La Suisse manque d’ordures, elle en importe !

La Suisse manque d’ordures, elle en importe de chez ses voisins, notamment d’Italie, sans aucun contrôle.

Cette incinération à grande échelle des
déchets pose la question des émissions polluantes. 

 Le chlorure d’hydrogène (HCI) un gaz incolore toxique et hautement
corrosif.

Les oxydes de soufre (SOx) sont responsables des pluies acides.
Le plomb qui est super toxique.
Les oxydes d’azote (NOx regroupant le monoxyde d’azote (NO) et le dioxyde d’azote (NO2),
qui ont des impacts en termes d’effet de serre, d’acidification de
l’air, des pluies et des eaux.

Les dioxines, furanes, nano-particules, micro-particules etc etc…

Tridel: Les nanoparticules sont partout !

Tridel:  une très grande quantité de
nanofibres et de nanoparticules aux propriétés physico-chimiques très
diverses, voire nouvelles, est
produite. Les risques sanitaires qui découlent de cette nouvelle ère
sont pires que l’amiante et dramatiques pour la population en général et pour les malades du CHUV, des écoles et des EMS. 


Selon le Centre national d’information indépendante sur les déchets, organisme indépendant français : 

“L’Institut
national de veille sanitaire insiste sur le fait que, pour mesurer les
effets des incinérateurs fonctionnant aux normes d’aujourd’hui, il
faudra attendre la fin d’une période de latence de 5 à 10 ans. Les
risques ne sont donc pas écartés, et le renforcement progressif des
normes montre qu’il est impossible de garantir l’innocuité d’un
processus comme l’incinération, dès lors qu’il implique de multiples
réactions chimiques.”








Quelques textes du dossier pour mémoire :


Un milliard de m3 d’air pollué chaque année, qui provoque des cancers, l’Alzheimer par nano particules ou PM10, etc.

Quels en sont les coûts pour la santé publique ? Des milliards…

Les dioxines et les nano particules provoquent notamment:

1. Cancers
– Cancers primitifs du foie
– Sarcomes des tissus mous
– Lymphomes non Hodgkiniens
– Maladie d’Hodgkin
– Cancers respiratoires (larynx, trachée, bronches et poumons) *
– Cancer de la prostate.

2. Désordres métaboliques
– Lipidiques: désordres cérébro-artériels; désordres artériels coronariens
– Glucose: diabète

3. Maladies du système nerveux, Alzheimer.
– Neuropathie périphérique *
– Myélome multiple *

4. Maladies de la peau
– Chloracnée *
– Porphyrie cutanée tardive *

5. Naissances inhabituelles
– Avortements spontanés, naissances prématurées
– Morts-nés
– Grossesse molaire, chorio-carcinome

6.
Malformations à la naissance et foetus mal formés chez un ou plusieurs
enfants, qui peuvent aussi apparaître dans la génération suivante
(petits-enfants). Plus de 4 millions d’enfants sans anus au sud Vietnam,
qui sont rejetés car les poches artificielles puent.

7 . Des fraudes démocratiques et des corruptions.  



 http://euroracket.blogspot.com/2009/07/fraudes-democratiques-tridel-dioxines.html




Est-il vrai qu’il y beaucoup plus de cancers dans cette zone du “Vallon”, de la Sallaz, de la Cité, de Vennes et du CHUV ?

Plainte pénale contre x pour empoisonnement. (exemple).


http://desiebenthal.blogspot.com/2009/07/tridel-fr-35250-la-tonne-et-beaucoup.html

Dans un rayon de moins de 500 mètres, on trouve successivement :


1 Le complexe scolaire de Grand-Vennes ;
2 Le nouveau collège de Boissonnet (ces deux au même niveau que la
cheminée et d’autant plus exposés) ;

3 Le collège de la Sallaz ;
4 La petite école de Saint-Etienne.
5 Le CHUV et ses hôpitaux annexes.
6 La forêt urbaine de Sauvabelin où de nombreux Lausannois
recherchent un air respirable qui ne le sera plus
avec Tridel.



Dans un rayon de mille mètres, à vol d’oiseau, dimension de la “nappe
nocive”, qui absorbe la majeure partie des gaz dangereux émis par la
cheminée, on trouve successivement :



1 Le complexe scolaire de Côteau-Fleuri ;
2 Le collège de Chailly ;
3 Le complexe de Béthusy et de Villamont ;
4 Le gymnase du Bugnon ;
5 Le collège de la Barre ;
6 Les établissements de Bellevaux ;


Ce qui totalise, selon la direction du vent, quelques milliers d’élèves
de nos écoles menacés dans leur santé. La densité des établissements
scolaires autour de Tridel montre, qu’en fait, la zone touchée par la
pollution est beaucoup plus sensible que le quartier de la Sallaz
lui-même.



La santé de plus d’un huitième de la population lausannoise, celle de
plusieurs milliers d’élèves a un prix infiniment supérieur aux quelques
pauvres millions que l’on pourra peut-être gagner, espère-t-on, dans de
lointains 35 ans quand l’amortissement des travaux supplémentaires
nécessités par les caractéristiques du site sera terminé.


 



Tridel  alertes dioxines et radiations



  1.  Tridel et Italie, particules fines invisibles très 

  2. Tridel, 5 milliards de m3 de nano-particules 


  3.  Tridel, etc etc

  4. Politique – Famille de Siebenthal

    La famille Creux est en lutte avec la famille de Siebenthal depuis des ….. Faire la lumière sur les scandales (Banque(s), Fareas, Tridel, Tuteur Général, etc.) 

    www.de-siebenthal.com/politique.htm – En cache – Pages similaires
  5. Le mouvement citoyen vaudois | Facebook

    François de Siebenthal Le mcvd existe depuis des années, fondé  http://desiebenthal.blogspot.com/2009/07/film-de-tridel-et-des-camions-della.html … Film de 

    www.facebook.com/group.php?gid=52557579451&v=wall – En cache – Pages similaires



LES PROBLEMES LAUSANNOIS ET VAUDOIS  DE TRIDEL




L’implantation de Tridel dans le Vallon du Flon imposera des travaux complémentaires importants :


1
Obligation légale de purger le remblai qui dissimule une décharge et ses contenus toxiques.


2
En raison de la nature instable du sol, obligation de créer un radier
pour asseoir les bâtiments projetés, radier assorti de travaux de
pilotage en profondeur afin d’ancrer ses fondations sur le socle
mollassique.



3
Obligation de stabiliser les terrains fluents de part et d’autre du vallon.


4
En raison de l’enfermement géographique de Tridel, accentué encore par
l’absence de toute desserte ferroviaire, nécessité discutée et
discutable d’adjoindre à l’usine une interface éloignée de réception,
assortie d’un transport souterrain. Son coût, déjà considéré comme une
dépense exagérée, est évalué à quelque Fr. 48 millions. Une partie de la
classe politique lausannoise en a déjà refusé le principe.



5
Pour les mêmes raisons d’enfermement géographique et de carence
ferroviaire, le trafic camions-bennes dirigé directement sur Tridel
entraînera le coûteux réaménagement de l’infrastructure routière
périphérique.



6
Le projet Tridel a été précédé du massacre prémédité d’un site classé en
zone verte. On tentera de faire oublier sa destruction par les
promesses d’apports artificiels de végétation.



7
Obligation de déplacer une ligne à haute tension.


Cheminée, voisinage et pollutions


Des tonnes/an de poussières


Plusieurs rapports américains s’inquiètent des émissions résiduelles
recrachées par les cheminées. Elles sont d’autant plus dangereuses
qu’elles s’additionnent aux pollutions de l’air dont souffrent déjà
l’environnement avant même la construction d’une usine d’incinération.



Aussi basses soient-elles, les normes d’émission se traduisent par des
tonnes de poussière et d’éléments toxiques rejetés sur la tête des gens.
Les études démontrent à l’évidence que 80 % de la pollution vomie par
les cheminées retombe dans un environnement proche



A-t-on, simulé, étudié, mesuré, de façon objective et contrôlable, le rayon de propagation de la cheminée de Tridel ?


Le rapport d’impact demeure muet sur certains polluants cancérigènes :
ainsi la dioxine et les furannes sont des éléments chimiques de très
haute nocivité. Quelles que soient les quantités rejetées et leurs
teneurs résiduelles, ces éléments, difficilement maîtrisables,
présentent une dangerosité rémanente. Dans certains Etats américains, le
principe de l’incinération par four est abandonné au profit de des
solutions moins dangereuses pour l’environnement.



En Allemagne et en Hollande, les retombées de telles émissions toxiques
sont prises en considération, puisque les produits laitiers émanant de
ces zones sont interdits pour l’alimentation des enfants.



Dans l’argumentation officielle distribuée par les services communaux lausannois, on peut lire :


“Pour percer la chape qui recouvre Lausanne à certaines périodes de
l’année et disperser les quelques particules ayant échappé au lavage des
fumées hors des zones habitées, la cheminée mesurera 75 m de hauteur”.



L’ASVF observe que le lavage des fumées par circulation d’eau charge
celle-ci de métaux lourds, cette eau polluée, dont on ne veut pas pour
la Venoge, n’étant que partiellement traitée en usine, le solde ira dans
le Flon, puis dans la step de Vidy.



Et l’avocat de l’ASVF de relever ceci : “Ce projet n’est pas inoffensif,
comme les éléments qui précèdent le démontrent, surtout en pleine ville
et que, à défaut d’étude précise concernant ces substances toxiques, il
n’est pas possible de dire aujourd’hui si elles sont admissibles et si,
préventivement, il n’y a pas matière à les limiter face à une telle
densité de population.



“Différentes méthodes de substitution à l’incinération sont étudiées et
l’on peut considérer que ces nouvelles méthodes pourraient rendre
obsolète l’usine lausannoise peu après sa construction ! Tout cet aspect
n’a pas été étudié dans l’étude d’impact, lacunaire à cet égard. Et
aucune réflexion de reconversion éventuelle de l’usine, si le procédé
d’incinération devait être réduit ou abandonné, n’existe.”





Sept réponses à un cadeau empoisonné


A ce chapitre, la polémique, les arguments subjectifs trouvent un
terrain particulièrement favorable. D’un côté, on affirme que les
“normes” à respecter écartent tout danger de pollutions actives ou
passives émanant d’une cheminée haute de 75 m. D’un autre côté, si l’on
se veut alarmiste, il est aisé de dénoncer les moindres fumerolles qui
s’échappent encore d’une cheminée d’usine. Entre ces deux positions,
l’ASVF se cantonne dans les faits et donne ses réponses.



1. On entend par pollutions actives, celles qui frappent
directement la société humaine, par les voies respiratoires, dans le cas
particulier d’une usine d’incinération. Les pollutions passives
atteignent cette même société humaine d’une manière plus sournoise : les
agents polluants trouvent dans l’eau, les herbages (viande, beurre,
lait, fromages), les fruits et légumes les vecteurs qui les véhiculent
jusque dans le corps humain.



2. En raison de l’immédiate proximité de quartiers où vivent 15
000 habitants, dans le cas de Tridel, il s’agit bien évidemment de
pollutions actives. Dans le cas de l’usine fribourgeoise de
Châtillon-Posieux, qui surgira de terre pratiquement en rase campagne,
il est davantage question de pollution passive.



3. Les partisans de Tridel affirment, au côté des constructeurs, que les
normes légales de dépollution, telles qu’elles sont appliquées
aujourd’hui, écartent tout danger. Il convient de répondre factuellement
à ces affirmations qui se veulent sécurisantes.



La première réponse est la suivante : les normes ne suppriment pas toute
pollution, elles ne la limitent que dans une certaine mesure dite
maximale, on le veut bien. Il en reste cependant toujours quelque chose,
au même titre que les stations d’épuration ne parviennent pas à rejeter
une eau objectivement pure. Malheureusement, les éléments filtrants,
tels que les résidus des produits phytosanitaires, les médicaments et
même la pilule contraceptive, insinue-t-on dans les milieux
confessionnels, sont sources de pollutions secondaires très dommageables
pour la faune piscicole en particulier.



La deuxième réponse est la suivante : cette comparaison n’a rien de
fortuite. Les faits font preuve. En France, on a constaté que les
techniques de dépollution, identiques à celles prévues dans le cas de
Tridel, abandonnaient des dégagements non négligeables de dioxines.
Malheureusement, même les filtres les plus perfectionnés ne sauraient
les éliminer. En France, en situation de pollutions passives, les
dioxines s’accumulent dans le terrain, puis se fixent dans les fourrages
si bien que le lait qui en provient est contaminé au point que les
fromages produits avec ce lait atteignent pratiquement la limite
autorisée par les normes européennes. Les faits le démontrent : ces
pollutions résiduelles répandent la dioxine dans un rayon étendu



Tout récemment, dans plusieurs médias, les informations touchant au
“scandale des dioxines” se sont fortement développées et révèlent que
les analyses entreprises mettent en évidence “des taux de contaminations
qui dépassent les doses journalières admissibles de l’enfant et de
l’adulte”. On précise que les incinérateurs contribuent pour une part de
40 % aux émissions de dioxine. La sidérurgie et la métallurgie y vont
elles aussi de leurs 40 %. Le solde est attribué aux autres secteurs
industriels.





La troisième réponse est la suivante : on observera que les normes
sécurisantes ne concernent que les seules fuites hors cheminée. Elles
n’ont rien d’indicatif touchant les autres sources de pollution qui
pourraient affliger le site et encore moins celles dont souffrent déjà
15 000 Lausannois. Ni dans le rapport d’impact, à aucun moment dans les
déclarations politiques, il n’a été fait allusion aux effets cumulatifs
de pollutions provenant de sources différentes.



La quatrième réponse est la suivante : les quartiers touchés assument,
du fait d’être situés à l’une des entrées principales du chef-lieu
vaudois, l’intense circulation qui provient des route d’Oron et de
Berne. Conséquence connue : les limites de pollution, considérées comme
alarmantes, sont souvent atteintes quoique l’officialité relativise la
situation. On mentionnera encore, selon la direction du vent ce qui
provient du site de Pierre-de-Plan, y compris la nouvelle turbine à gaz.
Sur le plan pollution on doit dire que le quartier est déjà assez bien
servi.



La cinquième réponse est la suivante : on veut encore y ajouter Tridel
avec une pollution encore plus importante., Trop c’est trop, car à ce
jour on n’a encore pas étudié les effets de cumul des diverses sources
de pollution. Tridel est donc un cadeau empoisonné pour les quelque
quinze mille habitants du quartier, soit environ le huitième des
habitants de notre ville.



La sixième réponse est la suivante : dans le périmètre “normal” de
diffusion des pollutions filtrantes, à moins de 500 m de l’usine, se
situent le complexe scolaire de Grand-Vennes et le nouveau collège de
Boissonnet. Circonstance environnementale aggravante, ces deux
établissements sont au même niveau que la partie supérieure de la
cheminée projetée. Et dans le même rayon, on relève la présence du
collège de la Sallaz et de la petite école de Saint-Etienne. Les
nuisances ou les impacts, comme on aime à dire dans les rapports, ne
concernent en rien nos enfants cantonnés à moins de 500 m. de Tridel
puisque cet aspect majeur n’est nulle part relevé.



La septième réponse est la suivante : à 1 km à vol d’oiseau de l’usine,
soit le rayon qui trace le diamètre de la zone condamnée à absorber la
majeure partie des gaz dangereux émis par la cheminée, on trouve
successivement :



a) Le complexe scolaire de Côteau-Fleuri.
b) Le collège de Chailly.
c) Le complexe de Béthusy et de Villamont.
d) Le gymnase du Bugnon.
e) Le collège de la Barre.
f) Les établissements de Bellevaux qui sont, eux aussi, à une
semblable portée des inquiétantes émissions. Selon la fantaisie des
vents porteurs, des milliers d’élèves de nos écoles seront tour à tour
menacés.



g) Le CHUV et l’ensemble des établissements hospitaliers qui l’entourent.


Autre cible passive des pollutions vagabondes et incontrôlables, le
massif sylvestre de Sauvabelin, l’un des dernières forêts urbaine du
Pays, le “poumon vert” des Lausannois. Comment y respirera-t-on ? Y
a-t-on songé ?



On en arrive à s’étonner que des politiques s’obstinent à vouloir Tridel
dans le Vallon du Flon. Ils demeurent insensibles au constat que chacun
pourra faire de lui-même : la zone qui sera atteinte, avant même
l’habitat de 15 000 Lausannois, place aux “premières loges”, une aire de
haute densité scolaire.



Ainsi donc, la santé de plus d’un huitième de la population lausannoise,
de plusieurs milliers d’enfants en âge de scolarité, est sacrifiée au
nom du chauffage à distance, le seul argument qui prétende justifier
Tridel. Il est vrai que le chauffage à distance, aussi onéreux soit-il,
contribuera à l’épuration de l’air citadin pendant que l’on toussera
tout autour de Tridel.





Quand le ridicule ne tue pas !


L’officialité a quelques difficultés à faire jouer esthétique urbaine et proportions de Tridel.


1. De la plume de Monsieur le Syndic lausannois Jean-Jacques
Schilt, alors directeur des travaux :”que bien que s’agissant d’une
usine volumineuse, elle est traitée avec soin en comportant des ruptures
de lignes et des matériaux tels que pavés de verre, verre-métal, qui
accompagnent le béton”.



2. Au niveau cantonal, M. Daniel Schmutz, conseiller d’Etat
descendant de charge, a lui aussi voulu mettre la main à la plume, ce
qui donne ceci, dans son soucis de recourir au camouflage vert :
“aménagements paysagers et plantations de haut jet seront correctement
intégrés au projet pour assurer le masquage de l’usine sur ses flancs
Est et Sud. ”



3. Impertinents, comme ils le sont, les ingénieurs du comité de
l’ASVF font remarquer ceci : le masque que l’on demande aux arbres
d’appliquer à Tridel ne sera efficace qu’au moment où l’on démolira
l’usine, en raison de son usure, de sa vétusté. Question : combien
d’années faudra-t-il à ces arbres-fonctionnaires pour mériter le
qualificatif de haute futaie et pour dérober à la vue des passants et
des habitants du Plateau de la Sallaz des façades hautes de vingt mètres
?



4. L’ensemble du projet Tridel est farci de ce type d’observations,
à se demander si les études ont été faites par des gens qui ne
craignaient pas le ridicule.





La cheminée n’en sort pas grandie




Certains chiffres parlent d’eux-mêmes et, au risque d’un mauvais calembour la cheminée de Tridel ne s’en sort pas grandie.


a) A son sommet, la cheminée atteint l’altitude de 682 m.


b) De ce fait, elle dépasse le niveau du Plateau de La Sallaz de 66 m.


c) Elle dépassera la Tour de la Migros de 23 m.


d) Aux 12 étages de cette tour il faudrait ajouter 8 étages.










Bavure architecturale et commentaires


Dans ses explications épistolaires, qu’il endosse, mais qu’il n’a pas
rédigées lui-même assurément, le syndic de Lausanne Jean-Jacques Schilt,
précédemment directeur des travaux, évoquant la cheminée, écrit entre
autre ceci :



1. “Que la cheminée comporte une hauteur conforme au PAC laquelle a
été optimalisée, après des études sérieuses sur les aspects d’immission
et de panache ;



2. “Qu’en s’élevant à 75 m. de haut, dite cheminée peut présenter
un aspect insolite depuis certains sites mais que son traitement avec
trois carneaux permet de l’architecturer et d’alléger l’ouvrage ;



3. “Que nous pouvons, dès lors, considérer les ouvrages à
construire satisfaisants en regard des règles esthétiques (art. 18 du
PAC et 86 LATC).”



Le commentaire que l’ASVF en fait est le suivant :.


1. C’est vite dit et trop vite dit. Les collaborateurs de M. Schilt
auraient pu ne pas omettre les aspects qui les dérangeaient dans leur
discours laudatif à l’égard de Tridel. Voici pourquoi : ce qui n’est pas
dit au sujet de la cheminée figure dans la lettre de l’Office fédéral
de l’aviation civile, du 11.03.97, envoyée au DTPAT. L’office exige :



a) Un balisage par 5 bandes de couleur rouge/blanc/rouge d’une largeur de 5 m. chacune, rouge au sommet.


b) Un balisage de nuit par 3 feux d’obstacle basse intensité, pas
clignotant, min. 10 CD en lumière rouge, tous les 120 degrés, placés au
sommet ou au maximun 3 m. en dessous. ”



Peinturlurée avec autant de rutilance sur ses derniers 25 m., la
cheminée éprouvera quelques difficultés avec “les règles esthétiques”
évoquées plus haut. La nuit, de par les effets de la signalisation
lumineuse, Lausanne aura enfin le phare d’un port de mer.



Encore un coup, le projet Tridel repose sur trop d’éléments flous, mal
étudiés, voire tronqués quand ils en deviennent gênants Et rappelons, ce
qui n’a jamais été dit officiellement que l’usine Tridel, dans sa
disproportion, occuperait l’entier de la Place de la Riponne !.







Les “petites phrases” du rapport d’impact


Les “perles” relevées dans le rapport d’impact par l’Association pour la
Sauvegarde du Vallon du Flon prêteraient à sourire si elles
n’illustraient pas l’obstination des concepteurs de Tridel à vouloir
imposer son implantation citadine aux Lausannois. Hélas, les rapports
d’expertise s’éloignent, quant à eux, de la rigueur scientifique
souhaitée. On veut espérer que leur sérieux scientifique l’emporte sur
la volonté de convaincre les moins convaincus.

Si le rapport d’impact interpelle plus directement les Lausannois, par
sa curieuse tournure, il n’en éclaire pas moins les “non-Lausannois”
impliqués malgré eux dans le projet.



1. Une zone de transition


Nous citons :


“Les habitations se trouvent actuellement à la limite de la zone
urbanisée, la vue étant caractérisée et dominée par le massif forestier
du Bois de Sauvabelin. Le terrain vague, sur lequel le centre TRIDEL est
projeté, constitue une zone de transition entre la zone urbanisée et le
milieu naturel du Bois de Sauvabelin et du Vallon du Flon.



Actuellement, la qualité paysagère de cette zone de transition est
diminuée par le fait de son utilisation pour des dépôts de matériaux
divers et pour des stationnements non autorisés.”



Les auteurs du rapport ne précisent pas que cette “zone de transition” a
été comblée dans l’illégalité la plus complète L’aire affectée était en
effet englobée dans une zone de verdure classée. Ce qui a fait dire à
l’un des responsables de l’administration lausannoise : “si nous
n’avions pas mis à l’enquête, c’est parce que le bâtiment a été
construit à titre provisoire”.



2. Phraséologie para-professionnelle


“La construction du centre TRIDEL rapprochera le tissu urbanisé de la
limite des zones naturelles et reléguera en même temps les habitations
en second rang.”

Cette phraséologie para-professionnelle est dépourvue de tout sens. La citation suivante confirme cette constatation :


“L’appréciation du paysage par les habitants concernés sera donc
modifiée, le massif forestier perdra son importance d’élément
structurant du paysage qui sera remplacé par celui des bâtiments de
TRIDEL en premier plan.



“Afin d’atténuer cet effet, une importante arborisation transversale,
entre le flanc est du vallon (côté La Sallaz) et le Bois de Sauvabelin
est prévue. Cette arborisation et l’aménagement de surfaces vertes
permettront au mieux de maintenir le caractère de zone de transition du
remblai du Vallon du Flon. Les nouvelles constructions se relieront au
tissu urbain de la Sallaz et les importantes surfaces vertes se
raccorderont au milieu naturel du Bois de Sauvabelin.”



Le jardinage compensatoire ne remplacera jamais le site naturel
sciemment massacré. Le non respect de sa protection devrait conduire à
sa totale réhabilitation.







3 Diminution de la vision paysagère


Le même rapport d’impact relève encore ceci :


“L’impact visuel pour les riverains du site sera important pendant la
construction et durant les premières années après l’aménagement :



– Absence de la zone de transition actuelle ;


– Perte de l’impression d’habiter en limite urbanisée ;


– Diminution de la vision paysagère du Bois de Sauvabelin et du Vallon du Flon.”


L’ASVF juge très insatisfaisant le retour à un décor de verdure
artificielle, dont on ne pourra constater les résultats que de
nombreuses très longues années après la mise en exploitation de Tridel.
Cette appréciation n’a rien de forcé, ni ne subjectif si l’on se range à
l’avis des rapporteurs eux-mêmes :



“L’impact négatif résiduel pour les habitants et les promeneurs (après
le développement de la couverture végétale) peut-être qualifié de moyen à
fort.



En page 12, du “document-argumentaire”, élaboré par le Service
d’assainissement de la Ville de Lausanne, on donne les précisions
suivantes :



– Quel degré de sensibilité a été attribué à cette zone ?


Il existe quatre degrés : 1 pour les zones de détente, 2 pour zones
d’habitation, 3 pour des activités industrielles moyennement gênantes,
comme l’artisanat et 4 pour les zones où travaillent des entreprises
fortement gênantes.



Le degré 3 a été attribué en l’occurrence, au site de Tridel que l’on veut encore faire passer comme “zone verte”.
Une autre source indique : “chaque fois que la consommation de vapeur ne
coïncide pas avec la production, les soupapes de décharge s’ouvrent et
produisent un bruit infernal qui s’entend loin à la ronde”.



Cette grave nuisance sonore se reproduira à plusieurs reprises parce que
la production de Tridel n’est pas coordonnée avec l’usine de chauffe de
Pierre-de-Plan. Il y aura un gaspillage de moyens et pertes de
rendement.



4. Vous avez dit cheminée ?


Si l’on reprend la lecture du rapport d’impact, on s’arrêtera sur ce passage :


“Il est indéniable que les dimensions et la structure de la cheminée
s’intégreront peu dans les unités paysagères du Bois de Sauvabelin et du
Vallon du Flon. Une diminution de la qualité de vue est donc prévisible
pour les habitants concernés, qui, il est utile de le rappeler, ne sont
pas très nombreux.



“L’impact paysager de la cheminée pour ces habitants peut donc être
qualifié d’important. Cet impact sera à minimiser par un habillage
adapté des surfaces de la cheminée.”



On n’a pas fait autrement dans les pays de l’Est. Le Mur de la honte
s’est effondré, les cheminées à “l’habillage adapté” pas encore, hélas.





5. A 500 m, que verra-t-on ?


“La cheminée ne sera visible que depuis certains points de vue
spécifiques dans ce périmètre. Ces points de vue se trouvent en général
au niveau des étages supérieurs d’immeubles ou dans l’axe des routes
menant à la Sallaz.”



Pour éviter les “points de vue spécifiques”, il est donc préférable d’habiter dans les étages inférieurs des immeubles.


6. Un élément structurant


“La cheminée sera perçue comme un élément structurant vertical, se
distinguant clairement des autres constructions du tissu urbain. L’effet
structurant sera atténué par l’environnement par rapport à la cheminée
de Pierre-de-Plan.”



Pour parler d’une cheminée qui, généralement, s’efforce d’être à la
verticale, on y va de l'”élément structurant vertical”. Une telle
définition, fait on ne peut plus professionnel. Si l’on comprend cette
parabole, selon Saint-Tridel, la cheminée projetée sera moins moche que
sa petite soeur de l’usine thermique de Pierre-de-Plan, parce que
l’environnement, tout de vert habillé, la rendra presque jolie !



7. Le nez de Cyrano, un point de repaire


“L’impact de la cheminée pour l’observateur éloigné, situé sur ces
points spécifiques, n’est pas négligeable. En ces points, le paysage
urbain, caractérisé par une relative homogénéité des constructions
actuelles (hauteur, volumes), sera marqué par la présence de la
cheminée.”

Les gens qui voudront s’épargner la vue de l'”élément structurant
vertical”, la cheminée pour nous autres, éviteront avec soin de
s’arrêter aux points spécifiques. Ne serait-il pas opportun que ces
points spécifiques soient désignés par des panneaux d’avertissement ?



Comment les auteurs peuvent-ils se satisfaire d’une constatation aussi
floue : la “relative homogénéité” ? De très loin, le CHUV et la cheminée
de Pierre-de-Plan insultent la délicate silhouette de la cathédrale. En
prime esthétique, la cheminée de Tridel permettra de proclamer que
Lausanne aura enfin le nez de Cyrano au milieu du visage. De plus, à
lire la considération suivante, l’observateur bénéficiera d’un… “point
de repère” :



“En effet, l’éloignement de l’observateur donne une vision large sur le
tissu urbain de Lausanne et la cheminée ne représente plus qu’un élément
secondaire du paysage et devient un point de repère.”



Suite aux interventions médiatiques répétées par lesquelles de
l’Association pour la sauvegarde du Vallon du Flon relevait que “le
rapport d’impact était ahurissant de contre-sens”, un article, tout à la
louange de leurs auteurs a paru dans 24H, article intitulé : “Des
consultants ont fait de l’écologie leur créneau. Et ça marche ! L’ASVF
dirait plutôt que ça boîte.



Lausanne, juin 1998


LES INSULTES DE TRIDEL


Cheminée, voisinage et
pollution.


Sept réponses à un cadeau empoisonné.


Quand le ridicule ne tue pas !


Bavures architecturales et
commentaires.


Documentation de l’Association pour la Sauvegarde du Vallon du Flon


LES PROBLEMES LAUSANNOIS
DE TRIDEL




L’implantation de Tridel dans le Vallon du Flon imposera des travaux complémentaires importants :


1 Obligation légale de purger le remblai qui dissimule une décharge et ses contenus toxiques.


2 En raison de la nature instable du sol, obligation de créer un
radier pour asseoir les bâtiments projetés, radier assorti de travaux de
pilotage en profondeur afin d’ancrer ses fondations sur le socle
mollassique.



3 Obligation de stabiliser les terrains fluents de part et d’autre du vallon.


4 En raison de l’enfermement géographique de Tridel, accentué
encore par l’absence de toute desserte ferroviaire, nécessité discutée
et discutable d’adjoindre à l’usine une interface éloignée de réception,
assortie d’un transport souterrain. Son coût, déjà considéré comme une
dépense exagérée, est évalué à quelque Fr. 32 millions. Une partie de la
classe politique lausannoise en a déjà refusé le principe.



5 Pour les mêmes raisons d’enfermement géographique et de carence
ferroviaire, le trafic camions-bennes dirigé directement sur Tridel
entraînera le coûteux réaménagement de l’infrastructure routière
périphérique.



6 Le projet Tridel a été précédé du massacre prémédité d’un site
classé en zone verte. On tentera de faire oublier sa destruction par les
promesses d’apports artificiels de végétation.



7 Obligation de déplacer une ligne à haute tension.






Cheminée, voisinage et pollutions




Des tonnes/an de poussières


Plusieurs rapports américains s’inquiètent des émissions résiduelles
recrachées par les cheminées. Elles sont d’autant plus dangereuses
qu’elles s’additionnent aux pollutions de l’air dont souffrent déjà
l’environnement avant même la construction d’une usine d’incinération.



Aussi basses soient-elles, les normes d’émission se traduisent par des
tonnes de poussière et d’éléments toxiques rejetés sur la tête des gens.
Les études démontrent à l’évidence que 80 % de la pollution vomie par
les cheminées retombe dans un environnement proche



A-t-on, simulé, étudié, mesuré, de façon objective et contrôlable, le rayon de propagation de la cheminée de Tridel ?


Le rapport d’impact demeure muet sur certains polluants cancérigènes :
ainsi la dioxine et les furannes sont des éléments chimiques de très
haute nocivité. Quelles que soient les quantités rejetées et leurs
teneurs résiduelles, ces éléments, difficilement maîtrisables,
présentent une dangerosité rémanente. Dans certains Etats américains, le
principe de l’incinération par four est abandonné au profit de des
solutions moins dangereuses pour l’environnement.



En Allemagne et en Hollande, les retombées de telles émissions toxiques
sont prises en considération, puisque les produits laitiers émanant de
ces zones sont interdits pour l’alimentation des enfants.



Dans l’argumentation officielle distribuée par les services communaux lausannois, on peut lire :


“Pour percer la chape qui recouvre Lausanne à certaines périodes de
l’année et disperser les quelques particules ayant échappé au lavage des
fumées hors des zones habitées, la cheminée mesurera 75 m de hauteur”.



L’ASVF observe que le lavage des fumées par circulation d’eau charge
celle-ci de métaux lourds, cette eau polluée, dont on ne veut pas pour
la Venoge, n’étant que partiellement traitée en usine, le solde ira dans
le Flon, puis dans la step de Vidy.



Et l’avocat de l’ASVF de relever ceci : “Ce projet n’est pas inoffensif,
comme les éléments qui précèdent le démontrent, surtout en pleine ville
et que, à défaut d’étude précise concernant ces substances toxiques, il
n’est pas possible de dire aujourd’hui si elles sont admissibles et si,
préventivement, il n’y a pas matière à les limiter face à une telle
densité de population.

“Différentes méthodes de substitution à l’incinération sont étudiées et
l’on peut considérer que ces nouvelles méthodes pourraient rendre
obsolète l’usine lausannoise peu après sa construction ! Tout cet aspect
n’a pas été étudié dans l’étude d’impact, lacunaire à cet égard. Et
aucune réflexion de reconversion éventuelle de l’usine, si le procédé
d’incinération devait être réduit ou abandonné, n’existe.”



Sept réponses à un cadeau empoisonné


A ce chapitre, la polémique, les arguments subjectifs trouvent un
terrain particulièrement favorable. D’un côté, on affirme que les
“normes” à respecter écartent tout danger de pollutions actives ou
passives émanant d’une cheminée haute de 75 m. D’un autre côté, si l’on
se veut alarmiste, il est aisé de dénoncer les moindres fumerolles qui
s’échappent encore d’une cheminée d’usine. Entre ces deux positions,
l’ASVF se cantonne dans les faits et donne ses réponses.





1. abOn entend par pollutions actives, celles qui frappent
directement la société humaine, par les voies respiratoires, dans le cas
particulier d’une usine d’incinération. Les pollutions passives
atteignent cette même société humaine d’une manière plus sournoise : les
agents polluants trouvent dans l’eau, les herbages (viande, beurre,
lait, fromages), les fruits et légumes les vecteurs qui les véhiculent
jusque dans le corps humain.



2. abEn raison de l’immédiate proximité de quartiers où vivent 15
000 habitants, dans le cas de Tridel, il s’agit bien évidemment de
pollutions actives. Dans le cas de l’usine fribourgeoise de
Châtillon-Posieux, qui surgira de terre pratiquement en rase campagne,
il est davantage question de pollution passive.



3. abLes partisans de Tridel affirment, au côté des constructeurs,
que les normes légales de dépollution, telles qu’elles sont appliquées
aujourd’hui, écartent tout danger. Il convient de répondre factuellement
à ces affirmations qui se veulent sécurisantes.



La première réponse est la suivante : les normes ne suppriment pas toute
pollution, elles ne la limitent que dans une certaine mesure dite
maximale, on le veut bien. Il en reste cependant toujours quelque chose,
au même titre que les stations d’épuration ne parviennent pas à rejeter
une eau objectivement pure. Malheureusement, les éléments filtrants,
tels que les résidus des produits phytosanitaires, les médicaments et
même la pilule contraceptive, insinue-t-on dans les milieux
confessionnels, sont sources de pollutions secondaires très dommageables
pour la faune piscicole.



La deuxième réponse est la suivante : cette comparaison n’a rien de
fortuite. Les faits font preuve. En France, on a constaté que les
techniques de dépollution, identiques à celles prévues dans le cas de
Tridel, abandonnaient des dégagements non négligeables de dioxines.
Malheureusement, même les filtres les plus perfectionnés, ne sauraient
les éliminer. En France, en situation de pollutions passives, les
dioxines s’accumulent dans le terrain, puis se fixent dans les fourrages
si bien que le lait qui en provient est contaminé au point que les
fromages produits avec ce lait atteignent pratiquement la limite
autorisée par les normes européennes. Les faits le démontrent : ces
pollutions résiduelles répandent la dioxine dans un rayon étendu



Tout récemment, dans plusieurs médias, les informations touchant au
“scandale des dioxines” se sont fortement développées et révèlent que
les analyses entreprises mettent en évidence “des taux de contaminations
qui dépassent les doses journalières admissibles de l’enfant et de
l’adulte”. On précise que les incinérateurs contribuent pour une part de
40 % aux émissions de dioxine. La sidérurgie, la métallurgie y vont
elles aussi de leurs 40 %. Le solde est attribué aux autres secteurs
indutriels.



La troisième réponse est la suivante : on observera que les normes
sécurisante ne concernent que les seules fuites hors cheminée. Elles
n’ont rien d’indicatif touchant les autres sources de pollution qui
pourraient affliger le site et encore moins celles dont souffrent déjà
15 000 Lausannois. Ni dans le rapport d’impact, à aucun moment dans les
déclarations politiques, il n’a été fait allusion aux effets cumulatifs
de pollutions provenant de sources différentes.



La quatrième réponse est la suivante : les quartiers touchés assument,
du fait d’être situés à l’une des entrées principales du chef-lieu
vaudois, l’intense circulation qui provient des route d’Oron et de
Berne. Conséquence connue : les limites de pollution, considérées comme
alarmantes, sont souvent atteintes quoique l’officialité relativise la
situation. On mentionnera encore, selon la direction du vent ce qui
provient du site de Pierre-de-Plan, y compris la nouvelle turbine à gaz.
Sur le plan pollution on doit dire que le quartier est déjà assez bien
servi.



La cinquième réponse est la suivante : on veut encore y ajouter Tridel
avec une pollution encore plus importante., Trop c’est trop, car à ce
jour on n’a encore pas étudié les effets de cumul des diverses sources
de pollution. Tridel est donc un cadeau empoisonné pour les quelque
quinze mille habitants du quartier, soit environ le huitième des
habitants de notre ville.



La sixième réponse est la suivante : dans le périmètre “normal” de
diffusion des pollutions filtrantes, à moins de 500 m de l’usine, se
situent le complexe scolaire de Grand-Vennes et le nouveau collège de
Boissonnet. Circonstance environnementale aggravante, ces deux
établissements sont au même niveau que la partie supérieure de la
cheminée projetée. Et dans le même rayon, on relève la présence du
collège de la Sallaz et de la petite école de Saint-Etienne. Les
nuisances ou les impacts, comme on aime à dire dans les rapports, ne
concernent en rien nos enfants cantonnés à moins de 500 m. de Tridel
puisque cet aspect majeur n’est nulle part relevé.



La septième réponse est la suivante : à 1 km à vol d’oiseau de l’usine,
soit le rayon qui trace le diamètre de la zone condamnée à absorber la
majeure partie des gaz dangereux émis par la cheminée, on trouve
successivement:



a) abLe complexe scolaire de Côteau-Fleuri.
b) abLe collège de Chailly.
c) abLe complexe de Béthusy et de Villamont.
d) abLe gymnase du Bugnon.
e) abLe collège de la Barre.
f) abLes établissements de Bellevaux qui sont, eux aussi, à une
semblable portée des inquiétantes émissions. Selon la fantaisie des
vents porteurs, des milliers d’élèves de nos écoles seront tour à tour
menacés.



g) abLe CHUV et l”ensemble des établissements hospitaliers qui l’entourent.


Autre cible passive des pollutions vagabondes et incontrôlables, le
massif sylvestre de Sauvabelin, l’un des dernières forêts urbaine du
Pays, le “poumon vert” des Lausannois. Comment y respirera-t-on ? Y
a-t-on songé ?



On en arrive à s’étonner que des politiques s’obstinent à vouloir Tridel
dans le Vallon du Flon. Ils demeurent insensibles au constat que chacun
pourra faire de lui-même : la zone qui sera atteinte, avant même
l’habitat de 15 000 Lausannois, place aux “premières loges”, une aire de
haute densité scolaire.



Ainsi donc, la santé de plus d’un huitième de la population lausannoise,
de plusieurs milliers d’enfants en âge de scolarité, est sacrifiée au
nom du chauffage à distance, le seul argument qui prétende justifier
Tridel. Il est vrai que le chauffage à distance, aussi onéreux soit-il,
contribuera à l’épuration de l’air citadin pendant que l’on toussera
tout autour de Tridel.



Quand le ridicule ne tue pas !


L’officialité a quelques difficultés à faire jouer esthétique urbaine et proportions de Tridel.




1 De la plume de Monsieur le Syndic lausannois Jean-Jacques
Schilt, alors directeur des travaux :”que bien que s’agissant d’une
usine volumineuse, elle est traitée avec soin en comportant des ruptures
de lignes et des matériaux tels que pavés de verre, verre-méta/, qui
accompagnent le béton”.



2 Au niveau cantonal, M. Daniel Schmutz, conseiller d’Etat
descendant de charge, a lui aussi voulu mettre la main à la plume, ce
qui donne ceci, dans son soucis de recourir au camouflage vert :
“aménagements paysagers et plantations de haut jet seront correctement
intégrés au projet pour assurer le masquage de l’usine sur ses flancs
Est et Sud. ”



3 Impertinents, comme ils le sont, les ingénieurs du comité de
l’ASVF font remarquer ceci : le masque que l’on demande aux arbres
d’appliquer à Tridel ne sera efficace qu’au moment où l’on démolira
l’usine, en raison de son usure, de sa vétusté. Question : combien
d’années faudra-t-il à ces arbres-fonctionnaires pour mériter le
qualificatif de haute futaie et pour dérober à la vue des passants et
des habitants du Plateau de la Sallaz des façades hautes de vingt mètres
?



4 L’ensemble du projet Tridel est farci de ce type d’observations,
à ce demander si les études ont été faites pas des gens qui ne
craignaient pas le ridicule.

La cheminée n’en sort pas grandie




Certains chiffres parlent d’eux-mêmes et, au risque d’un mauvais calembour la cheminée de Tridel ne s’en sort pas grandie.


a) A son sommet, la cheminée atteint l’altitude de682 m.




b) ab De ce fait, elle dépasse le niveau du Plateau de La Sallaz de 66 m.


c) ab Elle dépassera la Tour de la Migros de 23 m.


d) ab Aux 12 étages de cette tour il faudrait ajouter 8 étages.


Bavure architecturale et commentaires


Dans ses explications épistolaires, qu’il endosse, mais qu’il n’a pas
rédigées lui-même assurément, le syndic de Lausanne Jean-Jacques Schilt,
précédemment directeur des travaux, évoquant la cheminée, écrit entre
autre ceci :



1. ab”Que la cheminée comporte une hauteur conforme au PAC laquelle
a été optimalisée, après des études sérieuses sur les aspects
d’immission et de panache ;



2. ab”Qu’en s’élevant à 75 m. de haut, dite cheminée peut présenter
un aspect insolite depuis certains sites mais que son traitement avec
trois carneaux permet de l’architecturer et d’alléger l’ouvrage ;



3. ab”Que nous pouvons, dès lors, considérer les ouvrages à
construire satisfaisants en regard des règles esthétiques (art. 18 du
PAC et 86 LATC).”



Le commentaire que l’ASVF en fait est le suivant :.




1. ab C’est vite dit et trop vite dit. Les collaborateurs de
M. Schilt auraient pu ne pas omettre les aspects qui les dérangeaient
dans leur discours laudatif à l’égard de Tridel. Voici pourquoi : ce qui
n’est pas dit au sujet de la cheminée figure dans la lettre de l’Office
fédéral de l’aviation civile, du 11.03.97, envoyée au DTPAT. L’office
exige :



a) abUn balisage par 5 bandes de couleur rouge/blanc/rouge d’une largeur de 5 m. chacune, rouge au sommet.


b) abUn balisage de nuit par 3 feux d’obstacle basse intensité, pas
clignotant, min. 10 CD en lumière rouge, tous les 120 degrés, placés au
sommet ou au maximun 3 m. en dessous. ”



Peinturlurée avec autant de rutilance sur ses derniers 25 m., la
cheminée éprouvera quelques difficultés avec “les règles esthétiques”
évoquées plus haut. La nuit, de par les effets de la signalisation
lumineuse, Lausanne aura enfin le phare d’un port de mer.



Encore un coup, le projet Tridel repose sur trop d’éléments flous, mal
étudiés, voire tronqués quand ils en deviennent gênants Et rappelons, ce
qui n’a jamais été dit officiellement que l’usine Tridel, dans sa
disproportion, occuperait l’entier de la Place de la Riponne !.







Les “petites phrases” du rapport d’impact


Les “perles” relevées dans le rapport d’impact par l’Association pour la
sauvegarde du Vallon du Flon prêteraient à sourire si elles
n’illustraient pas l’obstination des concepteurs de Tridel à vouloir
imposer son implantation citadine aux Lausannois. Hélas, les rapports
d’expertise s’éloignent, quant à eux, de la rigueur scientifique
souhaitée. On veut espérer que leur sérieux scientifique l’emporte sur
la volonté de convaincre les moins convaincus.



Si le rapport d’impact interpelle plus directement les Lausannois, par
sa curieuse tournure, il n’en éclaire pas moins les “non-Lausannois”
impliqués malgré eux dans le projet.



1 Une zone de transition


Nous citons :


“Les habitations se trouvent actuellement à la limite de la zone
urbanisée, la vue étant caractérisée et dominée par le massif forestier
du Bois de Sauvabelin. Le terrain vague, sur lequel le centre TRIDEL est
projeté, constitue une zone de transition entre la zone urbanisée et le
milieu naturel du Bois de Sauvabelin et du Vallon du Flon.



Actuellement, la qualité paysagère de cette zone de transition est
diminuée par le fait de son utilisation pour des dépôts de matériaux
divers et pour des stationnements non autorisés.”



Les auteurs du rapport ne précisent pas que cette “zone de transition” a
été comblée dans l’illégalité la plus complète L’aire affectée était en
effet englobée dans une zone de verdure classée. Ce qui a fait dire à
l’un des responsables de l’administration lausannoise : “si nous
n’avions pas mis à l’enquête, c’est parce que le bâtiment a été
construit à titre provisoire”.



2 Phraséologie para-professionnelle


“La construction du centre TRIDEL rapprochera le tissu urbanisé de la
limite des zones naturelles et reléguera en même temps les habitations
en second rang.”

Cette phraséologie para-professionnelle est dépourvue de tout sens. La citation suivante confirme cette constatation :


“L’appréciation du paysage par les habitants concernés sera donc
modifiée, le massif forestier perdra son importance d’élément
structurant du paysage qui sera remplacé par celui des bâtiments de
TRIDEL en premier plan.



“Afin d’atténuer cet effet, une importante arborisation transversale,
entre le flanc est du vallon (côté La Sallaz) et le Bois de Sauvabelin
est prévue. Cette arborisation et l’aménagement de surfaces vertes
permettront au mieux de maintenir le caractère de zone de transition du
remblai du Vallon du Flon. Les nouvelles constructions se relieront au
tissu urbain de la Sallaz et les importantes surfaces vertes se
raccorderont au milieu naturel du Bois de Sauvabelin.”



Le jardinage compensatoire ne remplacera jamais le site naturel
sciemment massacré. Le non respect de sa protection devrait conduire à
sa totale réhabilitation.



3 Diminution de la vision paysagère


Le même rapport d’impact relève encore ceci :


“L’impact visuel pour les riverains du site sera important pendant la
construction et durant les premières années après l’aménagement :



– Absence de la zone de transition actuelle ;


– Perte de l’impression d’habiter en limite urbanisée ;


– Diminution de la vision paysagère du Bois de Sauvabelin et du Vallon du Flon.”


L’ASVF juge très insatisfaisant le retour à un décor de verdure
artificielle, dont on ne pourra constater les résultats que plusieurs
années après la mise en exploitation de Tridel. Cette appréciation n’a
rien de forcé, ni ne subjectif si l’on se range à l’avis des rapporteurs
eux-mêmes :



“L’impact négatif résiduel pour les habitants et les promeneurs (après
le développement de la couverture végétale) peut-être qualifié de moyen à
fort.



En page 12, du “document-argumentaire”, élaboré par le Service
d’assainissement de la Ville de Lausanne, on donne les précisions
suivantes :



– Quel degré de sensibilité a été attribué à cette zone ?


Il existe quatre degrés : 1 pour les zones de détente, 2 pour zones
d’habitation, 3 pour des activités industrielles moyennement gênantes,
comme l’artisanat et 4 pour les zones où travaillent des entreprises
fortement gênantes.



Le degré 3 a été attribué en l’occurrence, au site de Tridel que l’on veut encore faire passer comme “zone verte”.
Une autre source indique : chaque fois que la consommation de vapeur ne
coïncide pas avec la production, les soupapes de décharge s’ouvrent et
produisent un bruit infernal qui s’entend loin à la ronde.



Cette grave nuisance sonore se reproduira à plusieurs reprises parce que
la production de Tridel n’est pas coordonnée avec l’usine de chauffe de
Pierre-de-Plan. Il y aura un gaspillage de moyens et pertes de
rendement.



4 Vous avez dit cheminée ?


Si l’on reprend la lecture du rapport d’impact, on s’arrêtera sur ce passage :


“Il est indéniable que les dimensions et la structure de la cheminée
s’intégreront peu dans les unités paysagères du Bois de Sauvabelin et du
Vallon du Flon. Une diminution de la qualité de vue est donc prévisible
pour les habitants concernés, qui, il est utile de le rappeler, ne sont
pas très nombreux.



“L’impact paysager de la cheminée pour ces habitants peut donc être
qualifié d’important. Cet impact sera à minimiser par un habillage
adapté des surfaces de la cheminée.”



On n’a pas fait autrement dans les pays de l’Est. Le Mur de la honte
s’est effondré, les cheminées à “l’habillage adapté” pas encore, hélas.



5 A 500 m, que verra-t-on ?


“La cheminée ne sera visible que depuis certains points de vue
spécifiques dans ce périmètre. Ces points de vue se trouvent en général
au niveau des étages supérieurs d’immeubles ou dans l’axe des routes
menant à la Sallaz.”



Pour éviter les “points de vue spécifiques”, il est donc préférable d’habiter dans les étages inférieurs des immeubles.


6 Un élément structurant


“La cheminée sera perçue comme un élément structurant vertical, se
distinguant clairement des autres constructions du tissu urbain. L’effet
structurant sera atténué par l’environnement par rapport à la cheminée
de Pierre-de-Plan.”



Pour parler d’une cheminée qui, généralement, s’efforce d’être à la
verticale, on y va de l'”élément structurant vertical”. Une telle
définition, fait on ne peut plus professionnel. Si l’on comprend cette
parabole, selon Saint-Tridel, la cheminée projetée sera moins moche que
sa petite soeur de l’usine thermique de Pierre-de-Plan, parce que
l’environnement, tout de vert habillé, la rendra presque jolie !



7 Le nez de Cyrano, un point de repaire


“L’impact de la cheminée pour l’observateur éloigné, situé sur ces
points spécifiques, n’est pas négligeable. En ces points, le paysage
urbain, caractérisé par une relative homogénéité des constructions
actuelles (hauteur, volumes), sera marqué par la présence de la
cheminée.”

Les gens qui voudront s’épargner la vue de l'”élément structurant
vertical”, la cheminée pour nous autres, éviteront avec soin de
s’arrêter aux points spécifiques. Ne serait-il pas opportun que ces
points spécifiques soient désignés par des panneaux d’avertissement ?



Comment les auteurs peuvent-ils se satisfaire d’une constatation aussi
floue : la “relative homogénéité” ? De très loin, le ChUV et la cheminée
de Pierre-de-Plan insultent la délicate silhouette de la cathédrale. En
prime esthétique, la cheminée de Tridel permettra de proclamer que
Lausanne aura enfin le nez de Cyrano au milieu du visage. De plus, à
lire la considération suivante, l’observateur bénéficiera d’un… “point
de repère” :



“En effet, l’éloignement de l’observateur donne une vision large sur le
tissu urbain de Lausanne et la cheminée ne représente plus qu’un élément
secondaire du paysage et devient un point de repère.”



Suite aux interventions médiatiques répétées par lesquelles de
l’Association pour la sauvegarde du Vallon du Flon relevait que “le
rapport d’impact était ahurissant de contre-sens”, un article, tout à la
louange de leurs auteurs a paru dans 24H, article intitulé : “Des
consultants ont fait de l’écologie leur créneau. Et ça marche ! L’ASVF
dirait plutôt que ça boîte.























































Remarque : Le texte extrait du Rapport annuel de la Surveillance des
prix est en italique. Les passages soulignés font l’objet des
commentaires de l’ASVF, qui eux, sont en caractères romains.





Taxes d’évacuation des ordures ménagères


Sur la base de l’étude de l’an passé sur les prix et éléments des prix
des déchets urbains ainsi que des connaissances acquises lors d’analyses
concrètes, la Surveillance des prix a formulé des conditions
nécessaires à une formation équitable des taxes d’évacuation des ordures
ménagères. Elles ont déjà pu être appliquées à quelques cas. Pour
l’avenir, il faut se demander, au vu des importantes surcapacités des
usines d’incinération des ordures ménagères (UIOM) et de la mobilité
croissante des déchets, si la construction d’une nouvelle UIOM est
vraiment nécessaire.



L’ASVF observe ceci :


Malgré les surcapacités des usines existantes, le “Rapport final”, dans
sa scandaleuse supercherie, ignore cette circonstance majeure et
préconise la construction d’une UIOM vaudoise et d’une UIOM
fribourgeoise, dépourvues toutes deux d’une indispensable relation
ferroviaire.



La “mobilité croissante des déchets”, telle qu’elle est relevée par la
Surveillance des prix, est volontairement rejetée par Tridel et Posieux,
au détriment du Bien public. Le recourt au trafic combiné rail-route
offre une flexibilité que l’on a volontairement ignorée pour des raisons
qui mériteraient enquête.





Conditions pour des taxes d’évacuation des ordures plus équitables


En janvier, la Surveillance des prix a publié les résultats de son étude
sur les prix et éléments de prix des déchets urbains. Les résultats
publiés, principalement les constatations relatives aux surcapacités et
au potentiel de baisse des coûts, ont suscité différentes réactions.



Ainsi, le combat pour l’amélioration de l’utilisation des UIOM s’est
engagé. On peut plus concrètement citer des contrats entre
l’arrondissement rural de Waldshut et les cantons de Zurich et d’Argovie
relatifs à la reprise d’ordures ménagères allemandes. En général, les
UIOM s’écartent de plus en plus de l’interdiction de brûler des déchets
étrangers qu’elles se sont imposée. D’un autre côté, les milieux
officiels mettent encore l’accent sur le fait que, jusqu’en l’an 2000,
date à partir de laquelle, les décharges pour ordures ménagères seront
interdites, de nouvelles UIOM devront être construites pour permettre de
brûler tous les déchets qui peuvent l’être.



L’ASVF observe ceci :


La Surveillance des prix qualifie bien de “combat” les affrontements en
cours sur l’opportunité de construire n’importe où et à n’importe quel
prix, ou au contraire, de s’orienter vers des programmes mieux adaptés à
la situation réelle. Quand on va dans le fond des choses, force est de
constater que trop d’intérêts particuliers poussent à la construction
abusive et demeurent sourds aux appels à la raison.



Les surcapacités existantes sont mises en évidence par la nécessité
d’acheter des déchets hors les zones de desservance d’usines
volontairement disproportionnées.





L’expression “les milieux officiels” ressort d’un pudique euphémisme. Il
s’agit de l’OFEFP, qui n’en est plus à un abus de pouvoir près, et des
partisans inconditionnels de Tridel et de Posieux.





De nombreuses communes ont reconnu l’existence d’un potentiel important
d’économies au niveau des coûts de ramassage et de transport des
déchets, suite à l’accent mis sur ce point dans l’étude précitée. Dans
de nombreuses communes, cela a également abouti à des baisses de tarifs.



Au total, la Surveillance des prix salue l’engagement d’une discussion
relative à ces taxes. Pour lui donner des impulsions supplémentaires,
dix conditions pour la formation de taxes d’évacuation des ordures
équitables et conformes à la surveillance des prix ont été formulées.
Leur application assure, selon la Surveillance des prix, que la fixation
de prix d’élimination équitables, exigée maintenant par les
modifications de la loi sur la protection de l’environnement n’aboutira
pas à des taxes insupportablement hautes et par conséquent également
préjudiciables à l’environnement.





L’ASVF observe ceci :


A aucun moment, dans la supercherie du “Rapport final”, il n’est
question d’un autre rapport, celui de la Surveillance des prix pour
1997. Les points qui suivent ont pourtant été clairement énumérés. Il
est vrai, que parodiant le “on rase gratis” des comédies françaises, le
conseiller municipal Tillmanns a déclaré devant le Conseil communal que
les Lausannois seraient dispensés de payer des taxes poubelles.
Serait-ce le cas aussi des 130 autres communes englobées dans le
périmètre de Tridel ?



L’aspect inquiétant de cette circonstance, ce n’est pas la promesse
hasardeuse telle qu’elle a été formulée, c’est surtout l’indication que
les partisans de Tridel ne maîtrisent aucunement les études financières
et sont incapables de publier des chiffres dûment contrôlables.





Les dix conditions


– Les usines d’incinération des ordures ménagères veillent à la
meilleure utilisation possible de leurs installations. Si la quantité
d’ordures de la zone attenante est trop faible, du matériel à brûler
supplémentaire sera cherché dans un périmètre étendu – par une
collaboration avec les UIOM ou les décharges avoisinantes. Ce n’est
qu’ainsi que le cercle vicieux des taxes croissantes et des quantités de
déchets décroissantes pourra être brisé. Les coûts d’exploitation
résultant de surcapacités ne doivent pas être répercutés sur les
consommateurs ;



L’ASVF observe ceci :


Rien dans ce que l’on peut connaître du projet Tridel ne répond à cet impératif.




– L’amortissement des installations d’incinération s’oriente sur la
durée de vie effective des différentes parties des installations et
tient compte d’éventuelles subventions des pouvoirs publics ;



– Les décharges poursuivent une politique de réserves et de provisions réaliste ;




– Des coûts supplémentaires découlant d’erreurs de planification et de
gestion ne sont pas répercutées sur les taxes d’élimination des déchets.
Les coûts d’exploitation résultant de surcapacités ou d’erreurs dans
les achats de prestations étrangères peuvent être cités comme exemples ;



L’ASVF observe ceci :


Au vu des errements, des modifications successives, de l’incapacité à
profiler Tridel, les taxes d’élimination des déchets seront converties
en un véritable impôt.





– Les UIOM et les décharges publiques ainsi que les communes répercutent
sur les taxes au plus les coûts nets des prestations d’élimination des
ordures ;



– Les communes facturent leurs coûts d’élimination de manière équitable
sur la base d’un tarif duquel ressort une relation claire entre la
quantité de déchets produite et le niveau des taxes. Une facturation des
coûts d’élimination des déchets sur la base de la quantité d’eau épurée
ou de la valeur d’assurance immobilière ne remplit pas les critères de
taxes équitables ;



L’ASVF observe ceci :


Les taxes poubelles seront-elles les mêmes pour l’ensemble des 131
communes vaudoises que Tridel devrait desservir ? La question se pose
aussi concernant l’UIOM de Posieux, dans le canton de Fribourg. Une
seule usine pour les deux cantons, implantée à Domdidier-Avenches, le
trafic combiné rail-route, les conteneurs modulaires, apporteraient la
réponse la plus souple et la mieux adaptée à ce problème important.





– D’éventuels bénéfices sur l’élimination des ordures réalisés par des
entreprises financées par les pouvoirs publics reviennent aux usines
elles-mêmes et pas au ménage public. Seule cette manière de faire permet
d’éviter le prélèvement d’impôts indirects au moyen de taxes
d’élimination des déchets. Il va de soi que les éventuels bénéfices
réalisés seront restitués aux clients à la première occasion ;



L’ASVF observe ceci :


Tant pour Tridel que pour Posieux, rien n’est précisé à ce chapitre. A
Lausanne, on peut craindre que les promesses de bénéfices réjouissants
ne se transforment en déficits que les Vaudois devront éponger bien
malgré eux.





– Dans un système de taxes basées sur le volume, les poids moyens des
différents contenants seront périodiquement recalculés sur la base
d’échantillons ;





– La répercussion sur les consommateurs de coûts étrangers à une période
est interdite. Ainsi, par exemple, le préfinancement d’investissements
visant à une amélioration future de la qualité de l’élimination doit
être considéré comme allant à l’encontre du principe de causalité, le
consommateur actuel ne devant supporter que les coûts en relation
directe avec la quantité d’ordures livrée à l’élimination ;



– En résumé, la Surveillance des prix est d’avis que seuls les coûts
découlant de prestations actuelles d’élimination et d’une gestion
économique des entreprises participant à la chaîne d’élimination peuvent
être répercutées sur les taxes.



Applications des nouvelles conditions aux cas concrets


Avec les cas traités durant l’année écoulée, la Surveillance des prix a
pu transposer directement certaines des conditions précédemment citées à
la politique des taxes. Trois cas sont présentés ci-après à titre
d’exemples :



Association UIOM Thurgovie : l’association avait, en tant que
représentante de l’UIOM de Thurgovie (à Weinfelden) dont la construction
n’était alors pas encore terminée, augmenté les prix d’élimination des
ordure avant la mise en exploitation de la nouvelle usine. La taxe par
sac de 35 l. a passé, en février 1996, de fr. 1,98 à fr. 3,30. Un examen
du calcul de ce prix a montré que celui-ci était basé sur une
utilisation à venir d’environ 56 % des capacités de l’usine. La
Surveillance des prix est d’avis, qu’en raison du principe de causalité,
il n’est pas acceptable que les consommateurs aient à payer des frais
d’exploitation résultant de surcapacités. Le Surveillant des prix a donc
demandé aux représentants de l’association de fixer la taxe par sac de
35 l, sur la base d’une utilisation raisonnable de 80 % des capacités de
l’usine au maximum à fr. 2,70 et de traiter, en cas de nécessité,
également des déchets étrangers. Après de très longues hésitations,
l’association a donné suite à cette demande et a fixé, dès le 1er
janvier 1998, à fr. 2,70 la taxe par sac de 35 l.



Association pour le traitement des déchets dans le canton d’Uri : une
annonce du public a attiré l’attention de la Surveillance des prix sur
les taxes poubelles élevées du canton d’Uri. L’association pour le
traitement des déchets dans le canton d’Uri fait brûler ses déchets dans
l’UIOM de Horgen. Avec un prix de fr. 386 par tonne, cette usine
appartient aux deux UIOM les plus chères de Suisse. A cette époque, un
tel prix s’écartait effectivement considérablement de celui qui se
serait formé en situation de concurrence. C’est pourquoi le Surveillant
des prix a recommandé à l’association uranaise concernée de remettre au
concours le contrat de livraison de déchets, de choisir l’offre la plus
favorable et d’adapter en conséquence les taxes à la baisse. De plus, la
Surveillance des prix a clairement dit qu’une association pour le
traitement des déchets devait, dans ses décisions, non seulement
poursuivre des buts écologiques mais également tenir compte des besoins
des clients, tel que par exemple, celui de taxes d’élimination des
ordures bon marché. L’association ayant obtenu de l’UIOM Horgen une
baisse des taxes d’incinération à fr. 250 par tonne, elle a renoncé à
remettre au concours le mandat d’incinération. Les taxes par sac ont
donc baissé, au 1er octobre 1997, de 20 à 25 %. Pour un sac de 35 l. par
exemple, les Uranais ne doivent payer plus que fr. 2,65 au lieu de fr.
3,30.



Tarif d’élimination des ordures ménagères de la commune de Kriens
(canton de Lucerne) : en raison d’une annonce du public, le système de
taxes d’élimination des ordures de la commune de Krienz a été analysé.
Le niveau des taxes est fixé ici en fonction de la valeur d’assurance
immobilière. La Surveillance des prix est d’avis qu’une telle
tarification contrevient à une formation équitable des taxes puisqu’il
n’est pas possible de déterminer une relation entre la valeur
d’assurance immobilière et la quantité de déchets produits. C’est
pourquoi la recommandation édictée demande une révision du système de
prélèvement des taxes de manière à ce qu’un lien direct entre la
quantité de déchets produits et le niveau des taxes apparaisse. Le
canton de Lucerne a accepté cette recommandation et prépare actuellement
des recommandations visant à élaborer un système équitable de taxes
d’élimination des ordures.















Perspectives


L’Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage (OFEFP) ne
conteste pas l’existence momentanée d’importantes surcapacités
d’incinération en Suisse. A ce sujet, la Surveillance des prix soutient
la position déjà exprimée selon laquelle, conformément au principe de
causalité, les frais d’exploitation résultant des surcapacités ne
doivent pas être répercutés sur les consommateurs. Les responsables de
l’UIOM de Weinfelden, par exemple, ont déjà reconnu ce principe. De
plus, la Surveillance des prix est d’avis que les coûts de transport ne
sont plus un argument déterminant dans la planification de la
distribution d’UIOM sur un petit territoire. En effet, les déchets
peuvent aujourd’hui être transportés dans des conteneurs adéquats sans
problème et à coûts réduits dans toute la Suisse. La distance en tant
que facteur de coûts a donc perdu en importance.



L’ASVF observe ceci :


Le “Rapport final” est à nouveau confronté à ses contradictions, à la
volonté de ses auteurs de privilégier avant tout Tridel, en abandonnant
aux Fribourgeois “leur” UIOM de Châtillon-Posieux. Pour parvenir à cette
situation de profits, et profitable aux constructeurs des deux usines,
le rail a été rejeté avec une désinvolture révélatrice, les coûts de
transports afférents abusivement alourdis. Le système des conteneurs
modulaires n’a même pas pesé dans les évaluations tronquées de la
Commission technique. L’ASVF constate avec satisfaction que son
argumentation en faveur du transport combiné rail-route, associé à une
usine commune aux deux cantons, ne procède pas d’une vision unilatérale,
mais que, bien au contraire, un organisme fédéral va dans la même
direction.





En ce qui concerne les capacités disponibles en l’an 2000, date à partir
de laquelle les décharges seront interdites, les opinions de l’OFEFP et
d’autres experts divergent considérablement. Selon les dernières
prévisions de l’OFEFP de septembre 1997, en l’an 2000, les capacités
pour le traitement d’environ 250 000 tonnes de déchets manqueront,
rendant la construction de deux nouvelles UIOM nécessaire. Des experts
mettent en doute ces prévisions qui se baseraient, tant en ce qui
concerne la quantité attendue de déchets par habitant que les capacités
d’incinération des UIOM existantes, sur des estimations très
pessimistes. Plusieurs prévisions arrivent à la conclusion qu’il faut
s’attendre, pour l’an 2000, à des surcapacités dans le domaine de
l’incinération des ordures ménagères.



Un pronostic optimiste compte avec 1 430 00 tonnes alors qu’une
prévision plus réaliste chiffre à 650 000 tonnes les surcapacités qui
existeront, cela sans la construction de nouvelles UIOM. 11



Le premier scénario prend en considération 220 kilos de déchets à
incinérer par habitant, une utilisation moyenne de toutes les UIOM de
105 % par rapport à la capacité nominale des installations ainsi qu’une
capacité d’incinération dans les cimenteries de 400 000 tonnes. Les
hypothèses suivantes sont à la base du deuxième scénario : 320 kilos de
déchets à incinérer par habitant, utilisation de 105 % des UIOM et
capacité de 300 000 tonnes dans les cimenteries. 12



L’ASVF observe ceci :


Le comportement de l’OFEFP est étrange. Office fédéral aux ordres du
pouvoir politique, contrairement à la décision politique de n’accorder
des subventions qu’à une seule nouvelle usine en Suisse romande,
négligeant les recommandations politiques quant au recours au rail,
l’OFEFP agit en toute souveraineté.





Il patronne l’élaboration du fallacieux “Rapport final”, le cautionne,
et diffuse des communiqués triomphalistes. Il publie ses propres
chiffres prospectifs des besoins en traitement des déchets, conteste
ceux d’autres instances pour justifier la construction de deux nouvelles
UIOM en Suisse romande.





En raison de telles divergences d’opinions entre les experts, la
Surveillance des prix se demande s’il ne serait pas plus judicieux
d’arrêter momentanément les projets de nouvelles UIOM poursuivis
actuellement pour gagner ainsi le temps nécessaire à répondre à la
question déterminante relative à l’estimation réaliste des capacités
disponibles après l’an 2000. De la réponse à cette question dépend plus
particulièrement l’attribution ou non par la Confédération et les
cantons de subventions supérieures à 100 millions de francs aux
nouvelles UIOM prévues. Du point de vue des futurs payeurs de taxes et
en raison de la situation précaire des finances fédérales et cantonales,
le Surveillant des prix est d’avis qu’il faut éviter de commettre des
erreurs de planification semblables à celles qui ont été effectuées dans
le domaine des hôpitaux et dont les conséquences sont actuellement
supportées par le personnel, les assurés et les contribuables.



L’ASVF observe ceci :


La proposition d’une “remise à plat”, que recommande le Surveillant des
prix, exprime l’opinion des milieux modérés et raisonnables. Il faut que
cesse cette course aux UIOM pour laquelle les cantons de Fribourg et de
Vaud sont entrés en compétition, compétition que les Fribourgeois sont
en passe de gagner mais sans apporter une réponse convenable et
rationnelle à l’élimination moderne, écologique et environnementale, des
déchets. Si, par dérision, l’Association pour la sauvegarde du Vallon
du Flon qualifie cette situation ultra-cantonaliste de “patriotisme des
déchets”, il est dans ses objectifs politiques de demander l’ouverture
d’une enquête appelée à jeter quelques lumières sur les motifs, obscurs
pour l’instant, qui ont poussé les appareils administratifs à défendre
des projets si manifestement entachés d’intérêts particuliers.



Le comportement de l’OFEFP, et plus particulièrement de son chef, M.
Philippe Roch, vaut à lui seul une très sérieuse remise à l’ordre
politique. Il n’est pas acceptable qu’un organisme administratif
s’arroge autant de pouvoir et prétende, du même coup, savoir mieux que
les autres. L’affaire du “Rapport final” est une supercherie qui insulte
le pouvoir politique tant on a si manifestement cherché à le tromper.





La conclusion du rapport annuel de Monsieur Prix s’applique on ne peut
mieux à Tridel qui se révèle être, de jour en jour, davantage une
affaire Tridel qu’un projet.



Indépendamment de la réponse actuelle à la question de la nécessité de
construire des UIOM supplémentaires, la Surveillance des prix s’appuiera
à l’avenir également sur le principe selon lequel les coûts résultant
de surcapacités ne doivent pas être répercutés sur les consommateurs.



Lausanne, juin 1998






Les notes 11 et 12 sont données à la page suivante










11) Cf Fredi Flügel, in. dipl. ETH “Prognosen zur Kehrichtentsorgung
im Jahr 2000 – Eine Replik und Ergänzung zur Stellungahme der Abteilung
Abfall des BUVAL zu Handen des Verwaltungsgeristes des Kt Bern in
Sachen Schwelbrennenanlage Thun vom 17 September 1997”.



12) Il faut savoir à ce sujet, qu’aujourd’hui déjà, dans le canton
de Zoug, seulement 145 kilos de déchets sont incinérés par habitant.
L’OFEFP relativise ce chiffre qui correspond uniquement aux ordures
ménagères du service communal de ramassage.

En raison d’importants coûts de triage, les industries et les arts et
métiers livrent une grande partie de leurs déchets directement à des
usines extérieures au canton, ce qui fait disparaître ces déchets de la
statistique du canton de Zoug. Selon l’expert Fredi Flügel,
l’utilisation d’une UIOM à 120 %, par rapport à sa capacité nominale,
est par ailleurs réalisable. De son côté l’OFEFP part de la quantité de
déchets actuelle de 350 kilos par habitants ainsi que de la capacité
nominale d’incinération puisque, à son avis, l’exploitation d’une usine
au-dessus de sa capacité peut causer d’importants dommages et coûts. Par
ailleurs, les estimations de capacités de l’OFEFP ne tiennent pas
compte des capacités des cimenteries et des réserves de capacités
politiquement bloquées. En 1996, selon les données de l’OFEFP, 150 000
tonnes de déchets ont été incinérées dans les cimenteries. En ce qui
concerne la prise en considération des cimenteries dans la planification
des capacités des UIOM, l’OFEFP est d’avis qu’une augmentation à 300
000 tonnes des quantités de déchets brûlés dans les cimenteries ne
signifie pas un dégagement identique des capacités des UIOM puisque les
déchets brûlés dans ces deux catégories d’usines ne coïncident que
rarement.



AVANT DE CONSTRUIRE
DE NOUVELLES UIOM
REFLECHISSONS !


DANS SON RAPPORT ANNUEL


Monsieur Prix tire
la sonnette d’alarme


L’ASVF en commente les passages
les plus significatifs


Documentation de l’Association pour la Sauvegarde du Vallon du Flon


Les alternatives au site de Tridel


dans le Vallon du Flon




L’argumentation de l’Association pour la sauvegarde du Vallon du Flon
(ASVF), ne se borne pas à dire “allez planter Tridel, ailleurs”. L’ASVF a
étudié diverses alternatives, telles que :



Délocalisation




Une seule usine pour deux cantons




Une solution écologique et économique


Documentation de l’Association pour la Sauvegarde du Vallon du Flon
Délocalisation


La construction d’une nouvelle usine d’incinération dans un autre site
que celui du vallon du Flon présente de nombreux avantages non
négligeables. Le site à choisir doit être accessible par rail et par
route si possible sans traverser de villages .



Un tel site existe, il a même été envisagé comme site de réserve par les
projeteurs de Tridel, c’est la zone industrielle d’Eclépens desservie
par le rail et par une route reliée à l’autoroute sans traversée de
villages.



Les conditions de fondations d’une usine sont bonnes et il n’y aurait pas de plus-values dues à un mauvais emplacement.


Un tel choix entraînerait des économies non négligeables pour l’usine
vaudoise en effet on pourrait économiser toutes les plus-values
constatées pour Tridel, soit un investissement diminué de fr. 126
millions environ, dans l’état des finances cantonales et communales
c’est une somme qui paraît non négligeable.







Une seule usine pour deux cantons


Les surcapacités engendrées par la construction de deux usines
cantonales pour Vaud et Fribourg montrent qu’il serait raisonnable de ne
mettre en oeuvre qu’une usine pour les deux cantons.



Elle devrait être un peu plus excentrée que celle d’Eclépens, mais
disposer des mêmes conditions d’accessibilité. Le site de Domdidier
pourrait parfaitement convenir dans ce cas.



Il en résulterait une économie globale d’investissement de plus de fr. 200 millions à partager entre les deux cantons.


Ainsi le canton de Vaud bénéficierait d’une double économie celle due à
la délocalisation et celle résultant de la construction d’une seule
usine, la diminution des investissements vaudois serait alors supérieure
à fr. 226 millions.



En ce qui concerne le canton de Fribourg, la diminution des investissements serait supérieure à fr. 100 millions.


Remarque : Ces valeurs ont été établies sur la base du choix de deux
usines d’une capacité de 100’000 t/an ressortant des résultats du
rapport de la commission technique. On sait depuis que Fribourg a réduit
la capacité de son usine pour diminuer ses investissements et par là le
coût de l’incinération des déchets.



Première conclusion
Le seul choix de l’une ou l’autre de ces solutions permettrait de
diminuer les investissements et par conséquent les coûts d’incinération
dans des proportions considérables. Mais il existe au moins une autre
solution beaucoup plus écologique et très certainement plus économique.





Une solution écologique et économique


En examinant les diverses solutions possibles pour éliminer les ordures
ménagères l’ASVF s’est particulièrement intéressée au tri et au
recyclage tel qu’il est pratiqué à :



l’Usine Sorval, de Châtel-Saint-Denis.
qui traite 45 000 t/année
pour 180 communes vaudoises et fribourgeoises


Une fiabilité démontrée


Les usines de Tridel (Vaud) et de Posieux (Fribourg), telles qu’elles
sont projetées, envisagent, hors de tout autre procédé, l’incinération
globale de toutes les ordures ménagères. Malgré l’évolution
technologique dans le traitement des ordures, les concepteurs de Tridel
se sont toujours refusés à envisager des procédés novateurs.



La démonstration en a pourtant été faite, non loin de Lausanne. Cette
réponse moderne au traitement des déchets a fait ses preuves ; elle est
même rentable.



SORVAL à Châtel-St-Denis


SORVAL, société privée, créée il y a une dizaine d’années, pour traiter
les déchets des communes voisines, n’a jamais touché de subventions, ce
qui ne l’empêche pas d’être parfaitement rentable.



a. Sorval fonctionne sur le principe d’un tri poussé des déchets
ménagers en vue de la récupération et du recyclage optimalisés.



b. SORVAL traite environ 45 000 tonnes/an d’ordures pour environ
180 communes situées aussi bien dans le canton de Fribourg que dans le
canton de Vaud.. Le taux de mise en décharge ou d’élimination, après les
opérations de tri, était de 20 % seulement. C’est dire l’importance du
volume recyclé par rapport au solde encore à traiter.



c. Pour se conformer aux prescriptions fédérales, la décharge
actuellement en service, qui reçoit encore le solde des ordures, sera
fermée en l’an 2000. A partir de ce moment, ce solde de 20 % sera traité
par un procédé définitif d’élimination.



Remarque :Il faut dire que ce taux maximum n’est plus tout à fait
valable actuellement après l’entrée en vigueur des nouvelles lois sur le
traitement des ordures ménagères.



d. De nombreux postes de travail ont été créés par le type de
fonctionnement propre à SORVAL, soit une quarantaine à l’usine même
correspondant à l’équivalant d’un poste par 1000 tonnes traitées, sans
compter les postes de travail nécessaires dans les usines spécialisées
qui recyclent les matériaux triés. L’aspect conjoncturel de cette
procédure technique est loin d’être négligeable.



e. Les usines du type de la Sorval sont parfaitement rentables ; elles ne coûtent rien à la collectivité.


f. Les techniques de recyclage sont évolutives et réservent un
large avenir ouvert aux possibilités nouvelles de récupération.





g. Les usines du type SORVAL sont de petites dimensions ; leur
délocalisation flexible évite le coût financier, social et
environnemental d’une usine dont les proportions exagérées sont soumises
au triomphalisme partisan, au constructivisme centralisateur.



De quelques autres avantages


a. Une part non négligeable du biogaz (méthane) est récupéré à SORVAL,
par la fermentation des déchets déposés dans sa décharge encore ouverte.

Par la suite, il sera possible de récupérer le biogaz avant
l’élimination ultime des déchets restants en prévoyant une installation
intermédiaire.



b. Une réponse positive est donnée à l’élimination des gaz délétères
difficiles à épurer. Le tri élimine la majeure partie des plastiques et
autres déchets dont la combustion dégage la plupart des émissions
toxiques. Avantages écologiques



La production de dioxines, par exemple est réduite à sa plus simple
expression. Les gaz émis par l’usine d’incinération sont presque propres
et sont diminués de plus de la moitié par rapport à la solution du tout
à l’incinérateur.



c. Le pouvoir calorifique des déchets trié est sensiblement plus élevé que celui des ordures en vrac.


d. Le tri maximal en usine ne contraint plus les usagers à faire ce
travail que les partisans de Tridel cherchent à faire passer pour une
vertu civique.



Observation : il est intéressant de noter que la loi sur la gestion des
déchets du 13 novembre 1996 poursuit le but suivant :”Afin d’accomplir
les tâches qui leur incombent, les communes établissent un règlement
relatif à la gestion des déchets prévoyant au moins la collecte des
déchets valorisables.” Cette condition est parfaitement remplie par la
procédure de traitement de SORVAL. En revanche, les méthodes voulues
pour TRIDEL sont incomplètes ; seule une faible partie de déchets
valorisables est ainsi récoltée.



A y bien réfléchir


La solution retenue par la Coordination intercantonale romande pour les
nouvelles UIOM, responsable d’avoir élaboré un ahurissant “Rapport
final”, serait de construire les usines de Posieux (Fribourg) et de
Tridel (Vaud), redimensionnées chacune à 100’000 tonnes annuelles
traitées par l’incinération totale.



Si le tri maximal assuré à SORVAL était appliqué dans la situation des
“usines patriotiques” que l’on cherche à imposer aux populations
vaudoise et fribourgeoise, son résultat se traduirait, selon un rapide
calcul, de la manière suivante :



a. Les 200 000 tonnes/an intercantonales à éliminer seraient
ramenées à 100 000 tonnes, quantité que l’usine genevoise des Cheneviers
traiteraient à l’avantage de toutes les collectivités.



b. Quelque 100 postes de travail dans les usines de tri localisées
seraient ainsi créés, à raison d’un poste pour 1000 tonnes/an.



c. Paradoxe de taille : sans frais pour la communauté, la méthode
de SORVAL pourrait-être aisément appliquée au Tridel actuel. L’usine
d’incinération encore en fonction serait suffisante si l’on édifiait une
usine de tri raisonnablement dimensionnée et à frais réduits.



Voici pourquoi : l’UIOM actuelle de Lausanne est capable d’incinérer
58’000 t/an. Après tri du type SORVAL, et ses effets réducteurs, il
serait possible avec la capacité déjà existante, aujourd’hui, de traiter
les 100’000 t./an de déchets programmées dans le projet Tridel,
paramètre qui dénie sa réalisation ridicule et coûteuse, cruellement
dommageable pour l’environnement sylvestre et habité.



Observation : ce type d’usine rentable pourrait être construite et
exploitée par des privés. Les coûts de traitement des déchets s’en
trouveraient diminués en proportion, la pollution réduite à des valeurs
plus tolérables.



Une nouvelle conception


1 Situation avant 1997


1. Le principe de base appliqué par cette société était de trier
les déchets au maximum de manière à en mettre le minimum en décharge.
SORVAL arrivait ainsi à recycler jusqu’à 80 % des déchets traités. Dans
cette quantité figurait une part de 15 à 20 % qui était conditionnée
pour servir de combustible destiné à la fabrication du ciment. On
relèvera que ce type de production était parfaitement licite et sans
danger. Pourquoi ? Parce que les fours à ciment fonctionnent à 2 000° C.
A cette température, tous les éléments nocifs sont détruits et
minéralisés. Les gaz de combustion sont donc propres et non polluants.



2. La mise en décharge locale et contrôlée des éléments non
recyclables assure la récupération du biogaz par le moyen de tuyaux
d’aspiration des gaz de fermentation. Ce biogaz fournit l’énergie
calorique pour la production d’électricité. Après la fermeture légale de
la décharge, l’exploitation du biogaz pourra se poursuivre pendant
encore une dizaine d’années.



2. Situation depuis 1997


Deux circonstances ont obligé SORVAL à modifier son processus :


1. L’interdiction de la mise en décharge qui entre en vigueur dès l’an 2000.


2. La loi sur le traitement des déchets du 13 novembre 1996 qui a
été mise en application dans le courant de 1997. Cette loi interdit fort
injustement “l’utilisation des déchets pour alimenter les fours à
ciment” ; elle n’établit aucune différence entre l’incinération sans
pollution à 2 000° C et l’incinération ordinaire à environ 900° C.



3. A la température de 990° C, les gaz nocifs se dégagent
essentiellement de la combustion des matières plastiques. Les filtres,
même les plus perfectionnés, ne les éliminent que très partiellement.



3. L’opération sacs jaunes


Ces modifications importantes ont contraint SORVAL à revoir ses
techniques. SORVAL collectait déjà séparément, verres, papiers cartons,
tous matériaux valorisables, qui représentaient environ 30 % des-déchets
totaux.



L’expérience du tri complet des ordures a démontré que la moitié du
solde, soit 35 %, était constituée par toutes les ordures récupérables
et recyclables. Sorval a demandé alors aux usagers de déposer ces
matières en vrac dans des sacs de couleur jaune afin qu’elles soient
collectées séparément.





Contenu type d’un sac jaune : bouteilles, flacons et récipients
plastiques, boîtes de conserve rincées, boites de boissons, barquettes
en aluminium, récipients métalliques, bombes aérosols vides, les papiers
propres et les emballages de carton, en particulier ceux qu’on ne peut
pas mettre en liasse pour les poser sur le trottoir.



4. Tri et bonne valorisation


Afin de livrer aux recycleurs des matériaux débarrassés des corps
étrangers, la précision du tri entre en jeu. C’est la condition première
d’un recyclage hautement valorisant de chaque sorte de matériaux
traitée séparément. Le tri s’effectue sur des matériaux relativement
propres qui ne dégagent pas d’odeurs désagréables. Ce tri est donc plus
facile que précédemment quand l’on triait les ordures dans leur
totalité. En outre la concentration des matières recyclables en un seul
lieu rend les possibilités de valorisation plus intéressantes.



Cette manière de procéder présente de nombreux avantages


5. Les avantages financiers


a. Résolument moins coûteuse que l’incinération globale, la
collecte séparée des matières plastiques et métalliques, leur tri et
leur recyclage bénéficiaire, abaisse sensiblement le prix unitaire de la
tonne traitée.



b. Les déchetteries pourraient être supprimées grâce aux sacs
jaunes du type SORVAL Elles coûtent fort cher aux communes. En effet, la
présence d’un personnel formé est indispensable pour procéder à la
juste répartition des déchets amenés par les usagers. La filière “sacs
jaunes”, le tri en usine plus précis, fournissent la bonne réponse
économique.



c. D’importantes économies d’investissements sont réalisables. Une
usine de tri, telle que SORVAL, coûte environ 20 millions de francs,
alors qu’une grande usine d’incinération coûte au moins 170 millions de
francs sous réserve de conditions favorables à sa construction. On le
rappelle : le tri préalable réduit les quantités à incinérer de quelque
50 %, opération qui se solde par un tonnage de scories réduit lui aussi,
d’où des économies d’investissements répétées.



d. Une usine de tri crée un emploi par 1000 tonnes/an triées,
opération assurée par des employés sans formation particulière, soit la
catégorie la plus difficile à reclasser, actuellement.



En résumé les économies à réaliser avec cette méthode sont considérables
: on pourrait éviter de construire une nouvelle usine d’incinération,
on diminue dans de fortes proportion le coût du traitement à la tonne et
on recycle le maximum de déchets, en étant ainsi parfaitement conforme
aux lois.



6. Les sacs jaunes : leurs résultats


La collecte des verres et papiers telle qu’elle se fait actuellement
doit se poursuivre sur les mêmes bases. A partir de ce principe, on
continuera à raisonner uniquement sur les déchets normaux en tenant du
traitement globalisé comparé à l’apport des sacs jaunes, en prenant en
compte un total de référence de 100’000 tonnes par année.



Le cas de TRIDEL


Incinération globale : 100 000 t./an


Production de scories : 25 000 t./an


Procédé SORVAL et sacs jaunes


Incinération après tri 50 000 t./an


Production de scories 10 000 t./an


Remarque : les scories diminuent dans une plus grande proportion que
les matériaux à incinérer car on élimine les éléments qui laissent
beaucoup de résidus après incinération.



Ces valeurs sont intéressantes à plus d’un titre, tout d’abord dans le coût du traitement des déchets :


Actuellement, le tri des sacs jaunes correspond dans son prix brut,
avant bénéfice, aux 70 % du coût de l’incinération. Cette proportion
pourrait-être même abaissée par la mise en oeuvre d’une usine de tri
moderne.



En partant d’une base réaliste d’un coût d’incinération de fr. 180.- par tonne, on établira le calcul suivant :


Le cas Tridel


Incinération : 100 000 t. à fr. 180.- / t. fr. 18 000 000.-


Solution avec tri et sacs jaunes :


Incinération : 50 000 t. à fr. 180 .- / t. fr. 9 000 000.-


Tri des sacs jaunes : 50 000 t. à fr. 126.- / t. fr. 6 300 000.-


Total du coût annuel : fr. 15 300 000.-


L’économie à réaliser sur ce poste est donc de 2,7 millions par année soit : 15 %


Pour le traitement des scories la différence est encore plus importante :


Cas de TRIDEL


Scories: 100 000 t. fois 25 % = 25’000 t./an


Solution avec le tri et les sacs jaunes


Scories : 50 000 t. fois 20 % = 10 000 t./an


Dans ce cas l’économie à réaliser est importante. Elle est de 60 %.


Observation no 1 :


On ne connaît pas encore le coût à la tonne de la stabilisation des
scories pour leur mise en dépôt dans les décharges spécialement prévues à
cet effet ; il est donc difficile de supputer un prix sans risque de
commettre des erreurs importantes.



Observation no 2 :


Il convient de noter que le projet TRIDEL a, sauf erreur, été conçu
avant la mise en vigueur des nouvelles lois qui imposent la
stabilisation des scories. Ce point important reste à contrôler. Cette
stabilisation appelle certainement des installations coûteuses non
comprises dans le prix du projet ; elles n’ont probablement pas été
mises à l’enquête.



Observation no 3 :


Les capacités assez réduites de SORVAL, sa pleine exploitation, son
absence de liaison avec le rail, conduisent à trouver une autre
possibilité. Elle sera recherchée ailleurs par la construction d’une
usine de tri des sacs jaunes en parallèle avec la construction d’une
usine d’incinération aux proportions adaptées aux tonnages encore à
traiter, reliée au rail et hors de toute zone environnementale
dommageable.



Observation no 3 :


La solution idéale après tri serait de détruire le solde des ordures par
pyrolyse à environ 2000 0 C, ce qui minéralise tout et ce qui détruit
tous les gaz nocifs. On aurait réalisé dans ce cas la solution
totalement écologique pour l’élimination des déchets ménagers.



Conclusions


Les avantages d’une telle solution :


1. Ressources financières suffisantes grâce au recyclage.


2. Proportions réduites des usines d’incinération.


3. Délocalisation flexible par petites unités pour le tri .


4. Gigantisme d’une usine d’incinération centraliste évité.


5. Investissements financiers compatibles avec l’état des trésoreries publiques.


6. Pollutions maîtrisées, voire éliminées.


7. Nuisances environnementales écartées.


8. Un poste de travail créé par 1000 t. triées.


9. Valorisation énergétique optimisée.




Ces avantages sont suffisamment importants pour adopter cette méthode moderne, économique et écologique.




Lausanne, juin 1998
ASVF


Information aux autorités politiques communales et cantonales
faite en 1998


Liste des dossiers




Cahier 1 Introduction “Une affaire”
Dossiers cah1tit et cah1txt


Cahier Les supercheries du rapport final
Dossiers cah2tit et cah2txt


Cahier 3 Huit plus-values oubliées ou méconnues
Dossiers cah3tit et cah3txt


Cahier 4 Des permis contestés
Dossiers cah4tit et cah4txt


Cahier 5 Les insultes de Tridel
Dossiers cah5tit et cah5txt


Cahier 6 Avant de construire : Réfléchissons
Dossiers cah6tit et cah6txt


Cahier 7 Les alternatives à Tridel
Dossiers cah7tit et cah7txt
CONSIDERATIONS PREALABLES


On ne comprend pas l’acharnement des partisans de Tridel, comme ceux de
Châtillon-Posieux à vouloir “leur” UIOM respective. Le Bien public
devrait appeler les solutions les moins coûteuses, les plus
performantes.

Au contraire, sous prétexte de servir la collectivité, on en oublie ce
principe, voire même l’objectif. Quel est-il cet objectif ? C’est de
parvenir à maîtriser l’élimination des déchets au plan national pour ne
plus recourir aux mises en décharge d’éléments nuisibles à
l’environnement, à la santé publique.



L’Association pour la sauvegarde du Vallon du Flon (ASVF) prétend le
démontrer aujourd’hui, Tridel est bien davantage une affaire qu’un
projet. L’ASVF invite nos élus politiques à en reprendre le contrôle.





LES OBJECTIFS DE L’ASSOCIATION
POUR LA SAUVEGARDE
DU VALLON DU FLON (ASVF)




1 PREMIER OBJECTIF : ATTIRER L’ATTENTION


Le présent argumentaire, constitué de sept cahiers, dont un de
présentation, attire l’attention, des élus politiques, des citoyens et
des citoyennes responsables de ce canton, interpellés par Tridel. L’ASVF
dénonce le caractère volontariste et dogmatique de ce projet, ses
coûteuses inconnues techniques et financières, ses nuisances
écologiques.



L’Association pour la sauvegarde du Vallon du Flon, malgré sa
désignation, ne se borne pas à défendre les 25 000 habitants (le
cinquième de la population lausannoise) des quartiers que Tridel
menacerait de sa proximité, à exiger, en leur nom, le retour en zone
verte légalisée de leur proche environnement. L’ASVF porte le débat sur
le plan cantonal ; son objet est d’importance cantonale.



L’ASVF s’est officiellement constituée, à Lausanne, le 24 septembre
1994. A la clôture de la mise à l’enquête du plan partiel d’affectation
destiné à légaliser l’implantation en site urbain de Tridel (Traitement
par Recyclage et Incinération des Déchets Lausannois), ouverte du 1er au
30 septembre 1994, l’ASVF déposait 420 oppositions. Au début de cette
année, plus de 500 oppositions ont été formulées quand la Municipalité
de Lausanne a précipitamment accordé d’une manière unilatérale un permis
de construire à Tridel.





2 DEUXIEME OBJECTIF : UNE MEILLEURE INFORMATION


Inviter les milieux politiques à exiger une information suffisamment
transparente pour qu’elle soit comprise de tous et dont les données
soient vérifiables. Pour l’instant, les milieux politiques habilités aux
prises de décisions, n’ont guère été consultés. La carence d’une
information objective se traduit par la délivrance de communications
laudatives et par la publication d’un “Rapport final”, dont l’ASVF
dénonce le caractère de solennelle supercherie.







3 TROISIEME OBJECTIF : INVITER LE GRAND CONSEIL A SAUVEGARDER SES PREROGATIVES


L’ASVF suggère à Mesdames et Messieurs les Députés au Grand Conseil de
demander, par voie de motion, ou par toute autre démarche :



a La constitution d’une commission d’enquête parlementaire afin
que toute la lumière soit faite sur l'”affaire Tridel” et éviter en de
plus graves proportions, une nouvelle “affaire de l’Hôpital de Sully”.



b La suspension immédiate des études en cours, négociations et passations de marchés.


c Le gel des dépenses financières afférentes.


d Le contrôle parlementaire des opérations destinées à assainir la
gestion cantonale du traitement des déchet, à la rendre transparente.



e L’élaboration d’un rapport complet, par cette même commission,
rapport qui portera sur les responsabilités personnelles et causales des
acteurs de Tridel, sur leur politique-écran qui a fait, d’un projet
erratique et manifestement mal maîtrisé, une affaire Tridel, une
nébuleuse Tridel.





4 QUATRIEME OBJECTIF : LA DEFENSE DES CONTRIBUABLES


Tôt ou tard, les charges fiscales supplémentaires menaceront, les
contribuables vaudois des 131 communes prises dans les mailles du
périmètre d’exploitation que ce soit, par l’augmentation des impôts, ou
par des taxes poubelles prohibitives. Tel que le plan financier de
Tridel a été esquissé au travers d’estimations contestables, les
contribuables vaudois n’échapperont pas.





5 CINQUIEME OBJECTIF : PROPOSER LES ALTERNATIVES DE L’ASVF


Le projet ne saurait être que lausannois. Il doit présenter davantage de
souplesse géographique, être exempt d’inconvénients écologiques
majeurs, reposer sur des données financières maîtrisées et compatibles
avec l’état des finances publiques.



Raisons pour lesquelles, l’ASVF soutient le concept d’une usine
intercantonale implantée sur les terrains industriels
d’Avenches-Domdidier ou, seconde alternative à Tridel, sa délocalisation
dans la région d’Eclépens.



Ces deux variantes ont l’avantage de recourir au transport combiné
rail-route assorti des équipements modulaires afférents. Ce qui n’est
pas le cas, ni de Tridel, ni de Châtillon-Posieux, dans le Canton de
Fribourg.



L’ASVF part du point de vue que l’incinération globale n’est pas
nécessairement la seule et meilleure solution ; le tri préalable, la
récupération, réduisent singulièrement les procédures finales et
dégagent les solutions financières optimales, les solutions techniques
les plus sécurisantes.



Une décision politique hautement souhaitable :


Il serait hautement souhaitable qu’une expertise conduite par un
organisme, à la compétence reconnue, hors de l’influence des milieux
favorables, à Tridel procède à :



– La remise en perspective objective des sites d’Aclens et
Eclépens, officiellement qualifiés de “prioritaires” mais écartés au
profit du seul projet lausannois.



– La prise en considération des possibilités combinées rail-route
qui, en Suisse et à l’étranger, connaissent des applications
rationnelles et économique. Le Canton de Thurgovie a planifié le
traitement des déchets en fonction du principe intermodal rail-route.
D’autres cantons ont opté pour des orientations semblables.



– L’étude comparative des techniques alternatives de recyclage et
d’élimination des déchets, quitte à écarter le procédé préalablement
choisi, et parvenir ainsi, à des performances supérieures, à des coûts
financiers plus raisonnables.



– L’élaboration d’une politique d’appels d’offres conforme à l’ouverture des marchés publics.




6 SIXIEME OBJECTIF : LA SAUVEGARDE DU “POUMON VERT”


Dans notre Pays, Sauvabelin demeure l’un des rares sites forestiers que
l’on peut encore qualifier de poumon vert urbain. Ce serait faire injure
aux Lausannois que d’y porter atteinte, de diminuer en proportion leur
qualité de vie, de ternir la réputation de la ville.





7 SEPTIEME OBJECTIF : OBTENIR GAIN DE CAUSE


Dans la perspective d’une consultation populaire, étendue au canton si
besoin est, par la voie du droit auprès d’instances successives de
recours, l’ASVF entend obtenir gain de cause. Les oppositions déposées
lors de la mise à l’enquête du plan partiel d’affectation, puis lors de
la délivrance précipitée et intempestive du permis de construire par la
Municipalité de Lausanne, exercent un salutaire effet retardateur. Il
est encore temps d’envisager des projets plus raisonnables, générateurs
de meilleures solutions.



Avec un optimisme, peu en rapport avec l’importance de l’objet, le
calendrier officiel a prévu des échéances qui sont, aujourd’hui,
largement dépassées. Par ses oppositions légales, l’Association pour la
sauvegarde du Vallon du Flon a



donné du temps au temps.


1 Le canton ne se verra pas imposer un Tridel tout emballé et clef en main.
2 Les délibérations politiques se dérouleront normalement.
3 L’information, revue, corrigée, rendue plus objective, sera mieux communiquée.
4 Des projets plus réalistes verront le jour.
5 Les communes auront leur mot à dire, les contribuables aussi.


Ne pas réagir :


1 C’est admettre que les partisans à n’importe quel prix de Tridel parviennent à leurs fins :


a Echapper au contrôle du pouvoir politique délibérant.


b Imposer un projet qui s’identifie davantage à une nébuleuse, à une affaire, qu’à un concept rigoureusement structuré.


c Sacrifier au “patriotisme cantonal des déchets” qui voile d’autres intérêts.




2 C’est admettre le caractère dangereusement négatif, illogique et
dommageable,d’une partie essentielles de la planification cantonale du
traitement des déchets. Cette planification a été élaborée par-dessus la
tête des 131 communes, englobées qu’elles sont, dans un périmètre de
desservance trop visiblement favorable aux seules conceptions
lausannoises.





3 C’est admettre la politique écolo-énergétique de la Ville de
Lausanne pratiquée au détriment des collectivités vaudoises.





4 C’est admettre la soumission des communes interpellées, qu’elles
plient sous de nouvelles charges fiscales, résultant du flagrant
déséquilibre financier de Tridel, situation d’autant plus inacceptable
en raison de l’état des trésoreries publiques.





5 C’est admettre la mauvaise formulation volontaire du projet,
l’information occultée, afin d’éviter le dialogue et les objections
dérangeantes de la part du pouvoir politique délibérant.





6 C’est admettre les charges démesurées générées par :


– Les imprécisions du projet, compte tenu du but premier, celui de la destruction des ordures ménagères.


– Un environnent urbain dont la protection est méprisée-




Les cahiers de l’ASVF


On trouvera à la suite les sommaires des cahiers que l’ASVF soumet à l’attention des lecteurs.


Le premier cahier de l’ASVF :




UNE TENTATIVE DE CONCILIATION FÉDÉRALE
QUI TOURNE COURT


LES SUPERCHERIES D’UN “RAPPORT FINAL”


Il convient de le rappeler une fois de plus : la décision fédérale de ne
subventionner qu’une seule usine entre les cantons de Vaud et de
Fribourg appelait logiquement une solution médiane qui réponde mieux à
la globalisation du traitement des déchets, à des soucis d’économie, à
des considérations environnementales, au recours au trafic combiné
rail-route.



Devant l’entêtement “patriotique” manifesté par les deux cantons en
cause, décidés quoiqu’il en coûte aux contribuables, d’édifier chacun
leur propre usine, l’Office fédéral de l’environnement, des forêts et du
paysage (OFEFP) a réuni une Commission technique formée des
représentants des Cantons de Vaud, Genève et Fribourg, et ceci, pour
parvenir à la globalisation souhaitée.



Tout au contraire, cette Commission technique est parvenue à produire un
“Rapport final” qui se révèle être une solennelle supercherie. Cette
évaluation pseudo-scientifique conclut à justifier la construction d’une
UIOM dans chacun des deux cantons en concurrence.



La contre-analyse de l’ASVF


Sous la direction de l’ingénieur civil EPFL Claude Monod, actuellement
président de l’Association pour la sauvegarde du Vallon du Flon, les
ingénieurs, membres du Comité de l’ASVF, se sont livrés à une analyse
approfondie du “Rapport final”. Ils ont mis à jour les procédés dont on a
usé aux fins de parvenir à ces effarantes conclusions : la construction
de deux usines d’incinération. Une fois de plus, le pouvoir politique
délibérant a été placé devant le fait accompli.



Par la publication d’un communiqué, l’Office fédéral de l’environnement,
des forêts et du paysage est même parvenu à donner quelque crédit à
cette troublante opération. On cite :



“Les conseillers d’Etat des cantons de Fribourg, Vaud et Genève ainsi
que le directeur de l’Office fédéral de l’environnement, des forêts et
du paysage (OFEPF) ont dégagé une solution (souligné par l’ASVF) pour
l’incinération des déchets urbains des trois cantons concernés : il
s’agit à la fois d’utiliser les capacités des usines existantes et de
mettre en place un réseau d’usines d’incinérations judicieusement
(souligné par l’ASVF) réparti en Suisse romande.”



“L’ordre de priorité pour la construction des deux nouvelles usines
dépendra de plusieurs facteurs, tels que l’opportunité politique, l’état
des procédures (souligné par l’ASVF) ainsi que les garanties de la
Confédération en matière de subventions. Dans un premier temps, il est
donc important que les études relatives à ces deux projets se
poursuivent rapidement (souligné par l’ASVF).

De “petites phrases” révélatrices


La publication du “Rapport final” s’est assortie de petites phrases révélatrices :


“Les décisions politiques ne tarderont pas à emboîter le pas aux estimations techniques”.


Cette déclaration péremptoire appelle de la part de nos responsables
politiques une interrogation étonnée. Elle ressort des commentaires
triomphalistes qui escortaient le “Rapport final”. En d’autres termes,
les auteurs responsables du “Rapport final” considèrent les politiques
élus par les citoyens et citoyennes de ce canton pour quantité
négligeable, qu’il est aisé de désinformer, de distraire de leurs
compétences en matière de contrôle et de décision.



“Cette réévaluation nous a donné une nouvelle légitimité sans laquelle on ne peut plus rien faire en matière politique”.


Ainsi s’est exprimé le conseiller d’Etat descendant de charge Daniel
Schmutz. Manifestement, Daniel Schmutz a été abusé par ses services. A
aucun moment, le “Rapport final” n’a fait l’objet d’un aval politique au
niveau fédéral. Il est le produit de connivences entre les cadres des
seuls appareils administratifs.





“Nous avons la garantie fédérale”


Le conseiller municipal lausannois Tillmanns répand cette information
sans s’être donné la peine de vérifier s’il ne brandissait pas, bien
malgré lui, un faux diplôme.





Le refus de la confrontation


Dans un premier temps, et au premier état de sa contre-analyse, L’ASVF
avait invité la Commission technique, les responsables du traitement des
déchets dans les cantons interpellés à une comparaison objective des
données réunies dans le “Rapport final” pour les confronter, dans la
sérénité, aux observations, aux objections, à la mise aux chiffres
produits par l’ASVF, tous éléments regroupés dans sa contre-analyse.



Cette demande de confrontation technique a été éludée par les auteurs, responsables du “Rapport final”.


Le deuxième cahier de l’ASVF :


HUIT PLUS-VALUES OUBLIEES OU MECONNUES


Les partisans du projet Tridel se retrouvent essentiellement dans les
services administratifs du Canton de Vaud et de la Commune de Lausanne.



Ils continent à affirmer que l’implantation de Tridel dans le Vallon du Flon ne sera pas plus onéreuse qu’ailleurs.
On sera d’accord avec cette affirmation si, à leur exemple, on feint d’ignorer huit plus-values essentielles.


La facture “égarée” s’élèvera à 126 millions environ


Pour l’amortir en vingt-cinq ans, les intérêts annuels se monteront à 8,19 millions


Par oubli ou par ignorance, on aura donc dépensé 204,75 millions


Le prix unitaire de l’incinération subira une plus-value par tonne de 58,50 fr.


Vaut-il la peine de construire une usine qui imposera un prix à la tonne
prohibitif, qui dépassera largement le prix unitaire d’une UIOM
délocalisée ou celui d’une usine intercantonale ?





Le troisième cahier de l’ASVF :


DES PERMIS CONTESTES


Sans tenir compte des oppositions déposées par-devant le Tribunal
administratif cantonal mais aussi dans l’intention de prendre le projet
fribourgeois de Châtillon-Posieux de vitesse enfin de procéder, avant le
Canton de Fribourg, à une demande de subsides fédéraux, la Municipalité
de Lausanne, sous la signature de son syndic, alors directeur des
travaux, a délivré le permis de construire en faveur de Tridel.



Lui appartenait-elle de le faire alors qu’il s’agit d’un projet cantonal
? L’ASVF pose la question. L’ASVF constate aussi que cette
précipitation était inutile. En effet, l’état d’avancement de
Châtillon-Posieux, ses efforts pour réduire les surcapacités
prévisibles, et partant, pour ramener le plan financier à des
proportions décentes, a placé Tridel en fort mauvaise position.

Dans ce troisième cahier, l’ASVF relève les points les contestables de la délivrance précipitée du permis de construire :


1 La ratification du plan d’affectation cantonal en suspens devant le Tribunal administratif


2 L’octroi unilatéral du permis de construire.


3 Les conditions de la délivrance du permis font constater un
nombre alarmant d’irrégularités dans les procédure légales.



4 Des oublis volontaires.


5 Des arguments contestables.




Lettre ouverte au Directeur des Travaux, à Lausanne


L’ASVF a répliqué à cette très contestable délivrance d’un permis de
construire par une lettre ouverte adressée au syndic de Lausanne
Jean-Jacques Schilt, alors directeur des travaux dont voici la teneur :



Monsieur le Conseiller municipal,


Vous avez rejeté d’un revers de main plus de 500 oppositions à la
délivrance du permis de construire de Tridel. Chacune des considérations
qui tente de justifier cette décision appelle sa réfutation factuelle
et pondérée. En outre, l’Association pour la sauvegarde du Vallon du
Flon (ASVF) énonce les constatations suivantes :



1 Lausanne est atteinte dans sa dignité et sa respectabilité par
la démarche précipitée et puérile à laquelle on a procédé aux fins de
quémander, la veille même de l’échéance du 31 octobre 1997, les subsides
fédéraux.



2 Hors de toute réalité, les partisans de Tridel procèdent à des jongleries administrativistes pour parvenir à leur fin :


a Feignent-ils d’ignorer la “procédure chaotique” dans laquelle ils se sont mis ?


b Se sont-ils assurés des délais et des conditions imposés par la
Confédération ou, les connaissant, ont-ils volontairement et
artificiellement brusqué les opérations, tant sur le plan communal que
cantonal ? Il faudrait beau voir que les particuliers exigent la même
célérité des services administratifs.



c Devant le Tribunal administratif cantonal, les oppositions au
changement d’affectation des terrains couverts par l’emprise de Tridel
sont à nouveau à l’instruction. En effet, suite à la demande de
révocation du juge chargé du dossier, celui-ci s’est démis
volontairement.



d Les oppositions au permis de construire, rejetées in extremis
par la Municipalité de Lausanne, sont l’objet de recours auprès du
Tribunal administratif cantonal. Si nécessaire, les recours seront
portés devant le Tribunal fédéral.



e Les partisans de Tridel n’ignorent pas qu’un référendum sera
lancé sur le plan communal, voire cantonal. L’ASVF s’y prépare avec
l’appui d’autres organismes.



f Est-il clairvoyant dans ces conditions de poursuivre des études,
rendues longues et très coûteuses, par le manque d’expérience et de
savoir-faire de leurs auteurs ?



g Sous prétexte d’apprécier les besoins suisses romands, une
commission technique a abusé d’un procédé universitaire d’évaluation
afin :



1 De “légitimer”, l’édification de deux UIOM : Tridel mais aussi Posieux, dans le canton de Fribourg.


2 D’éliminer, parce qu’estimé “dangereux” pour les intérêts déjà
engagés, le concept de la globalisation intercantonale des déchets dans
une seule usine, assortie du trafic combiné rail-route. Cette
globalisation entre les deux cantons vaudrait pourtant aux contribuables
vaudois et fribourgeois une économie de quelque de 230 millions, mais
aussi, des réponses honnêtes aux préoccupations environnementales et
écologiques.







3 Invités à confronter leurs données à la contre analyse élaborée
par les ingénieurs de l’ASVF, les membres de cette Commission romande
ont jugé prudent de fuir une rapprochement aussi gênant, mais :



a L’ASVF rendra cette contre-analyse publique.


b L’ASVF interviendra au niveau fédéral pour dénoncer le procédé.


c L’ASVF mettra en lumière les fragilités techniques et
financières de Tridel, rendues évidentes par les proportions
éléphantesques du projet.





4 Le Conseil communal de Lausanne, mi-consentant, s’est vu priver
de tout pouvoir de contrôle et de décision mais aussi de toute
information factuelle, vérifiable. Appelés à se justifier auprès du
Grand Conseil vaudois, les partisans de Tridel éludent le débat.
Manifestement, les partisans de Tridel tentent d’échapper aux
interventions émanant des organes législatifs.





5 A l’heure où de graves déficiences pécuniaires atteignent les
trésoreries publiques, on tente d’imposer aux contribuables vaudois et
lausannois, à la caisse fédérale, un projet dont les coûts financiers ne
sont, ni connus, ni maîtrisés. L’ASVF poursuivra ses actions en vue de
sauvegarder les intérêts des Lausannois et des Vaudois.





6 “Tridel n’en a pas fini avec ses détracteurs” : tels sont les
propos que 24h a fait tenir au directeur des travaux de la Commune de
Lausanne, au lendemain du rejet des oppositions. C’est exact : l’ASVF
présentera prochainement et portera à la connaissance du public :



a Le programme de la délocalisation de Tridel dans les environs
d’Eclépens, programme assorti du recours au trafic combiné rail-route,
de réductions importantes des volumes construits pour une capacité égale
de traitement, d’un plan financier qui grèvera sensiblement moins les
trésoreries publiques, et partant, les contribuables.



b Le programme de la Réhabilitation verte du Vallon du Flon,
visant à redonner aux Lausannois un vaste espace de détente au coeur du
“poumon vert” de leur ville.





7 Bien que l’ASVF ait été qualifiée de “poignée d’irréductibles”,
de “groupuscule populiste”, plusieurs personnalités politiques
lausannoises et vaudoises ont rejoint ses rangs. Les effectifs
grandissent au point que l’ASVF dépasse en nombre les organismes
associatifs ou politiques des quartiers que Tridel menace :



a De sa monumentalité.


b De ses nuisances techniques et sonores, de pollutions difficilement contrôlables.


c De surcharges de trafic.


Le Comité de l’ASVF pense ainsi s’être expliqué avec suffisamment de clarté et vous prie, salutations etc.


Les textes en caractères gras sont spécialement soulignés par l’ASFV




Le quatrième cahier de l’ASVF :


LES INSULTES DE TRIDEL


1 Cheminée, voisinage et pollution.


2 Sept réponses à un cadeau empoisonné.


3 Quand le ridicule ne tue pas !


4 Bavures architecturales et commentaires.


Dans ce quatrième cahier, l’ASVF relève quelques-uns des éléments qui
agressent plus directement les Lausannois. On dénonce aussi l’usage
d’arguments grotesques auxquels les partisans de Tridel recourent pour
tenter de crédibiliser l’implantation d’une usine d’incinération au
coeur du massif sylvestre de Sauvabelin, de l’Hermitage et du Vallon du
Flon. Le cinquième de la population lausannoise est menacé par cette
insultante proximité.



On demeure consterné devant autant d’affirmations aussi contestables les unes que les autres.




Le cinquième cahier de l’ASVF :


AVANT DE CONSTRUIRE REFLECHISSONS !


DANS SON RAPPORT ANNUEL, MONSIEUR PRIX TIRE LA
SONNETTE D’ALARME.


L’ASVF en commente les passages les plus significatifs.




Le dernier rapport annuel de Monsieur Prix traduit ses inquiétudes, sa
perplexité. Il constate que l’Office fédéral de l’environnement, des
forêts et du paysage (OFEFP) se livre à des supputations erronées et
minimalistes touchant les surcapacités de traitement des déchets.



Dans les projets qu’il soutient, à aucun moment l’OFEFP ne prend en
compte les possibilités du trafic combiné rail-route assorti de son
matériel modulaire et feint d’ignorer la flexibilité de la tarification
ferroviaire.



Monsieur Prix s’interroge sur la facilité avec laquelle cet appareil
administratif, qui se veut état dans l’état, préconise de nouvelles
usines en dépit des surcapacités de traitement et de l’état des finances
publiques.



Monsieur Prix en vient même à recommander l’arrêt de toute nouvelle construction d’usine d’incinération.


Pendant ce temps, les partisans de Tridel désinforment et se cachent
derrière un écran de fumée pour se refuser à voir la réalité en face.

Le sixième cahier de l’ASVF :


LES ALTERNATIVES A TRIDEL


Des réponses rationnelles aux problèmes de l’heure


L’argumentation de l’Association pour la sauvegarde du Vallon du Flon
(ASVF), ne se borne pas à dire “allez planter Tridel, ailleurs”. L’ASVF
soutien, en fonction du recours au trafic combiné rail-route et des
équipement de transport modulés afférents, deux alternatives :



La première alternative : l’ASVF propose la délocalisation de Tridel
dans la région d’Eclépens accessible par route et rail. On parviendrait
ainsi à satisfaire les exigences environnementales, qui sont totalement
ignorées sur le site préalablement désigné ; on réaliserait une usine
proportionnée aux besoins réels, on parviendrait à maîtriser des coûts
manifestement hors contrôle dans le cas du projet encore en cours.



La seconde alternative : le projet d’édifier une seule usine
intercantonale dans la zone industrielle déjà équipée rail, commune à
Avenches ou à Domdidier, vaudrait aux deux cantons de sérieuses
économies dans les investissements et dans les frais d’exploitation.
Lors de sa présentation, sous le nom d’Uniduo, ce projet a été qualifié
de “poudre de perlimpimpin” par les services de l’Etat. Par la suite, on
s’est efforcé de l’écarter à l’aide du “Rapport final” : Uniduo
remettait trop en question Tridel et Châtillon-Posieux.



Le recours au rail est méprisé


Le mépris du rail caractérise la référence aveugle aux seuls transports
routiers. Ce mépris trahit l’aspect lacunaire des études entreprises et
le soucis de servir des intérêts particuliers qu’il serait souhaitable
d’identifier. Cette situation conduit aux constatations suivantes :



1 Le projet d’implantation d’une nouvelle UIOM dans le Vallon du
Flon exclut tout raccordement au réseau ferroviaire. Pourtant, la
législation fédérale fait de ce raccordement un postulat. On a donc
sciemment écarté ce nécessaire instrument de transport sans tenir compte
de la documentation fournie par les CFF, sans prendre en considération
l’article 16 de l’Ordonnance fédérale sur le traitement des déchets, du
10.12.90 :





















2 L’expérience montre que toutes les UIOM en activité sont
tributaires, à des titres divers (manque de matières à traiter,
immobilisation temporaire, dépannage d’autres UIOM) d’une capacité de
transports lourds ; il est notoire que pour avoir un taux d’exploitation
optimal, des UIOM, telle que celle de Zurich, font venir par train des
ordures ménagères de l’étranger.





Une solution résolument écologique


Elle se fonde sur le principe du tri et du recyclage prioritaires, méthode éprouvée à


l’Usine Sorval, de Châtel-Saint-Denis.
45 000 t/an traitées
pour 180 communes vaudoises et fribourgeoises


Les avantages :


1 Ressources financières suffisantes grâce au recyclage.


2 Proportions réduites des usines de traitement.


3 Délocalisation flexible par petites unités.


4 Gigantisme d’une usine d’incinération centraliste évité.


5 Investissements financiers compatibles avec l’état des trésoreries publiques.


6 Pollutions maîtrisées et éliminées.


7 Nuisances environnementales écartées.


8 Un poste de travail créé par 1000 t. traitées.


9 Valorisation énergétique optimisée.






































Le septième cahier de l’ASVF :


La réhabilitation verte du Vallon du Flon


Le septième cahier est en voie d’élaboration. L’ASVF a fait sienne le
projet de l’architecte urbaniste Eric Magnin, secrétaire de son Comité,
président de la Société de développement de La Sallaz-Vennes, conseiller
communal.



En place et lieu d’une usine gigantesque, appelée à ruiner
définitivement le massif sylvestre de Sauvabelin, la possibilité de
réhabiliter le Vallon du Flon, de lui restituer sa fonction “verte”
prend place parmi les alternatives que propose l’ASVF.



Cette réhabilitation est d’autant plus opportune qu’elle procurerait une
zone de détente et de respiration aux Lausannois ; elle rejoindrait
dans sa logique le projet des Sociétés lausannoises de développement
d’édifier, entièrement en bois, une tour d’observation à Sauvabelin. Les
nuisances visuelles et paysagères de Tridel ruineraient cette
sympathique intention.



Ce dernier cahier vous sera remis dès que possible.




Lausanne, juin 1998.










Correspondance :


L’Association pour la Sauvegarde du Vallon du Flon (ASVF) – Le
Secrétariat : Eric Magnin, architecte-urbaniste – ch. Boissonnet 16 –
1010 Lausanne – Tél et fax 021 653 55 61.





L’ASSOCIATION
POUR
LA SAUVEGARDE DU VALLON DU FLON
INFORME LES RESPONSABLES POLITIQUES


Tridel n’est plus un projet
mais


une affaire


1 La supercherie pseudo-scientifique d’un “Rapport final”.


2 Les lacunes et défaillances financières de Tridel.


3 La délivrance précipitée et unilatérale du permis de construire.


4 Les gesticulations verbales et techniques pour justifier l’implantation citadine de Tridel.


5 Les réflexions révélatrice de la Surveillance des prix.




En contrepartie, l’ASVF propose :


Les alternatives possibles à Tridel.


Le projet de la réhabilitation “verte” du Vallon du Flon en voie d’étude.










Documentation de l’Association pour la Sauvegarde du Vallon du Flon








CONSIDERATIONS PREALABLES


On ne comprend pas l’acharnement des partisans de Tridel, comme ceux de
Châtillon-Posieux à vouloir “leur” UIOM respective. Le Bien public
devrait appeler les solutions les moins coûteuses, les plus
performantes.

Au contraire, sous prétexte de servir la collectivité, on en oublie ce
principe, voire même l’objectif. Quel est-il cet objectif ? C’est de
parvenir à maîtriser l’élimination des déchets au plan national pour ne
plus recourir aux mises en décharge d’éléments nuisibles à
l’environnement, à la santé publique.



L’Association pour la sauvegarde du Vallon du Flon (ASVF) prétend le
démontrer : aujourd’hui, Tridel est bien davantage une affaire qu’un
projet. L’ASVF invite nos élus politiques à en reprendre le contrôle.



LES OBJECTIFS DE L’ASSOCIATION
POUR LA SAUVEGARDE
DU VALLON DU FLON (ASVF)




1 PREMIER OBJECTIF : ATTIRER L’ATTENTION


Le présent argumentaire, constitué de sept cahiers, dont un de
présentation, attire l’attention, des élus politiques, des citoyens et
des citoyennes responsables de ce canton, interpellés par Tridel. LASVF
dénonce le caractère volontariste et dogmatique de ce projet, ses
coûteuses inconnues techniques et financières, ses nuisances
écologiques.



L’Association pour la sauvegarde du Vallon du Flon, malgré sa
désignation, ne se borne pas à défendre les 25 000 habitants (le
cinquième de la population lausannoise) des quartiers que Tridel
menacerait de sa proximité, à exiger, en leur nom, le retour en zone
verte légalisée de leur proche environnement. L’ASVF porte le débat sur
le plan cantonal ; son objet est d’importance cantonale.



L’ASVF s’est officiellement constituée, à Lausanne, le 24 septembre
1994. A clôture de la mise à l’enquête du plan partiel d’affectation
destiné à légaliser l’implantation en site urbain de Tridel (Traitement
par recyclage et incinération des déchets lausannois), ouverte du 1er au
30 septembre 1994, l’ASVF déposait 420 oppositions. Au début de cette
année, plus de 500 oppositions ont été formulées quand la Municipalité
de Lausanne a précipitamment accordé d’une manière unilatérale un permis
de construire à Tridel.



2 DEUXIEME OBJECTIF : UNE MEILLEURE INFORMATION


Inviter les milieux politiques à exiger une information suffisamment
transparente pour qu’elle soit comprise de tous et dont les données
soient vérifiables. Pour l’instant, les milieux politiques habilités aux
prises de décisions, n’ont guère été consultés. La carence d’une
information objective se traduit par la délivrance de communications
laudatives et par la publication d’un “Rapport final”, dont l’ASVF
dénonce le caractère de solennelle supercherie.

3 TROISIEME OBJECTIF : INVITER LE GRAND CONSEIL A SAUVEGARDER SES PREROGATIVES


L’ASVF suggère à Mesdames et Messieurs les Députés au Grand Conseil de
demander, par voie de motion, ou par toute autre démarche :



a La constitution d’une commission d’enquête parlementaire afin
que toute la lumière soit faite sur l'”affaire Tridel” et éviter en de
plus graves proportions, une nouvelle “affaire de l’Hôpital de Sully”.



b La suspension immédiate des études en cours, négociations et passations de marchés.


c Le gel des dépenses financières afférentes.


d Le contrôle parlementaire des opérations destinées à assainir la
gestion cantonale du traitement des déchet, à la rendre transparente.



e L’élaboration d’un rapport complet, par cette même commission,
rapport qui portera sur les responsabilités personnelles et causales des
acteurs de Tridel, sur leur politique-écran qui a fait, d’un projet
erratique et manifestement mal maîtrisé, une affaire Tridel, une
nébuleuse Tridel.



4 QUATRIEME OBJECTIF : LA DEFENSE DES CONTRIBUABLES


Tôt ou tard, les charges fiscales supplémentaires menaceront, les
contribuables vaudois des 131 communes prises dans les mailles du
périmètre d’exploitation que se soit, par l’augmentation des impôts, ou
par des taxes poubelles prohibitives. Tel que le plan financier de
Tridel a été esquissé au travers d’estimations contestables, les
contribuables vaudois n’échapperont pas



5 CINQUIEME OBJECTIF : PROPOSER LES ALTERNATIVES DE L’ASVF


Le projet ne saurait être que lausannois. Il doit présenter davantage de
souplesse géographique, être exempt d’inconvénients écologiques
majeurs, reposer sur des données financières maîtrisées et compatibles
avec l’état des finances publiques.



Raisons pour lesquelles, l’ASVF soutient le concept d’une usine
intercantonale implantée sur les terrains industriels
d’Avenches-Domdidier ou, seconde alternative à Tridel, sa délocalisation
dans la région d’Eclépens.



Ces deux variantes ont l’avantage de recourir au transport combiné
rail-route assorti des équipements modulaires afférents. Ce qui n’est
pas le cas, ni de Tridel, ni de Châtillon-Posieux, dans le Canton de
Fribourg.



L’ASVF part du point de vue que l’incinération globale n’est pas
nécessairement la seule et meilleure solution ; le tri préalable, la
récupération, réduisent singulièrement les procédures finales et
dégagent les solutions financières optimales, les solutions techniques
les plus sécurisantes.

Une décision politique hautement souhaitable :


Il serait hautement souhaitable qu’une expertise conduite par un
organisme, à la compétence reconnue, hors de l’influence des milieux
favorables, à Tridel procède à :



– La remise en perspective objective des sites d’Aclens et
Eclépens, officiellement qualifiés de “prioritaires” mais écartés au
profit du seul projet lausannois.



– La prise en considération des possibilités combinées rail-route
qui, en Suisse et à l’étranger, connaissent des applications
rationnelles et économique. Le Canton de Thurgovie a planifié le
traitement des déchets en fonction du principe intermodal rail-route.
D’autres cantons ont opté pour des orientations semblables.



– L’étude comparative des techniques alternatives de recyclage et
d’élimination des déchets, quitte à écarter le procédé préalablement
choisi, et parvenir ainsi, à des performances supérieures, à des coûts
financiers plus raisonnables.



– L’élaboration d’une politique d’appels d’offres conforme à l’ouverture des marchés publics.


6 SIXIEME OBJECTIF : LA SAUVEGARDE DU “POUMON VERT”


Dans notre Pays, Sauvabelin demeure l’un des rares sites forestiers que
l’on peut encore qualifier de poumon vert urbain. Ce serait faire injure
aux Lausannois que d’y porter atteinte, de diminuer en proportion leur
qualité de vie, de ternir la réputation de la ville.



7 SEPTIEME OBJECTIF : OBTENIR GAIN DE CAUSE


Dans la perspective d’une consultation populaire, étendue au canton si
besoin est, par la voie du droit auprès d’instances successives de
recours, l’ASVF entend obtenir gain de cause. Les oppositions déposées
lors de la mise à l’enquête du plan partiel d’affectation, puis lors de
la délivrance précipitée et intempestive du permis de construire par la
Municipalité de Lausanne, exercent un salutaire effet retardateur. Il
est encore temps d’envisager des projets plus raisonnables, générateurs
de meilleures solutions.



Avec un optimisme, peu en rapport avec l’importance de l’objet, le
calendrier officiel a prévu des échéances qui sont, aujourd’hui,
largement dépassées. Par ses oppositions légales, l’Association pour la
sauvegarde du Vallon du Flon a



donné du temps au temps.


1 Le canton ne se verra pas imposer un Tridel tout emballé et clef en main.
2 Les délibérations politiques se dérouleront normalement.
3 L’information, revue, corrigée, rendue plus objective, sera mieux communiquée.
4 Des projets plus réalistes verront le jour.
5 Les communes auront leur mot à dire, les contribuables aussi.
Ne pas réagir :


1 C’est admettre que les partisans à n’importe quel prix de Tridel parviennent à leurs fins :


a Echapper au contrôle du pouvoir politique délibérant.


b Imposer un projet qui s’identifie davantage à une nébuleuse, à une affaire, qu’à un concept rigoureusement structuré.


c Sacrifier au “patriotisme cantonal des déchets” qui voile d’autres intérêts.


2 C’est admettre le caractère dangereusement négatif, illogique et
dommageable,d’une partie essentielles de la planification cantonale du
traitement des déchets. Cette planification a été élaborée par-dessus la
tête des 131 communes, englobées qu’elles sont, dans un périmètre de
desservance trop visiblement favorable aux seules conceptions
lausannoises.



3 C’est admettre la politique écolo-énergétique de la Ville de
Lausanne pratiquée au détriment des collectivités vaudoises.



4 C’est admettre la soumission des communes interpellées, qu’elles
plient sous de nouvelles charges fiscales, résultant du flagrant
déséquilibre financier de Tridel, situation d’autant plus inacceptable
en raison de l’état des trésoreries publiques.



5 C’est admettre la mauvaise formulation volontaire du projet,
l’information occultée, afin d’éviter le dialogue et les objections
dérangeantes de la part du pouvoir politique délibérant.



6 C’est admettre les charges démesurées générées par :


– Les imprécisions du projet, compte tenu du but premier, celui de la destruction des ordures ménagères.


– Un environnent urbain dont la protection est méprisée.






Les cahiers de l’ASVF


On trouvera à la suite les sommaires des cahiers que l’ASVF soumet à l’attention des lecteurs.
Le premier cahier de l’ASVF :




UNE TENTATIVE DE CONCILIATION FÉDÉRALE QUI TOURNE COURT


LES SUPERCHERIES D’UN “RAPPORT FINAL”


Il convient de le rappeler une fois de plus : la décision fédérale de ne
subventionner qu’une seule usine entre les cantons de Vaud et de
Fribourg appelait logiquement une solution médiane qui réponde mieux à
la globalisation du traitement des déchets, à des soucis d’économie, à
des considérations environnementales, au recours au trafic combiné
rail-route.



Devant l’entêtement “patriotique” manifesté par les deux cantons en
cause, décidés quoiqu’il en coûte aux contribuables, d’édifier chacun
leur propre usine, l’Office fédéral de l’environnement, des forêts et du
paysage (OFEFP) a réuni une Commission technique formée des
représentants des Cantons de Vaud, Genève et Fribourg, et ceci, pour
parvenir à la globalisation souhaitée.



Tout au contraire, cette Commission technique est parvenue à produire un
“Rapport final” qui se révèle être une solennelle supercherie. Cette
évaluation pseudo-scientifique conclut à justifier la construction d’une
UIOM dans chacun des deux cantons en concurrence.



La contre-analyse de l’ASVF


Sous la direction de l’ingénieur civil EPFL Claude Monod, actuellement
président de l’Association pour la sauvegarde du Vallon du Flon, les
ingénieurs, membres du Comité de l’ASVF, se sont livrés à une analyse
approfondie du “Rapport final”. Ils ont mis à jour les procédés dont on a
usé aux fins de parvenir à ces effarantes conclusions : la construction
de deux usines d’incinération. Une fois de plus, le pouvoir politique
délibérant a été placé devant le fait accompli.



Par la publication d’un communiqué, l’Office fédéral de l’environnement,
des forêts et du paysage est même parvenu à donner quelque crédit à
cette troublante opération. On cite :



“Les conseillers d’Etat des cantons de Fribourg, Vaud et Genève ainsi
que le directeur de l’Office fédéral de l’environnement, des forêts et
du paysage (OFEPF) ont dégagé une solution (souligné par l’ASVF) pour
l’incinération des déchets urbains des trois cantons concernés : il
s’agit à la fois d’utiliser les capacités des usines existantes et de
mettre en place un réseau d’usines d’incinérations judicieusement
(souligné par l’ASVF) réparti en Suisse romande.



“L’ordre de priorité pour la construction des deux nouvelles usines
dépendra de plusieurs facteurs, tels que l’opportunité politique, l’état
des procédures (souligné par l’ASVF) ainsi que les garanties de la
Confédération en matière de subventions. Dans un premier temps, il est
donc important que les études relatives à ces deux projets se
poursuivent rapidement (souligné par l’ASVF).







De “petites phrases” révélatrices


La publication du “Rapport final” s’est assortie de petites phrases révélatrices :


“Les décisions politiques ne tarderont pas à emboîter le pas aux estimations techniques”.


Cette déclaration péremptoire appelle de la part de nos responsables
politiques une interrogation étonnée. Elle ressort des commentaires
tromphalistes qui escortaient le “Rapport final”. En d’autres termes,
les auteurs responsables du “Rapport final” considèrent les politiques
élus par les citoyens et citoyennes de ce canton pour quantité
négligeable, qu’il est aisé de désinformer, de distraire de leurs
compétences en matière de contrôle et de décision.



“Cette réévaluation nous a donné une nouvelle légitimité sans laquelle on ne peut plus rien faire en matière politique”.


Ainsi s’est exprimé le conseiller d’Etat descendant de charge Daniel
Schmutz. Manifestement, Daniel Schmutz a été abusé par ses services. A
aucun moment, le “Rapport final” n’a fait l’objet d’un aval politique au
niveau fédéral. Il est le produit de connivences entre les cadres des
seuls appareils administratifs.



“Nous avons la garantie fédérale”


Le conseiller municipal lausannois Tillmanns répand cette information
sans s’être donné la peine de vérifier s’il ne brandissait pas, bien
malgré lui, un faux diplôme.



Le refus de la confrontation


Dans un premier temps, et au premier état de sa contre-analyse, L’ASVF
avait invité la Commission technique, les responsables du traitement des
déchets dans les cantons interpellés à une comparaison objective des
données réunies dans le “Rapport final” pour les confronter, dans la
sérénité, aux observations, aux objections, à la mise aux chiffres
produits par l’ASVF, tous éléments regroupés dans sa contre-analyse.



Cette demande de confrontation technique a été éludée par les auteurs, responsables du “Rapport final”.
Le deuxième cahier de l’ASVF :


HUIT PLUS-VALUES OUBLIEES OU MECONNUES


Les partisans du projet Tridel se retrouvent essentiellement dans les
services administratifs du Canton de Vaud et de la Commune de Lausanne.



Ils continent à affirmer que l’implantation de Tridel dans le Vallon du Flon ne sera pas plus onéreuse qu’ailleurs.


On sera d’accord avec cette affirmation si, à leur exemple, on feint d’ignorer huit plus-values essentielles.


La facture “égarée” s’élèvera à 126 millions


Pour l’amortir en vingt-cinq ans,
les intérêts annuels se monteront à 8,19 millions


Par oubli ou par ignorance,
on aura donc dépensé 204,75 millions


Le prix unitaire de l’incinération
subira une plus-value par tonne de 58,50 fr.


Vaut-il la peine de construire une usine qui imposera un prix à la tonne
prohibitif, qui dépassera largement le prix unitaire d’une UIOM
délocalisée ou celui d’une usine intercantonale ?



Le troisième cahier de l’ASVF :


DES PERMIS CONTESTES


Sans tenir compte des oppositions déposées par-devant le Tribunal
administratif cantonal mais aussi dans l’intention de prendre le projet
fribourgeois de Châtillon-Posieux de vitesse enfin de procéder, avant le
Canton de Fribourg, à une demande de subsides fédéraux, la Municipalité
de Lausanne, sous la signature de son syndic, alors directeur des
travaux, a délivré le permis de construire en faveur de Tridel.



Lui appartenait-elle de le faire alors qu’il s’agit d’un projet cantonal
? L’ASVF pose la question. L’ASVF constate aussi que cette
précipitation était inutile. En effet, l’état d’avancement de
Châtillon-Posieux, ses efforts pour réduire les surcapacités
prévisibles, et partant, pour ramener le plan financier à des
proportions décentes, a placé Tridel en fort mauvaise position.

Dans ce troisième cahier, l’ASVF relève les points les contestables de la délivrance précipitée du permis de construire :




1 La ratification en suspens du plan d’affectation cantonal.


2 L’octroi unilatéral du permis de construire.


3 Les conditions de la délivrance du permis font constater un nombre alarmant d’irrégularités dans les procédure légales.


4 Des oublis volontaires.


5 Des arguments contestables.


Lettre ouverte au Directeur des Travaux, à Lausanne


L’ASVF a répliqué à cette très contestable délivrance d’un permis de
construire par une lettre ouverte adressée au syndic de Lausanne
Jean-Jacques Schilt, alors directeur des travaux dont voici la teneur :



Monsieur le Conseiller municipal,


Vous avez rejeté d’un revers de main plus de 500 oppositions à la
délivrance du permis de construire de Tridel. Chacune des considérations
qui tente de justifier cette décision appelle sa réfutation factuelle
et pondérée. En outre, l’Association pour la sauvegarde du Vallon du
Flon (ASVF) énonce les constatations suivantes :



1 Lausanne est atteinte dans sa dignité et sa respectabilité par
la démarche précipitée et puérile à laquelle on a procédé aux fins de
quémander, la veille même de l’échéance du 31 octobre 1937, les subsides
fédéraux.



2 Hors de toute réalité, les partisans de Tridel procèdent à des jongleries administrativistes pour parvenir à leur fin :


a Feignent-ils d’ignorer la “procédure chaotique” dans laquelle ils se sont mis ?


b Se sont-ils assurés des délais et des conditions imposés par la
Confédération ou, les connaissant, ont-ils volontairement et
artificiellement brusqué les opérations, tant sur le plan communal que
cantonal ? Il faudrait beau voir que les particuliers exigent la même
célérité des services administratifs.



c Devant le Tribunal administratif cantonal, les oppositions au
changement d’affectation des terrains couverts par l’emprise de Tridel
sont à nouveau à l’instruction. En effet, suite à la demande de
révocation du juge chargé du dossier, celui-ci s’est démis
volontairement.



d Les oppositions au permis de construire, rejetées in extremis
par la Municipalité de Lausanne, sont l’objet de recours auprès du
Tribunal administratif cantonal. Si nécessaire, les recours seront
portés devant le Tribunal fédéral.

e Les partisans de Tridel n’ignorent pas qu’un referendum sera
lancé sur le plan communal, voire cantonal. L’ASVF s’y prépare avec
l’appui d’autres organismes..



f Est-il clairvoyant dans ces conditions de poursuivre des études,
rendues longues et très coûteuses, par le manque d’expérience et de
savoir-faire de leurs auteurs ?



g Sous prétexte d’apprécier les besoins suisses romands, une
commission technique a abusé d’un procédé universitaire d’évaluation
afin :



1 De “légitimer”, l’édification de deux UIOM : Tridel mais aussi Posieux, dans le canton de Fribourg.


2 D’éliminer, parce qu’estimé “dangereux” pour les intérêts déjà
engagés, le concept de la globalisation intercantonale des déchets dans
une seule usine, assortie du trafic combiné rail-route. Cette
globalisation entre les deux cantons vaudrait pourtant aux contribuables
vaudois et fribourgeois une économie de quelque de 230 millions, mais
aussi, des réponses honnêtes aux préoccupations environnementales et
écologiques.



3 Invités à confronter leurs données à la contre analyse élaborée
par les ingénieurs de l’ASVF, les membres de cette Commission romande
ont jugé prudent de fuir une rapprochement aussi gênant, mais :



a L’ASVF rendra cette contre-analyse publique.


b L’ASVF interviendra au niveau fédéral pour dénoncer le procédé.


c L’ASVF mettra en lumière les fragilités techniques et
financières de Tridel, rendues évidentes par les proportions
éléphantesques du projet.



4 Le Conseil communal de Lausanne, mi-consentant, s’est vu priver
de tout pouvoir de contrôle et de décision mais aussi de toute
information factuelle, vérifiable. Appelés à se justifier auprès du
Grand Conseil vaudois, les partisans de Tridel éludent le débat.
Manifestement, les partisans de Tridel tentent d’échapper aux
interventions émanant des organes législatifs.



5 A l’heure où de graves déficiences pécuniaires atteignent les
trésoreries publiques, on tente d’imposer aux contribuables vaudois et
lausannois, à la caisse fédérale, un projet dont les coûts financiers ne
sont, ni connus, ni maîtrisés. L’ASVF poursuivra ses actions en vue de
sauvegarder les intérêts des Lausannois et des Vaudois.



6 “Tridel n’en a pas fini avec ses détracteurs” : tels sont les
propos que 24h a fait tenir au directeur des travaux de la Commune de
Lausanne, au lendemain du rejet des oppositions. C’est exact : l’ASVF
présentera prochainement et portera à la connaissance du public :



a Le programme de la délocalisation de Tridel dans les environs
d’Eclépens, programme assorti du recours au trafic combiné rail-route,
de réductions importantes des volumes construits pour une capacité égale
de traitement, d’un plan financier qui grèvera sensiblement moins les
trésoreries publiques, et partant, les contribuables.



b Le programme de la Réhabilitation verte du Vallon du Flon,
visant à redonner aux Lausannois un vaste espace de détente au coeur du
“poumon vert” de leur ville.

7 Bien que l’ASVF ait été qualifiée de “poignée d’irréductibles”,
de “groupuscule populiste”, plusieurs personnalités politiques
lausannoises et vaudoises ont rejoint ses rangs. Les effectifs
grandissent au point que l’ASVF dépasse en nombre les organismes
associatifs ou politiques des quartiers que Tridel menace :



a De sa monumentalité.


b De ses nuisances techniques et sonores, de pollutions difficilement contrôlables.


c De surcharges de trafic.


Le Comité de l’ASVF pense ainsi s’être expliqué avec suffisamment de clarté et vous prie, salutations etc.


Le quatrième cahier de l’ASVF :


LES INSULTES DE TRIDEL


1 Cheminée, voisinage et pollution.


2 Sept réponses à un cadeau empoisonné.


3 Quand le ridicule ne tue pas !


4 Bavures architecturales et commentaires.


Dans ce quatrième cahier, l’ASVF relève quelque’uns des éléments qui
agressent plus directement les Lausannois. On dénonce aussi l’usage
d’arguments grotesques auxquels les partisans de Tridel recourent pour
tenter de crédibiliser l’implantation d’une usine d’incinération au
coeur du massif sylvestre de Sauvabelin, de l’Hermitage et du Vallon du
Flon. Le cinquième de la population lausannoise est menacé par cette
insultante proximité.



On demeure consterné devant autant d’affirmations aussi contestables les unes que les autres.
Le cinquième cahier de l’ASVF :


AVANT DE CONSTRUIRE REFLECHISSONS !


DANS SON RAPPORT ANNUEL, MONSIEUR PRIX TIRE LA SONNETTE


D’ALARME. L’ASVF en commente les passages les plus significatifs.




Le dernier rapport annuel de Monsieur Prix traduit ses inquiétudes, sa
perplexité. Il constate que l’Office fédéral de l’environnement, des
forêts et du paysage (OFEFP) se livre à des supputations erronées et
minimalistes touchant les surcapacités de traitement des déchets.



Dans les projets qu’il soutient, à aucun moment l’OFEFP ne prend en
compte les possibilités du trafic combiné rail-route assorti de son
matériel modulaire et feint d’ignorer la flexibilité de la tarification
ferroviaire.



Monsieur Prix s’interroge sur la facilité avec laquelle cet appareil
administratif, qui se veut état dans l’état, préconise de nouvelles
usines en dépit des surcapacités de traitement et de l’état des finances
publiques.



Monsieur Prix en vient même à recommander l’arrêt de toute nouvelle construction d’usine d’incinération.


Pendant ce temps, les partisans de Tridel désinforment et se cachent
derrière un écran de fumée pour se refuser à voir la réalité en face.



Le sixième cahier de l’ASVF :


LES ALTERNATIVES A TRIDEL


Des réponses rationnelles aux problèmes de l’heure


L’argumentation de l’Association pour la sauvegarde du Vallon du Flon
(ASVF), ne se borne pas à dire “allez planter Tridel, ailleurs”. L’ASVF
soutien, en fonction du recours au trafic combiné rail-route et des
équipement de transport modulés afférents, deux alternatives :



La première alternative : le projet d’édifier une seule usine
intercantonale dans la zone industrielle déjà équipée rail, commune à
Avenches et à Domdidier, vaudrait aux deux cantons de sérieuses
économies dans les investissements et dans les frais d’exploitation.
Lors de sa présentation, sous le nom d’Uniduo, ce projet a été qualifié
de “poudre de perlimpin” par les services de l’Etat. Par la suite, on
s’est efforcé de l’écarter à l’aide du “Rapport final” : Uniduo
remettait trop en question Tridel et Châtillon-Posieux.



La seconde alternative : l’ASVF propose aussi la délocalisation de
Tridel dans la région d’Eclépens. On parviendrait ainsi à satisfaire les
exigences environnementales, qui sont totalement ignorées sur le site
préalablement désigné ; on réaliserait une usine proportionnée aux
besoins réels, on parviendrait à maîtriser des coûts manifestement hors
contrôle dans le cas du projet encore en cours.



Le recours au rail est méprisé


Le mépris du rail caractéristise la référence aveugle aux seuls
transports routiers. Ce mépris trahit l’aspect lacunaire des études
entreprises et le soucis de servir des intérêts particuliers qu’il
serait souhaitable d’identifier. Cette situation conduit aux
constatations suivantes :



1 Le projet d’implantation d’une nouvelle UIOM dans le Vallon du
Flon exclut tout raccordement au réseau ferroviaire. Pourtant, la
législation fédérale fait de ce raccordement un postulat. On a donc
sciemment écarté ce nécessaire instrument de transport sans tenir compte
de la documentation fournie par les CFF, sans prendre en considération
l’article 16 de l’Ordonnance fédérale sur le traitement des déchets, du
10.12.90 :



“Les déchets seront acheminés par le rail chaque fois que cela sera
économiquement supportable et qu’il sera avéré que ce mode de transport
est plus respectueux de l’environnement que les autres.”

























2 L’expérience montre que toutes les UIOM en activité sont
tributaires, à des titres divers (manque de matières à traiter,
immobilisation temporaire, dépannage d’autres UIOM) d’une capacité de
transports lourds ; il est notoire que pour avoir un taux d’exploitation
optimal, des UIOM, telle que celle de Zurich, font venir par train des
ordures ménagères de l’étranger.



Une solution résolument écologique


L’une d’elle se fonde sur le principe du tri et du recyclage prioritaires, méthode éprouvée à


l’Usine Sorval, de Châtel-Saint-Denis.
45 000 t/an traitées
pour 180 communes vaudoises et fribourgeoises


Les avantages :


1 Ressources financières suffisantes grâce au recyclage.


2 Proportions réduites des usines de traitement.


3 Délocalisation flexible par petites unités.


4 Gigantisme d’une usine d’incinération centraliste évité.


5 Investissements financiers compatibles avec l’état des trésoreries publiques.


6 Pollutions maîtrisées et éliminées.


7 Nuisances environnementales écartées.


8 Un poste de travail créé par 1000 t. traitées.


9 Valorisation énergétique optimisée.


Le septième cahier de l’ASVF :


La réhabilitation verte du Vallon du Flon


Le septième cahier est en voie d’élaboration. L’ASVF a fait sienne le
projet de l’architecte urbaniste Eric Magnin, secrétaire de son Comité,
président de la Société de développement de La Sallaz-Vennes, conseiller
communal.



En place et lieu d’une usine gigantesque, appelée à ruiner
définitivement le massif sylvestre de Sauvabelin, la possibilité de
réhabiliter le Vallon du Flon, de lui restituer sa fonction “verte”
prend place parmi les alternatives que propose l’ASVF.



Cette réhabilitation est d’autant plus opportune qu’elle procurerait une
zone de détente et de respiration aux Lausannois ; elle rejoindrait
dans sa logique le projet des Sociétés lausannoises de développement
d’édifier, entièrement en bois, une tour d’observation à Sauvabelin. Les
nuisances visuelles et paysagères de Tridel ruineraient cette
sympathique intention.





Lausanne, juin 1998.




Correspondance :


L’Association pour la sauvegarde du Vallon du Flon (ASVF) – Le
Secrétariat : Eric Magnin, architecte-urbaniste – ch. Boissonnet 16 –
1010 Lausanne – Tél et fax 021 653 55 61.













Le rapport final de la commission technique


désignée par la commission intercantonale


romande pour les nouvelles UIOM














Une solennelle supercherie


























Documentation de l’Association pour la Sauvegarde du Vallon du Flon
Le rappel des circonstances :


La vive opposition de l’Association pour la sauvegarde du Flon, la
présentation inattendue d’un projet d’usine commune aux Cantons de Vaud
et de Fribourg, projet rendu possible par le recours au trafic combiné
rail-route, ont semé une évidente panique parmi les partisans à
n’importe quel prix de Tridel. Jusqu’alors, ils s’étaient satisfaits de
pratiquer la rétention d’une véritable information, aux données
vérifiables et contrôlables, pour lui substituer des définitions
triomphalistes ressortant d’une propagande simpliste.



1. UNE TENTATIVE DE CONCILIATION FÉDÉRALE QUI TOURNE COURT


La décision fédérale de ne subventionner qu’une seule usine entre les
Cantons de Vaud et de Fribourg appelait logiquement une solution médiane
qui réponde mieux à la globalisation du traitement des déchets, à des
soucis d’économie, à des considérations environnementales, dont les
surcharges routières, et plus particulièrement, l’impact négatif exercé
dans le voisinage immédiat de quartiers urbains hautement densifiés.



Devant l’entêtement “patriotique” manifesté par les deux cantons en
cause, décidés quoiqu’il en coûte aux contribuables, d’édifier chacun
leur propre usine, l’Office fédéral de l’environnement, des forêts et du
paysage (OFEFP) a réuni une Commission technique composée, entre
autres, des représentants des cantons de Vaud, Genève et Fribourg, et
ceci, pour parvenir à la globalisation souhaitée



par la conciliation.


Or, par un communiqué de presse affligeant dans sa rédaction
“nègre-blanc” publié dans les médias du 24 janvier 1997, le brave peuple
vaudois et ses élus politiques apprenaient la bonne nouvelle : les
Cantons de Vaud et de Fribourg, forts d’une pseudo approbation fédérale,
émanant des seuls appareils administratifs, pourront construire leur
usine chacun de leur côté.



On demeure stupéfait de la manière dont les choses furent dites. Ce
communiqué s’orne de perles rédactionnelles qui préfacent la solennelle
supercherie qualifiée de “Rapport final” par l’officialité
administrative. On souligne et l’on numérote les passages qui appellent
les réflexions des ingénieurs de l’ASVF :



La collaboration intercantonale s’impose (1)


Les conseillers d’Etat des cantons de Fribourg, Vaud et Genève ainsi que
le directeur de l’Office fédéral de l’environnement, des forêts et du
paysage (OFEPF) ont dégagé une solution (2) pour l’incinération des
déchets urbains des trois cantons concernés : il s’agit à la fois
d’utiliser les capacités des usines existantes et de mettre en place un
réseau d’usines d’incinérations judicieusement réparties en Suisse
romande (3), réseau qui devrait être opérationnel d’ici une dizaine
d’années. Tel est le principal résultat auquel ils aboutissent après
avoir pris connaissance du rapport de la commission technique qu’ils
avaient mandatée pour évaluer les projets de nouvelles usines de Posieux
et Lausanne (projet Tridel). L’utilisation des capacités d’incinération
disponibles aux Cheneviers (GE) permettra donc d’échelonner dans le
temps la réalisation des projets vaudois et fribourgeois.



Les conseillers d’Etat des trois cantons concernés (Claude Lässer, FR ;
Daniel Schmutz, VD et Claude Haegi, GE) ainsi que le directeur de
l’OFEPF, Philippe Roch, ont décidé lors de leur dernière rencontre de
publier le rapport de la commission technique (4). Cela sera fait tout
prochainement, dès que toutes les parties concernées auront été
consultées.

Vers une répartition géographique équilibrée des UIOM en Suisse romande (5).


Lors de cette rencontre, les conseillers d’Etat ont vivement plaidé en
faveur de la mise en place d’un réseau d’usines d’incinération pour
ordures ménagères (UIOM) (6). Ce réseau devra garantir une bonne
répartition géographique des usines en Suisse romande, et être
opérationnel d’ici une dizaine d’années. Il faut faire en sorte que les
déchets urbains puissent être traités à proximité de leur lieu de
production. Des transports sur plus de 100 kilomètres sont
particulièrement onéreux pour les collectivités (7). Comme le montre le
rapport de la commission technique, les coûts de ces transports cumulés
sur 20 ans équivalent facilement aux investissements nécessaires à
l’incinération des quantités de déchets transportés (8).



Les coûts économiques et les impacts écologiques liés aux transports
justifient donc qu’à moyen terme, les cantons de Fribourg et de Vaud
disposent chacun de leurs propres installations (9)pour traiter les
déchets incinérables qu’ils produisent.



Si la répartition équilibrée des UIOM en Suisse romande reste un
objectif à atteindre, les conseillers d’Etat ont aussi été unanimes pour
reconnaître qu’il fallait tenir compte de la situation actuelle,
notamment des capacités d’incinération immédiatement disponibles aux
Cheneviers (GE) que les autorités genevoises veulent amortir. Il
s’ensuit que la réalisation d’un des deux nouveaux projets (Posieux ou
Tridel) devra être reporté de quelques années (10). Pour tenir compte
des intérêts de toutes les parties en cours de cette période
transitoire, l’importance de la mise en place d’une péréquation entre
les cantons pour les coûts de traitement et de transport des déchets a
aussi été soulignée.



L’ordre de priorité pour la construction des deux nouvelles usines
dépendra de plusieurs facteurs, tels que l’opportunité politique, l’état
des procédures ainsi que les garanties de la Confédération en matière
de subventions. Dans un premier temps, il est donc important que les
études relatives à ces deux projets se poursuivent rapidement (11).



OFFICE FEDERAL DE L’ENVIRONNEMENT DES FORETS ET DU PAYSAGE
Service d’information.


CANTONS DE FRIBOURG, VAUD ET GENEVE
Services d’information (12).




Réflexion no 1 :


Comment peut-on intituler un communiqué “la collaboration intercantonale
s’impose” , alors que son contenu dit tout le contraire ? S’il y avait
eu entente, on s’orientait vers une solution économique qui répondait
honnêtement aux préoccupations financières et environnementales,
c’est-à-dire, une usine intercantonale liée aux transports combinés
rail-route ou encore dans le choix d’un processus d’élimination associé à
d’importances séquences de tri et de récupération. Tout au contraire,
on prône la construction de deux usines d’incinération, méprisant ainsi
les recommandations fédérales. Quels intérêts particuliers se
cachent-ils derrière cette manoeuvre que l’on tente d’identifier à
l’intérêt général, alors qu’elle ne fait que trahir le mépris du bien
public ?

















Réflexion no 2 :


On veut nous faire accroire que les gouvernements, tant genevois et
fribourgeois, que vaudois, sont les initiateurs du rapport final, qu’ils
ont eux-mêmes “dégagé une solution”. De l’aveu même des cadres
concernés à l’Office fédéral de l’environnement, des forêts et du
paysage, la mission première de la Coordination intercantonale romande
pour les nouvelles UIOM était de parvenir à apaiser une situation
conflictuelle entre les Cantons de Vaud et de Fribourg. Pour qui connaît
les relations entre ces deux cantons, la compétitivité a été l’arme
économique des Fribourgeois pour effacer leur complexes de pseudo
infériorité, au point que, référence historique particulièrement
révélatrice, la N12 des Fribourgeois, mise en service bien avant la N1
des Vaudois, a été surnommée l’autoroute du Sonderbund.



Il n’était donc pas question que, dans la perspective des
recommandations fédérales d’une seule usine subventionnée entre les deux
cantons, les Fribourgeois cèdent le pas aux Vaudois. C’était très mal
les connaître. La situation actuelle le démontre à l’évidence. Mais
comment est-on parvenu à cette très troublantes entente entre les
appareils administratifs qui, visiblement à défaut de la conciliation
souhaitée, ont agi de connivence aux fins de préserver les intérêts mis
en place ?



Cette connivence, travestie au travers de la formule alibi “dégagé une
solution”, habillée d’une tenue professorale et académique grâce au
“Rapport final”, appelle le travail d’une commission d’enquête fédérale.



Réflexion no 3 :


Encore un coup, pour justifier la construction de deux usines
d’incinération, on trébuche dans le camouflage verbal. Voilà que, dans
le communiqué, soit-disant entériné par les autorités politiques, on
parle d’usines judicieusement réparties. A une époque où le sentiment
écologique et le soucis de la préservation environnementale comptent
pour beaucoup dans les décisions politiques, Tridel en plein coeur du
“Poumon vert” des Lausannois, Châtillon-Posieux, à l’écart de toute
relation ferroviaire fournissent une réponse contraire et désinvolte.



Réflexion no 4 :


On lit bien dans le communiqué que les autorités politiques cantonales
et le directeur de l’appareil administratif appelé OFEFP ont décidé la
publication du “Rapport final”. Depuis quand le pouvoir politique
consent à se mettre au niveau d’un fonctionnaire ? La vérité veut que ce
soit le fonctionnaire qui ait décidé en toute priorité. Le politique a
emboîté le pas.



Réflexion no 5 :


L’inter-titre “vers une répartition géographique équilibrée des UIOM en
Suisse romande” appelle les mêmes considération que sous réflexion no 5.
Les études entreprises par l’Association pour la sauvegarde du Vallon
du Flon démontrent le contraire, de toute évidence



Réflexion no 6 :


A chaque fois, on recherche la caution politique. Donc, les conseillers
d’Etat ont “vivement plaidé en faveur de la mise en place d’un réseau
d’UIOM”. De cette généralité parfaitement logique, on en fait une
recommandation officielle particulière et sectorielle pour justifier
Tridel et Châtillon-Posieux. Il serait intéressant que le procès-verbal
de cette séance soit connu.









Réflexion no 7 :


On s’invente des distances de 100 km à parcourir pour justifier
l’implantation de l’UIOM vaudoise au coeur de Lausanne et l’on rejette
du même coup le rail, ce cauchemar du lobbies des camionneurs et autres
transporteurs routiers. Quel projet connu parle de voyages touristiques
pour les ordures qui touchent les 100 km virtuels des auteurs du
communiqué ?



Réflexion no 8 :


Quelle imprudence de citer des chiffres apparemment précis ! Avant même
la parution du”Rapport final”, les ingénieurs de l’ASVF ont vu là une
faiblesse erratique révélatrice du tout.



Réflexion no 9 :


Chassez Molière, il revient au galop : “Les coûts économiques et les
impacts écologiques liés aux transports justifient donc, qu’à moyen
terme, les cantons de Fribourg et de Vaud disposent chacun de leurs
propres installations” ont écrit sans rire les médecins ès UIOM. Leur
prédécesseur affirmait déjà que votre fille est muette parce qu’elle ne
parle pas.



Réflexion no 10 :


A bien lire le “communiqué des tranchées”, style 14-18, ou Posieux ou
Tridel devra patienter quelques années avant d’ouvrir chantier. A leur
habitude, les Fribourgeois ont donné leur réponse : Ils passent avant
les Vaudois. Il est vrai que ces derniers ont de la peine à tenir Tridel
à bout de bras.



Réflexion no 11 :


Les études doivent donc se poursuivre, tant du côté fribourgeois que
vaudois. Voilà qui arrangent certains, voilà qui permettra de prétexter
d’études trop avancées pour envisager des solutions plus rationnelles.



Réflexion no 12 :


Le “communiqué des tranchées” est signé par les services administratifs.
La signature des personnalités politiques engagées, à tort ou à raison,
dans l’aventure aurait fait meilleure impression.





2. LES “PETITES PHRASES” NEES DU RAPPORT FINAL


Pour mémoire, l’ASVF se permet de rappeler les “petites phrases” suivantes :


“Une nouvelle légitimité pour les autorités”


Le conseiller d’Etat Daniel Schmutz, responsable des travaux public,
alors qu’il était encore en charge : “cette réévaluation nous a donné
une nouvelle légitimité, sans laquelle on ne plus rien faire en matière
politique”.



Le Conseiller d’Etat Schmutz a été trop vite en besogne. La légitimité
politique appartient au Grand Conseil vaudois, aux communes englobées
dans le périmètre de Tridel, et non pas à aux organismes organismes
administratifs. Il appartient, aujourd’hui encore, au Grand Conseil de
juger de la “légitimité” venue de Berne sous la forme d’un “Rapport
final” dont on voudrait connaître les véritables fondements.



L’un des auteurs du “Rapport final” s’est abandonné à dire : “que les
décisions politiques ne tarderont pas à emboîter le pas aux estimations
techniques”.



Note de l’ASVF : l’autocratisme administratif ne pouvait pas mieux
s’exprimer. Question : laissera-t-on à nos élus politiques, voire même
la possibilité d’emboîter le pas ?



Dans un élan oratoire auquel il a accoutumé le Conseil communal de
Lausanne, le conseiller municipal Tillmanns répondant à une
interpellation d’un conseiller communal, membre de l’ASVF, se référent
au “Rapport final”, s’est exclamé sans sourcilier : “nous avons la
garantie fédérale pour nous” .



Les faux diplômes ne font pas peur à certains.


3. LA FUITE DEVANT LA CONFRONTATION


Sous la présidence de M. Claude Monod, Ing. EPFL, peu après la
publication du “Rapport final”, les spécialistes de l’ASVF contrôlaient
les données du dit rapport et la manière dont on avait usée de la
méthode d’évaluation. Ils produisaient alors une première contre-analyse
dont les résultats firent l’objet d’une communication aux instances
politiques délibérantes afin qu’elles ne soient pas abusées par les
conclusions “officielles” et “scientifiques” du “Rapport final”.

Conscient qu’il ne fallait pas en demeurer à une première déclaration,
le comité de l’ASVF s’était préparé, durant l’été 1997, à l’organisation
d’un “débat technique” dans lequel devaient intervenir les spécialistes
universitaires de la méthode d’évaluation, les auteurs du “Rapport
final”, les ingénieurs de l’ASVF, les représentants des Chemins de fer
fédéraux, des personnalités fribourgeoises intéressées à l’implantation
d’une usine intercantonale implantée à Avenches-Domdidier, les auteurs
du projet “Uniduo”.



Ce débat devait être placé sous la présidence d’une haute personnalité
parlementaire fédérale qui avait donné son accord préalable. Il
s’agissait d’organiser une “dispute” dans le sens médiéval du terme,
c’est-à-dire que la confrontation se déroule à armes égales. Interpellés
par les points du”Rapport final” que les auteurs de la contre-analyse
estimaient à tort ou à raison douteux et critiques, les responsables du
rapport auraient eu tout loisir de confondre les ingénieurs de l’ASVF en
présentant arguments et chiffres qui normalement auraient fourni le
meilleur crédit au”Rapport final”..



Ce débat de caractère public et médiatique, prévu pour l’automne, avait
fait l’objet d’une correspondance préalable entre ses organisateurs et
les auteurs du rapport ainsi qu’avec leurs autorités politiques de
tutelle. Après une visible concertation entre “invités”, il fut répondu
aux organisateurs qu’un tel débat n’était pas souhaitable, qu’il
s’agissait d’éloigner tout esprit polémique de la cause, qu’une séance
d’information destinée au Conseil communal de Lausanne avait fourni tous
les éclaircissements désirés.





Ce que les ingénieurs de l’ASVF ont constaté


1. La méthode utilisée


La méthode utilisée est mathématiquement irréprochable, mais elle dépend
fortement des opinions des participants à l’opération. Par conséquent,
il est important pour l’acquisition des résultats que les membres de la
commission soient neutres et objectifs, ce qui n’a pas été le cas. Tout
au contraire, ils se sont employés à jouer avec les critères
d’évaluation pour parvenir aux pondérations souhaitées et conférer à
celles-ci l’apparente crédibilité d’un travail accompli dans la rigueur
et l’objectivité la plus scientifique qui soit.

2. Les réactions de l’ASVF


L’Association pour la sauvegarde du Vallon du Flon (ASVF) est entrée en
relations directes avec le Professeur L.Y. Maystre, directeur de
l’Institut de génie de l’environnement à l’Ecole polytechnique fédérale
de Lausanne. On reconnaîtra bien volontiers, que la méthode d’aide
multicritères à la décision nommée ELECTRE III (Elimination Et Choix
Traduisant la REalité), utilisée sous son égide, ne saurait être mise en
cause. Elle aurait conservé toute sa valeur d’instrument fiable si la
commission avait respecté la neutralité et l’objectivité que requièrent
le choix et l’introduction des données.



Pour couper court à toute polémique, le Professeur L.Y. Maystre a
adressé à l’ASVF une note liminaire dont il a autorisé la publication.
Sa lecture attentive est éclairante.

3. Des conditions non remplies


Une délégation du comité de l’ASVF a rencontré le Professeur Maystre pour discuter de ce problème. Il est alors apparu :


a) Pour que la méthode procure des résultats fiables, il fallait
que toutes les parties soient représentées, même les opposants aux
projets. Ces derniers apportaient ainsi des arguments nouveaux et
différents de ceux fournis par les inconditionnels d’une solution
subjective arrêtée à l’avance.

b) Concernant le projet UNIDUO, il aurait aussi été utile que la
commission comprenne un représentant de la société privée, auteur de ce
concept d’une usine intercantonale implantée sur un site équipé des
installations ferroviaires afférentes.



c) Cette étude a été conduite trop tardivement. En général on
l’applique avant de choisir un site définitif, selon le Professeur
Maystre.



d) Les conditions pour une bonne application de la méthode n’ont
pas été remplies au départ de l’étude ; les partenaires de la commission
ont été libres d’orienter l’étude à leur guise pour obtenir les
résultats qu’ils escomptaient.



Observation : La base même de la méthode permet en effet à une
commission non neutre de procéder comme elle l’entend. Dans la
définition de la méthode donnée dans le rapport on lit, en effet : “Les
opinions des différentes parties ne sont pas moyennés mais conservés
jusqu’à la fin de l’évaluation et mis en évidence dans les résultats”.
C’est assurément un avantage déterminant de conserver ce critère
partisan jusqu’au bout de l’évaluation ; ainsi, on est certain de ne pas
manquer le but visé.



e) On aurait dû parler des besoins réels des différentes parties ce qui, bien évidemment, aurait changé les résultats finaux.




4. En toute neutralité


La commission technique chargée d’élaborer ce rapport qui se voulait
“scientifique” a été désignée par la Coordination intercantonale romande
pour les nouvelles UIOM. Cette commission était formée de la manière
suivante :



1. Fribourg : MM Patrice Zurich, Loïc Constantin et Martin Descloux.
2. Vaud : MM. Marc Andlauer et Géza Völgyi.
3. Genève MM. Pierre Amman et Jean-Michel Schaublin.
4. OFEFP MM. Marc Chardonnens et Daniel Chambaz.
5. EPFL M. Dominique Bollinger (calculs).


Bien entendu, cette liste appelle les commentaires suivants :


a) Les représentants des cantons étaient tous des cadres
administratifs personnellement engagés dans l’un ou l’autre des projets
concernés.



b) Les représentants de l’OFEFP (Office fédéral de
l’environnement, des forêts et du paysage) étaient, pour le premier,
président de la commission ce qui, normalement, impliquait une
rigoureuse neutralité dans les débats. En négligeant d’appeler les
concepteurs du projet d’usine intercantonale, en leur demandant à la
dernière minute de répondre à un questionnaire assez particulier, ce
devoir de fonction n’a pas été observé.



c) Le représentant de l’EPFL était chargé de l’application
correcte de la méthode et des calculs afférents mais sans avoir de prise
directe sur les choix faits par les autres partenaires, en particulier
sur ceux des critères. On s’est donc targué de la crédibilité d’une
“méthode universitaire” sans laisser la compétence au spécialiste
présent de corriger les effets pervers de données sciemment sollicitées.









O ironie, le mandat de la Commission technique était défini ainsi :












5. L’autorité fédérale bafouée


1. La Commission technique, formée de fonctionnaires, a méprisé la
volonté politique de l’Autorité fédérale de ne subventionner qu’une
seule usine. Dès le début de l’étude, ce choix “sauvage” en a faussé les
résultats.



2. L’a priori de ne retenir que la seule incinération, comme méthode
d’élimination des ordures dans les divers scénarios choisis, procède
d’un curieux comportement. Il devrait appeler une enquête, la
publication des éclaircissements justifiant cette fixation sur une
“technique unique”. Le mépris des autres possibilités modernes est
d’autant plus accentué que, sur des fours à grilles à basse température
(environ 900 ° C), aucun des nombreux problèmes de pollution n’est
résolu.



6. Les scénarios choisis


Le nombre manifestement excessif de 16 scénarios ou solutions pris en
compte trahissent d’emblée un évident parti pris. Ils sont relevés dans
le tableau qui suit, assortis de leur surcapacité avec le signe “+” ou
de leur sous-capacité avec le signe “-“.:



Type 0 Aucune nouvelle UIOM
0.1 Rénovation de Lausanne 1 – 50 000 t.
0.2 Rénovation de Lausanne 1 et agrandiss. de Monthey – 10 000 t.
0.3 Rénovation de Lausanne 1 et agrand. de Cottendart +10 000 t.
0.4 Agrandissement de Monthey – 60 000 t.
Type 1 Réalisation de Tridel et de Posieux
1.1 Tridel à 150 000 t./an, Posieux à 135 000 t./an + 185 000 t.
1.2 Tridel et Posieux chacune à 100 000 t./an + 100 000 t.
1.3 Tridel à 140 000 t./an et Posieux à 80 000 t./an + 140 000 t.
Type 2 Réalisation de Posieux seulement
2.1 Posieux à 135 000 t./an + 35 000 t.
2.2 Posieux à 100 000 t./an 0 t.
2.3 Posieux à 100 000 t./an et agrand. Monthey + 20 000 t.
Type 3 Réalisation de Tridel seulement
3.1 Tridel à 150 000 t./an, déchets Posieux aux Cheneviers + 50 000 t.
3.2 Tridel à 150 000 t./an, déchets Posieux sur diverses UIOM + 50 000 t.
3.3 Tridel à 100 000 t./an 0 t.
3.4 Tridel à 100 000 t./an et agrand. de Monthey + 20 000 t.
Type 4 Projet UNIDUO
4.1 UIOM de 250 00 t./an à Eclépens ou Daillens + 150 000 t.
4.2 UIOM de 150 00 t./an à Eclépens ou Daillens + 50 000 t.


Force est de constater le parti pris adopté au départ de l’étude :
sur 17 scénarios, 10 incluent Lausanne dont 7 concernent Tridel.




7. L’art de noyer le poisson


On notera que les solutions de type 0, comprenant la rénovation de
Lausanne 1, sont parfaitement utopiques. Devant le Conseil communal de
Lausanne, la municipalité n’a-t-elle pas toujours affirmé que l’usine
d’incinération actuelle était démodée, à bout d’utilisation ? Elle
devait être obligatoirement remplacée. En envisager une rénovation
tenait de l’irréalité. A contrario, la commission a estimé que la chose
était possible.



Pourquoi avoir enfilé une telle baudruche dans un Rapport final qui se
voulait scientifique ? On serait curieux de savoir pourquoi ses auteurs
ont cru malicieux de dresser un faux décor aussi grossier ?



Observation : les nombreuses incohérences du “rapport final”
s’illustrent par cet exemple, précisément. En page VII, sous le titre
“inconvénients”, on peut lire : “il sera très difficile d’envisager de
réimplanter une UIOM en ville de Lausanne vers 2010, après avoir fermé
l’usine actuelle en l’an 2000. Un nouveau site devra être trouvé dans le
canton de Vaud pour une nouvelle UIOM.” Or donc, l’usine actuelle ne
durera pas au-delà de l’an 2000, ce qui confirme l’utopie des scénarios
0.1 à 0.3.



a) Récidive dans le “scénario” de Monthey. La liste des
capacités disponibles et des projets considérés révèle, à la première
lecture, que l’agrandissement de Monthey ne résoudrait en rien les
problèmes de capacité d’incinération. Ce scénario est donc tout aussi
utopique que ceux comprenant Lausanne 1 et doit donc être éliminé
d’emblée.



En fait, il ne subsiste réellement plus que 13 scénarios possibles, dont 7 comprennent Tridel !


8. Curieuse mise en scène


a) Les deux scénarios qui ne trahissent aucune surcapacité sont les
scénarios 2.2 et 3.3. Ils concernent la construction d’une seule usine
de 100’000t./an pour les deux cantons.



b) En définitive le choix de la commission s’est porté sur les
scénarios 1.2 ou 1.3 qui sont tous deux des scénarios à très fortes
surcapacités.



Pour le scénario 1.2, la capacité totale des usines est de 200 000 t./an
La surcapacité est de 100 000 t./an
C’est dire que les usines ne travailleront qu’à 50 %


Le scénario 1.3 donne respectivement une capacité totale de 220 000 t./an
La surcapacité est donc de 140 000 t./an
Soit un fonctionnement des usines à leur capacité totale de 36,4 %


Observation no 1 : de ce point de vue, les seuls scénarios valables sont
ceux qui ne comportent que la construction d’une usine unique de 100
000 t./an. Il est regrettable mais significatif, hélas, que le projet
UNIDUO (usine intercantonale et trafic combiné rail-route) réduit à
cette capacité, ait été écarté sans aucune justification plausible. Ce
projet demeure une solution intéressante.



Observation no 2 : si un nouveau site doit être trouvé, il semble qu’il
aurait été utile de l’inscrire parmi les scénarios possibles.









Observation no 3 : Avant de commencer les calculs, il convenait
d’éliminer les scénarios qui donnaient des sous-capacités ou de trop
grandes surcapacités. De toute évidence, les seules solutions crédibles
ne convenaient pas aux membres de la commission technique. Pourquoi les
représentants de l’OFEFP, censés défendre la solution d’une seule usine
pour les deux cantons, n’ont-ils pas mis d’eux-mêmes le holà ?



Pour restaurer quelque salubrité, dans cette invraisemblable manoeuvre
du “Rapport final” ne serait-il pas urgent et opportun de connaître les
motivations, occultées pour l’instant, d’une telle machination ?





Un “Rapport final” trahi par les critères de choix


C’est assurément dans ce domaine que la partialité et le manque
d’objectivité de la Commission apparaissent avec le plus d’évidence.
L’examen de certains des critères pris en compte, comme aussi l’analyse
des critères qui n’ont pas été retenus, constituent un dossier
particulièrement accusateur.



Observation : la numérotation des critères est celle donnée dans le
rapport. Pour ne pas allonger, on ne cite que les critères qui appellent
une remarque importante.



1. Les aspects écologiques


A cette rubrique, on ne parle pas de pollution, mais seulement de “facteurs écologiques… secondaires”.
Concernant Tridel, nous renvoyons nos lecteurs aux “facteurs
secondaires” qui menacent un quartier lausannois de plus de 15 000
habitants.



2. La valorisation thermique (réf. C. 1.1)


Dans le cas d’une usine d’incinération l’énergie produite se présente sous deux formes :


1. Tout d’abord, une production d’électricité importante, au minimum 75 % de l’énergie totale récupérable ;


2. Secondement, un résidu sous forme thermique programmable qui
peut être plus ou moins grand suivant sa destination, le chauffage à
distance en ce qui concerne Tridel. Si l’on ne veut pas l’utiliser à
cette fin particulière, voire à d’autres, on adapte les turbines
productrices d’énergie électrique pour en augmenter le rendement. La
“fuite en toiture” demeure par conséquent minime.



3. En fait, le critère qui aurait dû être pris en compte est la
valeur totale de l’énergie produite et non celle de l’énergie thermique,
seulement. Cet a priori “dope” à la base une évaluation qui favorise
bien évidemment Tridel.



4. Les auteurs du “Rapport final” en utilisant à tort, la souplesse
évaluative du programme Electre III de l’Institut de génie de
l’environnement, à l’EPFL, ont résolument fait fausse route et voici
pourquoi :









3. Un choix doctrinaire


Le choix idéologique de la téléthermie, autrement dit de
l’approvisionnement du réseau lausannois du chauffage à distance, encore
à développer, se heurte à la réalité. Le directeur des Services
industriels lausannois, le conseiller municipal Daniel Brélaz, pourtant
chaud partisan du chauffage à distance, c’est le cas de le dire, a
précisé lors de la séance du Conseil communal de Lausanne, le 15 avril
1997. que le chauffage urbain avait été programmé :



1 Sans l’apport de Tridel.


2 Grâce à l’investissement de quelque 60 millions de francs dans
une turbine à gaz, aujourd’hui en pleine fonction, à l’usine de
Pierre-de-Plan. Cette turbine à gaz a été destinée à produire
principalement de l’électricité. Accessoirement, elle fournit l’énergie
thermique nécessaire au réseau lausannois du chauffage à distance.



La trésorie communale retire de cette installation un
bénéfice annuel de quelque fr. 6 000 000 .-


En voulant utiliser l’énergie thermique de Tridel pour remplacer celle
de la turbine à gaz on sera contraint, climat oblige, de l’arrêter
durant l’été pour le moins, ce qui réduira son bénéfice de moitié



d’où une perte de fr. 3 000 000 .-


Par la vente de son énergie thermique, avec une capacité de 150 000 t./an, Tridel compte


sur un bénéfice de fr. 3 000 000 .-


Si l’on tient compte, d’une part, de la réduction de la masse traitée à
100 000 t./an, amenuisée encore de 50 %, en raison des surcapacités de
la solution choisie, soit une valeur ramenée à 50 000 t./an. Pendant
longtemps, le bénéfice annuel escompté



ne sera que de fr.1 000 000 .-


Observation : en définitive, il appartiendra aux Services industriels, à
la Ville de Lausanne d’assumer les frais de l’opération en
subventionnant le bénéfice de Tridel. Rapport final ou pas, c’est
résolument inacceptable.



4. Les silences du “Rapport final”


Les silences en disent souvent davantage que les déclarations
péremptoires, deux procédés auxquels les rédacteurs responsables du
“Rapport final” ont largement recouru.



d) Constatation dont on tait l’évidence dans le “Rapport
final”, les calculs les plus simples font apparaître l’inquiétante mais
évidente disparité des coûts, quelque 126 millions, entre une usine
Tridel implantée dans le Vallon du Flon et une usine de capacité
semblable construite dans un autre site plus favorable. Le cahier qui
traite des surcoûts dénonce ce dérapage financier non publié et surtout
comptablement non maîtrisé.



e) Une perte annuelle de plusieurs millions de francs
découlera de l’implantation de Tridel dans le Vallon du Flon. Il est
évident que le coût financier de ce dépassement non annoncé sera
beaucoup plus élevé que le bénéfice faussement annoncé.





f) La partialité du “rapport final” est démontrée à ce chapitre.
En effet, ses auteurs ont attribué à ce critère la pondération suivante :



Vaud 8,168 Fribourg 0.115


Soit environ 71 fois moins pour Fribourg que pour Vaud


Il est évident que si l’on avait pris en compte la production totale
d’énergie, les poids auraient été à peu près de même valeur. Le facteur
quasi maximum pris par Vaud, assortie des observations retenues plus
haut démontrent que ce critère n’en est pas un, qu’il intervient pour
orienter l’évaluation.



5. Les transports par train (C1.2)
Les transports par camion (C1.3)


g) Une fois de plus, la donne est faussée. Pourquoi ? Parce
que l’on ne prend pas en compte les valeurs réelles des transports
nécessaires à chaque scénario, mais uniquement la différence entre le
projet fribourgeois de Posieux et celui de Tridel. On escamote ainsi le
coût réel des transports, leur impact sur l’environnement ; on favorise
les deux projets, artificiellement prioritaires, en incorporant dans
l’évaluation de ces deux scénarios une partie faussement allégée des
transports.



h) Pour le scénario 1. 3 Tridel et Posieux qui est
redimensionné, les ingénieurs de l’ASVF constatent que, sur 20 ans, les
coûts de transport se montent à fr. 2 millions.



Pour le scénario 1.1 Tridel et et Posieux, ce coût est nul !


Pour le scénario 1.2 Tridel redimensionné et Posieux
redimensionné , le coût n’est que de fr. 56 millions.


Dans tous les autres cas ces valeurs sont de


l’ordre de fr. 200 millions.


voire pour certains de fr. 300 millions.


La perversité du critère choisi est ainsi démontrée. Il eut été beaucoup
plus clair et plus correct que chaque scénario soit assorti des
transports qui lui sont propres, mais les résultats de l’étude auraient
certainement été différents.



6. Les aspects économiques


1. Constat : contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’est pas
question, à ce chapitre du “Rapport final” des investissements
nécessaires, mais uniquement des coûts d’incinération à la tonne. On ne
renonce pas pour autant aux manipulations destinées à fausser les
évaluations, sous le couvert d’une apparence toute à la fois
“scientifique” et “universitaire”.



2. Explications : dans ce cas encore, on utilise des critères
subjectifs en ne prenant que les différences avec les projets de Tridel
ou de Posieux. En procédant de la sorte on pénalise automatiquement
d’autres solutions, tels que projet UNIDUO d’une usine pour les deux
cantons associée au trafic combiné rail-route. Il eut été beaucoup plus
objectif de prendre les coûts réels dans les calculs pour mettre toutes
les solutions sur un pied d’égalité. Mais l’objectivité, fondement de
toute démonstration scientifique, conduisait à des résultats tout autres
que ceux, souhaités et fixés au préalable, par les membres de la
Commission technique.





3. Pour “assagir” les critères économiques, on déniche dans la
liste des sous-critères, les coûts des transports et la vente d’énergie
thermique. ll est donc évident, qu’avec les définitions de ces critères
prises précédemment, on fausse aussi les critères économiques.



7. Les aspects psychologiques


1. Le tempérament fouineur des ingénieurs de l’ASVF leur a fait
constater que le critère “Investissements totaux”(C5.1) est relégué dans
les derniers critères retenus.



2. Quand on sait la situation des trésoreries publiques, la
question se pose : les auteurs du “Rapport final” ont ils vraiment le
sens des réalités ? Leur position de fonctionnaires les appelait à se
soucier avec davantage de “pudeur civique” de l’état des finances
fédérales, cantonales et communales.



3. Le gain d’investissement de plus de 200 millions de francs,
généré par la construction d’une seule usine (Uniduo), associée au
trafic combiné rail-route, a été froidement taxé de “critère
secondaire”, voire même qualifié de “psychologique” par les membres de
la Commission technique.



Observation : ne serait-il pas de circonstance que les “psychologues”
des ordures aient à répondre de cette classification désinvolte mais
scandaleuse aussi ? Les contribuables des cantons concernés ne sont-ils
pas interpellés par ce genre de problème que les membres de la
Commission technique ont visiblement escamoté ? Il est scandaleux que
des fonctionnaires de haut niveau se moquent à ce point des deniers
publics.



8. Un tableau révélateur


Il est intéressant de donner le tableau des investissements totaux pour chacun des scénarios :
Type 0 Aucune nouvelle UIOM
0.1 Rénovation de Lausanne 1 222 mio
0.2 Rénovation de Lausanne 1 et agrand. de Monthey 222 mio
0.3 Rénovation de Lausanne 1 et agrand. de Cottendart 222 mio
0.4 Agrandissement de Monthey 87 mio
Type 1 Réalisation de Tridel et de Posieux
1.1 Tridel à 150 000 t./an, Posieux à 135 000 t./an 536 mio
1.2 Tridel et Posieux chacune à 100 000 t./an 471 mio
1.3 Tridel à 140 000 t./an et Posieux à 80 000 t./an 492 mio
Type 2 Réalisation de Posieux seulement
2.1 Posieux à 135 000 t./an 303 mio
2.2 Posieux à 100 000 t./an 277 mio
2.3 Posieux à 100 000 t./an et agrand.. Monthey 277 mio
Type 3 Réalisation de Tridel seulement
3.1 Tridel à 150 000 t./an, déchets Posieux aux Cheneviers 320 mio
3.2 Tridel à 150 000 t./an, déchets Posieux sur diverses UIOM 320 mio
3.3 Tridel à 100 000 t./an 281 mio
3.4 Tridel à 100 000 t./an et agrand.. de Monthey 281 mio
Type 4 Projet UNIDUO
4.1 UIOM de 250 000 t./an à Domdidier ou Eclépens, Daillens* 386 mio
4.2 UIOM de 150 000 t./an à Domdidier ou Eclépens, Daillens 303 mio






9. Les montants menteurs


Le tableau précédent amène bon nombre d’observations. Les ingénieurs de
l’ASVF dénoncent la perversion des montants pris en compte :



1 Scénario 1.2 Tridel + Posieux redim. à 100 000 t./an investissement 471 mio


2 Scénario 2.2 Posieux redim. à 100 000 t./an coûte 277 mio
3 Scénario 3.3 Tridel redim. à 100 000 t./an coûte 281 mio
4 Le total de ces deux dernières valeurs est de 558 mio
5 Différence avec le scénario 1.2 concernant les deux usines + 87 mio


Aucune explication n’est donnée sur cette différence.


Il en est de même si l’on prend le scénario 1.1 avec des investissements de 536 mio
et le total des scénarios 2.1 et 3.1 623 mio


Les auteurs du “Rapport final” ne donnent aucune explications de ces
différences et les ingénieurs de l’ASVF ne sont pas parvenus à en
trouver. Mais véritable démonstration “scientifique”, on fait apparaître
le coût de Tridel comme à peine supérieur à celui de Posieux.



Si l’on prend le cas des usines redimensionnées à 100 000 t./an, on découvre


1 Au scénario 2.2 Posieux redim. des investissements totaux de 277 mio


2 Au scénario 3.3 Tridel redim., les investissements ne sont que de 281 mio


3 Il n’y a donc qu’une différence de 4 mio


C’est véritablement vouloir masquer la réalité des chiffres, alors que
les travaux supplémentaires nécessités par Tridel (centre de chargement
de la Blécherette, tunnel et fondations spéciales, etc.)



coûteront environ 126 mio


On a tout simplement escamoté ce montant.(voir le chapitre
“plus-values”) Une fois de plus on est amené à douter de l’objectivité
et de la neutralité de ce “Rapport final” qui se targue d’officialité
fédérale. Cet “oubli” est manifestement un scandale dont les motifs
sciemment occultés devraient être l’objet d’une enquête.



10. Uniduo mis au placard


On a tout fait pour éliminer les scénarios UNIDUO. “Oubliés”, dans un
premier temps, ils ont été tardivement et précipitamment introduits dans
le processus d’évaluation, en raison du bruit qu’allait faire cette
étrange mais révélatrice mise à l’écart. Voyons comment les auteurs du
“Rapport final” sont parvenus à déclasser le projet “UNIDUO”, même si de
toute évidence, ses avantages techniques, son coût favorable,
l’emportaient loin devant les autres projets.



1 Scénario 1.2 Tridel redim. et Posieux redims. 100 000 t./an 471 mio
2 Scénario 4.2 UNIDUO 150 000 t./an 303 mio
3 Différence à prendre en compte 168 mio








En revanche, si l’on prend d’autres scénarios, avec la construction des
usines séparées, on trouve des résultats complètement différents, il
vient :



4 Scénario 2.2 Posieux redim. à 100 000 t./an 277 mio
5 Scénario 3.3 Tridel redim. à 100 000 t./an 281 mio
6 Total pour ces deux scénarios 558 mio
7 Scénario 4.2 UNIDUO 150 000 t./an 303 mio
8 Différence à prendre en compte 255 mio


La perversion des chiffres présentés dans le “Rapport final” est une
fois de plus démontrée par la confrontation de ces deux calculs. La
construction d’une seule usine entre les deux cantons permettrait donc
d’économiser sensiblement plus de
200 mio



1. On remarquera encore dans ce tableau les valeurs données pour Tridel dans sa version originale aux scénarios 3.1 et 3.2,
soit des investissements de 320 millions


2. alors que devant le Conseil communal de Lausanne
on a toujours parlé de 260 millions


3. Il est intéressant de donner la pondération de ce critère par les divers partenaires :


Vaud 1,568
Fribourg 0,714
Genève 6,522
Confédération 7,500


La comparaison est édifiante : on constate immédiatement combien les
administratifs représentants des cantons de Vaud et de Fribourg, sans
jamais consulter leur autorité politique de tutelle, se soucient peu des
deniers publics. En attribuant les notes minimales pour ces points, ils
révèlent qu’ils sont disposés à toutes les tricheries afin d’accorder
la pseudo-légitimité du “Rapport final” aux projets pour lesquels leur
attachement ne manque pas d’étonner et de poser interrogation.





Conclusion provisoire entre deux rubriques :
Toutes ces valeurs contradictoires, dégagées par les ingénieurs de
l’ASVF, jettent une lumière crue sur les conclusions que les auteurs du
“Rapport final” ont pensé habiles de présenter. Mais il est vrai que le
coût n’est qu’un facteur psychologique !

























Les critères non retenus


Les critères écologiques (5.2.1)




1. Les nuisances sur le voisinage (NR1.1)


On lira non sans stupéfaction la définition de ce critère à son début :
a) Première observation : ce texte procède d’une dérive
intellectuelle si évidente qu’il fait injure à la discipline
scientifique, à la valeur des faits, que l’on était en droit d’attendre
de la part des auteurs du “Rapport final”.



b) Seconde observation : comment peut-on affirmer d’une manière
aussi péremptoire et désinvolte que les UIOM projetées ne portent pas
atteinte aux paysages, pourquoi ne distingue-t-on pas, dans cette
situation, le site urbain du site en campagne ?



c) Troisième observation : doit-on rappeler que, dans le cas de Tridel :


– Le site proposé est le Vallon du Flon qui fait partie intégrante du
massif sylvestre urbain, le “poumon vert” des Lausannois ?



– Pour réaliser le projet on devra supprimer plus de 5000 m2 de forêt.


– La zone agressée est classée en zone protégée.Son déclassement a fait l’objet des premières oppositions formulées par l’ASVF.


– Tridel menace de ses nuisances environnementales un quartier habité par plus de 15 000 Lausannois.


– Quand l’on parle de “zones spécifiques pour le traitement des
déchets”, on n’hésite pas à affirmer, dans le cas de Tridel que “les
camions arrivant à l’usine ne traversent pas de localité.” Tout au
contraire, les nouvelles dispositions prises dans le projet mis à
l’enquête pour Tridel montrent que, près de la moitié des transports
d’ordures arriveront directement depuis la ville et ne transiteront pas
par la Blécherette.



– Au problème des nuisances, dues aux véhicules, il convient d’y ajouter
celles produites par une usine dont la hauteur de toiture dépassera de
12 m. le niveau du Plateau de La Sallaz. Ce coût social n’a évidemment
pas été évalué.















2. Les Pollution de l’air due à l’incinération (NR1.2 – non différenciant)
Les Pollution de l’air due aux transports (NR1.3 – redondant)


Ces deux problèmes vont de pair. La contre-analyse du “Rapport final”,
élaborée par les ingénieurs de l’ASVF, fait apparaître le manque de
fondement scientifique, d’objectivité, de connaissances techniques, des
auteurs du “Rapport final”. Et voici pourquoi :



1. Dans les critères d’évaluation, on introduit l’affirmation que
la cheminée de Tridel sera conforme aux normes. Pourquoi vouloir ignorer
que les normes n’écartent pas toute pollution, elles ne la limitent que
dans une certaine mesure, seulement.



Explications : les éléments en suspension qui s’échapperont encore de la
cheminée constituent une charge polluante et nocive non négligeable,
même si les techniques modernes permettent de limiter quelque peu les
émissions délétères.



On sait pertinemment que les dioxines générées par la combustion passent au travers des filtres même les plus perfectionnés.


1. Les récents constats relevés en France font apparaître que la
production de dioxines par les usines d’incinération n’est pas aussi
négligeable que certains veulent bien le dire.



2. On a constaté que, même en pleine campagne, leurs effets sont
importants. A la longue les dioxines imbibent le sol, puis pénètrent
dans les plantes utilisées pour la nourriture du bétail et se retrouvent
dans le lait.



3. Aux alentours de certaines usines d’incinération, les quantités
de dioxines contenues dans le fromage fabriqué avec ce lait sont à la
limite admissible des normes européennes.



4. Ces constats ont été notifiés et médiatisés dans les environs
d’usines d’incinération d’une dimension semblable à celle prévue pour
Tridel, en particulier en Normandie, puis par la suite, dans la région
de Lille.



5. En milieu urbain ces dioxines sont absorbées directement par les
habitants sans dilution dans le terrain. Ni dans le “Rapport final” et
encore moins dans les études d’impact, il n’est fait mention de l’effet
de cumul des pollutions. On ne tient compte que des émanations de la
cheminée d’usine. En vérité, ces dioxines s’ajoutent aux autres sources
de pollution soit :



– Celles que produira l’usine dans sa proximité immédiate avec un quartier habité.


– Celles provenant de l’intense circulation des routes d’Oron et de Berne. On a déjà atteint la limite des normes admises.


– On ajoutera encore, selon la direction des vents, les émissions
diffuses produite par la nouvelle turbine à gaz de l’usine et les autres
installations de Pierre de Plan .





Encore un coup, ni dans le “Rapport final”, ni dans les études d’impact,
on a retenu l’effet nocif et difficilement contrôlable des retombées de
la cheminée, non seulement dans un rayon d’un kilomètre mais à distance
plus rapprochée encore, celui des immédiats 500 mètres. Dans cette
véritable “nappe circulaire de pollution”, par ses émissions délétères,
Tridel arrosera plusieurs sites scolaires, le Chuv, véritable “cité des
malades” d’une haute densification de l’habitat..







Dans un rayon de moins de 500 mètres, on trouve successivement :


1 Le complexe scolaire de Grand-Vennes ;
2 Le nouveau collège de Boissonnet (ces deux au même niveau que la
cheminée et d’autant plus exposés) ;

3 Le collège de la Sallaz ;
4 La petite école de Saint-Etienne.
5 Le CHUV et ses hôpitaux annexes.
6 La forêt urbaine de Sauvabelin où de nombreux Lausannois
recherchent un air respirable qui ne le sera plus
avec Tridel.



Dans un rayon de mille mètres, à vol d’oiseau, dimension de la “nappe
nocive”, qui absorbe la majeure partie des gaz dangereux émis par la
cheminée, on trouve successivement :



1 Le complexe scolaire de Côteau-Fleuri ;
2 Le collège de Chailly ;
3 Le complexe de Béthusy et de Villamont ;
4 Le gymnase du Bugnon ;
5 Le collège de la Barre ;
6 Les établissements de Bellevaux ;


Ce qui totalise, selon la direction du vent, quelques milliers d’élèves
de nos écoles menacés dans leur santé. La densité des établissements
scolaires autour de Tridel montre, qu’en fait, la zone touchée par la
pollution est beaucoup plus sensible que le quartier de la Sallaz
lui-même.



La santé de plus d’un huitième de la population lausannoise, celle de
plusieurs milliers d’élèves a un prix infiniment supérieur aux quelques
pauvres millions que l’on pourra peut-être gagner, espère-t-on, dans de
lointains 35 ans quand l’amortissement des travaux supplémentaires
nécessités par les caractéristiques du site sera terminé.



Constat : A cette rubrique, encore et toujours, l’objectivité et la neutralité des membres de la commission sont mises en doute.




3. La technologie choisie et sa fiabilité (NR1.4) (non différenciant)


1. Pour demeurer dans la ligne préalablement choisie pour Tridel
et Châtillon-Posieux, on a délibérément et trop visiblement choisi
l’incinération globale des ordures, sans tri préalable. La prise en
considération objective des sources de pollutions conduisait à accorder
davantage d’importance aux autres techniques d’élimination. L’expérience
confirmée de SORVAL proposait des critères de décision qui, dans une
évaluation dite scientifique rétablissaient l’équilibre.



2. Autre carence dans l’emploi de cette méthode multi-critères
d’aide à la décision :si le choix était demeuré ouvert, il permettait
d’aboutir à des solutions associées à la maîtrise des pollutions et sans
usine d’incinération supplémentaire. Dans cette voie, la surcapacité de
l’usine des Cheneviers était suffisante pour absorber les soldes à
incinérer, après tri des ordures.



3. Autre “couac” stupéfiant : non seulement les problèmes de
nuisance étaient résolus, mais de surcroît, on réalisait des économies
considérables pour le plus grand soulagement des caisses publiques, et
partant, des contribuables ; on créait 1 poste de travail par 1000
tonnes annuelles triées, sans compter les emplois procurés par le
recyclage des déchets récupérables.

4. Les Résidus (NR1,5) (non différenciant)


Il tombe sous le sens que la méthode d’incinération globale choisie
conduit à des quantités semblables de résidus. On l’a vu plus haut,
d’autres méthodes n’ont même pas été prises en considération ; sans
doute, parce que leurs avantages, celui de résidus sensiblement moins
importants en particulier, influaient et perturbaient fâcheusement
l’évaluation favorable à l’incinération globale.



5. La protection de la nature (faune, flore, paysage) NR1.6 (non différenciant)


On a encore dans ce cas écarté un critère déterminant, ce qui a été dit
plus haut sous les points NR1.1, NR1.2 et NR1.3 s’applique sans autre à
ce chapitre. Prétendre, au travers des échelles d’évaluation que les
émissions délétères de l’usine Tridel ne nuisent pas à la forêt voisine
tient de la cécité volontaire quand les auteurs du “Rapport final”
eux-mêmes soulagent leur conscience en admettant que “des impacts sont
inévitables pour ce genre d’installations”.



La récidive systématique d’un procédé navrant et hautement répréhensible
est inacceptable ; il réduit le rapport à ce qu’il est vraiment : une
solennelle supercherie. Il est évident, qu’en éliminant ce critère des
impacts sur la nature, on gomme leur effet négatif dans l’évaluation.
Les experts, véritables otages d’un projet douteux, admettent avec une
légèreté plus que troublante que Tridel se construise en plein coeur
d’un milieu urbain à haute densité d’habitation, que son emprise au sol
nécessite un déboisement important dans la zone sylvestre du Bois de
Sauvabelin pourtant classée en zone de détente et de loisirs aussi bien
par la Commune de Lausanne que par le Canton de Vaud.





Les conclusions


1. La science ne supporte pas la supercherie


Dans leur contre-analyse du “Rapport final”, les ingénieurs de l’ASVF
ont relevé les constatations les plus évidentes ; en vérité, elles ne
donnent qu’un faible reflet des aberrations dont on a artificiellement
gonflé le rapport de la Commission technique. Ces constatations,
montrent à l’évidence que le rapport a été manipulé jusqu’à ce qu’il
fournissent les résultats voulus par certains membres de la commission. A
ce titre ce rapport n’a plus rien de scientifique, car la science ne
supporte pas la tricherie.



2. Combiné pour éliminer toute autre solution


L’entier du rapport est établi à la gloire de Tridel et accessoirement à
Posieux. Il a été combiné pour éliminer toute autre solution même si
elle était moins coûteuse, beaucoup moins polluante et beaucoup moins
gênante pour l’environnement.



3. Le tout en camions


Le “Rapport final” fait complètement abstraction de l’accessibilité des
usines proposées par rail, comme si ce moyen de transport était à
rejeter parce que recommandé par la Confédération. En revanche, on
privilégie avec une exagération entendu le recourt aux transports
routiers.













4. L’administration se moque de l’autorité politique


L’entier du “rapport final” se moque de la volonté politique de la
Confédération de ne construire qu’une seule usine pour les deux Cantons
de Vaud et de Fribourg. La construction d’une seule usine dans un site
bien choisi assureraient des économies considérables en investissements,
induisant par conséquent le coût unitaire d’incinération des déchets.
Proposée par l’ASVF, la délocalisation de Tridel vaudrait à l’économie
vaudoise quelque 126 millions de francs sauvegardés. La construction
d’une seule usine intercantonale conduirait à une économie
supplémentaire de plus de 200 millions de francs à partager entre les
Cantons de Vaud et de Fribourg.



5. Davantage d’économies encore


Le tri préalable des déchets avant incinération, assorti de leur
récupération générerait des économies plus importantes encore. Dans ce
cas de figure intéressant, mais sciemment négligé par les auteurs
responsables du “Rapport final”, la construction d’une nouvelle usine
d’incinération intercantonale pourrait même être remise en question :
les surcapacités existantes dans d’autres usines, en particulier dans
celle des Cheneviers à Genève suffiraient à détruire les soldes des tris
préalables. Il suffirait de construire des usines de tri dont le coût
(environ 20 millions) serait sans rapport avec celui d’une usine
d’incinération.



6. Il manque mille degrés


Les affirmations péremptoires du “Rapport final” appellent une réflexion
approfondie sur les méthodes de destruction des ordures : plutôt que
d’accepter l’incinération globale à basse température (900 0 C), il
serait opportun d’envisager la destruction par pyrolyse (aux environs de
1’900 0 C), procédé qui détruit tout et ne laisse échapper aucun gaz ou
autre matière délétère dans l’atmosphère.



Les quelques remarques données dans ce chapitre ne sont qu’une partie de
ce que l’ASVF a relevé dans le rapport de la commission technique. Si
un lecteur désirait les résultats de l’examen complet ils seront très
volontiers mis à sa disposition par notre association.







Au nom du comité de travail : Claude Monod, Ing. EPFL, président de l’ASVF




Lausanne, juin 1998














HUIT PLUS-VALUES


OUBLIEES OU MECONNUES






Les partisans du projet Tridel se retrouvent essentiellement dans les
services administratifs du Canton de Vaud et de la Commune de Lausanne.



Ils continuent à affirmer que l’implantation de Tridel dans le Vallon du Flon ne sera pas plus onéreuse qu’ailleurs.


On peut être d’accord avec cette affirmation si, à leur exemple, on
feint d’ignorer huit plus-values essentielles. Cette énumération ne
ressort pas d’arguments inutilement polémiques.



La facture “égarée” s’élèvera à 126 millions


L’amortissement sur vingt-cinq ans et
les intérêts annuels se monteront à 8,19 millions/année


Par oubli ou par ignorance,
on aura donc dépensé au total 204,75 millions


Le prix unitaire de l’incinération
subira une plus-value par tonne de fr. 58,50


Vaut-il la peine de construire une usine qui imposera un prix à la tonne
prohibitif, qui dépassera largement le prix unitaire d’une UIOM
délocalisée ou celui d’une usine intercantonale ?





















Documentation de l’Association pour la Sauvegarde du Vallon du Flon






LES SURCOUTS DUS AU CHOIX DU SITE


Le choix intempestif du site provoquera sur les investissements globaux à
prévoir des surcoûts inacceptables. Il est surprenant que leur
importance n’ait pas entraîné une opportune délocalisation de Tridel sur
l’un des sites de réserve tels que prévus à Eclépens ou à Aclens ;
l’édification d’une usine commune aux deux cantons à Avenches-Domdidier,
comme les sites de réserve, n’entraînerait pas les surcoûts que l’on
présente et que l’on analyse ici.



Quelles sont les raisons qui ont poussé les partisans de Tridel à passer
outre ces graves aspects financiers ou les ont-ils, ce qui serait plus
inquiétant encore, oubliés dans leurs fragiles estimations budgétaires ?
Quoiqu’il en soit, la situation révèle le profond mépris dont
témoignent les promoteurs de Tridel à l’égard des trésoreries publiques,
et partant, des contribuables.





Le montant des surcoûts




1 Interface de la Blécherette Fr. 20 mio


2 Tunnel de liaison Vallon du Flon-Blécherette
y compris le système de convoyage Fr. 48 mio


3 Fondations spéciales sur pieux, y compris
les conséquences sur les structures Fr. 3 mio


4 Tunnel de liaison Vallon du Flon et Pierre-de-Plan Fr. 11 mio


5 Aménagements routiers Fr. 10 mio


6 Plus-values sur les terrassements dues
à la décharge (neutralisation des matériaux extraits) Fr. 20 mio


7 Reboisements compensatoires et autres aménagements Fr. 3 mio


8 Divers et imprévus ou imprévisibles env. 3,5 %, TVA 6,5 % Fr. 11 mio


Total des plus-values dues au site choisi Fr. 126 mio


Première observation : on notera que montant porté ci-dessus n’a pas une
valeur absolue et rigoureuse, tant il est difficile de connaître
l’importance de nombreux postes. Mais l’approximation est suffisante
pour qu’elle atteste des surcoûts que l’ASVF dénoncent et qui ont faits
l’objet d’interventions parlementaires.









Deuxième observation : ces surcoûts n’ont pas été pris en compte par la
Commission technique chargée d’établir le Rapport final dont l’ASVF
dénonce par ailleurs les manipulations, la sollicitation abusive des
données, l’oubli de celles défavorables aux évaluations dont le résultat
avait été préalablement décidé. Les conclusions du”Rapport final” sont
donc fausses et Tridel n’est pas le meilleur projet.



Troisième observation : on doit encore noter que dans le projet de
Tridel, sont prévus des locaux au service de la Commune de Lausanne pour
23 mio (26 mio prévus au plan des investissements). On évite
soigneusement d’en parler quand on évoque le coût de cette usine.



Quatrième observation : il est raisonnable de compter au nombre des surcoûts retenus un poste d’imprévus, voire d’imprévisibles.




Huit oublis sans réponses


Comment ces montants et leur total s’expliquent-ils ? On en fait ici la présentation et la démonstration.


1. L’interface de la Blécherette


Montant pris en compte : fr. 20 millions


La valeur donnée ci-dessus est approximative. ll y a quelques années, il
avait été dit devant le Conseil communal de Lausanne que le total des
travaux, entre le tunnel et l’interface de la Blécherette, était
d’environ fr. 50 millions

A cette époque le tunnel seul était devisé à environ fr. 30 millions


Le montant pris en compte est donc la différence entre le
coût du tunnel et le total, soit fr. 20 millions


Compte tenu de la dimension de l’interface cette valeur prise en compte est parfaitement plausible.


2. Tunnel de liaison de la Blécherette au Vallon du Flon


Montant pris en compte : fr. 48 millions


Le montant pris en compte a été donné par la Municipalité de Lausanne
dans sa réponse à l’interpellation du conseiller Claude Monod, président
de l’ASVF, le 21 janvier 1998, en cours de séance du Conseil communal
de Lausanne. Ce sont donc des montants récents, réactualisés.

On y trouve les montants suivants :


1. Travaux de génie civil fr. 39,3 millions
2. Système de convoyage fr. 8,4 millions


Soit au total fr. 47,7 millions, pour simplifier montant arrondi à fr. 48 millions


Observation : En 1993, ce coût a été estimé, par les auteurs du projet à
35 millions de francs. Depuis 1993, le projet a été sensiblement
modifié ; le volume intérieur du tunnel d’acheminement des ordures a été
augmenté, preuve que la première étude manquait de précision, fondée
qu’elle était, sur des prévisions aléatoires.

3. Fondations spéciales sur pieux


Montant pris en compte: fr. 3 millions


L’important remblai accumulé durant des années dans le Vallon du Flon,
en très grande partie sous forme de décharge ouverte et non contrôlée,
oblige de rechercher le socle molassique de l’ancien vallon à 30 m. de
profondeur, voire davantage à certains endroits, ceci pour assurer une
assise suffisante à cette usine monumentale. De surcroît, une fondation
sur pieux entraîne le renchérissement de la structure.



Il y a tout lieu de craindre que les travaux de forage atteignent des
couches dangereuses qui dégageront des émanations toxiques. Les
matériaux extraits devront être neutralisés avant leur mise en décharge
(voir à ce sujet les explications données sous point f). Avec la
prudence qu’une estimation faite sur ces bases impose, le coût de telles
fondations fait apparaître un montant minimum de
fr. 3
millions





4. Tunnel de liaison entre le Vallon du Flon et Pierre-de-Plan


Montant pris en compte : fr. 11 millions


Le coût du tunnel de liaison provient d’un devis qui date de 1993., il
peut donc être admis à la valeur donnée à cette époque sans changement.



On notera que cet élément du projet était méconnu jusqu’au moment où le devis de 1993 est apparu. On a constaté ceci :


1. Pour le tunnel de liaison avec la Blécherette, le devis de 1993 était d’environ fr. 30 millions


2. Mais en 1998, ce montant atteint déjà fr. 48 millions


soit une plus-value de 60 %.


On veut espérer qu’il n’en est pas de même pour cet élément ce qui amènerait une


plus-value non comptée d’environ fr. 6 millions




5. Aménagements routiers


Montant pris en compte: fr. 10 millions


Dans sa réponse à l’interpellation du conseiller communal Claude Monod,
la Municipalité de Lausanne donne les valeurs suivantes :



1. Giratoire du Solitaire fr. 0,9 million


2. Terrains et routes d’accès fr. 5,2 millions


Soit un total de fr. 6,1 millions


On omet dans ce calcul les accès qui doivent être aménagés depuis la
ville de Lausanne pour les transports directs à Tridel qui représentent
un montant estimé à environ

fr. 3,9 millions
Soit un total de Fr. 10 millions


Le projet prévoit une route à trois voies à l’aval de l’usine. Dans les
circonstances où il faudra réaliser cette liaison, c’est encore quelques
millions qu’il faut ajouter au montant donné par la Municipalité. C’est
pourquoi la valeur de 10 millions prise en compte nous paraît
raisonnable.



Première observation : ces aménagements ont surgi après les études
présentées en 1993. Ils ne sont donc pas compris dans le devis initial.
Pour mémoire, on rappellera que ces aménagements sont nécessaires aux
fins d’assurer la desserte entre l’autoroute et l’interface de
chargement de la Blécherette et les accès à Tridel, par le Vallon du
Flon. Ces derniers aménagements sont apparus obligatoires depuis qu’il a
été décidé de ne pas amener le volume entier des ordures à incinérer à
la Blécherette, mais d’en décharger 45 %, pour le moins, directement à
l’usine, créant ainsi un trafic supplémentaire générateur de nuisances
diverses en pleine ville de Lausanne.



Force est de relever, une fois de plus, les contradictions, les
hésitations, qui trahissent la fragilité du projet et ses promesses
manifestement propagandistes. Ne proclamait-on pas que tout le trafic
des ordures éviterait le coeur de la cité ?



6. Plus-value sur les terrassements due à la décharge


Montant pris en compte: fr. 20 millions


Le 4 décembre de l’année dernière, le conseiller communal Claude Monod,
Ing. EPFL, président de l’ASVF, s’adressait à la Municipalité sous la
forme d’une interpellation urgente. Son objet :



“…On dénombre quelques 700 décharges dont 9 sont classées comme sites à
risques et peuvent présenter des dangers certains. A force d’observer
la nébuleuse Tridel on finit par connaître quelques uns de ses secrets.
Je m’attendais donc bien à ce que le Vallon du Flon, donc la zone où
l’on espère construire Tridel, soit cité parmi les sites à risques. Ce
secret a été bien gardé puisqu’il ne figure même pas dans le rapport
d’impact établi pour justifier Tridel. Il est vrai, qu’en cachant
l’existence de la décharge, on occultait en même temps tous les
problèmes des dangers qui l’accompagnaient.



“Quand on veut neutraliser une décharge, une solution acceptable est de
l’étanchéifier pour éviter que les nappes phréatiques ne soient pas
polluées. C’est une méthode qui n’est pas tout à fait satisfaisante,
mais elle restreint très sérieusement les dépenses et elle écarte tous
dangers.



“Dans le cas du Vallon du Flon, soit sur le site de Tridel, on va
excaver 250’000 m3 pour implanter l’usine et forer un nombre important
de pieux qui forcément traverseront la décharge. Les matériaux qui
seront extraits de la décharge devront être triés, incinérés ou
neutralisés avant de les déposer ailleurs, ce qui représente une dépense
considérable.



“Mais il y a plus, la décharge du Vallon du Flon étant une ancienne
décharge non contrôlée, on peut y trouver toutes sortes de produits
nocifs, voire toxiques. Dès le moment où l’on va commencer à creuser on
risque de tomber sur des produits dangereux pour les habitants du
voisinage. Je rappelle ici que le quartier de la Sallaz-Vennes compte
environ 15’000 habitants, soit le huitième de la population de notre
ville.



“Mais il semble que ce fait ne préoccupe pas du tout les partisans de
Tridel puisqu’ils ont complètement négligé tout les problèmes de la
pollution dans le rapport pseudo-scientifique qu’ils ont établi pour
tenter de prouver la nécessité absolue de Tridel.







“Dès lors, j’aimerais poser à la Municipalité les questions suivantes:
1. La Municipalité peut-elle nous assurer, d’une manière absolue et
formelle que la décharge du Vallon du Flon ne contient aucun produit
nocif ou toxique qui pourrait mettre en danger la santé des habitants du
voisinage par des émanations délétères pouvant se dégager au moment des
fouilles ?



2. Si la Municipalité ne peut pas donner de garanties,
n’estime-t-elle pas dangereux de prendre des risques importants en
allant fouiller la décharge ? Ne devrait-elle pas dans ce cas renoncer à
ce site pour la construction de Tridel ?



Si la Municipalité, devant ces problèmes nouveaux et graves renonçait
logiquement au site du Vallon du Flon pour la construction de Tridel,
afin de ne faire courir aucun danger aux habitants du haut de la Ville,
il n’est pas nécessaire qu’elle réponde aux questions suivantes.



3. Combien va coûter l’épuration des matériaux extraits des
fouilles et qui va supporter les frais de cette épuration ?



4. Compte tenu de ces frais, et en y ajoutant les coûts des
fondations spéciales nécessaires, du tunnel, de l’interface de la
Blécherette et des importants aménagements routiers nécessaires au
projet Tridel, quel est le supplément de dépenses par rapport à une
usine située dans un site plus favorable ? N’est-ce pas de l’ordre de 60
millions ou est-ce encore plus ? Que coûte chacun de ces objets ?



5. En tenant compte de ces dépenses supplémentaires, qui
vont nécessiter des intérêts et des amortissements importants pendant de
longues années qui absorberont complètement les bénéfices escomptés par
la vente d’énergie thermique, comment peut-on encore justifier
l’implantation de Tridel dans le Vallon du Flon en sachant que l’usine
sur ce site coûte beaucoup plus cher qu’une usine construite dans un
site plus favorable et que l’apport de d’énergie thermique de cette
usine d’incinération n’est pas indispensable à l’extension du chauffage
urbain selon les dires de Monsieur Brélaz ? N’est-ce pas un gaspillage
inutile de l’argent des contribuables ?



Selon la Municipalité : risques faibles


La Municipalité de Lausanne dans sa réponse à l’interpellation Monod,
donne la définition suivante de la décharge du Vallon du Flon :



Ce site a reçu environ 1 300 000 m3 de remblais constitués en majorité
de terres d’excavation, de scories et de déchets de démolition. Le site
TRIDEL étant prévu là, la composition de cette décharge a été analysée
avec beaucoup d’attention dès 1989. Il a été possible de constater la
présence ponctuelle de type déchets ménagers ou industriels.

D’une manière générale, les proportions suivantes peuvent être admises :


1. Remblais inertes 30 %


2. Remblais à faible teneur en matières organiques, composés de
matériaux sableux-limoneux-graveleux parsemés de blocs et de débris de
construction 40 %



3. Déchets à moyenne teneur en matières organiques, constitués d’un
mélange de matériaux terreux, de scories et de déchets divers
25 %



4. Déchets à forte teneur en matières organiques, constitués de déchets
de construction et de matières minérales, notamment de traces
d’hydrocarbures pouvant entraîner localement la présence de méthane
5 %



Les risques d’atteinte aux eaux souterraines sont faibles. Par contre,
des travaux de terrassement doivent être entrepris avec précaution.



Ainsi, contrairement aux affirmations alarmistes de l’interpellateur, il
n’existe pas de décharge à risque certain sur le territoire de
Lausanne.



Sur ces bases la Municipalité donne à l’interpellateur un montant
de plus-value de : fr. 5 593 200


auquel il faut ajouter la TVA de 6,5 % soit un total d’environ fr. 6 000 000


Première observation : la Municipalité cite le rapport d’impact sur
l’environnement, mais elle a probablement oublié de lire ce qui figure
dans le rapport de février 1997 à la page 73, qu’il semble utile de
citer en entier :



11.2.2 Dégagements de gaz par le remblai existant


Situation actuelle


Le site d’implantation de Tridel est constitué d’anciens remblais
contenant de vieux déchets organiques, susceptibles de libérer des gaz
tels que méthane, dioxyde de carbone et des composés olfactifs en trace.



Les investigations réalisées en surface ont mis en évidence des teneurs
en méthane très fluctuantes, entre 0 et 3 000 ppm. La variabilité est
importante, les zones localisées au sud du site dépassant souvent 100
ppm. Ces résultats ont été confirmés lors de l’exécution de fouilles à
un mètre de profondeur, avec des concentrations en méthane supérieures à
100 ppm, voire dépassant 800 ppm.

En complément, des investigations ont été menées afin d’identifier les
composés organiques volatils et semi-volatils (Méthode Petrex: 34
capteurs passifs; analyse par désorption thermale – spectrographie de
masse). Seuls des hydrocarbures contaminent ponctuellement les remblais,
quoique dans une faible mesure. et ceci depuis plusieurs sources à
partir desquelles ils diffusent.



Phase de chantier


Les terrassements vont d’une part engendrer une décompression des
terrains au voisinage du front d’excavation favorisant ainsi la
diffusion du méthane vers la fouille. On ne peut également pas exclure
que d’éventuelles poches de méthane soient mises à jour, provoquant des
venues soudaines.



Toutes les mesures de prévention et de sécurité devront être prises afin
de se prémunir d’une part contre le risque d’asphyxie lié à un manque
d’oxygène, et d’autre part contre les dangers d’explosion ou d’incendie
dus à la présence de méthane, cela pendant route la durée des travaux.
Ces mesures décidées et intégrées au projet sont de trois types:



– Prévention: élaboration et application d’un plan de sécurité
“gaz’: mesures ponctuelles et continues des concentrations en méthane et
oxygène ;



– Intervention: mise en place d’un système d’extinction, mise à disposition d’équipements de premier secours ;




– Remédiation: installation d’un équipement de ventilation permettant un
renouvellement de l’air dans une partie ou la totalité de la fouille.



Ces mesures seront complétées par une information donnée à toutes les personnes impliquées dans le chantier.


Etat futur


Afin d’éviter les accumulations et/ou concentrations de gaz, une couche
draînante en périphérie des ouvrages ainsi que sous les radiers,
traversée d’un réseau maillé de drains, totalement indépendant des
autres réseaux, contrôlables par caméra depuis la surface, assurera la
collecte passive du méthane (et accessoirement des eaux météoriques qui
seront séparées des gaz dans une chambre munie d’un siphon. Ce réseau
sera relié à une chambre fermée, munie d’un couvercle étanche et équipée
d’appareils de mesures et de contrôle. En cas de nécessité, une
collecte active par soutirage et mise en dépression du réseau sera
enclenchée. Les gaz extraits seront dirigés dans les fours
d’incinération.



Deuxième observation : la lecture du rapport d’impact montre à
l’évidence que les fouilles dans la décharge comportent des risques
certains, contrairement à ce qu’affirme la Municipalité. Il faut donc
ajouter à la plus-value sur les terrassements toutes les précautions et
les installations préconisées par les auteurs du rapport d’impact qui
vont coûter certainement quelques millions supplémentaires.



Troisième observation : mais il y a encore plus, à cause des nouvelles
lois sur les décharges, il est certain que les matériaux extraits des
fouilles ne pourront pas être mis en décharge ailleurs, sans être
neutralisés, voire pour certains incinérés. Les quelques 380’000 m3
foisonnés devront être triés, avant d’être conditionnés pour leur mise
en décharge vont certainement coûter quelques dizaines de millions de
francs supplémentaires. En effet les déchets de chantier, par exemple,
étaient à l’époque mis en vrac à la décharge sans qu’il n’y ait de tri
préalable, comme c’est le cas maintenant.



Pour être objectif et ne pas trop charger les surcoûts dus au traitement
des fouilles, la valeur prise en compte de 20 millions de francs semble
raisonnable, quoique probablement trop basse.



7. Les reboisements compensatoires et les autres aménagements


Montant pris en compte : fr. 3 millions


En plus du reboisement compensatoire des 5 000 m2 de forêt qui sera
détruite, il faut compter les petits aménagements tel que le biotope que
Tridel s’est engagé à mettre en place pour compenser celui qui serait
supprimé dans le vallon du Flon. Mais surtout il faut y ajouter la
passerelle pour piétons traversant le Vallon du Flon et qui est estimée
dans le devis de 1993 à

un montant de fr. 1,7 millions


Le montant total pris en compte est donc relativement modeste et probablement en dessous de la réalité.










8. Divers, imprévus ou imprévisibles


Montant pris en compte : fr. 11 millions


Il a paru utile de prendre une petite marge dans l’estimation qui est
faite ci-dessus, d’une part pour tenir compte des incertitudes de
certaines estimations et d’autre par pour tenir compte du fait que dans
la plupart des cas la TVA n’a pas été comprise dans les valeurs données.
En fait la marge n’est donc que d’environ 3,5 % ce qui est relativement
bas dans ce type d’évaluation.





Conséquences financières des surcoûts


Il est évident qu’une dépense supplémentaire de fr. 126 millions


n’est pas sans influence sur les coûts finaux. D’abord il faudra amortir
ce montant et payer des intérêts. Si l’on admet un amortissement sur 25
ans, bien que toutes les parties mécaniques devraient être amorties sur
15 ans, il s’en suit déjà

une dépense annuelle de fr. 5,04 millions


Les intérêts calculés avec un taux de 5 % annuels représentent encore en moyenne une
dépense d’environ fr. 3.15 millions.
La dépense totale due aux surcoûts est donc,
par année pendant 25 ans de fr. 8,19 millions


soit une dépense totale de fr. 204,75 millions


L’usine que l’on va construire est déjà obsolète par sa conception et sa
méthode de destruction des ordures, sa durée de vie ne va très
probablement pas excéder 35 ans. Le montant ci-dessus réparti sur cette
durée représente encore,



chaque année fr. 5,85 millions




L’usine, dans sa conception actuelle, est prévue pour incinérer 100’000
t/an d’ordures ; les surcoûts dus au site du Vallon du Flon vont donc
entraîner une plus-value par tonne sur le



prix d’incinération de fr. 58,50


sans tenir compte des surplus de vente d’énergie thermique qui sont espérés mais non garantis.


La confrontation répétée des chiffres permet de constater ceci : dans le
“Rapport final” aussi, il n’a pas été tenu compte des plus-values
analysées dans les pages précédentes. Or avec des dépenses
supplémentaires par an pour 5,85 millions, le bénéfice que l’on escompte
pour la vente d’énergie thermique sera très largement absorbé par les
coûts de la dette supplémentaire. Mais comme cela a été vu par ailleurs
ce bénéfice est plus qu’aléatoire,



Entre le meilleur marché de la propagande et le prix réel, la tonne
incinérée à Tridel sera la plus onéreuse de Suisse, voire d’Europe.













Conclusions


On peut dès lors se poser deux questions majeures :


Vaut-il vraiment la peine de sacrifier le Vallon du Flon pour une usine
d’incinération qui ne durera vraisemblablement qu’environ 35 ans ?



Vaut-il la peine de construire une usine qui donnera un prix
d’incinération à la tonne prohibitif et bien au delà de ce que vaudrait
ce prix dans une usine construite dans un site normal ?



Certes, on affirmera qu’un site plus éloigné entraînerait des frais de
transports supplémentaires, mais la différence est si faible qu’elle
n’absorbera jamais les effets des surcoûts.



On rappellera encore que la question des transports a été escamotée dans
le rapport de la commission technique nommée par la Coordination
intercantonale romande pour les nouvelles UIOM, rendu public l’année
dernière.



Conclusion de ces chapitres


Ces quelques exemples fâcheux ajoutent à la perplexité qui se dégage de
l’entier du projet Tridel. Comment, pourquoi, nos autorités se
sont-elles abandonnées, jusqu’à maintenant, à un tel laxisme, à une
telle absence de contrôle ? Pourquoi ont-elles laissé tout pouvoir de
décision à quelques fonctionnaires, persuadés qu’ils sont encore, de
réaliser l’oeuvre de leur vie mais au mépris de toute rigueur
scientifique, au mépris de toute gestion financière maîtrisable, sans se
soucier un instant d’économiser les deniers publics. Car en définitive,
subvention ou pas, les coûts de Tridel, les coûts supplémentaires en
particulier, seront bien pris de la poches des contribuables que nous
sommes tous. De projet mal étudié, erratique que Tridel a été dès son
lancement, est devenu une nébuleuse et même une affaire. De jour en
jour, on lui découvre des pièges coûteux, des aspects qui appellent de
rigoureux éclaircissements.







Lausanne, juin 1998


Le Plan d’affectation cantonal


Ses contradictions épistolaires


Seuls les éléments qui appellent une remarque ont été relevés dans la
longue lettre de justification du plan d’affectation signée par le
Conseiller d’Etat Daniel Schmutz.



La numérotation se réfère au document contesté par l’ASVF.


Les citations sont relevées en italique.


Les observations de l’ASVF sont en caractères normaux.


Page 1


Troisième alinéa


“Ces capacités permettent de couvrir les besoins essentiels du canton”


Surcapacité : il faut noter que si Tridel et Posieux se construisent
simultanément, il y aura une surcapacité au moins égale à la
disponibilité de l’usine des Cheneviers à Genève. On ne couvre pas les
besoins essentiels du canton, mais on va bien au delà.



Dernier alinéa


“Afin de limiter le trafic de camions dans le centre-ville de Lausanne,
tout en maintenant l’usine au coeur du réseau du chauffage à
distance,…. “



Surcharge routière : le PAC prétend limiter le trafic des camions au
coeur de Lausanne. Par les effets des nouvelles dispositions prises,
cette limitation tombera, puisque plus de 43 % des camions d’ordures du
canton arriveront depuis la ville, en particulier, tous les transports
de gros déchets qui ne transiteront pas, comme annoncé précédemment, par
le centre de la Blécherette.



Pas indispensable : on note encore cette insistance à parler du
chauffage à distance alors que le conseiller municipal lausannois Daniel
Brélaz, directeur des services industriels, a affirmé à plusieurs
reprises que Tridel n’était pas indispensable à l’extension d’un réseau,
déjà planifié sans l’apport de l’énergie calorifique que devrait
produire l’usine d’incinération.



Page 2


Premier alinéa


Totalement fictif : on a ici la confirmation du canton que l’usine
d’incinération actuelle est “totalement obsolète”. Les scénarios,
introduits dans le processus d’évaluation par la Commission technique,
responsable du très contestable “Rapport final”, envisageaient la
transformation de cette usine. Ils se révèlent complètement fictifs.
Cette remarque rejoint les affirmations de la Municipalité de Lausanne.



Deuxième alinéa


A la fin de cet alinéa on lit: “Les facteurs décisifs ayant influé le
choix final du Conseil d’Etat ont été l’avancement des travaux, la
capacité de l’usine de traiter une partie des déchets produits dans le
canton, la possibilité réelle de développer le chauffage à distance et
la position centrée du projet par rapport à la zone de production des
déchets qui seront traités.”



Tendancieuse : si ces arguments ressortent de l’étude multicritère,
réalisée en 1994, elle se révélerait alors aussi tendancieuse que celle
réalisée en 1996, au vu du résultat obtenu.



Prétexte fallacieux : le premier facteur décisif est donc “l’avancement
des travaux”. C’est un prétexte fallacieux. Pourquoi ? Parce que, quand
on justifie une erreur par l’avancement des travaux déjà réalisés, alors
que si l’on construisait la même usine sur un autre site, on
économiserait très largement le montant des études déjà accomplies.
Ailleurs, il ne serait point nécessaire de recourir aux équipements
suivantes :



1 L’interface de chargement ;


2 Le tunnel de transport des ordures;


3 Le tunnel de liaison avec Pierre de Plan ;


4 Les fondations spéciales ;


5 Les aménagements routiers ;


6 L’épuration de la décharge,


Tous ces travaux et quelques autres sont estimés dans le cahier des plus-values à environ
fr. 126 millions


En comptant large, les dépenses d’étude réalisées à ce jour, ne dépassent pas fr. 10 millions


Si l’on comprend bien la démarche d’esprit des partisans de Tridel :
pour économiser une dizaine de millions consacrés à de mauvaises études,
on est prêt en s’entêtant à conserver un site défavorable à en dépenser
près de 12 fois plus. L’aspect scandaleux d’un tel processus a-t-il
échappé aux fonctionnaires des appareils administratifs cantonal et
communal ? Ou sont-ils à ce point les otages d’intérêts particuliers ?



Contradiction : le deuxième facteur décisif est de traiter une partie
des déchets du canton. Ce facteur est sujet à variations puisqu’au
troisième alinéa de la page précédente on prétend couvrir les besoins
essentiels du canton.



Fausse exigence : le troisième facteur décisif parle de “la possibilité
réelle de développer le chauffage à distance”. On relèvera que la
possibilité réelle de le développer a été programmée bien avant qu’il
soit question de Tridel, raison pour laquelle, le conseiller municipal
Daniel Brélaz, directeur des Services industriels de Lausanne, a affirmé
à plusieurs reprises que Tridel n’était pas indispensable à l’extension
du réseau planifié sans l’apport de l’énergie calorifique tant attendue
de l’usine d’incinération. En effet la turbine à gaz, qui a coûté
environ 60 millions de francs à la Commune de Lausanne, produit non
seulement de l’énergie électrique à un prix très raisonnable, mais aussi
de l’énergie thermique en quantité suffisante pour envisager une
extension normale du chauffage à distance. Ce n’est donc pas un facteur
déterminant. En plus cette fausse exigence coûte plus d’une centaine de
millions de francs si Tridel s’édifie sur le site le plus cher du
canton.



Faux prétexte : on évoque “la position centrée” du projet. C’est un faux
prétexte : d’autres sites conviendraient tout aussi bien, sinon mieux.
En effet, le centre de gravité si souvent invoqué, se trouve en réalité
dans la région de Bussigny, c’est dire que l’on est assez loin de la
Blécherette. Un excentrement vers le nord, Eclépens par exemple, serait
tout aussi valable. La différence des trajets ne serait que de quelques
kilomètres pour les usagers de l’usine situés au sud du centre de
gravité. C’est évidemment négligeable par rapport aux surcoûts
qu’engendrerait Tridel.



Pas de base solide : en résumé, aucun des “facteurs décisifs” n’a de
bases solides ; ils ne font que renouveler, sous une forme péremptoire
et solennelle, les arguments des partisans Tridel, entêtés qu’ils sont,
de triompher sans se préoccuper un seul instant des conséquences de leur
obstination sur le plan urbanistique et financier.



Quatrième alinéa


“…. Il est nécessaire à la réalisation du plan de mesures en matière
de protection de l’air pour l’assainissement de l’agglomération
lausannoise”



Inquiétante addition : on prétend que ce plan est nécessaire à la
protection de l’air pour l’assainissement de l’agglomération
lausannoise. En fait, on n’a jamais additionné la pollution actuelle du
quartier de la Sallaz à celle qui proviendra de Tridel. S’il est vrai
que les usines modernes polluent relativement moins que les anciennes
(environ 2 fois moins), dans le cas de Tridel ne va-t-on pas brûler
trois fois plus de déchets ? Résultat : la pollution de la nouvelle
usine sera multipliée une fois et demie à deux fois par rapport aux
émissions de l’usine toujours en fonction.



Dernier alinéa


Au niveau fédéral, une dernière évaluation de la planification romande
en matière de traitement des déchets par incinération conduite par
l’Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage entre août
1996 et février 1997 a démontré la nécessité de l’installation, à tel
point que Tridel figure en position prioritaire vis à vis de l’autre
projet envisagé en Suisse romande, celui de l’usine d’incinération de
Posieux dans le canton de Fribourg.”





Pas exact : cet alinéa ne traduit pas l’exacte vérité : la volonté,
pourtant clairement manifestée, de l’Autorité fédérale est de ne
réaliser qu’une usine pour les cantons de Vaud et de Fribourg. Cette
solution permettrait d’économiser quelque 220 millions de francs entre
les deux cantons. Faut-il relever, une fois de plus, que les aspects
financiers ne comptent pour rien aux yeux des partisans de Tridel ?



Affirmation inacceptable : la dernière évaluation en question ressort
probablement du “Rapport final” élaboré par la commission technique qu’a
désignée la Coordination intercantonale romande pour les nouvelles
UIOM. L’importante étude, en fait une contre-analyse, conduite par les
ingénieurs de l’ASVF pour démontrer combien les données de ce rapport
ont été manipulés aux fins d’obtenir les résultats présentés dans cet
alinéa. On ne peut donc pas accepter cette affirmation importante qui
est à la base de la décision de se maintenir sur le site du Vallon du
Flon.















Page 3


Deuxième étape: Permis de construire


On relèvera ici que si le procédé utilisé n’est pas illégal, il est pour
le moins inhabituel ; ce cas pourrait faire jurisprudence en des
situations comparables mais non exemptes des problèmes importants qui
pourraient surgir par la suite. Et ceci, d’autant plus que le PAC n’est
pas entré en force puisqu’il est pendant devant le Tribunal
administratif et devant l’Office fédéral de l’environnement, des forêts
et du paysage en raison d’un déboisement auquel l’ASVF s’oppose.



Page 4


Au quatrième alinéa, on lit :


” A l’issue de l’enquête publique, quatre points de détail ont été corrigés par la société requérante :”


Discrètes modifications : on constate donc que le canton confirme la
modification de certains des plans. Ces modifications n’ont pas été
mises à l’enquête publique sous prétexte qu’elles allaient dans le sens
des oppositions. On ne saurait que s’élever contre cette manière de
procéder. Comment peut on décider que les modifications portées au
projet contesté ne soient pas elles aussi l’objet d’oppositions ? Si un
simple citoyen présentait une demande de ce genre, l’administration
exigeait assurément des enquêtes complémentaires.



Au-dessus du point 11. DROIT, on peut lire :


“Enfin, le PAC 296 et le projet de giratoire ont été approuvés par le
Chef du Département des travaux publics, de l’aménagement et des
transports en date du 29 octobre 1997.”



Contre toutes les règles : le PAC a donc été accepté avant même que les
recours devant le Tribunal administratif n’aient été traités, avant que
l’OFEFP ne se soit prononcé sur les recours touchant le déboisement.
C’est une manière, pour le moins cavalière, de traiter le problème.
Ainsi donc, I’Etat s’arroge le droit de déroger aux règles usuelles dans
le seul but de s’assurer les subventions de la Confédération pour un
projet en faveur duquel il s’apprête à dépenser en plus-values davantage
que le double de la subvention espérée.



Page 6


B.11.


“Les conditions fixées par l’Opair devront être respectées en tout
temps, quelque soit le niveau de fonctionnement de l’installation.”



Addition oubliée : comment va-t-on contrôler si les conditions sont
respectées, alors que dans toute l’étude, on n’a jamais additionné la
pollution existante dans le quartier à la nouvelle pollution provoquée
par l’usine ? La réponse est aisée : le carrefour de la Sallaz atteindra
en permanence les limites plafond de tolérance.







B.12.


“Lors de la réalisation de la halle d’incinération, I’isolation
acoustique de cette dernière devra être contrôlée par le service en
fonction des performances des équipements choisis.”



On craindra le bruit : on constate en passant que l’usine n’est pas aussi silencieuse que certains veulent bien le dire.


B.13.


Hors de la légalité : on parle ici de la rampe d’accès provisoire. Cette
rampe et les déboisements qu’elle entraînera n’ont pas été mis à
l’enquête et ne font pas partie du PAC. Seule la démolition du bâtiment
situé à l’extrémité de la rampe projetée a été mise à l’enquête
publique. L’accès au chantier depuis la route de Berne n’est donc pas
encore assuré.



C.17.


“Les diverses conditions et charges figurant dans l’autorisation
fédérale de défrichement devront être respectées, notamment que des
mesures techniques garantissant la sécurité des bâtiments proches de sa
lisière soient mises en oeuvre, les aménagements paysagers et plantation
de haut jet correctement intégrés au projet pour assurer le masquage de
l’usine sur ses flancs est et sud. ”



Une anticipation désinvolte : l’autorisation de défrichement n’est pas
encore accordée puisqu’elle fait aussi l’objet d’un recours de la part
des opposants liés à l’ASVF. Malgré cela, et même sans connaître la
décision qui sera prise, l’Etat anticipe au risque d’endosser les
conséquences d’une acceptation du recours.



Une usine d’autant plus inacceptable : on notera, en passant, qu’il est
nécessaire de cacher l’usine par des plantations de haut jet pour en
dissimuler ses proportions agressives, ce qui montre à l’envi que,
malgré les dispositifs esthétiques dont parle la direction des travaux
de la Commune de Lausanne, cette usine est laide et d’autant plus
inacceptable dans le site choisi.



C.18.


Déjà une dérogation : une dérogation a donc dû être accordée pour
diminuer le déboisement. Il y a fort à parier que cela n’aurait pas été
possible pour un privé.





Page 7


Une procédure qui embarrasse : après le point 21, le service confirme
que le permis de construire ne sera exécutoire qu’à l’entrée en force
définitive de l’autorisation fédérale de défrichement. Il semble que
cette affirmation soit un peu laconique car le PAC est encore pendant
devant le Tribunal administratif et que, par conséquent, il ne peut pas
entrer en force.



D. 23.


Un balisage non prévu : le texte concernant la cheminée et son balisage
obligatoire imposeront loin à la ronde leur affligeante laideur. On fera
observer que l’on n’avait jamais parlé de ce balisage avant la lettre
du Conseiller d’Etat Daniel Schmutz, disposition pourtant légale.





Page 11


Motifs 1 et 2


Curieuse tactique : il est piquant de relever que toute la procédure a
été réglée par le PAC alors que les recours contre ce dernier n’ont pas
encore été traités. On doit aussi noter que le PAC ne peut entrer en
vigueur sans l’autorisation de déboisement.



Page 12


Motif 3


Une addition négligée : on reprochera, pour le moins, à l’étude d’impact
de ne pas additionner les diverses sources de pollution (Routes +
Tridel + Pierre-de Plan).



Motif 4


Des mots pour rien : le fait que la potentialité de réalisation soit
prouvée n’est pas une réponse, si le projet est mauvais par lui-même.
Comme on a escamoté le problème du coût réel de la construction, cette
phrase ne signifie pas grand chose.



Motif 6


La raison d’Etat : si ce mode de faire n’est pas illégal, il est pour le
moins inhabituel, il pourrait faire jurisprudence si des privés
agissaient de la sorte et revendiquaient cette exemple pour obtenir les
mêmes droits.



Motif 8


La raison d’Etat, toujours : encore un plan qui n’était pas dans la mise
à l’enquête. L’autorité décide donc elle-même ce qui est bon ou ce qui
ne l’est pas sans que les droits des tiers puissent s’exercer.



Page 16


Premier alinéa


Un oubli de plus : les éléments de réponse qui figurent au chapitre IV
n’ont, semble-t-il, pas toutes été tous repris par l’autorité communale.



Deuxième alinéa


Oubliée : la mention demandée ne figure pas dans la lettre de la Direction des travaux.


En conclusion, on peut souligner, voire affirmer, que les réponses
données ne sont pas motivées d’une manière convaincante, elles montrent
que le signataire ignore le sens réel de ce qu’il approuve.















La lettre de la direction des travaux
de la Ville de Lausanne


Analysé par l’Association pour la sauvegarde du Flon, ce document
appelle les observations formulées ci-après. Elles sont reprises en
suivant l’ordre de la lettre sans citer les textes complets.



Préambule


Dans le premier alinéa de la lettre on parle de plans d’enquête
“modifiés et complétés”. On constate que, ni les modifications, ni les
compléments, n’ont fait l’objet d’une enquête complémentaire comme ce
doit normalement être le cas quand il s’agit de modifications
importantes. On ne peut pas juger si les oppositions de l’ASVF sont
devenues infondées par des modifications que nous ne connaissons pas.



1. Illégale ? On peut se demander si le PAC a pu être vraiment
légalisé en l’absence d’une décision de l’autorité compétente concernant
le déboisement.



2. Illégale ? La commune “doit se limiter à faire respecter la
réglementarité du projet avec le Plan d’affectation”. On a constaté que
le projet mis à l’enquête n’était pas conforme au PAC au moins en ce qui
concerne les circulations et les voies d’accès. Il faut se rappeler que
le PAC ne prévoyait pas d’amenées d’ordures par le Vallon du Flon, le
nouveau projet prévoit que les 43 % des ordures, si ce n’est plus,
arriveront directement à Tridel depuis la ville. Le plan d’affectation
ne comprenait pas d’amenées de ce type. A notre connaissance, aucune
nouvelle mise à l’enquête ne s’est faite pour ces aménagements routiers.



3. Un flou volontaire : Il n’est pas possible de vérifier la conformité
du projet avec le PAC car nous ne connaissons pas les modifications qui
ont été apportées.



4. Escamotée ? Il conviendrait d’examiner ce qu’est le PE 574, s’il
devait être soumis à l’enquête publique ou si cette question d’accès en
dehors du périmètre du PAC a été escamotée.



5, 6, 7, 8, 9


Pas de remarques particulières si ce n’est qu’il aurait été intéressant
de prendre les points de vue non au niveau du sol, mais, par exemple,
depuis le deuxième ou le troisième étage des bâtiments.





10. Promesse : pour tenter de faire passer le projet, on promet un
passage public, mais on le retire à la première occasion pour des motifs
futiles.



11. La légalité pour tous : on touche au projet initial sans
procéder à une enquête complémentaire. Le fait de modifier un projet en
croyant l’améliorer n’en dispense personne, surtout dans un cas aussi
chaud que Tridel. En fait, tout ce qui est situé en dehors du périmètre
du PAC demeure en zone verte et ne saurait-être modifié sans un
complément au PAC.



12. Les oublis : la décision clôturant le rapport d’impact ne
corrige rien. Plus particulièrement, on n’a pas tenu compte de l’effet
cumulatif des pollutions qui agresseront le quartier (circulation +
Tridel + Pierre-de-Plan).

13. Pas de remarques particulières.


14. Trop disproportionné : peut-on parler de dispositions esthétiques (lesquelles ?) dans le cas d’un monstre comme Tridel ?


15. Pas de remarques particulières.


16. Esthétique défaillante : on ne voit pas comment les dispositions
proposées peuvent améliorer l’aspect du monstre qu’est Tridel.



18, 19, 20. Ces points ont été traités par ailleurs.


21. Pas de remarques particulières


22, 23, 24


Procédure défaillante : la publication de la mise à l’enquête publique a
peut-être été faite correctement. En revanche, il n’en est pas de même
pour les modifications et les simplifications du projet.



25, 26


Le caractère provisoire du dépôt est ainsi confirmé. Ces affirmations
pourront aussi être prises en compte quand il s’agira de rendre le
terrain à sa destination première, soit une zone de verdure et de
détente. On notera ici encore que le projet a été modifié.



27. Encore une fois on a corrigé le projet sans enquête complémentaire.


28. Régulier ? Il conviendrait de vérifier ces faits ; on insiste
lourdement sur ces modifications dites conformes, qu’on l’on est en
droit de s’interroger sur leur régularité légale.



29, 30


Pas de remarques particulières, mais une comparaison avec le PAC est nécessaire.


31. Régulier ? Dans ce cas encore, on parle d’une modification du
projet. Ce n’est pas parce qu’elles respectent le PAC que de telles
modifications ne doivent pas faire l’objet d’une enquête complémentaire
pour le permis de construire.



32. L’esthétique ? Comme dit plus haut, pour cacher le gigantisme de
Tridel on devra planter des arbres de haut jet. Ce qui porte à croire
que l’esthétique du projet n’est pas aussi satisfaisante que la
direction des travaux veut bien le dire.



33. Régulier ? Le PPA communal qui est bloqué concerne les accès au
site. Comment accorde-t-on alors un permis de construire sans être
assuré que les accès à l’usine soient possibles ?



Pour conclure, force est de constater à nouveau que de nombreuses
modifications ont été apportées au projet sans que l’on juge bon de
procéder à des enquêtes complémentaires. La Direction des travaux
s’arroge ainsi des droits qu’elle refuserait à un simple particulier. La
démonstration est faite, une fois de plus, que Tridel croit pouvoir
échapper aux règles.



Lausanne, juin 1998








DES PERMIS CONTESTES










La ratification du plan d’affectation cantonal.






L’octroi du permis de construire.






Les conditions de l’octroi du permis


font constater un nombre alarmant d’irrégularités


dans les procédure légales.








Des oublis volontaires.




Des arguments contestables.
























Documentation de l’Association pour la Sauvegarde du Vallon du Flon












Le Plan d’affectation cantonal


Ses contradictions épistolaires


Seuls les éléments qui appellent une remarque ont été relevés dans la
longue lettre de justification du plan d’affectation signée par le
Conseiller d’Etat Daniel Schmutz.



La numérotation se réfère au document contesté par l’ASVF.


Les citations sont relevées en italique.


Les observations de l’ASVF sont en paragraphes en retrait, en caractères normaux.


Page 1


Troisième alinéa


“Ces capacités permettent de couvrir les besoins essentiels du canton”


Surcapacité : il faut noter que si Tridel et Posieux se construisent
simultanément, il y aura une surcapacité au moins égale à la
disponibilité de l’usine des Cheneviers à Genève. On ne couvre pas les
besoins essentiels du canton, mais on va bien au delà.



Dernier alinéa


“Afin de limiter le trafic de camions dans le centre-ville de Lausanne,
tout en maintenant l’usine au coeur du réseau du chauffage à
distance,…. “



Surcharge routière : le PAC prétend limiter le trafic des camions au
coeur de Lausanne. Par les effets des nouvelles dispositions prises,
cette limitation tombera, puisque plus de 43 % des camions d’ordures du
canton arriveront depuis la ville, en particulier, tous les transports
de gros déchets qui ne transiteront pas, comme annoncé précédemment, par
le centre de la Blécherette.



Pas indispensable : on note encore cette insistance à parler du
chauffage à distance alors que le conseiller municipal lausannois Daniel
Brélaz, directeur des services industriels, a affirmé à plusieurs
reprises que Tridel n’était pas indispensable à l’extension d’un réseau,
déjà planifié sans l’apport de l’énergie calorifique que devrait
produire l’usine d’incinération.

Page 2


Premier alinéa


Totalement fictif : on a ici la confirmation du canton que l’usine
d’incinération actuelle est “totalement obsolète”. Les scénarios,
introduits dans le processus d’évaluation par la Commission technique,
responsable du très contestable “Rapport final”, envisageaient la
transformation de cette usine. Ils se révèlent complètement fictifs.
Cette remarque rejoint les affirmations de la Municipalité de Lausanne.



Deuxième alinéa


A la fin de cet alinéa on lit: “Les facteurs décisifs ayant influé le
choix final du Conseil d’Etat ont été l’avancement des travaux, la
capacité de l’usine de traiter une partie des déchets produits dans le
canton, la possibilité réelle de développer le chauffage à distance et
la position centrée du projet par rapport à la zone de production des
déchets qui seront traités.”



Tendancieuse : si ces arguments ressortent de l’étude multicritère,
réalisée en 1994, elle se révélerait alors aussi tendancieuse que celle
réalisée en 1996, au vu du résultat obtenu.





Prétexte fallacieux : le premier facteur décisif est donc “l’avancement
des travaux”. C’est un prétexte fallacieux. Pourquoi ? Parce que, quand
on justifie une erreur par l’avancement des travaux déjà réalisés, alors
que si l’on construisait la même usine sur un autre site, on
économiserait très largement le montant des études déjà accomplies.
Ailleurs, il ne serait point nécessaire de recourir aux équipements
suivantes



1 L’interface de chargement ;


2 Le tunnel de transport ;


3 Les fondations spéciales ;


4 Les aménagements routiers ;


5 L’épuration de la décharge,


Tous travaux travaux estimés dans le cahier des surcoûts


à environ fr. 110 millions


En comptant large, les dépenses d’étude réalisées à ce jour,


ne dépassent pas fr. 10 millions


Si l’on comprend bien la démarche d’esprit des partisans de Tridel :
pour économiser une dizaine de millions consacrés à de mauvaises études,
on est prêt en s’entêtant à conserver un site défavorable à en dépenser
10 fois plus. L’aspect scandaleux d’un tel processus a-t-il échappé aux
fonctionnaires des appareils administratifs cantonal et communal ? Ou
sont-ils à ce point les otages d’intérêts particuliers ?



Contradiction : le deuxième facteur décisif est de traiter une partie
des déchets du canton. Ce facteur est sujet à variations puisqu’au
troisième alinéa de la page précédente on prétend couvrir les besoins
essentiels du canton.



Fausse exigence : le troisième facteur décisif parle de “la possibilité
réelle de développer le chauffage à distance”. On relèvera que la
possibilité réelle de le développer a été programmée bien avant qu’il
soit question de Tridel, raison pour laquelle, le conseiller municipal
Daniel Brélaz, directeur des Services industriels de Lausanne, a affirmé
à plusieurs reprises que Tridel n’était pas indispensable à l’extension
du réseau planifié sans l’apport de l’énergie calorifique tant attendue
de l’usine d’incinération. En effet la turbine à gaz, qui a coûté
environ 60 millions de francs à la Commune de Lausanne, produit non
seulement de l’énergie électrique à un prix très raisonnable, mais aussi
de l’énergie thermique en quantité suffisante pour envisager une
extension normale du chauffage à distance. Ce n’est donc pas un facteur
déterminant. En plus cette fausse exigence coûte plus d’une centaine de
millions de francs si Tridel s’édifie sur le site le plus cher du
canton.



Faux prétexte : on évoque “la position centrée” du projet. C’est un faux
prétexte : d’autres sites conviendraient tout aussi bien, sinon mieux.
En effet, le centre de gravité si souvent invoqué, se trouve en réalité
dans la région de Bussigny, c’est dire que l’on est assez loin de la
Blécherette. Un excentrement vers le nord, Eclépens par exemple, serait
tout aussi valable. La différence des trajets ne serait que de quelques
kilomètres pour les usagers de l’usine situés au su du centre de
gravité. C’est évidemment négligeable par rapport aux surcoûts
qu’engendrerait Tridel.



Pas de base solide : en résumé, aucun des “facteurs décisifs” n’a de
bases solides ; ils ne font que de renouveler, sous une forme
péremptoire et solennelle, les arguments des partisans Tridel, entêtés
qu’ils sont, de triompher sans se préoccuper un seul instant des
conséquences de leur obstination sur le plan urbanistique financier.



Quatrième alinéa


“…. Il est nécessaire à la réalisation du plan de mesures en matière
de protection de l’air pour l’assainissement de l’agglomération
lausannoise”



Inquiétante addition : on prétend que ce plan est nécessaire à la
protection de l’air pour l’assainissement de l’agglomération
lausannoise. En fait, on n’a jamais additionné la pollution actuelle du
quartier de la Sallaz à celle qui proviendra de Tridel. S’il est vrai
que les usines modernes polluent relativement moins que les anciennes,
dans le cas de Tridel ne va-t-on pas brûler trois fois plus de déchets ?
Résultat : la pollution de l’usine sera multipliée une fois et demie à
deux fois par rapport aux émissions de l’usine toujours en fonction.



Dernier alinéa


Au niveau fédéral, une dernière évaluation de la planification romande
en matière de traitement des déchets par incinération conduite par
l’Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage entre août
1996 et février 1997 a démontré la nécessité de l’installation, à tel
point que Tridel figure en position prioritaire vis à vis de l’autre
projet envisagé en Suisse romande, celui de l’usine d’incinération de
Posieux dans le canton de Fribourg.”





Pas exacte : cet alinéa ne traduit pas l’exacte vérité : la volonté,
pourtant clairement manifestée, de l’Autorité fédérale est de ne
réaliser qu’une usine pour les cantons de Vaud et de Fribourg. Cette
solution permettrait d’économiser quelque 220 millions de francs entre
les deux cantons. Faut-il relever, une fois de plus, que les aspects
financiers ne comptent pour rien aux yeux des partisans de Tridel ?



Affirmation inacceptable : la dernière évaluation en question ressort
probablement du “Rapport final” élaboré par la commission technique qu’a
désignée la Coordination intercantonale romande pour les nouvelles
UIOM. L’importante étude, en fait une contre-analyse, conduite par les
ingénieurs de l’ASVF pour démontrer combien les données de ce rapport
ont été manipulés aux fins d’obtenir les résultats présentés dans cet
alinéa. On ne peut donc pas accepter cette affirmation importante qui
est à la base de la décision de se maintenir sur le site du Vallon du
Flon.



Page 3


Deuxième étape: Permis de construire


On relèvera ici que si le procédé utilisé n’est pas illégal, il est pour
le moins inhabituel ; ce cas pourrait faire jurisprudence en des
situations comparables mais non exemptes des problèmes importants qui
pourraient surgir par la suite. Et ceci, d’autant plus que le PAC n’est
pas entré en force puisqu’il est pendant devant le Tribunal
administratif et devant l’Office fédéral de l’environnement, des forêts
et du paysage en raison d’un déboisement auquel l’ASVF s’oppose.



Page 4


Au quatrième alinéa, on lit :


” A l’issue de l’enquête publique, quatre points de détail ont été corrigés par la société requérante :”


Discrètes modifications : on constate donc que le canton confirme la
modification de certains des plans. Ces modifications n’ont pas été
mises à l’enquête publique sous prétexte qu’elles allaient dans le sens
des oppositions. On ne saurait que s’élever contre cette manière de
procéder. Comment peut on décider que les modifications portées au
projet contesté ne soient pas elles aussi l’objet d’oppositions ? Si un
simple citoyen présentait une demande de ce genre, l’administration
exigeait assurément des enquêtes complémentaires.



Au-dessus du point 11. DROIT, on peut lire :


“Enfin, le PAC 296 et le projet de giratoire ont été approuvés par le
Chef du Département des travaux publics, de l’aménagement et des
transports en date du 29 octobre 1997.”

Contre toutes les règles : le PAC a donc été accepté avant même que les
recours devant le Tribunal administratif n’aient été traités, avant que
l’OFEFP ne se soit prononcé sur les recours touchant le déboisement.
C’est une manière, pour le moins cavalière, de traiter le problème.
Ainsi donc, I’Etat s’arroge le droit de déroger aux règles usuelles dans
le seul but de s’assurer les subventions de la Confédération pour un
projet en faveur duquel il s’apprête à dépenser en plus-values davantage
que le double de la subvention espérée.



Page 6


B.11.


“Les conditions fixées par l’Opair devront être respectées en tout
temps, quelque soit /e niveau de fonctionnement de l’installation.”



Addition oubliée : comment va-t-on contrôler si les conditions sont
respectées, alors que dans toute l’étude, on n’a jamais additionné la
pollution existante dans le quartier à la nouvelle pollution provoquée
par l’usine ? La réponse est aisée : le carrefour de la Sallaz atteindra
en permanence les limites plafonds de tolérance.



B.12.


“Lors de la réalisation de la halle d’incinération, I’isolation
acoustique de cette dernière devra être contrôlée par le service en
fonction des performances des équipements choisis.”



On craindra le bruit : on constate en passant que l’usine n’est pas aussi silencieuse que certains veulent bien le dire.


B.13.


Hors de la légalité : on parle ici de la rampe d’accès provisoire. Cette
rampe et les déboisements qu’elle entraînera n’ont pas été mis à
l’enquête et ne font pas partie du PAC. Seule la démolition du bâtiment
situé à l’extrémité de la rampe projetée a été mise à l’enquête
publique. L’accès au chantier depuis la route de Berne n’est donc pas
encore assuré.



C.17.


“Les diverses conditions et charges figurant dans l’autorisation
fédérale de défrichement devront être respectées, notamment que des
mesures techniques garantissant la sécurité des bâtiments proches de sa
lisière soient mises en oeuvre, les aménagements paysagers et plantation
de haut jet correctement intégrés au projet pour assurer le masquage de
l’usine sur ses flancs est et sud. ”



Une anticipation désinvolte : l’autorisation de défrichement n’est pas
encore accordée puisqu’elle fait aussi l’objet d’un recours de la part
des opposants liés à l’ASVF. Malgré cela, et même sans connaître la
décision qui sera prise, l’Etat anticipe au risque d’endosser les
conséquences d’une acceptation du recours.

Une usine d’autant plus inacceptable : on notera, en passant, qu’il est
nécessaire de cacher l’usine par des plantations de haut jet pour en
dissimuler ses proportions agressives, ce qui montre à l’envi que,
malgré les dispositifs esthétiques dont parle la direction des travaux
de la Commune de Lausanne, cette usine est laide et d’autant plus
inacceptable dans le site choisi.



C.18.


Déjà une dérogation : une dérogation a donc dû être accordée pour
diminuer le déboisement. Il y a fort à parier que cela n’aurait pas été
possible pour un privé.



Page 7


Une procédure qui embarrasse : après le point 21, le service confirme
que le permis de construire ne sera exécutoire qu’à l’entrée en force
définitive de l’autorisation fédérale de défrichement. il semble que
cette affirmation soit un peu laconique car le PAC est encore pendant
devant le Tribunal administratif et que, par conséquent, il ne peut pas
entrer en force.



D. 23.


Un balisage non prévu : le texte concernant la cheminée et son balisage
obligatoire imposeront loin à la ronde leur affligeante laideur. On fera
observer que l’on n’avait jamais parlé de ce balisage avant la lettre
du Conseiller d’Etat Daniel Schmutz, disposition pourtant légale.



Page 1 1


Motifs 1 et 2


Curieuse tactique : il est piquant de relever que toute la procédure a
été réglée par le PAC alors que les recours contre ce dernier n’ont pas
encore été traités. On doit aussi noter que le PAC ne peut entrer en
vigueur sans l’autorisation de déboisement.



Motif 3


Une addition négligée : on reprochera, pour le moins, à l’étude d’impact
de ne pas additionner les diverses sources de pollution (Routes +
Tridel + Pierre-de Plan).Page 1 2



Motif 4


Des mots pour rien : le fait que la potentialité de réalisation soit
prouvée n’est pas une réponse, si le projet est mauvais par lui-même.
Comme on a escamoté le problème du coût réel de la construction, cette
phrase ne signifie pas grand chose.



Motif 6


La raison d’Etat : si ce mode de faire n’est pas illégal, il est pour le
moins inhabituel, il pourrait faire jurisprudence si des privés
agissaient de la sorte et revendiquaient cette exemple pour obtenir les
mêmes droits.

Motif 8


La raison d’Etat, toujours : encore un plan qui n’était pas dans la mise
à l’enquête. L’autorité décide donc elle-même ce qui est bon ou ce qui
ne l’est pas sans que les droits des tiers puissent s’exercer.



Page 16


Premier alinéa


Un oubli de plus : les éléments de réponse qui figurent au chapitre IV
n’ont, semble-t-il, pas toutes été tous repris par l’autorité communale.





Deuxième alinéa


Oubliée : la mention demandée ne figure pas dans la lettre de la Direction des travaux.


En conclusion, on peut souligner, voire affirmer, que les réponses
données ne sont pas motivées d’une manière convaincante, elles montrent
que le signataire ignore le sens réel de ce qu’il approuve.





La lettre de la direction des travaux
de la Ville de Lausanne


Analysé par l’Association pour la sauvegarde du Flon, ce document
appelle observations formulées ci-après. Elles sont reprises en suivant
l’ordre de la lettre sans citer les textes complets.



Préambule


Dans le premier alinéa de la lettre on parle de plans d’enquête
“modifiés et complétés”. On constate que, ni les modifications, ni les
compléments, n’ont fait l’objet d’une enquête complémentaire comme ce
doit normalement être le cas quand il s’agit de modifications
importantes. On ne peut pas juger si les oppositions de l’ASVF sont
devenues infondées par des modifications que nous ne connaissons pas.



1. Illégale ? On peut se demander si le PAC a pu être vraiment
légalisé en l’absence d’une décision de l’autorité compétente concernant
le déboisement.





2. Illégale ? La commune “doit se limiter à faire respecter la
réglementarité du projet avec le Plan d’affectation”. On a constaté que
le projet mis à l’enquête n’était pas conforme au PAC au moins en ce qui
concerne les circulations et les voies d’accès. Il faut se rappeler que
le PAC ne prévoyait pas d’amenées d’ordures par le Vallon du Flon, le
nouveau projet prévoit que les 43 % des ordures, si ce n’est plus,
arriveront directement à Tridel depuis la ville. Le plan d’affectation
ne comprenait pas d’amenées de ce type. A notre connaissance, aucune
nouvelle mise à l’enquête ne s’est faite pour ces aménagements routiers.



3. abUn flou volontaire : Il n’est pas possible de vérifier la
conformité du projet avec le PAC car nous ne connaissons pas les
modifications apportées au projet.



4. Escamotée ? Il conviendrait d’examiner ce qu’est le PE 574, s’il
devait être soumis à l’enquête publique ou si cette question d’accès en
dehors du périmètre du PAC a été escamotée.



5, 6, 7, 8, 9


Pas de remarques particulières si ce n’est qu’il aurait été intéressant
de prendre les points de vue non au niveau du sol, mais, par exemple,
depuis le deuxième ou le troisième étage des bâtiments.





10. abPromesse : pour tenter de faire passer le projet, on promet un
passage public, mais on retire à la première occasion pour des motifs
futiles.



11. La légalité pour tous : on touche au projet initial sans
procéder à une enquêté complémentaire. Le fait de modifier un projet en
croyant l’améliorer n’en dispense personne, surtout dans un cas aussi
chaud que Tridel. En fait, tout ce qui est situé en dehors du périmètre
du PAC demeure en zone verte et ne saurait-être modifié sans un
complément au PAC.





12. abLes oublis : la décision clôturant le rapport d’impact ne
corrige rien. Plus particulièrement, on n’a pas tenu compte de l’effet
cumulatif des pollutions qui agresseront le quartier (circulation +
Tridel + Pierre-de-Plan).



13. Pas de remarques particulières.


14. Trop disproportionné : peut-on parler de dispositions esthétiques (lesquelles ?) dans le cas d’un monstre comme Tridel ?


15. Pas de remarques particulières.


16. Esthétique défaillante : on ne voit pas comment les dispositions
proposées peuvent améliorer l’aspect du monstre qu’est Tridel.



18, 19, 20. Ces points ont été traités par ailleurs.


21. Pas de remarques particulières


22, 23, 24


Procédure défaillante : la publication de la mise à l’enquête publique a
peut-être été faite correctement. En revanche, il n’en est pas de même
pour les modifications et les simplifications du projet.



25, 26


Le caractère provisoire du dépôt est ainsi confirmé. Ces affirmations
pourront aussi être prises en compte quand il s’agira de rendre le
terrain à sa destination première, soit une zone de verdure et de
détente. On notera ici encore que le projet a été modifié.

27. Encore une fois on a corrigé le projet sans enquête complémentaire.


28. Régulier ? Il conviendrait de vérifier ces faits ; on insiste
lourdement sur ces modifications dites conformes, qu’on l’on est en
droit de s’interroger sur leur régularité légale.



29, 30


Pas de remarques particulières, mais une comparaison avec le PAC est nécessaire.


31. Régulier ? Dans ce cas encore, on parle d’une modification du
projet. Ce n’est pas parce qu’elles respectent le PAC que de telles
modifications ne doivent pas faire l’objet d’une enquête complémentaire
pour le permis de construire.



32. L’esthétique ? Comme dit plus haut, pour cacher le gigantisme de
Tridel on devra planter des arbres de haut jet. Ce qui porte à croire
que l’esthétique du projet n’est pas aussi satisfaisante que la
direction des travaux veut bien le dire



33. Régulier ? Le PPA communal qui est bloqué concerne les accès au
site. Comment accorde-t-on alors un permis de construire sans être
assuré que les accès à l’usine soient possibles ?



Pour conclure, force est de constater à nouveau que de nombreuses
modifications ont été apportées au projet sans que l’on juge bon de
procéder à des enquêtes complémentaires. La Direction des travaux
s’arroge ainsi des droits qu’elle refuserait à un simple particulier. La
démonstration est faite, une fois de plus, que Tridel croit pouvoir
échapper aux règles.


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  5. François de Siebenthal: Tridel, Gilly, incinérateurs incinératueurs

    desiebenthal.blogspot.com/2010/11/tridel-gilly-incinerateurs.html

    15 nov. 2010 – Messages. Atom. Messages. Commentaires. Atom. Commentaires …. Tridel (VD), le plus récent incinérateur, pollue dix fois plus que Bienne ou

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  6. François de Siebenthal: Tridel, trop de dioxines et de nano

    desiebenthal.blogspot.com/…/tridel-trop-de-dioxines-et-de-nano.html

    19 juil. 2009 – Messages. Atom. Messages. Commentaires. Atom. Commentaires. François de Siebenthal Film de Tridel et des camions Della Santa

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  7. François de Siebenthal: Film de Tridel et des camions Della Santa

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    5 juil. 2009 – Messages. Atom. Messages. Commentaires. Atom. Commentaires Tridel (VD), le plus récent incinérateur, pollue dix fois plus que Bienne ou

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  8. François de Siebenthal: Lausanne. Genève, ordures italiennes radio

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    11 nov. 2011 – S’abonner à. Messages. Atom. Messages. Commentaires. Atom. Commentaires François de Siebenthal: Tridel avoue ses importations. Les .

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  9. François de Siebenthal: Tridel Lausanne, trop de dioxines et de

    desiebenthal.blogspot.com/…/tridel-lausanne-trop-de-dioxines-et-de…

    19 mai 2009 – Messages. Atom. Messages. Commentaires. Atom. Commentaires C’est une violation de la concession de Tridel qui ne doit prendre ses

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Journée mondiale de la paix 2012



2’500 US $ à chacun, pour la paix sociale et mondiale, partout, pour tous.


La Suisse montre l’exemple.

Suisse: Le premier pays du monde avec un dividende ?


 


Listes de signatures, but: 120’000

Téléchargement des listes de signatures (PDF)

Ou peuvent être commandé ici à faire circuler largement, merci, le monde est déjà meilleur grâce à ce simple geste de solidarité.
http://www.inconditionnel.ch/index.php?id=73&L=1




Qui sommes-nous?

L’initiative
populaire est portée par des citoyennes et des citoyens, un groupe
libre de personnes souhaitant élargir le débat sur le revenu de base
inconditionnel et introduire ce dernier en Suisse. Le projet
d’initiative est neutre tant au niveau des partis politiques que des
confessions et n’appartient à aucune institution faîtière.





Membres du comité d’initiative

  • Gabriel Barta, Genève
  • Daniel Häni, Bâle
  • Christian Müller, Schaffhouse
  • Ursula Piffaretti, Zug
  • Ina Praetorius, Saint-Gall
  • Franziska Schläpfer, Zurich
  • Oswald Sigg, Berne
  • Daniel Straub, Zurich



Commission d’experts de l’initiative

  • Enno Schmidt, Bâle
  • Benjamin Hohlmann, Bâle

L’ Agentur[zum]Grundeinkommen se charge de la coordination de
l’initiative populaire, il s’agit de Daniel Straub et Christian Müller.





Groupes régionaux

Des rencontres ont régulièrement lieu dans
plusieurs villes, afin de planifier la récolte de signatures et de
débattre de la possibilité d’introduire le revenu de base
inconditionnel en Suisse. Ces rendez-vous sont ouverts à tous les
intéressés:



Berne
Chaque premier vendredi du mois, dès 19 heures, à la Brasserie Lorraine
(en raison du Vendredi Saint nous nous rencontrons exceptionnellement
le 13 avril au lieu du 6.).



Engadine
La prochaine rencontre a lieu le 19 Mai 2012. Contact: Marianne Hubmann


Lucerne
Chaque premier mercredi du mois, dès 19h30, au café Peperoncini, Obergrundstrasse 50. Contact: Marianne Bühlmann, Claudia Gunzenhauser et Ruedi Loetscher


St. Gall
Les prochaines rencontres à St. Gall:
Samedi 14.4.2012, 16.00 heures (merci d’être ponctuel), à la
Marktplatz-Bohl près de la Waaghaus, probablement au Café Gschwend.
Contact: Irene Varga



Schaffhouse
Chaque premier jeudi du mois, à 19 heures, au bureau VETS près de la gare des marchandises, Emmersbergstrasse 1. Contact: Köbi Koch


Winterthur
Chaque premier mercredi du mois, dès 19.00 heures, une nouvelle
dimension du revenu de base au Bistro Dimensione, Neustadtgasse 25.
Contact: Johannes Pietsch et Robin Wehrle



Zurich
Chaque dernier jour du mois, dès 20 heures, au Café Gloria, Josefstrasse 59. Contact: Daniel Straub et Christian Müller


Pour toute question ou remarque: info [at] bedingungslos [dot] ch




idée

mercredi11 avril 2012

Suisse: Le premier pays du monde avec un dividende ? Dividende de la nouvelle démocratie économique, on vote à chaque achat.


Un revenu de base de 2500 francs mensuels pour tous: l’initiative fédérale est lancée


Alexis Favre

Oswald Sigg, ancien vice-chancelier de la Confédération. (Keystone)

Le texte pose le principe d’une allocation universelle. Inconditionnelle, elle doit permettre à chacun de vivre dignement.

http://www.admin.ch/ch/f/ff/2012/3905.pdf

Un
revenu universel garanti, permettant à tous de «mener une existence
digne». C’est ce que propose l’initiative «Pour un revenu de base
inconditionnel», publiée mardi dans la Feuille fédérale.


Si
le texte ne fait que poser le principe et laisse au législateur le
soin de régler le financement et le montant de ce revenu, ses
promoteurs ont une idée précise de ce qu’ils envisagent: entre 2000
et 2500 francs par mois, «de quoi libérer chacun de l’obligation de
travailler pour gagner sa vie», explique l’ancien vice-chancelier de la
Confédération, Oswald Sigg, membre du Comité d’initiative. «Devoir
travailler pour survivre est une injustice, affirme-t-il. Certains
n’ont pas de travail, d’autres ne font pas ce qui leur plaît, sont
surmenés, stressés. L’idée est de réduire cette injustice et
d’augmenter pour tous les chances de faire ce qu’ils veulent.»


Saugrenue
pour beaucoup, l’idée n’est pourtant pas nouvelle. Ebauchée au
XVIe siècle par Thomas More dans son Utopie, elle est reprise par
quantité de théoriciens à travers l’Histoire, de Condorcet – qui pose le
principe d’un revenu inconditionnel et suffisant pour tous – au Prix
Nobel d’économie Milton Friedman et son «impôt négatif», allocation fixe
couplée à l’impôt sur le revenu.


Soutenu
en Suisse notamment par le réseau BIEN-CH (Basic Income Earth
Network), le revenu de base repose sur plusieurs arguments: en plus de
découpler la couverture des besoins vitaux d’un travail rémunéré, il
améliorerait l’efficacité de l’allocation des ressources – en se
substituant pour partie à la galaxie des prestations sociales – et
garantirait au citoyen l’autonomie de ses choix de vie. Cerise sur le
gâteau, estime le réseau BIEN-CH, en «déconnectant les entreprises de
leur obligation d’offrir des salaires suffisants», le revenu de base
«flexibiliserait le marché du travail et engendrerait une nouvelle
dynamique des activités économiques».


Problème:
si chacun a droit à un minimum garanti, qui continuera de travailler?
«Je ne pense pas que la collectivité travaillera moins, répond Oswald
Sigg. Mais elle travaillera autrement, en accord avec les intérêts
personnels et sociaux. Et ceux qui veulent gagner beaucoup continueront
de travailler beaucoup.»


L’économiste
vaudois Samuel Bendahan, socialiste, s’intéresse à l’idée depuis
plusieurs années. Car selon lui, le revenu de base créerait «des
incitations réelles»: «D’abord parce que de nombreuses études ont montré
qu’on ne travaille pas pour l’argent mais par motivation intrinsèque,
pour des causes ou pour des raisons sociales. Ensuite, parce que le
revenu universel ferait disparaître les effets de seuil des prestations
sociales. Actuellement, ceux qui sont à l’aide sociale et se remettent à
travailler perdent le droit à certaines prestations. L’incitation au
travail  serait plus élevée avec un revenu universel. Enfin, si ce
revenu était en place, plus personne n’accepterait les métiers ingrats.
Cela obligerait donc l’économie à investir pour rendre ces métiers plus
attractifs, ce qui rendrait plus juste le marché du travail.»


Samuel
Bendahan prévient toutefois: «Il faut être conscient que cela
modifierait drastiquement nos modes de fonctionnement. Avant de graver
une telle idée dans la Constitution, il faut y avoir bien réfléchi.
Parce que distribuer un tiers du PIB aux gens ne se fera pas sans
augmenter massivement les impôts. De 30% aujourd’hui, la quote-part
fiscale augmenterait au moins à 50%.» Faux, rétorquent les initiants:
«Cela coûterait effectivement un tiers du PIB, soit environ
200 milliards, explique Oswald Sigg. Mais le revenu de base est en
grande partie déjà financé si l’on réorganise l’Etat social,
c’est-à-dire l’AVS, l’AI, etc. Et pour le reste, il y a plusieurs
méthodes en discussion: hausse de la TVA, hausse de l’imposition des
gros revenus et de la fortune, par exemple.» Des pistes auxquelles
s’ajoutent d’autres possibilités, que les initiants ont détaillées dans
un livre ad hoc*: une taxe sur les mouvements de capitaux, une taxe
écologique, une réforme de l’impôt fédéral direct ou même la création de monnaie.


Le Comité d’initiative a 18 mois pour réunir 100

000signatures
et  espérer que le peuple se prononce. Mais le principe d’un revenu de
base fait déjà bondir les milieux économiques et leurs alliés
“socialistes” aveugléspar leurs dogmes surannés et qui veulent protéger
les abus des banquiers qui profitent des créations monétaites faites
dans leur seul intérêt…


*«Le financement d’un revenu de base inconditionnel», Ed. Seismo, Zurich, 2010.

Ou même la création de monnaie.


Maurice
Allais est mort récemment, voici ci-dessous un résumé du travail sur
lequel nous étions en train de travailler ensemble et qui
l’enthousiasmait. Il était prêt à venir en Suisse pour défendre ses
idées et notamment un projet d’ i
nitiative parlementaire ou populaire à la suisse:

La justice commence par une bonne monnaie.

Battre monnaie seulement pour le peuple:

Le
système économique actuel, grâce aux nombreuses découvertes et
inventions qui le favorisent, notamment les robots de plus en plus
nombreux et efficaces, produit une abondance insoupçonnée de biens en
même temps qu’il réduit la main-d’oeuvre et engendre un chômage
permanent. 

Une partie de plus en plus importante de la population se trouve ainsi privée de tout pouvoir d’achat des biens créés pour elle.

Quelques individus ou groupes particuliers seulement en profitent honteusement. 

Pour
que tous puissent avoir une part de l’héritage culturel légué par
leurs prédécesseurs, nous proposons un dividende universel dont la
quantité sera déterminée par la masse des biens à consommer. Ce
dividende sera versé à chaque personne, à titre de citoyen, qu’il ait
ou non d’autres sources de revenus.

I. L’Etat doit donc reprendre le contrôle de l’émission et du volume de
la monnaie et du crédit. Il l’exercera par une commission indépendante
jouissant de toute l’autorité voulue pour atteindre son but.

II. Les ressources matérielles de la nation représentées par la production constituent la base de la monnaie et du crédit.

III. En tout temps l’émission de la monnaie et du crédit devrait se
mesurer sur le mouvement de la production de façon qu’un sain équilibre
se maintienne constamment entre celle-ci et la consommation. Cet
équilibre est assuré, partiellement du moins, par le moyen d’un escompte
dont le taux varierait nécessairement avec les fluctuations mêmes de
la production.


Soutenez
une initiative constitutionnelle suisse urgente encore en projet et
modifiable, déjà amendée selon les conseils de M. Maurice Allais et de
son équipe:








Initiative parlementaire ou populaire à la suisse.

Pour
une Suisse sans dettes, ni impôts, taxes, etc., grâce à la
robotisation, en parallèle, sinon surtout grâce à une création
modernisée de l’argent qui assurera ainsi la prospérité de tous.

État des lieux et inventaires des conséquences néfastes du système bancaire inadapté actuel :

1.
Des centaines de milliers de Suisses intègres travaillent, mais vivent
endettés sous le seuil de pauvreté. En parallèle, le Conseil fédéral
rabote des Budgets à des postes pourtant prioritaires (santé, éducation,
chômage, création d’emplois, relance, environnement, infrastructures,
transports, réduction du nombre d’Ambassades et d’outils d’informations
tel Swissinfo… à l’heure de crises et de l’isolement du Pays sur la
scène internationale, suppression des bureaux de Poste et dégradation
générale du Service public, Crèches, etc.) et répercute ses tâches sur
les Cantons, donc Communes et de fait, les Familles, soit nous tous. Les
Caisses de pensions sont de plus en plus vides et la cohésion
nationale, sinon la solidarité sont partout remis en cause (Votation du
7.03. 2010).

2.
Les “solutions” sont une nouvelle fiscalité sournoise (parkings,
radars, nouveaux «délits» etc.), mais aussi la TVA, etc. qui pénalisent
tous les citoyen(ne)s, ainsi  que les PME en augmentant le chômage des
jeunes et de collaborateurs à… plus de 15 ans de l’AVS.
3.
Le système économique actuel, grâce aux nombreuses découvertes et
inventions qui le favorisent (notamment l’informatique et les robots de
plus en plus nombreux et efficaces), produit une abondance de biens, en
même temps qu’il réduit les besoins de main-d’oeuvre locale et
augmente ainsi un chômage permanent. Une partie importante de la
population se trouve ainsi privée de tout travail et pouvoir d’achat
des biens créés pour elle et non pas pour quelques individus ou groupes
particuliers d’industriels financiers, Banquiers et spéculateurs.

4.
La crise de l’UBS et ses dizaines de milliards soustraits aux
contribuables futurs ne révèlent pas seulement les graves
dysfonctionnements du Conseil fédéral, après ceux de ladite Banque, mais
de fait, de tout le système bancaire mondial et du pillage de tous les
habitants et Pays de la Terre entière. En Europe : Islande, Grèce,
Portugal. A quand la Suisse ?

5.
La Confédération, ses Régies, etc., ainsi que les Cantons et leurs
Communes, PME, etc. dont  personnes morales et physiques (nous)
dépensent chaque jour et au minimum des centaines de Millions CHF à
titre d’intérêts… SANS amortissement et pour certaines dettes
cumulées, etc. pour des montants représentant des multiples des emprunts
initiaux! Ceci représente des centaines de Milliards CHF par an, qui
seraient mieux utilisés pour le bien du Souverain.

6. FED & IRS (deux
archétypes américains du dysfonctionnement systémique du taux
d’intérêt conçu par les Banquiers et du «remboursement» autoritaire des
dettes… par les Citoyen(ne)s surtaxé(e)s), «Too big to fail», Toxic Assets sont
devenus des termes “familiers”, à contrario du mécanisme pervers de la
création monétaire qui nous asservit tous, partout et chaque jour
davantage.

Ainsi :

 –
le système bancaire fabrique depuis trois siècles de l’argent à partir
de RIEN et facture ce tour de passe-passe avec des taux d’intérêts,
alors que l’État (nous les Citoyen(ne)s) pourrait l’émettre gratuitement
et ainsi, distribuer équitablement les plus values mensuelles à tous.


A contrario du dogme officiel et de la Propagande économique, il faut
savoir que le taux d’intérêt et les Banquiers créent l’inflation, sinon
et surtout, des dettes non remboursables. Ces
dettes exponentielles sont IMPOSSIBLES à rembourser. Des contrats
impossibles sont nuls, d’autant plus que ces dettes sont créées à partir
de rien, par astuce en bande.


Les États endettés et sans réel pouvoir de décision actuellement
abdiqué, répercutent leurs “remboursements” sans amortissement aux chers
(sic!) Banquiers (une poignée de familles), sur nous tous.


Ce système bancal, en crise systémique fut conçu dans l’iniquité et
les Banquiers possèdent la Terre qu’ils gèrent à leur guise, avec la
majorité des Chefs d’Etats aux ordres, notamment de la BM et du FMI.

Voulez-vous
continuer avec vos enfants à être les esclaves des Banquiers et payer
le prix fort de votre ruine, laissez-les donc continuer à créer
l’argent ex nihilo (à partir de rien) et à contrôler les crédits. À
l’opposé, de bonnes solutions existent et les voici :

Pour que tous puissent avoir une part de l’héritage économique légué par leurs prédécesseurs, voici notre butreprendre
le contrôle de la création des masses monétaires (l’argent). C’est ce
que nous voulons graver dans la Constitution fédérale pour le bien de
tous et l’indépendance de la Suisse.

La Constitution fédérale du 18 avril 1999 est complétée comme suit par un nouvel

Article 128a :

I.
Le pouvoir de battre monnaie, y compris par le crédit ex nihilo,
appartiennent au Souverain qui reprend le contrôle de l’émission et du
volume de la monnaie et du crédit, sans intérêt.

Il.
Il l’exercera à tous les échelons par des Commissions indépendantes
locales jouissant de toute l’autorité voulue pour atteindre ce but.

III.
Les ressources financières, matérielles et intellectuelles de la
Suisse représentées par les Citoyen(ne)s, les PME, etc. et leurs
productions sont la base de la monnaie et du crédit.

IV.
L’émission de la monnaie et du crédit devrait en tout temps se mesurer
sur le mouvement de la production robotisée le plus possible de façon
qu’un sain équilibre se maintienne constamment entre celle-ci et la
consommation. Cet équilibre est assuré, partiellement du moins, par le
moyen d’un dividende et d’un escompte dont le taux variera
nécessairement avec les fluctuations mêmes de la production automatisée.

V.
Pour que tous puissent avoir une part de l’héritage économique légué
par leurs prédécesseurs, les Commissions locales versent un Dividende
mensuel dont le montant sera déterminé par la masse des biens à
consommer. Ce dividende sera versé à chaque personne, de leur conception
à leur mort naturelle, qu’elle aie ou non des sources de revenus.

VI.
Il est indispensable de définir socialement des remises à zéro
périodiques sur 7 fois 7 périodes de tous les compteurs économiques,
comme demandé dans le Lévitique ou les lois sur les propriétés
intellectuelles (Copyright) et ainsi de réparer l’erreur de Charlemagne
du 23 mars 789 qui a condamné le taux d’intérêt, mais qui a oublié la
remise des propriétés agricoles aux familles et le pardon jubilaire des
dettes au moins tous les 49 ans. Concrètement, ceci signifie que grâce
aux créations monétaires mensuelles, toutes les dettes seront effacées
et toutes les terres agricoles seront franches de toute hypothèque au
moins tous les 49 ans.

     
VII. Les anciennes masses monétaires en francs suisses tirées du néant
(emprunts fédéraux, cantonaux, communaux, etc.) sont purement et
simplement supprimées. Par contre, les vraies épargnes réelles des
personnes physiques et morales sont respectées.

     
VIII. La BNS est directement placée sous le contrôle permanent – sans
Commission externe indépendante de type FINMA – de l’Assemblée fédérale
(Plénum), qui y consacre au moins un jour complet à chaque Session.

     
IX. Les réserves de la BNS qui garantissent un CHF (Franc suisse),
indépendant et fort sont constituées d’or physique stocké qu’en Suisse,
ainsi que des réserves de diverses graines alimentaires (avoine,
épeautre, froment, maïs, orge, pommes de terres, riz, etc.), non OGM,
consommables, plantables et à même d’assurer pendant 7 ans la
subsistance de la Suisse.

X.
Tous instruments juridiques étrangers, accords, conventions, traités,
passés ou futurs qui iraient à l’encontre de cette Initiative ou qui
viendraient à la violer sont à dénoncer immédiatement tant au plan
cantonal que fédéral.

XI.
Au vu des économies réalisées par la suppression de l’endettement et
de ses conséquences, la Confédération supprime immédiatement tous les
impôts fédéraux directs et indirects, notamment la TVA, la vignette et
les droits sur l’essence.

XII.
De même, les communes et les cantons pourront fortement réduire leur
fiscalité et supprimer les taxations sournoises sous la forme de péages
subtils pourtant interdit dès la Constitution de 1948.
       

Dispositions transitoires :

La
Confédération crée une contribution de solidarité par des masses
monétaires sans taux d’intérêts et les fait affecter à chaque famille en
proportion du nombre d’enfants conçus.

Le
produit de la contribution de solidarité sera versé aux Cantons selon
une clé de répartition démographique définie par la Confédération
représentée par l’Assemblée fédérale (Plénum).

L’écart des salaires tant publics que privés ne dépasse pas 33 fois, avec une limite absolue indexée fixée à CHF 500’000.-.

Tout
dividende social ou autre prestation sociale n’empêche personne de
travailler en plus contre rémunération ou en qualité d’indépendant,
créateur d’entreprise, etc.

L’obligation
de refinancer les prêts à 100 % auprès de la BNS reporte la perception
des profits à ce niveau et les revenus ainsi fortement majorés sont
directement affectés aux besoins communs.

Tout
financement d’investissement à un terme donné doit être assuré par des
emprunts au moins de même terme. Aucun emprunt à long terme ne peut
être financé par des emprunts à court terme. Pour le bien commun, les
points suivants sont notamment respectés :

Dissociation totale des
activités bancaires et leur attribution à trois catégories
d’établissements distincts et indépendants :

1) Banques de dépôts : encaissements, paiements, gardent les dépôts de leurs clients.

2) Banques de prêts : le montant global des prêts ne peut excéder le montant global des fonds empruntés.

3) Banques d’affaires : investissent dans les entreprises les fonds empruntés au public ou aux banques de prêts.

Indexation
obligatoire de tous les engagements sur l’avenir : prêts, emprunts,
salaires, etc. aussi bien entre particuliers, entreprises et État.

Interdire le financement des opérations boursières et de la spéculation par la création de moyens de paiement ex nihilo.

Augmenter les garanties en liquidités à 100 %, afin d’éviter les créations privées de monnaie ou quasi-monnaie ex nihilo.

Supprimer
la cotation en continu et la remplacer par une seule cotation par jour
pour chaque place financière et pour chaque valeur.

Supprimer les programmes d’achat/vente automatiques. Interdire la spéculation sur les indices et les produits dérivés.

Abandonner
le système de changes flottants pour un système de taux de changes
fixes mais révisables par une commission indépendante.

Interdire toute dévaluation compétitive.

Abandonner le dollar US $ comme monnaie de compte, d’échange et de réserve.

Etablir progressivement une unité de compte commune sur le plan international avec  un système approprié d’indexation.
 
Interdire la spéculation aux banques sur les changes, les actions, obligations et produits dérivés.

Aucune
puce, RFID ou un quelconque moyen de traçage ne peut être dissimulé
dans la monnaie, quelque soit la forme de la monnaie( métallique,
papier…).

Les
méthodes alternatives de création monétaire (wir, jazz, reka, talents,
billes, sels, etc.) sont admises si leur seigneuriage bénéficie à tous
les utilisateurs de manière proportionnelle et égalitaire et sans
nuire aux familles.


Conclusions :

 «
Il s’agit de réformes fondamentales qui intéressent la vie de tous les
jours de millions de citoyens. Ces réformes indispensables n’ont été
réalisées, ni même envisagées, ni par les libéraux justement préoccupés
de favoriser l’efficacité de l’économie, ni par les socialistes
justement attachés à l’équité de la distribution des revenus… Les uns et
les autres n’ont cessé d’être aveuglés par la répétition incessante de
toutes parts de pseudo vérités et par des préjugés erronés. »
               

Maurice Allais, prix Nobel d’économie.


Si vous voulez changer le système pour le meilleur, alors coopérez à cette Initiative.


Pour des personnes courageuses et pour donner de la lumière aux “jouets” utilisés par certaines forces obscures. 

Pour
une lutte organisée et efficace contre les sociétés secrètes qui sont
les parasites de l’économie, de la justice et de la politique. Ce sont
elles qui provoquent la violence, le terrorisme, les crises et les
guerres…

Merci.



Prière
de saint Nicolas de Flüe, patron de la Paix mondiale.

Mon
Seigneur et mon Dieu,
ôte de moi tout ce qui m’éloigne de Toi.

Mon Seigneur et mon Dieu, donne-moi
tout ce qui me rapproche de Toi.

Mon Seigneur et mon Dieu, détache-moi
de moi-même pour me donner tout entier à ton propre Toi.


  
Amen


Après un déjeuner rapide à
la nonciature de Berne, Jean-Paul II est allé en hélicoptère à
Flüeli, village où vécut saint Nicolas de Flue,
vénéré par les Suisses comme le « Père de la patrie » à cause de son influence
pacificatrice. Le Pape a visité la maison du saint avant de célébrer la messe
en plein air sur le pré attenant au lieu dit «
Schiblochmatte ». Il a prononcé l’homélie suivante (1) :

 


Les exigences actuelles de fraternité et de justice


Dans l’amitié et dans la justice entre frères


Prenez garde à vos responsabilités internationales


La paix de Dieu dans notre cœur
Homme de paix.

Grâce aux conseils de Nicolas, les confédérés purent éviter notamment une guerre
civile en signant le traité de Stans en 1481. Depuis, il fait figure
d’homme de paix et de médiateur dans plusieurs conflits politiques et
ecclésiastiques. En 1482, Nicolas écrit aux autorités de Berne: “La paix
se trouve toujours en Dieu, car Dieu est la paix et cette paix ne peut être
détruite. La discorde, elle, sera détruite. Veillez donc à chercher avant
tout la paix.”

À la fin de chaque entretien, Nicolas disait toujours:
Que le nom de Jésus soit votre salut !

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/homilies/2004/documents/hf_jp-ii_hom_20040606_bern_fr.html
Saint Nicolas de Flue nous inspire à bâtir la paix chaque jour un peu

Les dix règles de la paix

1 Je chasse la haine de mon coeur – chaque jour un peu. Passer de la haine à l’amour. La haine détruit, l’amour construit.
2 Je surmonte mon désir de vengeance – chaque jour un peu. Passer de la vengeance à la bienveillance. Le désir de vengeance conduit à la spirale de la violence.
3 Je domine ma rage intérieure: – Je compte jusqu’à dix quand j’ai envie de dire un mauvais mot. – Je me retire quand on me fait le poing de la dispute. Passer de la tempête intérieure au calme intérieur. Les tempêtes enragent, le calme apaise.
4 J’ouvre les yeux afin de voir le bien dans les autres. L’autre a de la valeur – celle d’être homme. Il mérite mon estime.
5 J’ouvre les oreilles pour comprendre comment l’autre pense et se sent.- L’autre a son point de vue des choses, il a ses peurs, ses besoins, son enthousiasme et ses rêves. Il mérite mon respect.
6 J’ouvre mon coeur et j’offre à l’autre mon attention et mon empathie.
L’autre aspire à un amour sincère. Il mérite ma bienveillance.
7 J’ouvre la main et je me tiens auprès de l’autre. L’autre est souvent sans aide. Il mérite mon assistance.
8 Je pense dans la dispute déjà à la réconciliation immédiate. Une
discussion tranquille le lendemain (éventuellement en présence d’une
troisième personne) nous réunira à nouveau.
9 Je prie Dieu tous les jours:« Donne-moi ta paix dans mon coeur ! » Car «Dieu est la paix.»
10 Je prie Dieu tous les jours:«Aide-moi à accomplir un acte de paix.» Car Dieu sait mieux que moi où et comment je peux offrir la paix.

 Ecoutez-vous les uns les autres! si attentivement et si respectueusement
comme si vous écoutiez Dieu même. Ouvrez vos oreilles et retenez ce
qui préoccupe les hommes, ce qui les opprime, ce qui les fascine, ce qu’ils
pensent, ce qu’ils ressentent et ce qu’ils désirent.
Puis «obéissez les uns aux autres» -comme vous obéissez à Dieu!
Ouvrez votre coeur et tendez la main, faites le premier pas, comme le dit St
Paul: que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus
de vous-mêmes. (Phil 2, 3). Soumettez-vous les uns aux autres dans la
crainte de Christ. (Eph 5. 21)
Regardons maintenant la vie de Nicolas de Flue. Où trouvons-nous les traces
d’une disposition fondamentale pour l’écoute de l’autre?
Nicolas de Flue vivait ses expériences de juge.
Expérience négative. Il fut une fois vaincu face à des juges vendus, Nicolas
de Flue voyait des flammes sortir de leurs bouches. 3) (Image Page 5)
En tant que juge, Nicolas de Flue comprit qu’il fallait mettre d’accord les
parties en conflit.
Au sujet de cette ligne de conduite, il écrivit en 1482 au Conseil de
Constance:« C’est aussi mon conseil que vous régliez cela à l’amiable, car
un bien en suscite toujours un autre. Mais si vous ne réussissez pas à vous
accorder à l’amiable, que le droit soit pour vous la meilleure solution.» …

Ecrit par le père Josef Banz. Traduit par Nabih Yammine / 20. 03. 2010

http://www.bruderklaus.com/download/brklaus/000260.pdf


Prières à Saint-Nicolas de Flüe, ermite et mystique suisse 

We are near a world war

http://corps-consulaire.blogspot.ca/2012/08/invitation-symphony-to-religious.html


 

Le revenu de base ? Même pas peur !
Opinions

18 septembre 2012


Frédéric Bosqué

peur

« Le revenu de base fait peur à gauche »,
tel est le titre d’un article paru  samedi sur le site Slate.fr sous la
plume d’Emmanuel Daniel. Frédéric Bosqué répond point par point aux
arguments avancés contre le revenu de base, et démontre le bien-fondé de
cette proposition.

Je n’ai pas le plaisir de connaître M. Daniel mais j’aurais aimé
discuter avec lui avant la parution de cet article (offre valable après
également…). Peut être d’ailleurs que d’autres articles vont suivre ?
J’en serais tout autant ravi. Le titre d’une prochaine publication sur
ce thème pourrait d’ailleurs être « le revenu de base fait peur à la
droite  », « au centre », « aux écologistes »,  « aux chrétiens
démocrates », « aux patrons », « aux salariés »,  « aux syndicats »,
« aux chômeurs »,  « aux … » (remplacer les … par la partie prenante de
la société de votre choix).

Le point commun qui unit une large majorité de ces groupes est
qu’elles réduisent les humains à n’être que la prothèse d’une activité
de production marchande. Elles font d’ailleurs de même avec la nature et
la plupart de ses formes de vie en les réduisant à un support jetable
ou renouvelable pour alimenter en matière première ce vaisseau devenu
fou, sans cap et sans pilote.

Car, si le revenu de base fait débat auprès de toutes les
parties prenantes de la société de production, c’est justement qu’il en
annonce la fin.
Tout comme le droit de vote, même à l’état
embryonnaire, annonçait la fin du droit divin dans l’espace public et
son système monarchique aux multiples privilèges, le revenu de
base, même à l’état embryonnaire, est l’émergence d’un nouveau droit qui
annonce la naissance d’une nouvelle organisation sociale à la fois plus
juste et plus efficace.
Remarquez que je ne parle pas ici la
fin de la production en soi, mais de l’organisation qui place l’activité
de production marchande comme seul moyen d’intégration des citoyens
dans la communauté humaine. Cette activité doit reprendre sa place parmi
les autres, ni plus, ni moins.

Il ne s’agit donc pas ici de se battre à coup d’arguments économiques
(même si nous verrons que les arguments en faveur du revenu de base ne
manquent pas). Il s’agit ici de redonner à l’économie sa dimension
politique et donc une forme d’esthétique qui remet les choix techniques
au service d’un idéal porté par la volonté commune de « faire société ».

La question du vivre ensemble devient alors primordiale et par suite
la définition de ce que l’on entend par « bien commun », par « utilité
commune » et par « distinctions sociales » est essentielle. C’est ici
que commence la redéfinition de ce que nous appelons « travail »,
« production », « participation », « droit », « devoir » et bien
d’autres activités. Le revenu de base vient questionner ces
nominalisations. Que signifient les termes « travailler », « produire », « participer », « profiter », « devoir » à l’heure du XXIème siècle ?

Sans le questionnement à la fois des présupposés de la société de
production finissante et de la perspective qu’offre la société de
l’émancipation naissante, les débats autour du revenu de base se
réduisent finalement à une actualisation du mot «charité » ou du mot
« solidarité » selon le camp auquel on appartient.

Mais revenons donc à l’article de Slate, et reprenons, point par point, les objections soulevées.


Objection n°1: « C’est une mesure libérale »

Le revenu de base est-il une mesure libérale ? La réponse est oui. Le
revenu de base est-il une mesure sociale ? La réponse est oui. Le
revenu de base est-il une mesure écologique ? La réponse est encore oui.

Quelle que soit notre volonté instinctive de classer le revenu de
base, via l’une de ses propriétés, dans une catégorie politique de la
société de production, une autre nous fera sortir de ces catégories
préhistoriques. Ainsi l’argument qui vise à établir que la mise en place
d’un revenu de base permettrait une baisse de la prise en charge du
coût salarial par les entreprises, et donc favoriserait leur
propriétaire est un point de vue qui part de la défense d’un camp contre
un autre, comme d’ailleurs celui qui affirme que la mise en place d’un
revenu de base serait absorbée par une hausse des prix.

Si nous prenons un peu de recul et regardons la société de production
actuelle, nous verrons que chacune de ses parties prenantes tend
naturellement à établir sa toute puissance le plus loin possible.
L’histoire récente nous montre qu’aucune de ces parties prenantes n’a eu
le rôle de bourreau ou de victime à titre définitif et, sans des
mécanismes de régulation, chacune d’elles déploie son pouvoir par la
violence, au détriment des autres, quitte à mettre en danger de mort le
corps social tout entier. Des mécanismes de régulation doivent assurer
la dialogie des parties prenantes de notre société, c’est-à-dire leurs
interactions à la fois complémentaires, antagonistes et concurrentes,
nécessaires à l’émancipation des humains et au développement soutenable
de leurs organisations.

Le revenu de base est un nouveau droit introduisant un revenu
monétaire qui ne provient pas directement de la participation
individuelle de chaque citoyen à la production marchande mais de leurs
contributions collectives et inter-générationnelles.
Il pose
comme nouvelle distribution des revenus la prise en compte de deux
revenus :  l’un variable que nous appelons « revenu d’activité », issu
de ma participation individuelle à une activité de production marchande,
et l’autre fixe que nous appelons « revenu de base » issu de notre
participation collective et inter-générationnelle à cette même
production.

Ainsi dans l’instauration de ce nouveau droit, il s’agira de
commencer par faire apparaître le revenu de base à l’intérieur des
revenus d’activités avant de le faire croître puisqu’il n’existe pas
encore. Comme aujourd’hui le revenu de base est fusionné avec le revenu
d’activité, au travers d’allocations diverses et variées, il nous faudra
le séparer progressivement.

Voilà pourquoi certains ressentent que les revenus issus directement
de l’activité individuelle de production marchande (travail salarial ou
non) vont baisser et ils ont raison ! Ce qu’ils ne disent pas, c’est
qu’un nouveau droit, le revenu de base, vient compléter cette baisse et
qu’en fin de compte aucun citoyen n’est perdant, bien au contraire. Il
en est de même des citoyens qui vivaient d’allocations puisque, si
certaines allocations vont baisser ou disparaître, elles seront toutes
compensées par le revenu de base.

Chaque citoyen pourra progressivement choisir, grâce à son revenu de
base, une activité non pas exclusivement pour avoir un revenu mais parce
qu’il aura un revenu. Il pourra progressivement choisir une activité
marchande ou non, et ainsi expérimenter à nouveau le chemin de son
propre bonheur.

Quant à la hausse des prix évoquée pour récupérer ce supplément de
revenu, elle devient caduque, du moins dans la première phase de son
instauration puisque globalement il n’y a pas accroissement des revenus
mais simplement une redistribution de ceux-ci sous deux formes.



Objection n°2: « Le postulat de départ est erroné »

L’article de Slate défend ensuite le point de vue selon lequel les gains de productivités ne seraient pas destructeurs d’emplois.
Qui peut aujourd’hui contester la hausse de la productivité,
c’est-à-dire la quantité de biens, de services et d’informations
produits par unité de temps ? Ce n’est pas parce que ce temps a été
ensuite utilisé pour de nouvelles activités marchandes que la hausse de
cette productivité n’existe pas. Ce n’est pas parce que certains en ont
volé le produit financier pour le détourner dans des activités de
spéculation destructrices que cette hausse de productivité n’existe
plus.

Combien d’enfants en France travaillent du lever au coucher du
soleil ? Qui peut contester l’avènement de la semaine des 40 heures et
des congés payés, l’assurance maladie ou l’assurance chômage et d’autres
droits sociaux encore qui nous ont permis de profiter de plus de  temps
libre et de voir nos enfants s’instruire plutôt que de pousser des
chariots de charbon ? Il est évident que le temps passé au travail
individuel pour survivre n’a cessé de baisser depuis la taille du
premier silex.

Voilà pourquoi, pour mesurer l’effet de cette hausse de productivité,
il est bon de mesurer les temps passé par les humains, dans nos
social-démocraties du moins, à assurer ce qui est nécessaire à la vie,
autrement dit au bien commun. Si notre contrat social nous invite à
avoir une utilité commune envers ce bien commun, une fois celui-ci
assuré, nous reprenons notre liberté pour retrouver le chemin de notre
propre bonheur. A chacun ensuite de décider ce qu’il veut faire de sa
vie : Passer du temps à produire des biens, des services et de
l’information puis à les échanger contre de la monnaie sur un marché ou
bien avoir une activité non marchande, basée sur une certaine sobriété
ou bien encore un mélange entre les deux.

Contrairement à ce que certains affirment, il n’est pas
question d’imposer à tous un mode de vie naturel, un retour à la nature,
comme si la nature était une sorte d’idéal civilisationel.
 Non !
Il s’agit de permettre à chacun de refaire des choix de vie pour
expérimenter le chemin de son propre bonheur et, que cela passe par un
changement de mode de vie… ou non.

Ce qui compte pour les partisans du revenu de base, c’est le retour à l’activité choisie, et non subie.
Aujourd’hui, de nombreuses activités marchandes n’ont plus rien à voir
avec la préservation de notre bien commun et l’extension de nos libertés
individuelles, objets – je le rappelle – de notre contrat social. Il ne
faut donc pas s’étonner des conflits de plus en plus grands provoqués
par ces activités entre toutes les parties prenantes de notre
civilisation dans laquelle j’inclue toutes les formes de vie et la
nature.

Préférer la diminution générale du temps de travail à l’instauration
d’un revenu de base est une vision qui part encore une fois de la
société de production. Pour certains des nôtres, il est difficile de
penser un humain en dehors de sa place au sein de l’appareil de
production marchand. C’est un peu comme si sous prétexte que la
photosynthèse est nécessaire à la vie, tous les animaux devraient s’y
mettre et qu’on devait diviser le temps passé à la photosynthèse sur
toutes autres formes de vie. Non seulement c’est impossible mais cela
part encore une fois de la hiérarchisation des toutes les activités par
rapport à la production marchande. Chaque forme de vie participe à sa
manière à la survie des autres. A nous de choisir aujourd’hui vers
quelle société nous voulons vivre : une société de prédation, de
parasites ou une société symbiotique. Je préfère de loin la dernière.

Parmi d’autres mesures permettant la transition, le revenu de base
est là pour conduire chaque citoyen vers ce choix. Si certains d’entre
eux se sentent capables et peuvent produire ce qui est nécessaire à la
vie de façon efficace et durable, et que je n’ai pas besoin de
participer à cette production marchande, alors un revenu de base
permettra sans problème de rapprocher les uns des autres. Comme pour la
baisse des temps de travail et les congés payés, de nombreuses activités
marchandes et non marchandes vont émerger de l’instauration de ce
nouveau droit pendant que d’autres, illégitimes, violentes centrées sur
le « chantage à la faim » disparaîtront.


C’est toute une reconfiguration des rapports sociaux qui se modifiera
surtout avec la mise en place en parallèle d’une politique centrée sur
l’incitation à la relocalisation de la production et au développement
d’activités autosuffisantes. Cela se produira d’autant plus rapidement
que le revenu de base  deviendra progressivement un revenu d’autonomie
capable de permettre à tout citoyen de dire « oui  » ou « non » à une
activité marchande.


Objection n°3: « Ça ne permettra pas de réduire les inégalités »

Poser comme la solution aux inégalités le fait « d’entamer l’enrichissement des plus riches »
c’est encore une fois considérer comme alpha et oméga que les
inégalités trouvent leur origine dans celles des revenus. De fait, cela
pose comme coeur éternel de toute civilisation le système productif
marchand pour produire les biens, services et informations et, comme
 système de distribution unique, leur vente en monnaie sur un marché.

A partir de cette vision, il suffirait ensuite que les riches soient
moins riches pour que toutes les inégalités soient de fait régulées.
L’histoire proche du XXIème siècle nous montre que lorsqu’on supprime un
groupe dominant, il s’en forme un nouveau encore plus puissant que le
précédent jusqu’à ce qu’à nouveau il soit balayé par un nouveau encore
plus violent … Quand arrêterons-nous d’opposer les uns aux autres et de
partir de son camp pour résoudre tous les problèmes du monde ?

Isolément, le revenu de base ne solutionnera pas, bien sûr, les
inégalités. En complément d’autres outils de régulation, il peut par
contre introduire un seuil au-dessous duquel aucun humain ne pourra plus
tomber. Ce seuil sera atteint quand de façon constitutionnelle chaque
citoyen aura la possibilité de choisir durablement son activité parce
qu’il disposera des moyens d’exister de façon autonome c’est à dire
 « par ses propres règles ». Il pourra ainsi s’orienter vers les
activités de son choix pourvu que celles-ci respectent celles des autres
humains et de la nature, c’est-à-dire le bien commun.

Contrairement au point de vue qui consiste à dire que le revenu de
base ne modifierait en rien  « le cœur même de la génération des
revenus », bien au contraire, la mise en place d’un revenu de base
transformera progressivement et en profondeur les rapports sociaux et
donc la génération des revenus.

Le seul fait d’assurer, même en phase de transition, un
revenu de base à tous les citoyens leur permettrait de faire des choix
de vie nouveaux au long terme.
Dans le modèle le plus minimal
(400 euros pour les adultes et 200 pour les enfants), une famille avec
deux enfants se verrait attribuer, sans condition et sans contrôle, un
revenu de 1 200 euros par mois durant au moins 18 ans, et pourrait donc
envisager une baisse de temps de travail voire un changement ou une
création d’activité. Si nous prenons la version où le revenu de base
serait versé, au moins en partie en monnaie complémentaire locale, ce
revenu irriguerait des entreprises prioritairement locales et
respectueuses des humains et de la nature ce qui permettrait une
relocalisation de l’économie au profit du tissu des petites et
moyennes entreprises et se retrouverait donc dans le financement par
l’impôt des collectivités territoriales qui auraient à nouveau les
moyens de leur politiques économiques, sociales et environnementales.

Prenons maintenant le modèle d’un revenu de base complet pour les
enfants soit 400 euros où la moitié de ce revenu serait investi, jusqu’à
leur majorité, dans un Fond d’Investissement pour la Transition
(F.I.T.). Ce fonds financerait ensuite la mise à niveau de l’appareil de
production local afin qu’il puisse sur vingt ans produire de façon
durable ce dont les nouveaux citoyens auront besoin pour vivre d’ici là.
Le capital abondé des fruits de cette nouvelle richesse produite
localement pourrait ensuite être restitué au citoyen majeur ce qui, avec
son revenu de base complet, lui donnerait un capital suffisant pour se
lancer avec confiance dans la vie et viendrait diminuer l’une des
inégalités les plus grandes : la constitution d’un patrimoine.

D’autre part, ce F.I.T. pourrait financer prioritairement des
activités de relocalisation de la production et en particulier les
citoyens désirant entreprendre des activités autosuffisantes. Et la
contre garantie en euros de cette monnaie complémentaire locale pourrait
être placée sur des comptes épargne éthiques. Ce système sortirait
ainsi une masse monétaire de plus en plus importante de la spéculation
financière pour la réinjecter plus utilement dans la société.

Ainsi, le revenu de base s’attaque au cœur même du processus des
inégalités qui, dans une société de production, consiste à ne considérer
comme « normaux» que les citoyens produisant des biens et des services
ou de l’information pour les échanger en monnaie sur un marché. De fait,
cette idéologie, que l’on retrouve à droite comme gauche et même chez
les écologistes, est consubstantielle à toutes les parties prenantes de
cette société de production. Elle disqualifie, réduit à la mendicité et à
l’indignité tous les citoyens qui ne veulent faire de leur vie une
marchandise.

Quand je pense que l’on a quasiment tranché le fait de fixer un
« salaire maximal » alors que l’on discute encore d’un revenu de base
pour tous les citoyens de monde, j’ai parfois du mal à situer où se
trouvent les forces de progrès, celles qui il y a un temps faisaient
mourir heureux des humains pour leur dignité retrouvée. C’est en plus un
mauvais calcul économique quand on voit l’explosion des activités
marchandes et non marchandes qu’ont initié les congés payés, la semaine
des 40 heures et finalement les droits à la retraite.



Objection n°4: « Pas de droits sans devoirs »

Voilà encore un point de vue directement issu de la société de la
production qui devient caduque dans une société de l’émancipation. Un droit est un droit. L’opposer à un devoir est une contradiction.
Sinon cela n’est plus un droit mais une contrepartie. Nous sommes
vraiment dans une civilisation où tout passe par un contrat de
réciprocité. C’est, je crois, le pire de l’héritage de la
marchandisation de tout et de n’importe quoi… Si l’on suit cette
logique, même la vie devient une marchandise !

Un enfant qui naît a-t-il, oui ou non droit à la vie ? Que va-t-on
lui demander en contrepartie ? Déjà faudrait-il qu’on lui ait demandé
s’il voulait naître, cet enfant ! Et encore, faudrait-il lui décrire
l’objet du contrat de vie… et qu’il puisse en
« consommateur responsable » décider si les contreparties de sa vie en
valent la peine… Mais je soupçonne que peu d’entre nous ont vraiment eux
ce choix. En tout cas, je n’ai rien signé, moi !


Quand au fait qu’ « il y en a qui bossent pour moi », je crois que là
on décroche le pompon ! Qui sur cette planète pourra rembourser au
soleil les photons qu’il nous a livré gratuitement depuis plusieurs
milliards d’années? Et la matière dont on est faits, à qui devrons nous
la payer ? Aux galaxies ? À l’univers ? Je suis atterré par un tel
mercantilisme. Smith, Keynes, Marx, Gorz, réveillez-vous, ils sont
devenus fous !

Mais au-delà de la boutade, allons plus profond. Car cet argument qui
nous vient autant de nos amis de droite que de gauche et même
écologistes, mérite d’être traité.

Qui peut réclamer en propre la totalité de la part de son travail ?
Déjà, le temps et le lieu où nous sommes nés, qui ont créé l’espace de
nos opportunités actuelles, comment les revendiquer en propre ? Et la
part issue de notre génétique, de notre éducation, des services de la
collectivité ? Je ne parle même pas du champ économique dans lequel nous
sommes tombés et qui nous permet d’exploiter nos talents pour en faire
un prix ou pas ? Combien de générations successives sont mortes pour le
constituer ?

Ainsi, il existe un capital humain, dont une partie appartient à
chaque citoyen et que personne ne peut réclamer en propre pas même un
collectif, fût-il souverain. Ce capital doit être mis à disposition de
tous et transmis enrichi aux générations futures pour que justement,
assisses sur les épaules des géants qui les ont précédés, « exister »
soit pour elles de moins en moins une question de survie mais plutôt une
question de plaisir d’être et de choix individuels et collectifs.

Il ne s’agit pas, comme à l’époque de la société de rareté, de voir
celui qui ne « travaillait pas » prendre à celui qui « travaillait » car
l’ensemble de la production ne suffisait pas à faire vivre tout le
monde. Il s’agit ici de revenir à la base, au revenu de base qui permet à
chacun d’être en position de choisir.

Bien sûr que nous sommes capables de produire collectivement de quoi
maintenir en bonne santé, nourrir, loger, informer, transporter chaque
citoyen du monde. Et si nous nous en tenons à notre contrat social lié
au bien commun, nous pourrions y arriver avec bien moins d’heures
d’activité marchande que celles dont nous avons besoin aujourd’hui.
Ainsi rendons à chacun la liberté de choisir son activité, qu’elle soit
marchande ou non.  Même ceux qui seraient capables de produire de quoi
vivre sobrement ne le peuvent pas car tout me système passe par la
monnaie et que pour participer il faut donc forcément vendre une
production sur un marché ! Quand sortirons-nous enfin de cette
aliénation ?

Quant à cette économie soit disant à deux vitesses, c’est toujours la
même histoire. Pour les partisans de la société de la production c’est
l’économie qui est la sphère la plus grande. Pour eux, elle  englobe
toutes les autres pour le meilleur et surtout pour le pire. Alors que
dans la société de l’émancipation, l’économie est l’une des sphères de
l’activité humaine. Cette question de deux vitesses n’a donc plus de
sens, puisqu’il existe d’autres sphères d’activités non marchandes tout
aussi légitimes que la sphère marchande.

Certains préfèrent  encore à ce stade la réduction générale du temps de travail à l’instauration d’un revenu de base. Mais
enfin, un être humain peut-il exister en dehors du système marchand,
même à temps partiel ? La réponse est oui. Il doit être possible à un
humain, doté d’un revenu de base et d’un petit capital pour démarrer sa
vie d’adulte de pouvoir parcourir le monde à la recherche d’une activité
sans se préoccuper de savoir si ce qu’il va produire sera vendu sur un
marché ou non !
Est-ce vraiment si difficile à conceptualiser ?

Cela me fait penser à ces débats sur l’instruction publique où ses opposants lançaient l’argument suivant: « Mais enfin, ils n’ont pas besoin de savoir lire pour tirer du charbon toute leur vie ! ». Non, c’est vrai ! Mais pour exister en tant qu’humain-citoyen c’est tout de même mieux non ?
Et si jamais la production nécessaire à la vie venait à baisser et ne
pouvait plus satisfaire les besoins fondamentaux de tous les humains,
alors une baisse du revenu de base conduirait à un retour vers les
activités marchandes. J’ajouterai pour être complet, que seuls ceux qui
n’auraient pas fait le choix de produire par eux mêmes, ou avec d’autres
autour d’eux de quoi satisfaire leurs besoins fondamentaux
retourneraient « travailler »… ce qui serait déjà un grand pas dans
l’émancipation du genre humain !


Objection n°5 : « Les modes de financement sont insensés »

Ah ! Nous voilà arrivés au nerf de la guerre ! Au cœur du cœur ! Nous
touchons le Graal ! Comment allons nous « payer tous ces gens à ne rien
faire » – Pardon, à faire autre chose qu’échanger en monnaie leur
production sur un marché. Vous remarquerez que c’est une question que
l’on ne pose jamais aux 200 riches familles qui gagnent autant que 2,2
milliards d’êtres humains !

Mais commençons par le commencement : « Le gouvernement n’arrive déjà pas à boucler un budget structurellement équilibré ».
C’est vrai qu’avec près de 2 000 milliards d’intérêts financiers à
rembourser, on n’a plus les moyens de rien ! Quand on pense qu’en plus
ces intérêts financiers sont issus en très grande partie des crédits
octroyés à l’état par des banques privées qui ont « créé » ex nihilo cette monnaie alors que nous aurions pu le faire nous mêmes à taux zéro, il y a de quoi s’énerver, non ?

Sans compter que notre appareil de production local est moribond
puisque la quasi-totalité des transactions monétaires, réalisées avec le
crédit des ces banques privées, se font sur les marchés financiers
spéculatifs, ce qui laisse moins de 2% des transactions en monnaie pour
l’économie réelle.

Je pense que les habitants d’un pays comme la Grèce – où les
milliards valsent pour les banquiers et investisseurs – auront une tout
autre opinion de la « vacuité théorique » du financement d’un revenu de
base inconditionnel, égal pour tous et cumulable avec n’importe quel
autre revenu.

D’abord, parce que grâce à Marc de Basquiat, nous disposons d’une thèse fouillée
et d’une modélisation de notre système fiscal et de redistribution qui
nous apporte la preuve que, sans changer le niveau des prélèvements ni
baisser les allocations distribuées, nous pouvons donner 400 euros à
tous les adultes et 200 euros à tous les enfants sans aucune condition
ni contrôle.
Cela nous permet ainsi d’instaurer immédiatement
et sans trouble ce droit nouveau et, progressivement d’avoir un levier
puissant pour passer de la société de production à la société de
l’émancipation via un revenu d’autonomie permettant de dire « oui » ou
« non » à une activité marchande.

Je ne pense pas que nous confondions les stocks et les flux de
monnaies mais je pense en revanche que beaucoup confondent crédit public
et épargne privée. La quasi-totalité de la monnaie est aujourd’hui
créée par les banques privées au seul usage des grands acteurs privés et
publics de l’économie mondiale. Ainsi la monnaie créée de façon
concentrée et par le haut pourrait tout aussi bien l’être par le bas
via un revenu de base distribué également entre tout les citoyens
comme le propose par exemple Yoland Bresson
dans la phase de transition de l’instauration du revenu d’existence.
Cette nouvelle modalité serait beaucoup plus juste et permettrait ainsi
d’irriguer le tissu économique local des petites et moyennes entreprises
vers lesquelles ces revenus de base iraient naturellement.

Certains préfèrent la gratuité de certains biens et services
fondamentaux à l’instauration d’un revenu de base. Personnellement je ne
suis pas pour la gratuité de la production fondamentale de biens, de
services et d’informations qui utilisent des ressources rares comme de
l’énergie, des matières premières ou du temps de vie humain limité. En
effet, la monnaie est une unité de mesure comme le kilogramme, le mètre
ou le litre et il est vital de mesurer les flux de ressources rares afin
d’en ajuster la consommation, d’en anticiper le renouvellement mais
aussi d’en optimiser la production afin d’économiser ces ressources
rares.

La trace laissée par le paiement en monnaie d’un bien, d’un service
ou d’une information vitale pour le citoyen permet de comptabiliser ses
ressources et d’en gérer au mieux l’usage. Le revenu de base permet
d’ajuster la quantité de monnaie nécessaire à satisfaire ces besoins
fondamentaux tout en assurant une bonne gestion de ces ressources. Le
paiement en monnaie de ces biens et services nous permet aussi d’assurer
une progressivité de leur tarif en fonction de leur usage fondamental
ou existentiel. En revanche, la gratuité devrait être instaurée pour
tous les autres biens, services et informations abondants (par exemple
les produits numériques issus des nouvelles technologies de
l’information).

Il existe en effet d’autres modes de financement plus ou
moins « farfelus » mais la proposition de Marc de Basquiat, via une
réforme de la fiscalité et de la redistribution, et celle portée par
Yoland Bresson, basée sur le crédit bancaire pour compléter le revenu de
base, me semblent tout à fait réalistes.
Immédiatement
appliquées par des hommes politiques volontaristes, capables de dépasser
leur propre camp pour préserver notre bien commun et étendre nos
libertés individuelles, le revenu de base pourrait être décisif quant à
notre cohésion sociale et au développement durable de nos organisations,
 tous deux nécessaires aux temps nouveaux.


Objection n°6: « Seul, le revenu de base est inefficace »

Certains voudraient voir un revenu de base « conditionnel » le temps
d’un retour au plein emploi. C’est ici que se marque clairement la
limite de nos représentations du monde. Pour les partisans d’un revenu
de base, l’inconditionnalité est fondamentale. Nous
voulons sortir du plein emploi, nous voulons que chaque humain choisisse
le chemin de son propre bonheur, que cela passe par une activité
marchande ou non. Le retour au plein emploi est une chimère
que l’on nous vend depuis la fin de la guerre, et je ne parle même pas
de l’arrivée des robots (les vrais) et de la montée des pays émergents.

Nous devons découpler les revenus de l’activité marchande.
Ce qui ne veut pas dire que ceux qui veulent toujours s’occuper à 100%
d’activités marchandes ne pourront plus le faire. Bien au contraire, ils
pourront le faire avec beaucoup moins de pression du fait d’une demande
solvable rétablie, locale et pérenne. Nous disons que nous devons
permettre à tous ceux qui veulent exercer d’autres activités que des
activités marchandes ou de passer des unes aux autres de le faire en
toute liberté.

Si nous devons accompagner le revenu de base d’une série de mesures
politiques, il ne s’agira sûrement pas de mesures visant le plein emploi
mais de mesures visant au rétablissement de l’autonomie des citoyens.
Cela prend tout son sens en particulier au sein de leur commune, seul
lieu de vie où ils naissent, vivent et trop souvent encore meurent de ne
pouvoir satisfaire leur besoins fondamentaux, soit faute d’appareil de
production pouvant les satisfaire durablement, soit à cause de revenus
insuffisants et instables n’assurant pas à leur territoire de vie une
demande solvable durable.

La réappropriation de la création monétaire par les citoyens, la
réintégration dans les prix des externalités destructrices, la notation
des organisations en matière de responsabilité sociétale, la
relocalisation des productions vitales, la participation directe des
citoyens aux décisions liées à la préservation de leur bien commun et à
l’extension de leurs libertés individuelles, voilà quelques unes des
mesures qui pourraient constituer la boîte à outils dans laquelle le
revenu de base trouverait une juste place.


Objection n°7: « Cette mesure n’est pas assez radicale »

Ceux qui pensent que nous n’obtiendrons pas l’assentiment de la
société pourraient avec profit relire l’histoire des grandes avancées
humaines pour se rendre compte que la plupart ont été d’abord demandées,
formulées et défendues par une minorité. Qui se souvient de ces
compagnons qui mettaient un douzième de leur salaire dans une casserole
pour ensuite la porter à la famille d’un ouvrier malade ? Oui, cette
casserole et ces compagnons sont les ancêtres de notre système de
protection sociale ! Etaient ils si nombreux que cela ? Qui les
soutenait à l’époque ? Sûrement pas une majorité ! Et qui se souvient de
ces premiers syndicalistes qui, dans la forêt au coin d’un feu,
préparaient au péril de leur vie, la façon de bloquer leur usine pour un
surcroît de salaire nécessaire à la survie de leurs enfants
? Étaient-ils majoritaires ? Et combien soutenaient ceux qui défendaient
l’esclavage, fondement de l’économie d’une époque révolue ? L’argument
qui constituerait à nier notre cause par le fait que la majorité ne la
soutiendra pas, est au pire simpliste et au mieux un aveu
d’adhésion inhibé par un fatalisme passif !

Dire de ceux qui toucheraient un revenu de base qu’ils seraient des
« mineurs à vie », dépendant de ceux qui travaillent et produisent dans
le secteur marchand, c’est ne prendre de l’abeille que son miel et
oublier toutes celles qui pollinisent les fleurs. C’est oublier tous les
actes gratuits que s’échangent les humains, les animaux, les plantes et
même les êtres rayonnants comme le Soleil pour que nos échanges
marchands puissent avoir lieu. C’est penser enfin qu’il suffit de
toucher un chèque pour que tout soit payé, étymologiquement « pacifié »…
Non, tout ne se résume pas à un acte d’achat et de vente et ceux qui le
pensent verront bientôt qu’ils sont très loin du compte !

Bien sûr, chacun a besoin de reconnaissance, de trouver sa place.
Mais cela est tout à fait possible dans une activité non marchande.
Pourquoi cela devrait-il se finir par un chèque ? N’y aurait-il donc
aucune valeur en ce monde qui soit mesurable autrement qu’en monnaie ?
Bien sûr que si ! Le revenu de base permettra de démultiplier les moyens
de reconnaissance au-delà de la seule monnaie distribuée par la société
marchande.

Quant au montant insuffisant du revenu de base pour satisfaire les
besoins fondamentaux des citoyens, qui ferait que du coup nous ne
devrions pas le mettre en place, c’est sans compter tous les petits pas
qu’ont réalisé nos aînés pour passer de la barbarie à une société quand
même plus humaine dans nos social-démocraties. N’aurions-nous
pas dû voter la semaine de 40 heures, les 15 jours de congés payés et
tant d’autres mesures sous le prétexte qu’elles n’étaient pas à la
hauteur ?
Bien sûr que si ! Le revenu de base dans sa forme minimale est la naissance d’un nouveau droit.
Nouveau droit que nous sommes nombreux à vouloir le plus rapidement
porter à un revenu d’autonomie suffisant permettant de dire « oui » ou
« non »  à une activité marchande et donc de pouvoir choisir enfin une
activité pour d’autres raisons que recevoir un simple revenu en monnaie.

D’ailleurs, on nous oppose souvent le ‘salaire à vie’ proposé par
Bernard Friot. Le salaire à vie indique bien que cette mesure est une
mesure de la société de production. Bien sûr, c’est mieux que ce qui
existe mais encore une fois, il dépend d’une formation, elle-même liée à
un emploi, lui-même lié à l’appareil de production. Nous restons
donc prisonniers de la vision préhistorique d’un humain condamné à une
vie de production. Cette vision, même avec un salaire a vie, est trop
étroite pour un être humain. Le revenu de base est alloué à tout être
humain dès sa naissance non pas pour qu’il existe mais parce qu‘il existe. Un être humain a de la valeur avant même d’échanger quoi que se soit, et c’est pour cela que nous lui donnons ce droit nouveau : celui de pouvoir trouver cette valeur par lui-même et de nous la révéler s’il le souhaite.

La roue de secours pour les classes dirigeantes que serait un trop
faible revenu de base est une roue qui pourrait tourner rapidement en
(r)évolution !  En effet, il ne tient qu’à nous d’impulser une dynamique
civile forte pour que le revenu de base devienne le plus rapidement
possible un revenu d’autonomie. Nous ne sommes pas si
minoritaires que cela, ni enfermés dans une caste, une classe sociale ou
un groupe particulier. C’est d’ailleurs ce qui fait l’universalité de
notre combat.
Cette roue que nous formons repose sur un moyeu
puissant : donner à chacun de quoi expérimenter le chemin de son propre
bonheur tout en préservant le bien commun et en étendant nos libertés
individuelles.

Je ne me permettrai pas de donner de bonnes ou de mauvaises notes aux
détracteurs du revenu de base. Je suis un simple citoyen. Mais en tant
que citoyen, je dirai que nos détracteurs sont souvent ceux qui ne
veulent pas finalement sortir de cette société de production. Ils
souhaitent plutôt l’aménager, changer ceux qui sont au pouvoir pour
qu’ils soient plus favorables à telle ou telle partie prenante proche
d’eux. Je les comprends et me battrai s’il le faut pour qu’ils puissent
exprimer leur point de vue mais cela ne sera pas suffisant pour refaire
société entre nous tous et dégager un nouveau contrat social pour
le XXIème siècle.

Pour ma part, je vois le revenu de base comme un bâton de marche, qui nous conduit vers une société de l’émancipation.
Je crois que nous sommes de plus en plus nombreux à le penser. Je crois
que nous sommes très divers, répartis dans tous les camps de la société
de production où des humains font le constat qu’il nous faut passer à
autre chose. Quelque chose de plus universel, de plus humain, de plus
sensible, de plus respectueux des formes de vie avec lesquelles nous
partageons cette planète.

Je pense que nous formons pour l’instant une minorité mais une
minorité agissante. Une minorité qui montre une direction, une minorité
qui, comme le levain dans la pâte, pourrait bien soulever, une fois de
plus, le voile qui recouvre le rêve éternel d’une humanité enfin libre
et fraternelle.

  1. François de Siebenthal: Paris. Journée “création monétaire”

    desiebenthal.blogspot.com/…/paris-journee-creation-monetaire.html

    23 févr. 2012 – La création de monnaie de rien actuelle par le système bancaire est identique François de Siebenthal: Création monétaire du néant à intérêts . concis ou non, courtois et pertinents, même très critiques sont appréciés.

    Vous Vous avez partagé ce résultat.
  2. François de Siebenthal: Lettre à mon curé sur la “création monétaire

    25 oct. 2011 – Même la “vraie” Opus Dei, prélature “catholique”, l’a oubliée, quel …. La création de monnaie par les banques joue ici un rôle capital.

    Vous Vous avez partagé ce résultat.
  3. François de Siebenthal: Création monétaire du néant à intérêts

    desiebenthal.blogspot.com/…/creation-monetaire-du-neant-interets.ht…

    21 déc. 2010 – L’ÉTAT n’a PAS à payer d’intérêt sur l’argent qu’il est censé émettre LUI MÊME. Si vous aviez la création monétaire, auriez vous des dettes ?

    Vous Vous avez partagé ce résultat.
  4. François de Siebenthal: Inflation ? Comment la diminuer ? En tout

    7 déc. 2011 – La création de monnaie de rien actuelle par le système bancaire est de sa propre monnaie, qu’il peut émettre lui-même, sans intérêt?

  5. François de Siebenthal – Blogger-Index

    23 févr. 2012 – La création de monnaie de rien actuelle par le système bancaire est …. Précédents en 2009Cette saisie de faux titres américains, même si elle

    Vous Vous avez partagé ce résultat sur Blogger. · 31 janv. 2012
  6. François de Siebenthal – Blogger-Index

    23 déc. 2011 – Dans les grandes communes, il y a même des machines à lecture ….. La création de monnaie de rien actuelle par le système bancaire est

    Vous Vous avez partagé ce résultat sur Blogger. · 23 févr. 2012
  7. la résistance aux corruptions – Compendium – Vix pervenit, les

    Texte à méditer : La monnaie ex nihilo …est identique … à la monnaie des faux monnayeurs. + Hommage au Professeur Jean de Siebenthal …. Le pire vol, celui de la création monétaire par des banquiers sans scupules. Nous y avons même adjoint un prélat qui est docteur en droit civil et canonique, et qui a longtemps

    Vous Vous avez partagé ce résultat.
  8. François de Siebenthal RSS

    Il vient de la production des robots et de la création . ….. Et dans le même rayon, on relève la présence du collège de la Sallaz et de la petite école de

    Vous Vous avez partagé ce résultat sur Blogger. · 31 janv. 2012
  9. Crédit social – Wikipédia

    pas sur la monnaie réelle, mais la monnaie-dette (création de la monnaie avec donnée est moins important que les prix générés dans cette même période,

  10. Re: Taux d’intérêt et création monétaire – Les grands débats thomistes

    Auteur: François de Siebenthal (—.adslplus.ch) Il faut aussi savoir que la création monétaire (masse monétaire plus grande que les stocks d’or) …. à l’époque, il parle de prêter deux fois la même chose, or on prête plus de 100 fois la même


2012-0747 3905
Publications des départements et des offices
de la Confédération
Délai imparti pour la récolte des signatures: 11 octobre 2013
Initiative populaire fédérale
«Pour un revenu de base inconditionnel»
Examen préliminaire
La Chancellerie fédérale suisse,
après examen de la liste de signatures présentée le 14 mars 2012 à l’appui de
l’initiative populaire fédérale «Pour un revenu de base inconditionnel»,
vu les art. 68 et 69 de la loi fédérale du 17 décembre 1976 sur les droits politiques1,
vu l’art. 23 de l’ordonnance du 24 mai 1978 sur les droits politiques2,
décide:
1. La liste de signatures à l’appui de l’initiative populaire fédérale «Pour un
revenu de base inconditionnel», présentée le 14 mars 2012, satisfait, quant à
la forme, aux exigences de la loi; elle contient les indications suivantes: le
canton et la commune politique où le signataire a le droit de vote, le titre et
le texte de l’initiative ainsi que la date de sa publication dans la Feuille
fédérale, une clause de retrait, la mention selon laquelle quiconque se rend
coupable de corruption active ou passive relativement à une récolte de signatures
(art. 281 CP3) ou falsifie le résultat d’une récolte de signatures à
l’appui d’une initiative populaire (art. 282 CP) est punissable, ainsi que les
noms et adresses d’au moins sept, mais pas plus de 27 auteurs de l’initiative.
L’Assemblée fédérale ne se prononcera sur la validité de l’initiative que
lorsque celle-ci aura abouti.
2. L’initiative populaire peut être retirée par une décision prise à la majorité
absolue des auteurs suivants:
1. Gabriel Barta, rue du Lièvre 3, 1227 Les Acacias
2. Daniel Häni, Gerbergasse 30, 4001 Basel
1 RS 161.1
2 RS 161.11
3 RS 311.0
Initiative populaire fédérale
3906
3. Christian Müller, Einfangstrasse 16, 8203 Schaffhausen
4. Ursula Piffaretti, Bundesstrasse 1, 6300 Zug
5. Ina Praetorius, Kirchenrain 10, 9630 Wattwil
6. Franziska Schläpfer, Haslerstrasse 9, 8003 Zürich
7. Oswald Sigg, Wasserwerkgasse 33, 3011 Bern
8. Daniel Straub, Augustinergasse 6, 8001 Zürich
3. Le titre de l’initiative populaire fédérale «Pour un revenu de base inconditionnel
» remplit les conditions fixées à l’art. 69, al. 2, de la loi fédérale du
17 décembre 1976 sur les droits politiques.
4. La présente décision sera communiquée au comité d’initiative, Initiative
populaire fédérale «Pour un revenu de base inconditionnel», Postfach,
8021 Zürich et publiée dans la Feuille fédérale du 11 avril 2012.
27 mars 2012 Chancellerie fédérale suisse:
La chancelière de la Confédération, Corina Casanova
Initiative populaire fédérale
3907
Initiative populaire fédérale
«Pour un revenu de base inconditionnel»
L’initiative populaire a la teneur suivante:
La Constitution4 est modifiée comme suit:
Art. 110a (nouveau) Revenu de base inconditionnel
1 La Confédération veille à l’instauration d’un revenu de base inconditionnel.
2 Le revenu de base doit permettre à l’ensemble de la population de mener une
existence digne et de participer à la vie publique.
3 La loi règle notamment le financement et le montant du revenu de base.
4 RS 101
Initiative populaire fédérale
3908

https://docs.google.com/document/d/1F_v6q2Aw6gtBv39e7pqx2LmlOsfEk-Y-JgVoEo0jOYU/edit


Le combat se gagne sur le terrain économique…


La monnaie du pays est garantie par ses habitants, donc NOUS.


Exemple en France:








– 1945 : de Gaulle nationalise la Banque de France, ce
qui permet notamment les 30 glorieuses, la France crée sa monnaie sans
intérêts, les banquiers ont perdu… mais pas pour longtemps.
– 25 janvier 1973 : M. Pompidou a succédé quatre ans plus tôt à de Gaulle dont il a été
le premier ministre… juste après avoir été un des dirigeants de la banque Rothschild et
ce 25 janvier, fait passer une loi (portée V. Giscard d’Estaing) qui interdit désormais à
la Banque de France de prêter à l’État sans intérêts. 
Le processus d’endettement fou s’aggrave, l’État s’est volontairement amputé de sa capacité de créer de la monnaie scripturale (qui équivaut à plus de 93 % de la monnaie créée). 
Désormais, il devra emprunter à l’extérieur et les intérêts payés ne retourneront plus au Trésor comme par le passé mais seront versés aux banques privées et même étrangères.
On grave dans le “marbre” dans le traité de Mastricht ce système voleur au niveau européen, confirmé dans le “mini” traité de Lisbonne

Article 104 du traité de Mastricht :

1. Il est interdit à la BCE et aux banques centrales des États membres,
ci-après dénommées “banques centrales nationales”, d’accorder des
découverts ou tout autre type de crédit aux institutions ou organes de
la Communauté, aux administrations centrales, aux autorités régionales
ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou
entreprises publics des États membres; l’acquisition directe, auprès
d’eux, par la BCE ou les banques centrales nationales, des instruments
de leur dette est également interdite.


Le prix Nobel français avait compris cette manipulation honteuse:

Si
nous n’exigeons pas ce dû en toute justice, la création monétaire
indispensable est alors confiée aux puissances du mal qui organisent les
guerres et les révolutions pour leur propre égoïsme et soif de
pouvoir.

Sarkozy veut des guerres, même avec l’Iran. ( sérieux risque de guerre mondiale…).


Dette publique US totale: 

200 000 milliards de $… soit 840% du PIB actuel. ‘Soyons réaliste’, dit le Pr. Kotlikoff, ‘les Etats-Unis sont en faillite’.

Mais
tout ceci est faux et exagéré par le FMI ( qui veut plus que doubler
tous les impôts, sic) car nous prouvons ci-dessous que plus de 99 % de
ces “dettes” sont des tigres en papier
, du vol pur et simple par astuce selon le prix Nobel Maurice Allais, pires que de la fausse monnaie car
ce sont des faux sournois. Une rapine mondiale honteuse et mortelle.
Qui sont les créanciers rapaces qui sucent le sang des innocents ? 

La seule solution, le dividende à tous qui relancera enfin la consommation indispensable.


http://www.boursorama.com/forum-immobilier-200-000-milliards-de-dollars-dette-usa-403601111-1


Principes inversés, notamment celui de subsidiarité.


Selon
l’article 3 B du Traité de Maastricht, “dans les domaines qui ne
relèvent pas de sa compétence exclusive, la Communauté n’intervient,
conformément au principe de subsidiarité, que si et dans la mesure où
les objectifs de l’action envisagée ne peuvent être réalisés de manière
suffisante par les Etats membres et peuvent donc, en raison des
dimensions et des effets de l’action envisagée, être mieux réalisés au
niveau communautaire”.
En vérité, cet énoncé du principe de subsidiarité en pervertit gravement le sens et la portée. 

D’une part, il substitue au principe de subsidiarité, tel que l’expose
authentiquement la doctrine sociale de l’Eglise (ne pas retirer aux
particuliers ni aux groupements d’ordre inférieur les fonctions qu’ils
sont capables de remplir par eux-mêmes), un principe d’efficacité selon
lequel la Communauté européenne s’arroge le droit d’intervenir dans
tous les domaines où elle estime pouvoir mieux faire que les Etats
membres, centralisant toutes les compétences qu’elle juge plus efficace
d’exercer au niveau européen.
– D’autre part, l’esprit
comme la mise en oeuvre du Traité comportent le risque d’une véritable
inversion du principe de subsidiarité. Alors que ce principe, rappelait
Marcel Clément dans un article de “L’Homme nouveau”, “signifie que
chaque corps intermédiaire – famille, école, entreprise, commune –
demeure maître de ses décisions dans tous les domaines où il peut en
assumer la responsabilité, le ministre Roland Dumas explique ce
principe en soutenant que “la CEE présidée par Jacques Delors délègue
aux Etats membres”.
La subsidiarité devient non plus
soutien apporté par l’autorité supérieure en cas d’impuissance de
l’autorité inférieure, mais délégation souveraine arbitrairement
consentie par l’Etat supranational. La délégation de pouvoir par la
volonté concessive du supérieur, c’est exactement la subsidiarité à
l’envers” (28).



http://www.serviam.net/dossierprotect/salondelecture/subsidiaire.html



L’initiative
populaire fédérale “Pour un revenu de base inconditionnel” vient
d’être lancée aujourd’hui dans la feuille d’avis fédérale, ce 11 avril
2012, par un comité d’initiative de Bâlois, et fonctionnera, pour la
récolte de signatures, avant tout à travers la bonne volonté de la société civile !

Nous comptons donc sur votre engagement personnel dans la récolte de
signatures. Envie de nous aider et de contribuer à ce que d’ici 5 ans
environ, les Suissesses et Suisses puissent se prononcer sur un revenu
de base, qui permettra une liberté et sécurité réelle pour toutes et
tous, sans condition ?!

Participe à la campagne visuelle, en donnant ta photo pour le casting : https://www.facebook.com/events/240839869347862/

Envoie-nous un e-mail à info@bien-ch.ch !

Faites aimer notre page fb autour de vous : www.facebook.com/Pour.1Revenu.inconditionnel.de.base

Merci ! 



Pourquoi?


Les enjeux du revenu de base. 


Un pour tous, tous pour un.

L’idée
est simple: Chaque personne vivant dans cette société reçoit
inconditionnellement 2500 francs chaque mois. Riche ou pauvre, en santé
ou malade, actif ou chômeur, peu importe. Le revenu de base est payé
individuellement à chacune et chacun.



L’économie suisse est l’histoire d’un succès ayant apporté la
prospérité aux habitants du pays. Ce succès a un revers: de plus en
plus de personnes sont sous pression sur leur lieu de travail, les
licenciements sont à l’origine d’angoisses existentielles. Les chômeurs
de longue durée sont marginalisés. Il est temps d’organiser notre
société plus intelligemment: Il s’agit de transformer l’énorme
potentiel économique de la Suisse en qualité de vie.





Pourquoi travaillons-nous?

Lorsqu’on parle de «travail» beaucoup
de personnes pensent « activité lucrative ». Cependant, de nombreuses
autres formes de travail sont nécessaires au bon fonctionnement de
notre société, comme par exemple les travaux ménagers et familiaux non
payés, souvent effectués par les femmes. Beaucoup de personnes sont
actuellement actives bénévolement, sans rémunération. Avec le revenu de
base inconditionnel, cela devient possible à plus grande échelle. Le
revenu de base crée des plages de liberté pour les gens: plus de
formation, de temps à consacrer aux tâches familiales et plus de
travail « utile ». En outre, l’attrait financier d’une activité
lucrative est maintenu.





Comment cela est-il financé?

Le revenu de base inconditionnel
n’est pas envisagé comme argent supplémentaire. C’est une partie du
revenu actuel existant. Aujourd’hui, chacune et chacun a déjà une forme
de revenu quelconque, faute duquel on ne peut pas vivre. Le revenu de
base est un mécanisme rendant un revenu à la hauteur de 2500 francs
inconditionnel. Afin que ce montant socle soit inconditionnel, un
mécanisme financier est nécessaire. On pourrait par exemple envisager
un impôt sur la consommation et surtout une nouvelle manière de créer
lesmasses monétaires pour le bien de tous.





Liberté et responsabilité

La Suisse a fait de bonnes expériences
avec l’AVS. Le revenu de base inconditionnel y est lié. Chaque humain
devrait pouvoir vivre dans la dignité. Chaque humain devrait avoir un
droit de décision sur sa vie. Cela correspond à l’élan initial des
Confédérés vers l’indépendance. Les humains s’octroient mutuellement le
revenu de base et se transmettent ainsi liberté et responsabilité.

Car la liberté n’est pas état, mais action.



2
http://desiebenthal.blogspot.com/2011/05/pour-un-capital-social-local-le.html

http://pavie.ch/articles.php?lng=fr&pg=711

http://www.union-ch.com/file/Speeches_and_workshops_of_the_03_04_.pdf

https://docs.google.com/document/d/1MRXDMGi4zbTYwFiKI8qpqFeAg3ayEkLaufWq4OrlQ0o/edit?hl=fr&authkey=CLrT-IwK

Comment créer et partager les surplus:


https://docs.google.com/viewer?a=v&pid=explorer&chrome=true&srcid=1Kxlo32UKwGx0fVhNYmkul1mr0oKs6RyIIdzKOUAlcWVv6n83Z-Cnr8lc-EHs&hl=fr







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