Saint Nicolas de Flüe, en allemand : Niklaus von Flüe, né 1417 et mort le 21 mars 1487 à Sachseln est un ascète suisse qui est le saint patron de la Suisse et patron de la paix mondiale. Il est parfois invoqué comme « Frère Nicolas. » Les principales caractéristiques attribuées à la pensée de Nicolas de Flüe – esprit de paix, non-intervention dans les affaires étrangères, modération – ont aujourd’hui encore des répercussions sur la manière dont certains Suisses perçoivent leur pays et envisagent sa politique.

Sa vision de la paix en économie:

Le sou et la fontaine de vie
LA FONTAINE DE VIE.
La place publique- Le frère se lève la nuit pour méditer sur la Passion et sur le martyre de Dieu. Au moment de se rendormir, il aperçoit en esprit une place: une foule de gens s’y livrent à de durs travaux, mais il s’étonne de les trouver si pauvres.
La vasque où se déverse la Fontaine. – Alors, à main droite, il vit une belle maison dont la porte était grande ouverte. Il entra et se trouva dans une cuisine, appartenant à toute une commune.
A droite, un escalier de quatre marches « ou à peu près »
Quelques rares hommes y montaient. Leur vêtement semblait aspergé de blanc.
Il vit une Fontaine sortir des marches et remplir une grande vasque dans la cuisine. Elle apportait trois choses: vin, huile, miel. Elle coulait aussi vite que l’éclair, et si haut que le palais en résonnait comme un cor. Il s’étonna que les gens, pourtant si pauvres, ne vinssent pas à la Fontaine, ouverte à tout le monde.
La source de la Fontaine. – Alors, il monta les marches pour voir d’où venait la Fontaine, Il parvint dans une grande salle. Au milieu, était un réservoir . Il s’en approcha au risque de s’enliser. Aux quatre angles, il remarqua quatre puissants étais de fer. La Source était si transparente qu’on aurait pu y apercevoir au fond le moindre cheveu’; et elle chantait merveilleusement dans le réservoir et dans le canai où elle s’écoulait. Elle était inépuisable et pleine jusqu’aux bords, bien qu’elle sortît par toutes les fentes.
Le monde périt de misère à c6té de la Fontaine de Vie. – Alors, il voulut redescendre pour voir ce qui retenait les hommes de venir puiser à la Fontaine. L’un avait dressé une barrière au travers de la place et il ne laissait passer personne sans réclamer le sou. Un autre faisait tournoyer son gourdin, pour exiger le sou. Un autre jouait du fifre, pour avoir le sou. Des tailleurs, des cordonniers, des artisans lui réclamèrent le sou. Et avant d’avoir fini, ils étaient déjà redevenus si pauvres qu’ils ne réussissaient même pas à s’enrichir temporellement. Mais personne ne venait puiser à la Fontaine.
Conclusion. – Alors la scène changea, l’homme vit des pentes sauvages semblables à celles qui entourent la chapelle et l’ermitage de frère Nicolas, et il comprit que le palais était frère Nicolas.
On ne peut servir Dieu et l’argent. La Fontaine, c’est la vie divine accessible largement, la vie trinitaire , capable de rénover la vie sociale, comme l’indiquent les appropriations :
mémoire, intelligence, volonté
autorité, obéissance, amour
puissance, sagesse,bonté
éternité, beauté, jouissance
unité, égalité, union.
Le manuel de la cellule trinitaire de votre serviteur détaille cela dans les pages 16 à 44. La recherche effrénér du sou ne peut conduire qu’à la ruine, à l’abattage, aux tremblements.
Le monde présentement se détourne des vraies réalités, et adore de fausses divinités : l’Etat, la Terre, le Peuple, etc et pousse en fait à la recherche du chaos.
Jean de Siebenthal

Texte Flue

www.de-siebenthal.com/texte_n._de_fue.htm

D’après le livre Saint Nicolas de Flue de Charles Journet (Fribourg 1966), le saint ermite eut des visions faisant mention de la Sainte Trinité

Biographie[modifier | modifier le code]

Statue à Flüeli-Ranft

Nicolas de Flue est né à Sachseln, dans la municipalité de Flueli dans le canton d’Unterwald. Il est le fils de Heinrich von Flue et Hemma von Ruobert, paysans aisés. Il mène initialement une vie de modestie, pieusement identique à celle des paysans de sa région2. Il se distingue ensuite en tant que soldat dans la lutte contre le canton de Zurich, qui s’était rebellé contre la confédération. Vers l’âge de 30 ans, il épouse Dorothy Wiss, la fille d’un fermier3, avec laquelle il a cinq fils et cinq filles, qu’il entretient avec aisance, grâce à son travail acharné2. Il continue dans l’armée, et à l’âge de 37 ans il atteint le grade de capitaine. Il aurait été connu pour se battre avec une épée dans une main et un chapelet dans l’autre. Après avoir servi dans l’armée, il devient conseiller et juge de son canton en 1459 et sert comme juge pendant neuf ans. Il refuse la possibilité de servir comme Landamman (gouverneur) de son canton.

Un mystique politique[modifier | modifier le code]

Une illustration de l’Amtliche Luzerner Chronik de 1513 de Diebold Schilling le Jeune, illustrant les événements de la Diète de Stans en 1481.

Après avoir reçu une vision mystique d’un lis mangé par un cheval4, qu’il reconnut comme indiquant que les soucis de sa vie mondaine (le cheval de trait tirant une charrue) avalait sa vie spirituelle (le lys, symbole de pureté) il décide de se consacrer entièrement à la vie contemplative. En 1467, il quitte sa famille avec le consentement de sa femme, et s’installe comme ermite [1] à Ranft en Suisse, tout en établissant une chapelle et un prêtre sur ses fonds propres, afin de pouvoir assister à la messe quotidienne. Selon la légende, il a survécu pendant dix-neuf ans, sans autre nourriture, que l’eucharistie. La rumeur de son prodigieux jeûne se répercute jusqu’aux oreilles de l’État qui décide de vérifier si l’écho est bien juste, mais en vain car les autorités cèdent après un mois d’observation. Les témoignages se rapportant à son absence d’alimentation matérielle ou inédie, sont peu fiables et s’expriment en ces termes : « Dieu seul le sait »2.
« Mon Seigneur et mon Dieu Prends-moi à moi Et donne-moi tout entier à Toi
Mon Seigneur et mon Dieu Prends-moi tout Ce qui me sépare de Toi
Mon Seigneur et mon Dieu Donne moi tout Ce qui m’attire à toi2,5 »
— Un bref résumé des pensées de Nicolas par le biais d’une prière préservée dans un manuscrit de la fin xve siècle2
Sa réputation de sagesse et de piété était telle que les grands de toute l’Europe sont venus chercher ses conseils. Il était alors connu de tous comme « Frère Nicolas. » En 1470, le pape Paul II accorde une indulgence au sanctuaire de Ranft et il devient un lieu de pèlerinage, car il était sur le chemin de Compostelle.
Nicolas intervient au cours de la diète de Stans en 1481 qui résulte des guerres de Bourgogne et où des conflits apparaissent, notamment concernant l’admission de Fribourg et de Soleure dans la Confédération, entrées redoutées par les cantons ruraux. Un des témoins du Convenant, Heini am Grund, va chercher auprès de Nicolas de Flue un message dont le contenu exact demeure inconnu mais qui établit les bases d’un compromis juridique qui règle la situation.
Des lettres de remerciements qui lui furent adressées par Berne et Soleure ont été conservées.
En dépit de son analphabétisme et de son peu d’expérience du monde, son art de la médiation et son sincère amour de la paix on fait de lui un conciliateur entre cantons ruraux et citadins et un des principaux unificateurs de la Suisse.
Son culte prend un nouvel essor lors des deux conflits mondiaux qui, au xxe siècle, épargnent la Suisse. La ferveur populaire, qui ne se limite pas aux seuls catholiques, trouve un écho lors de la canonisation de l’ermite en 1947, quand bien même la gauche suisse reproche à Nicolas de Flue d’avoir favorisé la classe dominante.

Canonisation[modifier | modifier le code]

Il a été béatifié en 1669. Après sa béatification, la commune de Sachseln construisit une église en son honneur où son corps a été enterré. Nicolas de Flue a été canonisé le15 mai 1947 par le pape Pie XII. Il est Saint-patron mondial de la paix depuis cette date. Il est également, de même que Saint Martin et Saint Sébastien, le saint-patron de la Garde Suisse Pontificale au Vatican. Il est aussi le patron des familles nombreuses, des médiateurs et le protecteur des épouses qui vivent séparées de leur mari.
Il est fêté le 25 septembre en Suisse et le 21 mars ailleurs6,7
Le nouveau Catéchisme de l’Église catholique cite une brève prière personnelle de saint Nicolas de Flue8. Cette prière quotidienne de Saint Nicolas de Flue, Mein Herr und Mein Gott5,9, est encore activement utilisée aujourd’hui.

Texte Flue

www.de-siebenthal.com/texte_n._de_fue.htm

D’après le livre Saint Nicolas de Flue de Charles Journet (Fribourg 1966), le saint ermite eut des visions faisant mention de la Sainte Trinité

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