Invitation à tous, Genève, journée du 15 janvier 2016



https://drive.google.com/file/d/0B-p0lmjLtiXzd3RlSVV4TEUzWC1XYlZCQTlZdnFfUmVKSzJz/view?usp=sharing


Sur la sauvegarde de la maison commune
La Lettre encyclique Laudato Sì


Note d’information sur un évènement spécial autour de la
Lettre Encyclique Laudato Sì de Sa Sainteté le Pape François.


https://drive.google.com/file/d/0B-p0lmjLtiXzLWRiWWQ2akZqZjQ/view?usp=sharing


En vue de l’intérêt grandissant tant parmi les gouvernements que les populations, sur la question
du changement climatique et son impact sur l’environnement et sur la société ainsi que le
besoin de planifier des actions concrètes de suivi à la 21eme Conférence des Parties de Paris
(COP 21), la mission permanente du Saint-Siège auprès des Nations Unies et le Forum des ONG
d’inspiration catholique – Genève co-organisent cet évènement spécial qui se focalise sur la
récente Lettre encyclique du Pape François, Laudato Sì.
Afin de traiter ces questions cruciales, Son Eminence le Cardinal Peter Kodwo Appiah, président
du Conseil pontifical Justice et Paix, interviendra en tant qu’orateur principal pendant
l’évènement. Son Eminence a joué un rôle fondamental dans la rédaction de l’encyclique et,
maintenant grâce à sa fonction au sein du Saint-Siège, qui équivaut à une charge ministérielle
sur l’environnent et le développement humain intégral, il est responsable de la promotion d’une
vaste conscientisation et de la mise en oeuvre des principaux enseignements et
recommandations formulées par le Pape François dans cette encyclique. Plusieurs représentants
permanents auprès des Nations Unies à Genève, des directeurs des Nations Unies ainsi que
d’autres agences multilatérales, des organisations non gouvernementales et des scientifiques
éminents animeront la discussion dans les panels.
Dans sa Lettre adressée à “toutes les personnes de bonne volonté”1, le Pape François appelle à
“un nouveau dialogue sur la manière dont nous construisons l’avenir de notre planète”. Il insiste
sur le fait que “nous avons besoin d’une conversion qui nous unisse tous parce que le défi
environnemental que nous vivons, et ses racines humaines, nous concernent et nous touchent
tous. ” Il reconnait “le long chemin” déjà parcouru par le mouvement écologique à travers sa
mission de réveiller les consciences sur ces enjeux. Toutefois, il déplore que “beaucoup
d’efforts pour chercher des solutions concrètes à la crise environnementale échouent souvent,
non seulement à cause de l’opposition des puissants, mais aussi par manque d’intérêt de la part
des autres ” de même qu’à cause des “attitudes qui obstruent les chemins de solutions” qui
“vont de la négation du problème, jusqu’à l’indifférence, la résignation facile ou la confiance
aveugle dans les solutions techniques ”. Il affirme qu’ “il nous faut une nouvelle solidarité
universelle.”2
Le Pape François appelle instamment les membres de la famille humaine à se baser sur les
résultats de la meilleure recherche scientifique disponible à ce jour sur les questions
environnementales, “d’en faire voir la profondeur et de donner une base concrète au parcours
éthique et spirituel qui suit”. Il considère la science comme un “instrument privilégié à travers
lequel nous pouvons écouter le cri de la terre.”3
L’Encyclique affirme que “les racines de la crise culturelle sont profondes et qu’il n’est pas facile
de changer de comportement … Tout changement a besoin de motivations et d’un chemin
éducatif.”4 Le Pape François recommande que “tous les secteurs éducatifs soient impliqués ” et
notamment “les écoles, les familles, les média et la catéchèse”.5 En exprimant sa confiance dans
la capacité des personnes à choisir le bien et à prendre un nouveau chemin, le Pape François
partage sa foi dans le fait que des changements dans notre style de vie et nos choix en tant que
consommateurs peuvent influencer les autorités publiques et économiques. Il demande des
efforts supplémentaires pour dépasser l’individualisme afin d’accomplir les changements vitaux
attendus par la société.


Objectifs
Cet évènement spécial se propose de faciliter un approfondissement de la réflexion et de la
discussion autour de la Lettre encyclique du Pape François Laudato Sì: Sur la sauvegarde de
notre maison commune. En particulier, sera au coeur du débat sa capacité d’orienter les
gouvernements et d’autres acteurs concernés à mettre en oeuvre des politiques et des initiatives
fondées sur l’action au niveau global, national et local. Les conclusions et les décisions
adoptées lors de la Conférence COP 21 à Paris seront également examinées ainsi que l’impact
sur l’environnement des Objectifs pour un Développement Durable. En outre, la discussion se
focalisera sur des méthodes efficaces pour motiver les personnes, les familles et les
communautés locales à changer les comportements destructeurs et dangereux pour
l’environnement afin d’aller vers une interaction réciproque et avec la nature pour que la
famille humaine puisse assumer davantage ses responsabilités à l’égard de “ notre maison
commune ”.
Co-sponsors
• Mission permanente du Saint-Siège auprès des Nations Unies à Genève
• Mission permanente du Saint-Marin auprès des Nations Unies à Genève
• Mission permanente des Philippines auprès des Nations Unies à Genève
• Mission permanente du Nigéria auprès des Nations Unies à Genève
• Délégation permanente de l’Ordre souverain et militaire de Malta auprès des Nations
Unies à Genève
• Mission permanente de la Bosnie-Herzégovine auprès des Nations Unies à Genève
• Forum des ONG d’inspiration catholique – Genève
Quand et Où
L’évènement se déroulera vendredi 15 janvier 2016 de 8h30 à 13h00 au Centre International
des Conférences de Genève, 17 Rue de Varembé, Genève (Suisse).
Public visé
Une large participation est attendue pour cet évènement y compris les missions permanentes
auprès des Nations Unies à Genève, des fonctionnaires et des membres du personnel des
agences des Nations Unies et d’autres organisations multilatérales intergouvernementales, des
représentants des organisations non gouvernementales, des experts sur le climat et
l’environnement, des journalistes et d’autres représentants des media, le public en général.
3
Agenda
08.30 – 09.00: Café de bienvenue
09.00 – 09.10: Début de la session et Introduction par les co-organisateurs
S.E. Archevêque Silvano M. Tomasi, Nonce apostolique et Observateur permanent, Mission
permanente du Saint-Siège auprès des Nations Unies
09.10 – 09.20: Remarques introductives
M. Michael Møller (t.b.c.), Directeur général, Office des Nations Unies à Genève
09.20 – 09.40: Intervenant principal
S.E. Peter Kodwo Appiah Card. Turkson, Président, Conseil Pontifical Justice et Paix
Sauvegarder notre maison commune – contenu et méthodologie de la Lettre encyclique Laudato Sì
09.45 – 11.00: Laudato Sì: Un appel à l’action
Modératrice: S.E. Mme Elisabeth Laurin (t.b.c.), Ambassadrice et Représentante
permanente, Mission permanente de la France auprès des Nations Unies
1) La Lettre encyclique Laudato Sì, une ressource pour la promotion et la protection des droits de
l’homme.
INTERVENANT: S.E. M. Zeid Ra’ad Al Hussein (t.b.c.), Haut-commissaire aux droits de
l’homme, Nations Unies
2) La Lettre encyclique Laudato Sì, une ressource pour la promotion du travail décent pour tous et
notamment pour les plus marginalisés.
INTERVENANT: M. Raymond Torres, Directeur du Département de la recherche, Bureau
international du travail
3) La Lettre encyclique Laudato Sì, une ressource dans l’identification de solutions équitables face
aux flux migratoires actuels.
INTERVENANT: S.E. Amb. William Lacy Swing, Directeur général, Organisation Internationale
pour les Migrations
11.00 – 11.20: Pause café
11.30 – 12.45: Analyse du contenu et de l’impact de la Lettre encyclique
Modératrice: S.E. Mme Regina Maria Cordeiro Dunlop (t.b.c.), Ambassadrice et
Représentante permanente, Mission permanente du Brésil auprès des Nations
Unies
1) Témoignage/s d’une/de personne/s affectée/s par le changement climatique – courte vidéo de
Caritas Internationalis (t.b.c.)
2) La dimension scientifique reflétée dans la Lettre encyclique Laudato Sì et ce à quoi le monde
peut s’attendre après la COP21.
INTERVENANT: Prof. Dr. Jean-Pascal van Ypersele, Professeur de Climatologie et des Sciences
de l’environnement, Université catholique de Louvain; Président, Groupe de travail Energie &
Climat du Conseil fédéral belge pour le développement durable
3) Sauvegarder notre maison commune – une préoccupation oecuménique et interreligieuse.
INTERVENANT: Rév. Dr. Olav Fykse Tveit, Secrétaire général, Conseil mondial des églises
4) L’engagement des ONG d’inspiration catholique.
INTERVENANT: Br. Moy Hitchen (t.b.c.), Conseiller, Edmund Rice International
12.45 – 13.00: Remarques conclusives
S.E. M. Jorge Lomonaco, Ambassadeur et Représentant permanent, Mission permanente du
Mexique auprès des Nations Unies


Prière de réserver son après-midi pour participer à une ou des séances de mise en oeuvre d’actions concrètes.


François de Siebenthal
Membre notamment de la plate-forme chrétienne ” Dignité et développement” créée sous les auspices de l’ Évêque du diocèse de Lausanne, Genève, Neuchâtel et Fribourg.


Union de Fribourg réactualisée


LE PROJET DE PLATEFORME DIGNITÉ & DÉVELOPPEMENT EST LANCÉ

Union de Fribourg réactualisée

Samedi 5 septembre à l’Université Miséricorde de Fribourg, quelque huitante personnes ont assisté au lancement de la plateforme Dignité & Développement, voulue par Mgr Morerod afin de mettre en commun les acteurs chrétiens qui participent à la réflexion sur les actuels enjeux sociétaux. Diverses thématiques ont été présentées autour desquelles des groupes de réflexion se réuniront pendant trois ans.

Une dizaine de sujets, récoltés en amont auprès d’institutions et de privés, ont été présentés samedi après-midi devant l’auditoire de l’Université de Fribourg, lors d’une conférence interdisciplinaire sur le bien commun. Certains participants s’inscrivent dans la mouvance de la dernière encyclique du Pape (Laudato Si’) et souhaitent aborder l’écologie, y compris dans son lien avec les inégalités sociales. D’autres veulent questionner le droit international : le bien commun en est-il encore le noyau ? et quel est le rôle des religions dans la refondation du droit international relatif à l’être humain ? Ont été aussi proposées des réflexions sur la formation, la responsabilité des acteurs économiques ou encore les enjeux liés au monde du travail : quelle place accorde-t-on, par exemple, aux employés qui aujourd’hui ont été remplacés par des outils informatiques ?

Toute personne intéressée à participer à l’un des groupes de travail ou à proposer d’autres sujets de réflexion peut encore s’annoncer à chancellerie(at)diocese-lgf.ch

Les sujets soulèvent déjà les passions….



1 Pape François, Lettre encyclique Laudato Si’, Cité du Vatican, mai 2015,
2 Ibid., #14.
3 Ibid., #14.
4 Ibid., #15.
5 Ibid., #15.


Départ d’un bus gratuit depuis Lausanne à 6h30, retour en fin d’après-midi. réservation par mail à siebenthal at gmail dot com ou ++ 41 21 616 88 88 merci

To address these major issues, His Eminence Peter Kodwo Appiah Cardinal Turkson, President of the Pontifical Council for Justice and Peace, will serve as the keynote speaker.

The event will be in English and French, interpretation services will be provided.

For further information, do not hesitate to open the attached documentation and/or to contact Mr. Stefano Nobile at snobile@caritas-internationalis.com

L’évènement, ouvert à toutes et à tous, aura lieu en français et en anglais.

Pour toute question, merci s’adresser à M. Stefano Nobile snobile@caritas-internationalis.com

Avec tous mes voeux pour une belle Fête de Noël et pour l’An Nouveau

M.V.
Exemples d’actions concrètes ci-dessous:
Grâce à monnaie pleine, on peut maintenant notamment faire un projet de loi et y intégrer tout ce qu’on veut pour améliorer l’écologie intégrale humaine, y compris les détails du RBI et lutter contre les dérivés, çà vaut la peine d’y travailler immédiatement, dans les jours qui viennent 


http://desiebenthal.blogspot.ch/2015/12/projet-de-loi-dapplication-de-monnaie.html

https://drive.google.com/file/d/0B-p0lmjLtiXzd3RlSVV4TEUzWC1XYlZCQTlZdnFfUmVKSzJz/view?usp=sharing

http://desiebenthal.blogspot.ch/2013/11/ecologie-et-creation-monetaire.html

Saint Jean-Paul II écrivait dans sa première encyclique, Redemptor hominis (4 mars 1979, n. 15): «L’homme ne peut renoncer à lui-même ni à la place qui lui est propre dans le monde visible, il ne peut devenir esclave des choses, esclave des systèmes économiques, esclave de ses propres produits.»
Tous les systèmes doivent être au service de l’homme, y compris les systèmes financiers et économiques:
«En tant que société démocratique, veillez attentivement à tout ce qui se passe dans le puissant monde de l’argent! Le monde de la finance est aussi un monde humain, notre monde, soumis à la conscience de nous tous; pour lui aussi il y a des principes éthiques. Veillez donc surtout à ce que vous apportiez une contribution au service du monde avec votre économie et vos banques, et non une contribution — peut-être indirecte — à la guerre et à l’injustice!» ( Saint Jean-Paul II, Fluëli, Suisse, 14 juin 1984.)

Les banquiers contrôlent l’argent

L’argent devrait être un instrument de service, mais les banquiers, en s’en réservant le contrôle de la création, en ont fait un instrument de domination:
«Ce pouvoir est surtout considérable chez ceux qui, détenteurs et maîtres absolus de l’argent et du crédit, gouvernent le crédit et le dispensent selon leur bon plaisir. Par là, ils distribuent le sang à l’organisme économique dont ils tiennent la vie entre leurs mains, si bien que, sans leur consentement, nul ne peut plus respirer.» (Pie XI, encyclique Quadragesimo anno, 15 mai 1931.)
La création d’argent sous forme de dette par les banquiers est leur moyen d’imposer leur volonté sur les individus et de contrôler le monde:
«Parmi les actes et les attitudes contraires à la volonté de Dieu et au bien du prochain et les «structures» qu’ils introduisent, deux éléments paraissent aujourd’hui les plus caractéristiques: d’une part le désir exclusif du profit et, d’autre part, la soif du pouvoir dans le but d’imposer aux autres sa propre volonté.» (Jean-Paul II, encyclique Sollicitudo rei socialis, sur la question sociale, 30 décembre 1987, n. 37.)
Puisque l’argent est un instrument essentiellement social, la doctrine du Crédit Social propose que l’argent soit émis par la société, et non par des banquiers privés pour leur profit:
«Il y a certaines catégories de biens pour lesquelles on peut soutenir avec raison qu’ils doivent être réservés à la collectivité lorsqu’ils en viennent à conférer une puissance économique telle qu’elle ne peut, sans danger pour le bien public, être laissée entre les mains de personnes privées.» (Pie XI, encyclique Quadragesimo anno.)

Des dettes impayables

L’obligation de remettre au banquier de l’argent qu’il n’a pas créé entraîne des dettes impayables:
«Les pays débiteurs, en effet, se trouvent placés dans une sorte de cercle vicieux: ils sont condamnés, pour pouvoir rembourser leurs dettes, à transférer à l’extérieur, dans une mesure toujours plus grande, des ressources qui devraient être disponibles pour leur consommation et leurs investissements internes, donc pour leur développement.
«Le service de la dette ne peut être acquitté au prix d’une asphyxie de l’économie d’un pays et aucun gouvernement ne peut moralement exiger d’un peuple des privations incompatibles avec la dignité des personnes… S’inspirant de l’Evangile, d’autres comportements seraient à envisager, comme consentir des délais, remettre partiellement ou même totalement les dettes… En certains cas, les pays créanciers pourront convertir les prêts en dons.
«L’Eglise rappelle la priorité à accorder aux hommes et à leurs besoins, par-delà les contraintes et les techniques financières souvent présentées comme seules impératives.» (Une approche éthique de l’endettement international, document de la Commission Pontificale Justice et Paix, 27 décembre 1986.)
«Il n’est pas licite de demander et d’exiger un paiement quand cela reviendrait à imposer en fait des choix politiques de nature à pousser à la faim et au désespoir des populations entières. On ne saurait prétendre au paiement des dettes contractées si c’est au prix de sacrifices insupportables. Dans ce cas, il est nécessaire — comme du reste cela est en train d’être partiellement fait — de trouver des modalités d’allégement de report ou même d’extinction de la dette, compatibles avec le droit fondamental des peuples à leur subsistance et à leur progrès.» (Jean-Paul II, encyclique Centesimus annus, 1er mai 1991, n. 35.)

L’impérialisme de l’argent

L’Eglise condamne à la fois le capitalisme libéral et le communisme marxiste. A remarquer que ce n’est pas le capitalisme en soi que l’Eglise condamne, mais le «capitalisme libéral», un «certain capitalisme». Car l’Eglise sait faire la distinction, dans le système capitaliste, entre le système producteur et «le néfaste système qui l’accompagne», le système financier:
«Ce libéralisme sans frein conduit à la dictature à bon droit dénoncée par Pie XI comme génératrice de ‘l’impérialisme de l’argent’. On ne saurait trop réprouver de tels abus, en rappelant encore une fois solennellement que l’économie est au service de l’homme. Mais s’il est vrai qu’un certain capitalisme a été la source de trop de souffrances, d’injustices et de luttes fratricides aux effets durables, c’est à tort qu’on attribuerait à l’industrialisation elle-même des maux qui sont dus au néfaste système qui l’accompagnait. Il faut au contraire en toute justice reconnaître l’apport irremplaçable de l’organisation du travail et du progrès industriel à l’oeuvre du développement.» (Paul VI, encyclique Populorum progressio, sur le développement des peuples, 26 mars 1967, n. 26.)

La propriété privée

Les maux qu’on reproche au système capitaliste actuel ne proviennent pas de sa nature (propriété privée, libre entreprise), mais du système financier qu’il utilise, un système financier qui domine au lieu de servir, qui vicie le capitalisme. Les Papes, loin de souhaiter la disparition de la propriété privée, souhaitent plutôt sa diffusion la plus large possible pour tous:
«La dignité de la personne humaine exige normalement, comme fondement naturel pour vivre, le droit à l’usage des biens de la terre; à ce droit correspond l’obligation fondamentale d’accorder une propriété privée autant que possible à tous…. (Il faut) mettre en branle une politique économique qui encourage et facilite une plus ample accession à la propriété privée des biens durables: une maison, une terre, un outillage artisanal, l’équipement d’une ferme familiale, quelques actions d’entreprises moyennes ou grandes.» (Jean XXIII, Mater et Magistra, nn. 114-115.)

Tous capitalistes

Que tous soient réellement «capitalistes» et aient accès aux biens de la terre, cela serait rendu possible par le dividende du Crédit Social, qui appliquerait concrètement cet autre principe de base de la doctrine sociale de l’Eglise: les biens de la terre sont destinés à tous les hommes:
«Dieu a destiné la terre et tout ce qu’elle contient à l’usage de tous les hommes et de tous les peuples, en sorte que les biens de la création doivent équitablement affluer entre les mains de tous, selon les règles de la justice, inséparables de la charité.» (Concile Vatican II, Constitution Gaudium et Spes, n. 69.)
Le dividende du Crédit Social est basé sur deux choses: l’héritage des richesses naturelles et des inventions des générations précédentes:
«L’homme, par son travail, hérite d’un double patrimoine: il hérite d’une part de ce qui est donné à tous les hommes, sous forme de ressources naturelles et, d’autre part, de ce que tous les autres ont déjà élaboré à partir de ces ressources, en réalisant un ensemble d’instruments de travail toujours plus parfaits. Tout en travaillant, l’homme hérite du travail d’autrui.» (Jean-Paul II, encyclique Laborem exercens, sur le travail humain, 15 septembre 1981, n. 12.)
La technologie n’est pas un mal en soi, et avec le dividende, elle pourrait être mise au service de l’homme, on ne la blâmerait plus de supprimer des emplois:
«La technologie a tant contribué au bien-être de l’humanité; elle a tant fait pour améliorer la condition humaine, servir l’humanité et faciliter son labeur. Pourtant, à certains moments, la technologie ne sait plus vraiment où se situe son allégeance: elle est pour l’humanité ou contre elle… Pour cette raison, mon appel s’adresse à tous les intéressés… à quiconque peut apporter une contribution pour que la technologie qui a tant fait pour édifier Toronto et tout le Canada serve véritablement chaque homme, chaque femme et chaque enfant de ce pays.» (Jean-Paul II, Toronto, Canada, 17 septembre 1984.)
Mais si on veut persister à tenir tout le monde, hommes et femmes, employés dans la production, même si la production pour satisfaire les besoins de base est déjà toute faite, et cela, avec de moins en moins de labeur humain, alors il faut créer de nouveaux emplois complètement inutiles, et dans le but de justifier ces emplois, créer de nouveaux besoins artificiels, par une avalanche de publicité, pour que les gens achètent des produits dont ils n’ont pas réellement besoin. C’est ce qu’on appelle «la société de consommation».
De même, on fabriquera des produits dans le but qu’ils durent le moins longtemps possible, dans le but d’en vendre plus, et faire plus d’argent, ce qui entraîne un gaspillage non nécessaire des ressources naturelles, et la destruction de l’environnement. Aussi, on persistera à maintenir des travaux qui ne nécessitent aucun effort de créativité, qui ne demandent que des efforts mécaniques, qui pourrait facilement être faits uniquement par des machines, des travaux où l’employé n’a aucune chance de développer sa personnalité. Mais pour cet employé, ce travail, si déshumanisant soit-il, est la condition d’obtenir l’argent, le permis de vivre.
Ainsi, pour lui et pour une multitude de salariés, la signification de leur emploi se résume à ceci: aller travailler pour obtenir l’argent qui servira à acheter le pain, qui leur donnera la force d’aller travailler pour gagner l’argent… et ainsi de suite, jusqu’à l’âge de la retraite, s’ils ne meurent pas avant. Voilà une vie vide de sens, où rien ne différencie l’homme de l’animal.

Activités libres

Justement, ce qui différencie l’homme de l’animal, c’est que l’homme n’a pas seulement que des besoins matériels, il a aussi des besoins culturels, spirituels. Comme dit Jésus dans l’Evangile: «L’homme ne vit pas seulement que de pain, mais de toute parole qui vient de la bouche de Dieu.» (Matthieu 4,4.) Vouloir occuper tout le temps de l’homme à l’entretien de sa vie matérielle, c’est du matérialisme, car c’est nier que l’homme a aussi une dimension et des besoins spirituels.
Mais alors, si l’homme n’est pas employé dans un travail salarié, que va-t-il faire de ses temps libres? Il l’occupera à faire des activités libres, des activités de son choix. C’est justement dans ses temps libres que l’homme peut vraiment développer sa personnalité, développer les talents que Dieu lui a donnés et les utiliser à bon escient.
De plus, c’est durant leurs temps libres que l’homme et la femme peuvent s’occuper de leurs devoirs familiaux, religieux et sociaux: élever leur famille, pratiquer leur religion (connaître, aimer et servir Dieu), venir en aide à leur prochain. Elever des enfants est le travail le plus important au monde, mais parce que la femme qui reste au foyer pour élever ses enfants ne reçoit pas de salaire, on considère qu’elle ne fait rien, qu’elle ne travaille pas!
Etre libéré de la nécessité de travailler pour produire les biens essentiels à la vie ne signifie aucunement paresse. Cela signifie tout simplement que l’individu est alors en position de choisir l’activité qui l’intéresse. Sous un système de Crédit Social, il y aura une floraison d’activités créatrices. Par exemple, les grandes inventions, les plus grands chefs-d’œuvre de l’art, ont été accompli dans des temps libres. Comme le disait C. H. Douglas:
«La majorité des gens préfèrent être employés — mais dans des choses qu’ils aiment plutôt que dans des choses qu’ils n’aiment pas. Les propositions du Crédit Social ne visent aucunement à produire une nation de paresseux… Le Crédit Social permettrait aux gens de s’adonner aux travaux pour lesquels ils sont qualifiés. Un travail que vous faites bien est un travail que vous aimez, et un travail que vous aimez est un travail que vous faites bien.»

La misère en face de l’abondance

Dieu a mis sur la terre tout ce qu’il faut pour nourrir tout le monde. Mais à cause du manque d’argent, les produits ne peuvent plus joindre les gens qui ont faim: des montagnes de produits s’accumulent en face de millions qui meurent de faim. C’est le paradoxe de la misère en face de l’abondance:
«Quel cruel paradoxe de vous voir si nombreux ici même en détresse financière, vous qui pourriez travailler pour nourrir vos semblables, alors qu’au même moment la faim, la malnutrition chronique et le spectre de la famine touchent des milliers de gens ailleurs dans le monde.» (Jean-Paul II aux pêcheurs, St. John’s, Terre-Neuve, 12 septembre 1984.)
«Jamais, plus jamais la faim! Mesdames et messieurs, cet objectif peut être atteint. La menace de la faim et le poids de la malnutrition ne sont pas une fatalité inéluctable. La nature n’est pas, en cette crise, infidèle à l’homme. Tandis que, selon l’opinion généralement acceptée, 50% des terres cultivables ne sont pas encore mises en valeur, le fait s’impose du scandale d’énormes excédents alimentaires que certains pays détruisent périodiquement faute d’une sage économie qui en aurait assuré une consommation utile.
«Nous touchons ici au paradoxe de la situation présente: L’humanité dispose d’une maîtrise inégalée de l’univers; elle dispose des instruments capables de faire rendre à plein les ressources de celui-ci. Les détenteurs mêmes de ces instruments resteront-ils comme frappés de paralysie devant l’absurde d’une situation où la richesse de quelques-uns tolérerait la persistance de la misère d’un grand nombre?… on ne saurait en arriver là sans avoir commis de graves erreurs d’orientation, ne serait-ce parfois que par négligence ou omission; il est grand temps de découvrir en quoi les mécanismes sont faussés, afin de rectifier, ou plutôt de redresser de bout en bout la situation.»(Paul VI à la Conférence Mondiale de l’Alimentation, Rome, 9 novembre 1974.)
«De toute évidence, il y a un défaut capital, ou plutôt un ensemble de défauts et même un mécanisme défectueux à la base de l’économie contemporaine et de la civilisation matérialiste, qui ne permettent pas à la famille humaine de se sortir, dirais-je, de situations aussi radicalement injustes.» (Jean-Paul II, encyclique Dives in Misericordia, 30 novembre 1980, n. 11.)
La misère en face de l’abondance… «représente en quelque sorte un gigantesque développement de la parabole biblique du riche qui festoie et du pauvre Lazare. L’ampleur du phénomène met en cause les structures et les mécanismes financiers, monétaires, productifs et commerciaux qui, appuyés sur des pressions politiques diverses, régissent l’économie mondiale; ils s’avèrent incapables de résorber les injustices héritées du passé et de faire face aux défis urgents et aux exigences éthiques du présent… Nous sommes ici en face d’un drame dont l’ampleur ne peut laisser personne indifférent.» (Jean-Paul II, Redemptor hominis, n. 15.)

Réforme du système financier

Le Pape dénonce la dictature de l’argent rare et demande une réforme des systèmes financiers et économiques, l’établissement d’un système économique au service de l’homme:
«Je tiens encore à aborder une question délicate et douloureuse. Je veux parler du tourment des responsables de plusieurs pays, qui ne savent plus comment faire face à l’angoissant problème de l’endettement… Une réforme structurelle du système financier mondial est sans nul doute une des initiatives les plus urgentes et nécessaires.»(Jean-Paul II, message à la 6e session de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, Genève, 26 septembre 1985.)
«Il est nécessaire de dénoncer l’existence de mécanismes économiques, financiers et sociaux qui, bien que menés par la volonté des hommes, fonctionnent souvent d’une manière quasi automatique, rendant plus rigides les situations de richesse des uns et de pauvreté des autres.» (Jean-Paul II, encyclique Sollicitudo rei socialis, n. 16.)
«Je fais appel à tous les chargés de pouvoir afin qu’ensemble ils s’efforcent de trouver les solutions aux problèmes de l’heure, ce qui suppose une restructuration de l’économie de manière à ce que les besoins humains l’emportent toujours sur le gain financier.» (Jean-Paul II aux pêcheurs, St. John’s, Terre-Neuve, 12 septembre 1984.)
«Une condition essentielle est de donner à l’économie un sens humain et une logique humaine. Ce que j’ai dit au sujet du travail est également valable ici. Il importe de libérer les divers champs de l’existence de la domination d’une économie écrasante. Il faut mettre les exigences économiques à la place qui leur revient et créer un tissu social multiforme qui empêche la massification… Chrétiens, en quelque lieu que vous soyez, assumez votre part de responsabilité dans cet immense effort pour la reconstruction humaine de la cité. La foi vous en fait un devoir.»(Jean-Paul II, discours aux ouvriers de Sao Paulo, 3 juillet 1980.)

Devoir de tout chrétien

C’est en effet un devoir et une obligation pour tout chrétien de travailler à l’établissement de la justice et d’un meilleur système économique:
«Celui qui voudrait renoncer à la tâche, difficile mais exaltante, d’améliorer le sort de tout l’homme et de tous les hommes, sous prétexte du poids trop lourd de la lutte et de l’effort incessant pour se dépasser, ou même parce qu’on a expérimenté l’échec et le retour au point de départ, celui-là ne répondrait pas à la volonté de Dieu créateur.» (Jean-Paul II, Sollicitudo rei socialis, n. 30.)
«La tâche n’est pas impossible. Le principe de solidarité, au sens large, doit inspirer la recherche efficace d’institutions et de mécanismes appropriés: il s’agit aussi bien de l’ordre des échanges, où il faut se laisser guider par les lois d’une saine compétition, que de l’ordre d’une plus ample et plus immédiate redistribution des richesses.»(Jean-Paul II, Redemptor hominis, n. 16.)
«Ces attitudes et ces “structures de péché” ne peuvent être vaincues — bien entendu avec l’aide de la grâce divine — que par une attitude diamétralement opposée: se dépenser pour le bien du prochain.» (Jean-Paul II, Sollicitudo rei socialis, n. 38.)

Des apôtres

«Vous tous qui avez entendu l’appel des peuples souffrants, vous tous qui travaillez à y répondre, vous êtes les apôtres du bon et vrai développement qui n’est pas la richesse égoïste et aimée pour elle-même, mais l’économie au service de l’homme, le pain quotidien distribué à tous, comme source de fraternité et signe de la Providence.»(Paul VI, Populorum progressio, n. 86.)

Principes et application

Certains diront que les Papes n’ont jamais approuvé publiquement le Crédit Social. En fait, les Papes n’approuveront jamais publiquement aucun système économique, telle n’est pas leur mission: ils ne donnent pas de solutions techniques, ils ne font qu’établir les principes sur lesquels doit être basé tout système économique véritablement au service de la personne humaine, et ils laissent aux fidèles le soin d’appliquer le système qui appliquerait le mieux ces principes.
Or, à notre connaissance, aucune autre solution n’appliquerait aussi parfaitement la doctrine sociale de l’Eglise que le Crédit Social. C’est pourquoi Louis Even, grand catholique qui ne manquait pas de logique, ne se gênait pas pour faire ressortir les liens entre le Crédit Social et la doctrine sociale de l’Eglise.
Un autre qui était convaincu que le Crédit Social est le christianisme appliqué, qu’il appliquerait à merveille l’enseignement de l’Eglise sur la justice sociale, c’est le Père Peter Coffey, docteur en philosophie et professeur au Collège de Maynooth, en Irlande. Voici ce qu’il écrivait à un jésuite canadien, le Père Richard, en mars 1932:
«Les difficultés posées par vos questions ne peuvent être résolues que par la réforme du système financier du capitalisme, selon les lignes suggérées par le Major Douglas et l’école créditiste du crédit. C’est le système financier actuel qui est à la racine des maux du capitalisme. L’exactitude de l’analyse faite par Douglas n’a jamais été réfutée, et la réforme qu’il propose, avec sa fameuse formule d’ajustement des prix, est la seule réforme qui aille jusqu’à la racine du mal…»
En 1939, les évêques du Québec avaient chargé une commission de neuf théologiens d’étudier le Crédit Social en regard de la doctrine sociale de l’Eglise, pour savoir s’il était entaché de socialisme, et ils concluaient qu’il n’y avait rien dans la doctrine du Crédit Social qui était contraire à l’enseignement de l’Eglise, et que tout catholique était donc libre d’y adhérer sans danger. (Voir l’Annexe A pour le texte complet de cette étude des neuf théologiens.)
Ce rapport des théologiens n’avait pas fait l’affaire des financiers, et en 1950, un groupe d’hommes d’affaires chargèrent un évêque du Québec (dont nous tairons le nom par respect pour sa mémoire) d’aller à Rome pour obtenir du Pape Pie XII une condamnation du Crédit Social. De retour au Québec, cet évêque fit rapport aux hommes d’affaires: «Pour avoir une condamnation du Crédit Social, ce n’est pas à Rome qu’il faut aller. Pie XII m’a répondu: “Le Crédit Social créerait dans le monde un climat qui permettrait l’épanouissement de la famille et du christianisme.”»

François de Siebenthal: L’écologie intégrale Paris, 17 octobre

desiebenthal.blogspot.com/…/lecologie-integrale-paris-17-octobre.html

24 sept. 2015 – LAUDATO SI’, l’écologie intégrale. Paris, 17 octobre. Il existe des liens de causalités entre le système financier à améliorer et l’écologie …

François de Siebenthal: Invitation ” bien commun”. Ecologie …

desiebenthal.blogspot.com/2015/…/invitation-bien-commun-ecologie.ht…

1 sept. 2015 – Ecologie, migrations et création monétaire. Le Pape demande au monde … salutations. François. Posted by François de Siebenthal at 16:19:00 …

François de Siebenthal: Bien commun et écologie …

desiebenthal.blogspot.com/…/bien-commun-et-ecologie-invitations.html

23 juin 2015 – Et la société française s’ouvre à une approche spirituelle de la criseécologique. Pour répondre à ce besoin d’échange, l’hebdomadaire La Vie …

Loué sois-tu ! Encyclique “Laudato si ” sur l’écologie

desiebenthal.blogspot.com/…/loue-sois-tu-encyclique-laudato-si-sur.html

16 juin 2015 – On entend beaucoup parler, depuis quelques années, d’environnement ou d’écologie, c’est-à-dire du besoin d’empêcher la destruction de la …

François de Siebenthal: Pour une écologie humaine …

desiebenthal.blogspot.com/…/pour-une-cologie-humaine-scandales.html

Traduction »