Le Christ, IEShOUA, est ressuscité, il est vraiment ressuscité, Joyeuses Pâques. IeOuA, Alléluia.
Cristo IEShOUA è risorto. E’ veramente risorto. Buona Pasqua.

IeOuA, Alléluia. 

Christ IEShOUA is Risen. He is Risen Indeed. Happy Easter. IeOuA, Alléluia. 
Christus ist auferstanden. Wir wünschen Ihnen frohe Ostern.

Les 15 VITRAUX, stations du chemin de croix de l’Église de St Étienne,
premier martyr, Route d’Oron, la Sallaz, à Lausanne en Suisse
:

Ière STATION
Jésus condamné à mort
Le doigt pointé qui accuse

IIème STATION
Jésus est chargé de la croix
Le lourd bois de la crise

IIIème STATION
Jésus tombe pour la première fois
La fragilité qui nous ouvre à l’accueil

IVème STATION
Jésus rencontre sa Mère
Les larmes solidaires
Vème STATION
Jésus est aidé par Simon Cyrène à porter sa croix
La main amie qui relève

VIème STATION
Véronique essuie le visage de Jésus

La tendresse féminine

VIIème STATION
Jésus tombe pour la seconde fois
L’angoisse de la prison et de la torture

VIIIème STATION
Jésus rencontre les femmes de Jérusalem

Partage et non commisération

IXème STATION
Jésus tombe pour la troisième fois
Vaincre la mauvaise nostalgie

Xème
STATION
Jésus est dépouillé de ses vêtements
L’unité et la dignité

XIème
STATION
Jésus est crucifié
Près du lit des malades

XIIème STATION
Jésus meurt sur la croix
Le gémissement des sept paroles

XIIIème STATION
Jésus est descendu de la croix
L’amour est plus fort que la mort
XIVème STATION
Jésus est mis au tombeau
Le jardin nouveau

XVème STATION

Fin du chemin de croix : la Résurrection

« Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? »
Ces paroles de Jésus aux disciples résonnent dans nos cœurs. Au début,
le croyant mort, les disciples sont découragés et abattus. Il est
difficile de comprendre pourquoi il faut mourir avant d’avoir la vie
éternelle.
D’ici peu, nous partirons dans différentes directions.
Nous retournerons dans nos maisons, en repensant à ces événements
Puisse Jésus s’approcher de chacun de nous ; puisse-t-il se faire aussi être notre ami !
Tout en nous accompagnant, il nous expliquera que pour nous il est
monté au Calvaire, que pour nous il est mort, afin d’accomplir les
Écritures.
Le douloureux événement de la crucifixion que nous
venons de contempler deviendra ainsi pour chacun de nous une attente
avant la grande joie de ce samedi.
Samedi, nous entendrons Alléluia ! Jésus est vivant ! Lui que l’on croyait mort, il est ressuscité !
Attendons samedi…
Il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
Notre Père…

Une belle histoire

 

Jérusalem, Shalom, Pax, Paix, Peace, Frieden…





LA TEMPÊTE VA PASSER !
Le photographe a saisi ce moment spécial.
Quel privilège de le voir.

Reminds me of Psalm 
91:4,

Ça me rappelle le Psaume
                 91:4,

Il te couvrira de ses plumes.

Il te mettra à l’abri de ses ailes.


Sa fidélité est ton armure et ta protection.


Il n’y a absolument rien à craindre pour demain;

Car Dieu est déjà là.


He will cover you with his feathers.
He will shelter you with his wings.
His faithful promises are your armour and protection.

There is absolutely nothing to fear about tomorrow;

For God is already there.


————————————-
          Une belle histoire vraie

Une poule et
ses poussins furent surpris par un incendie de prairie allumé par un
cultivateur qui voulait se débarrasser des herbes sèches et des
broussailles encombrant son champ. Les poussins, terrorisés par le feu,
se réfugièrent sous les ailes de leur mère, si bien qu’elle ne put
s’enfuir avec eux. Ne voulant pas les abandonner, elle se coucha sur
eux, les protégeant de son mieux sous ses plumes. Et le feu passa.
Lorsque le paysan la trouva un peu plus tard, la poule était morte asphyxiée et brûlée, mais tous les poussins étaient sauvés.

Elle avait donné sa vie pour eux.


“Ô
Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont
envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme une
poule rassemble ses poussins sous son aile: mais tu n’as pas voulu… En
vérité, il ne restera pas de toi pierre sur pierre: tout sera détruit.”
 (Mt XXIII, 37-39 et XXIV, 2)


(Esaïe 31.5).

Comme des oiseaux déploient les ailes sur leur couvée, Ainsi l’Éternel des armées étendra sa protection sur Jérusalem; Il protégera et délivrera, Il épargnera et sauvera.

31.6

Revenez à celui dont on s’est profondément détourné, Enfants d’Israël!

31.7

En ce jour, chacun rejettera ses idoles d’argent et ses idoles d’or, Que vous vous êtes fabriquées de vos mains criminelles.

Romains chapitre 5 verset 8


 



JÉSUS PLEURE SUR JÉRUSALEMQUE DE FOIS J’AI VOULU RASSEMBLER TES ENFANTS

Jésus et ses
disciples approchaient de Jérusalem, où, bientôt, ils célébreraient la
Pâque. Du haut de la colline où se trouvait maintenant le petit groupe,
le spectacle était éblouissant…
Soudain, les apôtres qui manifestaient bruyamment leur enthousiasme s’arrêtèrent, perplexes, car Jésus pleurait en disant: “Ô
Jérusalem, des jours viendront sur toi où tes ennemis t’environneront
de tranchées, t’encercleront et te serreront de toutes parts, et
t’écraseront, toi et tes enfants, et ne laisseront pas en toi pierre sur
pierre, parce que tu n’as pas su reconnaître le temps où je t’ai
visitée.”
 (Lc. XIX, 41-44)
“Ô
Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont
envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme une
poule rassemble ses poussins sous son aile: mais tu n’as pas voulu… En
vérité, il ne restera pas de toi pierre sur pierre: tout sera détruit.”
 (Mt XXIII, 37-39 et XXIV, 2)
Naturellement les
apôtres se sont récriés: “Cela n’est pas possible; tout est calme
maintenant. Et puis, il faudrait être fou pour détruire une telle
richesse, ajoutent-ils en désignant le Temple!” Jésus, hoche la tête en
pensant: “Même eux ne veulent pas comprendre, même eux ne veulent pas
croire mes paroles!”
Il ne s’est passé
que quelques jours depuis que Jésus avait pleuré sur Jérusalem. Mais
aujourd’hui on pourrait croire qu’il y a des siècles que Jésus avait
parlé ainsi. En effet, depuis quelques heures à peine, tant d’évènements
graves se sont produits. Et maintenant…
Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.

Le Bienheureux Clemens August
von Galen, Cardinal et évêque de Münster, a prononcé une homélie
prophétique en 1941 qui résume bien cette histoire.

marie-2-lérins.jpg

 Entrée de l’abbaye de Lérins.

·               La St Vierge Marie prend
les chrétiens sous son manteau. Cette statue m’a rappelé cette belle
histoire de la poule et de ses poussins, confirmée par le Christ
lui-même.

PSALM 91

1 Kto przebywa w pieczy Najwyższego
i w cieniu Wszechmocnego mieszka,
2 mówi do Pana: “Ucieczko moja i Twierdzo,
mój Boże, któremu ufam”.
3 Bo On sam cię wyzwoli
z sideł myśliwego
i od zgubnego słowa
. 4 Okryje cię swymi piórami
i schronisz się pod Jego skrzydła:
Jego wierność to puklerz i tarcza.



Elle avait donné sa vie pour eux.
(Esaïe 31.5).

31.5

Comme des oiseaux déploient les ailes sur leur couvée, Ainsi l’Éternel
des armées étendra sa protection sur Jérusalem; Il protégera et
délivrera, Il épargnera et sauvera.

31.6
Revenez à celui dont on s’est profondément détourné, Enfants d’Israël!
31.7
En ce jour, chacun rejettera ses idoles d’argent et ses idoles d’or, Que vous vous êtes fabriquées de vos mains criminelles.

Romains chapitre 5 verset 8
5.8 Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.

  • 1e station : Jésus est condamné à mort
  • 2e station : Jésus est chargé de sa croix
  • 3e station : Jésus tombe sous le bois de la croix 
  • 4e station : Jésus rencontre sa Mère
  • 5e station : Simon le Cyrénéen aide Jésus à porter sa croix
  • 6e station : Véronique essuie la face de Jésus
  • 7e station : Jésus tombe pour la seconde fois
  • 8e station : Jésus console les filles de Jérusalem
  • 9e station : Jésus tombe pour la 3e fois
  • 10e station : Jésus est dépouillé de ses vêtements
  • 11e station : Jésus est attaché à la croix
  • 12e station : Jésus meurt sur la croix
  • 13e station : Jésus est descendu de la croix et remis à sa mère
  • 14e station : Jésus est mis dans le sépulcre
  • (15e station : avec Marie, dans l’espérance de la résurrection)

Traditionnellement les chemins de croix
comptent 14 stations, aujourd’hui, on ajoute parfois une 15ème station,
celle du tombeau vide qui relie ainsi, en finale, toutes les stations à
la résurrection.

UN EMBRYON HUMAIN DANS LA ROSACE DE LA CATHéDRALE DE LAUSANNE

Embryon humain sauvé et racheté dans la
grande rosace de la cathédrale de Lausanne, vers 2h00, vitrail du
moyen-âge, inscription dans le vitrail: Oculos humeris.



SI QUA FATA SINANT ( devise de la Cathédrale de Lausanne,
dédiée à sauver les embryons, oculos humeris, dans
le vitrail de la rose, à 2 heures…).

Oculos
humeris, les yeux de l’épaule, Sichem, la douleur la plus forte, pour
racheter tous les embryons St innocents massacrés par milliards, sic,
par milliards ( avortements, stérilets chaque mois, FIVETE…)

Révélation faite à saint Bernard de la plaie inconnue de l’Épaule de Jésus-Christ, ouverte par le poids de la Croix

  
  

Jésus lui dit :.


« J’eus, en portant la Croix, une plaie profonde de trois doigts et trois os découverts sur l’épaule. Cette plaie qui n’est
pas connue des hommes m’a occasionné plus
de peine et de douleur que toutes les autres. Mais révèle-la aux
fidèles chrétiens et sache que quelque grâce qui me sera demandée en
vertu de cette Plaie, leur sera accordée. Et à tous ceux qui,
par amour pour elle, m’honoreront chaque jour par trois Pater (Notre Père), Ave  (Je vous salue Marie) et Gloria (Gloire au Père)je pardonnerai les
péchés véniels
et je ne me souviendrai plus des mortels ; ils ne mourront pas de mort imprévue, à l’heure de leur mort ils seront visités par la
bienheureuse Vierge et ils obtiendront encore la grâce et la miséricorde.»

Cette prière et cette dévotion ont été acceptées par le Pape Eugène III.


 
 Prière :
Très aimé Seigneur, très doux agneau de Dieu,
moi pauvre pécheur,
j’adore et vénère la très sainte Plaie
que Vous avez reçue à l’épaule
en portant au Calvaire la très lourde croix
qui laissa découverts trois os saints,
occasionnant une immense douleur.
Je Vous supplie,
en vertu des mérites de ladite Plaie,
d’avoir pitié de moi en m’accordant
la grâce que je Vous demande ardemment,
en me pardonnant de tous mes péchés
mortels ou véniels,
en m’assistant à l’heure de ma mort
et en me conduisant dans Votre heureux Royaume.
Amen !
 
 
    Chapelet des Saintes Plaies de Notre-Seigneur
Jésus : << ici >>



     
                                                                       
                                                                                                                                 
L’EMBRYON à DROITE ci-dessous…

http://desiebenthal.blogspot.ch/2012/05/suisse-la-defense-des-plus-faibles.html

 





Suisses, tirez sur la pomme, pas sur l’enfant. 


Prof. Jérôme Lejeune





http://fr.wikipedia.org/wiki/J%C3%A9r%C3%B4me_Lejeune

Oculos humeris, significations:

http://ferraye.blogspot.ch/2009/08/vaccins-avec-cellules-souches.html 

BUREAU DES CÉLÉBRATIONS LITURGIQUES
DU SOUVERAIN PONTIFE




PRÉSIDÉ
PAR LE PAPE
FRANÇOIS


« VISAGE DU CHRIST
VISAGE DE L’HOMME »
MÉDITATIONS de S.E. Mgr Giancarlo M. BREGANTINI,

Archevêque de Campobasso-Boiano

VENDREDI SAINT


Rome, le 18 avril 2014


Introduction
« Celui qui a vu rend témoignage, et son
témoignage est véridique ; et celui-là
sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez. Cela, en effet,
arriva
pour que s’accomplisse l’Écriture : ‘‘Aucun de ses os ne sera brisé’’.
Un autre passage de l’Écriture dit encore : ‘‘Ils lèveront les yeux vers
celui
qu’ils ont transpercé’’»
(Jn 19, 35-37).
Aimable Jésus,
tu es monté au Golgotha sans hésiter, accomplissement d’amour,
et tu t’es laissé crucifier sans lamentations.
Humble Fils de Marie,
tu as pris la charge de notre nuit
pour nous montrer de combien de lumière
tu voulais nous dilater le cœur.
Dans tes douleurs, se trouve notre rédemption,
dans tes larmes, se peint “l’Heure”
du dévoilement de l’Amour gratuit de Dieu.
Sept fois pardonnés,
en tes ultimes soupirs d’Homme parmi les hommes,
tu nous conduis tous au cœur du Père,
pour nous indiquer, en tes dernières paroles,
la voie de la rédemption pour chacune de nos douleurs.
Toi, le Tout Incarné, tu t’es anéanti sur la Croix,
compris seulement par Celle-là, mère,
qui fidèlement « se tenait » sous cet échafaud.
Ta soif est source d’espérance, toujours allumée,
main tendue même pour le malfaiteur repenti,
qui, aujourd’hui, grâce à toi, doux Jésus, entre au paradis.
A nous tous, Seigneur Jésus Crucifié,
accorde ton infinie Miséricorde,
parfum de Béthanie sur le monde,
gémissement de vie pour l’humanité.
Et, finalement abandonnés dans les mains de ton Père,
ouvre-nous la porte de la Vie qui ne meurt pas ! Amen.


Ière STATION
Jésus condamné à mort
Le doigt pointé qui accuse
« Pilate, dans son désir de relâcher Jésus, leur adressa de nouveau la parole.
Mais ils vociféraient : ‘‘Crucifie-le ! Crucifie-le’’. Pour la troisième fois,
il leur dit : ‘‘Quel mal a donc fait cet homme ? Je n’ai trouvé en lui aucun
motif de condamnation à mort. Je vais donc le relâcher après lui avoir fait
donner une correction’’. Mais ils insistaient à grands cris, réclamant qu’il
soit crucifié ; et leurs cris s’amplifiaient. Alors Pilate décida de satisfaire
leur requête. Il relâcha celui qu’ils réclamaient, le prisonnier condamné pour
émeute et pour meurtre, et il livra Jésus à leur bon plaisir »
(Lc 23, 20-25).
Un Pilate effrayé qui ne cherche pas la vérité, le doigt accusateur pointé, et
le cri croissant de la foule enragée sont les premiers pas de Jésus vers la
mort. Innocent, comme un agneau, dont le sang sauve son peuple. Ce Jésus qui est
passé parmi nous, guérissant et bénissant, maintenant est condamné à la peine
capitale. Aucune parole de gratitude de la foule, qui choisit plutôt Barabbas.
Pour Pilate, cela devient un cas embarrassant. Il s’en décharge sur la foule et
s’en lave les mains, bien attaché à son pouvoir. Il le livre pour qu’il soit
crucifié. Il ne veut plus rien savoir de lui. Pour lui, le cas est clos.
La condamnation hâtive de Jésus regroupe ainsi les accusations faciles, les
jugements superficiels parmi les gens, les insinuations et les préjugés qui
ferment les cœurs et se font culture raciste, d’exclusion et de marginalisation,
avec les lettres anonymes et les horribles calomnies. Accusé, on atterrit
immédiatement en première page ; blanchi, on figure en dernière !
Et nous ? Saurons-nous avoir une conscience droite et responsable, qui ne tourne
jamais le dos à l’innocent, mais prend position, avec courage, pour défendre les
faibles, en résistant à l’injustice et en défendant la vérité violée ?
======
PRIÈRE
Seigneur Jésus,
il y a des mains qui soutiennent et il y a des mains qui signent des
condamnations injustes.
Fais que, soutenus par ta grâce, nous ne rejetions personne.
Défends-nous des calomnies et du mensonge.
Aide-nous à chercher toujours la vérité,
et à nous tenir du côté des faibles,
capables de les accompagner en leur chemin,
sans jamais juger ni condamner. Amen.


IIème STATION
Jésus est chargé de la croix
Le lourd bois de la crise
« Jésus a porté nos péchés, dans son corps, sur le bois, afin que, morts à nos
péchés, nous vivions pour la justice. Par ses blessures, nous sommes guéris. Car
vous étiez errants comme des brebis ; mais à présent vous êtes retournés vers
votre berger ; le gardien de vos âmes » (1P
2, 24-25).
Il pèse, ce bois de la croix, parce que sur lui Jésus porte les péchés de nous
tous. Il chancelle sous ce poids, trop grand pour un seul homme (Jn 19,
17).
C’est aussi le poids de toutes les injustices qui ont provoqué la crise
économique avec ses graves conséquences sociales : précarité, chômage,
licenciements, l’argent qui gouverne au lieu de servir, la spéculation
financière, les suicides des entrepreneurs, la corruption et l’usure, avec les
entreprises qui abandonnent leur propre pays.
C’est cela la lourde croix du monde du travail, l’injustice mise sur les épaules
des travailleurs. Jésus la prend sur les siennes et nous enseigne à ne plus
vivre dans l’injustice, mais à être capables, avec son aide, de créer des ponts
de solidarité et d’espérance, pour ne pas être des brebis errantes et égarées
dans cette crise.
Retournons, par conséquent, au Christ, Pasteur et Gardien de nos âmes. Luttons
ensemble pour le travail en réciprocité, vainquant la peur et l’isolement,
récupérant l’estime pour la politique, et cherchant à résoudre ensemble les
problèmes.
La croix, alors, se fera plus légère, si elle est portée avec Jésus et soulevée
par tous ensemble, parce que « par ses blessures – devenues meurtrières –
nous sommes guéris
» (cf. 1P 2, 24).
=======
PRIÈRE
Seigneur Jésus,
toujours plus épaisse est notre nuit !
La pauvreté prend l’aspect de la misère.
Nous n’avons pas de pain à offrir aux enfants et nos filets sont vides.
Incertain est notre avenir. Procure le travail qui manque.
Suscite en nous l’ardeur pour la justice,
pour que la vie que nous menons ne soit pas traînée comme un boulet,
mais vécue dans la dignité. Amen.


IIIème STATION
Jésus tombe pour la première fois
La fragilité qui nous ouvre à l’accueil
« En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il
était chargé. Et nous, nous pensions qu’il était frappé, meurtri par Dieu,
humilié. Or, c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé, à cause de
nos fautes qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui
»
(Is 53, 4-5).
C’est un Jésus fragile, très humain, celui que nous contemplons avec stupeur en
cette station de grande douleur. Mais c’est précisément cette chute dans la
poussière, qui révèle encore plus son immense amour. Il est pressé par la foule,
abasourdi par les cris des soldats, brûlant des plaies de la flagellation, au
comble de l’amertume intérieure à cause de l’immense ingratitude humaine. Et il
tombe. Il tombe par terre !
Mais dans cette chute, dans cette reddition face au poids et à la fatigue, Jésus
se fait encore une fois Maître de vie. Il nous enseigne à accepter nos
fragilités, à ne pas nous décourager à cause de nos échecs, à reconnaître avec
loyauté nos limites : « Ce qui est à ma portée, c’est de vouloir le bien
-dit saint Paul- mais pas de l’accomplir » (Rm 7, 18).
Avec cette force intérieure qui lui vient du Père, Jésus nous aide aussi à
accueillir la fragilité des autres ; à ne pas nous acharner sur celui qui est
tombé, à ne pas être indifférent envers celui qui tombe. Et il nous donne la
force de ne pas fermer la porte à celui frappe à nos portes, demandant asile,
dignité et patrie. Conscients de notre fragilité, nous accueillerons parmi nous
la fragilité des immigrés, afin qu’ils trouvent sécurité et espérance.
C’est en effet dans l’eau sale de la bassine du Cénacle, c’est-à-dire dans notre
fragilité, que se reflète le vrai visage de notre Dieu ! C’est pourquoi, «tout
esprit qui proclame que Jésus Christ est venu dans la chair, celui-là est de
Dieu
» (1Jn 4, 2) .
======
PRIÈRE
Seigneur Jésus,
qui t’es fait humble pour racheter nos fragilités,
rends-nous capables d’entrer en vraie communion
avec nos frères plus pauvres.
Arrache de nos cœurs toute racine de peur et de facile indifférence,
qui nous empêche de te reconnaître dans les migrants,
pour témoigner que ton Église est sans frontières,
vraie mère de tous ! Amen.


IVème STATION
Jésus rencontre sa Mère
Les larmes solidaires
« Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère :‘‘Voici que cet enfant
provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de
contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive’’
(Lc 2,
34-35). « Pleurez avec ceux qui pleurent. Soyez bien d’accord les uns avec
les autres
» (Rm 12, 15-16).
Cette rencontre de Jésus avec sa maman Marie est chargée d’émotion et de larmes
bouleversantes. S’y exprime l’invincible force de l’amour maternel qui surpasse
tout obstacle et sait ouvrir toute route. Mais encore plus vif est le regard
solidaire de Marie, qui partage et donne force au Fils. Notre cœur se remplit
ainsi d’étonnement en contemplant la grandeur de Marie, en ce qu’elle se fait,
elle créature, ‘‘proche’’ de son Dieu et Seigneur.
Elle recueille toutes les larmes de chaque maman pour ses enfants lointains,
pour les jeunes condamnés à mort, massacrés ou démolis par la guerre, surtout
les enfants-soldats. Nous y entendons le gémissement déchirant des mères, pour
leurs enfants, mourants de tumeurs causées par les incendies des déchets
toxiques.
Larmes très amères ! Partage solidaire du supplice des enfants ! Mères qui
veillent la nuit, avec les lampes allumées, anxieuses pour les jeunes emportés
par la précarité ou engloutis par la drogue et l’alcool, surtout les samedis
soirs.
Autour de Marie, nous ne serons jamais un peuple orphelin ! Jamais des oubliés.
Comme à saint Juan Diego, à nous aussi Marie offre la caresse de sa maternelle
consolation et nous dit : « Que votre cœur ne se trouble pas… Ne suis-je pas
ici moi, qui suis ta Mère ? »
(Exhort. ap. Evangelium gaudium, 286).
======
PRIÈRE
Salut ma Mère,
donne-moi ta sainte bénédiction.
Bénis-moi ainsi que toute ma maison.
Daigne offrir à Dieu tout ce que, aujourd’hui, j’ai à faire et à souffrir,
en union avec tes mérites et avec ceux de ton très saint Fils.
Je t’offre et te consacre toute ma personne ainsi que tout ce qui m’appartient,
à ton service,
en me mettant tout entier sous ton manteau.
Pénètre-moi, ma Dame, de pureté d’esprit et de corps
et fais que, en ce jour,
aucun de mes actes ne déplaise à Dieu.
Je te le demande par ton Immaculée Conception
et ton inaltérée virginité. Amen.
(Saint Gaspare Bertoni)


Vème STATION
Jésus est aidé par Simon Cyrène à porter sa croix
La main amie qui relève
« Ils réquisitionnent, pour porter sa croix, un passant, Simon de Cyrène, le
père d’Alexandre et de Rufus, qui revenait des champs »
(Mc 15, 21).
Par hasard, passe Simon de Cyrène. Mais cela devient une rencontre décisive dans
sa vie. Il revenait des champs. Homme d’effort et de vigueur. Pour cela, il a
été contraint à porter la croix de Jésus, condamné à une mort infâme (cf. Ph
2, 8).
Mais de fortuite, cette rencontre se transformera en une suite décisive et
vitale de Jésus, portant chaque jour sa croix, renonçant à lui-même (cf. Mt
16,24-25). Simon, en effet, est évoqué par Marc comme le père de deux chrétiens
connus dans la communauté de Rome : Alexandre et Rufus. Un père qui a
certainement imprimé dans le cœur de ses fils la force de la croix de Jésus.
Parce que la vie, si tu la tiens trop serrée, moisit et se dessèche. Mais si tu
l’offres, elle fleurit et se fait épis de grain, pour toi et pour toute la
communauté.
Là se trouve la vraie guérison de notre égoïsme, toujours aux aguets. La
relation avec les autres nous régénère et crée une fraternité mystique,
contemplative, qui sait admirer la grandeur sacrée du prochain, qui sait
découvrir Dieu en chaque être humain, qui sait supporter les contrariétés de la
vie, en s’accrochant à l’amour de Dieu. C’est seulement en ouvrant le cœur à
l’amour divin, que je suis incité à chercher le bonheur des autres à travers les
multiples gestes du volontariat : une nuit à l’hôpital, un prêt sans intérêts,
une larme essuyée en famille, la gratuité sincère, l’engagement clairvoyant au
service du bien commun, le partage du pain et du travail, en vainquant toute
forme de jalousie et d’envie.
C’est Jésus lui-même qui nous le rappelle : «Chaque fois que vous l’avez fait
à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait
» (Mt
25, 40).
======
PRIÈRE
Seigneur Jésus,
dans l’ami Cyrénéen vibre le cœur de ton Église,
qui se fait toit d’amour pour tous ceux qui ont soif de toi.
L’aide fraternelle est la clef pour franchir, ensemble, la porte de la Vie.
Ne permets pas que notre égoïsme nous fasse passer de travers,
mais aide-nous à verser l’huile de la consolation sur les blessures du prochain,
pour être de loyaux compagnons de route,
sans fuir et sans jamais nous fatiguer de choisir la fraternité. Amen.
VIème STATION
Véronique essuie le visage de Jésus

La tendresse féminine
« Mon cœur m’a redit ta parole : ‘‘Cherchez ma face.’’ C’est ta face,
Seigneur, que je cherche : ne me cache pas ta face. N’écarte pas ton serviteur
avec colère : tu restes mon secours. Ne me laisse pas, ne m’abandonne pas, Dieu,
mon salut !
» (Ps 27, 8-9).
Jésus se traîne à bout de souffle, haletant. Mais la lumière sur son visage
reste intacte. Il n’y a pas offense qui puisse s’opposer à sa beauté. Les
crachats ne l’ont pas obscurcie. Les gifles ne sont pas arrivées à l’éteindre.
Ce visage apparaît comme un buisson ardent qui, plus il est outragé, plus il
réussit à émettre une lumière de salut. Des larmes silencieuses coulent des yeux
du Maître. Il porte le poids de l’abandon. Et pourtant Jésus avance, il ne s’arrête pas,
il ne se retourne pas. Il affronte l’oppression. Il est troublé par la cruauté,
mais Lui, il sait que sa mort ne sera pas vaine.
Face à une femme qui vient à sa rencontre sans hésitation, Jésus alors s’arrête.
C’est Véronique, vraie image féminine de la tendresse !
Le Seigneur, ici, incarne notre besoin de gratuité amoureuse, de nous sentir
aimés et protégés par des gestes empressés et prévenants. Les caresses de cette
créature se baignent du sang précieux de Jésus et semblent enlever les actes de
profanation qu’il a subis, en ces heures de tortures. Véronique arrive à toucher
le doux Jésus, à effleurer sa candeur. Non seulement pour soulager, mais aussi
pour participer à sa souffrance. En Jésus, elle reconnaît tout prochain à
consoler, avec une touche de tendresse, pour rejoindre le gémissement de douleur
de tous ceux qui aujourd’hui ne reçoivent ni assistance ni chaleur de
compassion. Et meurent de solitude.
======
PRIÈRE
Seigneur Jésus,
comme elle pèse la distance ressentie par nous qui pensions
t’avoir à nos côtés dans les jours de désolation !
Mais toi, couvre-nous de ce pagne
imprégné de ton précieux sang,
que tu as versé le long de la voie de l’abandon,
dont tu as souffert injustement.
Sans Toi, nous n’avons
ni ne pouvons donner aucune consolation. Amen.
VIIème STATION
Jésus tombe pour la seconde fois
L’angoisse de la prison et de la torture
« Elles m’ont cerné, encerclé… Elles m’ont cerné comme des guêpes : (-ce
n’était qu’un feu de ronces-) au nom du Seigneur, je les détruis ! On m’a
poussé, bousculé pour m’abattre ; mais le Seigneur m’a défendu. Il m’a frappé,
le Seigneur, il m’a frappé, mais sans me livrer à la mort
» (Ps 117,
11.12-13.18).
Vraiment en Jésus s’accomplissent les prophéties antiques du Serviteur humble et
obéissant, qui prend sur ses épaules toute notre histoire de douleur. Et ainsi
Jésus, poussé en avant par force, s’écroule par terre, sous le poids de la
fatigue et de l’oppression, encerclé, entouré par la violence, privé désormais
de force. Toujours plus seul, toujours plus dans les ténèbres ! Lacéré dans la
chair, affaibli dans les os.
Nous reconnaissons en Lui l’expérience amère des détenus de chaque prison, avec
toutes ses contradictions inhumaines. Entourés et encerclés, “poussés avec force
à tomber”. La prison, aujourd’hui, est encore tenue trop à l’écart, oubliée,
répudiée par la société civile. Il y a les absurdités de la bureaucratie, les
lenteurs de la justice. Double peine est ensuite la surpopulation carcérale :
c’est une douleur aggravée, une injuste oppression, qui consume la chair et les
os. Certains – beaucoup trop – ne s’en sortent pas… Et même quand l’un de nos
frères sort, nous le considérons encore comme un ‘‘ex-détenu’’, en lui fermant
ainsi les portes du rachat social et du travail.
Mais plus grave est la pratique de la torture, hélas toujours diffuse en
diverses parties de la terre, en de multiples formes. Comme ce fut le cas pour
Jésus : Lui aussi frappé, humilié par une horde de soldats, torturé sous la
couronne d’épines, flagellé avec cruauté.
Comme nous la sentons vraie, aujourd’hui, face à cette chute, la parole de
Jésus : « J’étais en prison et vous êtes venus me visiter » (Mt
25, 36). En chaque prison, près de chaque torturé, Il est toujours présent, lui
le Christ souffrant, emprisonné et torturé. Même durement éprouvés, c’est Lui
notre aide, pour que nous nous ne rendions pas à la peur. On se relève
uniquement ensemble, accompagnés par de valides assistants, soutenus par la main
fraternelle des volontaires et relevés par une société civile, qui fait siennes
les nombreuses injustices dans les murs d’une prison.
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PRIÈRE
Seigneur Jésus,
une émotion sans limite me saisit
à te voir tomber à terre pour moi.
Aucun mérite, une multitude de péchés, d’incohérences, de faiblesses.
Quel Amour de prédilection en réponse !
Mis en dehors de la société, tués par le jugement,
tu nous as bénis pour toujours.
Bienheureux sommes-nous si aujourd’hui nous sommes ici, à terre, avec Toi,
rachetés de la condamnation.
Accorde-nous de ne pas fuir nos responsabilités,
donne-nous d’habiter dans ton humilité à l’abri de toute prétention
d’omnipotence
pour renaître à une vie nouvelle comme créature faite pour le Ciel. Amen
VIIIème STATION
Jésus rencontre les femmes de Jérusalem

Partage et non commisération
« Filles de Jérusalem, ne pleurez-pas sur moi ! Pleurez plutôt sur vous-mêmes et
sur vos enfants ! »
(Lc 23, 28)
Les figures féminines se présentent comme des flambeaux allumés le long du
chemin de douleur. Femmes de fidélité et de courage qui ne se laissent pas
intimider par les gardes ni scandaliser par les plaies du Bon Maître. Elles sont
prêtes à le rencontrer et à le consoler. Jésus est là devant elles. Il y en a
qui le frappent alors qu’il s’effondre à terre, épuisé. Mais les femmes sont là,
promptes à lui donner cette émotion chaleureuse que le cœur ne peut plus
réfréner. Elles le regardent d’abord de loin, mais se rapprochent ensuite, comme
fait tout ami, tout frère ou sœur quand il s’aperçoit de la difficulté que vit
la personne aimée.
Jésus est bouleversé par leurs pleurs amers, mais il les exhorte à ne pas
laisser leur cœur se consumer en le voyant si affligé, pour être non plus des
femmes qui pleurent mais des femmes qui croient ! Il demande une douleur
partagée et non une commisération stérile et larmoyante. Non plus des plaintes,
mais l’envie de renaître, de regarder en avant, de poursuivre le chemin avec foi
et espérance vers cette aurore de lumière qui surgira encore plus aveuglante sur
le visage de tous ceux qui marchent tournés vers Dieu. Pleurons sur nous-mêmes
si nous ne croyons pas encore en ce Jésus qui nous a annoncé le Royaume du
salut. Pleurons sur nos péchés non encore confessés.
Et aussi, pleurons sur ces hommes qui déchargent sur les femmes la violence
qu’ils ont en eux. Pleurons sur les femmes devenues esclaves de la peur et de
l’exploitation. Mais il ne suffit pas de se battre la poitrine et d’éprouver de
la compassion. Jésus est plus exigeant. Les femmes doivent être rassurées comme
il l’a fait lui, aimées comme un don inviolable pour toute l’humanité. Pour la
croissance de nos enfants, en dignité et en espérance.
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PRIÈRE
Seigneur Jésus,
arrête la main de ceux qui battent les femmes !
Relève leurs cœurs de l’abîme de la désespérance
quand elles deviennent la proie de la violence.
Visite leurs pleurs quand elles se trouvent seules.
Et ouvre notre cœur au partage de chaque douleur,
dans la sincérité et la fidélité,
au-delà de la compassion naturelle,
pour nous rendre instruments de libération véritable. Amen.
IXème STATION
Jésus tombe pour la troisième fois
Vaincre la mauvaise nostalgie
« Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la
persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le glaive ? Mais en tout cela
nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés ! »
(Rm 8, 35.37)
Saint Paul énumère ses épreuves, mais il sait qu’avant lui Jésus y est passé,
lui qui est tombé une, deux, trois fois sur le chemin du Golgotha. Anéanti par
les tribulations, par la persécution, par le glaive, écrasé par le bois de la
croix. Épuisé ! Il semble dire, comme nous dans beaucoup de moments sombres :
je n’en peux plus !
C’est le cri de ceux qui sont persécutés, des mourants, des malades en phase
terminale, des opprimés sous le joug.
Mais en Jésus, sa force est aussi visible : « S’il est affligé, il
aura pitié »
(Lm 3, 32).Il nous indique qu’il y
a toujours sa consolation dans l’affliction, un “au-delà” à entrevoir dans
l’espérance. Comme l’émondage des arbres que le Père céleste pratique avec
sagesse sur les sarments qui portent du fruit (cf. Jn 15, 8). Jamais pour
abattre, mais toujours pour la nouvelle floraison. Comme une mère quand arrive
son heure : elle est affligée, elle gémit, elle souffre dans l’enfantement. Mais
elle sait que, vraiment par cette taille, ce sont les douleurs de la vie
nouvelle, du printemps en fleurs.
Que la contemplation de Jésus accablé, mais capable de se relever, nous aide à
savoir vaincre les enfermements que la peur du lendemain imprime dans notre
cœur, surtout en ce temps de crise. Dépassons la mauvaise nostalgie du passé, le
confort de l’immobilisme, du on a toujours fait ainsi ! Ce Jésus qui
chancelle et tombe, mais ensuite se relève, est la certitude d’une espérance
qui, alimentée par la prière intense, naît justement au sein de l’épreuve et non
après l’épreuve ni sans l’épreuve ! Nous serons plus que vainqueurs, grâce à son
amour !
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PRIÈRE
Seigneur Jésus,
nous te prions, soulève le misérable de la poussière,
relève les pauvres des immondices, fais-les asseoir avec les chefs du peuple
et assigne-leur un trône de gloire.
Brise l’arc des forts et revêts de vigueur les faibles,
puisque toi seul tu nous fais riches avec ta pauvreté (cf. 1 S 2, 4-8 ; 2Co 8,
9) .
Amen.

Xème
STATION
Jésus est dépouillé de ses vêtements
L’unité et la dignité
« Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en
firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique ;
c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas. Alors
ils se dirent entre eux : “Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui
l’aura”. Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture: “Ils se sont partagé mes
habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement”. C’est bien ce que firent les
soldats »
(Jn 19, 23-24).
Ils ne laissèrent pas même un bout d’étoffe qui couvrît le corps de Jésus. Ils
le dénudèrent. Il n’avait ni manteau ni tunique, aucun vêtement. Ils le
dénudèrent comme acte d’extrême humiliation. C’était seulement le sang qui le
couvrait, qui sortait à flots de ses grandes blessures.
La tunique resta intacte : symbole de l’unité de l’Église, une unité à retrouver
en un chemin patient, dans une paix artisanale, construite chaque jour, dans un
tissu recomposé avec les fils d’or de la fraternité, dans la réconciliation et
dans le pardon réciproque.
En Jésus, innocent dénudé et torturé, reconnaissons la dignité violée de tous
les innocents, spécialement des petits. Dieu n’a pas empêché que son corps
dépouillé fût exposé sur la croix : il l’a fait pour racheter chaque abus
injustement couvert et démontrer que Lui, Dieu, est irrévocablement et sans
moyens termes du côté des victimes.
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PRIÈRE
Seigneur Jésus,
nous voulons redevenir innocents comme des enfants,
pour pouvoir entrer dans le Royaume des cieux,
purifiés de nos souillures et de nos idoles.
Enlève de notre poitrine le cœur de pierre des divisions,
qui rendent peu crédible ton Église.
Donne-nous un cœur nouveau et un esprit nouveau,
pour vivre selon tes préceptes,
observer et mettre en pratique tes lois. Amen.

XIème
STATION
Jésus est crucifié
Près du lit des malades
« Alors ils le crucifient, puis se partagent ses vêtements, en tirant au sort
pour savoir la part de chacun. C’était la troisième heure (c’est-à-dire : neuf
heures du matin) lorsqu’on le crucifia. L’inscription indiquant le motif de sa
condamnation portait ces mots : “Le roi des Juifs”. Avec lui, ils crucifient
deux bandits, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche. Et fut accomplie l’Écriture
qui dit : Il a été compté avec les pécheurs »
(Mc 15, 24-28).
Et ils le crucifièrent ! La peine des infâmes, des traîtres, des esclaves
rebelles. Voilà la condamnation réservée à notre Seigneur Jésus : clous rudes,
douleur lancinante, le supplice de la mère, la honte d’être uni à deux bandits,
les vêtements partagés comme butin entre les soldats, les moqueries cruelles des
passants : « Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! …
Qu’il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui ! »
(Mt
27, 42)
Et ils le crucifièrent ! Jésus ne descend pas, il n’abandonne pas la croix. Il
reste, obéissant jusqu’au bout à la volonté du Père. Il aime et il pardonne.
Aujourd’hui aussi, comme Jésus, beaucoup de nos frères et sœurs sont cloués sur
un lit de douleur, dans les hôpitaux, dans les maisons de retraite, dans nos
familles. C’est le temps de l’épreuve, dans l’amertume des jours de solitude et
aussi de désespoir. « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
(Mt 27, 46)
Que nos mains ne soient jamais pour transpercer mais pour approcher, consoler et
accompagner les malades les relevant de leur lit de douleur. La maladie ne
demande pas de permission. Elle arrive toujours de façon inattendue. Parfois
elle bouleverse, limite les horizons, met à dure épreuve l’espérance. Son fiel
est amer. Mais si nous trouvons, à côté de nous, quelqu’un qui nous écoute, qui
se tient près de nous, s’assied sur notre lit… seulement alors, la maladie peut
devenir une grande école de sagesse, de rencontre avec le Dieu Patient. Quand
quelqu’un prend sur lui nos infirmités, par amour, alors même la nuit de la
douleur s’ouvre à la lumière pascale du Christ crucifié et ressuscité. Ce qui
humainement est une condamnation peut se transformer en offrande rédemptrice,
pour le bien de nos communautés et de nos familles. À l’exemple des saints.
======
PRIÈRE
Seigneur Jésus,
ne reste pas loin de moi,
assieds-toi sur mon lit de douleur et tiens-moi compagnie.
Ne me laisse pas seul, étends ta main et relève-moi !
Je crois que Tu es l’Amour,
et je crois que ta volonté est l’expression de ton amour ;
je me confie donc à ta volonté,
parce que je me confie à ton Amour. Amen.
XIIème STATION
Jésus meurt sur la croix
Le gémissement des sept paroles
« Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture
s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : “J’ai soif. ” Il y avait là un
récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce
vinaigre à une branche d’hysope et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris
le vinaigre, Jésus dit : “ Tout est accompli. ” Puis, inclinant la tête, il
remit l’esprit »
(Jn 19, 28-30).
Les sept paroles de Jésus sur la croix sont un chef d’œuvre d’espérance. Jésus,
lentement, avec des pas qui sont aussi les nôtres, traverse toute
l’obscurité de la nuit, pour s’abandonner avec confiance entre les bras du Père.
C’est le gémissement des mourants, le cri des désespérés, l’invocation des
perdants. C’est Jésus !
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?” (Mt 27, 46).
C’est le cri de Job, de tout homme frappé par le malheur. Et Dieu se tait. Il se
tait parce sa réponse est là, sur la croix : c’est Lui, Jésus, la réponse de
Dieu, Parole éternelle incarnée par amour.
Souviens-toi de moi…”(Lc 23,42). L’invocation fraternelle du
malfaiteur, fait compagnon de douleur, pénètre le cœur de Jésus, qui y
entend l’écho de sa douleur-même. Et Jésus écoute cette supplication :
“Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis”
(Lc 23, 42-43).
Toujours, la douleur de l’autre nous rachète, parce qu’elle nous fait sortir de
nous-mêmes.
“Femme, voici ton fils ! …”(Jn 19, 26). Mais c’est sa Mère, Marie, qui avec Jean se tenait sous la
croix, brisant la peur. Il la remplit de tendresse et d’espérance. Jésus ne se
sent plus seul. Comme pour nous, si, à côté de notre lit de douleur, il y a
quelqu’un qui nous aime ! Fidèlement. Jusqu’au bout.
“J’ai soif ”(Jn 19, 28). Comme l’enfant demande à boire à la maman ; comme le malade
brûlé de fièvre… La soif de Jésus est celle de tous les assoiffés de vie, de
liberté, de justice ; c’est la soif du plus grand assoiffé : Dieu, qui,
infiniment plus que nous, a soif de notre salut.
“Tout est accompli” (Jn 19, 30). Tout : chaque parole, chaque geste, chaque prophétie, chaque
instant de la vie de Jésus. La tapisserie a reçu la dernière touche. Les mille
couleurs de l’amour maintenant resplendissent de beauté. Rien n’a été gaspillé.
Rien n’a été jeté. Tout est devenu amour. Tout est consommé pour moi et pour
toi ! Et alors, la mort a aussi un sens !
“Père pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu’ils font” (Lc 23, 34). Maintenant, héroïquement, Jésus sort de la peur de la
mort. Parce que si nous vivons dans l’amour gratuit, tout est vie. Le pardon
nous renouvelle, il guérit, transforme et console ! Il crée un peuple nouveau.
Il arrête les guerres.
“Père, entre tes mains, je remets mon esprit” (Lc 23, 46). Non plus la désespérance duvide. Mais la confiance
pleine entre les mains du Père, l’abandon à son cœur. Parce que “ en Dieu,
chaque fraction se recompose, finalement en unité !
======
PRIÈRE
O Dieu, qui dans la Passion du Christ Notre Seigneur,
nous as libérés de la mort, héritage de l’antique péché,
transmis à tout le genre humain,
renouvelle-nous à l’image de ton Fils ;
et comme nous avons porté en nous, par notre naissance,
l’image de l’homme terrestre,
ainsi par l’action de ton Esprit,
fais que nous portions l’image de l’homme céleste.
Par le Christ notre Seigneur. Amen.
XIIIème STATION
Jésus est descendu de la croix
L’amour est plus fort que la mort
« Comme il se faisait tard, arriva un homme riche, originaire d’Arimathie, qui
s’appelait Joseph, et qui était devenu, lui aussi, ami de Jésus. Il alla trouver
Pilate pour demander le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna qu’on le lui
remette »
(Mt 27, 57-58).
Avant d’être mis au tombeau, Jésus est remis finalement à sa Mère. C’est l’icône
d’un cœur transpercé qui nous dit que la mort n’empêche pas le dernier baiser de
la mère à son enfant. Prostrée sur le corps de Jésus, Marie s’enchaîne dans une
étreinte totale avec Lui. Cette icône est appelée simplement “Pietà”.
C’est poignant, mais cela montre que la mort ne rompt pas l’amour. Parce que
l’amour est plus fort que la mort ! L’amour pur est celui qui dure. Le soir est
arrivé. La bataille est remportée. L’amour n’a pas été brisé. Celui est prêt à
sacrifier sa vie pour le Christ, la retrouvera. Transfigurée, au-delà de la
mort.
Des larmes et du sang sont mêlés en cette tragique remise. Comme la vie dans nos
familles qui, par moments, est bouleversée par des pertes imprévues et
douloureuses, avec un vide impossible à combler, surtout lors de la mort d’un
enfant.
Pietà” signifie alors se faire proche des frères qui sont dans le deuil
et sont inconsolables. C’est une grande charité de prendre soin de celui qui
souffre dans son corps couvert de plaies, dans son esprit dépressif, dans son
âme désespérée. Aimer jusqu’au bout est l’enseignement suprême que nous ont
laissé Jésus et Marie. C’est la mission fraternelle quotidienne de la
consolation, qui nous est donnée dans cette étreinte fidèle entre Jésus
mort et sa Mère douloureuse.
======
PRIÈRE
Ô Vierge douloureuse,
tu nous montres dans nos sanctuaires ton visage de lumière,
tandis que les yeux au ciel
et les mains ouvertes
tu offres au Père, en signe d’offrande sacerdotale,
la victime rédemptrice de ton Fils Jésus.
Révèle-nous la douceur de la dernière étreinte fidèle
et donne-nous ta consolation maternelle,
pour que la douleur quotidienne
n’interrompe jamais l’espérance de la vie au-delà la mort. Amen.


XIVème STATION
Jésus est mis au tombeau
Le jardin nouveau
« À l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin et, dans ce
jardin, un tombeau neuf dans lequel on n’avait encore déposé personne. C’est là
qu’ils déposèrent Jésus »
(Jn 19, 41-42).
Ce jardin, où se trouve le tombeau où Jésus est mis, rappelle un autre jardin :
celui de l’Éden. Un jardin qui, à cause de la désobéissance, perdit sa beauté et
devint désolation, lieu de mort et non plus de vie.
Les branches sauvages qui nous empêchent de respirer la volonté de Dieu, comme
l’attachement à l’argent, à l’orgueil, au gaspillage de la vie doivent être
taillées et greffées maintenant au bois de la croix. C’est cela le nouveau
jardin : la croix plantée dans la terre !
De là-haut, Jésus pourra désormais tout ramener à la vie. Une fois revenu des
profondeurs des enfers, où Satan a enfermé un grand nombre d’âmes, il commencera
le renouvellement de toutes choses. Ce sépulcre représente la fin du vieil
homme. Et comme pour Jésus, pour nous aussi, Dieu n’a pas permis que ses enfants
soient frappés de la mort définitive. Dans la mort du Christ tombent tous les
trônes du mal, basés sur l’avidité et sur la dureté du cœur.
La mort nous désarme, nous fait comprendre que
nous sommes exposés à une existence terrestre qui a un terme. Mais c’est
devant ce corps de Jésus déposé
au tombeau que nous prenons conscience de qui nous sommes : des
créatures qui,
pour ne pas mourir, ont besoin de leur Créateur. Le silence qui
enveloppe ce
jardin nous permet d’écouter le bruissement d’une brise légère : “ Je
suis le
Vivant, et je suis avec vous” (cf. Ex 3, 14). Le voile du temple s’est
déchiré. Finalement nous voyons le visage de notre Seigneur ! Et nous
connaissons en plénitude son nom : Miséricorde et Fidélité, pour ne jamais
rester confus, même devant la mort, parce que le Fils de Dieu fut libre parmi
les morts
(cf. Ps 87, 6 Vulg.).
======
PRIÈRE
Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge.
Tu es mon partage et ma coupe :
ma vie est dans tes mains.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
Tu es à ma droite : je suis inébranlable.
Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
ne m’abandonne pas à la mort.
Ne laisse pas ton ami voir la corruption.
Tu m’apprendras le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices ! Amen.
(cf. Ps 15)
© Copyright 2014 – Libreria
Editrice Vaticana

Temps de Pâques.
Chemin de Croix.

 A partir d’un texte de Jean Paul II

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Prière initiale 

Aujourd’hui, nous nous réunissons pour nous mettre à la suite de
Jésus. Jésus « portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu
dit : Le Crâne.
Nous croyons que chacun de ses pas,  chacun de ses
gestes et chacune de ses paroles, et aussi ce qu’ont vécu et accompli
ceux qui étaient là en ces jours là, nous parlent aujourd’hui.
C’est aussi dans sa souffrance et dans sa mort que Jésus, le Christ nous révèle la vérité sur Dieu et sur l’homme.
Nous allons participer à ce Chemin de croix.
Que veut dire participer ? Participer c’est reconnaître, avec Jésus  nos difficultés à nous.
Cela veut dire marcher dans sa vie, en imitant Jésus, lui qui est assis à la droite de Dieu
Silence
Prière : 
Seigneur
Jésus-Christ, remplis nos cœurs de la lumière de ton Esprit, afin que,
te suivant sur ton dernier chemin, nous devenions plus proches de Toi,
nous comprenions un peu de ta mort et de ta résurrection.
Amen.

PREMIÈRE STATION

Jésus est condamné à mort 

 Pilate l’interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus répondit : « C’est toi qui le dis. » 
Pilate s’adressa aux chefs des prêtres et à la foule : « Je ne trouve chez cet homme aucun motif de condamnation. » 
Mais ils insistaient : « Il soulève le peuple en enseignant dans tout le pays des Juifs, à partir dela Galilée jusqu’ici. » (Lc 23, 3-5)
Alors Pilate convoqua les chefs des prêtres, les dirigeants et le peuple. 

Il leur dit : « Vous m’avez amené cet homme en l’accusant de mettre le
désordre dans le peuple. Or, j’ai moi-même instruit l’affaire devant
vous, et, parmi les faits dont vous l’accusez, je n’ai trouvé chez cet
homme aucun motif de condamnation. 

(…) Pour la
troisième fois, il leur dit : « Quel mal a donc fait cet homme ? Je n’ai
trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort. Je vais donc le faire
châtier, puis le relâcher. » Mais eux insistaient à grands cris,
réclamant qu’il soit crucifié ; et leurs cris s’amplifiaient. (Lc 23, 13-23) Pilate
vit que ses efforts ne servaient à rien, sinon à augmenter le désordre
; Alors il prit de l’eau et se lava les mains devant la foule, en disant
: « Je ne suis pas responsable du sang de cet homme : cela vous regarde
! »  Tout le peuple répondit : « Son sang, qu’il soit sur nous et sur
nos enfants ! » (Mt 27, 24-25)

Prière :
Ô Jésus,
Christ, toi qui as accepté une condamnation injuste, accorde-nous,  la
grâce d’être fidèles à ta parole À toi, Jésus, juste Juge, l’honneur et
la gloire pour les siècles sans fin. Amen.

Chant :
1 – Peuple de l’Alliance, ton Dieu te fait signe. (bis)
Marche à la suite de Jésus !
Va crier son nom
sur les chemins du monde, sur les chemins du monde.
Notre père

DEUXIÈME STATION

Jésus est chargé de sa croix  

Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié, et ils
se saisirent de lui.  Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en
direction du lieu dit : Le Crâne, ou Calvaire, en hébreu : Golgotha. (Jn 19, 16-17)

Le Père a choisi la croix pour son Fils, et le Fils l’a prise sur ses
épaules. Il l’a portée sur le Calvaire et sur elle il a offert sa
vie. Sur la croix il y a la souffrance, sur la croix il y a le salut,
sur la croix il y a une leçon d’amour. Ô Dieu, celui qui une fois t’a
compris ne désire rien d’autre, ne cherche rien d’autre. La Croix est le signe d’un amour sans limites !
Prière : 
Ô Christ, toi
qui acceptes la croix de la main des hommes, accorde-nous, ainsi qu’à
tout le monde, la foi en ton amour infini, et qu’en faisant le signe de
croix, nous soyons tes amis, tes témoins aujourd’hui.

À toi, Jésus, la louange et la gloire pour les siècles. Amen.
Chant:
Peuple de l’Alliance, ton Dieu te libère. (bis)
Porte ta croix avec Jésus !
Va planter la paix
Aux carrefours du monde. Aux carrefours du monde.
Notre père…

TROISIÈME STATION

Jésus tombe pour la première fois 

« Dieu a pris sur lui nos péchés à nous tous » (cf. Is 53, 6).

« Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait son propre
chemin. Mais le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous »
(Is 53, 6).

Jésus tombe sous la croix. Cela arrivera  trois fois sur le chemin.
Il tombe d’épuisement. Le corps en sang,  la tête couronnée
d’épines. Tout cela fait que les forces lui manquent. Il tombe.  La
vraie cause de cette chute c’est que : « Dieu a pris sur lui nos péchés à
nous tous ». Ce sont les péchés qui écrasent Jésus ; Jésus tombe et se
relève. C’est ainsi que le Sauveur du monde s’adresse sans prononcer un
mot à tous ceux qui tombent. Il les encourage à se relever.
 « Dans son corps, il a porté nos péchés sur le bois de la
croix, afin que nous puissions mourir à nos péchés et vivre dans la
justice. Par ses blessures, nous sommes guéris » (cf. 1 P 2, 24).

Le Christ se relève péniblement pour reprendre le chemin. Les soldats
qui l’escortent cherchent à le stimuler par des cris et des coups.
Après un moment le cortège repart.

Prière : 
Ô
Christ, toi qui es tombé et qui t’es relevé pour nous, nous t’en
prions, Aide-nous, ainsi que tous ceux qui sont écrasés par le péché, à
nous remettre debout et à reprendre le chemin. Donne-nous la force de
l’Esprit, pour porter avec Toi la croix de notre faiblesse. À toi,
Jésus,  notre louange et notre amour pour les siècles. Amen.

Chant:
Peuple de l’Alliance, ton Dieu te libère. (bis)
Porte ta croix avec Jésus !
Va planter la paix
Aux carrefours du monde. Aux carrefours du monde.
Notre Père …

QUATRIÈME STATION

Jésus rencontre sa mère 

« Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de
Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras
le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le
Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour
toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin » (Lc 1, 30-33).


Quand, sur le chemin de la croix, Marie rencontra son Fils, peut-être
ces paroles lui revinrent-elles à l’esprit. « Il régnera… Et son règne
n’aura pas de fin… », Avait dit l’ange… Cependant Marie se souvient
qu’elle avait répondu : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se
passe pour moi selon ta parole » (Lc 1, 38)
.
Marie souffre profondément.
Toutefois, elle répond comme elle avait répondu alors: « Que tout se passe pour moi selon ta parole ». La Servante  de Dieu obéit jusqu’au bout

Prière : 
Ô Marie, toi qui as parcouru le chemin de la croix avec ton Fils,
déchirée de douleur dans ton coeur de maman, mais te souvenant toujours
de ton amour pour Dieu, tu es sûre que rien n’est impossible à Dieu. Tu
pries pour nous et pour tous les hommes pour que nous ne doutions jamais
de son amour. À Jésus, ton Fils, honneur et gloire pour les siècles.
Amen.

Chant: 
Peuple de l’Alliance, ton Dieu te fait signe. (bis)
Marche à la suite de Jésus !
Va crier son nom
Sur les chemins du monde. Sur les chemins du monde.
Je vous salue Marie, …

CINQUIÈME STATION

Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix  

Pendant qu’ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de
Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour
qu’il la porte derrière Jésus.

Les soldats romains
firent ceci car ils craignaient que le Condamné épuisé ne parvienne pas à
porter la croix jusqu’au Golgotha. Ils n’auraient pas pu exécuter la
sentence de crucifixion portée sur lui. …/… (Lc 23, 26) 

Simon reçoit un don. Le Fils de Dieu l’a fait participer d’une manière singulière. N’est-ce pas Jésus qui a dit :
« Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive » (Mt 16, 24)
Prière :
Ô Jésus
Christ,  accueille  nous ainsi que tous les hommes et donne à chacun la
grâce de la disponibilité. Fais que nous prenions un peu de temps pour
écouter ou aider ceux qui vont mal. Fais que, portant les poids les uns
des autres, nous devenions amis, témoins ; à toi, qui vis et règnes pour
les siècles des siècles. Amen.

Chant:
Peuple de l’Alliance, ton Dieu est ta force. (bis)
Ouvre tes portes avec Jésus !
Tu vivras d’Esprit
Aux quatre vents du monde. Aux quatre vents du monde.
Notre père …

SIXIÈME STATION

Véronique essuie le visage de Jésus 

Véronique ne figure pas dans les Évangiles. Ce nom n’y est pas
mentionné, Il se peut donc que le nom exprime plutôt ce que fit cette
femme. En effet, selon la tradition, sur le chemin du Calvaire une femme
alla jusqu’à Jésus, au milieu des soldats, et, avec un voile, elle
essuya la sueur et le sang du visage du Seigneur. Son visage resta
imprimé sur le voile Le Sauveur du monde donne à Véronique une image
authentique de son visage. Le voile sur lequel reste imprimé le visage
du Christ devient un message pour nous. Il dit en un sens : ” Les actes
d’amour ne passent pas. Tout geste de bonté, de compréhension, de
service, laisse dans le cœur de l’homme un signe qui ne s’efface pas”
Prière : 
Seigneur Jésus
Christ, Toi qui as accepté le geste désintéressé d’amour d’une femme et
qui en retour as fait en sorte que les générations s’en souviennent
avec le nom de ton visage, Fais que nos actions, et celles de tous ceux
qui viendront après nous, nous rendent semblables à toi et laissent au
monde le reflet de ton amour infini. À toi, Jésus, splendeur de la
gloire du Père, louange et gloire pour les siècles. Amen.

Chant:
Peuple de l’Alliance, ton Dieu est ta force. (bis)
Ouvre tes portes avec Jésus !
Tu vivras d’Esprit
Aux quatre vents du monde. Aux quatre vents du monde.
Notre Père…

SEPTIÈME STATION

Jésus tombe une deuxième fois 

Voici que, dans la poussière de la terre, Jésus
tombe à nouveau, écrasé sous le poids de la croix. Ses forces
l’abandonnent toujours davantage. Mais, à grand peine, il se relève pour
continuer son chemin. Que signifie pour nous, hommes pécheurs, cette
deuxième chute ? Plus encore que la première, elle semble nous inviter à
nous relever, à nous relever une nouvelle fois sur notre chemin de croix.
Depuis deux mille ans, le Christ qui se relève de la chute rencontre
l’homme qui tombe. Tomber ne signifie pas la fin du chemin.  En
rencontrant le Sauveur, ceux qui tombent se sont sentis rassurés par
Lui. Ils se sont relevés réconfortés et ils ont transmis au monde la
parole de l’espérance qui jaillit de la croix.

Prière : 
Seigneur Jésus Christ,  donne-nous la force de nous relever de nos
chutes, pour transmettre aux générations qui viendront ta Bonne
Nouvelle ; À toi, Jésus, soutien de notre faiblesse, la louange et la
gloire pour les siècles. Amen
.

Chant:
Peuple de l’Alliance, ton Dieu te libère.  (bis)
Porte ta croix avec Jésus !
Va planter la paix
Aux carrefours du monde. Aux carrefours du monde.
Notre Père…

HUITIÈME STATION

Jésus console les femmes de Jérusalem

Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se
frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus. Il se retourna et
leur dit : « Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez sur
vous-mêmes et sur vos enfants !
Prière : 
Ô Christ, toi
qui es venu en ce monde pour visiter tous ceux qui attendent d’être
sauvés, fais que nous te reconnaissions. Ne permets pas qu’il faille
pleurer sur nous parce que nous t’aurions repoussé. À toi, Jésus, né de
Marie, honneur et gloire pour les siècles éternels. Amen.

Chant: 
Peuple de l’Alliance, ton Dieu te fait signe. (bis)
Marche à la suite de Jésus !
Va crier son nom
Sur les chemins du monde. Sur les chemins du monde.
Notre père…

NEUVIÈME STATION

Jésus tombe pour la troisième fois

Avant de lire la suite du  texte nous pouvons fermer nos yeux et nous imaginer quelques instants l’épreuve de Jésus.
Il m’arrive de tomber. Je me souviens comment je me relève.
Je tombe une deuxième fois. QU’est-ce que je ressens ?  du découragement
?  De la souffrance ? J’ai toujours les yeux fermés. Je tombe une
troisième fois. Comment se relever après cette nouvelle épreuve ?
(Puis, nous reprenons la lecture)
Voilà de nouveau le Christ tombé à terre sous le poids de la croix.
La foule, curieuse, regarde s’il aura encore la force de se relever.
Saint Paul écrit : Pendant le dernier repas, la Cène, en s’abaissant
jusqu’à terre et en leur lavant les pieds, Jésus avait voulu nous
habituer à cette humiliation de sa personne. En tombant à terre pour la troisième fois sur le chemin de la croix, il nous crie encore : «
Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14, 6). « Celui qui
me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie
» (Jn 8, 12).
Ne soyons pas troublés à la vue de Jésus qui tombe à
terre, épuisé sous la croix. Cette manifestation extérieure de la mort
qui s’approche cache la lumière de la vie.
Prière : 
Seigneur Jésus
Christ, donne-nous la lumière de la foi, afin que nous ayons le courage
de suivre ton chemin d’amour. Que nous n’ayons pas honte de t’aimer,
d’aider nos amis tous ces chemins qui conduisent à la vrai vie.  À toi,
Jésus, honneur et gloire pour les siècles. Amen.

Chant: 
Peuple de l’Alliance, ton Dieu te pardonne. (bis)
Prends la lumière de Jésus !
Va semer l’amour
Dans les hivers du monde. Dans les hivers du monde.
Notre père…

DIXIÈME STATION

Jésus est dépouillé de ses vêtements, abreuvé de vinaigre

Et ils amènent Jésus à l’endroit appelé Golgotha,
c’est-à-dire : Lieu-du-Crâne, ou Calvaire. Ils lui offraient du vin
aromatisé de myrrhe ; mais il n’en prit pas. (Mc 15, 22-23).  (…) Ils
 prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour
chacun. Restait la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée
tout d’une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux : « Ne la
déchirons pas, tirons au sort celui qui l’aura. » Ainsi s’accomplissait
la parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré
au sort mon vêtement. C’est bien ce que firent les soldats. . (Jn 19,
23-24).

Avant de lire la prière, nous pouvons fermer nos yeux à nouveau
et nous imaginer quelques instants l’épreuve de Jésus. C’est horrible
d’être déshabillé de force.
C’est la dignité de Jésus qui est atteinte. 

Prière
Seigneur
Jésus, Toi qui,  as accepté de mourir sur la croix pour nous sauver,
fais nous partager ton sacrifice. Que nos actions expriment notre
participation libre et consciente à ce que tu as fait. À toi, Jésus, 
honneur et gloire pour les siècles. Amen.
Chant: 
Peuple de l’Alliance, ton Dieu t’illumine. (bis)
Passe la mort avec Jésus !
Va danser la vie
Sur les tombeaux du monde. Sur les tombeaux du monde.
Notre Père…

ONZIÈME STATION

Jésus est cloué sur la croix 

Lorsqu’on fut arrivé au lieu dit : Le Crâne, ou Calvaire, on
mit Jésus en croix, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à
gauche.
Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font.
» (Lc 23, 34).
Difficile d’imaginer la barbarie de ce geste ; avoir des clous
plantés dans les mains et les pieds pour ensuite être mis debout sur une
croix… Au moment où il souffre le plus, Jésus, le Christ ne nous
oublie pas. Et en particulier il n’oublie pas ceux qui sont la cause
directe de sa souffrance. Il sait que l’homme, plus que toute autre
créature, a besoin d’amour ; qu’il a besoin de pardon qui, en cet
instant, se répand sur le monde.
Le Christ souffre. Que le Christ élevé sur la croix nous invite à nous réveiller
Prière :
« Ils me percent les mains et les pieds, je peux compter tous mes os » (Ps 21[22], 17-18) – 
Jésus
Christ, remplis nos coeurs de ton amour, que nous soyons tout près de
toi, toi qui règnes avec le Père et le Saint-Esprit, maintenant et pour
les siècles des siècles. Amen.
Chant:
Peuple de l’Alliance, ton Dieu te pardonne. (bis)
Prends la lumière de Jésus !
Va semer l’amour
Dans les hivers du monde. Dans les hivers du monde.
Notre père…
Nous repartons en silence vers la station suivante. 
Silence de la souffrance, silence de l’incompréhension

DOUZIÈME STATION

Jésus meurt sur la croix

A partir de midi, l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à trois
heures. Vers trois heures, Jésus cria d’une voix forte : « Mon Dieu,
mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »  Quelques-uns de ceux qui
étaient là disaient en l’entendant : « Le voilà qui appelle le prophète
Élie ! » (Mt 27, 45-47) Après cela, sachant que désormais toutes choses
étaient accomplies, et pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout,
Jésus dit : « J’ai soif. » Il y avait là un récipient plein d’une
boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une
branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche.  Quand il eut pris le
vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » (…) (Jn 19, 28-30) Le
rideau du Temple se déchira par le milieu.  Alors, Jésus poussa un grand
cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. »  Puis, inclinant
la tête, il remit l’esprit. (Lc 23, 45-46)
Silence
Prière : Jésus tu as soif !
Tu as soif de nous, de notre amour. Tu veux seulement nous aimer, nous
voir plus près de toi, nous pardonner. 
À toi, Jésus crucifié, sagesse et puissance de Dieu, honneur et gloire pour les siècles éternels. Amen.
Chant :
Peuple de l’Alliance, ton Dieu t’illumine. (bis)
Passe la mort avec Jésus !
Va danser la vie
Sur les tombeaux du monde. Sur les tombeaux du monde.
Notre père…
Nous repartons en silence vers la treizième station.
C’est un scandale que la mort de Jésus. Scandale de tuer un innocent.
Cela arrive si souvent aujourd’hui encore… 

TREIZIÈME STATION

Jésus est descendu de la croix et confié à sa Mère

A la vue de ce qui s’était passé, le centurion rendait gloire à Dieu :
« Sûrement, cet homme, c’était un juste. »  Et tous les gens qui
s’étaient rassemblés pour ce spectacle, voyant ce qui était arrivé, s’en
retournaient en se frappant la poitrine. (Lc 23, 47-48)
Comme c’était le vendredi, il ne fallait pas laisser des corps en
croix durant le sabbat (d’autant plus que ce sabbat était le grand jour
de la Pâque). Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les
corps après leur avoir brisé les jambes. Des soldats allèrent donc
briser les jambes du premier, puis du deuxième des condamnés que l’on
avait crucifiés avec Jésus.
(…) Après cela, Joseph d’Arimathie, qui
était disciple de Jésus, mais en secret par peur des Juifs, demanda à
Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus.
Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus.
Nicodème (celui qui la première fois était venu trouver Jésus pendant
la nuit) vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès
pesant environ cent livres. Ils prirent le corps de Jésus, et ils
l’enveloppèrent d’un linceul, en employant les aromates selon la manière
juive d’ensevelir les morts.
(Jn 19, 38-39)
On a remis entre les mains de la Mère le corps sans vie de son Fils.
Les Évangiles ne disent pas ce qu’elle a éprouvé en cet instant. C’est
comme si les Évangélistes, par ce silence, voulaient respecter sa
douleur, ses sentiments et ses souvenirs.
Silence
Prière :
À ton
Fils, Jésus, notre Sauveur, avec le Père et avec l’Esprit Saint, tout
honneur et toute gloire pour les siècles des siècles. Amen.
Chant:
Peuple de l’Alliance, ton Dieu t’illumine. (bis)
Passe la mort avec Jésus !
Va danser la vie
Sur les tombeaux du monde. Sur les tombeaux du monde.
Je vous salue Marie…

QUATORZIÈME STATION

Le corps de Jésus est mis au tombeau

Joseph acheta un linceul, il descendit Jésus de la croix,
l’enveloppa dans le linceul et le déposa dans un tombeau  qui était
creusé dans le roc. Puis il roula une pierre contre l’entrée du
tombeau. (Mc 15, 42-46). « Il a été crucifié, est mort et a été
enseveli… ». 

Pourtant, la pierre du tombeau n’est pas le message final de son Jésus. 
Le dernier mot n’appartient pas au mensonge ni à la haine. Le dernier mot c’est l’Amour, qui est plus fort que la mort. 
« Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit » (Jn 12, 24). 
Le tombeau est la dernière étape de vie du Christ, sur la Terre ; c’est le signe de son sacrifice
« Il a été crucifié, est mort et a été enseveli, (…) le troisième jour est ressuscité des morts ».
Avec la mise au tombeau du corps sans vie de Jésus, au pied du Golgotha, l’Église commence la veillée du Samedi saint.
Marie conserve et médite au fond de son cœur la passion de son Fils ;
Les femmes se donnent rendez-vous le lendemain matin après le sabbat, pour mettre sur Jésus le Christ, des aromates ;
Les disciples se rassemblent, en se cachant, jusqu’à ce que le sabbat soit passé.
Bientôt, nous arriverons au  tombeau, et le tombeau sera vide.
Alors le tombeau, témoin de la résurrection, parlera.
La pierre roulée, l’intérieur vide, les bandelettes à terre, voilà ce que verra Jean, arrivé au tombeau avec Pierre :
« Il vit et il crut » (Jn 20, 8). Et toute l’église avec lui !
Le tombeau vide est le signe de la victoire définitive du bien sur le mal, du pardon sur le péché, de la vie sur la mort. Le tombeau vide est le signe de l’espérance : « Par notre espérance, nous avons déjà l’immortalité » (cf. Sg 3, 4).
Prière
Seigneur
Jésus Christ, toi qui, dans la puissance de l’Esprit Saint, as été
conduit par le Père des ténèbres de la mort à la lumière d’une vie
nouvelle dans la gloire,
Fais que le signe du tombeau vide nous
parle, à nous aujourd’hui. À toi, Jésus, présence cachée et victorieuse
dans l’histoire du monde, honneur et gloire pour les siècles. Amen.
Il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.

Notre père…

Fin du chemin de croix : 

« Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? »
Ces paroles de Jésus aux disciples résonnent dans nos cœurs. Au début,
le croyant mort, les disciples sont découragés et abattus. Il est
difficile de comprendre pourquoi il faut mourir avant d’avoir la vie
éternelle.
D’ici peu, nous partirons dans différentes directions.
Nous retournerons dans nos maisons, en repensant à ces événements
Puisse Jésus s’approcher de chacun de nous ; puisse-t-il se faire aussi être notre ami !
Tout en nous accompagnant, il nous expliquera que pour nous il est
monté au Calvaire, que pour nous il est mort, afin d’accomplir les
Écritures.
Le douloureux événement de la crucifixion que nous
venons de contempler deviendra ainsi pour chacun de nous une attente
avant la grande joie de ce samedi.
Samedi, nous entendrons Alléluia ! Jésus est vivant ! Lui que l’on croyait mort, il est ressuscité !
Attendons samedi…
Il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
Notre Père…

Une belle histoire vraie

On raconte qu’une poule et ses poussins furent surpris
par un incendie de prairie allumé par un cultivateur qui voulait se
débarrasser des herbes sèches et des broussailles encombrant son champ.
Les poussins, terrorisés par le feu, se réfugièrent sous les ailes de
leur mère, si bien qu’elle ne put s’enfuir avec eux. Ne voulant pas les
abandonner, elle se coucha sur eux, les protégeant de son mieux sous ses
plumes. Et le feu passa. Lorsque le paysan la trouva un peu plus tard,
la poule était morte asphyxiée et brûlée, mais tous les poussins étaient
sauvés.

Elle avait donné sa vie pour eux.(Esaïe 31.5).

31.5

Comme des oiseaux déploient les ailes sur leur couvée, Ainsi l’Éternel
des armées étendra sa protection sur Jérusalem; Il protégera et
délivrera, Il épargnera et sauvera.

31.6
Revenez à celui dont on s’est profondément détourné, Enfants d’Israël!
31.7
En ce jour, chacun rejettera ses idoles d’argent et ses idoles d’or, Que vous vous êtes fabriquées de vos mains criminelles.

Romains chapitre 5 verset 8
5.8 Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.

Sainte MARIE FAUSTINE KOWALSKA
1905-1938


Soeur MARIE FAUSTINE, apôtre de la Miséricorde Divine, compte
aujourd’hui parmi les Saints les plus célèbres de l’Église. Par son
intermédiaire, le Seigneur Jésus transmet au monde entier Son grand
message de la Miséricorde Divine et montre un modèle de perfection
chrétienne fondée sur la confiance en Dieu et sur une attitude
miséricordieuse envers le prochain.

Elle est née le 25 août 1905, troisième des dix enfants de Marianna et Stanisław Kowalski, agriculteurs dans le village de Głogowiec. Au baptême, dans l’église paroissiale de Świnice
Warckie, elle a reçu le prénom d’Hélène. Depuis son enfance, elle se
distingua par l’amour de la prière, l’assiduité, l’obéissance et par une
grande sensibilité à la misère des hommes. A neuf ans, elle a fait sa
Première Communion qu’elle a profondément vécue, consciente de la
présence de l’Hôte Divin dans son âme. Elle a fréquenté l’école pendant
moins de trois ans. Adolescente, elle a quitté la maison familiale pour
gagner sa vie et pour aider ses parents comme servante dans des familles
aisées à Aleksandrów,
Łódź et Ostrówek.
Elle
a senti la vocation dans son âme dès l’âge de sept ans, mais ses
parents n’étant pas d’accord pour qu’elle entre dans les ordres, elle a
essayé d’étouffer cette voix intérieure. Cependant, exhortée par la
vision du Christ souffrant, elle est partie pour Varsovie où, le 1er
août 1925, elle a rejoint la Congrégation des Sœurs de Notre Dame de la
Miséricorde. Devenue Sœur Marie Faustine, elle a passé au couvent treize
ans, en remplissant les fonctions de cuisinière, de jardinière et de
Sœur portière dans plusieurs maisons de la Congrégation, le plus souvent
à P
łock, Wilno et Cracovie.
Rien
ne trahissait à l’extérieur sa vie mystique d’une extrême richesse.
C’est avec zèle qu’elle remplissait toutes ses tâches, elle observait
fidèlement les règles, recueillie et silencieuse, mais en même temps
naturelle, pleine d’un amour bienveillant et désintéressé. Sa vie, très
ordinaire, monotone et grise en apparence, cachait la profondeur
extraordinaire de l’union à Dieu.

Sa
spiritualité reposait sur la Miséricorde Divine à laquelle elle
réfléchissait et qu’elle contemplait dans la parole de Dieu et dans
l’aspect quotidien de sa vie. La connaissance et la contemplation du
mystère de la Miséricorde Divine développaient chez elle une attitude de
confiance d’enfant face à Dieu et de miséricorde envers les autres. Ô
mon Jésus, chacun de Tes saints reflète en sa personne l’une de tes
vertus, moi, je désire refléter Ton Cœur compatissant et plein de
miséricorde, je veux le glorifier. Que Ta miséricorde, ô Jésus, soit
imprimée dans mon cœur et dans mon âme, tel un sceau, ce sera là mon
emblème en cette vie et en l’autre
(P.J. 1242). Sœur Marie Faustine
était une fidèle fille de l’Église qu’elle aimait comme une Mère et
comme le Corps Mystique de Jésus Christ. Consciente de son rôle au sein
de l’Église, elle a collaboré avec la Miséricorde Divine dans l’œuvre du
salut des âmes égarées. Sur le souhait et en suivant l’exemple du
Seigneur Jésus, elle a sacrifié sa vie en holocauste. Dans sa vie
spirituelle, elle se distinguait aussi par son amour de l’Eucharistie et
par sa dévotion profonde pour Notre Dame de la Miséricorde.

Les
années passées au couvent abondaient en grâces extraordinaires:
révélations, visions, stigmates cachés, participation à la Passion du
Seigneur, don de bilocation, de pénétrer le cœur des autres, de la
prophétie, ou bien le don rarissime de fiançailles et d’épousailles
mystiques. Le vif contact avec Dieu, Notre Dame, les anges, les saints,
les âmes au purgatoire – tout cet univers surnaturel –  lui apparaissait
comme étant non moins réel et vrai que celui qu’elle percevait par ses
sens. Malgré cette abondance de grâces extraordinaires accordées, elle
savait que celles-ci ne décidaient pas de l’essence de la sainteté. Ce
ne sont ni les grâces, ni les apparitions, ni les ravissements, ni
aucun don accordé qui la rendent parfaite, mais l’union intérieure de
mon âme avec Dieu. Ces dons ne sont que des ornements de l’âme, mais ils
ne constituent ni le contenu, ni la perfection. Ma sainteté et ma
perfection consistent en une étroite union de ma volonté avec celle de
Dieu
(P.J. 1107).

Sœur Marie Faustine a
été élue par le Seigneur Jésus secrétaire et apôtre de Sa Miséricorde
pour transmettre au monde entier son grand message. Dans l’ancien Testament, lui dit-Il, j’ai
envoyé à mon peuple des prophètes et avec eux la foudre. Aujourd’hui,
je t’envoie vers toute l’humanité avec ma miséricorde. Je ne veux pas
punir l’humanité endolorie, mais je désire la guérir en l’étreignant sur
mon cœur miséricordieux
(P.J. 1588).

La mission de Sœur Marie Faustine consistait en trois tâches:

rendre proche et annoncer au monde entier la vérité révélée dans les
Écritures Saintes sur l’amour miséricordieux de Dieu envers tout homme,


implorer la Miséricorde Divine pour le monde entier, en particulier
pour les pécheurs, notamment par la pratique des formes nouvelles,
annoncées par le Seigneur Jésus, du culte de la Miséricorde Divine, qui
sont les suivantes: le tableau du Christ avec l’inscription Jésus, j’ai confiance en Toi! , la
Fête de la Miséricorde Divine le premier dimanche après Pâques, le
Chapelet à la Miséricorde Divine et la prière à l’Heure de la
Miséricorde Divine (15 H). Le Seigneur Jésus liait à ces formes du
culte, ainsi qu’à la propagation de la dévotion à la Miséricorde, de
grandes promesses à condition de se fier à Dieu et de pratiquer un amour
actif envers le prochain,

– la troisième
tâche que comportait la mission de Sœur Marie Faustine consistait à
inspirer le mouvement apostolique de la Miséricorde qui est chargé de
propager et d’obtenir par la prière la Miséricorde Divine pour le monde
et qui tend à la perfection sur le chemin montré par la Bienheureuse
Sœur Faustine. Ce chemin est celui d’une confiance d’enfant en Dieu,
laquelle s’exprime dans l’accomplissement de Sa volonté et dans une
attitude de miséricorde envers les autres. A l’heure actuelle, ce
mouvement au sein de l’Église concerne des millions de personnes à
travers le monde, à savoir des congrégations, des instituts laïques, des
prêtres, des confréries, des associations, différentes communautés
d’apôtres de la Miséricorde Divine et des particuliers qui se chargent, à
titre individuel, des tâches transmises par le Seigneur Jésus par
l’intermédiaire de Sœur Marie Faustine.

Le message de Sœur Faustine a été noté dans son Petit Journal qu’elle
a rédigé par la volonté du Seigneur Jésus et de ses confesseurs. Elle y
a fidèlement noté tous les souhaits de Jésus, de même qu’elle a décrit
l’union intime de son âme avec Dieu. Secrétaire de mon plus profond mystère, disait le Seigneur Jésus à Sœur Faustine, ton
devoir est d’écrire tout ce que je te fais connaître à propos de ma
miséricorde au profit des âmes qui en lisant ces écrits seront consolés
et auront le courage de s’approcher de moi
(P.J. 1693). Cet ouvrage
nous rend proche d’une manière extraordinaire le mystère de la
Miséricorde Divine. Il enchante non seulement les gens simples, mais
aussi les scientifiques qui y découvrent une source supplémentaire de
recherche théologique. Le Petit Journal a été traduit en
plusieurs langues, entre autres en anglais, allemand, italien, espagnol,
français, portugais, russe, hongrois, tchèque et slovaque.

Ravagée
par la maladie et par de nombreuses souffrances qu’elle a supportées en
tant que sacrifice bénévole pour les pécheurs, entièrement épanouie
spirituellement et unie à Dieu, Sœur Marie Faustine est morte à Cracovie
le 5 octobre 1938, âgée à peine de 33 ans. La gloire de la sainteté de
sa vie a crû rapidement avec la propagation de la dévotion pour la
Miséricorde Divine et au fur et à mesure des grâces obtenues par son
intercession. De 1965 à 1967, à Cracovie s’est déroulé le procès
diocésain sur sa vie et ses vertus et en 1968, à Rome, a été ouvert le
procès de béatification, clos en décembre 1992. Le 18 avril 1993, sur la
Place Saint-Pierre de Rome, le Saint Père Jean Paul II a procédé à
l’acte de sa béatification.Ses reliques reposent au sanctuaire de la
Miséricorde Divine de Cracovie-
Łagiewniki.

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