Le Triomphe d’Amour : au cours d’une journée printanière, le poète s’est endormi à Vaucluse, et fait un rêve où se manifeste l’allégorie de l’Amour tenant les rênes d’un char triomphal, suivi par une multitudes de fidèles qui sont les vaincus de l’Amour; rattaché à ce cortège, le poète y reconnaît nombre de ses prédécesseurs, personnages illustres, dieux et divinités mythologiques, hommes bibliques, médiévaux et troubadours… et tout en discutant avec les différents personnages, le cortège arrive finalement à Chypre, l’île natale de Vénus.
Le Triomphe de la Chasteté : La protagoniste est Laure, qui soustrait au char de l’Amour nombreuses femmes antiques et médiévales, comme Didon; ce second cortège se dissout à Rome dans le temple de la Pudicizia Patrizia (it)
Le Triomphe de la Mort : Ici le poète se souvient des héros et des peuples disparus et rappelle, dans un des plus beaux passages du poème, la mort idéalisée de Laure.
Le Triomphe de la Renommée : décrit une foule d’hommes illustres, rois, poètes, orateurs, des philosophes, des généraux, etc. Intéressant, selon Pétrarque, le plus grand philosophe est Platon, et non pas Aristote, comme l’écrivait Dante Alighieri.
Le Triomphe du Temps : le poète s’interroge sur lui-même et compose une émouvante élégie sur la fugacité des choses et du temps qui passe.
Le Triomphe de l’Éternité : il parle du refuge de l’homme en Dieu, trouvant un monde stable et éternel.

http://www.mesvitrauxfavoris.fr/Supp_f/triomphe-de-petrarque_ervy-le-chatel.htm

https://editionsdianedeselliers.com/fr/les-triomphes-de-petrarque


Les Triomphes de Pétrarque de l’église Saint-Pierre-Es-Liens d’Ervy-le-Châtel

Ce merveilleux vitrail est exposé jusqu’au 31 décembre 2018 à la Cité du Vitrail de Troyes

Le vitrail d’Ervy-Le-Châtel : une inspiration italienne

L’église Saint-Pierre-ès-Liens d’Ervy-Le-Châtel (Aube) conserve un ensemble de vitraux d’une richesse iconographique exceptionnelle en France. Les vitraux déposés, pour permettre leur restauration, offrent la possibilité de les exposer à la Cité du vitrail, à hauteur de regard. En 2018, trois ensembles du chœur de l’église sont exposés. En premier lieu, le vitrail des Triomphes de Pétrarque (1502), plébiscité depuis sa première exposition en 2016 à la Cité du vitrail, continue d’émerveiller et de questionner. Cette fois, il est accompagné de deux autres ensembles : la vie de sainte Christine de Bolsène (1515) et l’Histoire de Tobie (2e tiers du XVIe siècle). D’une exceptionnelle érudition, ces vitraux témoignent de l’influence italienne exercée, au début du XVIe siècle, sur les choix iconographiques des vitraux des églises de l’Aube.
  • Les Triomphes de Pétrarque (1502)
Cette impressionnante verrière (5 mètres de haut sur 2 mètres de large) s’inspire du poème allégorique profane des Triomphes, écrit par François Pétrarque au XIVesiècle. Ce thème érudit, d’inspiration italienne, est pour la première et unique fois transposé sur un vitrail. Cette verrière complexe est sans doute la plus étonnante de l’Aube au XVIe siècle.
  • Histoire de sainte Christine de Bolsène (1515)


Sainte Christine de Bolsène, 1515, église Saint-Pierre-ès-Liens d’Ervy-Le-Châtel, baie 10, lancette A © Manufacture Vincent-Petit

Dans la France du début du XVIe siècle, quelques lieux de culte sont consacrés à sainte Christine (jeune martyre italienne), notamment en Côte-d’Or. L’église d’Ervy-Le-Châtel est néanmoins la première à réaliser un cycle complet de la vie de la sainte, telle qu’elle fut écrite par Jacques de Voragine dans sa Légende dorée.
  • Histoire de Tobie (2e tiers du XVIesiècle)
La baie magistrale de la Rédemption se compose de plusieurs scènes autour d’une Crucifixion du Christ sur l’arbre de vie en lancette centrale. À gauche, l’histoire de Tobie (présenté dans l’exposition) vient étayer le discours central de la baie. Cette scène, associée à d’autres comme l’Histoire de Job ou Adam et Eve, offre une lecture multiple autour du rachat des péchés du genre humain par le sacrifice du Christ crucifié.
Consultez les visites guidées proposées
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