Présidentielle: un “bug” fait des milliers de doublons de cartes électorales

Au moins 500 000 électeurs sont inscrits deux fois sur les listes électorales, la plupart à la suite d’un déménagement. Mais attention: le double vote est interdit et peut coûter cher.

A une semaine du premier tour, ce “bug” pourrait-il entacher la sincérité du scrutin? Comme l’ont relevé Le Monde et Le Parisien cette semaine, de nombreux électeurs ont reçu, à la suite d’un déménagement, une carte électorale à leur ancienne et nouvelle adresse ce qui leur permettrait, en théorie, de voter deux fois.
La pratique est interdite, sanctionnée par la loi de deux ans d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende, mais le fait que cette possibilité existe pose question.
Un risque de fraude?

Ce samedi, le président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde a d’ailleurs interpellé le ministre de l’Intérieur Matthias Fekl sur ces dysfonctionnements dans l’envoi des cartes d’électeurs et la multiplication de doublons posant potentiellement un “risque démocratique”.

“De nombreux électeurs ont récemment signalé avoir reçu deux cartes électorales établies par différentes mairies, écrit celui qui est par ailleurs maire de Drancy (Seine-Saint-Denis). Qu’il s’agisse de négligence ou de démarches volontaires, et bien qu’il soit difficile d’évaluer leur importance, ces anomalies pourraient constituer un risque démocratique à l’approche d’une élection aussi décisive pour l’avenir de notre pays et de nos concitoyens”, ajoute-t-il dans sa lettre.
L’Insee et les communes se renvoient la balle

Comment expliquer l’existence d’une telle situation? Dans ce dossier, tout le monde se renvoie la responsabilité, soulignent nos confrères. D’un côté, l’Insee. L’institut, qui gère le fichier général des électeurs, vérifie à chaque demande d’inscription sur les listes électorales que l’électeur n’est pas déjà inscrit ailleurs. Si c’est le cas, il transmet une demande de radiation aux communes. “La responsabilité de la radiation revient in fine à la commune”, précise l’institut au Parisien.

De l’autre, les communes concernées, dans lesquelles des cas ont été recensés. Celles-ci assurent n’avoir reçu aucune demande de radiation de la part de l’Insee.
La sérénité place Beauvau

Interrogé par l’AFP, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry Brandet, a indiqué que cette “question des doubles inscriptions” était “identifiée” et qu’un “répertoire unique des électeurs” serait “opérationnel d’ici fin 2019”. En attendant, “l’Insee poursuit son travail avec les communes [afin de résoudre le problème]”.

Le phénomène est identifié depuis quelques années: en 2014, un rapport de l’Inspection générale de l’administration estimait à 500 000 le nombre d’électeurs concernés, soit 1.1% des inscrits; en 2016, 44,6 millions de Français étaient inscrits sur les listes électorales.

“Chacun sait parfaitement qu’il n’a qu’une voix”, a mis en garde le porte-parole de l’Intérieur, qui rappelle que “voter deux fois peut coûter très cher”. Et qu’il est facile de le vérifier: “Le fraudeur a toutes les chances d’être démasqué, puisque les listes électorales font l’objet de croisements et de vérifications après les scrutins”, a prévenu Pierre-Henry Brandet.


http://desiebenthal.blogspot.ch/2017/03/societes-secretes-franc-maconneries.html


http://desiebenthal.blogspot.ch/2017/03/valais-fraudes-et-francs-macons.html


https://www.google.ch/search?q=fraudes+siebenthal&rlz=1C1BOBA_enCH595CH596&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwiFy_m0pavTAhUILFAKHQSgDb8Q_AUICCgB&biw=1920&bih=939

Traduction »