Suisses excommuniés ? Avortement : le bienfait de l’excommunication !


 Un embryon humain dans la rosace de la Cathédrale de Lausanne, ci dessous à droite…

Une
occasion de rédemption ? Ce péché est une abomination si grave qu’il
provoque une  excommunication automatique ( latae sententiae) et qu’il
ne peut être confessé qu’à un Évêque vraiment catholique …



Avortement : le bienfait de l’excommunication

Interrogé dans Présent, Mgr Cardoso Sobrinho, l’évêque de Recife, revient sur le problème de l’excommunication :
S
“Certains, lorsqu’ils parlent de la publicité donnée à cette affaire,
affirment qu’il n’était pas «opportun» de parler d’excommunication. Je
ne suis pas d’accord avec ce point de vue. On me dit presque qu’il
aurait fallu oublier ce que dit le Droit canon à propos de
l’excommunication. Mon opinion est différente. Je dis que cette
loi existe pour le bien de l’Eglise. Et ce n’est pas moi qui ai
excommunié quiconque, comme je l’ai répété maintes fois
. Ceux
qui m’accusent affirment que c’est moi qui ai «excommunié», et c’est
totalement faux : j’ai simplement attiré l’attention sur une loi qui
existe dans l’Eglise, le canon 1398. Et je me demande : convient-il
de faire silence, comme beaucoup le prétendent ? Aurait-il mieux valu
que je ne parle pas du tout d’excommunication ? Eh bien, je réponds que
je ne suis pas d’accord. C’est une loi de l’Eglise, pour le bien de
l’Eglise
. Elle existe depuis plusieurs siècles. Le nouveau Code
de droit canonique, promulgué en 1983 par le serviteur de Dieu
Jean-Paul II, réitère cette loi, tout comme le Catéchisme de l’Eglise
catholique, publié par le même pape en 1992, répète cette loi et la
commente. Vaudrait-il donc mieux se taire ? Eh bien, à mon avis,
il est de la plus haute importance d’attirer l’attention de tous et
surtout des fidèles catholiques sur la gravité du crime de l’avortement
. C’est pour cela que la loi existe.
Nous autres, dans notre diocèse, avons reçu tant de messages de tant de personnes qui me disent : «Aujourd’hui, je comprends mieux la gravité de l’avortement, et je vais changer ma conscience.» A mon avis, le
fait d’attirer l’attention sur l’existence de cette excommunication
produit un bien spirituel chez les fidèles catholiques, mais aussi chez
les autres
qui réalisent en apparence tranquillement des
avortements et qui vont désormais, je le crois, peser dans leur
conscience la gravité de ce qu’ils font. Et telle est la finalité de cette loi de l’Eglise, de cette pénalité d’excommunication : elle est médicinale. C’est un remède en vue de la conversion de tous.
Et pour la personne qui l’encourt, un moyen de lui faire comprendre
qu’elle va devoir répondre de son acte devant Dieu. Avec l’Eglise, nous
désirons que tous, même ceux qui suivent aujourd’hui un chemin d’erreur,
se remettent à vivre en accord avec la loi de Dieu. Nous ne voulons la
condamnation éternelle de personne. A mon avis, le silence – ne pas parler d’excommunication – causerait un grave tort à l’Eglise.
S2
Plus encore, j’ai l’impression que certains parmi ceux qui s’expriment
contre moi sont quasiment en train d’insinuer qu’il vaudrait mieux
abroger le canon de l’excommunication. Mais l’Eglise ne pense pas cela. L’Eglise
maintient cette loi, parce que pour le bien commun de l’Eglise, il est
nécessaire, quand il s’agit de délits gravissimes, qu’il y ait une loi
claire, et que cette pénalité soit appliquée
. Ce sont des principes d’une très grande importance. Pour moi, le silence équivaudrait à de la complicité. […] C’est un remède spirituel.
L’Eglise est investie d’une mission, qui est de mener tous les hommes
au salut éternel, et de les faire vivre dans la grâce de Dieu. De fait,
il est des personnes qui font «tranquillement» des avortements, et qui
disent tout aussi tranquillement qu’elles vont continuer. Nous
autres, en tant que catholiques, et surtout les pasteurs de l’Eglise, ne
pouvons rester silencieux, comme si tout cela était très bien
.
C’est pourquoi je répète que ne pas parler, ne pas attirer l’attention
sur la gravité, sur le sérieux de ce problème, et surtout sur le fait
que l’Eglise, pour le bien commun, applique cette pénalité, serait de la
complicité. Cela reviendrait quasiment à accepter cette situation si
grave.
Ici au Brésil, on est en train de
préparer une loi de légalisation de l’avortement. Nous, les
catholiques, devons parler en premier lieu de la responsabilité morale
.
Il y a évidemment des catholiques dans notre Parlement qui défendent la
loi de Dieu, mais il y en a d’autres qui soutiennent ce projet, à
commencer par le président de la République. Nous ne pouvons pas rester
silencieux ! […] Il m’importe beaucoup de rappeler que les médecins qui ont réalisé l’avortement ont déclaré qu’ils pratiquent des avortements depuis longtemps, et avec « fierté». Et ils affirment qu’ils continueront. Nous ne pouvons rester silencieux face à cela. […]
Il faut bien le comprendre : dès les tout premiers siècles, il y a eu des lois d’excommunication dans l’Eglise. Elles visent à protéger le bien commun de la société ecclésiale : c’est pour cela qu’il faut un droit canonique, l’aspect juridique de l’Eglise en tant que société humaine est indispensable. Nous ne pouvons espérer simplement que chacun suive sa conscience.
L’Eglise doit évidemment d’abord prendre soin de la vie spirituelle de
chacun, mais le bien commun, au sens technique, est très important
aussi : il s’agit d’un environnement adéquat où chacun puisse vivre
tranquillement. Les pénalités prévues par le Code de droit canonique ont
aussi cette finalité. […]
S1 J’ai quant à moi la conscience tranquille. Je n’attendais pas et je ne souhaitais pas ces répercussions qui ont atteint des dimensions internationales. Je répète que le bien commun de l’Eglise a besoin de ces lois latae sententiae,
qui servent d’alerte permanente et qu’elle n’abrogera jamais. Elle a
toujours condamné l’avortement et elle a toujours expliqué pourquoi :
parce qu’il ne fait pas seulement du tort à la personne mais aussi à
toute la société. Aujourd’hui, je le répète, nous en sommes à 1 million
d’avortements tous les ans au Brésil, 50 millions dans le monde, et notre silence serait connivence.”
Ce long entretien est passionnant et il
faut le lire en entier si on veut vraiment comprendre ce qui s’est passé
au Brésil. Mgr Sobrinho ajoute par exemple que ses relations avec les
autres évêques sont très bonnes :
“Il y a deux semaines nous étions réunis
en Assemblée nationale des évêques à São Paolo : tous les évêques avec
qui j’ai parlé m’approuvent ; aucun n’est contre moi.
En revanche, j’ai lu ce qu’ont écrit certains évêques français. Il me
semble qu’ils ne connaissaient pas toutes les circonstances.”

Posté le 28 mai 2009 à 19h20 par Michel Janva | Catégorie(s): Culture de mort : Avortement



Commentaires:

Un jour, un prêtre, aujourd’hui évêque en France, m’a raconté qu’il
avait reçu en confession un homme d’une soixantaine d’année qui s’était
accusé d’un avortement commis par lui et sa femme….il y avait bien
longtemps.

Le prêtre lui a demandé pourquoi il avait attendu aussi longtemps pour
s’en confesser alors qu’il était pratiquant. Sa réponse fût toute simple
: c’est grâce aux homélies de ce prêtre qui revenait souvent sur la
défense de la Vie et la culture de mort qu’il s’était rendu compte de la
gravité de leur acte passé…

Comme quoi, il faut parler de l’avortement et éduquer au respect de la Vie et ne jamais baisser les bras.
Rédigé par : Edouard | 28 mai 2009 19:35:34
remarquable…
les 4 dernières lignes aussi, hélas!
Rédigé par : Journé Nicolas | 28 mai 2009 19:45:17
Un très grand merci pour cet article qui tombe vraiment à pic : dans
notre dernier bulletin paroissial certains se sont encore déchainés
contre l’Eglise et notre cher Pape. Pouvez-vous nous donner votre source
afin que nous puissions lire l’entretien en totalité ?

Si je peux me permettre, je voulais justement vous contacter pour vous
demander la source d’ une ancienne info (signée par vous ?)selon
laquelle “il est maintenant prouvé que les propos de Mgr Williamson ont
paru sur l’internet après la promulgation par notre St Père du décret
de levée d’excommunication” Vous avez été le seul à nous dire cela.
Merci pour tout et bien cordialement.

Dominique
[L’intégralité se trouve dans Présent, en lien. MJ]
Rédigé par : vast dominique | 28 mai 2009 19:51:18
Ya pas à dire… les *grands* ont une technique bien à eu pour faire remarquer leurs erreurs aux *petits*!
“Il me semble qu’ils ne connaissaient pas toutes les circonstances”
C’est beau…
Rédigé par : Vince | 29 mai 2009 10:17:52
@ Vast Dominique
C’est l’article extrait du n° 6850 du Vendredi 29 mai 2009.
[…]
Rédigé par : Roland | 29 mai 2009 10:25:11
la Miséricorde incarnée, en particulier dans le dernier paragraphe.Heureux Evêque persécuté!
Rédigé par : Sancenay | 29 mai 2009 10:44:58
Chers amis,
Présent n’a pas donné son accord pour la publication intégrale en ligne
de l’interview de Mgr Cardoso. Le Salon Beige a eu la délicatesse et la
correction de n’en publier que des extraits significatifs. Pourriez-vous
enlever le lien vers le “forum courtois” ?

Mille mercis
Rédigé par : Jeanne Smits | 29 mai 2009 11:54:52
Le Forum Courtois présente ses excuses pour avoir publié sans autorisation cet article.
Il est retiré en attendant son autorisation.
Rédigé par : Roland | 29 mai 2009 14:18:26
Merci au Forum courtois ! Nous sommes reconnaissants pour la
publicité qui nous est faite par la citation de nos articles, mais nous
ne sommes pas dans une logique de gratuité et une citation complète d’un
long article exclusif me paraît excessive. La règle est donc simple
pour “Présent” ; reproduction libre sur les supports écrits, à condition
de citer la source ; reproduction “raisonnable” en ligne avec lien vers
la source : une partie d’un grand article, par exemple, ou un article
de commentaires…

A moi de vous rappeler que Radio Courtoisie a aussi des frais, et que
pour cette source d’information libre puisse vivre elle a, comme
“Présent” besoin du soutien matériel de ceux qui l’apprécient !

Amicalement
Jeanne Smits
De plus, sur le fond du problème, un petit détour par le droit canon leur rappellerait que :

“Can. 1398 – Qui procure un avortement, si l’effet s’en suit, encourt l’excommunication latae sententiae”.

 Il y a grande pitié dans l’Église en France…
Ailleurs Benoît XVI écrit :

“J’ai
été peiné du fait que même des catholiques, qui au fond auraient pu mieux
savoir ce qu’il en était, aient pensé devoir m’offenser avec une hostilité
prête à se manifester”.

Comment ne pas penser alors à ces articles parus hier dans la Vie ou à ce blog de la Croix “Le Vatican et les intégristes – le débat”?
Bxvi 2
Plus que jamais, devant tant d’hostilité, nous devons par la prière, soutenir le Saint-Père, vicaire du Christ et successeur de Pierre et rappeler pour le bien et l’unité de l’Église :

“Que cette liberté ne soit pas un prétexte pour satisfaire votre
égoïsme ; au contraire mettez-vous, par amour, au service les uns des
autres. Car toute la Loi atteint sa perfection dans un seul commandement, et le
voici : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Si vous vous mordez
et vous dévorez les uns les autres, prenez garde : vous allez vous
détruire les uns les autres !”

Souhaitons que le silence, le respect du siège de Pierre et l’obéissance de ses ouailles succèdent aux scandales et à la douleur infligée au Saint-Père et à l’Église.
Le Salon Beige
PS:


Si vous ne comprenez pas, c’est qu’on a jeté des perles aux pourceaux…


Matthieu 7 :6

Dans ce verset, le Christ nous dit :
« Ne donnez pas les choses saintes
aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur
qu’ils ne les foulent aux pieds, ne se retournent et ne vous déchirent
».


Suisses excommuniés ? Avortement : le bienfait de l’excommunication !

Une
occasion de rédemption ? Ce péché est une abomination si grave qu’il
provoque une  excommunication automatique ( latae sententiae) et qu’il
ne peut être confessé qu’à un Évêque vraiment catholique …

Vous risqueriez l’enfer éternel… vraiment.


Que
ton oui soit oui et ton non soit non, tout le reste vient du
mauvais…



Le texte
juridique de l’initiative va dans le bon sens et le Pape Jean-Paul II
a écrit que si une loi va dans le bon sens contre l’abomination du
meurtre et de l’infanticide par avortement, un catholique doit la
soutenir … 



Le reste n’est
qu’arguties trop subtiles et vaines… ce qui restera ne sera que le
texte, pas les titres et publicités… 



Le Peuple dira que c’est un oui
ou un non contre l’avortement. 



Mgr Vitus Huonder recommande de voter
«oui» à l’initiative sur le financement de l’avortement, selon la «NZZ
am Sonntag» du 19 janvier 2014. Dans une lettre envoyée à ses quelque
900 collaborateurs, il qualifie l’avortement de «meurtre». Mais avec
beaucoup de miséricorde pour les personnes



L’excommunication
frappe également tous ceux qui contribuent à l’avortement (et ce, même
dans le cas de prescription de médicament abortif — par exemple la «
pilule du lendemain ») ou les hommes politiques qui défendent
l’avortement, en tant que participants à cette très grave structure de
pêché. Voir l’encyclique de Jean-Paul II L’évangile de la vie , Chapitre
3 § 59. Les sacrements (en particulier la communion, le mariage et
l’extrême-onction) leur sont donc interdits, ainsi qu’en principe
l’enterrement en terre consacrée.



http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/family/documents/rc_pc_family_doc_20051007_trujillo-synod_fr.html


Extrait
du texte en référence ci-dessus…La Parole de Dieu vaut pour tous !
Politiciens, Législateurs également : « Quiconque mange le pain ou boit
la coupe du Seigneur indignement …, mange et boit sa propre condamnation
» (1 Cor 11, 27.29). Pour les prêtres indignes aussi. ..Dieu vomit les
tièdes…à temps et à contre-temps… mais en toute miséricorde pour les
pécheurs qui regrettent l’abomination dont ils sont responsables. http://desiebenthal.blogspot.ch/…/monde-lhiver…



www.vatican.va


Il s agit d un problème brûlant dans non peu de nations et de parlements.  Aujourd hui,
les projets de loi et les choix faits ou à faire mettent en grave
danger « la merveilleuse nouvelle », c est-à-dire l évangile de la
famille et de la vie, qui forment une unité indissoluble.[1] 





Jean-Paul
II s’adressait dans notamment l’encyclique Evangelium vitae aux hommes
politiques pour qu’ils ne se “résignent” pas et fassent des “choix
courageux” en faveur de la vie . Ils auront à répondre, prévient
Jean-Paul II, “devant Dieu, devant (leur) conscience et devant la
société tout entière de choix éventuellement contraires au bien commun
authentique” (N° 90).

Pour
lui, c’est bien d’un profond “tournant culturel” dont il s’agit: “Il
est urgent de se livrer à une mobilisation générale des consciences et à
un effort d’ordre éthique, pour mettre en oeuvre une grande stratégie
pour le service de la vie, écrit-il en conclusion. Nous devons
construire tous ensemble une culture de la vie.” http://www.vatican.va/…/hf_jp-ii_enc_25031995…


Ce qui restera juridiquement: I. La constitution fédérale est modifiée comme suit:
Art. 117, al. 3 (nouveau)
Sous
réserve de rares exceptions concernant la mère, l’interruption de
grossesse et la réduction embryonnaire ne sont pas couvertes par
l’assurance obligatoire.

II. Les dispositions transitoires de la constitution fédérale sont complétées comme suit:
Art. 197, ch. 8 (nouveau)
Disposition transitoire ad art. 117, al. 3 (Assurance-maladie et assurance-accidents).

Au
terme d’une période transitoire de neuf mois suivant I’acceptation de
I’initiative par le peuple et les cantons et jusqu’à ce que les
modifications législatives qu’elle induit soient entrées en vigueur,
toute disposition aux termes de laquelle I’interruption de grossesse ou
la réduction embryonnaire sont couvertes par l’assurance obligatoire est
remplacée par la règle prévue à I’art. 117, al. 3 de la constitution
fédérale.

Mgr Eleganti: prise de position sur l’initiative

source

Le 24 janvier 2014. Dans FINANCEMENT DE L’AVORTEMENT

marian-eleganti

Si
on regarde l’initiative de plus près, il s’agit plus d’une opposition
contre la normalité institutionnalisée de l’avortement que d’une
question d’argent. De même, l’initiative ne fait pas de l’avortement une
affaire privée, mais parle bien de son financement.
Je vois
en elle une nouvelle expression d’une volonté politique contre la
pratique établie de l’avortement, réglementée par la solution du délai
qui, pour moi et pour beaucoup d’autres, n’est pas une solution
acceptable pour répondre au problème des grossesses non désirées.
Le
co-financement de l’avortement est imposé implicitement à tous les
citoyens par le système de solidarité , même à ceux qui y sont opposés
en leur âme et conscience pour des raisons éthiques.
Ainsi,
on est ici face à un dilemme. Et des situations semblables se posent
également dans beaucoup d’autres domaines de la politique. Selon moi il
s’agit de trouver des mesures dans chacun des cas pour que l’objection
de conscience puisse être respectée..
Bien
sûr, en payant nos primes aux caisses maladie, nous ne sommes pas
directement co-responsables pour les cas individuels d’avortement. Nous
soutenons en premier lieu avec nos participations un système de
solidarité, souhaitable et qui a fait ses preuves. Mais, ce que fait
exactement cet organisme de l’argent nous concerne. C’est pour cette
raison que je soutiens cette initiative, parce qu’elle remet le sujet à
l’agenda politique.
Dans le
contexte actuel, le reproche du manque de solidarité ne reflète pas la
réalité et la situation de détresse éthique dans la laquelle se trouvent
beaucoup de citoyens et citoyennes.
Ainsi,
j’arrive de plus en plus à la conclusion que le « juste » (financement
de l’avortement par le système de la caisse maladie) ne peut exister
dans le « faux » (solution du délai, injustice contre les enfants à
naître qui perdent leur vie).
Même si
la mise à mort des enfants jusqu’au troisième mois est certes
dépénalisée, elle reste néanmoins anticonstitutionnelle. L’état et la
société se trouvent ici dans une auto-contradiction.
Sur le plan moral, l’avortement est pour beaucoup un profond malaise.
Les femmes concernées traversent elles-mêmes de grands conflits de conscience qu’on voudrait bien pouvoir leur épargner.
Cependant,
la responsabilité pour la situation d’urgence ne commence pas seulement
à ce stade mais beaucoup plus tôt notamment dans le comportement sexuel
de chaque personne.
On ne
peut pas se limiter à présenter la question de l’avortement uniquement
sous l’angle du droit de la femme en ignorant totalement le droit de
l’enfant à la vie, ainsi que le rôle, les droits et la coresponsabilité
des pères.
En tant
qu’évêque catholique et donc au nom de ma foi, je suis parfaitement
opposé à l’avortement. Mais, des arguments non religieux me conduisent
également à la même opposition. Comme je l’ai déjà dit en d’autres
occasions, je considère l’avortement comme un mal qui nuit profondément
et durablement à la société.
Les
conséquences apparaissent déjà au grand jour. La pyramide des âges
inversée avec toutes ses conséquences en est une. La mise à mort massive
des enfants à naître dans le but de réaliser « son propre bonheur »
n’est pas une solution, mais une lourde hypothèque et constitue pour
beaucoup de femmes une profonde blessure dans leur vie qui quelques
fois, recommence à se faire sentir d’une manière insoutenable des années
plus tard. Je le sais après avoir eu des entretiens personnels avec des
femmes à ce sujet.
L’église
catholique se bat pour tous les enfants à naître et voudrait également
aider les femmes en détresse afin que l’avortement ne soit plus une
option pour elles. Les efforts de la société devraient également aller
dans ce sens.
L’évêque des Jeunes
+ Marian Eleganti

Voir encore…
Évêques:

Les évêques en campagne contre l’initiative contre le remboursement?

Avortement: climat de guerre au sein de l’Eglise catholique

France: les évêques engagés pour la vie

Mgr Huonder: « Le fidèle veut une déclaration claire »



Initiative:

Dominique Baettig: IVG, « les masques tombent »

Valérie Kasteler-Budde: « J’entendais les questions de la gauche »

RTS: un bébé vaut-il moins qu’un condamné à mort ?

Infrarouge: un débat avorté ?

Avortement: le reportage qui a fait changer l’Espagne

Avortement: la RTS redécouvre l’eau chaude

De l’IVG à l’avortement : les sensibilités ont changé

La grossesse, une maladie. L’avortement, une sécurité…

Avortement: négation de la dignité humaine des embryons humains

Amnesty – avortement: cherchez la logique

RTS: « la grossesse, une souffrance, une détresse »

Financement de l’avortement: « des économies négligeables »

Avortement: les regrets de l’Unicef

Financer l’avortement: le débat parlementaire

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