. Peu avaient la moindre idée de la profondeur de la pauvreté qui existait, ou même, de ce qu’était la vie rurale au Manitoba à l’époque. Aujourd’hui, beaucoup sont devenus universitaires ou sont des réformistes du système social.

Y-a-t-il d’autres expérimentations actuellement en cours de préparation au Canada ? Et s’il fallait en faire une autre, comment vous y prendriez-vous ?

Il n’y a aucune expérience à ma connaissance. Certains voudraient faire certaines choses différemment, mais je pense que cette expérience était vraiment très bonne. Après, obtenir les statistiques de santé fut beaucoup plus facile pour moi que les chercheurs de l’époque, parce que différentes sources de données sont devenues disponibles.

Est-ce que l’expérience a contribué à la diffusion du revenu de base au Canada ?

Question intéressante… Mais hélas non, beaucoup de gens ne sont pas encore à l’aise avec le concept de revenu de base, malgré l’évidence des résultats. Je parle à beaucoup de gens qui soutiennent le concept, mais beaucoup pensent que c’est trop cher et que les gens devraient simplement travailler pour vivre. Comme dans les années 1970, beaucoup de gens pensent que nous ne pouvons pas offrir une justice sociale.
Mais on reparle quand même du revenu garanti. La presse aussi en fait régulièrement mention. Au Canada, l’un des plus importants partisans est le sénateur conservateur Hugh Segal. Je ne suis pas sûr qu’il ait l’oreille de son groupe parlementaire, mais il tire la régulièrement la sonnette d’alarme parmi les hommes d’affaires et les politiciens.
Au Canada, les personnes âgées à faible revenu reçoivent un supplément, qui est une sorte de revenu garanti pour les personnes âgées. De même, les personnes ayant des enfants à charge reçoivent une prestation sociale à ce titre. Aucune de ces aides n’est aussi importantes que ce qu’elle devrait être, mais elles existent. En fait, un bon nombre des meilleures réformes de la protection sociale ressemble beaucoup à un revenu de base, bien qu’elles ne concernent qu’une partie de la population.
Je pense que la prochaine étape est bien évidemment d’envisager un revenu garanti pour le reste de la population.

Cette perspective est-elle d’actualité au Canada ?

Cette question n’est malheureusement pas à l’ordre du jour, du moins pas sous le nom de « revenu annuel garanti ». Je pense que les gens sont plus à l’aise avec des dispositifs comme le « crédit d’impôt familial remboursable », ce qui revient à la même chose. Nous évoluons progressivement vers le RAG (Revenu Annuel Garanti) au fil du temps, mais les événements économiques actuels interviennent de toute façon.
L’une des difficultés auxquelles nous sommes confrontés au Canada est notre système fédéral : seul celui-ci pourrait soutenir un tel système, mais les politiques sociales relèvent de la responsabilité des provinces. Il sera difficile de convaincre toutes les provinces d’accepter un tel régime social, ou alors il faudrait un leadership fort au niveau national. Or, je ne vois pas le gouvernement actuel faire une telle chose…
Le chemin est encore long, mais nous avons d’ardents défenseurs de cette idée dans l’échiquier politique. Tant que nous continueront de faire vivre cette idée, elle sera prise en compte !
Photo de couverture: La Gare de Dauphin, Manitoba PaternitéPas d'utilisation commercialePas de modification railsr4me – Traduit et adapté de l’anglais par Raphael Willems & Stanislas Jourdan




Le courage de taxer les robots




Les robots libérateurs !http://pavie.ch/articles.php?lng=fr&pg=765

Le crédit social peut nous sauver des guerres et nous procurer une vraie démocratie économique.

Il s’applique en s’adaptant aux conditions locales. La Suisse est l’un des pays qui l’applique le plus du fait de sa structure fédéraliste.

On peut rechercher l’idéal en une fois, mais il est plus efficace de l’appliquer par petites touches, et, au fur et à mesure des avantages prouvés, il deviendra indispensable.

Mais il faut avoir le courage de taxer les robots et d’en distribuer les revenus, afin de libérer chacun qui pourra alors choisir ses activités plus librement.

wir. reka, franc suisse, coupons locaux, amap,…




Listes de signatures, but: 120’000

Téléchargement des listes de signatures (PDF)

Ou peuvent être commandé ici à faire circuler largement, merci, le monde est déjà meilleur grâce à ce simple geste de solidarité.
http://www.inconditionnel.ch/index.php?id=73&L=1 






Qui sommes-nous?

L’initiative populaire est portée par des citoyennes et des citoyens, un groupe libre de personnes souhaitant élargir le débat sur le revenu de base inconditionnel et introduire ce dernier en Suisse. Le projet d’initiative est neutre tant au niveau des partis politiques que des confessions et n’appartient à aucune institution faîtière.






Membres du comité d’initiative

  • Gabriel Barta, Genève
  • Daniel Häni, Bâle
  • Christian Müller, Schaffhouse
  • Ursula Piffaretti, Zug
  • Ina Praetorius, Saint-Gall
  • Franziska Schläpfer, Zurich
  • Oswald Sigg, Berne
  • Daniel Straub, Zurich





Commission d’experts de l’initiative

  • Enno Schmidt, Bâle
  • Benjamin Hohlmann, Bâle

L’ Agentur[zum]Grundeinkommen se charge de la coordination de l’initiative populaire, il s’agit de Daniel Straub et Christian Müller.






Groupes régionaux

Des rencontres ont régulièrement lieu dans plusieurs villes, afin de planifier la récolte de signatures et de débattre de la possibilité d’introduire le revenu de base inconditionnel en Suisse. Ces rendez-vous sont ouverts à tous les intéressés:


Berne

Chaque premier vendredi du mois, dès 19 heures, à la Brasserie Lorraine (en raison du Vendredi Saint nous nous rencontrons exceptionnellement le 13 avril au lieu du 6.).


Engadine

La prochaine rencontre a lieu le 19 Mai 2012. Contact: Marianne Hubmann


Lucerne

Chaque premier mercredi du mois, dès 19h30, au café Peperoncini, Obergrundstrasse 50. Contact: Marianne Bühlmann, Claudia Gunzenhauser et Ruedi Loetscher


St. Gall

Les prochaines rencontres à St. Gall:
Samedi 14.4.2012, 16.00 heures (merci d’être ponctuel), à la Marktplatz-Bohl près de la Waaghaus, probablement au Café Gschwend. Contact: Irene Varga


Schaffhouse

Chaque premier jeudi du mois, à 19 heures, au bureau VETS près de la gare des marchandises, Emmersbergstrasse 1. Contact: Köbi Koch


Winterthur

Chaque premier mercredi du mois, dès 19.00 heures, une nouvelle dimension du revenu de base au Bistro Dimensione, Neustadtgasse 25. Contact: Johannes Pietsch et Robin Wehrle


Zurich

Chaque dernier jour du mois, dès 20 heures, au Café Gloria, Josefstrasse 59. Contact:Daniel Straub et Christian Müller


Pour toute question ou remarque: info [at] bedingungslos [dot] ch





idée mercredi11 avril 2012 



Suisse: Le premier pays du monde avec un dividende ? Dividende de la nouvelle démocratie économique, on vote à chaque achat.

Un revenu de base de 2500 francs mensuels pour tous: l’initiative fédérale est lancée
Alexis Favre 



Oswald Sigg, ancien vice-chancelier de la Confédération. (Keystone)

Le texte pose le principe d’une allocation universelle. Inconditionnelle, elle doit permettre à chacun de vivre dignement.

http://www.admin.ch/ch/f/ff/2012/3905.pdf
Un revenu universel garanti, permettant à tous de «mener une existence digne». C’est ce que propose l’initiative «Pour un revenu de base inconditionnel», publiée mardi dans la Feuille fédérale.
Si le texte ne fait que poser le principe et laisse au législateur le soin de régler le financement et le montant de ce revenu, ses promoteurs ont une idée précise de ce qu’ils envisagent: entre 2000 et 2500 francs par mois, «de quoi libérer chacun de l’obligation de travailler pour gagner sa vie», explique l’ancien vice-chancelier de la Confédération, Oswald Sigg, membre du Comité d’initiative. «Devoir travailler pour survivre est une injustice, affirme-t-il. Certains n’ont pas de travail, d’autres ne font pas ce qui leur plaît, sont surmenés, stressés. L’idée est de réduire cette injustice et d’augmenter pour tous les chances de faire ce qu’ils veulent.»
Saugrenue pour beaucoup, l’idée n’est pourtant pas nouvelle. Ebauchée au XVIe siècle par Thomas More dans son Utopie, elle est reprise par quantité de théoriciens à travers l’Histoire, de Condorcet – qui pose le principe d’un revenu inconditionnel et suffisant pour tous – au Prix Nobel d’économie Milton Friedman et son «impôt négatif», allocation fixe couplée à l’impôt sur le revenu.
Soutenu en Suisse notamment par le réseau BIEN-CH (Basic Income Earth Network), le revenu de base repose sur plusieurs arguments: en plus de découpler la couverture des besoins vitaux d’un travail rémunéré, il améliorerait l’efficacité de l’allocation des ressources – en se substituant pour partie à la galaxie des prestations sociales – et garantirait au citoyen l’autonomie de ses choix de vie. Cerise sur le gâteau, estime le réseau BIEN-CH, en «déconnectant les entreprises de leur obligation d’offrir des salaires suffisants», le revenu de base «flexibiliserait le marché du travail et engendrerait une nouvelle dynamique des activités économiques».
Problème: si chacun a droit à un minimum garanti, qui continuera de travailler? «Je ne pense pas que la collectivité travaillera moins, répond Oswald Sigg. Mais elle travaillera autrement, en accord avec les intérêts personnels et sociaux. Et ceux qui veulent gagner beaucoup continueront de travailler beaucoup.»
L’économiste vaudois Samuel Bendahan, socialiste, s’intéresse à l’idée depuis plusieurs années. Car selon lui, le revenu de base créerait «des incitations réelles»: «D’abord parce que de nombreuses études ont montré qu’on ne travaille pas pour l’argent mais par motivation intrinsèque, pour des causes ou pour des raisons sociales. Ensuite, parce que le revenu universel ferait disparaître les effets de seuil des prestations sociales. Actuellement, ceux qui sont à l’aide sociale et se remettent à travailler perdent le droit à certaines prestations. L’incitation au travail  serait plus élevée avec un revenu universel. Enfin, si ce revenu était en place, plus personne n’accepterait les métiers ingrats. Cela obligerait donc l’économie à investir pour rendre ces métiers plus attractifs, ce qui rendrait plus juste le marché du travail.»
Samuel Bendahan prévient toutefois: «Il faut être conscient que cela modifierait drastiquement nos modes de fonctionnement. Avant de graver une telle idée dans la Constitution, il faut y avoir bien réfléchi. Parce que distribuer un tiers du PIB aux gens ne se fera pas sans augmenter massivement les impôts. De 30% aujourd’hui, la quote-part fiscale augmenterait au moins à 50%.» Faux, rétorquent les initiants: «Cela coûterait effectivement un tiers du PIB, soit environ 200 milliards, explique Oswald Sigg. Mais le revenu de base est en grande partie déjà financé si l’on réorganise l’Etat social, c’est-à-dire l’AVS, l’AI, etc. Et pour le reste, il y a plusieurs méthodes en discussion: hausse de la TVA, hausse de l’imposition des gros revenus et de la fortune, par exemple.» Des pistes auxquelles s’ajoutent d’autres possibilités, que les initiants ont détaillées dans un livre ad hoc*: une taxe sur les mouvements de capitaux, une taxe écologique, une réforme de l’impôt fédéral direct ou même la création de monnaie.
Le Comité d’initiative a 18 mois pour réunir 100000signatures et  espérer que le peuple se prononce. Mais le principe d’un revenu de base fait déjà bondir les milieux économiques et leurs alliés “socialistes” aveugléspar leurs dogmes surannés et qui veulent protéger les abus des banquiers qui profitent des créations monétaites faites dans leur seul intérêt…

*«Le financement d’un revenu de base inconditionnel», Ed. Seismo, Zurich, 2010.

Ou même la création de monnaie. 

Maurice Allais est mort récemment, voici ci-dessous un résumé du travail sur lequel nous étions en train de travailler ensemble et qui l’enthousiasmait. Il était prêt à venir en Suisse pour défendre ses idées et notamment un projet d’ initiative parlementaire ou populaire à la suisse:

La justice commence par une bonne monnaie.

Battre monnaie seulement pour le peuple:

Le système économique actuel, grâce aux nombreuses découvertes et inventions qui le favorisent, notamment les robots de plus en plus nombreux et efficaces, produit une abondance insoupçonnée de biens en même temps qu’il réduit la main-d’oeuvre et engendre un chômage permanent. 

Une partie de plus en plus importante de la population se trouve ainsi privée de tout pouvoir d’achat des biens créés pour elle.

Quelques individus ou groupes particuliers seulement en profitent honteusement. 

Pour que tous puissent avoir une part de l’héritage culturel légué par leurs prédécesseurs, nous proposons un dividende universel dont la quantité sera déterminée par la masse des biens à consommer. Ce dividende sera versé à chaque personne, à titre de citoyen, qu’il ait ou non d’autres sources de revenus.

I. L’Etat doit donc reprendre le contrôle de l’émission et du volume de la monnaie et du crédit. Il l’exercera par une commission indépendante jouissant de toute l’autorité voulue pour atteindre son but.

II. Les ressources matérielles de la nation représentées par la production constituent la base de la monnaie et du crédit.

III. En tout temps l’émission de la monnaie et du crédit devrait se mesurer sur le mouvement de la production de façon qu’un sain équilibre se maintienne constamment entre celle-ci et la consommation. Cet équilibre est assuré, partiellement du moins, par le moyen d’un escompte dont le taux varierait nécessairement avec les fluctuations mêmes de la production.


Soutenez une initiative constitutionnelle suisse urgente encore en projet et modifiable, déjà amendée selon les conseils de M. Maurice Allais et de son équipe:









Initiative parlementaire ou populaire à la suisse.

Pour une Suisse sans dettes, ni impôts, taxes, etc., grâce à la robotisation, en parallèle, sinon surtout grâce à une création modernisée de l’argent qui assurera ainsi la prospérité de tous.

État des lieux et inventaires des conséquences néfastes du système bancaire inadapté actuel :

1. Des centaines de milliers de Suisses intègres travaillent, mais vivent endettés sous le seuil de pauvreté. En parallèle, le Conseil fédéral rabote des Budgets à des postes pourtant prioritaires (santé, éducation, chômage, création d’emplois, relance, environnement, infrastructures, transports, réduction du nombre d’Ambassades et d’outils d’informations tel Swissinfo… à l’heure de crises et de l’isolement du Pays sur la scène internationale, suppression des bureaux de Poste et dégradation générale du Service public, Crèches, etc.) et répercute ses tâches sur les Cantons, donc Communes et de fait, les Familles, soit nous tous. Les Caisses de pensions sont de plus en plus vides et la cohésion nationale, sinon la solidarité sont partout remis en cause (Votation du 7.03. 2010).

2. Les “solutions” sont une nouvelle fiscalité sournoise (parkings, radars, nouveaux «délits» etc.), mais aussi la TVA, etc. qui pénalisent tous les citoyen(ne)s, ainsi  que les PME en augmentant le chômage des jeunes et de collaborateurs à… plus de 15 ans de l’AVS.
3. Le système économique actuel, grâce aux nombreuses découvertes et inventions qui le favorisent (notamment l’informatique et les robots de plus en plus nombreux et efficaces), produit une abondance de biens, en même temps qu’il réduit les besoins de main-d’oeuvre locale et augmente ainsi un chômage permanent. Une partie importante de la population se trouve ainsi privée de tout travail et pouvoir d’achat des biens créés pour elle et non pas pour quelques individus ou groupes particuliers d’industriels financiers, Banquiers et spéculateurs.

4. La crise de l’UBS et ses dizaines de milliards soustraits aux contribuables futurs ne révèlent pas seulement les graves dysfonctionnements du Conseil fédéral, après ceux de ladite Banque, mais de fait, de tout le système bancaire mondial et du pillage de tous les habitants et Pays de la Terre entière. En Europe : Islande, Grèce, Portugal. A quand la Suisse ?

5. La Confédération, ses Régies, etc., ainsi que les Cantons et leurs Communes, PME, etc. dont  personnes morales et physiques (nous) dépensent chaque jour et au minimum des centaines de Millions CHF à titre d’intérêts… SANS amortissement et pour certaines dettes cumulées, etc. pour des montants représentant des multiples des emprunts initiaux! Ceci représente des centaines de Milliards CHF par an, qui seraient mieux utilisés pour le bien du Souverain.

6. FED & IRS (deux archétypes américains du dysfonctionnement systémique du taux d’intérêt conçu par les Banquiers et du «remboursement» autoritaire des dettes… par les Citoyen(ne)s surtaxé(e)s), «Too big to fail», Toxic Assets sont devenus des termes “familiers”, à contrario du mécanisme pervers de la création monétaire qui nous asservit tous, partout et chaque jour davantage.

Ainsi :

 – le système bancaire fabrique depuis trois siècles de l’argent à partir de RIEN et facture ce tour de passe-passe avec des taux d’intérêts, alors que l’État (nous les Citoyen(ne)s) pourrait l’émettre gratuitement et ainsi, distribuer équitablement les plus values mensuelles à tous.

– A contrario du dogme officiel et de la Propagande économique, il faut savoir que le taux d’intérêt et les Banquiers créent l’inflation, sinon et surtout, des dettes non remboursables. Ces dettes exponentielles sont IMPOSSIBLES à rembourser. Des contrats impossibles sont nuls, d’autant plus que ces dettes sont créées à partir de rien, par astuce en bande.

– Les États endettés et sans réel pouvoir de décision actuellement abdiqué, répercutent leurs “remboursements” sans amortissement aux chers (sic!) Banquiers (une poignée de familles), sur nous tous.

– Ce système bancal, en crise systémique fut conçu dans l’iniquité et les Banquiers possèdent la Terre qu’ils gèrent à leur guise, avec la majorité des Chefs d’Etats aux ordres, notamment de la BM et du FMI.

Voulez-vous continuer avec vos enfants à être les esclaves des Banquiers et payer le prix fort de votre ruine, laissez-les donc continuer à créer l’argent ex nihilo (à partir de rien) et à contrôler les crédits. À l’opposé, de bonnes solutions existent et les voici :

Pour que tous puissent avoir une part de l’héritage économique légué par leurs prédécesseurs, voici notre butreprendre le contrôle de la création des masses monétaires (l’argent). C’est ce que nous voulons graver dans la Constitution fédérale pour le bien de tous et l’indépendance de la Suisse.

La Constitution fédérale du 18 avril 1999 est complétée comme suit par un nouvel

Article 128a :

I. Le pouvoir de battre monnaie, y compris par le crédit ex nihilo, appartiennent au Souverain qui reprend le contrôle de l’émission et du volume de la monnaie et du crédit, sans intérêt.

Il. Il l’exercera à tous les échelons par des Commissions indépendantes locales jouissant de toute l’autorité voulue pour atteindre ce but.

III. Les ressources financières, matérielles et intellectuelles de la Suisse représentées par les Citoyen(ne)s, les PME, etc. et leurs productions sont la base de la monnaie et du crédit.

IV. L’émission de la monnaie et du crédit devrait en tout temps se mesurer sur le mouvement de la production robotisée le plus possible de façon qu’un sain équilibre se maintienne constamment entre celle-ci et la consommation. Cet équilibre est assuré, partiellement du moins, par le moyen d’un dividende et d’un escompte dont le taux variera nécessairement avec les fluctuations mêmes de la production automatisée.

V. Pour que tous puissent avoir une part de l’héritage économique légué par leurs prédécesseurs, les Commissions locales versent un Dividende mensuel dont le montant sera déterminé par la masse des biens à consommer. Ce dividende sera versé à chaque personne, de leur conception à leur mort naturelle, qu’elle aie ou non des sources de revenus.

VI. Il est indispensable de définir socialement des remises à zéro périodiques sur 7 fois 7 périodes de tous les compteurs économiques, comme demandé dans le Lévitique ou les lois sur les propriétés intellectuelles (Copyright) et ainsi de réparer l’erreur de Charlemagne du 23 mars 789 qui a condamné le taux d’intérêt, mais qui a oublié la remise des propriétés agricoles aux familles et le pardon jubilaire des dettes au moins tous les 49 ans. Concrètement, ceci signifie que grâce aux créations monétaires mensuelles, toutes les dettes seront effacées et toutes les terres agricoles seront franches de toute hypothèque au moins tous les 49 ans.

      VII. Les anciennes masses monétaires en francs suisses tirées du néant (emprunts fédéraux, cantonaux, communaux, etc.) sont purement et simplement supprimées. Par contre, les vraies épargnes réelles des personnes physiques et morales sont respectées.

      VIII. La BNS est directement placée sous le contrôle permanent – sans Commission externe indépendante de type FINMA – de l’Assemblée fédérale (Plénum), qui y consacre au moins un jour complet à chaque Session.

      IX. Les réserves de la BNS qui garantissent un CHF (Franc suisse), indépendant et fort sont constituées d’or physique stocké qu’en Suisse, ainsi que des réserves de diverses graines alimentaires (avoine, épeautre, froment, maïs, orge, pommes de terres, riz, etc.), non OGM, consommables, plantables et à même d’assurer pendant 7 ans la subsistance de la Suisse.

X. Tous instruments juridiques étrangers, accords, conventions, traités, passés ou futurs qui iraient à l’encontre de cette Initiative ou qui viendraient à la violer sont à dénoncer immédiatement tant au plan cantonal que fédéral.

XI. Au vu des économies réalisées par la suppression de l’endettement et de ses conséquences, la Confédération supprime immédiatement tous les impôts fédéraux directs et indirects, notamment la TVA, la vignette et les droits sur l’essence.

XII. De même, les communes et les cantons pourront fortement réduire leur fiscalité et supprimer les taxations sournoises sous la forme de péages subtils pourtant interdit dès la Constitution de 1948.
       

Dispositions transitoires :

La Confédération crée une contribution de solidarité par des masses monétaires sans taux d’intérêts et les fait affecter à chaque famille en proportion du nombre d’enfants conçus.

Le produit de la contribution de solidarité sera versé aux Cantons selon une clé de répartition démographique définie par la Confédération représentée par l’Assemblée fédérale (Plénum).

L’écart des salaires tant publics que privés ne dépasse pas 33 fois, avec une limite absolue indexée fixée à CHF 500’000.-.

Tout dividende social ou autre prestation sociale n’empêche personne de travailler en plus contre rémunération ou en qualité d’indépendant, créateur d’entreprise, etc.

L’obligation de refinancer les prêts à 100 % auprès de la BNS reporte la perception des profits à ce niveau et les revenus ainsi fortement majorés sont directement affectés aux besoins communs.

Tout financement d’investissement à un terme donné doit être assuré par des emprunts au moins de même terme. Aucun emprunt à long terme ne peut être financé par des emprunts à court terme. Pour le bien commun, les points suivants sont notamment respectés :

Dissociation totale des activités bancaires et leur attribution à trois catégories d’établissements distincts et indépendants :

1) Banques de dépôts : encaissements, paiements, gardent les dépôts de leurs clients.

2) Banques de prêts : le montant global des prêts ne peut excéder le montant global des fonds empruntés.

3) Banques d’affaires : investissent dans les entreprises les fonds empruntés au public ou aux banques de prêts.

Indexation obligatoire de tous les engagements sur l’avenir : prêts, emprunts, salaires, etc. aussi bien entre particuliers, entreprises et État.

Interdire le financement des opérations boursières et de la spéculation par la création de moyens de paiement ex nihilo.

Augmenter les garanties en liquidités à 100 %, afin d’éviter les créations privées de monnaie ou quasi-monnaie ex nihilo.

Supprimer la cotation en continu et la remplacer par une seule cotation par jour pour chaque place financière et pour chaque valeur.

Supprimer les programmes d’achat/vente automatiques. Interdire la spéculation sur les indices et les produits dérivés.

Abandonner le système de changes flottants pour un système de taux de changes fixes mais révisables par une commission indépendante.

Interdire toute dévaluation compétitive.

Abandonner le dollar US $ comme monnaie de compte, d’échange et de réserve.

Etablir progressivement une unité de compte commune sur le plan international avec  un système approprié d’indexation.
 
Interdire la spéculation aux banques sur les changes, les actions, obligations et produits dérivés.

Aucune puce, RFID ou un quelconque moyen de traçage ne peut être dissimulé dans la monnaie, quelque soit la forme de la monnaie( métallique, papier…).

Les méthodes alternatives de création monétaire (wir, jazz, reka, talents, billes, sels, etc.) sont admises si leur seigneuriage bénéficie à tous les utilisateurs de manière proportionnelle et égalitaire et sans nuire aux familles.


Conclusions :

 « Il s’agit de réformes fondamentales qui intéressent la vie de tous les jours de millions de citoyens. Ces réformes indispensables n’ont été réalisées, ni même envisagées, ni par les libéraux justement préoccupés de favoriser l’efficacité de l’économie, ni par les socialistes justement attachés à l’équité de la distribution des revenus… Les uns et les autres n’ont cessé d’être aveuglés par la répétition incessante de toutes parts de pseudo vérités et par des préjugés erronés. »               

Maurice Allais, prix Nobel d’économie.


Si vous voulez changer le système pour le meilleur, alors coopérez à cette Initiative.




Questions fréquentes:

Questions et réponses.

Initiative monnaie pleine.

La Constitution et l’argent.

Comment la vie physique et personnelle est-elle maintenue

par diverses activités ?

Par l’échange de produits et services.

Comment cet échange de produits et services s’accomplit-il ?

Au moyen de l’argent, qui existe de par nécessité sociale, afin

de rendre possibles les échanges de différents articles de valeurs

différentes.

Est-ce que la matière dont l’argent est fait a de l’importance?

Non. C’est le statut légal donné à l’argent par le sceau du gouvernement

qui fait que cet argent peut être accepté par tous comme

étant de l’argent véritable, qu’il soit fait de métal ou de papier.

Qui doit créer l’argent ?

Le gouvernement, représentant tout le peuple et les cantons.

Dans notre pays ( la Suisse), quel corps gouvernemental

représente tout le peuple?

L’assemblée fédérale.

Est-ce que la Constitution stipule qui doit créer notre argent?

Oui. C’est clairement défini:

Sous les lois actuelles, est-ce que notre gouvernement national

crée notre argent?

Non, seulement dans une très faible mesure.

Qui crée l’argent ?

Des compagnies privées, communément appelées banques,

créent présentement pratiquement tout notre argent.

Pourquoi des particuliers ont-ils usurpé et exercé le pouvoir

souverain d’émettre notre argent?

Parce que lorsque ce pouvoir est détenu et exercé par des particuliers,

ils peuvent contrôler — et contrôlent effectivement — tout

le système économique, social et gouvernemental, et en tirer des

profits énormes et illicites.

Sous notre système privé actuel de création de l’argent,

qu’est-ce que les banquiers obtiennent pour rien ?

Ils obtiennent l’intérêt sur l’argent qu’ils ont créé et prêté, et les

propriétés que les gens avaient amenées comme garantie, si les

prêts ne sont pas remboursés à une date déterminée.

Est-ce que l’ assemblée fédérale peut déléguer un pouvoir qui lui est réservé

par la Constitution comme étant une fonction publique, qui sera

exercé sans conditions par des intérêts privés en vue de profits ?

Non, pas sans violer la Constitution.

Est-ce que L’assemblée fédérale a délégué sans conditions à des intérêts

privés, en vue de profits, le pouvoir de créer notre argent ?

Oui, par la loi des Banques

, ainsi que d’autres lois subséquentes.

Pourquoi cette violation continue-t-elle ?

Parce que chaque fois qu’un Franklin, un Jefferson, un Jackson,

un Lincoln, un Kennedy ou tout autre homme public honnête a essayé de faire

prendre conscience au peuple de cette fraude, les créateurs privés

de l’argent — les banquiers internationaux — se sont levés en force

et ils ont utilisé la presse qu’ils contrôlent, leurs politiciens lèche bottes,

leurs banquiers serviteurs, leurs dociles membres du clergé,

et leur pouvoir sur la prospérité des Etats-Unis pour arrêter toute

campagne pour la liberté économique. Jusqu’ici, ils ont réussi.

Comment le Congrès peut-il récupérer son privilège d’émettre

l’argent ?

Il n’a aucun besoin de récupérer ce qu’il n’a pas le droit de céder.

Il a encore ce droit, et doit immédiatement reprendre l’exercice

de ce plus important pouvoir constitutionnel.

Est-ce que la BNS et les banques cantonales sont réellement

pour le bien public (appartiennent au gouvernement)?

Elles ne le sont pas, la BNS et les banques cantonales sont

des sociétés anonymes pour la plupart.

.

Elles ne sont pas plus fédérales ou cantonales que ne l’est la «Boulangerie fédérale

» ou la «Blanchisserie vaudoise».

Qu’est-ce que la BNS ?

C’est une banque centrale, la banque des banquiers.

L’usure

Si les banques sont ainsi des manufactures de dettes où l’argent

est manufacturé dans le but de créer des dettes, l’argent est-il

émis avant tout à des fins usuraires ?

Oui. L’argent est mis au monde par les banques sous forme de

prêts, auquel un intérêt doit être payé par toute personne qui utilise

de l’argent.

Qu’est-ce que l’usure ?

L’usure est une violation du commandement, “Tu ne voleras

pas”, et est reliée à trois actions immorales spécifiques: 1. Exiger

un taux d’intérêt. 2. Exiger un intérêt sur tout

prêt non productif ou destructeur. 3. Exiger de l’intérêt sur un prêt

d’argent fictif que le prêteur crée, exigeant alors de l’emprunteur

un remboursement injuste. Dans ce cas, le prêteur récolte là où il

n’a pas semé de devient propriétaire de tout le réel.

L’usure est-elle immorale?

Oui, et elle va aussi à l’encontre de l’enseignement chrétien.

Les effets d’un système d’argent malhonnête

Qu’arrivera-t-il si le système d’argent actuel continue et si la

politique économique actuelle persiste ?

1. Des particuliers créeront l’argent pour leur profit personnel.

2. Des compagnies organisées pour la production, comme les

automobiles, l’acier, le textile, seront dominées par les créateurs de

l’argent.

3. Le gouvernement lui-même sera dominé par les ploutocrates

de l’argent.

4. La presse, dépendant des annonces reçues des compagnies

dominées par les banquiers, continuera de tromper la population.

5. Le système d’éducation continuera de cacher les vérités de

l’économie dans nos écoles.

6. Les citoyens, écrasés par les coûts insupportables de la

guerre et de la crise économique, seront portés à blâmer les gouvernements

démocratiques, et renonceront sans s’en apercevoir à

toutes les libertés déjà gagnées en retour des biens essentiels, que

les ploutocrates leur accorderont seulement en échange de leurs

libertés. Une dictature suivra automatiquement.

Les avantages d’un système d’argent honnête

Qu’arrivera-t-il après qu’un système d’argent honnête a été

établi? Un système d’argent honnête nous aidera à:

1. Redonner la souveraineté sur l’argent à ses possesseurs de

droit — le peuple — par l’entremise de l’assemblée fédérale.

2. Débarrasser l’assemblée fédérale des politiciens serviles.

3. Eliminer la domination du gouvernement par les manipulateurs

de l’argent qui ont souvent été la cause des guerres.

4. Garantir une paix durable parmi les nations dont les gouvernements

pourront passer des lois indépendantes des financiers

internationaux.

5. Rendre possible la véritable liberté de la presse et l’enseignement

de la vérité dans toutes les écoles, libérées une fois pour

toutes de la domination des créateurs de l’argent.

6. Permettre à la vertu chrétienne d’être pratiquée lorsque

n’existe plus la misère en face de l’abondance.

L’abbé Coughlin conclut son livre par ces mots:

Sans la liberté économique, les libertés physiques et politiques

ne veulent rien dire. Leur existence dépend presque totalement de

la liberté financière. Il est indispensable que nous reprenions

notre droit souverain d’émettre notre argent et d’en régler

la valeur. Il est indispensable que nous cessions de payer tribut aux

banques qui créent notre argent à partir de

rien et le prêtent en y attachant une taxe invisible. C’est la bourse

ou la vie.

Vous devez agir comme des apôtres qui ont appris la vérité.

Vous devez répandre l’évangile de la liberté financière même au

prix de votre vie… Formez vos bataillons, indépendants des dirigeants

de la presse, des politiciens et des poltrons ! Mettez de côté

votre léthargie !

Au nom du christianisme, je vous supplie de participer à la

répétition du miracle du Maître qui a nourri les foules affamées.

Cela peut être accompli en demandant l’institution d’un système

d’argent honnête… Les changeurs d’argent doivent être chassés du

temple. Si nous de cette génération, paralysés par

la drogue de l’indifférence et recroquevillés par les appels à l’égoïsme,

ne réussissons pas à déloger la loi des changeurs d’argent,

que personne ne pleure, n’honore et ne chante notre mémoire!

Paroles de Thomas Edison

«Il est absurde de dire que notre pays peut

émettre 30 millions $ en obligations, et pas 30

millions $ en monnaie. Les deux sont des promesses

de payer, mais l’un engraisse les usuriers,

et l’autre aiderait le peuple.»

Pourquoi le gouvernement devrait-il payer un intérêt à un

système bancaire privé pour l’usage de sa propre monnaie, qu’il

peut émettre lui-même, sans intérêt? C’est exactement ce que

les créditistes du journal Vers Demain soutiennent, lorsqu’ils demandent

au gouvernement fédéral de reprendre son pouvoir de

créer l’argent du pays. L’inventeur américain Thomas Edison, qui

était loin d’être un fou (quoique n’ayant fréquenté l’école que 3

mois, il comptait plus de 1000 brevets d’inventions à son actif), est

aussi d’accord avec cette demande des créditistes. Voici ce qu’il

disait dans une interview publiée dans le New York Times en 1928,

alors qu’il était de retour d’une inspection à la centrale électrique

en construction Muscle Shoals, sur la rivière Tennessee:

«Si la monnaie est émise par la nation, 30 millions $ pour le financement

de Muscle Shoals, ce sera la bonne chose à faire. Une fois

cette méthode d’émettre l’argent pour les développements publics

essayée, le pays ne retournera jamais à la méthode des obligations…

«Maintenant, il y a (Henry) Ford qui propose de financer Muscle

Shoals par une émission de monnaie (au lieu d’obligations). Très

bien, supposons un instant que le Congrès suit sa proposition. Personnellement,

je ne pense pas que le Congrès ait assez d’imagination

pour le faire, mais supposons qu’il l’ait. La somme requise est émise

directement par le gouvernement, comme toute monnaie doit l’être.

«Lorsque les travailleurs sont payés, ils reçoivent ces billets

des Etats-Unis. A l’exception peut-être que ces billets porteraient

la gravure d’un barrage au lieu d’un train ou d’un bateau, comme

certains billets de la Réserve fédérale l’ont, ils seront la même chose

que n’importe quel autre numéraire émis par le gouvernement,

c’est-à-dire, ils seront de l’argent.

«Ils seront basés sur la richesse publique existant déjà à Muscle

Shoals; ils seront retirés de la circulation par les salaires et bénéfices

de la centrale électrique. C’est-à-dire le peuple des Etats-Unis

recevra tout ce qu’il a mis dans Muscle Shoals et tout ce qu’il pourra

y mettre durant des siècles… le pouvoir sans fin de la rivière Tennessee…

sans taxes et sans augmentation de la dette nationale.

— Mais supposez que le Congrès n’y voit pas, qu’arrivera-t-il ?

demanda-t-on à Edison.

«Alors, le Congrès doit retourner à l’ancienne méthode. Il doit

autoriser une émission d’obligations. C’est-à-dire, il doit aller chez

les prêteurs d’argent et emprunter assez de notre propre monnaie

nationale pour achever ces travaux, et nous devons payer de l’intérêt

aux prêteurs d’argent pour l’usage de notre propre argent.

«C’est-à-dire, sous l’ancienne manière, chaque fois que nous

voulons augmenter la richesse nationale, nous sommes forcés

d’augmenter la dette nationale.

«C’est ce qu’Henry Ford veut empêcher. Il pense que c’est stupide,

et je le pense aussi, que pour le prêt de 30 millions $ de son

propre argent, le peuple des Etats-Unis soit obligé de payer 66 millions

$ — le montant total à payer avec les intérêts. Des gens qui

n’ont pas levé une pelle de terre ni contribué pour une seule livre de

matériel vont ramasser plus d’argent des Etats-Unis que le peuple

qui a fourni les matériaux et le travail.

«C’est ce qui est terrible avec l’intérêt. Dans toutes nos importantes

émissions d’obligations, l’intérêt à payer est toujours plus

gros que le capital. Tous nos grands travaux publics coûtent plus

de deux fois le coût réel. Tout le problème est là.

«Si notre nation peut émettre une obligation d’une valeur d’un

dollar, elle peut émettre un billet d’un dollar. L’élément qui fait

que l’obligation est bonne est le même qui fait que le dollar est

bon. La différence entre l’obligation et le dollar est que l’obligation

permet aux prêteurs d’argent de ramasser 2 fois le montant

de l’obligation plus un 20 pour cent additionnel, alors que l’argent

mis en circulation ne paye que ceux qui ont directement contribué

à la construction du barrage de quelque manière utile…

«Il est absurde de dire que notre pays peut émettre 30 millions

$ en obligations, et pas 30 millions $ en monnaie. Les deux sont

des promesses de payer, mais l’un engraisse les usuriers, et l’autre

aiderait le peuple. Si l’argent émis par le gouvernement n’était pas

bon, alors, les obligations ne seraient pas bonnes non plus. C’est

une situation terrible lorsque le gouvernement, pour augmenter la

richesse nationale, doit s’endetter et se soumettre à payer des intérêts

ruineux à des hommes qui contrôlent la valeur fictive de l’or.»

Annexe E

L’argent est créé par les banques

Témoignage de Graham Towers

Un des témoignages les plus clairs sur les

pratiques bancaires fut donné par Graham F.

Towers, Gouverneur de la Banque centrale du

Canada (de 1934 à 1955), devant le Comité parlementaire

canadien des Banques et du Commerce

au printemps 1939. Le rapport de ce comité

compte 850 pages. (Standing Committee

on Banking and Commerce, Minutes of Proceedings

and Evidence Respecting the Bank of

Canada, Ottawa, J.O. Patenaude, I.S.O., Printer

to the King’s Most Excellent Majesty, 1939.) La

grande partie du témoignage de Towers résulte

des questions de “Gerry” McGeer, K.C., ancien maire de Vancouver,

qui comprenait clairement le fonctionnement des banques.

Voici quelques extraits du témoignage de Towers (nous traduisons

de l’anglais):

Q. Mais il n’y a pas de doute que les banques créent elles-même

ce moyen d’échange?

Towers: C’est exact. C’est pour cela qu’elles existent… C’est

là le rôle des banques, tout comme une aciérie fabrique de l’acier.

(p. 287)

Le procédé de fabrication consiste à faire une entrée avec une

plue et de l’encre, ou au clavigraphe, dans un livre ou sur une

carte. C’est tout. (p. 76 et 238)

Chaque fois, et à toutes les fois qu’une banque accorde un prêt

(ou achète des titres), du nouveau crédit bancaire se trouve créé,

de nouveaux dépôts, de l’argent flambant neuf. (p. 113 et 238)

Généralement parlant, toute nouvelle monnaie vient d’une

banque sous forme de prêts. Tout l’argent en circulation a été à

son origine prêté par une banque. (p. 461 et 794)

Puisque tous les prêts sont des dettes, alors sous le système

actuel, toute monnaie est une dette. (p. 459)

C’est une erreur commune de croire que les banques prêtent

l’argent de leurs déposants. Elles ne le font pas du tout. (p. 398,

455, 590)

Graham Towers

298 Annexe E

Q. Lorsque le gouvernement présente aux banques des débentures

pour un montant de 1 000 000 $, un million de nouvelle monnaie,

ou d’un équivalent à la monnaie, est créé par le fait même ?

Towers: Oui.

Q. Est-il bien vrai qu’il y a là création d’un million de dollars de

nouvelle monnaie?

Towers: C’est exact.

Q. Et il en va de même lorsqu’une municipalité ou une province

va à la banque?

Towers: Ou aussi un individu qui emprunte.

Q. Ou lorsqu’une personne se rend à la banque?

Mr. Towers: Oui.

Q. Lorsque j’emprunte 100 dollars de la banque en tant que

citoyen privé, la banque fait une entrée comptable, et il y a une

augmentation de 100 dollars dans les dépôts de cette banque, dans

le total des dépôts de cette banque ?

Mr. Towers: Oui. (p. 238)

Q. Lorsque vous permettez aux banques commerciales

d’émettre des dépôts bancaires — qui, avec la pratique en vogue

aujourd’hui de se servir de chèques, constituent le moyen d’échange

avec lequel 95% des transactions sont faites par le public et le

privé — vous permettez virtuellement aux banques d’émettre un

substitut efficace à la monnaie, n’est-ce pas?

Towers: Les dépôts bancaires sont de la monnaie réelle dans

ce sens.

Q. De fait, ce n’est pas de la monnaie proprement dite, mais

plutôt des entrées comptables employées comme substitut à la

monnaie?

Towers: Oui.

Q. Alors nous autorisons les banques à émettre un substitut à

la monnaie?

Towers: Oui, je crois que c’est un exposé très juste de cette

fonction de la banque. (p. 285)

Q. 12 pour cent de la monnaie en usage au Canada est émise

par le gouvernement par l’hôtel des monnaies et la Banque du Canada,

et 88 pour cent est émis par les banques commerciales du

Canada sur les réserves émises par la Banque du Canada?

299 Annexe E

Mr. Towers: Oui.

Q. Si l’émission de la monnaie est une haute prérogative du

gouvernement, cette haute prérogative a été transférée du gouvernement

aux banques commerciales dans la mesure de 88 pour

cent?

Towers: Oui. (p. 286)

Q. Pourquoi un gouvernement ayant le pouvoir de créer l’argent

devrait-il céder ce pouvoir à un monopole privé, et ensuite

emprunter ce que le gouvernement pourrait créer lui-même, et

payer intérêt jusqu’au point d’une faillite nationale ?

Towers: Si le gouvernement veut changer la forme d’opération

du système bancaire, cela est certainement dans le pouvoir

du parlement. (p. 394)

Q. En ce qui concerne la guerre, pour défendre l’intégrité de la

nation, il n’y aura aucune difficulté à se procurer les moyens financiers

nécessaires, quels qu’ils soient?

Towers: La limite des possibilités dépend des hommes et des

matériaux.

Q. Et où existe une abondance d’hommes et de matériaux, il

n’y aurait aucune difficulté, sous notre système bancaire actuel, à

fournir les moyens d’échange nécessaires pour mettre au travail les

hommes et les matériaux pour la défense du royaume?

Towers: C’est exact. (p. 649)

Q. Admettriez-vous que tout ce qui est physiquement possible

et souhaitable, peut être rendu financièrement possible ?

Towers: Certainement. (p. 771)

Source : Louis Even, Sous le signe de l’abondance.





  1. François de Siebenthal: Paris. Journée “création monétaire”

    desiebenthal.blogspot.com/…/paris-journee-creation-monetaire.html

    23 févr. 2012 – La création de monnaie de rien actuelle par le système bancaire est identique  François de Siebenthal:Création monétaire du néant à intérêts .  concis ou non, courtois et pertinents, même très critiques sont appréciés.

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  2. François de Siebenthal: Lettre à mon curé sur la “création monétaire 

    25 oct. 2011 – Même la “vraie” Opus Dei, prélature “catholique”, l’a oubliée, quel …. La création de monnaie par les banques joue ici un rôle capital.

    Vous Vous avez partagé ce résultat.
  3. François de SiebenthalCréation monétaire du néant à intérêts 

    desiebenthal.blogspot.com/…/creation-monetaire-du-neant-interets.ht…

    21 déc. 2010 – L’ÉTAT n’a PAS à payer d’intérêt sur l’argent qu’il est censé émettre LUI MÊME. Si vous aviez la créationmonétaire, auriez vous des dettes ?

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  4. François de Siebenthal: Inflation ? Comment la diminuer ? En tout 

    7 déc. 2011 – La création de monnaie de rien actuelle par le système bancaire est  de sa propre monnaie, qu’il peut émettre lui-même, sans intérêt?

  5. François de Siebenthal – Blogger-Index

    23 févr. 2012 – La création de monnaie de rien actuelle par le système bancaire est …. Précédents en 2009Cette saisie de faux titres américains, même si elle 

    Vous Vous avez partagé ce résultat sur Blogger. · 31 janv. 2012
  6. François de Siebenthal – Blogger-Index

    23 déc. 2011 – Dans les grandes communes, il y a même des machines à lecture ….. La création de monnaie de rien actuelle par le système bancaire est 

    Vous Vous avez partagé ce résultat sur Blogger. · 23 févr. 2012
  7. la résistance aux corruptions – Compendium – Vix pervenit, les 

    Texte à méditer : La monnaie ex nihilo …est identique … à la monnaie des faux monnayeurs.  + Hommage au Professeur Jean de Siebenthal …. Le pire vol, celui de la création monétaire par des banquiers sans scupules.  Nous y avons même adjoint un prélat qui est docteur en droit civil et canonique, et qui a longtemps 

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  8. François de Siebenthal RSS

    Il vient de la production des robots et de la création . ….. Et dans le même rayon, on relève la présence du collège de la Sallaz et de la petite école de 

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  9. Crédit social – Wikipédia

     pas sur la monnaie réelle, mais la monnaie-dette (création de la monnaie avec  donnée est moins important que les prix générés dans cette même période, 

  10. Re: Taux d’intérêt et création monétaire – Les grands débats thomistes

    Auteur: François de Siebenthal (—.adslplus.ch Il faut aussi savoir que la création monétaire (masse monétaire plus grande que les stocks d’or) …. à l’époque, il parle de prêter deux fois la même chose, or on prête plus de 100 fois la même


Le chef-d’oeuvre de Louis Even
Tous ceux qui apprécient les écrits de Louis Even sur le Crédit Social se feront un devoir de se procurer ce livre, un chef-d’oeuvre de logique et de clarté. Pour les nouveaux lecteurs de Vers Demain, nous recommandons fortement la lecture de ce livre, qui donne d’une manière simple mais éclatante les meilleures explications possibles sur la nouvelle conception de l’économie qu’est le Crédit Social. La dernière mise à jour de l’édition imprimée date de juin 2008, qui contient une quinzaine de chapitres de plus que l’édition précédente de 1988.
312 pages, 14,5 cm x 21 cm, 15$ par la poste, de notre bureau de Rougemont
Du régime de dettes à la prospérité 
par J. Crate Larkin
C’est ce livre qui a fait découvrir à Louis Even le Crédit Social, et qui lui fit s’écrier: «Voilà une lumière sur mon chemin!» Ce livre a changé la vie de Louis Even; il pourrait changer la vôtre aussi! Ce livre de 112 pages met en valeur les buts et les fins de l’économie, de l’industrie et de la technologie. D’une actualité cuisante, c’est un oeuvre mémorable qu’il vous faut lire absolument.  Prix au comptoir (à nos bureaux de Rougemont): 5 dollars. Par la poste: 7 dollars pour le Canada, 10 $ pour les autres pays.
Pour télécharger la version PDF de ce livre, cliquez ici(ou sur la couverture du livre) (822 Ko)
Deux autres brochures de Louis Even sur le Crédit Social

Qu'est-ce que le vrai Crédit SocialLa première brochure, Qu’est-ce que le vrai Crédit Social, explique que le Crédit Social n’est pas un parti politique, mais une série de principes exprimés pour la première fois par l’ingénieur écossais Clifford Hugh Douglas en 1918, et que l’application de ces principes feraient l’organisme social et économique atteindre sa fin, qui est la satisfaction des besoins humains. Ces principes peuvent être appliqués par n’importe quel parti au pouvoir, et il n’y a aucun besoin d’un «parti du Crédit Social» pour les appliquer. C’est la brochure que nous recommandons à tous ceux qui étudient le Crédit Social pour la première fois, car elle contient un très bon résumé des principes créditistes (Le syllabaire du Crédit Social), et répond à la plupart des objections des adversaires.
Une finance saine et efficaceLa deuxième brochure, Une finance saine et efficace, est destinée à ceux qui possèdent déjà quelques notions du Crédit Social, mais veulent en savoir plus sur ses aspects techniques et la possibilité de son application dans le concret. Elle explique les trois propositions de base de Douglas pour un système financier sain, et comment ces propositions peuvent être appliquées: comment obtenir un équilibre constant entre les prix et le pouvoir d’achat, comment financer la production privée et publique, financer la distribution par un dividende social à tous, et finalement, ce qu’il adviendrait des taxes dans un régime de Crédit Social.
Deux brochures de 32 pages, 21 x 27 cm
3,00 $ chacune par la poste

Offre spéciale pour organiser des cercles d’étude
Pour connaître et comprendre la cause de la crise financière, il vous faut lire ces ouvrages très instructifs qui vous sont proposés à un prix spécial pour un temps limité, afin de former des cercles d’études dans vos paroisses, dans vos milieux:
    1) «Du Régime de Dettes à la Prospérité», 110 pages, une traduction par Louis Even du livre “From Debt to Prosperity” de J. Crate Larkin. L’édition originale anglaise comprend 96 pages. Louis Even, notre regretté fondateur, a eu le livre entre ses mains, en 1934 durant la crise économique. Après en avoir pris connaissance, il s’est dit : “C’est une lumière sur mon chemin, il faut que tout le monde connaisse cela”.
    2) «Sous le Signe de l’Abondance», par Louis Even, 312 pages. Une conception nouvelle de l’économie, une merveille de simplicité qui fait voir clairement le non-sens de la misère en face de l’abondance.
    3) «Une Finance Saine et Efficace», par Louis Even, 32 pages, format-magazine, un ouvrage qui démontre clairement comment on pourrait appliquer les grands principes de la Doctrine Sociale de l’Église dans les faits concrets.
    4) «Les Proposition du Crédit Social expliquées en 10 leçons», par Alain Pilote, 148 pages, une vue d’ensemble à la lumière de la Doctrine Sociale de l’Église, une synthèse qui est utilisée dans nos semaines d’étude et dont plusieurs se servent pour former des cercles d’étude de par le monde.







   ARNAUD CREVOISIER    



SuisseSUISSE – Un ouvrage collectif de l’association BIEN-Suisse dévoile plusieurs modèles de financement pour mettre en oeuvre un revenu garanti inconditionnel en Suisse. Décryptage. 
Garantir à tous un revenu de base d’un bout à l’autre de l’existence, c’est l’idée promue depuis trente ans par le Basic Income Earth Network (BIEN), un réseau associatif actif au plan mondial. «Le revenu de base est une sorte de rente à vie, payée à chaque individu, sans condition ni contrepartie, d’un montant suffisant pour vivre dignement», résume Albert Jörimann, président de la section suisse. L’ambition de cette association, qui se veut apolitique, est de proposer un modèle adapté aux conditions de l’économie globalisée, caractérisée, entre autres, par une flexibilité et une fragilité accrues des conditions de travail. BIEN voit dans cette allocation, outre la sécurité matérielle et existentielle qu’elle conférerait, le socle d’une émancipation sociétale, permise notamment par une plus grande liberté de choix dans les parcours socio-professionnels. Elle offrirait en outre une alternative à l’aide sociale.
Ce «droit civique économique» que constituerait le revenu de base doit cependant être pensé en fonction des réalités propres à chaque pays. En ce qu’il suppose un véritable choix de société, un tel objectif ne peut non plus se résumer à des énoncés de principes. Il convenait donc d’imaginer des leviers financiers concrets. Aussi ses promoteurs romands et alémaniques ont-ils planché sur l’élaboration des modèles à même de se couler dans le moule helvétique.
Dans un livre qui vient de paraître1, trois propositions sont mises en avant. Lors de sa présentation à Lausanne, les membres de BIEN-Suisse ont affirmé leur conviction que l’introduction effective d’un revenu de base est avant tout affaire de volonté politique. «Si nous parvenons à faire accepter ces principes, sa réalisation ne serait plus aussi utopique que certains prétendent», assure Albert Jörimann.




Le modèle de compensation



Le modèle dit de compensation imaginé par Albert Jörimann postule une opération financièrement neutre pour la collectivité. Il s’agit d’abord de réaffecter dans une large mesure les dépenses sociales actuelles, qui représentent un quart du PIB suisse (environ 135 milliards de francs). Assurance-vieillesse et invalidité, prestations complémentaires, allocations familiales et aide sociale seraient unifiées au sein d’une caisse AVS élargie, qui intégrerait aussi les coûts de l’assurance-maladie de base. Cette caisse ne se substituerait cependant pas à tous les régimes existants; ainsi assurance-chômage et deuxième pilier seraient maintenus.

Alimenté par un prélèvement forfaitaire en lieu et place des actuelles cotisations salariales, ce système unifié permettrait d’affecter chaque année près de 90 milliards au revenu de base (RB). Mais pour assurer à chacun 2500 francs de rente mensuelle (la moitié pour un enfant), il faut 120 milliards supplémentaires. C’est là qu’intervient le mécanisme de compensation à proprement parler, qui s’articule avec le revenu du travail. Le principe est simple: si chacun a droit au RB, tout le monde n’en a pas matériellement besoin. Passé un certain seuil de salaire, fixé ici à 4000 francs nets, l’équivalent du RB est donc remboursé à la caisse de compensation. Dans ce cas de figure, le revenu disponible du salarié est inchangé. En dessous de ce plafond, une partie seulement du salaire est reversée, calculée en fonction d’un taux de compensation progressif.
«Si nous admettons un revenu de base de 2500 francs par mois et par personne (30 000 francs annuels), il n’est pas question d’exiger le plein remboursement dès le premier franc de revenu normal, écrit Albert Jörimann. Il s’agit au contraire de motiver et de récompenser l’activité rémunérée, même si cette incitation reste dans un cadre modeste.» Pour l’auteur, cette redistribution amènerait environ 110 milliards au RB. Resterait alors à combler un déficit de financement entre 10 et 20 milliards, selon les calculs. Albert Jörimann expose notamment l’idée d’affecter une partie des cotisations aux caisses de pension.




Le «modèle bâlois»



Dans le «modèle bâlois» élaboré par Daniel Häni et Enno Schmidt, le principe de compensation repose sur l’effet de substitution qu’aurait le revenu de base par rapport aux revenus du travail. Les 2250 francs que toucherait chaque salarié au titre du RB entraîneraient une baisse du coût du travail. L’équivalent de cette baisse serait ensuite reversé à l’Etat par l’employeur ou l’entreprise, à travers un prélèvement, qui servirait à financer le RB.

Pour les salaires modestes, le RB ne peut remplacer entièrement les revenus du travail. Un employé qui gagnait auparavant 3000 francs ne peut accepter, une fois nanti des 2250 francs du RB, de travailler pour seulement 750 francs par mois. Des ajustements seraient donc nécessaires. Les auteurs voient là une aubaine pour revaloriser les emplois mal rémunérés: «Le revenu de base crée une nouvelle base de négociation. Il entraîne une renégociation des revenus du travail – surtout pour les bas salaires.»
Pour les hauts revenus en revanche, l’effet de substitution jouerait à plein. MM. Häni et Schmidt estiment qu’au-delà d’un salaire supérieur à 52 000 francs par an, la baisse des coûts du travail induite par le RB serait au moins équivalente à celui-ci. Globalement, avec 4,3 millions d’actifs en Suisse, 105 milliards de francs pourraient être dégagés pour le financement du RB. Cinquante autres milliards proviendraient de la refonte des principales prestations sociales. Ce modèle exclut cependant de remplacer l’assurance-maladie obligatoire ainsi que les subventions aux hôpitaux. Pour boucler le financement de ce modèle, 24 milliards seraient encore nécessaires. Les auteurs plaident ici pour une augmentation de la TVA.










4- Pourquoi certains “socialistes” sont contre ?



Pourquoi la gauche bloque-t-elle sur le revenu de base inconditionnel ?

Quand je discute du revenu de base inconditionnel avec mon entourage (famille, amis, connaissance, relations…), il arrive fréquemment que soit posée la question sur la position de la gauche sur ce sujet.
La question vaut d’être posée car quand on égraine les apports de l’application du revenu de base inconditionnel, nombreux sont ceux qui semblent compatibles avec les thèmes de gauche, et notamment :

  • éradiquer la pauvreté ;
  • favoriser et reconnaître les activités non marchandes (sans les rendre marchandes) ;
  • permettre les activités culturelles sans les enfermer dans une logique financière (notamment apporter une solution efficace à la rémunération des artistes) ;
  • offrir la liberté réelle de choisir un emploi rémunéré sans y être obligé, et avec des conditions acceptables (puisqu’on peut les refuser et se contenter de son revenu de base) ;
  • redéfinir le contrat social et notamment la solidarité par l’inconditionnalité du revenu de base (disparition de l’obstacle du guichet qui oblige à justifier de sa précarité pour pouvoir bénéficier d’une aide) ;
Cette liste n’est pas exhaustive, mais l’on voit déjà que la gauche devrait pouvoir trouver dans cette mesure beaucoup d’arguments pour la proposer. Pourtant, force est de constater que les partis de gauche sont plus que frileux sur le sujet. Et même qu’ils l’évitent.
En cette année présidentielle, seuls deux ex-candidats ont proposé le revenu de base dans leur programme : Christine Boutin et Dominique de Villepin. Les deux sont à droite. Seule Christine Boutin proposait un revenu de base inconditionnel (le revenu citoyen de Dominique de Villepin était conditionnel). A gauche, chez EELV, on évoque parfois le revenu de base inconditionnel du bout des lèvres, à travers des projets d’expérimentations, toujours en évoquant une mise en place d’un revenu universel « à terme » sans plus de précision… Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon parle de ne pas accepter qu’on vive en dessous de 650 euros par mois, mais jamais ne proposent (ni l’un ni l’autre) autre chose que des mesures ciblées et donc conditionnées à un statut donné.
Alors qu’est-ce qui justifie cela ? Pourquoi autant d’hermétisme vis-à-vis d’une mesure en apparence facilement soluble dans les idéologies de gauche ? C’est probablement dans le lien travail-revenu qu’il faut chercher la réponse.
En effet, la gauche de la fin du 19è et du 20è siècles s’est forgée autour de la valeur travail et la défense des travailleurs. Ce combat se retrouve dans la défense persistante du salariat et de son St. Graal, le CDI, alors même que ce « statut » ne concerne plus qu’une minorité de personnes, finalement privilégiées, et que le chômage de masse se banalise, et que le plein-emploi ne redeviendra jamais la norme.
Et le travail dans cette logique est indissociable du revenu, mais aussi du droit du travail, des acquis sociaux… tout ce que les travailleurs ont, ils l’ont (et l’ont obtenu) dans le cadre du travail. Certes, ceux qui n’ont pas de travail ont le droit à des subsides qu’ils doivent quémander en justifiant (souvent en y perdant en dignité) de leur difficultés. Le salarié lui n’a pas ce problème. Sauf que cet apparent avantage est la contrepartie de son acceptation muette des contraintes assorties souvent subies, rarement choisies (en témoigne la souffrance et le stress au travail, qui semble d’ailleurs contredire la thèse que le travail seul est épanouissant), .
Or, si le revenu de base inconditionnel apporte des solutions (on l’a vu plus haut) gaucho-compatibles, il est aussi et surtout un changement de paradigme qui induit une séparation entre d’un côté le revenu, de l’autre le travail. On passe d’une logique de « travailler pour gagner sa vie » à une logique « gagner sa vie pour pouvoir travailler ».
Baptiste Mylondo, auteur (entre autres) de l’ouvrage « Un revenu pour tous« , membre du Mouvement Utopia, mouvement politique de gauche altermondialiste et écologique, aborde dans le livre cité la question et la résume je trouve fort bien (extrait de la page 52) :
On peut dès lors s’interroger sur le relatif consensus qui entoure le revenu maximum à gauche et sur le rejet dont le revenu inconditionnel fait l’objet au sein de cette même gauche. En militant pour un revenu maximum tout en négligeant le revenu inconditionnel, les partis de gauche trahissent en fait leur attachement religieux à la « valeur travail ».
Si revenu maximum et revenu inconditionnel s’appuient l’un comme l’autre sur une redistribution verticale des richesses ils se distinguent en fait par le mode de répartition choisi. Répartition par les salaires d’activité pour l’un, répartition par un salaire social pour l’autre. Or, le choix du mode de répartition est en fait lourd de sens.
En confirmant le rôle du travail comme vecteur privilégié de la répartition des richesses (le travail demeure la source quasi-exclusive de revenu) le revenu maximum conforte en effet la place exorbitante et la valeur absurde accordée aujourd’hui au travail. À l’inverse, en s’appuyant sur une déconnexion entre revenu et travail, le revenu inconditionnel appelle une remise en cause du travail dans la société. C’est d’ailleurs l’attachement de la gauche à la « valeur travail » (et au droit du travail qui en découle) qui explique les plus sérieuses objections opposées au revenu inconditionnel.
À méditer…


A propos JeffRenault

Simple citoyen du monde






57 réponses à “Pourquoi la gauche bloque-t-elle sur le revenu de base inconditionnel ?”

  1. sebdamiens dit : 20 mars 2012 à 21:17

    Un article qui fait méditer. Comme toujours lorsque tu prends la plume ! ;)
    Il est en effet assez difficile de comprendre que des personnalités de droite fassent du revenu de vie un de leurs chevaux de bataille. Je veux croire à leur sincérité… Même s’ils sont très éloignés de mes idées politiques… Et du coup il est tout aussi difficile pour moi de comprendre que la gauche y soit rétive. Je pense que ton analyse et celle de Mylondo sont un bon point de départ. Le lien travail=revenu est sans doute (trop) sacralisé à gauche.
    Mais comme tu le soulignes, nous sommes au XXIe siècle. Les paradigmes du passé sont (souvent complètement) dépassés. Et ta remarque sur la défense acharnée du « CDI » est celle qui me semble la plus percutante. Il est clair que ceux qui le possèdent sont aujourd’hui des « privilégiés » car de moins en moins nombreux au détriment des travailleurs précaires toujours plus nombreux. Défendre la dignité pour tous et un revenu décent pour tous est une exigence. Même si bien évidemment cela ne veut pas dire qu’il faille abdiquer nos droits sociaux qui sont jusqu’à maintenant liés au contrat de travail. Mais il faut peut être penser à déconnecter les droits sociaux du seul critère de la possession de ce type de contrat.
    Je pense que les nouvelles générations (de gauche, mais pas seulement !) pourront vraiment créer les paradigmes du XXIe siècle. J’ai espoir. Il le faut !… ;)
    • JeffRenault dit : 21 mars 2012 à 11:12

      Bonjour Sébastien, et merci :)
      C’est justement le revenu de base inconditionnel qui permet la déconnexion des « droits sociaux » sur le seul critère du « contrat de travail », en couvrant les besoins fondamentaux (se nourrir, se loger, se vêtir, se soigner, s’éduquer) sans préalable (avoir ou ne pas avoir un statut de salarié, chômeur, jeune, sénior…).
  2. ChrisD dit : 20 mars 2012 à 21:39

    Bonjour, ayant exactement la même interrogation que vous, j’ai posé la question lors d’une réunion publique (à St Denis) sur l’emploi à Alain Vidalies, député et responsable du travail et de l’emploi dans l’équipe de François Hollande.
    Il a répondu être contre car cela reviendrait à renoncer aux politiques de ré-insertion pour toutes les personnes actuellement hors système (sans formation). Cette question de l’insertion est effectivement difficile à aborder et résoudre, insertion par quoi d’ailleurs ? Par le travail dirait-on habituellement : que diriez vous d’autres ?
    Cordialement
    • No Comment (@SansComm) dit : 20 mars 2012 à 22:57

      On considère que les gens ne sont pas insérés lorsque… ils n’ont pas de travail ! C’est bien pour ça qu’on les forme à un travail pour les réinsérer. Votre interlocuteur n’a donc pas répondu à votre question.
      Dès lors que la société ne tourne plus autour du travail, que chacun dispose de quoi vivre et donc n’est pas en quête perpétuelle de quoi survivre, l’insertion est possible en utilisant son temps (libre donc) à faire tout ce que l’on veut. Se former, étudier, prendre part à une activité (salariée ou non) à sa portée, créer son activité. Même ne pas s’insérer dans la société, c’est à dire vivre en marge.
    • Lionel Nusslé (@Lionel_N) dit : 20 mars 2012 à 23:41

      @ChrisD La politique d’insertion change de visage avec le revenu de base. Si on est capable de vivre avec un tel revenu, l’insertion se fait naturellement par l’activité volontaire, avec ou sans formation préalable de tous : chacun s’intègre pour aider, participer à tout type d’entreprise.
      Je garde seulement l’idée des assurances du type accident de la vie en complément du revenu de base qui doit à lui seul permettre une vie simple décente autonome (logement, soin, nourriture, communication & un peu de transport, base culturelle & loisir).
    • JeffRenault dit : 21 mars 2012 à 11:28

      @ChrisD >
      Il me semble que votre interlocuteur a soit botté en touche, soit qu’il n’a pas compris ce qu’induit le revenu de base inconditionnel.
      En effet, dans un modèle sociétal où le revenu de base inconditionnel est instauré, il n’y a pas besoin de politique de ré-insertion (ou d’insertion tout court d’ailleurs). La réinsertion (comme l’insertion) suppose un modèle où cela ne va pas de soi, et où il faut aider les personnes à pouvoir être admise dans une communauté. C’est finalement assez grotesque si on y réfléchit.
      Le revenu de base inconditionnel est un changement de paradigme qui part du principe que chacun dispose d’un revenu suffisant pour vivre, et ensuite choisir librement les activités qu’il pratiquera (marchandes ou non, rémunérées ou non, sociales ou commerciales, culturelles ou de production…) et est tout aussi libre de choisir de se former, d’apprendre, de chercher…
      Chacun est donc de facto inséré. En aucun cas il n’y a besoin d’imaginer une politique de réinsertion, qui n’est qu’un pis-aller, et finalement le symptôme d’une société malade.
      Merci de votre témoignage, très révélateur du dogme dont peuvent être prisonniers les politiques de gauche.
  3. Toto dit : 20 mars 2012 à 22:45

    Ouais! Bavo bavo :)
    (c’est cool, il me (re)prend des envies de faire pompom girl (R-d-B-I oh Oui!) )
    (et sinon ouaip, la gauche est lente, un ptit peu trop escargot)
  4. lebas (@blebas7) dit : 20 mars 2012 à 22:56

    Je pense que les hommes politiques de gauche aiment à se valoriser en nous octroyant des subsides « sociaux  » divers. Être magnanime en quelque sorte, nous prouver leur légendaire bonté !
    Contrairement à la droite plus égoïste qui donnerait facilement cet outil pour stimuler les créativités personnelles , la gauche sent bien que si elle cède sur ce terrain, l’acquis revenu de base deviendra un handicap pour qu’ils puissent jouer leur rôle, hors, la vie est un jeu de rôles….
    • JeffRenault dit : 21 mars 2012 à 11:29

      Dans le même esprit, on peut se demander ce que deviennent les dentistes quand la carie est éradiquée… et donc si les dentistes ont intérêt à éradiquer la carie. #cynisme
    • Pircak dit : 1 avril 2013 à 10:55

      En vous lisant, je me dis que là est une réelle piste… La gauche se valorise, récolte des voix à coup d’aides, de subsides, de plans de réinsertion.
      Je ne travaille pas et ne me sens pas non insérée.
      J’aimerais créer mon entreprise sans priver ma famille.
      Si j’avais un revenu de base, je me lancerais sans hésiter !
      • JeffRenault dit : 1 avril 2013 à 13:55

        C’est tout le sujet : sortir de l’idée que la société repose sur le travail et finalement sur l’économie pour nous recentrer sur l’humain, sur le “faire société”. Oui, on est utile à la société même si on n’est pas salarié. Il est temps de changer de paradigme. En ce sens, on peut signer l’Initiative Citoyenne Européenne en faveur du revenu de base inconditionnel :http://basicincome2013.eu/ubi/fr/
  5. No Comment (@SansComm) dit : 20 mars 2012 à 22:58

    Très bon article, qui montre encore une fois l’incapacité de la gauche à se repenser dans la nouvelle ère d’où les idéologies ont été chassées.
  6. stanjourdan dit : 20 mars 2012 à 23:12

    @ChrisD bonne question. Ma réponse instinctive est qu’avant de chercher à « insérer » les gens, il faudrait déjà mettre fin aux processus qui les excluent… !!!!
  7. Toto dit : 21 mars 2012 à 0:07

    (par contre l’équipe de francois hollande…HUMHUM meme. (ok, jme tais le ps me rend pas nice)
  8. Toto dit : 21 mars 2012 à 0:16

    @beblas : vouais, moralité : les hommes politiques de gauche sont vraiment très très mais très très cons.
  9. Merome dit : 21 mars 2012 à 8:16

    Je ne sais pas si ça a un sens de chercher pourquoi la gauche ou la droite propose ou ne propose pas telle ou telle mesure.
    Avec l’élection, on est dans une logique de « part de marché », et absolument pas dans la recherche des meilleures solutions.
    Autant se demander pourquoi les premiers Iphones ne proposaient pas le copier/coller. C’est du même ordre.
    • JeffRenault dit : 21 mars 2012 à 11:42

      Justement, sortons de l’optique « meilleure solution » et plaçons un instant le sujet sous le seul prisme de l’élection. Ne pourrait-on en faire un sacré argument électoral. Imagine un peu : un revenu inconditionnel, pour tous, de la naissance à la mort ! De quoi convaincre, non ?
      C’est pourquoi il me semble qu’il faut chercher plus en profondeur les réticences vis-à-vis du revenu de base inconditionnel. Dans le logiciel même des hommes politiques. Dans leur raison d’être tout court en réalité. Car la disparition des problèmes induit finalement la disparition de ceux qui sont sensés les résoudre (le dentiste et la carie).
      Fondamentalement, le revenu de base inconditionnel est une remise en cause profonde du modèle sociétal, mais aussi politique, et probablement qu’il porte en lui la promesse de l’émergence d’une démocratie réelle, qui n’est pas le rêve de nos « représentants ».
      • Toto dit : 21 mars 2012 à 12:19

        en profondeur,j’sais pas, y’a la moitié des gens (au moins), en fait c’est juste qu’ils connaissent pas. ensuite après y’a l’truc, mais bordel, ca a l’air trop beau pour etre vrai, nan, pas possible.
        (nan vouais, qu’après on s’prendrait a rever, et « c’est encore une belle idée tout ca ».
        m’enfin oui, c’est une belle idée, et on en aurait sacrement besoin.
        j’sais pas, ca manque cruellement quand meme.
        m’enfin j’dis ca hein, j’dis rien.
        (par contre, chercher dans le logiciel des politiques,oula, ben bon courage les gars, j’pige pas moi ce qu’ils ont dans le cerveau ces gens. quoi, ce que j’en pige ne me plait pas.
        mais par contre, j’veux bien qu’on les vire de leurs trones.) ;)
  10. Sanantonio dit : 21 mars 2012 à 15:03

    Bonjour et merci de mener cette réflexion. Il y a beaucoup de vrai dans ce qui a été écrit. Je pense aussi pour ma part et c’est ce qui m’afflige, que la gauche n’a pas véritablement pensé ce sujet. Et si elle ne l’a pas pensé c’est qu’elle n’en n’a pas connaissance. Ses antennes ne savent plus percevoir ce qui pourrait incarner le progrès social, elle s’enlise dans des reformettes ou des stigmatisations d’un autre âge et se meurre. Comment la réveiller me paraît être la première question à se poser.
    • JeffRenault dit : 21 mars 2012 à 15:52

      On pourrait leur trouver cette excuse. Pourtant, Baptiste Mylando est membre du Mouvement Utopia, lieu de réflexion et de production intellectuelle classé à gauche. Ainsi sont-ils donc bien irrigués par leurs antennes…
  11. sebdsl dit : 21 mars 2012 à 23:10

    merci pour ton billet, Jeff. La réponse que tu donnes est également celle que donnent les allemands pro revenu de base vis à vis du non-engagement du SPD. Les partis de gauche refusent de quitter leur base « travail » et l’historique de leur parti.
    Mais si la gauche ne lance pas cette idée, c’est aussi parce que ses électeurs ne sont peut-être pas prêts pour cela: la première réaction du travailleur (et du retraité qui a travaillé), c’est de demander pourquoi les « autres » devraient recevoir de l’argent sans rien faire, et pourquoi les jeunes « paresseux » en particulier. Il ne s’inclut pas parmi les bénéficiaires de ce changement, parce qu’il a été éduqué avec ce concept qu’il faut travailler pour vivre et qu’il n’y a pas d’autres alternatives. Accepter cette vérité signifierait pour lui, se rendre compte qu’il s’est asservi à un système sans le remettre en question ou sans avoir mis assez de courage et de force pour en sortir. C’est un énorme pas intérieur à réaliser, et l’espace d’une période électorale ne suffira pas pour que les façons de penser se transforment. Il y a un travail de fond à réaliser, et ce n’est pas seulement le travail des politiciens mais également (et surtout !) celui de toutes ces personnes qui font vivre ces idées d’avenir. Si dans une société éveillée, la gauche continue avec les concepts d’antan, son électorat lui montrera très clairement la porte!
  12. Alban Amouroux dit : 30 mars 2012 à 13:29

    Lorsque je parle de cette idée du revenu de base, idée que je soutiens à 100%, dans mon entourage majoritairement porté à gauche, la réponse que l’on me fait est invariablement la même, ce qui vient conforter le message de sebdsl :
    « pourquoi les “autres” devraient recevoir de l’argent sans rien faire alors que moi je travaille ou j’ai travaillé toute ma vie ? »
    On diverge un peu mais l’autre idée fondamentale que je défends concerne la suppression pure et simple de l’héritage. Là aussi, la réponse est souvent la même :
    « les riches arriveront toujours à passer outre pour se transmettre leurs fortunes entre riches et nous on aura plus rien ».
    A priori, je voyais l’héritage comme le capitalisme à son paroxysme, donc une idée plutôt ancrée à droite. Et bien toujours dans mon entourage, les personnes de gauche sont férocement contre l’idée de sa suppression alors que celles plutôt de droite disent pourquoi pas !
    • JeffRenault dit : 30 mars 2012 à 13:41

      On diverge sur le sujet, mais on converge sur la réaction, dont je m’étonne comme toi. C’est très surprenant. C’est comme si le conservatisme était passé à gauche…
      Merci pour ta contribution.
  13. Guy Valette dit : 4 avril 2012 à 8:05

    Bonjour,
    Pour vérifier si le Revenu d’Existence est un concept de « droite » ou de « gauche  » ce serait de pouvoir expliquer le concept et de faire une enquête auprès de tous ceux ( 50 % )qui aujourd’hui perçoivent de leur travail moins de 1650 euros par mois ( salaire médian 2010 ). Les organisations de droite comme de gauche sont très conservatrices dans leur modes de pensée et très attachées à ce qui fait leur identité. Les élites sont plus préoccupées à maintenir leur petit pouvoir et leurs petites ambitions personnelles, qu’à répondre aux préoccupations quotidiennes du citoyen.
    Notre système de représentation est en crise,Il est temps de repenser la démocratie! Démocratie participative? Démocratie Directe ? Représentants tirés au sort? . non cumul, mandat non renouvelable ….
    • JeffRenault dit : 4 avril 2012 à 20:33

      Je suis comme toi intimement convaincu qu’il y a en effet un lien entre revenu de base et démocratie réelle.
      D’un côté, si nous étions en démocratie réelle, il est plus que probable que l’instauration du revenu de base se ferait assez naturellement tant les citoyens trouveraient naturel de ne pas perdurer dans la dépendance au travail (rare d’une part, souvent subi d’autre part) pour subvenir aux besoins essentiels (se nourrir, se loger, se vêtir, se soigner, s’éduquer).
      De l’autre côté, si le revenu de base est instauré, il libérera du temps aux citoyens qui s’investiront davantage (au moins pour certains) dans la vie de la cité, et la pression pour une participation intensifiée augmentera jusqu’à l’avènement de la démocratie réelle.
      Quant à savoir si le revenu de base est de gauche ou de droite… on s’en fout en fait ! Ce n’était pas le but de ce billet de vouloir étiqueter le revenu de base. L’interrogation du titre visait surtout à se demander pourquoi la gauche n’y trouvait pas son intérêt, alors qu’elle a de quoi ! Mais en lui-même, le revenu de base est probablement la réforme transpartisane par excellence.
      Merci de ta contribution :)
  14. Bernard Heron dit : 14 avril 2012 à 10:48

    Merci pour ce débat fort intéressant que je vais faire tourner.
    Ce qui m’agace le plus dans cette affaire c’est que les verts (à priori de gauche) avaient intégré le Revenu de Base dans leur programme (merci Yann Moulier Boutang, Yves Cochet, Jean Desessard,…) et que cette proposition a disparu comme par enchantement pour les présidentielles sous le label EELV. Eva Joly semble n’avoir rien compris à cette proposition… C’est grave docteur !
    • JeffRenault dit : 15 avril 2012 à 16:43

      Oui, c’est à la fois pénible et révélateur. Pénible, car ceux qui promeuvent (chez EELV ou ailleurs, par exemple Corinne Morel-Darleux au Parti de Gauche) cette idée doivent avoir l’impression de reculer de deux pas à chaque fois qu’il font un pas en avant. Révélateur, car cette résistance, nous ne manquerons pas de la rencontrer tant le revenu de base inconditionnel se heurte à la force des habitudes.
      Mais c’est peut-être l’un des intérêts du revenu de base inconditionnel : obliger à un débat et tenter des bousculer les certitudes pour, in fine, faire émerger un nouveau modèle.
      Merci Bernard pour ta contribution, et pour la diffusion.
  15. sglsgl dit : 15 avril 2012 à 19:41

    La vraie raison, profonde, c’est que le revenu de base etc est une reconnaissance que le Kapital joue un grand rôle dans la création de valeur !
    Rémunérer le capital ? Y pensez vous ?
    On meurt en France de refuser, tant à gauche qu’à droite, que le capital soit rémunéré et de façon compétitive / aux autres zones économiques.
    Brader le capital des autres, comme tous les entrepreneurs et fonctionnaires et politiques le font depuis les 30 glorieuses, c’est notre lourde faute.
    Haro sur les rentiers !
    Mais si un Français a un revenu plus élevé qu’un Bengali ou un Sahélien,
    c’est d’abord parce que le capital commun accumulé est infiniment plus important, pas parce que nous sommes plus intelligents etc.
    Et ce n’est pas étonnant que la droite soit un peu plus tolérante sur la légitimité d’un revenu du capital, parce que dans toutes les familles aisées, les parents sont attentifs à ce que le niveau de vie provenant du capital familial, profite également à tous les enfants !
    Je suis un peu seul, mais je continue à penser et à proposer que le RdB puisse servir à favoriser la croissance de notre niveau de vie commun, entre co-propriétaires.
    Quand le débat sera mondial, les gauches des pays riches auront à défendre leur sacré niveau de vie … ils ne pourront pas éviter de le justifier par autre chose que le droit divin ou la supériorité de ces européens…
    et alors la croissance repartira dans la vieille europe et nous retrouverons le plein emploi… de 15 à 75 ans !
    Laurent Guyot-Sionnest +33674199133 tikilgs AT gmail DOT com
  16. Beatrix dit : 24 avril 2012 à 15:36

    Bonjour,
    J’ai apporté une contribution hier, j’espère qu’elle sera publiée pour alimenter et ouvrir plus largement les débats. En effet, il est difficile d’imaginer le droit à revenu inconditionnel sans bouleverser l’ordre social actuel et sans remplacement des instruments de collecte des ressources. Il y aura aussi la redéfinition des institutions et du rôle des acteurs actuels de l’économie, la reconversion des métiers et professions sociales (administratives de l’assistanat et de l’encadrement psycho-social). C’est aussi une fiscalité à refondre complètement pour la rendre plus redistributive et plus stimulante.
    Ce qu’on prend rarement en compte, c’est l’énorme coût social actuel sans qu’il soit efficace contre la pauvreté et le chômage. Malgré tout, on est incapable de freiner la dislocation sociale et la destruction humaine.
    Je rappelle notre initiative nationale en Suisse qui vient d’être officiellement lancé en ce début du mois d’avril. bien.ch (Basic Income Earth Network – Switzerland).
    En attendant mon billet d’hier.
    Meilleures salutation à Jeff Renault.
    Beatrix, membre de B-I-E-N SUISSE
  17. Beatrix dit : 24 avril 2012 à 15:40

    Je vois que le blog refonctionne. Je publie le billet d’hier.
    Je n’ai pas lu tous les commentaires, mais il semble que les intervenants, ici, sont favorable au revenu de base sans condition. Pour votre information, je vous signale notre initiative fédérale suisse (niveau national) qui vient d’être lancée pour un revenu sans condition de 2500 francs suisses. Dans toute la Suisse nous sommes en train de nous organiser pour que les débats soient menés partout. Nous débutons nos campagnes de signature en même temps au mois de mai. Nous aurons 18 mois pour faire le plein de 100 000 signatures, le nombre nécessaire pour que le Conseil Fédéral la soumette en votation populaire telle quelle si elle n’oppose pas un contre-projet qui pourrait la torpiller ou en minimiser ou dénaturer les objectifs de l’initiative. Donc, démonstration chiffrée et argumentation pertinente seront le défi pour gagner l’adhésion du peuple. Un campagne passionnante en perspective!
    Je remarque deux choses:
    > La Gauche réticente, a l’impression que son rôle de défenseur des petits serait tari. Elle en a fait sa longue carrière de justicier, un peu comme les syndicats de travailleurs qui n’ont d’autres tâches que de mener des revendications salariales – là je pense que les deux députés français de droite y voient une solution pour éradiquer cette profession de foi. Je ne pense pas qu’ils ont les mêmes raisons que nous de défendre un tel revenu. En effet, ils sont pragmatiques – on remarquera la copie conforme de la méritocratie reprise par la gauche bien qu’elle s’en défende.
    > Toute la scientificité de la Gauche avait été de contrer l’exercice du pouvoir des classes dominantes. Pour rendre cet exercice lisible, il fallait décrire ce qu’on appelle idéologie et doctrine. Pour ce faire, il fallait opérer par analogie ou en miroir et défendre une thèse de vraisemblance. Voilà pourquoi la bourgeoisie, les classes dominantes ne sont pas vus avec les mêmes yeux selon que l’on soit ouvrier ou universitaire.
    Mais les deux catégories ont des raisons de les combattre, Néanmoins, ils ne cherchent pas vraiment à les échouer.
    Cette initiative tombe à pic qui va remettre la gauche en question et, peut-être aussi en cause dans le recul social que nous vivons. Il faut aller questionner cette gauche qui se cache dans les finesses de la démagogie qu’on a pu prendre pour des traits de génie.
    On va ébranler les intellectuels de tous bords. S’il faut des chiffres, on les a. Les stats officiels sont là pour ça. Les budgets de soutiens de toutes natures votés chaque années donnent la réplique. On questionnera aussi le patronat pour le volume de richesses qui n’a jamais été comptabilisée avec transparence. Tous ces boucliers additionnés donneront une idée du volume soustrait à une vraie redistribution-répartition populaire.
    Une chose dont je suis convaincue, c’est que ce revenu, non seulement il va rendre la dignité à chacun, préempter d’une tranche sur l’énorme gâteau volé au peuple, il va libérer l’être humain, déverrouiller la société, réamorcer la créativité, l’ingéniosité et, comme le disent certains, changer de paradigme, changer de réalité. Notre économie et notre social ont besoin de trouver des réponses à la hauteur des progrès technologiques, scientifiques et philosophiques. Nous avions été capturés et emprisonnés trop longtemps dans le système entièrement basé sur des critères étrangers à nos besoins fondamentaux. Les débuts du questionnement seront un peu difficiles mais on y arrivera. La crise à venir va nous aider à provoquer ce changement de mentalité.
    A terme, avec la crise, ce REVENU INCONDITIONNEL sera LA solution. L’ inéluctable recours pour sauver l’espèce humaine et de trouver utilité à cette accumulation de richesses centenaires, pour éviter une guerre civile pour la survie.
    Ce n’est plus une augmentation de salaire qui va calmer les millions d’appauvris et de déculturés, Il est urgent que les citoyens retrouvent une certaine stabilité au travers de meilleures conditions de vie pour retrouver sens à leur existence et à leur participation dans la collectivité. L’activité rémunérée deviendra alors, par leurs passion et expérience, une expertise, une performance. Quel que soit le régime politique, on a tous à y gagner.
    • JeffRenault dit : 25 avril 2012 à 12:43

      @Beatrix >
      Merci pour tes commentaires et pour ton analyse (que je partage) sur la réticence de la gauche vis-à-vis du revenu de base inconditionnel. C’est ce que j’appelle le syndrome du dentiste : que devient le dentiste si la carie est éradiquée ?
      J’ai suivi l’initiative en Suisse, et c’est en effet une formidable opportunité d’un débat. Car quoi de pire que de ne pas débattre, d’ignorer…
      L’illustration des dogmes de la gauche qui l’empêchent de percevoir tous les apports du revenu de base a justement été donnée à l’occasion de cette initiative par un parlementaire du PS suisse, Jean-Christophe Schwaab, sur son blog dans un billet au titre révélateur : « Pourquoi les socialistes doivent s’opposer au revenu de base inconditionnel »
      J’ai commenté ce billet qui met en avant le « droit au travail » et qui voit dans le revenu de base inconditionnel une menace pour les salariés. CQFD.
      Merci pour ta contribution
  18. tikilgs dit : 25 avril 2012 à 13:05

    Étonnant que mon analyse [Gauche est contre les revenus qui découlent d’une propriété]
    ne vous paraisse pas suffisante ? Idem pour les entrepreneurs et les politiques : capter du capital sans le rémunérer est leur exercice génétiquement-favori.
    Après ya les gens qui ne voient pas que la productivité en europe et en france puisse provenir d’autre chose que de leur talent, énergie et capital perso.
    Au total, ça fait, à la louche, 2/3 de la population et des électeurs.
    Ce n’est pas en répétant la litanie des avantages pour les « oisifs&anars&intellos » que vous (nous ) les convaincrons.
    C’est en leur montrant qu’ils y gagneront et que ce changement de paradigme nous est tous nécessaire face à la mondialisation et contre la stagnation …. (c’est là , je vous attend).
    Par contre, le chiffre du Revenu de Base ne pourra pas sortir du chapeau, il devra tenir compte du capital commun, de sa bonne gestion, de son amortissement et de sa croissance … toute chose que la gauche et les politiques et une bonne partie de la droite corporatiste et clientèliste ne sait pas encore penser … impensable même !
    L’intuition et l’émotion ne suffisent pas, Obstinée Rigueur aussi, Patience et longueur de temps… etc.
  19. grockleclown dit : 14 mai 2012 à 13:08

    Reblogged this on leclown and commented:
    Un interrogation parfaitement légitime. Pour que la gauche intègre le revenu de vie inconditionnel il y va nécessairement d’une reconstruction idéologique. Je crois celle-ci possible. Je ne désespère pas de voir surgir la revendication d’un droit constitutionnel correspondant ^^
  20. Kordogan dit : 13 août 2012 à 2:13

    Il est fort probable que le financement du revenu de base reposant uniquement sur l’augmentation de la TVA à hauteur de 50% soit inflationniste car il est clair que le secteur privé répercutera cette augmentation sur le client final (en oubliant de soustraire la disparition de prélèvements directs). Ces impôts directs sur le revenu et sur les bénéfices (ou la fortune) ayant disparus, c’est une aubaine pour l’entreprise privé qui pourra dégager des marges supplémentaires en dehors de tout cercle fiscal, car seul le consommateur final paie la TVA … Au final baisse du niveau de redistribution de l’impôt mangé par l’inflation et consolidation des bénéfices placés judicieusement pour éviter cette inflation*
    .
    On fait miroiter un vrai progrès social en le finançant de la pire des façons. C’est un piège grossier qui réjouit les apôtres de l’individualisme sauvage.
    *(sans parler des problèmes de balances qu’entraine en générale une relance par la consommation, ou alors nécessité de protectionnisme, de contrôle des prix, des changes, de fixer un salaire maximum et un bénéfice maximum … bref de réguler)
    • JeffRenault dit : 13 août 2012 à 9:23

      Tu rejettes le principe à cause de sa modalité de financement dont tu pars du principe qu’elle est forcément la TVA (ce que l’article n’implique d’aucune façon).
      Or, d’une part il existe d’autres façons de financer (par la reventilation des allocations existantes, par création monétaire…) qui peuvent d’ailleurs se compléter, et, d’autre part, si le financement par la TVA peut paraître injuste (car non progressivité de la TVA) on peut tout de même noter que sa logique est différente dans notre système en vigueur ou dans un système avec le revenu de base inconditionnel.
      Il ne faut pas analyser l’instauration du revenu de base inconditionnel avec la façon de penser actuellement. Le changement de paradigme est tel qu’il induit des modifications profondes dans le « faire société », et notamment dans le rejet de l’exclusion.
      Pour ma part, je ne suis pas très déterminé sur le financement. Si c’est un point non négligeable, il me semble toutefois secondaire par rapport au principe lui-même. Soyons d’accord sur le principe de l’instauration du revenu de base inconditionnel, et alors débattons de ses modalités.
      Mais le rejeter d’emblée à cause de son financement, pourtant non encore connu, me semble être un mauvais débat.
      Je te remercie pour ta contribution, et t’invite à consulter le site http://revenudebase.info pour trouver des éléments précieux sur les critiques légitimes que tu peux opposer au revenu de base inconditionnel (notamment sur l’inflation qu’il génèrerait – je ne suis pas spécialiste).
      • kordogan dit : 13 août 2012 à 13:12

        Bonjour Jeff
        L’idée mise en avant est excellente nous sommes d’accord : pouvoir disposer de sa vie et sortir de la valeur (morale) « travail ».
        Le financement envisagé est effectivement une augmentation de la TVA je pense que tu connais ce film et tu pourras trouver cet argument ailleurs (http://www.youtube.com/watch?v=-cwdVDcm-Z0).
        En ce qui concerne la réaffectation des allocations et des cotisations sociales (qui ne sont pas des charges) un flous artistiques est entretenus (chez Boutin ou Villepin par exemple), qu’est ce qui va disparaitre et être réaffecté? :
        – La CMU
        – Le RSA
        – La retraite par répartition
        – etc.
        Par ailleurs la création monétaire* sera également source d’inflation et transformera rapidement ce revenu de droit en revenu d’indigence. Ce revenu de base pourrait être indexé sur l’inflation mais il ne faut pas rêver…
        C’est aussi une relance par la consommation puis ce que la propension à consommé des petits revenus est en général de 100%, c’est pour cela que le RMI / RSA existe, ce n’est pas de la philanthropie. Donc augmentation des importations, tension sur les balances commerciales et des paiements, effets boule de neige inflationniste…
        L’utopie serait un revenu de base mondial homogène financé (par exemple) par un impôt élevé sur les transactions financières et les bénéfices, mais il y aura toujours certains paradis pour le refuser et entrainer la majorité dans l’enfer… (certains proposent déjà un système de ticket de consommation : habituel en économie de guerre et quid de la liberté et de la souveraineté de chacun…)
        L’intension de « certains » défenseurs du revenu de base est de circonscrire l’impôt au niveau du consommateur (par la TVA) et d’en dispenser les autres acteurs économiques et notamment le secteur privé. Ce piège sous couvert de changement de paradigme, aboutira à une paupérisation générale et contrôlée au profit de quelques uns : les gagnants du grand casino mondial…
        (*sous quelle forme et par qui, quand on sait que depuis 40 ans seules les banques privées sont à l’origine de cette création et non les états ou banque centrale…)
        J’ai aussi posté sur le site http://revenudebase.info
        Bien à toi
        Kordogan
      • JeffRenault dit : 13 août 2012 à 15:14

        Kordogan,
        Une tendance inflationniste serait-elle si désastreuse que cela ? A voir la situation dans laquelle nous sommes, conséquence directe du dogme de la maîtrise de l’inflation (qui justifie pour certains d’avoir confier le pouvoir de la création monétaire aux banques), on est en droit de s’interroger…
        Le film suisse-allemand défend en effet un financement par la TVA. Cela dans un contexte fiscal qui est différent. On ne peut pas évaluer le financement par une taxe sans prendre en compte le contexte fiscal global. Si le financement du revenu de base inconditionnel par la TVA était retenu, il faudrait remettre en perspective l’intégralité du système fiscal. On pourrait au minimum imaginer un système de franchise permettant de protéger l’apport du revenu de base inconditionnel.
        Sur le financement par reventilation des allocations existantes, tu pourrais trouver de quoi dissiper le flou que tu perçois dans les travaux de MArc de Basquiat sur son sitehttp://allocationuniverselle.com
        Concernant la création monétaire, je pensais davantage au dividende universel défendu par Stéphane Laborde dans sa Théorie Relative de la Monnaie (voir http://creationmonetaire.info)
        Dans tous les cas, j’insiste : je me moque un peu des modalités de financement du revenu de base inconditionnel, et ne veut surtout pas céder à la facilité du désaccord sur ce point pour empêcher de réfléchir au principe lui-même. Qu’on acte qu’il faut un revenu de base inconditionnel est pour moi infiniment plus essentiel que de savoir comment on le financera.
        Je sais bien qu’on est dans un monde où il faut paraître crédible économiquement et donc toujours proposé un financement cohérent. Mais je pense que l’esclavage était infiniment plus crédible pour les financiers de l’époque que son abolition. Pourtant, l’esclavage a été aboli.
      • tikilgs dit : 14 août 2012 à 8:58

        L’esclavage a mis 400 ans à être effectivement dans certaines parties du monde et il perdure dans pas mal d’autres.
        Obtenir que l’on implémente avec succès pour la société et l’économie le revenu de base ne se traitera avec les beaux cris de La Cases ou des Jésuites des Réductions…
        Il faut de vrais arguments pour toutes les parties prenantes et que ces arguments soient à la fois moralement et intellectuellement solides et créateurs de valeur.
        En Espagne, où je viens de passer, on voit bien qu’un revenu de base est nécessaire pour protéger les travailleurs en place de la surenchère à la baisse des inemployés sans ressources. Le SMIC ne suffit pas pour éviter la spirale à la baisse! Les syndicats devraient pouvoir le comprendre ? :-)
        Cordialement Laurent Guyot-Sionnest +336 7419 9133 +339 5253 8013
        2012/8/13 Mon pays c’est la Terre
        > ** > JeffRenault commented: « Kordogan, Une tendance inflationniste > serait-elle si désastreuse que cela ? A voir la situation dans laquelle > nous sommes, conséquence directe du dogme de la maîtrise de l’inflation > (qui justifie pour certains d’avoir confier le pouvoir de la créatio » >


Rétroliens / Pings

  1. Mon Pays c’est la Terre – Pourquoi la gauche bloque-t-elle sur le revenu de base inconditionnel ? – 20.3.12 | Revenu de Base Inconditionnel – Contributions francophones | Scoop.it – 21 mars 2012
  2. Lectures de la semaine 2012-03-25 | simplement Nat – 25 mars 2012
  3. Le revenu de base inconditionnel est le socle de la refondation du pacte social « Mon pays c’est la Terre – 1 avril 2012
  4. Le revenu de base inconditionnel est le socle de la refondation du pacte social | Actualité Internationale – 3 avril 2012
  5. Pourquoi la gauche bloque-t-elle sur le revenu de base inconditionnel ? | Générations Engagées – 17 avril 2012
  6. Les français sont-ils favorables à l’instauration du revenu de base inconditionnel ? « Mon pays c’est la Terre – 19 avril 2012
  7. Switzerland: An Initiative to Establish Basic Income For All · Global Voices – 7 mai 2012
  8. Швейцария: Основен доход за всички · Global Voices на български – 11 mai 2012
  9. Švajcarska: Inicijativa za uspostavljanje minimalnog dohotka za sve · Global Voices na srpskom – 15 mai 2012
  10. Schweiz: Grundeinkommen für Alle · Global Voices auf Deutsch – 17 mai 2012
  11. Revenu de Base » Lancement de l’initative populaire Suisse! – 5 juillet 2012
  12. Schweiz: Ett initiativ för en grundinkomst till alla · Global Voices på svenska – 21 juillet 2012
  13. Pourquoi la gauche bloque-t-elle sur le revenu de base inconditionnel | POUR le REVENU de BASE | Scoop.it – 3 septembre 2012
  14. Szwajcarska inicjatywa: dochód podstawowy dla wszystkich · Global Voices po polsku – 22 septembre 2012
  15. سويسرا: مبادرة لتأسيس دخل أساسي للجميع · Global Voices الأصوات العالمية – 5 novembre 2012
  16. Ελβετία: Πρωτοβουλία για την καθιέρωση ενός βασικού εισοδήματος για όλους · Global Voices στα Ελληνικά – 28 février 2013
  17. Szwajcarska inicjatywa: Dochód Podstawowy dla wszystkich. – Bezwarunkowy Dochód Podstawowy – 14 avril 2013



Le caractère inconditionnel n’est que justice, chacun y a droit sans
enquête, car il est actionnaire de la société nationale où il habite, il
est héritier du capital social de ses ancêtres. Si il ne le reçoit pas,
c’est que quelqu’un le lui vole. A qui doit-on toutes ces pseudo-dettes
? Cui bono prodest ! “cui prodest scelus, is fecit”
Cherchez ceux à qui profitent tous ces crimes, ce marché financier occulte et vagabond…

On peut le redonner si on ne le veut pas.



Le revenu de base inconditionnel est un changement de paradigme qui part
du principe que chacun dispose d’un revenu suffisant pour vivre, et
ensuite choisir librement les activités qu’il pratiquera (marchandes ou
non, rémunérées ou non, sociales ou commerciales, culturelles ou de
production…) et est tout aussi libre de choisir de se former,
d’apprendre, de chercher…
Chacun est donc de facto inséré. En aucun cas il n’y a besoin d’imaginer
une politique de réinsertion, qui n’est qu’un pis-aller, et finalement
le symptôme d’une société malade.



http://revenudebase.info/2013/11/revenu-pour-exister-chretiente/#thepost

Un revenu pour exister : du pain quotidien au pain de vie
Opinions

3 novembre 2013


Muriel Rosset

mosaique Pour les chrétiens, le revenu de base pose une question morale : est-il normal de donner sans conditions à son prochain ? 
Le revenu de base inconditionnel — ou allocation universelle —
propose de lutter contre la pauvreté en remplaçant les aides disparates
d’un système fiscal en forme de mille-feuilles par une aide unifiée,
versée à tous, sans condition. La faisabilité économique faisant l’objet
d’études prometteuses, pourquoi restons-nous hésitants ? Sans doute
parce qu’une inquiétude nous taraude : est-ce une incitation à la
paresse ? Ne portons-nous pas au fond de nos cœurs la crainte de briser
un tabou séculaire : un revenu obtenu sans travail est-il pleinement
légitime ? Faut-il encore travailler à la sueur de son front ?


L’inconditionnel, fondement de la logique divine.
Recevoir sans contrepartie : Dieu nous donne de quoi manger

Dès le commencement, Dieu nous donne de quoi manger : « Je vous
donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute
la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre et portant de la
semence: ce sera votre nourriture.
» (Gn 1,29). Plus tard,
Dieu offre la manne à son peuple (Ex 16,4), et Jésus partage les pains
en abondance pour ses auditeurs (Mc 6,30-44 ; 8,1-10). Il  nous invite à
prier Dieu le Père en nous tournant vers lui et en lui redisant nos
besoins fondamentaux : « donne nous aujourd’hui notre pain de ce jour ».
Cette manne et ce pain ne sont pas un dû à accumuler sans contrepartie,
mais un rendez-vous de confiance, d’espérance, d’engagement et de
louange à renouveler chaque jour.


L’inconditionnel, source de vie : Dieu se donne en nourriture

Dieu est par excellence le Dieu de l’Amour inconditionnel incarné :
il aime tous ses ouvriers, de la première à la onzième heure (Mt
20,12-16) ; il accueille tous les invités qui voudront bien venir à son
festin (Mt 22,8-9-1) ; il pardonne à tous les pécheurs et nous demande
d’aimer nos ennemis (Lc 6,27-38). Par amour encore, il  va jusqu’à
donner son propre Fils en nourriture pour nous donner la vie en
abondance. L’eucharistie, pain-de-vie, complète le
pain-subsistance-du-quotidien dont nous avons besoin pour nous ouvrir
aux autres (reconnaissons qu’il est plus facile d’ouvrir son cœur quand
on n’a pas le ventre trop vide.)


Le revenu de base : incitation à la paresse ou appel à se réaliser ?
Notre vocation humaine : porter du fruit

DSC04320 GR1 J8 Fleurs rosesL’homme est un être de relation, appelé à une vocation innée et indélébile à la fécondité et au travail : « Dieu
créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme
et la femme. Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds,
multipliez, remplissez la terre, et assujettissez-la; dominez sur les
poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se
meut sur la terre.
» (Gn 1,27-28). Cet appel est pour chacun de
nous, tel l’appel  à aller au-devant adressé à Abraham : une
interprétation propose ainsi de traduire l’hébreu « Lech Leka » par « va vers toi, va pour toi ».


Devenir ce que l’on a reçu

La question morale ne doit pas être entendue comme un « que faut-il
faire ? », mais plutôt comme une découverte continue de « qui puis-je
être ? » pour devenir en plénitude le don d’amour et de vie reçus de
Dieu. Ainsi, au docteur de la Loi qui demande « qui est mon prochain ? », Jésus désigne « celui qui a agi avec bonté »,
le bon  samaritain qui me sauve, me relève et me fait être (Lc
10,25-37). Remettons les choses dans le bon ordre. Nous ne sommes plus à
l’époque où il suffisait de cultiver son potager pour vivre dignement.

Le principe de « destination universelle des biens » fait face au
défi de l’explosion des richesses, des populations et des inégalités.
Inviter à un partage fraternel et respectueux de la vocation unique de
chacun est plus que jamais nécessaire.








Signification des armoiries:chapelle de Gstaad, St Niklaus.
Mettons le dragon qui est en chacun de nous sous 7 verrous.


Meaning of the coat of arms: Chapel of Gstaad, St Niklaus.
Let the dragon that is in each of us within 7 locks.


http://www.youtube.com/watch?v=5enljAk_FlQ


Etienne Chouard explique pourquoi il faut libérer les Hommes de la quête
nécessaire de l’argent par le travail marchand, facteur de soumission
du peuple à ceux qui détiennent l’argent. Avec un revenu de base
inconditionnel, on libérerait ainsi la créativité humaine, et on
permettrait aux citoyens de se consacrer à ce qui leur semble bon et
juste.



Voir l’interview complète : http://youtu.be/WKBj8rtiL6Q

https://docs.google.com/open?id=1LULZl8uEZTZ1XOjSSBpopgN1KfmueeVa2PBVxGeKMu5lPf_0tGphrfmKYbpF

Madagascar, images

http://desiebenthal.blogspot.ch/2012/06/congo-experiences.html
Chaque année, une semaine d’étude a lieu à Rougemont
au Canada en 4 langues fin août suivie du congrès international début
septembre (fête du travail au Canada), avec des pèlerinages facultatifs offerts. Repas, pèlerinages ( not. St Joseph, N-D du Cap et St Anne) et couchers gratuits
pour tous nos invités des pays hors du Canada. Autre période de
formation en mai chaque année, en 2013 du 9 au 18 mai pour les études et du 19 au 26 mai pour le Jéricho

.
Invitation to join us, every year, two periods, either May or August-September..

Week of study  held in Rougemont, Canada in four languages end of August or in May followed by the Congress beg. of September or in May , 9 au 18 May, week of studies and Jericho 19 up to 26 May with free pilgrimages.
 

Free meals, free pilgrimages ( St Joseph, N-D du Cap et St Anne )and free rooms for all our guests from countries outside of Canada.
http://desiebenthal.blogspot.com/2011/05/pour-un-capital-social-local-le.html

Please, subscribe to be kept informed.
Un
abonnement nous encourage.  Pour la Suisse, 5 numéros par année de 16
pages par parution: le prix modique de l’abonnement est de 16 Sfr.- par
année (envois prioritaires)
Nous vous prions de nous envoyer votre adresse postale pour l’abonnement au journal.
http://www.michaeljournal.org/abonnement.htm
merci.
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à faire circuler largement, merci, le monde est déjà meilleur grâce à ce simple geste de solidarité.





2013/11/13 Lesquatrevingtdixneuf Pourcent <notification+kbsbmsea@facebookmail.com>

Lesquatrevingtdixneuf Pourcent
Lesquatrevingtdixneuf Pourcent 13 novembre 16:50
Je
reste opposé au caractère inconditionnel, et ce n’est pas cette vidéo
qui me rassurera, mais je la partage tout de même pour alimenter votre
réflexion : http://www.youtube.com/watch?v=d5WRGvfw_70
Charles Eisenstein sur le revenu de base / on basic income

Charles Eisenstein en conférence en septembre 2013 à Genève: “Je vois que les gens quand ils ont une…

Voir la publication sur Facebook · Modifier les paramètres de courrier électronique · Vous pouvez répondre à ce message pour commenter.

 5 Inconditionnel ?



Le caractère inconditionnel n’est que justice, chacun y a droit sans
enquête, car il est actionnaire de la société nationale où il habite, il
est héritier du capital social de ses ancêtres. Si il ne le reçoit pas,
c’est que quelqu’un le lui vole. A qui doit-on toutes ces pseudo-dettes
? Cui bono prodest ! “cui prodest scelus, is fecit”



Cherchez ceux à qui profitent tous ces crimes, ce marché financier occulte et vagabond…




On peut le redonner si on ne le veut pas.



Le revenu de base inconditionnel est un changement de paradigme qui part
du principe que chacun dispose d’un revenu suffisant pour vivre, et
ensuite choisir librement les activités qu’il pratiquera (marchandes ou
non, rémunérées ou non, sociales ou commerciales, culturelles ou de
production…) et est tout aussi libre de choisir de se former,
d’apprendre, de chercher…



Chacun est donc de facto inséré. En aucun cas il n’y a besoin d’imaginer
une politique de réinsertion, qui n’est qu’un pis-aller, et finalement
le symptôme d’une société malade.



Oeuvres à faire avec le dividende







Les robots, machines, ordinateurs font déjà notre travail !

Nous devons en distribuer leurs revenus, sinon ce sera une guerre de plus en plus terrible !


Mais qui travaillera encore ?

Loin d’être un encouragement à la paresse, le revenu de base permettra à chacun, dans la mesure de ses capacités et de son désir, de s’engager de manière sereine, libre et responsable, dans des travaux essentiels pour l’intérêt général que les emplois traditionnels n’ont pas vocation à assumer. Aujourd’hui déjà, plusieurs groupes de la population sont actifs en dehors de la sphère du travail rémunéré (p.ex. les bénévoles, les parents à la maison).
À la différence des prestations d’aide sociale soumises à conditions de revenu, le revenu de base est cumulable avec la rémunération du travail qui garde ainsi toute son attractivité financière. Le retour à l’emploi n’est plus pénalisé par la perte d’une aide sociale quelconque.
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