Bulletin de vote à lecture optique

GENèVE. Des machines compteront les suffrages.

Il ne s’agit pas d’apporter une aide aux illettrés, mais d’obtenir des résultats fiables le plus rapidement possible. Lors des prochaines votations du 4 mars, les Genevois devront, sur leur bulletin de vote, mettre une croix dans la case qui correspond à leur choix. Fini donc les oui et non écrits à la main.

La raison de ce changement? Le canton effectuera désormais le dépouillement des suffrages par lecture optique. Les machines valideront les cases cochées au stylo ou au crayon. «Ce système qui sera utilisé uniquement pour les votations est plus simple, rapide, fiable et moins cher», se félicite le conseiller d’Etat Gérard Ramseyer. Le Service des votations et élections (SVE) s’est doté de cinq machines. Chacune est capable de lire 10 000 bulletins à l’heure. La marge d’erreur est de deux pour un million. En cas de doute, la machine met de côté les bulletins illisibles.

Une première suisse

Genève est le premier canton à s’équiper d’un tel système. «Nous étions souvent parmi les derniers à rendre nos résultats à Berne, souligne Patrick Ascheri, chef du SVE. Grâce à la lecture optique, nous aurons les résultats définitifs à 14 heures.» Le jour de la votation, le dépouillement commencera en début de matinée. Dans les locaux du SVE, les machines déchiffreront les bulletins provenant du vote par correspondance, ce qui, à Genève, représente 90% des quelque 106 000 suffrages habituellement exprimés. Jusqu’à présent, après la clôture du scrutin, ces bulletins étaient dépouillés dans le bureau de vote, en même temps que ceux déposés le matin dans l’urne.

La lecture optique et centralisée permettra de réduire le nombre de jurés convoqués au dépouillement. Il ne restera plus qu’à compter manuellement les suffrages exprimés le jour même. De ce fait, certains des 73 locaux de vote seront fermés en 2002.

Par ailleurs, la Chancellerie a rappelé que Genève allait devenir canton pilote dans le vote par Internet. «Ce sera une première mondiale. En 2002 au plus tard, les électeurs qui le souhaiteront pourront voter sur Internet», annonce le chancelier, Robert Hensler.

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