Le «Guide sur la conduite des juges» («Guide to Judicial Conduct) en Angleterre et au Pays de Galles, publié en 2018, stipule que «l’indépendance judiciaire est une pierre angulaire de notre système de gouvernement dans une société démocratique et une protection de la liberté et des droits du citoyen dans le cadre de l’État de droit. La magistrature doit être perçue comme indépendante des organes législatif et exécutif du gouvernement, tant à titre individuel que dans son ensemble».
Arbuthnot aurait dû se récuser d’office sur cette base.
Son mari, James Norwich Arbuthnot, est un membre conservateur de la Chambre des Lords. Il est intimement lié aux forces armées et aux services de sécurité britanniques, dont les opérations criminelles ont été exposées par WikiLeaks.
En tant que député conservateur, Lord Arbuthnot a présidé, entre 2005 et 2014, le Comité spécial de la défense, l’organe qui supervise le ministère de la Défense et les forces armées britanniques. Il était en poste lors des opérations militaires en cours en Afghanistan et en Irak, ainsi que des guerres pour le changement de régime en Libye et en Syrie.
Il est actuellement coprésident du conseil consultatif du fabricant britannique de matériel de défense Thales et membre du conseil consultatif de l’Institut royal des services unis pour les études de défense et de sécurité (RUSI). Lord Arbuthnot est également un ancien directeur d’une société de conseil en sécurité et en renseignement, SC Strategy, où il a travaillé pendant deux ans aux côtés des codirecteurs Lord Carlile et Sir John Scarlett.
Carlile est un éminent défenseur du MI5 qui a soutenu la Loi sur les pouvoirs d’enquête de 2016 (surnommée la «Charte des fouineurs») qui permet à l’État britannique d’accéder aux dossiers de connexion Internet sans mandat. Il a fait valoir que les révélations d’Edward Snowden sur la surveillance de masse perpétrée illégalement par l’État «équivalaient à un acte criminel». Il a supervisé la mise en œuvre de la législation antiterroriste et examiné les procédures de sécurité nationale en Irlande du Nord.
Scarlett est l’ancien directeur du MI6 et l’ancien président du Comité mixte du renseignement (JIC) du gouvernement. Il a supervisé la production d’un rapport qui plaide en faveur du droit des services secrets à «collecter des données de communication en masse». Enfin, il a eu la responsabilité de compiler le «dossier douteux» sur les armes de destruction massive en Irak.
Les activités de Lord Arbuthnot et de ses collègues ont fait l’objet de milliers de révélations de WikiLeaks. La base de données de WikiLeaks contient près de 2.000 références à Thales et près de 450 à RUSI. Lord Arbuthnot lui-même peut être trouvé dans plus de 50 entrées.
Comme l’ont fait valoir l’équipe juridique d’Assange et le rapporteur de l’ONU sur la torture, Nils Melzer, ce «conflit d’intérêts grave» oblige Lady Arbuthnot à se retirer de l’affaire Assange. Son mari a consacré toute sa vie politique à écraser la transparence et la responsabilité préconisées par WikiLeaks.
Le «Guide sur la conduite des juges» stipule explicitement que «Lorsqu’un proche membre de la famille d’un juge est politiquement actif, le juge doit garder à l’esprit la possibilité que, dans certaines procédures, cette activité politique puisse soulever des préoccupations quant à l’impartialité du juge et son détachement du processus politique et doit agir en conséquence».
De plus, «une animosité personnelle à l’égard d’un parti est aussi une raison impérieuse de disqualification».
L’animosité d’Arbuthnot envers Assange a été rendue publique.
Aucun argument juridique ne convaincra Arbuthnot de se récuser. Ses liens familiaux avec les services de sécurité sont la raison pour laquelle elle a été choisie pour superviser cette affaire. La classe dirigeante britannique exige qu’un fonctionnaire approuve le transfert d’Assange aux États-Unis, ce qui équivaut à une restitution extraordinaire.
Deux précédents cas de juges qui se sont récusés d’affaires judiciaires anglaises offrent un contraste frappant avec l’affaire du fondateur de WikiLeaks.
La première concerne Arbuthnot elle-même. En août 2018, elle a été contrainte de se retirer d’un procès contre Uber après que l’Observateur eut révélé que son mari avait un intérêt commercial dans la société de transport via SC Strategy et son client, la Qatar Investment Authority. Un porte-parole judiciaire a déclaré: «Dès que ce lien lui a été signalé, elle a confié l’affaire à un autre juge. C’est essentiel que les juges soient non seulement absolument impartiaux, mais qu’ils soient perçus comme tels.»
Ces préoccupations ne semblent pas exister dans le cas d’Assange. Aucun article dans les médias grand public n’a fait état de la contradiction flagrante entre les actions d’Arbuthnot en 2018 et celles d’aujourd’hui.
Le deuxième cas est celui d’un juge qui ne s’est pas récusé en 1998. Il s’agissait de la tentative d’extradition de l’ancien dictateur, tortionnaire et bourreau chilien Augusto Pinochet pour faire face à des accusations pénales en Espagne.
Lord Hoffmann a été sévèrement attaqué pour ne pas avoir établi clairement ses liens avec le groupe de défense des droits humains Amnesty International, qui était une partie dans l’affaire. Il a été président du service de collecte de fonds de l’organisme de bienfaisance à titre bénévole. Hoffmann avait été l’un des trois juges sur cinq (Lords juristes) à voter en faveur de l’annulation d’une décision de la Haute Cour qui confirmait l’immunité de Pinochet contre les poursuites judiciaires en raison de son statut de chef d’État au moment de ses crimes. Dans un geste sans précédent, le verdict de la Chambre des Lords contre Pinochet (impliquant Hoffmann) a été annulé par cinq juges et n’a été reconfirmé qu’un an plus tard, la plupart des accusations portées contre Pinochet ayant été invalidées par d’importantes réserves.
Les Lords juristes, dirigés par Lord Browne-Wilkinson, ont développé des arguments qui exigeraient absolument qu’Arbuthnot se récuse dans l’affaire Assange. Auparavant, pour qu’un juge soit automatiquement disqualifié d’une affaire, il fallait qu’il ait un intérêt financier dans son issue. La décision de Lord Browne-Wilkinson a étendu le principe de la disqualification automatique aux catégories beaucoup plus larges d’«intérêts» non financiers ou de soutien à des «causes».
Le verdict d’annulation a accepté l’affirmation de Pinochet selon laquelle le droit à un procès équitable lui avait été refusé en vertu de l’article 6 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui stipule que «tout juge pour lequel il y aurait raison légitime de craindre un manque d’impartialité doit se retirer».
Les dénonciations d’Hoffmann ont été brutales. Le Guardian a rapporté le 16 janvier 1999 que cinq Lords juristes avaient «critiqué Lord Hoffmann pour avoir bafoué le principe fondamental selon lequel “la justice ne doit pas seulement être rendue, mais doit être vue comme telle”. Cette critique dévastatrice a jeté le doute sur l’avenir de Lord Hoffmann en tant que Lord juriste».
«Lord Hutton a dit que la confiance du public dans l’intégrité de l’administration de la justice serait ébranlée si le vote décisif de Lord Hoffmann selon lequel le général Pinochet pourrait être poursuivi était maintenu.»
En janvier 2000, le ministre de l’Intérieur du gouvernement travailliste de Blair, Jack Straw, est intervenu pour protéger le meurtrier de masse, en annulant la décision de la Chambre des Lords et insistant pour que les procédures d’extradition soient suspendues en raison de la mauvaise santé présumée de Pinochet. Pinochet est revenu au Chili le 3 mars, atterrissant à l’aéroport de Santiago où il s’est levé de son fauteuil roulant aux acclamations de ses partisans fascisants.
De toute évidence, «l’impartialité judiciaire» signifie une chose lorsqu’il s’agit de défendre un dictateur brutal et allié de longue date de l’impérialisme américain et britannique. C’en est une autre quand il s’agit de persécuter un journaliste de renommée mondiale qui a dénoncé les crimes de la classe dirigeante.
Du point de vue de l’impérialisme, le scalp d’Assange est absolument nécessaire pour poursuivre ses guerres de conquête de style colonial et la guerre mondiale contre les droits sociaux et démocratiques de la classe ouvrière. Pour le faire taire à jamais, non seulement le pouvoir judiciaire, mais aussi l’appareil d’État tout entier et ses défenseurs dans les médias se débarrassent de toute prétention démocratique et libérale.
Le Parti de l’égalité socialiste soutient les revendications des partisans d’Assange qui demandent à Arbuthnot de se récuser. Mais nous lançons l’avertissement que la seule force capable de libérer Assange est la classe ouvrière internationale mobilisée dans une lutte politique collective contre la classe dirigeante et son appareil judiciaire.
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William Rees-Mogg a fait
une carrière fulgurante dans le journalisme dès les années 50 au Financial Times, où il devient chef de rubrique au bout de trois ans. Il est ensuite éditeur du Times dans les années 70. Il s’est aussi présenté comme candidat pour le parti conservateur. Il passe aussi par le conseil de gouvernance de la BBC au moment où Jimmy Savile et ses copains y violaient allègrement de nombreux mineurs, et en 1988 il est anobli. Malghré cette magnifique carrière, ses prévisions économiques étaient réputées pour ne jamais se réaliser. Il est mort le 29 décembre 2012.
Au sujet
de Lord Montagu (né en 1926), on peut préciser qu’il est réputé depuis une bonne soixantaine d’années pour ses frasques homosexuelles (ce qui lui a valu une condamnation dans les années 50 quand c’était interdit), et il se réclame bisexuel.
En 1953, il est même accusé d’avoir cherché les faveurs d’un boy scout de 14 ans. Il a nié, la justice n’a pas trouvé de preuves et il ne s’est rien passé. Cependant, il est marié et père de famille.
Ledit Lord Montagu a aussi été l’un des grands défenseurs de la cause LGBT, et selon moi il représente typiquement l’infiltration des pédophiles dans la lutte pour les droits des gays. EN tout cas, il fait aujourd’hui figure de martyr de la cause dans la presse commerciale.
Montagu vit donc à Beaulieu dans
un grand château de 80 chambres, installé sur une propriété de 8.000 acres où se tiennent une bonne partie des cérémonies de cette bande de dingues, dont il serait le ou l’un des Grands Maîtres. Il y a même une abbaye cistercienne du XIIIe siècle dans la propriété.
Madame Montagu, quant à elle,
explique à la presse people à quel point on s’amuse chez eux, à Noël (date satanique, faut-il le préciser). D’habitude, il y a entre 25 et 40 invités lors de ces réjouissances et elle achète autour de 200 cadeaux, dit-elle au magazine People.
Allez savoir pourquoi, le château de Beaulieu est en partie ouvert aux visites durant la période des fêtes, et des animations y sont même organisées, le tout pour un ticket d’entrée de 17£.
Par ailleurs, Lady Montagu aime bien s’afficher dans les oeuvres de charité du coin, et organiser des grandes soirées de collecte de dons pour ses bonnes oeuvres.
On va s’arrêter sur
David Frost,
journaliste, éditorialiste, pilier de moult émissions et shows télé, mort en août 2013 d’une attaque cardiaque. Il a interviewé moult politiciens dans le monde, dont Kissinger ou Nixon (qu’il a payé 600.000$ pour 5 interviews de 90 minutes), ou le shah d’Iran juste avant qu’il ne se fasse virer par un coup d’Etat de la CIA.
Dans les années 80, il a travaillé pour Al Jazeera English où il a continué à interviewer les personnalités politiques des Etats-Unis et d’ailleurs. EN 1983 il a épousé la fille du duc de Norfolk, lui aussi cité dans la liste. Il va sans dire qu’il a toujours écrit que les personnalités pédophiles mentionnées à l’occasion dans la presse étaient de pauvres innocents.
Virginia Bottomley, épouse de Peter Bottomley. Les deux ont été des députés conservateurs, proches de Thatcher. Virginia Bottomley fait partie de la direction de la London Schools of Economics, l’antre de l’utralibéralisme. En tant que secrétaire d’Etat à la santé, Virginia a
couvert les abus sexuels commis dans les institutions publiques, et n’a pas tenu compte des nombreux rapports qui lui ont été remis à ce sujet.
D’ailleurs pour elle, les abus sexuels rituels, au sujet desquels elle
a réclamé une étude à un certain Jean la Fontaine en 1991, sont “un mythe”. Et depuis ce rapport qui fait encore référence, on ne parle plus d’abus rituels en Angleterre. Il faut dire qu’il était temps d’étouffer toutes ces affaires de rituels sataniques qui commençaient à sortir un peu partout.
Quant à Peter Bottomley, alors que sa carrière politique semblait bien partie, il s’est soudain mis au second plan derrière sa femme. Il s’est mis à la charité, avec la Church of England Children’s Society censée venir en aide aux enfants vulnérables.
Il était aussi membre du Monday Club, dont plusieurs membres venaient violer des gamins pris dans les orphelinats,
à Elm Guest House, au début des années 80.
Cela a probablement servi à le faire chanter, car souvent des photos étaient prises lors des partouzes. Les anglais lui reprochent d’avoir vendu le pays à l’Europe.
A son sujet, il y a déjà eu des accusation selon lesquelles il était sataniste et
qu’il avait déjà sacrifié des enfants et y prendrait un réel plaisir. D’après un témoignage (invérifiable ou presque) il a été le plus haut sataniste à devenir premier ministre. Certaines cérémonies se seraient déroulées dans le bois de Clapham.
Michael Winner était
producteur de cinéma en Angleterre et aux Etats-Unis. D’origine juive polonaise, membre du parti conservateur qui s’est battu pour les droits des gays à la grande époque où le Paedophile Information Exchange était infiltré dans un groupe conservateur de lobbying pour les droits des homosexuels, il est mort en janvier 2013. Parmi ses hobbys, il y avait l’érection de monuments pour les policiers anglais tués en service (il en aurait financé 36).
Il s’agit du père de Lord McAlpine, trésorier dans le gouvernement Heath, est lui aussi grillé depuis très longtemps. Proche de Savile, accusé d’avoir été présent dans des partouzes au Pays de Galles, il a pourtant remporté des procès contre des journaux qui avaient déclaré qu’il était pédophile. Récemment,
il a même poursuivi 10.000 personnes qui avaient diffusé les mêmes accusations sur Tweeter.
Le magazine Scallywag l’avait accusé d’être pédophile dans les années 90, en s’appuyant sur une dizaine de témoignages différents. Là aussi, les victimes étaient des enfants placés dans des institutions. Toute l’affaire a été soigneusement étouffée, par la police et par la justice.
On lit aussi le nom d’un certain
Dr Bill Thompson, prof de criminologie, expert auprès des tribunaux en matière d’abus sexuels sur les mineurs et grand négateur des viols sur mineurs puisqu’il a fait partie du conseil d’administration de la
False Memory Syndrome Foundation, qui dit que les psys implantent des faux souvenirs aux victimes d’abus sexuels dans l’enfance, surtout s’il s’agit d’abus rituels. Thompson
continue à dire que les abus rituels n’existent pas, que les victimes mentent et que les gens qui prennent ça au sérieux sont des paranoïaques. Sa spécialité, c’est
de décrédibiliser les victimes en disant que ce sont des délinquants, des alcooliques, des dépressifs…
En 2003, la police a effectué une perquisition chez lui dans le cadre
d’une enquête sur de la pédopornographie, et Thompson avait réagi en menaçant la police de poursuites en justice. En tout cas, il ne semble pas y avoir eu de suites bien que les flics aient trouvé des images pédophiles. Mais, il a dit que c’était pour son travail d’expert auprès des tribunaux.
Alvin Stardust de son vrai nom Bernard William Jewry,
avait sorti quelques tubes depuis les années 60 jusqu’aux années 80. Il était dans la mouvance de Cliff Richards, Gary Glitter et des autres “pop stars” de l’époque. Au début des années 80, sa fille de deux mois a été grièvement blessée après qu’elle soit tombée dans les escaliers, a-t-on dit. Il est mort en décembre 2012.
Michael Portillo, journaliste devenu député conservateur et ministre de la Défense, a déjà été mentionné dans d’autres affaires de réseaux pédophiles, notamment au Pays de Galles et à Elm Guest House et
des photos compromettantes de lui circuleraient. Il serait en lien avec le réseau de Derek Laud, lobbyiste proche des conservateurs, lui aussi cité dans plusieurs affaires.
Le Dr Tony Baker est encore un de ceux qui nient l’existence des abus nrituels alors qu’il y participe régulièrement. Il est psychiatre spécialisé dans les enfants et les adolescents, et on imagine que les victimes d’abus sexuels, surtout en réseaux, ne risquent pas de trouver beaucoup de crédibilité à ses yeux. Il dit, lui aussi, que ces souvenirs sont implantés par le thérapeute. Il aurait aussi fait enlever ses enfants à une mère qui n’avait rien à se reprocher, parce qu’elle avait dénoncé des abus.
Terry Grange était chef d’une police locale au Pays de Galles, a pris sa retraite en 2007 et est mort en 2012. Après une longue carrière, puisqu’il serait entré dans l’armée à 15 ans.
Il y a eu un petit scandale en 2008 quand la presse a dévoilà que Grange utilisait sa carte de crédit professionnelle pour se payer des restos et des hôtels avec sa maîtresse.
Il a même raté une réunion importante pour la restrouver, et lui envoyait des mails sans équivoque dans la journée. Ce qui est étonnant dans cette affaire,
c’est que la dame a tout balancé aux flics sur leur relation à peine deux mois après qu’elle ait pris fin.
Paul Boateng est un député du Labour,
prêtre méthodiste entré au ministère de la Santé (il était en charge des services sociaux et de la santé mentale) puis de l’Economie, “
responsable des questions de l’enfance” pour l’Union Européenne lors de la présidence britannique en 1998. Il a été anobli en 2010 et passe pour un militant des droits de l’homme. D’après le document, il a été cité par plusieurs victimes comme étant un membre du réseau. Aujourd’hui, Boateng est directeur non exécutif d’
Aegis Defense Services, une boite de sécurité militaire privée.
Dans cette page, on apprend qu’une junkie membre du réseau est chargée de ramener des enfants des rues pour qu’ils se fassent massacrer. Que certains membres sont dans le réseau depuis leur enfance puisque leurs parents y étaient aussi. Qu’un certain nombre de ces dingues ont assisté aux funérailles de Ted Heath, l’ancien premier ministre pédophile, et sataniste, donc, mort en juillet 2005.
Durant la décennie précédente, une vague d’accusations rituels a traversé tous les Etats-Unis, et a été étouffée grâce à des pédophiles devenus des pseudos “experts”, qui ont témoigné à des centaines de procès pour dire que les enfants avaient tous menti. Bref, à Rochdale, le fief du député pédophile (cité dans cette liste) Cyril Smith, ami de Jimmy Savile, 21 enfants ont été placés par les services sociaux après qu’ils aient décrit des abus sexuels de type rituel, de prise de drogues, de viols collectifs.
Une grande campagne de presse s’en est suivie: on a mené une grande enquête qui a conclu que les experts avaient manipulé les enfants, qu’on a renvoyés dans leurs foyers respectifs. Quant aux familles “injustement” accusées, elles ont ensuite
poursuivi les services sociaux pour avoir exagéré. On a aussi dit que tout cela n’était qu’un délire des évangélistes.
L’enquête de la police n’avait pas abouti à des preuves de l’existence de ces abus. Pourtant, plusieurs enfants de l’affaire
présentaient des signes d’abus sexuels, dont on ne nous a toujours pas expliqué d’où ils venaient. Dans cette affaire comme dans presque toutes celles de ce type, on a jeté le bébé avec l’eau du bain: comme il n’y avait pas d’abus rituels, il n’y avait pas d’abus et les enfants ont été considérés comme des menteurs.
Un certain
Tony Heaford est cité en haut de la page. Il s’agit d’un ancien conseiller de Rochdale, le coin de Cyril Smith, député libéral, pédophile et grand ami de Jimmy Savile, qu’on trouve aussi à Jersey, au Pays de Galles, à Elm Guest House. Il se trouve qu’en 1990, les services sociaux de Rochdale
ont placé 21 enfants de cinq familles car ils étaient victimes de sévices et que leurs parents étaient fortement soupçonnés d’être membres d’un réseau satanique.
Hors, Heaford a mis toute son énergie pour étouffer l’affaire
et que les enfants reviennent dans leurs familles. Il a même dit que ces enfants “
ont été séparés de leurs parents durant un temps incroyablement long, malgré la décision rendue dans le dossier original, selon laquelle les abus sataniques étaient un mythe“. Heaford a expliqué ce sont des “fondamentalistes” évangéliques qui avaient lancé le “mythe” des abus rituels. Bref, on note que la justice a déclaré en 1991 que les abus rituels n’existaient pas, mais a aussi posé une injonction interdisant aux enfants de parler de l’affaire. Cherchez l’erreur.
Il y a aussi notre ami
Cyril Smith qui est mentionné, mais ce grand ami de Jimmy Savile est mort il y a déjà quelques années. Apparemment, il a été cité par plusieurs survivants de ce réseau satanique, ce qui n’est pas étonnant.
Smith est un politicien libéral de Rochdale, dont il est devenu maire en 1966, puis député en 1972. Smith s’occupait beaucoup des activités liées à la jeunesse. Il est mort tranquillement en 2010 bien que de nombreuses accusations de pédophilie aient émaillé sa carrière. Mais, quand l’affaire Savile a éclaté, on a commencé à regarder de plus près des affaires de réseaux pédophiles qui avaient été soigneusement enterrées par le passé, et dans lesquelles Cyril Smith était cité par des victimes.
Un autre député libéral de Rochdale,
Simon Danczuk, a expliqué que
Smith violait régulièrement des garçons et que tout a été fait pour couvrir l’affaire. Dans les années 60 et 70, il a été dit qu’il violait des gamins dans un orphelinat de Rochdale qu’il avait co fondé, qu’il finançait et dont il avait les clés. Danczuk a demandé une enquête sur un probable étouffement de tout cela par le MI5, qui était parfaitement au courant de ses penchants pédophiles mais n’a rien fait pour l’arrêter. En effet, il y a des accusations selon lesquelles
le MI5 a empêché les enquêteurs de travailler sur Smith lors d’une investigation concernant un meurtre.
En 1978 il s’est rapproché de Ted Heath pour créer un nouveau parti au centre. A cette époque,
Cyril Smith traîne à Elm Guest House, cette auberge chic à Londres qui a été transformée en bordel pour pédophiles. De nombreux membres du Monday Club, un groupuscule ultra conservateur, s’y rendaient et abusaient d’enfants pris dans les orphelinats du coin. Le MI5 prenait des photos et vidéos de certaines des partouzes qui se tenaient à Elm Guest House.
On trouve encore sa trace dans l’affaire des orphelinats du Pays de Galles, où le MI5 semble avoir utilisé le réseau pédophile pour compromettre diverses personnalités politiques.
Aujourd’hui, Rochdale est connue pour la prostitution de mineurs, et des types viennent de loin pour y chercher des jeunes dans les toilettes publiques, selon un policier du coin.
En 1990, une vingtaine d’enfants ont été retirés à leurs familles à Rochdale, car là encore on soupçonnait l’existence d’abus de type sataniques. Un gamin de quatre ans avait décrit un sacrifice rituel d’enfants. 16 de ces victimes ont été placées et envoyée à la Knowl View School, réputée pour avoir elle
aussi été transformée en bordel pédophile. L’école a été fermée en 1995 pour éviter le scandale.
Apparemment, quelqu’un avait fait chanter Cyril Smith dans les années 60, et les services ont envoyé un de leurs agents, Rose Finesilver, pour le sortir de là. Ce qu’elle a fait grâce à l’aide des frères Kray, deux
frères mafieux, pédophiles et amis de Jimmy Savile qui trainaient dans la haute société. En fait,
un pays étranger faisait pression sur lui car il était homosexuel, afin qu’il leur serve d’agent d’influence. Mais en réalité il s’agit probablement de pédophilie.
Richard Ingrams est l’éditeur d’un journal satirique bien connu, Private Eye. L’un de ses fils est mort enfant, et sa fille s’est mariée avec un secrétaire privé de la reine Elisabeth 2. Private Eye n’a pas hésité
à défendre l’ex patron du Home Office Leon Brittan, accusé de trainer très prés de réseaux pédophiles, en disant que ces accusations n’étaient qu’une cabbale antisémite des renseignements anglais.
C’est surtout
Peter Mandelson qui est intéressant. Ce petit fils de ministre a participé à plusieurs Bildbergs, est commissaire européen à la DG Commerce, et a déjà été accusé par plusieurs personnes d’être un sataniste. Dans cette liste, il est précisé qu’il est impliqué dans des cultes en France et à Bruxelles, qu’il aime les garçons, qu’il paie cash pour avoir des garçons à disposition. Il aurait ordonné des tortures graves sur un ado de 17 ans qui avait eu la mauvaise idée de le faire chanter. Le corps a ensuite été découpé et jeté à la mer.
Mandelson est très proche du business international.
Malgré deux affaires de corruption, sa carrière politique s’est poursuivie jusqu’à Bruxelles en 2004. Il est membre de l’association de Rocard et DSK A Gauche en Europe, et en 2008 il est devenu président de la fondation Ditchley, un espèce de groupuscule mondialiste dont les membres sont présents dans plein de groupuscules assimilés. Il a aussi été anobli.
Margaret Hodge est très intéressante, et on a déjà parlé d’elle. Elle a dirigé le conseil d’Islington, un arrondissement de Londres où vivait Tony Blair et dans lequel les 12 orphelinats publics ont
connu des affaires de réseaux pédophiles. Des affaires
qu’elle s’est acharnée à étouffer, bien entendu. En 2003, Tony Blair a créé le ministère de l’Enfance spécialement pour elle. Pendant le scandale de l’orphelinat de Jersey, elle s’en est pris aux journalistes qui remuaient la fange laissée par ses petits copains.
Le mari de Mme Hodge a dirigé le
National Council for Civil Liberties (NCCL, devenu “Liberty”), un groupe militant pour les droits civiques,
qui a collaboré avec un groupe de pédophiles réunis dans le Paedophile Information Exchange, dont on a déjà parlé. Ce groupe a milité pour l’abaissement de l’âge de la majorité sexuelle et la légalisation de la pédophilie.
Dedans, on avait par exemple le ponte des services sociaux anglais, qui passait pour la référence en matière d’abus sur les mineurs,
Peter Righton, John Stamford qui a créé le magazine Spartacus, ou encore le Dr Moris Fraser, pédopsychiatre…
En bas de la page, on lit le nom d’un certain Professeur Gisli Gudjonsson, prof de psychologie qui lui aussi est fréquemment appelé par la défense en tant qu’expert dans des affaires d’abus sexuels sur mineurs et les cas d’abus rituels. Il serait payé 6.000£ par le culte pour chaque victime d’abus rituels qu’il parvient à discréditer.
On se souvient que ce sont précisément ces théories qui ont permis de discréditer des centaines de témoignages de victimes d’abus sexuels rituels commis dans des écoles et jardins d’enfants à travers tous les Etats-Unis et même le Canada dans les années 80. Aujourd’hui, on parle encore de” panique des abus rituels” et tout cela passe pour une vague de délire profond qui aurait traversé le pays.
Christopher et Christine Downs, dont on parle dans cette page, se seraient donc suicidés car le culte leur avait dit que s’ils ne le faisaient pas, ils seraient torturés et tués de toute manière. Cela, parce qu’ils seraient devenus une menace pour ce groupe. En effet, on trouve
une trace du suicide de ce couple dans la presse anglaise: on
les a retrouvés morts dans leur véhicule en avril 2007. Quelque temps avant, le mari avait été
accusé d’avoir violé des prostituées dans les années 80. C’est un test ADN qui l’aurait confondu des années après. Enfin bref, là non plus on n’est jamais remonté jusqu’au réseau.
On parle aussi d’une certains Cheri Walker, “enfant non enregistré”, sans état civil. Née dans le réseau et destinée à ne pas en sortir. Elle a été sacrifiée à Halloween dans le chateau de Beaulieu.
Ali Dizaei est cité comme un responsable de la police de Londres, d’origine iranienne. C’était l’un des plus hauts officiers musulmans de la police métropolitaine, et il était un chantre de l’antiracisme chez les flics… Il a fait une très brillante carrière jusqu’en 2010, quand il a
été condamné pour avoir manipulé une affaire (il s’en est pris à un entrepreneur et a monté un dossier bidon contre lui) et a pris quatre ans de taule. A un moment, la victime s’est complètement rétractée et il a été acquitté un moment, mais les preuves étant là et
Dizaei a finalement été re condamné.
En 2000, Dizaiei a été sous le coup d’une enquête, soupçonné d’utiliser des drogues et des prostituées et de travailler pour l’Iran. C’était
l’Operation helios, qui a coûté 7 millions de livres et a mobilisé 50 enquêteurs, la plus chère pour une seule cible.
Alan Johnson est
un politicien travailliste de Londres, ministre de l’Intérieur en 2010. Il a remplacé Ruth Kelly (autre membre du réseau déjà citée) au ministère de l’Education en 2006. L’année d’après, il était secrétaire d’Etat à la Santé.
Sir Stephen Richards est un juge à la cour d’appel. Il a eu
une drôle de mésaventure en 2006: il a été accusé d’agression sexuelle dans un train, mais a finalement été acquitté parce qu’on a dit que ce n’était pas lui. Pourtant, il avait déjà été accusé pour des faits d’exhibitionnisme dans ce même train auparavant.
Peter Hain est un autre politicien du Labour, qui est passé par divers secrétariats d’Etat, dont ceux du Pays de Galles et de l’Irlande du Nord. Il fait partie du Privy Council, un comité consultatif de la Reine d’Angleterre. En 2007, il a été canddat à la direction du Labour mais il a du s’écarter de la vie politique quand on a découvert qu’il n’avait pas déclaré 100.000£ de donations.
Il y a aussi une liste de quelques contributeurs financiers de culte: un acteur dénommé Ian McClellan, un présentateur télé et DJ radio, Dale Winton, mais aussi Elton John, l’actrice TV Pam Saint Clement ou la chanteuse KD Lang. Ensemble, ils auraient versé 80.000 £ en une année.
On lit le nom de
Peter Tobin, qui est passé pour un prédateur isolé lui aussi. Le document dit qu’il a violé des gamines, mais surtout qu’il en a tué plusieurs. Sa carrière devant les tribunaux a démarré en 1993 quand il a été condamné pour les viols de deux gamines de 14 ans. Il avait tenté d’échapper à la justice en se planquant dans une secte (Jesus Fellowship).
Libéré, il est venu comme homme à tout faire à l’église St. Patrick à Glasgow, et n’a pas obéi à son contrôle judiciaire. Jusqu’à ce qu’il soit soupçonné
du meurtre d’une étudiante polonaise de 23 ans, qui nettoyait l’église St Patrick pour se faire un peu d’argent. Il a été condamné pour le viol et le meurtre, puis en 2007, les flics mènent l’enquête sur la disparition d’une ado de 15 ans, Vicky Hamilton.
Vicky avait disparu le 10 février 1991. Mais en 2007, on a mené des recherches dans une ancienne maison de Tobin, et on y a trouvé le corps de l’adolescente
ainsi que celui de Dinah McNicol, âgée de 18 ans et disparue le 5 août 1991 alors qu’elle faisait du stop.
Patricia Thornton est dans la liste, et il est précisé qu’elle a été infirmière pendant 20 ans dans l’orphelinat de Jersey, Haut-de-la-Garenne, là où les abus et meurtres d’enfants ont eu lieu. Il semble même
qu’elle y avait des responsabilités dans les années 50-60. Thronton a été interviewée par la presse au moment du scandale,
niant avoir jamais vu quoi que ce soit de louche là-bas: “
C’est terrible si c’est vrai, mais je n’ai vu aucune preuve quand j’étais là. Je trouve juste difficile de croire que toutes ces choses horribles se passaient et que je n’ai rien su“, aurait-elle déclaré, probablement avec des trémolos dans la voix. En 1996,
Thornton a reçu une médaille pour services rendus par la Reine d’Angleterre, probablement parce qu’elle n’a cessé de répéter qu’il ne s’est rien passé à Haut de la Garenne.
Une victime qui était à l’orphelinat dans les années 60 s’est plainte d’avoir été intimidée par d’anciens employés, et on peut se demander si Thornton n’est pas derrière.
Cette affaire est tombée pile au moment où Oaten entrait dans le combat pour remporter la tête du parti, en 2006. En tentant de se justifier dans les médias, il a expliqué qu’à l’âge de 9 ans
il a eu une relation avec un homme plus âgé, et cela durant deux ans. Rien que de très normal, en somme.
Dans le document, il est précisé que Oaten a été pris en photo alors qu’il était avec une des victimes du réseau, très certainement pour le faire chanter, mais que Oaten ne semblait pas plus inquiet que cela.
Sir Matthew Farrer était un proche de la Reine depuis les années 60 et il était son avocat depuis 1994. Il
s’est occupé de plusieurs contrats de mariage de la famille royale et d’autres affaires comme les impots royaux, avec son cabinet d’avocats Farrer & Co.
Jimmy Tarbuck est un acteur, qui a été accusé d’avoir agressé sexuellement un garçon dans les années 70, mais n’a jamais été condamné. A la suite du scnadale lié à Jimmy Savile et ses centaines de victimes,
Tarbuck a été arrêté et entendu par les flics.
Le
comte Spencer est le frère de Lady Di, qui a elle-même très pronbablement été victime d’abus dès son enfance. Spencer fait dans le journalisme et dans le caritatif, notamment à destination des enfants. Sa première femme
est tombée dans la drogue et l’anorexie mais officiellement, il n’y a aucun problème entre eux.
Sion Jenkins, cité juste après, est aussi une “nouvelle recrue” de septembre 2008. Ce criminologue
au CV bidonné a passé 6 ans en prison pour le meurtre barbare de sa fille adoptive de 13 ans, avant d’être blanchi en 2006. Par contre lui
n’a pas obtenu les 500.000£ qu’il réclamait, mais il s’est marié avec une héritière milliardaire. L’adolescente a été tabassée à coups de matraque au domicile familial, en 1997. Quand il a été condamné, le tribunal avait réclamé les charges les plus basses possibles contre lui. Puis, il y a eu une importante mobilisation pendant des années pour expliquer que tout cela n’était qu’une erreur judiciaire.
Jenkins avait déjà eu des ennuis avant le meurtre pour avoir eu une relation avec une fille de 17 ans. En tout cas comme pour Jill Dando, on n’a toujours pas de coupable.
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