NEW MONEY FROM BANKS IN SWITZERLAND ?

Please, read this first, very important…

http://desiebenthal.blogspot.ch/2015/12/swiss-positive-money-social-credit.html

POSITIVE MONEY ?  No, the swiss way is better…

Our Money, Our Banks, Our Country

5 February 2018
Money Creation in the Modern Economy
Switzerland is the most prominent semi-direct democracy today, with regularly occurring, publicly initiated and then binding referenda. In 2018, a referendum will be held to change the national constitution mandating a change in the monetary/banking system into a Chicago-Plan Style (Vollgeld). Although this has been studied for decades, no jurisdiction has yet taken action. The purpose of the conference is to examine this topic from all viewpoints and create a discussion among global experts as to the impact of this change in today’s economic environment.
  • How is money created in the general economy today?
  • Have the measures introduced since the global crash of 2007/2008 stabilized our banking system?
  • Why are debt levels increasing exponentially?
  • How has the structural monetary/banking system fundamentally changed over the last 50 years?
  • What are the social ramifications of this fundamental change?
  • Is a radical rethinking of our system feasible or is it only a pipe dream?
See this link of a new Steemit blog posting of mine….especially important ……….
Mark Anderson

Information

Date

5 February 2018

Price

Full price: 650 CHF

25% early bird rebate until 5 December, 2017: 490 CHF

GIC and CFA Members

Voucher code can be requested through Colleen Murphy for GIC and info@swiss.cfafor CFA.

GIC and CFA Members: 325 CHF

25% early bird rebate GIC and CFA Members until 5 December: 245 CHF

Students and professors: 25 CHF, contact vollgeld@gdi.ch and send the credentials as PDF.

The conference fee includes all food and beverages. Participants registering less than two weeks before the event can pay by credit card only.

Event location GDI Gottlieb Duttweiler Institute
Langhaldenstrasse 21
8803 Rüschlikon

Further

Language

German/French/English (simultaneous translation)

Changes to the programme

The programme is subject to change. If an event does not take place, fees will be refunded. Further claims are ruled out.

Cancellation

If you are unable to attend, please let us have your cancellation in writing. The fee will be reimbursed on cancellation thirty or more days before the event. After this term and until five full working days prior to the event we will charge 75% of the fee. In the event of later cancellations we will charge the full participation fee. Substitute participants welcome.

Hotel reservation

To benefit from special rates, please use the following email adresses and refer to the following code: VOLLGELD2018

Hotel Sedartis, Thalwil: info@sedartis.ch

Hotel Belvoir, Rüschlikon: info@hotel-belvoir.ch

Transport

There will be a free shuttle bus service between the GDI and the Hotel Sedartis Thalwil and Thalwil train station.

INVITATION : CONFÉRENCE INTERNATIONALE MONNAIE PLEINE

Migros, une des plus grandes coopératives suisses, appartient au peuple suisse, pourquoi pas la Banque nationale suisse et les milliards de francs suisses créé en violation de la constitution suisse à partir de rien par les banques commerciales ?

https://en.wikipedia.org/wiki/Migros

Lire le lien ci-dessous premier, avertissement important pour ne pas tomber dans les pièges de la centralisation notamment.. merci

http://desiebenthal.blogspot.ch/2015/12/projet-de-loi-dapplication-de-monnaie.html

5 FÉVRIER 2018 : RÜSCHLIKON : CONFÉRENCE INTERNATIONALE MONNAIE PLEINE



08:00 h – 17:30 h | GDI Gottlieb Duttweiler Insitute
NOTRE ARGENT, NOS BANQUES, NOTRE PAYS



Création monétaire dans une économie moderne

La Suisse est la démocratie semi-directe la plus visible aujourd’hui, avec ses votations régulièrement initiées par le peuple et dont les effets deviennent obligatoires. Une initiative constitutionnelle fédérale visant à modifier le système monétaire et bancaire en un système de style Chicago-Plan (monnaie pleine) sera votée en 2018. Bien qu’un tel système ait fait l’objet de nombreuses études durant ces dernières décennies, aucun Etat ne l’a encore appliqué. L’objectif de la conférence est d’examiner le sujet sous tous les points de vue et de provoquer une discussion entre des experts mondiaux quant à l’impact qu’aurait ce changement dans l’environnement économique actuel.

• Comment l’argent est-il créé aujourd’hui dans l’économie ?
• Les mesures prises à la suite du crash mondial de 2007/2008 ont-elles stabilisé notre système bancaire ?
• Pourquoi le niveau d’endettement augmente-t-il de façon exponentielle ?
• En quoi la structure du système monétaire et bancaire a-t-elle fondamentalement changé ces 50 dernières années ?
• Quelles sont les conséquences sociales de ce changement fondamental ?
• Repenser radicalement notre système, un projet réaliste ou chimérique ?

Quand : 5 février 2018, 08 :00 h à 17 :30 h
Où : GDI Gottlieb Duttweiler Institute, Langhaldenstrasse 21, 8803 Rüschlikon
Intervenants :
• Uli Kortsch, Fondateur de Monerary Trust Initiative (USA)
• David Bosshart, CEO du Gottlieb Duttweiler Institute (GDI)
• Richard Werner, Chaire d’Internation Banking, Université de Southampton (UK)
• Larry Kotlikoff, Professeur en Economie, Université de Boston, ancien conseiller économique du Président, USA
• William White, ancien chef économique de la Banque des Règlements Internationaux, Bâle, Suisse
• William Dunkelberg, chef économiste de l’Association fédérale américaine des entrepreneurs indépendants, Professeur et ancien doyen de la School of Business and Management, Temple University, Philadelphie, USA
• Martin Wolf, chef commentateur économique du ”Financial Times”
• Sergio Rossi, titulaire de la chaire de Macroéconomie et d’Economie monétaire de l’Université de Fribourg, Suisse
• Joseph Huber, Professeur émérite de la chaire de sociologie économique à la Martin Luther Universität Halle, Allemagne
• Katharina Serafimova, chargée de cours à l’Institut pour l’activité financière et bancaire de l’Université de Zurich, Suisse
• Jürg Müller, rédacteur économique à la Neuen Zürcher Zeitung, Suisse
• Aleksander Berentsen, Professeur de Théorie économique à l’Université de Bâle, Suisse
• Ruedi Noser, Conseiller aux Etats, Suisse
Plus d’informations sur les intervenants
Langue : Allemand/français/anglais (traduction simultanée)
Prix : plein prix : 650 CHF
25%  de rabais « early bird » jusqu’au 5 décembre 2017 : 490 CHF
Etudiants et professeurs : 25 CHF

PLUS D’INFORMATION SUR LES INTERVENANTS



• Uli Kortsch
Fondateur de Monerary Trust Initiative et Global Partners Investments. Il s’intéresse particulièrement aux principes de transparence et d’authenticité dans le système monétaire. Il a travaillé dans plus de 50 pays et rencontré de nombreux présidents, ministres des finances et du commerce.


• David Bosshart
CEO du Gottlieb Duttweiler Insitute, l’un des plus importants groupes de réflexion en matière d’affaires et de société. Le travail de David Bosshart porte sur le commerce, la consommation, la gestion et les changements sociaux.


• Richard Werner
Chaire d’International Banking, Université de Southampton. Président de l’Association for Research on Banking and the Economy ; organisateur de l’European Conference on Banking and the Economy. Auteur de ”Quantity Theory of Credit : credit creation for GDP transactions determines GDP growth ; non-GDP credit causes prices boom-bust cycles and banking crises ”.


• Larry Kotlikoff
Professeur en Economie, Université de Boston, expert en crises financières, régulation bancaire et réforme bancaire ; chargé de recherche au National Bureau of Economic Research ; l’un des 25 économistes les plus influents du monde. Auteur de best-sellers écrivant dans ”New York Times”, ”Wall Street Journal”, ”Financial Times”, et autres grandes revues.


• William White
Président de l’Economic and Development Review Cttee, OECD ; membre Issing Committee, conseiller du Chancelier allemand au sujet du G20 ; Comité consultatif de INET ; Cato Institute ; Council on Economic Policies ; ancien chef du Département Monétaire et Economique de la Banque des Règlements Internationaux (BRI). Largement crédité pour avoir prévu et prévenu des difficultés économiques et financières survenues en 2007.


• William Dunkelberg
Chef économiste de la National Federation of Independent Business, ancien doyen de la School of Business and Management, Temple University, Philadelphia, USA.


• Martin Wolf
Chef commentateur économique du ”Financial Times”, honoré pour son travail de journalisme financier de la décoration du CBE (Commander of the British Empire); ancien membre de l’Independent Commission on Banking du gouvernement UK. Docteur honoris causa de la London School of Economics et de l’Université de Warwick. Il a reçu de nombreux prix.


• Sergio Rossi
Titulaire de la chaire de Macroéconomie et d’Economie monétaire de l’Université de Fribourg (Suisse). Sa recherche porte sur l’analyse macroéconomique, particulièrement sur les questions monétaires et financières nationales et internationales. Auteur et éditeur de nombreux livres dont une encyclopédie sur les banques centrales. Il fait partie du conseil scientifique de plusieurs journaux.


• Joseph Huber
Professeur émérite de la chaire de sociologie économique à la Martin Luther Universität Halle (Saale). Ses axes de recherche sont l’analyse des systèmes monétaires et la monnaie pleine, ainsi que les processus de modernisation et d’innovation en général, et en particulier la modernisation écologique. Il a dirigé des études et conseillé plusieurs gouvernements, partis politiques et entreprises.


• Katharina Serafimova
Chargée de cours à l’Institut pour l’activité financière et bancaire de l’Université de Zurich, ancienne cheffe du Département pour les ressources renouvelables chez Ernst Basler + Partner ainsi que cheffe du Département de direction d’entreprise durable d’une banque privée suisse. Elle dirige actuellement un projet international de régulation des marchés financiers visant à intégrer les questions environnementales dans les décisions de la BRI et du G20.


• Jürg Müller
Rédacteur économique à la Neuen Zürcher Zeitung. Il est responsable des questions économiques concernant particulièrement le système financier, la digitalisation et la politique économique. Il a obtenu une Maîtrise en Economie de l’Université de Cambridge et a rédigé son mémoire à l’ETH Zürich sur les effets macroéconomiques du système bancaire.


• Aleksander Berentsen
Professeur de Théorie économique à l’Université de Bâle. Il s’intéresse notamment à l’économie monétaire, la macroéconomie et l’économie financière. Il a été conseiller de la Banque nationale suisse et depuis 2009 il est chargé de recherche à la Federal Reserve Bank de St. Louis.


• Ruedi Noser
Propriétaire du Groupe Noser, l’une des plus grandes entreprises en technologie de l’information et de la communication en Suisse. En 2003, il a été élu au Conseil national du Parlement suisse et en 2015 au Conseil des Etats. Il préside la Commission pour l’économie et les redevances (CER).

AUTRES RABAIS ET INFORMATIONS

Date : 5 février 2018


Prix : Plein prix : 650 CHF
25%  de rabais « early bird » jusqu’au 5 décembre 2017 : 490 CHF
Membres GIC et CFA : 325 CHF
Code promotionnel auprès de Colleen Murphy pour GIC et info@swiss.cfa pour CFA
25% de rabais « early bird » pour membres GIC et CFA jusqu’au 5 décembre 2017 : 245 CHF      
Etudiants et professeurs : 25 CHF, contacter vollgeld@gdi.ch avec attestation en pdf


Le prix inclut tous les repas et boissons. Payable par avance. Pour les inscriptions faites moins de deux semaines avant la conférence, paiement que par carte de crédit.


Lieu : GDI Gottlieb Duttweiler Insitute, Langhaldenstrasse 21, 8803 Rüschlikon


Langue : Allemand/français/anglais (traduction simultanée)
Modification du programme
Le programme peut être modifié. Le paiement n’est remboursé que si l’événement est annulé. Toute autre prétention est exclue.


Annulation
Si vous ne pouvez pas prendre part à la conférence, veuillez nous en informer par écrit. Le paiement est remboursé lorsque l’annulation nous parvient au moins trente jours avant la conférence. Après ce terme et jusqu’à 5 jours ouvrables complets avant la manifestation, 75% du paiement nous est acquis. Les annulations ultérieures ne donnent droit à aucun remboursement. Vous pouvez vous faire remplacer sans autre.


Réservation d’hôtel
Pour bénéficier de prix spéciaux, veuillez utiliser les adresses e-mails ci-dessous en indiquant le code : VOLLGELD2018
Hôtel Sedartis, Thalwil : info@sedartis.ch
Hôtel Belvoir, Rüschlikon : info@hotel-belvoir.ch


Transport
Une navette gratuite sera mise à disposition entre le GDI et l’Hôtel Sedartis Thalwil et la gare ferroviaire de Thalwil.

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See this link of a new Steemit blog posting of mine….especially important and off the beaten path topic……..
Mark Anderson
Democratic Capitalism: Basic Income Proposal Has Merit, But Only With New Money — Steemit

Quelques personnes et organisations susceptibles de venir:
Banques centrales
Banques commerciales
Banques privées
Gouvernements et partis
Mass-Media
Universités
Etudiants.

Profits de la BNS. Au moins débattons de monnaie-pleine…



Ces milliards de la BNS à portée de main…



par M. Marian Stepczynski




Les 33 et quelques milliards de francs de bénéfice affichés par la BNS au 30 septembre 2017 interloquent beaucoup de lecteurs, qui ne comprennent pas pourquoi d’aussi somptueux profits ne donneront lieu en fin d’année, s’ils se concrétisent, ce qui est plus que probable, qu’à une maigre distribution à la Confédération et aux cantons, au lieu par exemple de venir soulager les comptes de l’AVS ou ceux de la santé. Comment ne pas condamner, s’exclame l’un d’eux, «une réalité aberrante qui veut que dans un pays aussi riche que le nôtre, un tiers des ménages touche une aide sociale?»


C’est toute l’ambiguïté de la situation monétaire actuelle. Le franc, valeur refuge par excellence – excellence portée par la sagesse des institutions autant que par les vertus au travail de tout un peuple – est de façon assez paradoxale la cause de biens des tourments lorsque des circonstances extérieures le poussent à la hausse. Si la BNS laisse faire, le cours de change s’élève exagérément et détruit la capacité de concurrence des exportateurs et des producteurs locaux menacés par les importations à bas prix.


Pourquoi le bénéfice (déficit) de notre Banque nationale suisse se mesure en dizaines de milliards


Si par contre cette même BNS intervient pour tenter de freiner une revalorisation excessive du franc, elle accumule des monnaies étrangères en quantités qui peuvent devenir phénoménales: depuis 2000, les placements de devises de la Banque se sont ainsi multipliés par 15 (quinze!), pour atteindre aux dernières nouvelles l’équivalent de 761 milliards de francs, soit davantage que le produit intérieur brut de la Suisse (659 milliards à fin 2016).


La moindre variation du cours de change du franc entraîne désormais une forte fluctuation du résultat net des opérations sur devises, estimées à leur valeur de marché à la date de clôture des comptes. Au fur et à mesure du gonflement de son bilan, le résultat net de la BNS prend en effet davantage d’ampleur. Alors que, au début des années 2000, il dépassait rarement les 2 milliards (même la perte de 2008, au paroxysme de la crise, demeura inférieure à 5 milliards), son résultat se compte depuis lors par dizaines de milliards: bénéfice record de 38,3 milliards en 2014 et perte, presque aussi impressionnante, de 23,3 milliards en 2015. L’euphorie actuelle des marchés financiers, liée à l’embellie conjoncturelle générale qui profite à l’euro et plus récemment au dollar, annonce donc de nouveaux bouclements prodigieux pour la BNS. Mais quid de la suite?


Il y a de solides raisons pour entourer les distributions actuelles et futures de bénéfices d’une certaine prudence, comme le veut la convention passée entre la BNS et le Département fédéral des finances. Mais il faudra bien s’interroger un jour sur ce que signifie, véritablement, la masse de créances sur le reste du monde inscrites à l’actif du bilan de la Banque. Cette richesse, bien que partiellement réversible (dans le cas où, par extraordinaire, la BNS devrait non plus freiner la hausse, mais au contraire empêcher une baisse excessive du franc), est la richesse de tout le pays, et l’on n’élude pas la question en ne faisant d’elle qu’une marge de manœuvre réservée à la politique monétaire. En répartir plus largement le produit par le truchement d’un fonds souverain qui en serait partiellement l’héritier, ou en réservant la distribution de monnaie à la seule BNS comme le veut l’initiative Monnaie pleine, sont l’une comme l’autre des idées nées de cette interrogation. Au moins débattons-en. (TDG)


Créé: 08.11.2017, 13h35


https://www.tdg.ch/economie/milliards-bns-portee-main/story/24314502


“Payer” viendrait du latin “pacare”, “pacifier, apaiser, faire la paix”. 

A ne pas prendre ici pour argent comptant !

http://aaapositifs.ch/pour-une-gestion-ethique-des-actifs-de-la-bns-3a2017-02/

l’organisation ICAN a reçu cette année le Prix Nobel de la paix. Découvrez ses porte-paroles et le détail de ses engagements dans notre documentaire distribué par la Coopérative DHRLe Mouvement de la PaixFemmes SolidairesObservatoire des ArmementsMAN Mouvement pour une Alternative Nonviolente, IDN, Pugwash Conferences on Science and World AffairsPugwashFemmes Solidaires DordogneFemmes Solidaires National
https://www.facebook.com/coopDHR/videos/1771325136220241/

https://www.facebook.com/la.bombe.et.nous/videos/1771280792891342/ 


Le franc suisse va profiter du laxisme de la Fed 
Par Jim Rickards

Le franc suisse (CHF) est depuis longtemps l’une des monnaies les plus fortes et les plus recherchées dans le monde. Pour la population suisse, cela pourrait passer pour une bénédiction. Mais aux yeux de la Banque nationale suisse (BNS), c’est une malédiction. Voici pourquoi.
Le moteur de l’économie suisse est presque entièrement alimenté par les exportations. Comparée à de grandes économies telles que les Etats-Unis, le Japon et l’Allemagne, la Suisse a une population relativement modeste. Et pourtant, c’est une excellente exportatrice.
Si les exportations de chocolat et de montres de haute précision suisses sont les plus célèbres, ce ne sont pas les seules – loin de là. La Suisse est l’un des principaux fabricants d’équipements de haute technologie et de machines-outils.
Le tourisme est également l’un des principaux moteurs de l’économie suisse. Cela peut paraître étrange de songer au tourisme en tant “qu’exportation”, mais ces services fonctionnent de la même façon que des biens tangibles, par rapport aux taux de change. Bref, la Suisse “vend” ses paysages splendides, ses stations de ski de renommée internationale, sa gastronomie et son hospitalité chaleureuse à des acheteurs venant aussi bien de Shanghai que de Seattle.
On peut dire la même chose de ses services bancaires. La Suisse a une renommée mondiale en ce qui concerne l’efficacité et la confidentialité de son système bancaire. (L’aspect confidentiel ne s’applique plus aux citoyens américains car les tactiques agressives de l’IRS, le fisc américain, exigent que les banques suisses divulguent toutes les informations relatives aux titulaires de comptes américains. Cela a atteint un point où les banques suisses ne veulent plus avoir de relations avec des citoyens américains et refusent de leur ouvrir des comptes !). Mais, les banques suisses veulent bien avoir des relations avec des clients venant de tout le reste du monde. Notamment de Russie, de Chine, et du Moyen-Orient, où les réseaux bancaires nationaux sont peu fiables ou relativement peu sophistiqués en termes d’offre de services.
Le concept d’exportation de biens tangibles s’applique aussi au transport – en plus du tourisme et de la banque. Depuis l’Antiquité, les Alpes suisses représentent un obstacle au transport entre Europe du Sud et du Nord. La solution suisse a consisté à bâtir les tunnels les plus longs et les mieux conçus du monde sous des montagnes infranchissables. Résultat, la Suisse tire une source de revenus régulière des péages, droits et taxes correspondants.
Que ce soit avec ses chocolats, ses montres, ses vacances au ski ou ses comptes bancaires numérotés, la Suisse vend au monde entier des produits et services très prisés. Mais lorsque la monnaie d’une économie animée par l’exportation augmente trop, cela devient un problème.
La vigueur du franc suisse renchérit trop le prix de ces montres, machines-outils et services bancaires, pour les acheteurs étrangers. Un touriste australien pourrait envisager d’aller skier à Aspen, aux Etats-Unis, plutôt que dans les Alpes, si le franc suisse est plus fort que le dollar américain. Il pourrait s’offrir plus de choses aux Etats-Unis avec ses dollars australiens.
Une monnaie forte importe également de la déflation car le prix des biens importés diminue. Les Suisses sont peut-être une puissance exportatrice mais la chaîne d’approvisionnement mondiale veut que les grands exportateurs soient également de grands importateurs de pièces détachées et de produits intermédiaires. Les prix de ces produits chutent pour les acheteurs suisses lorsque le franc suisse est fort. Chaque franc permet d’acheter davantage dans la monnaie du producteur étranger.
L’un des impacts de la déflation provoquée par une monnaie forte, c’est que les dettes extérieures libellées en francs suisses deviennent plus difficiles à rembourser. La déflation signifie que votre argent vaut plus, mais elle signifie également que le fardeau de votre dette augmente en termes réels.Cela peut poser un problème aux banques suisses qui tentent de se faire rembourser ces dettes désormais alourdies.
Donc, une monnaie forte signifie que l’on exporte moins et que l’on crée moins d’emplois liés à l’exportation, que l’on importe de la déflation, et que le poids réel de la dette est plus élevé, mesuré en monnaie locale. Ce sont autant d’ingrédients en faveur d’un ralentissement économique, du moins à court terme, et la principale cause des guerres des devises.
Par conséquent, la BNS, la Banque centrale suisse, fait tout son possible pour affaiblir le franc suisse depuis sept ans. Elle veut éviter les conséquences économiques négatives d’un franc fort.
Le seul problème, en ce qui concerne les attaques orchestrées par la BNS contre le franc… c’est que le monde entier veut des francs !
En raison de la stabilité de l’économie et de la solidité du système juridique suisse, le franc suisse est l’une des monnaies les plus recherchées dans le monde. En période de tension et d’incertitude, c’est une monnaie “refuge” classique, de même que le dollar américain et les instruments libellés en dollar, tels que les bons du Trésor américain.
Le fait de se réfugier sur le franc suisse, via des dépôts dans des banques suisses, n’a rien de nouveau. Dans les années 1970, le franc suisse était si fort que les banques suisses ont instauré des taux d’intérêt négatifs afin d’enrayer les dépôts de francs suisses. Les taux d’intérêt négatifs font l’objet de nombreux débats, à l’heure actuelle, mais ils ont été instaurés il y a quarante ans par les Suisses, qui tentaient désespérément d’affaiblir leur monnaie.
En 1978, le dollar était si faible et le franc si fort que le Trésor américain a réellement émis des obligations américaines libellées en franc suisse. Les taux d’intérêt du dollar crevaient le plafond : c’est de cette seule façon que le Trésor américain a pu financer les déficits américains à des taux d’intérêt acceptables. Le Trésor souhaitait réduire ses coûts financiers et s’est donc tourné vers le marché obligataire en franc suisse pour le faire.
Il y a eu les “obligations Carter”, tristement célèbres, dénommées ainsi car elles ont été émises sous le gouvernement de Jimmy Carter. C’est la dernière fois que le Trésor a émis des obligations américaines libellées dans une autre devise que le dollar américain.
La volonté de se réfugier sur les francs suisses persiste à ce jour. Les Européens, effrayés par la crise de la dette souveraine grecque et portugaise ont afflué sur le franc suisse. Les oligarques russes, qui tentent de faire sortir de l’argent de Russie, en sont très demandeurs. Plus récemment, les Sud-Coréens et les Japonais, face à la menace d’une attaque nucléaire de la Corée du Nord, se sont orientés en masse vers des refuges tels que le franc suisse et l’or.
Résultat, la BNS livre une guerre des devises au monde entier. La forte demande en faveur du franc suisse a tendance à faire augmenter la monnaie, alors que la BNS déploie des efforts afin de la faire baisser.
Les efforts déployés par la BNS afin de faire baisser le franc suisse sont réellement époustouflants. En fait, la BNS inonde le marché de francs suisses via des opérations d’émission massives à côté desquelles la Fed fait piètre figure.
Lorsqu’une banque centrale, y compris la BNS, veut émettre de l’argent, elle procède en achetant des actifs. Elle règle ces actifs avec de l’argent sorti de nulle part. Elle crédite simplement le compte bancaire du vendeur, auprès de la banque centrale, avec de l’argent “inventé” par la banque centrale elle-même. Ça, c’est la partie facile. La partie difficile, c’est de décider quels actifs acheter.
Pour la Fed, le choix est limpide. Le marché du Trésor américain est le plus liquide, le plus vaste et le plus profond du monde. La Fed achète des bons du Trésor aux banques qui les négocient, puis émet de l’argent pour les régler. Elle achète des actifs libellés en dollar (bons du Trésor) avec un passif libellé en dollar (l’argent émis) : il n’y a donc pas d’impact direct sur les marchés des changes. Il s’agit de dollars contre des dollars.
Le marché obligataire suisse, quant à lui, n’est pas aussi vaste que le marché du Trésor américain. En fait, la dette souveraine de la Suisse est relativement modeste. Par conséquent, lorsque la BNS veut imprimer des francs suisses pour affaiblir sa monnaie, elle doit acheter des actifs libellés dans d’autres devises telles que l’euro, le dollar, la livre sterling ou le yen. C’est via ces opérations multidevises, ces francs contre des euros, etc., que la BNS tente d’affaiblir le franc suisse.
Mais cela un pose un problème : si ces opérations perdurent, la BNS se retrouve avec un bilan qui ressemble davantage à celui d’un hedge fund qu’à celui d’une banque centrale. Le bilan de la Fed affiche un fort levier (environ 113), mais il est relativement correct en termes d’exposition au risque de change et de qualité de crédit.
La Fed possède des bons du Trésor américain et des titres adossés à des sociétés de crédit américaines. C’est à peu près tout. (Certains actifs “pourris” acquis lors des opérations de sauvetage de 2008-2009 ont été escamotés dans des véhicules d’investissement structurés et n’affectent pas directement le bilan de la Fed).
En revanche, la BNS possède des actions, des obligations et des dépôts bancaires libellés dans toutes sortes de devises et aux critères de qualité très variés. Elle est énormément exposée aux effondrements de marché et aux cycles économiques. La BNS subira d’énormes pertes en cas de crise des marchés, ou lors d’une récession classique s’inscrivant dans le cycle économique.
La BNS s’est déjà mise à dos bon nombre de citoyens suisses en vendant des milliers de tonnes d’or entre 2000 et 2010. Imaginez à quel point sa popularité pourrait souffrir si le bilan de la BNS affichait des pertes liées au crédit et aux marchés ! C’est l’une des raisons pour lesquelles les attaques auxquelles la BNS se livre contre le franc suisse ne sont pas soutenables, en fin de compte.
En se basant sur ces événements, quelles sont les perspectives du franc suisse et de la paire USD/CHF plus particulièrement ?
Le signal le plus important, c’est que la BNS pourrait atteindre les limites de l’acceptable, en termes de politique monétaire non conventionnelle. La BNS n’a d’autre choix que de laisser le franc suisse s’apprécier, bien qu’elle veuille le contraire.
Les limites extrêmes de la politique de la BNS sont visibles dans la composition actuelle de son bilan. Ci-dessous, voici un ensemble de graphiques affichant la répartition de la colonne “actif” du bilan de la BNS.
La BNS est l’un des plus grands détenteurs d’euros dans le monde, ses actifs étant libellés à plus de 40% dans cette devise. Elle possède également environ 20% de ses actifs en actions dont plus de 2,5 Mds$ d’actions Apple, 1,5 Md$ d’actions Google (Alphabet), et plus d’1 Md$ d’actions Amazon.



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En raison de la volatilité récente liée au problème de la Corée du Nord, la BNS a subi des pertes sur ses positions sur Amazon. Si la BNS tente de réduire la taille des positions qu’elle a ouvertes sur ces actions, elle pourrait déclencher le type de frénésie de ventes qu’elle espère éviter.
Il est important de noter que les efforts actuels de la BNS en vue d’affaiblir le franc suisse ne sont pas les premières du genre. La BNS a émis des milliards de francs suisses entre 2010 et 2014 afin de maintenir son peg avec l’euro. En fait, la BNS luttait alors contre la Banque centrale européenne (BCE).
La BCE voulait affaiblir l’euro en même temps que la BNS souhaitait affaiblir le franc. En décembre 2014, Thomas Jordan, le responsable de la BNS, avait déclaré qu’il ferait tout pour défendre ce peg.
Or un mois plus tard, il sidérait le monde entier en rompant le peg et en laissant le franc suisse grimper en fonction des dynamiques du marché. L’euro chuta de 20% en 30 minutes lorsque cette annonce fut diffusée. La BNS a jeté l’éponge en janvier 2015 et elle le fera de nouveau si les circonstances l’exigent, ce qui ouvre la voie à une nouvelle envolée du franc suisse.
Le facteur le plus important, à l’appui d’un renforcement du franc suisse, c’est le fait que la BNS ne combat plus la BCE : elle combat la Fed.
La Fed se débat encore pour revigorer l’économie américaine après huit années de croissance inférieure à 2%. Dans le même temps, la Fed tente de relever les taux d’intérêt et de normaliser son bilan. Elle réduit la masse monétaire afin de se préparer à la prochaine récession.
Ces deux objectifs sont en contradiction totale.
Le resserrement récent opéré par la Fed a ralenti la croissance économique américaine au point qu’elle frôle la récession. Cela a provoqué une nouvelle vague de désinflation, éloignant encore davantage les chiffres de l’inflation de l’objectif de 2% fixé par la Fed.
La Fed n’est pas prête à réduire les taux d’intérêt, ni à faire marche arrière sur la réduction programmée de son bilan.
Mais elle dispose bien d’un outil d’assouplissement : le forward guidance, qui suggère qu’il n’y aura pas d’autres relèvements de taux cette année.
Le recours au forward guidance ces prochaines semaines représentera un type d’assouplissementCela affaiblira le dollar par rapport aux principales devises, y compris le franc suisse. La dernière fois que la Fed a mené une politique agressive en vue d’affaiblir le dollar, en 2011,le franc suisse s’est envolé à 1,38 $.
En ce moment, le franc suisse est à 1,04 $. Même si la Fed ne réussit que modestement en menant ses politiques d’assouplissement et d’affaiblissement du dollar, cela pourrait rapporter d’énormes gains aux investisseurs ayant parié sur une hausse du franc suisse face au dollar.


Président de l’Equateur Correa à Genève


Les points les plus ‘intéressants’ à mon avis sont à partir des minutes suivantes :
1h10
1h12
1h18
1h22
1h40   


Il cite quelque part, très brièvement, l’escompte compensé, mais l’allusion est tellement rapide qu’on la situe mal.

François de Siebenthal: Projet de loi d’application de monnaie-pleine

desiebenthal.blogspot.com/2015/12/projet-de-loi-dapplication-de-monnaie.html




par le moyen d‘un escompte compensé notamment aux producteurs de …

https://desiebenthal.blogspot.ch/2016/10/eliminer-toutes-les-declarations-d.html?m=1


Il dit certaines choses très justes sur la question monétaire dont on sent bien que c’est la principale, mais il ne prend pas le sujet à bras le corps. ( ce serait le sujet d’une autre conférence… )
Malheureusement, il trimbale avec lui l’aura à fort fumet gauchiste cultivé par les intellos européens toujours plus idéologues que pragmatiques pour la plus grande tranquillité des milieux bancaires…



Reçu de l’Équateur ce lien, l’Amérique du sud s’inspire de la Suisse 🙂

Enthousiasme notamment en Argentine parmi ceux qui se soucient de leur nation avec le projet : 
Segunda República Argentina.
C’est en espagnol, … qui peut nous le traduire ? 🙂

Voir aussi  les articles de Adrian Salbuchi (1) argentin, très versé dans les sujets contemporains fondamentaux en différente échelles du monde. Il fait partie de ceux qui soulèvent et dénonce l’essentiel du système financier mensonger et destructeur.

Vidéo de 28 minutes :

https://www.youtube.com/watch?v=vf0t9Q1NeDU

(1) En cherchant sur internet, il y a des articles de lui en anglais et en français


Il y a quelques trublions qui tentent d’interrompre à 0h39 …




Renaud



L’avertissement du président équatorien en 2013
« L’Europe endettée reproduit nos erreurs »


Lors d’une conférence à la Sorbonne le 6 novembre dernier, le président équatorien Rafael Correa a interpellé ses homologues européens sur leur gestion de la crise de la dette. Celle-ci serait caractérisée par une seule obsession : garantir les intérêts de la finance. Il livre ici une synthèse de sa réflexion.
par Rafael Correa 


Nous, Latino-Américains, sommes experts en crises. Non parce que nous serions plus intelligents que les autres, mais parce que nous les avons toutes subies. Et nous les avons terriblement mal gérées, car nous n’avions qu’une seule priorité : défendre les intérêts du capital, quitte à plonger la région dans une longue crise de la dette. Aujourd’hui, nous observons avec préoccupation l’Europe prendre à son tour le même chemin.

Dans les années 1970, les pays latino-américains sont entrés dans une situation d’endettement extérieur intensif. L’histoire officielle affirme que cette situation a résulté des politiques menées par des gouvernements « irresponsables » et des déséquilibres accumulés en raison du modèle de développement adopté par le sous-continent après la guerre : la création d’une industrie susceptible de produire localement les produits importés, ou « industrialisation par substitution des importations ».

Cet endettement intensif a, dans les faits, été promu — et même imposé — par les organismes financiers internationaux. Leur prétendue logique voulait que, grâce au financement de projets à haute rentabilité, qui abondaient à l’époque dans les pays du tiers-monde, on parviendrait au développement, tandis que le rendement de ces investissements permettrait de rembourser les dettes contractées.

Cela dura jusqu’au 13 août 1982, quand le Mexique se déclara dans l’incapacité de rembourser les échéances. Dès lors, toute l’Amérique latine dut souffrir de la suspension des prêts internationaux, en même temps que de l’augmentation brutale des taux d’intérêt de sa dette. Des emprunts qui avaient été contractés à 4 % ou 6 %, mais avec des taux variables, ont soudain atteint 20 %. Mark Twain disait : « Un banquier est quelqu’un qui vous prête un parapluie quand il fait grand soleil et qui vous le reprend dès qu’il commence à pleuvoir… »

Ainsi a débuté notre crise de la dette. Durant la décennie 1980, l’Amérique latine a opéré vers ses créanciers un transfert de ressources net de 195 milliards de dollars (près de 554 milliards de dollars en valeur actuelle). Dans le même temps, la dette extérieure de la région passait pourtant de 223 milliards de dollars en 1980 à… 443 milliards de dollars en 1991 ! Non pas à cause de nouveaux crédits, mais du fait du refinancement et de l’accumulation des intérêts.

De fait, le sous-continent a vu s’achever la décennie 1980 avec les mêmes niveaux de revenu par habitant qu’au milieu des années 1970. On parle d’une « décennie perdue » pour le développement. En réalité, perdue, c’est toute une génération qui le fut.

Bien que les responsabilités aient été partagées, les pays dominants, les bureaucraties internationales comme le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement (BID), ainsi que les banques privées internationales, bien entendu, ont résumé la difficulté à un problème de surendettement des Etats (overborrowing). Jamais ils n’ont assumé leur propre responsabilité dans l’octroi déraisonnable de crédits (overlending), sa contrepartie.

Les sévères crises budgétaires et d’endettement extérieur générées par le transfert net de ressources de l’Amérique latine vers ses créanciers ont conduit bon nombre de pays de la région à rédiger des « lettres d’intention » dictées par le FMI. Ces accords contraignants permettaient d’obtenir des prêts de la part de cet organisme, ainsi que sa caution dans la renégociation des dettes bilatérales avec les pays créanciers, réunis au sein du Club de Paris.
Carence de dirigeants et d’idées

Les programmes d’ajustement structurel et de stabilisation ont imposé les recettes de toujours : austérité budgétaire, augmentation du prix des services publics, privatisations, etc. Autant de mesures à travers lesquelles on ne cherchait pas à sortir au plus vite de la crise, ni à doper la croissance ou l’emploi, mais à garantir le remboursement des créances des banques privées. En fin de compte, les pays concernés étaient toujours endettés, non plus auprès de ces établissements, mais auprès des organismes financiers internationaux, lesquels protégeaient les intérêts des banques.

Au début des années 1980, un nouveau modèle de développement a commencé à s’imposer en Amérique latine et dans le monde : le néolibéralisme. Ce nouveau consensus sur la stratégie de développement a été surnommé « consensus de Washington », ses principaux concepteurs et promoteurs étant les organismes financiers multilatéraux dont le siège était à Washington. Selon la logique en vogue, la crise en Amérique latine était due à une intervention excessive de l’Etat dans l’économie, à l’absence d’un système adéquat de prix libres et à l’éloignement des marchés internationaux — étant entendu que ces caractéristiques découlaient du modèle latino-américain d’industrialisation par substitution des importations.

Conséquence d’une campagne de marketing idéologique sans précédent maquillée en recherche scientifique, ainsi que des pressions directes exercées par le FMI et la Banque mondiale, la région est passée d’un extrême à l’autre : de la méfiance envers le marché et de la confiance excessive en l’Etat au libre-échange, à la dérégulation et aux privatisations.

La crise n’a pas été seulement économique ; elle a résulté d’une carence de dirigeants et d’idées. Nous avons eu peur de penser par nous-mêmes et nous avons accepté de façon aussi passive qu’absurde les diktats étrangers.

La description de la crise qu’a traversée l’Equateur (lire « Equateur, 1998 ») sera sans doute familière à bien des Européens. L’Union européenne souffre d’un endettement produit et aggravé par le fondamentalisme néolibéral. Tout en respectant la souveraineté et l’indépendance de chaque région du monde, nous sommes surpris de constater que l’Europe, pourtant si éclairée, répète en tout point les erreurs commises hier par l’Amérique latine.

Les banques européennes ont prêté à la Grèce en prétendant ne pas voir que son déficit budgétaire était près de trois fois supérieur à celui déclaré par l’Etat. Se pose à nouveau le problème d’un surendettement dont on omet d’évoquer la contrepartie : l’excès de crédit. Comme si le capital financier n’avait jamais la moindre part de responsabilité.

De 2010 à 2012, le chômage a atteint des niveaux alarmants en Europe. Entre 2009 et 2012, le Portugal, l’Italie, la Grèce, l’Irlande et l’Espagne ont réduit leurs dépenses budgétaires de 6,4 % en moyenne, nuisant ainsi gravement aux services de santé et d’éducation. On justifie cette politique par une pénurie de ressources ; mais des sommes considérables ont été dégagées pour renflouer le secteur financier. Au Portugal, en Grèce et en Irlande, les montants de ce sauvetage bancaire dépassent le total des salaires annuels.

Tandis que la crise frappe durement les peuples européens, on continue de leur imposer les recettes qui ont échoué partout dans le monde.

Prenons l’exemple de Chypre. Comme toujours, le problème commence avec la déréglementation du secteur financier. En 2012, sa mauvaise gestion devient intenable. Les banques chypriotes, la Banque de Chypre et la Laiki Bank en particulier, avaient octroyé à la Grèce des prêts privés pour un montant supérieur au produit intérieur brut (PIB) chypriote. En avril 2013, la « troïka » — FMI, Banque centrale européenne (BCE) et Commission européenne — propose un « sauvetage » de 10 milliards d’euros. Elle le conditionne à un programme d’ajustement qui inclut la réduction du secteur public, la suppression du système de retraite par répartition pour les nouveaux fonctionnaires, la privatisation des entreprises publiques stratégiques, des mesures d’ajustement budgétaire jusqu’à 2018, la limitation des dépenses sociales et la création d’un « fonds de sauvetage financier » dont l’objectif est de soutenir les banques et de résoudre leurs problèmes, en plus du gel des dépôts supérieurs à 100 000 euros.

Nul ne doute que des réformes soient nécessaires, ni qu’il faille corriger de graves erreurs, y compris originelles : l’Union européenne a intégré des pays avec des différentiels de productivité très importants que les salaires nationaux ne reflétaient pas. Reste que, pour l’essentiel, les politiques menées ne cherchent pas à sortir de la crise au moindre coût pour les citoyens européens, mais à garantir le paiement de la dette aux banques privées.

Nous avons évoqué des pays endettés. Qu’en est-il des particuliers incapables de rembourser leurs créances ? Prenons le cas de l’Espagne. Le manque de régulation et l’accès trop facile à l’argent des banques espagnoles ont généré une immense quantité de crédits hypothécaires, lesquels ont galvanisé la spéculation immobilière. Les banques elles-mêmes cherchaient les clients, estimaient le prix de leur logement et leur prêtaient toujours davantage pour l’achat d’une voiture, de mobilier, d’électroménager, etc.

Quand éclate la bulle immobilière, l’emprunteur de bonne foi ne peut plus rembourser son emprunt : il n’a plus d’emploi. On lui prend son logement, mais celui-ci vaut beaucoup moins que quand il l’a acheté. Sa famille se retrouve à la rue et endettée à vie. En 2012, on a recensé chaque jour plus de deux cents expulsions, ce qui explique une grande partie des suicides en Espagne…

Une question se pose : pourquoi ne recourt-on pas à des remèdes qui semblent évidents, et pourquoi répète-t-on toujours le scénario du pire ? Parce que le problème n’est pas technique, mais politique. Il est déterminé par un rapport de forces. Qui dirige nos sociétés ? Les humains ou le capital ?

Le tort le plus grand qu’on ait fait à l’économie, c’est de l’avoir soustraite à sa nature originelle d’économie politique. On nous a fait croire que tout était technique ; on a déguisé l’idéologie en science, et, en nous encourageant à faire abstraction des rapports de forces au sein d’une société, on nous a tous placés au service des pouvoirs dominants, de ce que j’appelle l’« empire du capital ».

La stratégie de l’endettement intensif qui a engendré la crise de la dette latino-américaine ne visait pas à aider nos pays à se développer. Elle obéissait à l’urgence de placer les excès d’argent qui inondaient les marchés financiers du « premier monde », les pétrodollars que les pays arabes producteurs de pétrole avaient placés dans les banques des pays développés. Ces liquidités provenaient de la hausse des prix du pétrole consécutive à la guerre d’octobre 1973, ces prix ayant été maintenus à des niveaux élevés par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Entre 1975 et 1980, les dépôts dans les banques internationales sont passés de 82 milliards de dollars à 440 milliards (1 226 milliards de dollars actuels).

Devant la nécessité de placer des quantités d’argent si importantes, le tiers-monde a suscité l’intérêt. Ainsi a-t-on commencé, à partir de 1975, à voir défiler les banquiers internationaux désireux de placer toutes sortes de crédits — y compris pour financer les dépenses courantes et l’acquisition d’armes par les dictatures militaires qui gouvernaient de nombreux Etats. Ces banquiers zélés, qui n’étaient jamais venus dans la région, même en touristes, ont également apporté de grosses valises de pots-de-vin destinées à des fonctionnaires afin de leur faire accepter de nouveaux prêts, quel qu’en fût le prétexte. Dans le même temps, les organismes financiers internationaux et les agences de développement ont continué de vendre l’idée selon laquelle la solution, c’était de s’endetter.
Une idéologie déguisée en science

Si l’indépendance des banques centrales sert, dans les faits, à garantir la continuité du système quel que soit le verdict des urnes, elle a été imposée comme une nécessité « technique » au début des années 1990, justifiée par de prétendues études empiriques démontrant qu’un tel dispositif générait de meilleures performances macroéconomiques. Selon ces « recherches », les banques centrales indépendantes pouvaient agir de façon « technique », loin des pressions politiques pernicieuses. Avec un argument aussi absurde, il faudrait également rendre autonome le ministère des finances, puisque la politique budgétaire devrait, elle aussi, être purement « technique ». Comme l’a suggéré Ronald Coase, lauréat du prix de la Banque royale de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel, les résultats de ces études s’expliquaient : on avait torturé les données jusqu’à ce qu’elles disent ce qu’on voulait leur faire dire.

Dans la période qui a précédé la crise, les banques centrales autonomes se sont consacrées exclusivement à maintenir la stabilité monétaire, c’est-à-dire à contrôler l’inflation, en dépit du fait que des banques centrales avaient joué un rôle fondamental dans le développement de pays comme le Japon ou la Corée du Sud. Jusque dans les années 1970, l’objectif fondamental de la Réserve fédérale américaine était de favoriser la création d’emplois et la croissance économique ; c’est seulement avec les pressions inflationnistes du début des années 1970 que l’objectif de promouvoir la stabilité des prix a été ajouté au lot.

La priorité donnée à la stabilisation des prix signifie également, en pratique, l’abandon des politiques visant à maintenir le plein emploi des ressources dans l’économie. Au point qu’au lieu d’atténuer les épisodes de récession et de chômage, la politique budgétaire, en comprimant sans cesse les dépenses, les aggrave.

Les banques centrales dites « indépendantes » qui se soucient uniquement de stabilité monétaire font partie du problème, pas de la solution. Elles sont l’un des facteurs qui empêchent l’Europe de sortir de la crise plus rapidement.

Les capacités européennes sont pourtant intactes. Vous disposez de tout : le talent humain, les ressources productives, la technologie. Je crois qu’il faut tirer de cela des conclusions fortes : il s’agit ici d’un problème de coordination sociale, c’est-à-dire de politique économique de la demande, ou comme on voudra l’appeler. En revanche, les relations de pouvoir à l’intérieur de vos pays et au niveau international sont toutes favorables au capital, notamment financier, raison pour laquelle les politiques appliquées sont contraires à ce qui serait socialement souhaitable.

Matraqués par la prétendue science économique et par les bureaucraties internationales, nombre de citoyens sont convaincus qu’« il n’y a pas d’alternative ». Ils se trompent.


Rafael Correa
Président de la République de l’Equateur, docteur en économie. Auteur de l’ouvrage Equateur. De la république bananière à la non-république, Utopia, Paris, 2013.

Sa solution:

Le président équatorien, Rafael Correa, a lancé une monnaie d’Etat virtuelle. L’Equateur est ainsi le premier pays à créer unemonnaie électronique émise par sa banque centrale pour le bien de ses citoyens.

Provoquer l’obésité ?


Trop est sous leur contrôle,
puisque propriétaires,
ingrédients chimiques…prix, durées de conservations, fournisseurs, marchés, produits pour relever votre niveau de satiété… et nous rendre obèse…

Normalement, les lipides ont un effet satiétogène chez les humains (chez le porc également, mais pas pour tous les animaux). Leur présence dans le tube digestif provoque un ralentissement du transit intestinal et une satiété précoce, qui prévient l’obésité. Or les chercheurs de l’INRA en collaboration avec leurs collègues de l’Université d’Adélaïde (Australie), à partir d’expériences sur les animaux et les humains, montrent qu’une ration très riche en lipides (c’est-à-dire de type fast-food) administrée pendant trois semaines consécutives fait disparaître cet effet satiétogène protecteur.

… il nous est tout à fait possible d’arrêter d’enrichir ces grands groupes. 

La meilleure solution reste d’éviter les aliments transformés et les produits industriels et de privilégier les petits producteurs locaux.

Invitation: lundi 6 nov. Unige. Rafael Correa.


En 2007, l’Equateur met à sa tête Rafael Correa. Réélu trois fois jusqu’en mai 2017, ce chef d’Etat impose un tournant dans la politique et la vie de la population équatorienne. 

Il abrite Julian Assange et Wikileaks dans son ambassade à Londres…

Lors de sa conférence publique, l’ancien président équatorien partagera sa vision du développement comme processus politique. Loin de se résoudre à l’ordre mondial actuel, Rafael Correa expliquera que, selon lui, le problème fondamental qui freine les pays du Sud n’est pas d’ordre technique mais politique.

Entrée libre
dans la limite des places disponibles
plus d’information: 

https://www.unige.ch/public/carrousel/rafael-correa/

L’Équateur, un nouvel imaginaire politique
Conférence publique de
Rafael CorreaAncien président de la république d’Équateur
Lundi 6 novembre 2017 | 18hConférence en français
Entrée libre
Dans la limite des places disponibles
Uni Dufour, salle U600
24, rue Général Dufour
1204 Genève

CONTACTDr Fanen Sisbane
fanen.sisbane@unige.ch
+41 22 379 7605
A TÉLÉCHARGERFlyer A5 en pdf

Invitation à Lausanne Palace, samedi 18 .11. 2017 à 11h. I

Par Pantos de Doblos — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20764699

Invitation à Lausanne
Dans le cadre de la Sélection du Prix des lecteurs de la Ville de Lausanne 2018, Slobodan Despot, auteur du roman Le Rayon bleu (Gallimard), sera l’hôte de la Ville de Lausanne et du Lausanne Palace samedi 18 novembre 2017 à 11h.
  • Déroulé : Dès 10h45 Accueil au Lausanne Palace. / 11h Rencontre avec l’auteur animée par Isabelle Falconnier / 12h Cocktail dînatoire et séance de dédicace.
Entrée libre sur inscription. S’annoncer à: prixdeslecteurs@lausanne.ch.

N° 101 | 5.11.2017

Exergue

Aux lecteurs

Encore une édition spéciale cette semaine. En parallèle avec l’Antipresse telle que vous la connaissez, vous avez la possibilité de télécharger le numéro 0 de notre Drone, que nous vous annoncions depuis quelque temps déjà.
Comme vous le verrez, le Drone reprend l’essentiel du contenu de la lettre, mais il y ajoute la forme — ainsi que quelques exclusivités.
Vous pouvez diffuser ce numéro pilote auprès de vos amis. Et, surtout, vous pouvez nous écrire pour vous faire part de vos impressions.
Le Drone (électronique et papier) entrera en service début janvier, avec de nouvelles rubriques. D’ici là, nous diffuserons probablement encore un numéro “00” tenant compte des remarques des lecteurs — car le Drone sera le journal de ceux qui le lisent et non celui d’annonceurs.
Pour pouvoir lancer la version papier, il nous faudra au minimum 500 abonnements. Aussi, pour nous aider à soutenir cet effort, nous vous invitons à souscrire dès maintenant. Tous les abonnés précoces (jusqu’au 31 décembre) auront droit à un cadeau surprise.

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  • L’accès au site complet de l’Antipresse avec ses archives,
    • 5 ex. du Drone papier sous pli,
    • 1 repas annuel préparé et animé par Slobodan Despot.

Agenda

Dans le cadre de la Sélection du Prix des lecteurs de la Ville de Lausanne 2018, Slobodan Despot, auteur du roman Le Rayon bleu (Gallimard), sera l’hôte de la Ville de Lausanne et du Lausanne Palace samedi 18 novembre 2017 à 11h.
  • Déroulé : Dès 10h45 Accueil au Lausanne Palace. / 11h Rencontre avec l’auteur animée par Isabelle Falconnier / 12h Cocktail dînatoire et séance de dédicace.
Entrée libre sur inscription. S’annoncer à: prixdeslecteurs@lausanne.ch.

Dans ce numéro

NOUVELLEAKS par Slobodan Despot

POURQUOI IL NE SE PASSE RIEN

Nous nous sentons dépossédés comme citoyens, trompés comme électeurs, exploités comme consommateurs, empoisonnés comme patients. Notre environnement est tissé de faux-semblants. Malgré les catastrophes qui menacent et les révélations fracassantes sur la corruption du système, rien ne change, personne ne bouge. Pourquoi? Sommes-nous tous paranos, ou notre monde se serait-il mis à marcher selon d’autres règles?
Voici un an déjà, un film documentaire essayait de donner un sens à cette suspicion que chacun rumine sans oser l’exprimer ouvertement. Hypernormalisation d’Adam Curtis est produit par la BBC et cela constitue un utile sauf-conduit. S’il provenait d’une petite production «alternative», il eût vraisemblablement fini au purgatoire du conspirationnisme.
Curtis est un reporter audiovisuel original, connu et primé. Souvent taxé de gauchisme, lui-même se reconnaît plutôt des penchants conservateurs-libertariens. Son dernier opus témoigne d’une ambition vertigineuse de compréhension du monde actuel, tant par sa thèse que par sa longueur (2h45). Il dépeint une «grande rupture» qui serait survenue, selon lui, à l’orée des années 1970, lorsque la société industrielle est devenue trop complexe et menaçait d’échapper à tout contrôle.
Le film s’ouvre sur une tempête d’images incohérentes. Entre absurde et horreur, le narrateur pose la question unique qui sera le fil rouge de son itinéraire à travers la postmodernité. Pourquoi ne se passe-t-il rien? Comment se fait-il que nous n’ayons plus aucune vision d’un avenir différent ou meilleur? Il livre d’emblée sa thèse, qu’il illustrera au cours de neuf chapitres en apparence éclatés:
«Politiques, financiers et utopistes technologiques, plutôt que de faire face aux complexités du monde, ont battu en retraite. Au lieu d’affronter la réalité, ils ont construit une version plus simple du monde.»
Pour les élites, c’était une manière de préserver et de conforter leur pouvoir. Pour les gens ordinaires, un oreiller de paresse:
«Nous les avons tous suivis, parce que la simplicité était rassurante.»
L’idée générale qui a germé dans les têtes de la technocratie anglosaxonne et de ses ramifications globales était qu’«on pouvait gérer le monde comme un système stable».
Cette stabilisation impliquait la mise au rebut de la politique, trop aléatoire. Les structures de gouvernement devaient s’effacer devant les structures de gestion. Celles-ci consistaient, dans le monde occidental, en une alliance entre la haute finance et la révolution informatique, offrant d’emblée des moyens de surveillance et de contrôle inouïs à des conglomérats de puissance totalement opaques. Les ex-hippies régnant dans la Silicon Valley ont habillé cette main de fer d’un psychédélique gant de velours.
Résultat observable par tous: le remplacement global des produits universellement accessibles et organiques par des produits d’ingéniérie calibrés, brevetés et élevés hors-sol, qu’il s’agisse de tomates ou de gouvernants de synthèse du modèle Macron®. (1)

La réalité? On n’en a plus besoin

La neutralisation des pouvoirs publics par les structures invisibles supposait donc la construction d’un univers de façade où les rites et les valeurs de la société «ancienne» apparaîtraient préservés, mais seraient désactivés comme des armes d’exposition. La gestion de la perception allait devenir une discipline ayant pignon sur rue, hautement lucrative pour les entreprises de relations publiques. La frontière entre finance et politique, politique et médias, science et fiction, manipulation et recherche, allait peu à peu s’estomper. Bref, au mensonge de circonstance allait succéder un mensonge structurel. Et, par-delà l’appareil de cerveaulavage médiatique, l’ensemble des élites allait y contribuer.
«Les militants, les artistes, les musiciens et toute notre contreculture devinrent parties intégrantes de la manipulation, parce qu’eux aussi s’étaient retirés dans un monde de faux-semblants. C’est pourquoi cette opposition n’avait aucun effet et n’induisait aucun changement. Mais ce repli dans le rêve allait permettre à des forces obscures et destructives de croître et de prospérer dans le monde extérieur.»
Comme dans l’URSS en phase terminale, la plupart des Occidentaux avisés savaient ou sentaient que le système courait à sa perte, mais se pliaient faute d’alternative à une version virtuelle et lénifiante de leur propre modèle. En Union soviétique, cette fiction gestionnaire (jusqu’à l’effondrement final) fut appelée, justement, l’hypernormalisation.
«Vous étiez tellement un rouage du système qu’il était impossible de voir au-delà.»
Lorsque les représentations médiatiques (au sens large, comprenant la formation, la recherche et les faiseurs d’opinion) sont calquées sur la réalité objective, elles sont variées et conflictuelles. Lorsqu’elles visent à entretenir un simulacre sur lequel tout le monde s’entend tacitement, elles vont nécessairement toutes dans le même sens.
D’où le remplacement du discours réaliste par un discours politiquement correct. D’où l’appauvrissement et l’abêtissement spectaculaires des programmes culturels, médiatiques et scolaires. Un effondrement qui se chiffre aujourd’hui en pertes sèches de quotient intellectuel dans les populations occidentales. La mutilation délibérée des capacités de mémoire et de discernement est compensée et masquée par une hypermoralisation générale et la multiplication de tabous de pensée et de langage. En quelques années, nous avons annihilé le travail de plusieurs siècles d’éducation à la raison.
Curtis illustre de manière saisissante l’emprise des fictions moralisantes sur la conscience commune. Il narre entre autres la montée en épingle d’un «méchant à notre goût» qu’on aimait à détester: Mouammar el-Kadhafi — bad boy narcissique et donc consentant à son rôle —, puis sa «rédemption» opportune au profit de l’Occident à la veille de l’invasion de l’Irak. Pour être subitement reconnu comme chef d’Etat honorable, et même comme philosophe, il lui avait suffi de revendiquer à la face du monde l’attentat de Lockerbie, dont tout le monde, à commencer par lui-même, savait qu’il n’était sans doute pas coupable!
On comprend pourquoi un «ennemi utile» aussi encombrant devait absolument être éliminé. Ce fut la mission, en l’occurrence, des services français, sous le couvert de lynchage par les milices locales. De même que — ceci n’est pas dans le film —, l’asset de la CIA Oussama Ben Laden devait disparaître sans laisser ni témoignage ni trace. Du coup, le seul «document» attestant de sa traque et de sa mort demeure le film de Kathryn Bigelow, Zero Dark Thirty. Un bon film… de fiction.
Dans le sillage de ces jeux d’ombres, l’actualité internationale ressemble de plus en plus à des numéros de prestidigitateurs ou de marionnettes, où d’épouvantables méchants occupent toute la scène avant d’être remplacés par d’autres une fois leur partition accomplie… et de disparaître (pour de bon) dans le néant. Ceausescu fusillé, Saddam pendu, Kadhafi empalé, Milošević sans doute empoisonné, Ben Laden jeté dans l’océan… pour que son Al Qaïda puisse redevenir un allié officiel de l’Occident!
  • A suivre au prochain numéro: *Une expérience personnelle: Guerre de Bosnie, 1992.

NOTE
  1. Savourer à ce propos la dernière bouffonnade «hors sol» du Conseil fédéral sur l’«ouverture» ultralibérale du marché agricole suisse.

CANNIBALE LECTEUR de Pascal Vandenberghe

TOTALITARISME ET DIVERTISSEMENT

Le roman policier allemand – ou Krimi – fut prolifique sous le Troisième Reich. Participant à la politique de «divertissement» voulue par le régime, il pouvait être outil de propagande ou refuge de la résistance au régime.
Contrairement à ce que l’on peut imaginer, les loisirs et le divertissement se sont multipliés sous le Troisième Reich. Considéré par le régime à la fois comme nécessaire pour divertir le peuple et comme potentiel outil de «propagande douce», le divertissement populaire échappa dans une certaine mesure à la censure. C’est particulièrement vrai d’un genre littéraire: le livre policier.
Vincent Platini, spécialiste de littérature et du cinéma, est enseignant-chercheur à la Freie Universität de Berlin. Au printemps 2014, il a publié deux livres (1): Lire s’évader, résister. Essai sur la culture de masse sous le IIIe Reich (Éditions La Découverte), dans lequel il offre une lecture totalement inédite du régime nazi. Si la «haute culture» a bel et bien été mise au pas dès 1933 – le point culminant de cette mise au pas étant atteint dès le 10 mai 1933, avec l’autodafé organisé par des étudiants, enseignants et dignitaires du régime nazi de dizaines de milliers de livres –, le divertissement «populaire», considéré comme peu digne d’intérêt, a quant à lui joui d’une certaine liberté. Au grand dam des idéologues, la littérature populaire fut épargnée par les autodafés de 1933, qui visèrent principalement les opposants politiques, la littérature «dégénérée» ou «obscène» de Weimar.
Second livre: Krimi. Une anthologie du récit policier sous le Troisième Reich (Éditions Anacharsis). Accompagnée d’une longue introduction de Vincent Platini qui met parfaitement son sujet en perspective, cette anthologie propose des textes (extraits de romans ou nouvelles) inédits en français avec une présentation de chaque auteur et publiés dans l’ordre chronologique. L’ouvrage se termine par un «dossier critique» constitué de trois articles publiés entre 1937 et 1940 par des spécialistes du livre: deux bibliothécaires et un écrivain de roman policier.
Le profond mépris dans lequel les tenants de la culture institutionnelle, la «haute culture», tenaient le roman policier apparaît clairement dans le premier article du dossier critique, signé par le bibliothécaire Arnold Eichberg et consacré à la «psychologie du lecteur de roman policier». Il écrit en préambule qu’il ne s’agit pas là d’une véritable «lecture», mais d’une «occupation». Déplorant que les lecteurs de roman policier se recrutent dans toutes les couches de la société, il considère que ce sont tous des «natures faibles et pessimistes», et que «[…] tout homme doté d’un esprit vif et d’une profonde sensibilité repoussera ce remède bon marché, ou du moins il refusera d’en être un lecteur assidu […]». S’il trouve encore quelques excuses aux lecteurs masculins de roman policier, il n’en va pas de même pour les femmes, sur lesquelles son jugement est sans appel: «[…] nous pouvons affirmer que celle qui prend un “plaisir durable” à ces romans est une femme dégénérée.» Rien que ça!
Rien d’étonnant donc à ce que peu de traces subsistent des quelque 3’000 Krimis publiés entre 1933 et 1945, avec un pic en 1937-1938, avec respectivement 385 et 447 nouveaux romans mis sur le marché. Car après la Seconde Guerre mondiale, au mépris pour le genre lui-même s’ajouta, dans les quelques rares études qui lui furent consacrées, le soupçon – infondé – que les romans policiers publiés durant le nazisme étaient un outil de propagande et quoi qu’il en soit un produit culturel empreint de l’idéologie nazie, ayant par conséquent plus valeur de document que de littérature. D’ailleurs la seule bibliothèque publique spécialisée – la Kriminalbibliothek, fondée à Brême en 1999 – ne contient que des romans policiers publiés après 1965.
De plus, en Allemagne comme ailleurs, avant 1933 ce pan de la littérature était dominé par la production anglo-saxonne. Cette influence se poursuivra d’ailleurs durant la période 1933-1945: avec plus de 600 traductions publiées, le livre policier constitua ainsi le genre littéraire le plus traduit du Troisième Reich. C’est donc, pour beaucoup, un produit de l’étranger, avatar de la société bourgeoise et capitaliste et inconciliable avec le «véritable esprit allemand». Entre 1933 et 1935, près de 60 % des Krimis publiés sont des traductions d’œuvres anglo-américaines (Agatha Christie et Arthur Conan Dyle, par exemple, sont plébiscités par les lecteurs). Pour limiter cette «entreprise étrangère», des mesures de censure et de restrictions sont prises. Dès 1938, la part des traductions s’amenuise d’année en année.
La littérature étant particulièrement surveillée par la censure, le roman policier (et le livre pour enfant) devient un refuge pour certains écrivains en délicatesse avec le régime, comme par exemple Erich Kästner (2).
Le livre le plus emblématique de cette résistance tapie dans le Krimi est sans doute Strogany und die Vermißten (3) d’Adam Kuckhoff (1887-1943) et Peter Tarin (pseudonyme d’Edwin Tietjens, 1894-1944), publié en 1941 par les éditions Universitas Verlag (Berlin). Tous deux membres du groupe de résistance allemand «L’Orchestre rouge», ces deux écrivains ont continué à publier jusqu’à ce que leur réseau clandestin soit démantelé par la Gestapo en 1942. Kuckhoff fut arrêté et exécuté par les nazis en août 1943. S’il en réchappa, Tietjens mourut peu après d’une crise cardiaque. Kuckhoff compte parmi les rares écrivains allemands à avoir opposé aux nazis une résistance politique et littéraire au sein même du Troisième Reich.
Le dernier texte de l’anthologie Krimi, coécrit par Adam Kuckhoff et John Sieg (4) (1903-1942), s’intitule Lettre ouverte au front de l’Est. Jamais éditée sous le Troisième Reich (5), cette lettre, probablement écrite vers le milieu de 1941, est la huitième d’une série de missives dactylographiées, imprimées en grand nombre et envoyées anonymement aux soldats sur le front de l’Est. On sort ici du genre «roman policier» au sens strict, avec un texte de combat, s’appuyant sur des faits historiques précis, mais au style littéraire très ciselé, qui en fait un objet à double tranchant, à la fois politique et poétique.
Krimi est un livre unique en son genre: il n’a pas d’équivalent, même en allemand. Et plus qu’une simple «curiosité», par un choix des textes basé sur des critères multiples offrant à l’arrivée une grande diversité, il fait émerger au fil des pages les divergences politiques exprimées de façon ambiguë, ce qui renforce encore l’intérêt du livre, le lecteur gardant sa liberté d’interprétation.

NOTES
  1. Plus récemment, il fut le traducteur du passionnant livre de Norman Ohler L’extase totale. Le IIIe Reich, les Allemands et la drogue (Éditions La Découverte, 2016), préfacé par l’historien allemand Hans Mommsen.
  2. Dont le roman Vers l’abîme, publié en 1932, fut brûlé en 1933, faisant passer l’auteur du célébrissime Émile et le détective (1929) du statut d’auteur adulé à celui d’écrivain honni. Resté longtemps inédit en français, nous avions salué la parution en français en 2016 de Vers l’abîme (Éditions Anne Carrière) dans le numéro 40 d’Antipresse(4 septembre 2016). Il est sorti depuis en poche (coll. «10/18»).
  3. Les disparus de Strogany, jamais traduit en français, pour lequel Vincent Platini cherche un éditeur qui pourrait en financer la traduction et en assurer la publication… À bon entendeur…
  4. Également arrêté par la Gestapo peu après Kuckhoff, John Sieg se pend le 13 octobre 1942 dans sa cellule de la Prinz-Albert-Straße à Berlin pour échapper aux interrogatoires de la Gestapo.
  5. Elle fut publiée en 1963 dans un ouvrage d’études sur l’histoire et les effets des guerres de libération (Straube, Fritz [dir.], Das Jahr 1813, Studien zur Geschichte une Wirkung der Befreienkriege, Berlin, Akademie-Verlag).

ANGLE MORT par Fernand Le Pic

LES ANTIFAS SANS CAGOULE

Ils frappent partout, mais semblent venir de nulle part. Ils dénoncent un «fascisme» omniprésent et fantasmé. Ils n’ont aucune existence juridique mais bénéficient d’incroyables indulgences judiciaires. Qui sont-ils?
Les Antifas se plaisent à revêtir le noir, toujours encapuchonnés et masqués comme les Black Blocks, dont ils sont l’avatar. Comme on le sait, la dénomination Schwarzer Block fut imaginée dans les années 1980 par la police de Berlin-Ouest pour désigner les Autonomes de Kreuzberg. Ce quartier jouxtant le «Mur» faisait encore partie du secteur d’occupation US jusqu’en 1990. Autrement dit, les Black Blocks sont nés dans un territoire sous contrôle militaire américain.
C’est important, car au même moment apparaissait aux États-Unis, plus exactement à Minneapolis (Minnesota) l’Anti-Racist Action Network (ARA). Ce groupe recrutait dans les mêmes éprouvettes punk et squat qu’au sein du laboratoire de Berlin Ouest. Entre scientifiques de l’agitprop, on collabore. Dissous en 2013 pour ressusciter sous le nom de Torch Antifa Network, le but de ce mouvement était, dès l’origine, de combattre le sexisme, l’homophobie, les idées anti-immigrationnistes, le nativisme, l’antisémitisme ou encore l’anti-avortement. Bref, quelques-uns des leviers de démantèlement d’une société traditionnelle bordée d’ignobles frontières, que l’on retrouve aussi bien dans les programmes officiels de la Commission de Bruxelles et de ses ONG-écrans que dans les feuilles de route de la galaxie Soros.

Les étranges filières de l’argent «humanitaire»

Mais on a beau se faire appeler du doux nom d’Anti-Racist Action Network, cela ne suffit pas: il faut des sous. En cherchant un peu, on les trouve en Alabama, du côté du SPLC (Southern Poverty Law Center), une ONG qui se targue, sur son propre site web, d’être la matrice de l’ARA. Autrement dit, la genèse des Antifas américains n’a évidemment rien de spontané. C’est à ce richissime SPLC qu’a incombé la tâche de créer cet ARA de laboratoire. Il est vrai qu’avec une dotation de financement de plus de 300 millions de dollars, le SPLC a de quoi voir venir, même si on retranche le salaire net de son président, qui émarge à plus de 300’000 dollars par an. C’est beau le «non-profit» politique au pays de l’oncle Sam!
Mais si ces gens-là ont les moyens, ils ne jouent pas pour autant la transparence sur l’origine des fonds. Il est vrai qu’on n’aime jamais trop raconter pourquoi ces fonds devraient transiter par les Iles Caïmans ni comment ils ont connu la tirelire d’un certain Bernard Madoff.
Mais pourquoi le SPLC? Très simple, en dehors de la défense de ses minorités préférées, la spécialité du SPLC est de ficher ses adversaires politiques, systématiquement qualifiés de «fascistes», qu’ils le soient ou non, puis de publier ses listes noires très élaborées et constamment mises à jour. Un travail de pro qui est devenu une référence du genre.

Et les barbouzes qui s’en mêlent

Ce modèle d’activisme et de fichage très professionnel ne vient évidemment pas de nulle part. Il est notamment issu du modèle imaginé par le mouvement Friends of Democracy qui était en réalité une antenne américaine des services secrets britanniques durant la Seconde Guerre mondiale. Son but officiel était de pousser les Américains à entrer en guerre, tout en fichant les récalcitrants, ce qu’il a continué à faire jusqu’à la fin du conflit.
Son organe de communication avait pour titre Propaganda Battlefront dont on peut encore trouver des copies en ligne.
On notera, juste en passant, que ce nom a été ranimé en 2012 par Jonathan Soros, fils de George Soros. Ce choix n’est évidemment pas un hasard.
Pour revenir à nos Britanniques, ces derniers furent également très actifs à domicile, puisque, toujours dans les années 1980, ils fondaient à Londres L’Anti-Fascist Action (AFA), recrutant là encore dans les mêmes milieux punk et squat. Le label «action antifasciste» avait quant à lui été inventé par les communistes européens des années trente. Une contrefaçon de marque politique non déposée qui présentait l’avantage de donner l’illusion d’une filiation légitime. (Il paraît que question détournement d’image, on sait très bien faire dans les services.)
A la veille de la chute du Mur, on voit donc bourgeonner aux États-Unis et partout en Europe les mêmes affiliations à un antifascisme «Canada Dry», qui a le goût et l’odeur de l’antifascisme communiste historique, mais pas une goutte de communisme dans sa composition chimique. Une façon de monopoliser l’usage de l’infamante étiquette «fasciste» contre tout adversaire d’un postcommunisme 100 % américanisé, tel qu’il apparaîtra dès 1989, avec la chute du Mur.

Une galaxie hors la loi

Il existe donc une raison objective à la simultanéité de l’apparition des Antifas ces années-là. Mais comme c’est encore le cas aujourd’hui, on se garda bien de créer la moindre structure juridique qui permettrait de remonter jusqu’aux organisateurs et financeurs avérés. Il vaut toujours mieux, surtout lorsqu’on travaille avec le grand banditisme. Un nom fut en effet exposé au grand jour pour ses liens avec la mafia de Manchester. Il s’agissait de Desmond «Dessie» Noonan, grand Antifa devant l’éternel mais surtout braqueur professionnel et chef de gang, soupçonné d’une centaine de meurtres (1). Outre ses responsabilités directes dans l’AFA, il fut également l’un des exécuteurs attitrés des basses œuvres de l’IRA. Il mourut finalement poignardé devant chez lui à Chorlton (sud de Manchester), en 2005.
Son frère Dominic Noonan prit le relais. Outre ses activités mafieuses, on le filma en train de diriger les graves émeutes de Manchester de 2011, dont le déclencheur fut la mort de son neveu, Mark Duggan. Ce dernier, soupçonné d’être impliqué dans un trafic de cocaïne, s’était fait abattre par la police le 4 août 2011, ayant résisté à son arrestation dans le quartier de Tottenham. Il s’ensuivit une semaine d’insurrection qui s’étendit jusqu’à Liverpool, Birmingham, Leicester ou encore le Grand Londres, faisant 5 morts et près de 200 blessés parmi les seuls policiers.
La porosité des services de renseignement, de la mafia et des activistes d’extrême gauche n’est pas sans nous rappeler le rôle des Brigades rouges dans le réseau Gladio, piloté par l’OTAN. Il se trouve que justement les Autonomes Ouest-berlinois de la guerre froide finissante étaient eux-mêmes affiliés au mouvement italien Autonomia Operaia (« Autonomie ouvrière»), très proche des Brigades rouges. Le monde est si petit!

Tout ce que la police n’ose pas faire

Mais le point commun le plus spécifique à tous ces Antifas du monde demeure le fichage. Derrière leurs épais écrans de fumée lacrymogène, leurs capuches noires et leurs casses de vitrines qui font toujours les gros titres, il leur incombe essentiellement de ficher en masse leurs adversaires politiques et d’en exposer publiquement les identités et les occupations, exclusivement sur la base de leurs opinions politiques ou religieuses. Une tâche qui est précisément interdite aux autorités, en démocratie.
Ces mouvements sont donc objectivement, à cet égard, des supplétifs des services de police et de renseignement. Ce qui explique notamment leur proximité, voire la facilité de leur noyautage, leur impunité ou encore l’extrême difficulté qu’on peut avoir à les identifier.

Le cas Joachim Landwehr

C’est par exemple le cas de Joachim Landwehr (28 ans), citoyen helvétique, condamné à 7 ans de prison le 11 octobre dernier par le tribunal correctionnel de Paris, pour avoir, le 18 mai 2016, bouté le feu à l’habitacle d’une voiture de police grâce à un engin pyrotechnique, avec ses deux occupants encore coincés à bord. Une peine plutôt légère pour une atteinte à la vie de policiers.
On sait que Landwehr est lié au groupe suisse «Action Autonome», dont les mots d’ordre passent notamment par le site <rage.noblogs.org/>, dont 90 % du contenu relève du fichage, avec un degré de précision qui dépasse très largement les capacités d’une équipe d’amateurs, même à temps plein. On se demande d’ailleurs ce qu’attend le Préposé cantonal à la protection de données pour se saisir du dossier.
On sait également qu’il était présent lors de la manif antifa de Lausanne de mai 2011, et que c’est sans doute lui aussi qui a mis en ligne une petite vidéo de propagande à la gloire de sa promenade.
On sait enfin qu’il fut acquitté en août 2017 par le tribunal de police de Genève, alors qu’il y avait participé à une manifestation interdite.

Des agitateurs venus de la «haute»

En revanche, on connaît mieux les profils de ces complices parisiens. Par exemple, Antonin Bernanos, condamné à 5 ans de prison dont 2 avec sursis, est l’arrière petit-fils du grand écrivain Georges Bernanos. On reste issu d’un milieu plutôt cultivé et protégé chez les Antifas. On imagine que l’œuvre de l’illustre aïeul avait encore sa place dans les discussions familiales. Yves, le père du délinquant et réalisateur sans succès de courts-métrages, le confirmait lors d’une interview pour KTO, l’organe cathodique de l’archevêché de Paris, lequel diffusa d’ailleurs l’un de ces courts-métrages, par charité chrétienne sans doute. Mais on n’a pas trop de mal à comprendre que c’est sa femme, Geneviève, qui fait bouillir la marmite. Elle a la sécurité de l’emploi comme fonctionnaire. Elle est en effet directrice de l’aménagement et du développement à la mairie de Nanterre. Côté convictions, elle est fière de n’avoir pas raté une seule fête de l’Huma depuis ses 15 ans.
Dès l’arrestation de leurs deux fils (Angel, le plus jeune, sera mis hors de cause), Monsieur et Madame Bernanos ont arpenté les radios, les salles de rédaction, les collectifs et manifs en tous genres, pour dénoncer l’ignominie policière montée de toutes pièces par l’État fasciste contre leur digne rejeton. Ils ont reçu le meilleur accueil, notamment chez Médiapart. Ils ont même réussi à enrôler le vieux Me Henri Leclerc, qui osa comparer l’arrestation du jeune Bernanos aux fameux morts du métro Charonne, durant la guerre d’Algérie. Il arrive que les fins de carrières soient pathétiques…
Ce qui frappe, c’est la facilité avec laquelle les relais d’opinions se sont mobilisés en faveur d’un délinquant, dont on omet par ailleurs complètement de dénoncer le racisme, sachant que l’un des policiers qu’il attaqua était noir. Dans les réseaux deep-state, on assure donc autant le service après-vente que l’anesthésie morale.
Même milieu BCBG pour Ari Runtenholz, condamné aussi à 5 ans de prison assorti de sursis, pour avoir défoncé l’arrière de la voiture de police à l’aide d’un plot métallique. Lui, on le trouve classé 34ème de l’épreuve d’épée aux championnats de la fédération française d’escrime de 2013. Il pratique aussi la voile à Granville (Normandie) et participe à des régates officielles. Sports très popu, comme chacun sait.
Nicolas Fensch, informaticien sans emploi, détonne quant à lui par son âge (40 ans). Il prétend être arrivé là par hasard, alors que les vidéos le montrent s’acharnant à frapper le policier noir avec une tige, très semblable à un nerf de bœuf. La parfaite maîtrise du geste trahit néanmoins un entraînement certain. Qui est-il vraiment? Les policiers qui ont gaffé à l’audience sur le noyautage de la bande n’en diront pas plus. Il écopera aussi de 5 ans dont 2 avec sursis.
Il y a enfin le LGBT de service: David Brault, 28 ans, devenu mademoiselle Kara, sans adresse en France. Ce(tte) citoyen(ne) américain(e) a traversé tout spécialement l’Atlantique pour la petite fête improvisée. On se demande tout de même si ce n’est pas le SLPC qui lui aurait payé son billet et ses faux frais? Verdict: 4 ans de prison dont 2 avec sursis pour avoir lancé un plot métallique à travers le pare-brise dans le but d’atteindre les passagers. Pas très doux, le trans. Pendant les audiences, à l’extérieur du Palais de justice, plusieurs centaines d’Antifas viendront, comme il se doit, provoquer violemment la police, en soutien à leurs camarades de promotion. Il faut savoir garder la forme et les écrans de fumée.

Les confluences profondes

Mais casser de la vitrine ou du flic n’est pas tout. L’idéologie est là. A y regarder de près, elle n’a certes pas grand-chose à voir avec le marxisme, le trotskysme ou l’anarchisme, ni même avec les Gardes rouges de Mao.
Elle égrène en revanche tous les mots d’ordre qu’on lit ouvertement sur tous les sites des ONG-Ecrans du deep-state euro-atlantique et sorosien: défense des LGBT, de la théorie du genre, des migrants, du multiculturalisme, de l’ineptie des frontières, du voile islamique, et même du Kurdistan libre. Et l’inévitable complément: attaques contre Trump, Vladimir Poutine, le «régime» syrien alaouite, etc.
Dans les quincailleries en ligne des antifas, on trouve évidemment toute la panoplie du parfait émeutier connecté et tous les conseils pratiques qui vont avec. Un mode de propagation qui a très largement fait ses preuves depuis les révolutions de couleur. Une routine du «sans limite», car il faut quand même bien les motiver ces jeunes!
Et justement, c’est l’abolition des limites qui est la première condition à la jouissance de la grande casserie. Mais là n’est pas le plus important. Ce qui compte, c’est que, sous couvert de combattre un fascisme fantasmé pour les besoins de la cause, on fiche à tour de bras et on rend tout cela public. Et cela ne scandalise évidemment personne. L’agit-prop manipulée et noyautée par les «services» est donc un leurre. Pendant qu’on s’interroge sur les excuses sociales de leur violence urbaine, ou la qualification juridique de leurs crimes téléguidés, les soutiers de l’antifascisme constituent, là, sous nos yeux, une branche administrative de la police politique du deep-state, qui n’a rien à envier aux recrues de la Stasi.
NOTES

  1. Cf. Sean Birchall, Beating The Fascists, Freedom Press, Londres, 2010.

Le désinvité de la semaine

WALTER HABICHT: CONVOQUER LE MÉDECIN INTÉRIEUR

Le Dr Walter Habicht est un interlocuteur hors du commun. Ce médecin atypique ne nous préconise pas de «vivre avec la maladie», mais de retrouver les conditions de la santé.
Psychiatre, érudit, polyglotte, il a eu une destinée atypique qui l’a conduit à remettre en question nombre de dogmes de la médecine moderne. C’est grâce à lui et à ses contacts que j’ai pu réaliser mon mois de jeûne sur les rives du lac Baïkal, en mars-avril derniers.
Cet entretien passionnant fut réalisé dans son chalet d’Arolla, au fin fond des Alpes valaisannes, où il organise régulièrement des semaines de jeûne. Il y revient sur ses expériences de médecin de la Croix-Rouge en ex-URSS, les limites de la médecine traditionnelle face aux «maladies de civilisation», l’agressivité du système face à la pratique du jeûne, les ravages de la chimie…
Mais il nous rappelle surtout les vertus oubliées du «médecin intérieur» d’Hippocrate que nous portons tous en nous, que la médecine commerciale s’efforce d’étouffer — mais que le jeûne réactive.
  • Entretien audio réalisé par Slobodan Despot. A écouter sur Soundcloud.

LA POIRE D’ANGOISSE par Slobodan Despot

ENTRE DIFFÉRENCE SEXUELLE ET ISLAM, LA FACULTÉ A TRANCHÉ

Ne dites plus que certains Etats musulmans punissent de mort la déviance sexuelle: vous risqueriez d’avoir affaire à l’Equipe d’intervention comportementale!
Le jeune Alfred MacDonald est de toute évidence un sujet turbulent. A l’université du Texas à San Antonio, on ne compte plus ses absences de classe. Et il semble aussi avoir la langue bien pendue. Face à une collègue étudiante qui lui annonçait ses fiançailles avec un musulman, il n’a pas trouvé d’autre mot de félicitation que de lui exprimer de vives réserves sur l’islam. Au motif somme toute futile et narcissique que dans dix pays musulmans, les bisexuels comme lui sont condamnés à mort et exécutés.
La discussion est arrivée aux oreilles du chef (pardon: de la cheffe) du département de philosophie, Eve Browning, qui l’a convoqué illico pour lui remonter les bretelles à cause de cette «offense», l’avertissant que son mauvais penchant à raconter tout ce qu’il pense pourrait «faire crouler tout le programme». Enfin, elle a menacé de le faire traiter par l’Equipe d’intervention comportementale (sic) de l’université. On se croirait dans un cauchemar à l’héroïne de Philip K. Dick! Mais il y a mieux.
Car le sournois MacDonald a enregistré en douce la conversation. La transcription est parue dans Gay Star News, et elle est fascinante. On la croirait tout droit sortie d’une antiutopie d’Orwell ou de Zamiatine. L’intimidation s’y allie à l’attaque ad personam et à l’argument d’autorité sans qu’un seul instant la «philosophe» ne concède le droit à son étudiant en philosophie, de critiquer l’obscurantisme islamique.
BROWNING: Ce sont des choses qui vous feraient renvoyer si vous travailliez dans mon bureau. Le commentaire sur l’islam vous ferait virer.
MACDONALD: …Serais-je vraiment renvoyé pour avoir dit qu’on pourrait me tuer quelque part?
BROWNING: Dans cette situation telle que vous l’avez décrite, absolument oui.
MACDONALD: Comment?
BROWNING: Ne posez même pas la question (…)
Ainsi donc, il est de plus en plus difficile — pour reprendre l’expression du professeur Steven Pinker —, de voir la différence entre une université et une madrassa.L’étudiant a eu le malheur de persévérer et a fini par quitter l’université du Texas (cet Etat progressiste où règnent par ailleurs les red necks et le Ku Klux Klan).
Nous sommes donc avertis désormais: si la cause LGBT est une vache sacrée dans le milieu académique, il en est une plus sacrée encore.

SUISSE | Le ministre était un comique déguisé

Le Conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann est (bien involontairement) le plus célèbre des sinistres — pardon: ministres — suisses à l’étranger depuis que son allocution sur les vertus du rire est devenue virale… par le sérieux morbide avec laquelle elle fut prononcée.
Le Droopy national s’illustre encore une fois dans l’humour à rebrousse-poil en prônant la libéralisation du secteur agricole, en particulier par l’abaissement des barrières douanières.
C’est qu’il a sans doute omis de regarder par la fenêtre de son bureau. Le monde entier, à commencer par l’ONU, comptabilise désormais les ravages de l’agriculture industrielle globalisée. Les pays qui le peuvent renforcent les mesures protectionnistes. Sans compter un tout petit détail: le fait que ses compatriotes eux-mêmes viennent de voter en septembre dernier à près de 80% pour la sécurité (et donc l’autonomie) alimentaire!
Ach, petit oubli! Cette démocratie directe, quelle poisse! Le geek Schneider-Ammann avait pourtant une panacée idéale à la concurrence débridée des géants agro-industriels qu’il s’apprête à relancer: la révolution numérique!
Paysans suisses, qui arrachez encore un peu de terre arable aux terrains à bâtir les plus chers du monde, numérisez-vous!
Encore une fois, il l’a énoncé sans le moindre clin d’œil, le plus infime sourire!
Avec ses faux airs de croque-mort recueilli, M. Schneider-Ammann incarne en réalité le bouffon idéalpour les puissances qui gouvernent le monde sans rendre compte à personne. Il ne nous écoute pas, mais au moins il nous amuse.

Mais encore:

PHOTO | La dramaturgie des naissances

FINANCES | Si brillant que ça, le bilan de la BNS?

TECHNOLOGIE | Et si l’on revenait au bon vieux réveil?

MÉDIAS | Jusqu’où va-t-on descendre?

MANIP | Cédric Herrou, héros de synthèse (médiatique)

FACEBOOK | La liberté d’expression devient payante

log.antipresse.net. Il n’est plus aveugle que qui ne veut pas voir.

Prendre la Bastille des mots

«On dit que l’internet offre une alternative, et ce qui est merveilleux avec les esprits rebelles sur le web, c’est qu’ils font souvent le travail que les journalistes devraient faire. Ce sont des dissidents dans la tradition des trublions tels que Claud Cockburn, qui a dit : “Il ne faut croire en rien avant que ce ne soit officiellement démenti”. Mais l’internet est toujours une sorte de samizdat, un underground, et la majorité de l’humanité n’est pas connectée, tout comme la plupart ne possèdent pas de téléphone portable. Mais le droit de savoir devrait être universel. Tom Paine, autre grand trublion, a averti que si la majorité des gens se voyaient privés de vérité, il serait alors temps de prendre d’assaut ce qu’il appelait la “Bastille des mots”. Ce temps est arrivé.
— John Pilger, grand reporter, avril 2006.

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Yverdon. invitations de M. Ulrich, procès inique !

Invitation à soutenir M. Gérard Ulrich le 27.11.2017 à Yverdon dès 9h ou dès 13h45.

Michèle HERZOG

Bourg-en-Lavaux, Suisse
5 NOV. 2017 — Bonjour,

Voilà le message de M. Gérard Ulrich qui vous invite à le soutenir lors de son procès à Yverdon le 27 novembre 2017.

Appel pour participer comme observateur/observatrice à un procès

Chères citoyennes, chers citoyens,

Vous êtes invités à participer en tant qu’observateurs au procès Claude BUDRY c/ Gerhard ULRICH.
Date : Lundi, 27.11.17, dès 09 h 00
Lieu: Tribunal d’arrondissement, rue des Moulins 8, CH-1400 Yverdon-les-Bains.

Le fond de l‘affaire:
Le 31.08.2002, à Nonfoux dans le canton de Vaud (Suisse), le franc-maçon Claude BUDRY a mis le feu à la ferme de son voisin, l’agriculteur Jakob GUTKNECHT et à sa propre maison, adjacente à celle de son voisin. 
GUTKNECHT a ensuite été condamné à tort pour une prétendue négligence. La justice prétend que les causes de cet incendie sont dues à du foin mal séché (auto-ignition du foin). Pourtant 4 expertises scientifiques excluent à l’unanimité une quelconque faute de GUTKNECHT et expliquent que l’incendie n’est pas du à l’auto-ignition du foin (le foin avait été coupé en juin 2002 …). Pour plus d’information, voir www.worldcorruption.info/gutknecht.htm 
Suite à cet incendie, BUDRY a encaissé 2 millions de CHF d’indemnités des assurances, ce qui lui a permis de construire un château avec l’argent escroqué. Comme nous avons dénoncé ce complot franc-maçonnique via Internet, mais aussi par distribution massive de tracts, BUDRY a porté plainte pour prétendue atteinte à son honneur. Célébrons donc mon 14ème procès pénal!
Cette fois aussi, les directives des sociétés secrètes, protégeant les leurs, n’offriront pas d’autre choix à la juge PITTET que de me condamner, alors que je dis la vérité et devrais être relaxé (principe de la liberté d’expression). 
PITTET se barricadera tout simplement derrière le prétexte de la chose déjà jugée aux dépens de GUTKNECHT; elle refusera de citer les experts scientifiques comme témoins à ma décharge. Ainsi, sera sabotée la recherche de la vérité. Mais elle ne sera pas capable d’assassiner la vérité. Néanmoins, quelques petites surprises attendent la juge PITTET.
Je compte sur votre participation massive. Déjà, quelques observateurs nationaux et internationaux ont annoncés leur présence. Participez à cette célébration! Mais annoncez d’avance votre intention de venir. Ainsi, au cas où le procès serait renvoyé, vous pourrez être informés.
Morges, le 28.10.17
Gerhard ULRICH de Guntalingen, catharsisgu@gmail.com 
Avenue de Lonay 17, CH-1110 Morges 0041 21 801 22 88

Merci d’avance aux personnes qui viendront soutenir M. Ulrich. Si vous ne pouvez pas venir le matin, vous pouvez venir l’après-midi car M. Ulrich me dit que le procès continuera l’après-midi. 

Merci de diffuser cet appel. 

Meilleures salutations. 

Michèle Herzog

Fraudes bancaires selon Nicoletta Forcheri

Errata Corrige:
* A la minute 14 dans la définition de droit réel
“c’est un droit réel absolu contrairement au titre (financier) qui est un droit NOMINATIF” (et non pas au porteur)”
* à la minute 22:09 la quatrième image ne correspond pas à la création monétaire actuelle mais à l’explication de ce que devrait etre la création monétaire, à la minute 26
* à la minute 23:50 lors de l’explicatoin de la double écriture le principe est:
“celui qui donne est crédité, et celui qui reçoit est DéBITé” (et non pas crédité)!
* à la minute 26, l’image à considérer se trouve ici:
https://nicolettaforcheri.wordpress.com/2017/11/04/mia-intervista-su-una-radio-canadese/

Les banques violent les règles comptables pour des motifs égoïstes !

http://desiebenthal.blogspot.ch/2016/03/argent-du-neant-ex-nihilo-une-usure.html

Famille de Siebenthal

www.de-siebenthal.com/

Jean de Siebenthal : La formation des élites en Suisse. (Finalités …… Mais la fin du XXVe siècle donne avec Luca Pacioli une synthèse de tout l’effort médiéval, …

Les Mathématiques dans l’Occident médiéval – Jean de Siebenthal …

https://books.google.com › Mathematics › General

Les Mathématiques dans l’Occident médiéval. Front Cover. Jean de Siebenthal. Editions Terre haute, 1993 – Mathematics – 352 pages.



Icosahedron, from ‘De Divina Proportione’ by Luca Pacioli … – Pinterest


https://www.pinterest.es/pin/339458890645193094/

Icosahedron, from ‘De Divina Proportione’ by Luca Pacioli, published 1509, Venice by Leonardo Da Vinci. … The Sea – Modern Abstract Art by Eric Siebenthal.

La banque fabrique de l’argent, à partir de rien. Bernard Maris dévoile le secret de la création d’argent par les banques. Bernard MARIS, membre du conseil général de la Banque de France, membre du Grand Orient de France, économiste, écrivain et journaliste membre de Charlie Hebdo, disparu dans le scénario (false flag) Charlie Hebdo.
http://youtu.be/B6H2v4DaEyo


Virus voleur de bitcoins


Kaspersky Labs a identifié un virus qui vole les monnaies virtuelles. 
 “Crypto Shuffler”, a volé au moins “l’équivalent d’environ 140.000 dollars en bitcoins. Les montants volés dans d’autres monnaies virtuelles vont de quelques dollars à plusieurs milliers de dollars”, selon Kaspersky Labs…
Le virus s’infiltre sur les ordinateurs de ses victimes puis agit lorsque qu’un détenteur copie-colle le code d’identification, substituant ses propres coordonnées…
“Les monnaies virtuelles (…) se propagent activement dans le monde entier et deviennent plus accessibles aux utilisateurs, mais en même temps elles deviennent une cible plus attrayante pour les cyber-criminels”, a averti Sergueï Iounakovski, un expert en antivirus de Kaspersky Labs cité dans le communiqué.
“Récemment, nous avons constaté une augmentation du nombre d’attaques contre diverses monnaies virtuelles et il semble que cette tendance va continuer à se développer.”
Kaspersky équipe environ 400 millions d’ordinateurs…
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