Sans monnaie-pleine ?


Le monde sans monnaie-pleine, le premier à révéler l’effarante vérité sur la crise économique de 2008.
La dépression mondiale, dont le coût est estimé à plus de 20 000 milliards de dollars, a concrètement privé des millions de personnes de leur emploi ou de leur maison. A travers des enquêtes approfondies et des entretiens avec des acteurs majeurs de la finance, des hommes politiques et des journalistes, INSIDE JOB dévoile l’émergence d’un business dénué de tout scrupule et expose les relations scandaleuses qui ont corrompu la politique, les autorités de régulation et le monde universitaire.
Commenté par l’acteur oscarisé Matt Damon, le film a été tourné entre les Etats-Unis, l’Islande, l’Angleterre, la France, Singapour et la Chine.






Invitation le 16 mai, qui doit créer notre argent ?

Soirée sur “Qui doit créer l’argent?” à l’Eglise la Colline à Crissier le 16 mai (20h-21h30). Flyer ci-dessous. Orateurs: Nicolas Crettenand et Valdo Petronio. Vous êtes cordialement invités et pouvez faire suivre le flyer, merci.


Avec mes meilleures salutations

Nouvelle adresse: 23, Av. Edouard Dapples, CH 1006 LAUSANNE. SUISSE

Tél: international ++ 41 21 616 88 88

Mobilisation générale: épargnes, retraites…  volées légalement ! 

http://desiebenthal.blogspot.ch/2015/12/projet-de-loi-dapplication-de-monnaie.html

à faire circuler largement, merci, le monde est déjà meilleur grâce à ce simple geste de solidarité.

Juge anti-corruption




Maria Lombardo
 : Être juge a été, pour vous, le résultat d’un choix bien déterminé ?
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Roberto Scarpinato : Je voulais devenir psychanalyste et neurobiologiste. J’étais fasciné par la connaissance des mécanismes mentaux et des mécanismes inconscients. Après, je me suis orienté vers la magistrature par tradition familiale, mon père était magistrat. Mais cette passion ancienne m’est restée et elle émerge même dans ma profession de magistrat. Je veux dire que, au-delà de la résolution de cas concrets, je suis aussi intéressé par ce qui se cache derrière le masque, derrière l’apparence : les parcours intérieurs à travers lesquels les mafieux construisent leur image, le rapport qu’ils ont avec leur propre mort et avec celle des autres, le rapport à Dieu, les dynamiques relatives aux sens de culpabilité, leur sens d’appartenance à une communauté autre par rapport à la société civique… L’observation de ces dimensions psychiques nous fait comprendre à quel point l’opinion courante selon laquelle les mafieux seraient seulement des monstres, des individus dépourvus de sentiments, poussés exclusivement par le désir d’argent, est erronée. Cette attitude découle en partie, d’un déficit de connaissance, mais elle est aussi alimentée par la tentative inconsciente d’exorciser le mal en le projetant sur quelques individus vécus comme monstrum, c’est-à-dire comme une altérité qui ne nous concerne pas. La mafia, de même que, dans le passé, le nazisme et d’autres institutions totalitaires, est, au contraire, un phénomène de masse, un univers mental qui implique des milliers de personnes, qu’il s’agisse d’hommes d’honneur militants, d’affiliés, de proches, de sympathisants ou de leurs réseaux parentaux ou amicaux. Si l’on fait abstraction de cette culture, si l’on ne comprend pas ses racines, si l’on ne saisit pas les contaminations secrètes avec notre propre culture, on opère un simple refoulement de la réalité. Le droit pénal n’est pas suffisant pour avoir raison des cultures négatives. Encore faut-il s’interroger sur les causes profondes de la faillite du processus de socialisation de ces individus et explorer le réseau d’intérêts que la sub-culture mafieuse englobe, afin d’effectuer des interventions systémiques et étalées sur une longue durée.
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M. L. : Quel est votre rapport à Palerme ?
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R. S. : Palerme m’a beaucoup donné, mais aussi beaucoup pris. Elle m’a pris la liberté. Depuis plusieurs années, je vis une vie blindée, comme si j’étais un prisonnier assigné à domicile. Jamais un seul pas sans escorte, à l’extérieur de mon bureau ou de ma maison. Je limite au maximum mes mouvements dans la ville. C’est dur, car le plaisir d’une promenade par exemple se nourrit, surtout, du plaisir d’être seul avec soi-même, ou bras dessus, bras dessous avec un ami, de passer anonymement dans la foule, s’arrêtant de temps en temps pour admirer un monument ou pour lorgner la vitrine d’un magasin… Tout cela devient impossible si vous êtes entouré par une nuée d’hommes armés et que vous avez constamment la peur d’attirer l’attention des gens. A la fin, sans vous en apercevoir, vous y renoncez, et votre vie relationnelle, petit à petit, s’atrophie. Ainsi, de Palerme, je ne connais que les rues principales, et je n’ai fréquenté qu’une dizaine de personnes en tout de 1989 jusqu’à aujourd’hui.
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Limiter la liberté affecte aussi des aspects moins voyants et plus profonds. Vous vous rendez compte qu’en réalité vous ne vous appartenez plus. Non seulement votre vie extérieure a été blindée, mais aussi la partie la plus vitale de vous, celle qui, parfois, voudrait se laisser aller, qui voudrait oublier, au moins pendant quelques heures, son rôle public. Vous apprenez à contrôler chaque mot, à surveiller attentivement votre discours dans tous les contextes, parce que les mots peuvent être utilisés contre vous ou contre ceux qui travaillent avec vous. A Palerme, les mots ne sont jamais innocents. Il y a toujours quelqu’un aux aguets, prêt à les saisir pour les déformer, pour anéantir votre légitimité, ou à les transformer en instruments de mort. Parfois, il m’arrive de revoir des gens que j’avais connus avant de venir à Palerme, et ces gens-là m’avouent ne plus me reconnaître.
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M. L. : Et, à l’inverse, que vous a donné cette ville ?
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R. S. : Palerme est un lieu extraordinaire. Un lieu qui permet de se connaître vraiment et de percer les secrets de l’existence humaine. Je dis souvent que Palerme, la ville de la mafia, de tous les massacres et de tous les délits, est l’un des rares lieux éthiques qui nous restent. Ailleurs, la différence bien-mal tend à se nuancer en des tonalités grises intermédiaires entre le blanc et le noir ; ici, la ligne de démarcation est nette : d’un côté, il y a les assassins et leurs complices, de l’autre, il y a les victimes. Choisir entre le bien et le mal, ici, c’est donc plus facile qu’ailleurs. Ce qui est terriblement difficile, c’est de vivre ce choix jusqu’au bout. Tôt ou tard, la réalité vous rattrape et vous oblige à faire un choix. Et, à ce moment-là, vous ne pouvez plus bluffer avec vous-même, vous ne pouvez plus vous raconter des histoires, et c’est là que vous découvrez qui vous êtes. Si, par exemple, vous êtes commerçant ou entrepreneur, tôt ou tard, on vient vous racketter ou vous impliquer dans des affaires louches. Vous devez choisir : payer et devenir un esclave ou un complice de la mafia, ou alors vous révolter et dénoncer les faits, courant le risque d’être tué comme Libero Grassi. Si vous êtes curé, vous devez choisir entre vous limiter à dire la messe du dimanche, ou bien agir comme Padre Puglisi qui essayait d’arracher les jeunes de son quartier à la culture mafieuse et qui, pour cette raison, a été assassiné. Si vous êtes journaliste, vous pouvez simplement écrire des articles inoffensifs, ou bien aller au fond des choses, avec le risque d’être tué comme De Mauro, Fava, Francese et d’autres encore. Si vous êtes médecin et qu’on vous demande une consultation technique complaisante, vous pouvez accepter, ou refuser et, dans ce cas, être éliminé comme le docteur Paolo Giaccone. Si vous êtes homme politique et qu’on vous demande des faveurs, vous pouvez choisir de devenir complice ou vous opposer, comme le fit Piersanti Mattarella, assassiné devant sa maison. Même si vous êtes un citoyen quelconque, un jour, il peut vous arriver d’assister à un délit, et alors, soit vous vous tournez de l’autre côté et vous essayez d’oublier, soit vous témoignez, comme cette personne qui avait assisté, par hasard, à l’homicide du juge Rosario Livatino et qui a dû renoncer à sa vie et entrer dans la clandestinité, sous la protection de l’Etat.
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Palerme est, donc, le lieu des choix. Jean-Paul Sartre disait que nous sommes le choix que nous faisons et que le fondement de l’éthique consiste dans le fait de choisir. Si tel est le cas, cette ville est le lieu éthique par excellence ou, si l’on préfère, un laboratoire éthique.
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La plupart des gens, ceux qui ne choisissent pas, qui ne sont ni avec la mafia ni avec l’anti-mafia, se sont enfermés dans leur ego. L’éthique commence au moment où la personne sort de l’enceinte de son propre moi et commence à s’occuper des autres, où elle tombe amoureuse de la destinée des autres.
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Je me rappelle, quand les gens défilaient devant les cercueils de Giovanni Falcone et de sa femme Francesca Morvillo, nous, les magistrats du pool anti-mafia, étions très découragés. Paolo Borsellino nous regarda et, en indiquant les cercueils, il dit : “C’est inutile de nous voiler la face. C’est ce qui nous attend nous aussi.” Et, en regardant la foule, il ajouta : “C’est pour eux que je reste ! ” Quelques mois après, Paolo aussi a été assassiné et quand, le soir du 19 juillet 1992, je vis sur le béton son cadavre massacré par l’explosif, je ne pouvais pas m’enlever ses mots de la tête. Cet homme était mort parce qu’il était tombé amoureux de la destinée des autres.
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M. L. : Tous les autres, ceux qui ne choisissent pas, sont-ils indifférents ?
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R. S. : Le problème est plus complexe que ça. Comme je vous l’ai dit, nous sommes dans un lieu qui nous met face à des choix dramatiques. Nous ne pouvons pas prétendre à l’héroïsme du citoyen moyen. Il a aussi le droit à la fragilité. Le rôle des institutions et des gens qui ont choisi de travailler au sein des institutions est celui de tendre une main aux plus faibles, de représenter un Etat crédible qui se charge d’être une force pour tous. C’est ainsi seulement qu’il sera possible de créer une véritable culture anti-mafieuse.
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Il me semble que malheureusement, aujourd’hui, il y a une inversion de tendance et que le message dominant est celui de ne penser qu’à soi. Cela se manifeste aussi à travers les tentatives répétées de délégitimer, parfois par des manœuvres souterraines, parfois ouvertement, toutes ces figures dans lesquelles l’homme de la rue peut trouver un facteur d’identification collective. A ce propos, je voudrais souligner que l’importance de Falcone et de Borsellino est allée bien au-delà du rôle de magistrat qu’ils ont joué. Jusqu’à il y a quinze, vingt ans, à Palerme, dans l’opinion commune, il y avait d’un côté la mafia, de l’autre un Etat dans lequel il était difficile de s’identifier, parce qu’il avait le visage de politiciens et d’administrateurs que l’on savait être compromis. Même lorsqu’on ne s’identifiait pas à la mafia, on n’avait pas envie pour autant de s’identifier avec cet Etat-là. Falcone, Borsellino et les autres qui les ont précédés, ont représenté la possibilité d’une identification collective alternative, offrant l’image d’un Etat avec lequel il était possible, et même, beau de s’identifier. En quelque sorte, ils ont répondu à une attente, à une exigence qui cherchait à s’exprimer. A partir de ce moment, une possibilité d’identification avec l’Etat a pris corps non seulement pour les gens du commun, mais aussi pour une génération de magistrats : beaucoup d’entre nous sont venus à Palerme de différentes parties d’Italie. Parce qu’être magistrat à Palerme signifiait alors l’être de la manière la plus noble, comme nous l’avions espéré en entrant dans la magistrature. La tentative constante de délégitimer Falcone, Borsellino et, après eux, tous ceux qui ont pris une position contre la culture mafieuse, représente quelque chose de très grave, car cela signifie détruire la possibilité d’une quelconque identification. Avec le risque de se refermer à nouveau en soi, de redevenir inoffensif, de ne s’occuper plus que de ses affaires.
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M. L. : Pourtant, des gens descendent dans la rue défendre l’Etat de droit et l’indépendance de la magistrature. Comment l’interprétez-vous, vous qui vivez et travaillez à Palerme ?
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R. S. : L’histoire de l’Italie est celle d’un pays qui est arrivé au rendez-vous de la modernité avec un grave retard. Au xixe siècle, alors que, dans le reste de l’Europe, la révolution industrielle décollait et que la culture de la “citoyenneté” était un acquis pour de larges couches de la bourgeoisie, subsistaient encore dans plusieurs régions italiennes une économie et une culture quasi-féodales, avec des taux d’analphabétisme très élevés. En Italie, la construction d’un Etat démocratique de droit est une conquête récente, à peine cinquante ans, et c’est le produit d’une culture d’élite. L’assimilation populaire des valeurs de l’Etat de droit est le résultat d’un processus d’alphabétisation démocratique lent et long. Ce processus a suivi dans le passé, malgré mille difficultés, une trajectoire constante. Mais il reste à ce jour inachevé, et risque un grave blocage, voire un recul. Amon avis, cela dépend aussi du fait que l’Italie est un pays où la culture du refoulement est très forte, et qui refuse de s’interroger sur son propre passé, un passé où le fascisme, les massacres, la mafia, la corruption ont impliqué directement la masse. Cette attitude nie la dimension macro-politique de ces phénomènes et les exorcise en en attribuant la responsabilité uniquement à quelques “pommes pourries” (des fanatiques isolés pour le terrorisme, des paysans presque analphabètes pour la mafia, quelques hommes politiques de second plan pour la corruption), de manière à acquitter les classes dirigeantes de toute responsabilité. Mais ceux qui refusent de se confronter à leur propre histoire sont condamnés à la revivre. Le virus de l’autoritarisme, avec ses multiples masques, est toujours latent et prêt à se raviver pour corrompre les fondements de l’Etat de droit. De nos jours, descendre dans la rue pour défendre ces valeurs est un acte d’intelligence de l’histoire, une manière de donner du sens au sacrifice de ceux qui ont immolé leur vie au nom de ces valeurs, d’être “citoyen” et non “sujet”, et une façon, aussi, de rester lié à l’Europe.
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M. L. : Certains soutiennent que la mafia, désormais, n’existe plus.
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R. S. : Cette opinion est due, d’une part, à un défaut de connaissance, d’autre part, à une vieille stratégie de la culture mafieuse, qui a toujours joué la carte de la minimisation. Jusqu’à il y a quelques années, on disait que la mafia n’existait pas, qu’elle était tout simplement une habitude mentale, ou qu’elle était constituée par une galaxie anarchique de bandes criminelles. Mais après le Maxiprocesso [2][2] Le plus grand procès contre la mafia, ouvert le 10…, le fait que la mafia était une structure collective organisée de manière pyramidale, un Etat dans l’Etat, est entré dans la conscience collective. Par la suite, on a tenté de détruire cette nouvelle conscience, tour à tour en rendant illégitimes les magistrats qui s’occupaient de la mafia et en faisant croire que l’arrestation des chefs mafieux avait signé la fin de la structure mafieuse. Or, Cosa Nostra a compris que ce qui n’existe pas pour les médias n’existe pas tout court. L’opinion publique se rend compte de l’existence du phénomène mafieux seulement lors de faits éclatants. La stratégie des nouveaux chefs de la mafia consiste dans sa mise en clandestinité : il faut éviter les homicides retentissants, agir en souterrain. Ils engendrent ainsi l’illusion de la fin de l’organisation.
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M. L. : Vous parliez des obstacles dans votre vie personnelle, nous connaissons les risques que votre métier comporte. Êtes-vous toujours convaincu que cela en vaut la peine ?
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R. S. : Je fais partie de ces personnes qui n’arrivent pas à vivre sans inscrire leur vie dans un horizon de sens. Je crois en quelques valeurs laïques, même avec leurs désillusions. Par exemple, ma manière de vivre le droit et ses valeurs est peut-être différente de celle d’autres magistrats. Pour moi, le droit démocratique, plus encore que la certitude de l’ordre et de la stabilité sociale, doit garantir un droit inviolable : celui de la fragilité de l’homme. Ce sont surtout les plus fragiles, les plus faibles, qui ont besoin de la loi. Car les forts, les puissants, font souvent respecter la loi d’eux-mêmes. Parmi les personnes fragiles, j’en ai connu des plus sensibles, qui se dérobent à la logique de la compétition, qui refusent de se durcir ou n’en sont pas capables, et qui gardent, pour cette raison, une réserve précieuse d’humanité, une réserve à laquelle nous tous, par des voies secrètes, d’une manière ou d’une autre, nous allons puiser quand la vie nous tourne le dos.
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Garantir le droit à la fragilité, c’est en réalité protéger notre fragilité même et sa possible évolution en une force tranquille, contre la nécessité d’acquérir une dureté qui, tôt ou tard, se retourne contre nous. Les mafieux sont de pauvres malheureux qui mènent des existences névrosées. Entraînés à la dureté et à la dissimulation à partir de la plus tendre enfance, ils cumulent pouvoir et richesse pour nourrir un ego omnivore qui nécessite, sans arrêt, une reconnaissance de l’extérieur. L’obsession du “respect” est l’un des signes de ce syndrome.
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M. L. : Un juge regarde les faits et c’est sur la base de ces faits qu’il entreprend des démarches judiciaires. Mais quand il s’agit de rapports entre mafia et politique, les spéculations de la part des membres d’un parti ou de plusieurs partis deviennent fréquentes. Dans certains cas, on a entendu parler de “théorèmes” présumés de la magistrature…
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R. S. : Tant que Giovanni Falcone, par exemple, s’est occupé de mafieux de bas rang, il n’y a pas eu de problèmes. Au moment où il a commencé à poursuivre pénalement des personnages de la haute bourgeoisie palermitaine, comme les cousins Salvo, il a été accusé d’être un communiste. La même accusation avait été adressée au commissaire Cassara et à d’autres encore. Revenons au thème de la délégitimation. Comment peut-on bloquer un magistrat ou un représentant de la police qui fait son devoir ? Soit en le tuant, soit en l’isolant. On va faire croire à l’opinion publique que ce magistrat ou ce policier n’est pas animé par le désir de faire son devoir, mais qu’il est l’instrument d’une volonté politique partisane. Alors, de deux choses l’une : soit nous estimons que la criminalité est un fait qui concerne exclusivement des analphabètes, des incultes, des monstres qui dissolvent les cadavres dans l’acide, et que les membres de la bourgeoisie n’ont jamais été impliqués dans ces histoires, et cela voudrait dire qu’il y a eu des magistrats qui se sont trompés ou qui ont été partisans, soit nous considérons (et il me semble que l’histoire parle clairement) que la question de la criminalité concerne aussi des membres de la classe dirigeante et que ces derniers utilisent l’instrument de la délégitimation au moment où ils sont soumis à une enquête, afin d’isoler les magistrats qui en sont chargés.
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Je voudrais rappeler, à ce propos, les mots prononcés par le général Carlo Alberto Dalla Chiesa quelques jours avant d’être assassiné à Palerme, à l’occasion d’une interview. S’étant rendu compte qu’il avait été isolé et anticipant presque sa propre fin, il dit : “Je crois avoir compris les nouvelles règles du jeu. On tue quelqu’un de puissant lorsque cette combinaison fatale se produit : il est devenu trop dangereux, mais il est isolé ; on peut donc le tuer.”
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S’il existe des magistrats partisans, il faudrait les chercher parmi ceux qui, dans le passé, n’ont absolument rien fait. La politique judiciaire ne se fait pas que dans les procès, qui sont un moment de vérification publique. Elle doit être permanente, car si l’on n’exerce pas le contrôle de la légalité dans toutes les directions possibles, si l’on ne fait pas les enquêtes, si l’on n’engage pas les procès, alors on pratique la politique de l’inertie. Le magistrat qui ose accomplir son propre devoir sait bien qu’il va rentrer dans un cercle dantesque et que sa propre vie, à partir de ce moment, devient un enfer. Il faut aussi tenir compte du fait que l’attaque à l’encontre d’un magistrat particulier a pour but de dissuader tous les autres magistrats. Car un magistrat qui enquête sur les puissants peut être la cible d’une certaine presse, il peut faire l’objet de procédés disciplinaires, de dénonciations pénales, et ce message est perçu par les autres, incités ainsi à fermer les yeux pour avoir une vie tranquille et une carrière absolument sereine. Le dommage réel n’est donc pas seulement la neutralisation d’un magistrat particulier et d’un procès particulier, mais l’intimidation comme forme de contrôle de la légalité. C’est pourquoi la défense de l’indépendance et de l’autonomie de la magistrature n’est pas un problème corporatif, mais bien l’un des nœuds institutionnels à travers lesquels passe la défense de la démocratie.
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M. L. : Donc, le juge est, parfois, un Don Quichotte…
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R. S. : Non, ce n’est pas un Don Quichotte. Il faut revisiter ce que les massacres de Capaci et de via D’Amelio [3][3] Le 23 mai 1992, Giovanni Falcone est victime d’un attentat… ont représenté historiquement. Nous, les magistrats, nous étions à un tournant : soit on accrochait la toge au mur et on arrêtait d’être magistrat – parce que, de toute façon, Riina, Bagarella et tous les autres, malgré les condamnations à perpétuité qui avaient coûté tout ce sang, continuaient de vivre dans des situations dorées et profitaient toujours de protections aux plus hauts niveaux –, soit on allait jusqu’au bout, poursuivant ce travail que Falcone et Borsellino n’avaient pas eu la possibilité d’achever. Cette décision n’a pas été prise de sangfroid, mais sous la poussée d’une très forte pression populaire. Lors des enterrements, les églises et le palais de justice étaient bondés de gens qui nous encourageaient à continuer.
“Leurs idées continueront de marcher avec nos jambes”
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Les collaborateurs de la justice eux-mêmes, pour la première fois après des années de silence, mûrirent la conviction que l’Etat avait, enfin, pris les choses au sérieux, et ils commencèrent à révéler ce que précédemment ils avaient tu par crainte. Je me rappelle qu’en 1984, quand Falcone demanda à Buscetta de lui révéler tout ce qu’il savait sur les rapports entre mafia et politique, ce dernier s’y refusa, rétorquant que s’il avait parlé, lui, on l’aurait considéré comme fou, et Falcone aurait été éliminé sous peu. D’autres collaborateurs, comme par exemple Maurizio Mannoia, avaient eu la même attitude.
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Alors, si nous avons rêvé, nous avons rêvé ensemble : c’était un grand rêve collectif et non pas le rêve solitaire de quelques magistrats. Après les massacres de Capaci et de via D’Amelio, personne ne pouvait plus soutenir que la mafia n’existait pas. Il y avait presque un sens de culpabilité collective envers les victimes de ces massacres, devenues le symbole d’une volonté de rachat. Après, lentement, le deuil s’est élaboré. La tension collective s’est relâchée et il y a eu un retour à la “normalité”. Et maintenant, nous sommes dans une phase de régression où, jour après jour, nous courons le risque de perdre le terrain que nous avons aussi péniblement gagné.
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M. L. : Croyez-vous malgré tout que le mécanisme amorcé dans les années du “Printemps palermitain” se soit consolidé et puisse redémarrer ?
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R. S. : Palerme est une ville multiple : il y a la ville de la mafia, la ville de l’anti-mafia, et celle du “marécage”, c’est-à-dire de l’indifférence. Ces trois villes cohabitent. La première et la dernière Palerme – celle de la mafia et celle de l’indifférence – sont comme une végétation naturelle qui se reproduit spontanément en envahissant tout. La nouvelle Palerme – celle de l’anti-mafia et de la culture de la légalité – est, au contraire, comme une fleuraison de serre, délicate, qui, pour pousser et se développer, a besoin de l’intervention continuelle d’un jardinier qui désherbe le terrain et le fertilise. Dès que le jardinier s’absente ou qu’il relâche son attention, la petite fleuraison arrête de pousser et la “végétation naturelle” envahit le jardin, en l’infestant. Actuellement, à mon avis, beaucoup de “jardiniers” sont absents. Chaque jour qui passe, je vois la vieille végétation repousser et empiéter sur de nouveaux espaces.
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Je me rappelle qu’il y a quelques années, quand il semblait que la culture de la légalité allait s’enraciner, un vieux mafieux devenu collaborateur de l’Etat, m’avait dit : “Monsieur le juge, ne vous faites pas d’illusions, ils vont revenir. Peut-être sous des formes différentes, mais ils vont revenir. Ceux-là, ils sont comme l’herbe qui pousse et qui perce même le ciment. Il n’y a que Dieu qui puisse les vaincre, s’il le veut.”
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Ces derniers temps, ces mots me reviennent souvent à l’esprit.
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traduction : deborah puccio.

Notes

[1]

Maria Lombardo, née à Catane en Sicile, est journaliste, responsable adjointe des services Culture et spectacles au quotidien La Sicilia. Spécialiste de langue et de culture françaises, elle est très attentive aux liens entre la France à l’Italie, et plus particulièrement, comme Leonardo Sciascia, aux relations entre les milieux siciliens et transalpins. Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres de la République française, elle collabore aux colloques franco-italiens organisés à Paris au Théâtre des Italiens. Cet entretien est extrait de son premier essai, Scelte (Edizioni della Battaglia, 2001). Inédit en français, il a été augmenté par Maria Lombardo spécialement pour cette parution dans La pensée de midi.
[2]

Le plus grand procès contre la mafia, ouvert le 10 février 1986. Giovanni Falcone en a été le juge d’instruction. Sa mort correspond au moment où les condamnations des mafieux ont été émises.
[3]

Le 23 mai 1992, Giovanni Falcone est victime d’un attentat qui fit sauter un morceau de l’autoroute reliant Palerme à l’aéroport de Punta Raisi, à la hauteur du village de Capaci. Le 19 juillet 1992, Paolo Borsellino, désigné comme l’héritier du travail d’enquête de Giovanni Falcone au moment de sa mort, est à son tour assassiné, au moyen d’une voiture remplie d’explosif placée dans la rue D’Amelio, où habitait la mère du magistrat.

Monnaie pleine : Un Café philo à Fribourg



Monnaie pleine : une initiative suisse dont on reparlera



Un Café philo à l’Ancienne-Gare de Fribourg a mis en scène Serge Gaillard, directeur de l’Administration fédérale des finances depuis 2012 et Sergio Rossi, professeur ordinaire à l’Université de Fribourg, spécialiste en macroéconomie et économie monétaire. L’objectif : expliquer et vulgariser L’INITIATIVE MONNAIE PLEINE. Nous sommes le seul pays à pouvoir voter sur un tel sujet. Les enjeux sont énormes mais la finance est occulte, c’est pourquoi nous avons choisi le camp du professeur. Espérons un territoire sans lobby.



Les subprimes, pratique douteuse dans le domaine des crédits hypothécaires aux USA, ont généré la crise qui a secoué l’économie mondiale en 2008. Dix ans après, les risques sont toujours les mêmes. La prochaine crise rôde. Par définition, la monnaie est un outil d’intermédiation en relation avec des échanges de biens et services réels. Les banques en ont fait un moyen de spéculation en octroyant des crédits pour des opérations financières sans lien avec la production. Il est impossible de revenir à l’étalon-or abandonné en 1971. La rareté du métal précieux empêcherait le développement économique. On peut encore s’inspirer de ce modèle et imposer une certaine discipline aux Etats et à leur banque nationale. David Ricardo, en 1844, avait déjà émis une solution en exigeant plus de transparence dans la comptabilité de la Banque d’Angleterre. Mais la puissance que nous avons donnée, au XXe siècle, aux milieux financiers fait que les émissions de monnaie scripturale ou bancaire se sont emballées. «Contrairement à ce que pense la très grande majorité des gens et surtout des économistes, ce sont principalement les banques commerciales qui créent de la monnaie. Celle émise par la Banque centrale ne représente qu’un très faible pourcentage de la masse monétaire.» affirme Sergio Rossi lors d’une émission sur la TV tessinoise en 2017. En face, Sergio Ermotti, directeur général de l’UBS, préfère passer pour un ignorant sur un plateau de TV. Il conteste ce fait évident en réaffirmant qu’en Suisse seule la Banque nationale (BNS) émet la monnaie. Son comportement est une manipulation évidente de l’opinion publique.
Une piste suggérée par Sergio Rossi dans l’édition 27 IROmag est limpide : «Au niveau national, les réformes monétaires doivent séparer explicitement, dans la comptabilité bancaire, l’émission monétaire de l’intermédiation financière […] Il faut empêcher que les banques puissent octroyer des crédits pour des opérations sur les marchés financiers s’appuyant sur des sommes de monnaie dépourvues de tout lien avec la production.» Notre professeur soutient l’initiative soumise au vote populaire. Toutefois, il la trouve un peu extrême car il y a risque de limiter fortement les possibilités d’octroyer des crédits aux entrepreneurs pour des projets. Il sait aussi que de telles idées révolutionnaires dans l’organisation de la finance et de la société ne passent jamais en votation avec la première mouture. Le travail est sur la table et l’initiative Monnaie pleine lance un débat de fond, nécessaire pour éviter une autre crise financière systémique. Sergio Rossi précise que sur le plan structurel, il faut empêcher tout conflit d’intérêts des acteurs financiers. Les banques d’affaires actuellement se trouvent souvent/toujours des deux côtés de la même transaction financière.



Pour éviter ce conflit d’intérêts, les activités des banques universelles devraient être traitées dans trois entités juridiques et opérationnelles séparées :
• une banque commerciale dont la réglementation sera très stricte, en échange d’une garantie publique des dépôts de la clientèle ;
• une banque d’affaires permettant une prise de risques avec effet de levier limité et surveillée de près par les régulateurs ;
• un fonds d’investissement pouvant mener des opérations hautement spéculatives, mais avec 100 % de fonds propres.



Avec une telle structure trimodale, un risque systémique (to big to fail) est écarté pour l’ensemble de l’économie nationale. Il ne sera plus nécessaire de sauver l’UBS en une nuit. Banque commerciale, banque d’affaires et fonds d’investissement opéreront chacun sur leur marché sans jouer avec les vases communicants. La relation entre les engagements, les réserves, les risques, sera plus transparente. Les unités de monnaies émises par la banque centrale permettront ainsi de mesurer objectivement la production en terme économique. Le chantier doit avancer avant la prochaine crise financière.



Narcisse Niclass

https://drive.google.com/open?id=0B-p0lmjLtiXzUFl2MGllRG1YYmIwUkotdUl5SWJyVmk4OGg0

Le salon du livre se penche sur l’IMP



https://drive.google.com/file/d/17abl-qGN0T0b0slGZDC9bBIB4d578Q-Y/view?usp=sharing



Quand le Salon du livre se penche sur l’IMP, il y a forcément à commenter, surtout que ce sont les Beaux-parleurs. 


Je viens d’écouter votre émission enregistrée sur le Salon du livre le 29 avril dans lequel vous abordez et discutez avec vos invités au sujet de l’initiative Monnaie Pleine.
L’initiative n’est pas compliquée contrairement au sujet opaque et secret qu’elle traite : la monnaie.
Pour comprendre cette initiative, je vous invite à consulter la réponse du Conseil Fédéral à l’interpellation parlementaire suivante : https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20123305

Vous y trouverez quelques éléments pour comprendre les raisons de l’initiative Monnaie Pleine tel que ces extraits:

  • LA 1er PHRASE CLE: L’argent au sens du droit constitutionnel ne comprend pas la monnaie scripturale des banques
  • LA 2eme PHRASE CLE: La croissance des substituts monétaires est laissée à la libre appréciation des marchés, conformément à la conception du secteur privé ancrée dans la Constitution.
  • Les moyens de paiement ayant cours légal font l’objet d’une énumération exhaustive à l’article 2 de la loi fédérale sur l’unité monétaire et les moyens de paiement (LUMMP).
  • Etant donné les différences de solvabilité des établissements gérant des comptes, les avoirs à vue auprès des banques ne jouissent pas des caractéristiques des dépôts auprès de la banque centrale: la standardisation et la fongibilité.
  • Contrairement aux moyens de paiement légaux, nul n’est tenu d’accepter la monnaie scripturale des banques
  • L’article 2 LUMMP précise que les moyens de paiement légaux sont les espèces métalliques, les billets de banque et les avoirs à vue auprès de la Banque nationale suisse (BNS).
Dans le document « Message concernant une loi fédérale sur l’unité monétaire et les moyens de paiement (LUMMP) », nous pouvons également lire :
  • Point 214 : La monnaie scripturale des banques n’est pas un moyen de paiement ayant cours légal
  • Page 27 : Est considéré comme de l’argent au sens des dispositions mentionnées tout moyen de paiement désigné comme porteur de valeur par un Etat reconnu en droit international ou par une instance habilitée par ce dernier
La monnaie légale de notre pays est créée exclusivement par la Confédération. C’est l’article 99 alinéa 1 de la Constitution Fédérale. La BNS a reçu par mandat le monopole de l’émission des billets de banque et la loi sur l’unité monétaire et les moyens de paiement (la LUMMP) lui confère la légalité de sa monnaie scripturale.
L’initiative Monnaie Pleine veut que les gens, les entreprises et les administrations aient accès directement à la monnaie légale du pays (art 99 al. 5 du texte soumis à votation). Directement signifie que nous ne seront plus obligés d’utiliser les incontournables substituts monétaires des banques commerciales qui ne sont rien d’autre que de la dette exigible et soumis à intérêt contrairement à la monnaie légale de notre pays qui est une monnaie souveraine (dette non exigible sans intérêts).
L’initiative Monnaie  Pleine veut, sous réserve de conformité avec le mandat légal de la BNS, que soient reconnus comme « autres moyens de paiement » les substituts monétaires des banques commerciales tout comme les point coop ou cumulus, les chèques Reka, les ticket restaurant, etc… qui légalement ont actuellement la même valeur juridique : des produits créés par des privés.
L’initiative Monnaie Pleine veut que les crédits octroyés par les banques commerciales soient accordés en monnaie légale du pays.
La monnaie légale, c’est cette monnaie qui permet de s’acquitter d’une dette d’argent au sens de l’article 84 du code des obligations.
Je serai ravis de vous apporter plus d’élément sur les conséquences de cette initiative, notamment en ce qui concerne la stabilité du système financier, le transfert des pouvoir de la BNS vers le parlement, etc…
Vous pouvez me contacter librement sur mon mobile au +41797065117

Pour résumer l’initiative Monnaie Pleine, c’est comme obliger la ceinture de sécurité pour les conducteurs et les passagers. Ça n’empêche pas les accidents mais ça sauve des vies.
Dans l’attente de votre contact, veuillez croire, Monsieur en l’expression de mes sentiments les meilleurs.
David Vincent
Président du comité genevois « Monnaie Pleine »
Tel : +41797065117
eMail : impge@bluewin.ch
PROCHAIN EVENEMENT : 1er mai 2018 – Stand Monnnaie Pleine au parc des bastions, Genève
“Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.”

Albert Einstein

Début après 7’30”, durée 10′

Votre commentaire peut être envoyé à jonas.schneiter@rts.ch

Bonne journée 

Roland

Roland Leimgruber
Attaché de presse Suisse romande
078 776 21 42
rl@rlcommunication.ch


Vidéo avec les discours complets en français de MM François de Siebenthal et Gérard Foucher à la BNS ce vendredi après quelques minutes, patience, merci.
Bizarrement supprimé sur le canal officiel de la BNS en direct, panne technique ???
Possible maintenant avec
https://snb.ch/fr/ifor/media/id/webtv-event?event=WfeEFmEOpdFDnUtk2Ge70w  à voir seulement avec internet explorer, voir vers la fin dès 2h40







Défendons la Suisse dans cette guerre économique




«Monnaie pleine»: le patron de la BNS malmené par les forces vives suisses qui résistent aux mondialistes !

Thomas Jordan a été pris à partie par des partisans de l’initiative lors de l’assemblée générale de la Banque nationale suisse à Berne.



Les partisans de l’initiative «Monnaie pleine» s’en sont pris à Thomas Jordan lors de l’assemblée générale de la Banque nationale suisse (BNS) vendredi à Berne. Ils reprochent au président de la direction son manque de neutralité dans la campagne liée à la votation du 10 juin.




«Monsieur Jordan, vous abusez de votre fonction et intervenez dans cette campagne de façon partisane», a lancé un actionnaire de la BNS. Il a ajouté: «Monsieur Jordan, vous devez choisir entre votre fonction et un rôle politique».


Thomas Jordan a répondu à cette critique: la BNS ne commente pas la politique fédérale mais quand «elle est directement concernée, elle a le droit et le devoir d’informer la population, un droit dont nous ne nous privons pas».


Distribution de tracts


François de Siebenthal, un autre partisan de l’initiative «Pour une monnaie à l’abri des crises: émission monétaire uniquement par la Banque nationale!», dite «Monnaie pleine», est intervenu pour essayer de convaincre les actionnaires présents. Il estime que le fossé entre pauvres et riches s’agrandit. «On marche sur la tête».


Pour ce membre vaudois de l’Association des actionnaires actifs positifs (AAA ) de la BNS, les Suisses doivent garder le contrôle de leur monnaie et éviter qu’elle ne serve à enrichir certains grands groupes financiers, «des ogres, mangeurs d’enfants».







La fontaine de l’Ogre, appelée en allemand Kindlifresserbrunnen, est une fontaine située dans la ville suisse de Berne, près du casino Kursaal, où se déroulait l’AG de la BNS

Outre leurs interventions à la tribune, les partisans de l’initiative «Monnaie pleine» ont distribué des tracts et ont arboré des badges en faveur d’un oui le 10 juin. (ats/nxp)





Créé: 27.04.2018, 15h01



Premier mai et monnaie-pleine

Il y a la question si certains d’entre nous sommes libres mardi prochain 1er mai afin de participer dans une action IMP au moins dans le cadre du cortège du 1er mai (jour du travail).

Si tel est le cas, prière d’en prendre la responsabilité ou de vous annoncer pour avoir des banderoles, affiches…  et du matériel 8 prospectus… )   : 
Exemple à Lausanne, dès 17h30, à la Gare.
99% qui triment… 1% qui friment!  
NOUS produisons la richesse mais ILS en profitent… C’est assez!
Venez toutes et tous dans la rue pour réclamer une meilleure répartition des richesses le 1er Mai 2018.
Nous vous donnons rendez-vous dès 17h30 à la Place de la Gare à Lausanne pour le cortège.

Pour monnaie-pleine, sous la grande horloge, dehors, au milieu, en face du Mac Donald, au bout du passage piéton, côté de la gare.
Dès 19h, à la Place de la Riponne, vous pourrez entendre discours et témoignages de luttes mais également vous sustenter au son de Dj Rocket Queen + Valérie. 
Alors venez nombreuses et nombreux pour partager un moment de convivialité le 1er mai prochain.

MAI
1

Jeu de la Monnaie – Pôle Sud – Lausanne

Public

 · Organisé par Jeu de la monnaie


Contacts dans les cantons:
Genève:

Voici le doodle pour le stand du 1er mai au bastions https://doodle.com/poll/92nmqezdzabbxdgg
Samuel sera sur le stand dès 10h20, je lui livrerai le matériel (flyers, musique, appareil à raclette, etc..)
RDV à 10h30 avec Lionel et Georges à la Maison des associations pour charger le « salon » 😉
Montage du stand et dès 13h… c’est parti jusqu’à 19h.
Merci à tous pour votre participation

David



Pour Genève => David P Vincent https://www.facebook.com/david.pvincent.77
Pour Neuchâtel => Thomas et Jacques https://www.facebook.com/thomas.wroblevski ou Jacques Silberstein à jacques@abstraction.ch

https://www.facebook.com/desiebenthal/posts/10213234946282903?comment_id=10213234952163050

Pour Vaud (surtout du côté Lausanne et environs) => François de Siebenthal. https://www.facebook.com/desiebenthal
Pour Fribourg et environs => Narcisse Niclass https://www.facebook.com/narcisse109/
Jura => Dominique Baettig https://www.facebook.com/search/top/?q=dominique+baettig
Pour le Valais => Raoul Mengis à Sion https://www.facebook.com/mengis.raoul et Dimitri Mottier à Sion


ou encore Jeanou  <momo-oui@protonmail.com> ou François , 021 616 88 88 à Lausanne
qui va coordonner l’action.

Salutations,
Suisse
Jours fériés 2018 

Scandale KPMG & BNS





de Gérard Scheller Voici le texte de mon intervention pour ceux qui désirent savoir ce que j’ai dit quand le micro était fermé :

Bonjour, mon nom est Gérard Scheller, je suis de Genève.
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs du Conseil de banque, les actionnaires, les journalistes.

Alors que le Réviseur des comptes qui vient d’être approuvé, sans qu’une alternative soit proposée, est la multinationale KPMG : l’une des 5 plus grosses multinationales d’audit au niveau mondial !
Notre proposition, soumise au vote, est la suivante :

«Les réviseurs humains doivent être de nationalité suisse et sans aucune dépendance par rapport à des organisations ou des autorités étrangères, en particulier s’ils sont salariés. Les réviseurs personnes morales doivent être de droit suisse avec un siège en Suisse, et sans aucune dépendance par rapport à des organisations ou des autorités étrangères.»

«Un appel d’offre doit avoir été organisé par le Conseil de banque afin de présenter plusieurs candidats à l’élection des réviseurs par l’Assemblée générale des actionnaires.»

Rappelons-nous que l’année dernière nous avions évoqué les faits suivants : 

• En 2010 KPMG a blanchi Jean-Pierre Danthine, qui était sous pression après avoir vendu, le 20 mai 2010, 126’000 euros la veille de l’abolition du cours plancher.

• En 2012, KPMG avait affirmé qu’aucun délit d’initié n’avait précédé le départ de Philipp Hildebrand alors président de la BNS, tout en avouant n’avoir pas examiné les transactions de son épouse « faute de temps ».

Cette année, nous venons de le rappeler, un scandale éclate autour des cars postaux qui implique KPMG.

Au-delà de ces faits divers, locaux, les liens entre KPMG et les USA sont forts et graves. A travers KPMG, l’ensemble de la politique de la BNS est probablement livrée directement au gouvernement des USA. 

De surcroît, l’organe de révision devrait vérifier l’adéquation entre les directives de la banque et ses investissements. Il n’est pas acceptable que les investissements de la BNS comprennent des titres d’entreprises qui produisent des armes ou de l’énergie fossile. (Art. 3.2 des directives générales).

Il est urgent de choisir un organe de révision plus fiable et totalement indépendant d’autres pays. Rappelons ici l’article 49 de la LBN qui oblige les personnes mandatées au secret d’affaire.

Enfin, pour que les actionnaires aient un réel pouvoir de choisir, nous préconisons un appel d’offre préalable à l’Assemblée générale afin qu’en AG les actionnaires aient un véritable choix entre plusieurs réviseurs.

Pour toutes ces raisons nous, AAA+, engageons l’assemblée à voter OUI à notre proposition. C’est faire preuve de responsabilité vis-à-vis de notre pays et des citoyens qui le composent.

Merci de votre attention.
https://snb.ch/fr/ifor/media/id/webtv-event?event=WfeEFmEOpdFDnUtk2Ge70w  à voir dans internet explorer, voir vers la fin


Plus sur http://monnaies-pleines.blogspot.com/2018/12/banques-perversion-comptable.html


Gérard Scheller Voici les 3 liens :
https://youtu.be/LQwDYxz4hlE
https://youtu.be/4InmSW1A__g

https://youtu.be/6LrIVJ223rk

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